Changer de paradigme (relationnel)
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artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 01h28
S'il y a quelque chose que je propose de supprimer c'est plutôt les attentes que les désirs…
Les désirs, je pense sincérement qu'on peut travailler dessus.
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Siestacorta
le jeudi 01 février 2024 à 10h20
Nan mais j'vois un peu le positionnement et je le trouve pas du tout con, hein. Même probablement "désirable" 😏
Mais bon, ya un côté un peu plus stoïcien qu'hédoniste, et moi j'veux gagner sur ces deux tableaux 😆
(Ça va mal finir pour moi mais tant pis 😎)
Message modifié par son auteur il y a un an.
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artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 15h33
Bon, et une chose importante, dans ce genre d'hédonisme que je prône, c'est qu'il se fait avec l'autre, qu'il prend l'autre en compte. C'est pas juste un truc de néo-soixante-huitard à la mode libérale.
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artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 15h34
Et comme tout ça reste trèèès théorique, ça me donnerais envie de chercher des témoignages concrets allant dans ce sens.
« Vous est-il arrivé, de désirer une chose relationnelle avec force (consciemment ou inconsciemment) sans y parvenir, et d'en être très frustré …et de vous rendre compte un jour, que c'était finalement une injonction, ou une vue de l'esprit, que ça prenait tout la place, et que ça vous empêchait de voir ce qui était déjà là, ou d'imaginer d'autres manières de faire ? Si oui, pouvez-vous me raconter ? »
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artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 15h40
Par exemple —et je pense qu'on est plein à l'avoir vécu—, arrêter de focaliser sur la recherche d'une relation amoureuse-et-sexuelle, m'a permis de me rendre compte des nombreux liens déjà existants dans ma vie ("amis" etc), de désacraliser la relation amoueuse-et-sexuelle, de dédogmatiser les cases "amour"/"amitié", et de revaloriser mes autres liens.
Ça a été un tournant dans ma vie, et ça m'a fait beaucoup de bien. Et ça a rendu ma vie plus consciemment heureuse.
C'est un grand classique.
Ça me plairait beaucoup de lire (et compiler) plein d'autres témoignages de ce genre. Avec force détails, encore plus.
Aussi bien sur des toutes petites choses, que sur des choses plus vastes.
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Xyn
le jeudi 01 février 2024 à 19h09
artichaut
« Vous est-il arrivé, de désirer une chose relationnelle avec force (consciemment ou inconsciemment) sans y parvenir, et d'en être très frustré …et de vous rendre compte un jour, que c'était finalement une injonction, ou une vue de l'esprit, que ça prenait tout la place, et que ça vous empêchait de voir ce qui était déjà là, ou d'imaginer d'autres manières de faire ? Si oui, pouvez-vous me raconter ? »
artichaut
Par exemple, arrêter de focaliser sur la recherche d'une relation amoureuse-et-sexuelle, m'a permis de me rendre compte des nombreux liens déjà existants dans ma vie ("amis" etc), de désacraliser la relation amoueuse-et-sexuelle, de dédogmatiser les cases "amour"/"amitié", et de revaloriser mes autres liens.
Je crois que je suis en plein dans ce moment là, c'est assez difficile à déterminer avec certitude car cela dure, j'ai l'impression d'être passé dans le lâché prise sur beaucoup de choses, d'être encore dans la lutte pour d'autres, et je me demande qu'elles seront les prochaines que je devrais transformer.
Je suis le forum depuis un peu plus d'un an maintenant et parfois je me dis que je pourrais intervenir, partager mon vécu avec d'autres, que cela aidera forcément, comme les témoignages et écris passés m'ont aidés; mais je me rend compte aussi que je ne me sens pas du tout à l'aise dans cette forme là.
Je crois qu'une partie de moi pense que mon témoignage ne serait pas très original, n'aurai rien de particulier;
bref @artichaut je suis éventuellement disponible pour voir si ça t'intéresse et quelle forme cela pourrait prendre.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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artichaut
le jeudi 01 février 2024 à 20h05
Xyn
Je crois qu'une partie de moi pense que mon témoignage ne serait pas très original, n'aurai rien de particulier;
Merci @Xyn pour ce 1er récit !
Je pense au contraire, que chaque témoignage, dans toutes ses particularités, est intéressant justement.
Xyn
bref @artichaut je suis éventuellement disponible pour voir si ça t'intéresse et quelle forme cela pourrait prendre.
C'est possible d'écrire ici.
C'est possible de m'écrire en mp. Juste, je préfère prévenir, je ne fais pas de soutien en mp, juste je receuille des témoignages.
Ça me plairait beaucoup de publier une brochure rassemblant de tels récits, témoignages, expériences de vie.
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Tuya
le samedi 03 février 2024 à 15h49
artichaut
Et donc ?
Je veux tendre… vers l'impossible ?
Des fois oui j'ai l'impression que tu recherches quelque chose de parfait un peu comme Don Quichotte.
Forcément ça crée de la frustration :-D <3
Siestacorta
Et non, c'est pas tout à fait la question de la hiérarchie qui est posée. Les anarels (partisans d'une anarchie relationnelle, sans hiérarchie des relations entre elles) la posent. J'y crois... si je le vois. Rarement, parce que la revendication et la responsabilité de ce genre se rencontrent pas facilement, que ce soit conscient ou non.
Les anarels tu crois pas que c'est un peu comme les farfadets et que ça existe pas ? Il y a ce qu'on espère être parce qu'on l'a lu comme théorie et ce qui existe dans la réalité.
Je crois pas qu'on puisse créer de relations égalitaires à 100% et qui soient libres. Faut juste après savoir ce qu'on privilégie le plus : liberté ou égalité.
Mais j'ai jamais vu d'anarel réelle. Des gens qui disent pratiquer bah oui mais qui y arrivent pas du tout.
Faut pas oublier quand on parle à quelqu'un qu'on a comme connaissance que ce que l'autre veut bien nous dire. Et faut pas oublier non plus que plus une forme de relation est influencée par une idéologie politique et plus elle a tendance à cacher la réalité.
Est-ce que t'as déjà eu l'occasion d'observer sur un temps long des relations qui disent pratiquer l'anarchie relationnelle en respectant les valeurs demandées ?
Franchement, faut pas croire tout ce que les copains copines disent. :-D Quand qql a pas été cool avec quelqu'un c'est pas souvent que qql reconnaît ou va le dire :-)
Enfin moi j'y crois plus du tout du tout du tout à l'anarel. @Topper reconnaît vivre en polyamorie hiérarchique et je trouve ça vraiment plus honnête et en phase avec la réalité de parce que c'est forcément hiérarchique parce que les relations humaines n'ont pas la possibilité de ne pas être un minimum dans un système de hiérarchie, même si on le veut pas, même si c'est pas voulu dans la philo à laquelle on adhère (pour les questions de répartition du temps, des émotions qui varient des caractères...)
Voili voilou c'est pour tout ça que je rattache avec ce qu'avait dit artichault au début
<3
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Alabama
le mardi 13 février 2024 à 00h14
artichaut
Et pourquoi pas ?
Ce qu'on peut, délimite par définition, le champ des possibles. Au sein de ce champ-là, comment s'exprime notre désir ? Là est ma question.
Si je prends l'exemple du consentement. Je le conçoit comme l'intersection entre les envies et les possibles de l'un·e et les envies et les possibles de l'autre (ou des autres). Aussi minime soit cette intersection. Ce qui est désir en dehors de cette intersection, j'aurais tendance à appeler ça fantasme.
Si je reprends ta métaphore, dans le cas où pour moi le sexe sans câlins ne m'intéresse pas, et que la personne en face refuse tout câlin, il n'y aura pas de sexe. Ben pour moi c'est aussi ça dans les relations amoureuses/affectives. Parfois s'il manque un ingrédient rien n'est possible. C'est comme un 4 quarts sans beurre : il peut bien y avoir les oeufs, la farine et le sucre, sans beurre pas de 4 quarts. Et donc pour moi ce dont tu parles à des limites très concrètes.
Ceci étant dit, je pense que par certains aspects, je commence à réussir à vivre de plus en plus le paradigme dont tu parles, à ma manière, notamment dans le domaine amical. Moi qui n'avais aucune appétence, voire qui ressentais de l'ennui, pour les relations où il n'y a pas de partage d'intimité (je parle pas de sexe mais de partage de discussions intimes)/de profondeur, depuis quelques temps, je me plais à apprécier de faire de la musique 1h par semaine avec un tel ET C'EST TOUT, une balade avec unetelle ET C'EST TOUT, à être moins frustrée des amis avec qui le lien est "distendu", à apprécier ce qui est, plutôt qu'à râler intérieurement de ce qui n'est pas. C'est nouveau pour moi et il m'aura fallu passer par :
1. découvrir et assumer que les relations pas profondes ne m'intéressent pas,
2. puis me rendre compte que je suis jalouse des personnes qui ont plein de relations et sont invitées régulièrement à des repas raclette,
3. puis que j'aie une relation amoureuse avec quelqu'un qui a PLEIN de relations amicales à droite à gauche qui pour moi sont superficielles car avec peu d'intimité et me rendre compte qu'en fait je l'envie et que c'est p'tet pas si superficiel que ça si ces personnes font 400km pour l'aider à déménager
4. regarder bieeeeeen en face mon sentiment de solitude et me le prendre en pleine face, ainsi que la honte qui allait avec, alors même que je me racontais que mes relations profondes sont extraordinaires et que le reste ne m'intéresse pas
5. réaliser qu'au fond, je pense que je n'intéresse pas les gens et que j'ai peur d'aller vers elleux
6. que ma soeur me dise que j'ai du mal à voir l'amour que les gens me portent
7. Une thérapie pendant tout ce temps
Tout cela aura pris 3 ou 4 ans, et c'est sans doute pas encore fini.
Donc je pense que selon là où on en est, ton paradigme est tout sauf simple, c'est un travail de longue haleine, et en chemin, je préfère parfois être dans quelque chose de plus normé parce que c'est ce qui me correspond à ce moment-là de ma vie. Sortir de la norme peut aussi parfois devenir une injonction et une nouvelle norme.
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artichaut
le mardi 13 février 2024 à 13h29
Alabama
Si je reprends ta métaphore, dans le cas où pour moi le sexe sans câlins ne m'intéresse pas, et que la personne en face refuse tout câlin, il n'y aura pas de sexe. Ben pour moi c'est aussi ça dans les relations amoureuses/affectives. Parfois s'il manque un ingrédient rien n'est possible. C'est comme un 4 quarts sans beurre : il peut bien y avoir les oeufs, la farine et le sucre, sans beurre pas de 4 quarts. Et donc pour moi ce dont tu parles à des limites très concrètes.
Oui, tout à fait. Et alors ?
Pas de sexe, pas de 4 quarts.
En quoi est-ce un problème ?
Alabama
Tout cela aura pris 3 ou 4 ans, et c'est sans doute pas encore fini.
Donc je pense que selon là où on en est, ton paradigme est tout sauf simple, c'est un travail de longue haleine, et en chemin, je préfère parfois être dans quelque chose de plus normé parce que c'est ce qui me correspond à ce moment-là de ma vie. Sortir de la norme peut aussi parfois devenir une injonction et une nouvelle norme.
Ah oui, bien sûr, je te rejoins tout à fait sur ça.
Alabama
il m'aura fallu passer par :
1. …7
Merci pour cette liste. J'aime beaucoup les partages de liste d'étapes (même si elles ne sont pas transposables, ça donne des idées du chemin).
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artichaut
le mercredi 21 février 2024 à 12h15
Alabama
2. puis me rendre compte que je suis jalouse des personnes qui ont plein de relations et sont invitées régulièrement à des repas raclette,
Ça représente quoi pourt toi les « repas raclette » ?
Tu aimerais juste être invitée (et ne pas forcément y aller), ou tu as envie d'y aller, et vivre ces « repas raclette » ? (que tu a l'air ensuite de nommer comme étant possiblement "superficiels").
Dans d'autres posts tu dis avoir pas mal d'ami·e·s, pourtant…
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Alabama
le mercredi 21 février 2024 à 12h35
artichaut
Ça représente quoi pourt toi les « repas raclette » ?
Tu aimerais juste être invitée (et ne pas forcément y aller), ou tu as envie d'y aller, et vivre ces « repas raclette » ? (que tu a l'air ensuite de nommer comme étant possiblement "superficiels").
Dans d'autres posts tu dis avoir pas mal d'ami·e·s, pourtant…
Ça représente les soirées repas que les gens font entre ami·e·s.
J'aimerais être invitée et pouvoir décider de si j'ai envie d'y aller ou pas. Parfois j'ai envie, parfois non. Mais si je ne suis pas invitée, je me sens juste exclue.
Et oui parfois je trouve ça ennuyeux au final. Mais justement je crois que ces derniers mois, quelque chose a changé et j'y trouve plus d'intérêt qu'avant.
J'ai pas mal d'ami·e·s (selon mes critères, peut-être que pour d'autres c'est peu), mais toutes et tous ne sont pas à proximité. Et je fais une différence entre ami·e·s et potes/copain·e·s. Donc j'ai des ami·e·s et peu de potes. Les ami·e·s se seraient les personnes avec qui il y a une forme d'engagement relationnel : même en habitant loin on va nourrir le lien. Les potes c'est les gens qu'on aime bien mais avec qui il n'y a pas d'engagement, on peut se voir, comme ne pas se voir, c'est aléatoire et la distance peut mettre fin à la relation. Parfois j'ai des surprises : des gens que je pensais dans la case "pote" deviennent des "ami·e·s" sans que je m'en sois doutée, et inversement... c'est des cases mais elles ne sont pas figées.
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artichaut
le mercredi 21 février 2024 à 14h46
Peut-être tu cherches à vivre des trucs avec moins d'intensité, moins d'enjeux (notamment affectif) et plus de spontanéïté ?
J'ai le sentiment qu'on trouve ça par exemple dans les milieux étudiants, culturels, associatifs, sportifs ou militants. Ou dans de la vie de quartier (apéros voisins…).
Ou peut-être toi-même organiser des « repas raclette » (sans enjeu autre que de la convivialité) et ainsi te faire inviter à ton tour ? Ça fonctionne pas mal comme ça, il me semble.
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Alabama
le mercredi 21 février 2024 à 18h50
Je ne sais pas si je cherche à vivre des choses avec moins d’intensité , mais ça me va d’essayer, et d’accepter que pour voir plus de monde il y ait moins d’intensité . Ce n’est plus une condition pour relationner et je trouve ça chouette parce que c’est nouveau comme envie dans ma vie. Envie au sens « je suis curieuse de voir ».
Et sinon je sais comment on fait pour relationner, à peu près. Je ne cherche pas de conseils cher artichaut 😉
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lau93
le mercredi 21 février 2024 à 21h50
bonsoir
j'ai trouvé les echanges de ce fil passionnant et certains passages m'ont parlé plusque d'autre; sans refaire le tour de tous les messages je retiens points particuliererment signifiants pour moi:
explorer, partir avec un coeur ouvert et curieux comme un nouvel arrivant , se dire qu'on ne sait rien , que tout est à inventer ( y compris les mots pour le dire ;-) ), qu'il y aura de moment doux et des moments durs et qu'on peut compter sur la communication pour se faire confiance et exprimer les peurs et les doutes quand ils surgissent. Ne pas attendre l'étape suivante mais vivre pleinement l'actuelle, peut importe sur quoi elle débouchera.
Et puis aussi s'ouvrir à toutes ces relations "amicales" que j'aurais négligées avant car pas assez "serieuses"; je me découvre des moments de tendresse intense pour des personnes à peine connues qui m'enchantent par leur singularité; je me surprend a avoir des envies moi aussi de repas raclette sans enjeux ni forcément de lendemains
je vous remercie pour les émotions qui m'ont traversée en vous lisant
bonne soirée
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artichaut
le lundi 22 avril 2024 à 20h31
Je viens d'écrire quelque chose sur un autre fil qui m'a ramené ici, qui m'a faire voir les choses un peu autrement, et relisant l'intro de ce fil, j'ai le sentiment qu'il y a quelque chose que je ressent et que je n'ai, jusqu'à présent, pas réussis à exprimer complétement.
Je ne suis pas sûr d'y parvenir, je ne suis pas sûr que ça soit le bon endroit pour le faire, et je me dis un peu « à quoi bon ».
Essayons toutefois.
Si ce que je recherche est recherché par une très grande quantité de personnes, il y a des chances que de ce fait même, je rende moi-même ma quête difficile, voire impossible. Alors certes, on ne choisit pas toujours ses envies, ses désirs, ses fantasmes, mais à bloquer sur ce truc que tout le monde veut, je me fourvoie tout·e seul·e dans une impasse, ou m'oblige à me déployer dans univers ultra-concurentiel et sans pitié, où à coup-sûr je vais plus laisser de plumes, que me réaliser et vivre de beaux moments.
Et si tant est que j'y arrivasse ça serait toujours au détriment de tiers qui auront été moins chanceux, moins salauds, ou moins persévérant que moi.
Bien sûr ça n'est pas valable pour tout.
Il y a plus de personnes qui recherchent une relation mono, que de personnes recherchant une relation non-exclusive (encore que…) Donc selon ma "théorie" ça devrait être plus difficle pour un·e mono de trouver partenaire. Or on lit souvent que c'est plus difficile pour un poly de rencontrer un·e autre poly, avec qui ça puisse fonctionner. En même temps se sont des polys qui se plaignent qui disent ça.
Ce que je veux dire, ce n'est pas qu'il faudrait forcément se contenter de ce que le plus grand nombre ne veut pas. Mais plutôt que les trésors ne se trouvent pas dans les endroits que tout le monde à déjà exploré.
Et tout d'un coup aller sur ces chemins mille fois parcourus ne me semble plus du tout désirable.
Je disais « à quoi bon », car après tout peu m'importe que tout un chacun veuille aller passer ses vacances au même endroit. Et peu m'importe les embouteillages que rencontrent ces personnes sur les autoroutes (ou même sur les petites routes de contournement qu'ils tentent d'emprunter).
Serait-ce un fond d'égoïsme qui surgit là en moi ? Je ne sais pas. M'enfin mon rôle n'est pas de convaincre les autres. On n'est pas obligé de chercher la même chose. Et même tant mieux qu'on ne cherche pas la même chose. Non pas égoïstement, pour garder pour moi et ne pas partager certains trésors, mais tout simplement car plus on sera à chercher/explorer des choses différentes, plus le monde sera riche, et moins on se marchera sur les pieds.
Bref, si je devais résumer, je dirais : si tu sens que tu n'arrives pas à obtenir ce que pourtant tu recherche avidement, pose toi la question si ce que tu cherches, ne serait pas tellement recherché par d'autres qu'il y a comme qui dirait des embouteillages sur la route, et s'il ne te serait pas possible de changer de lunettes, ou mieux, d'élargir ton horizon, et d'aller sinon dans le sens inverse où tu pensait vouloir aller, du moins à un autre endroit, innatendu ou totalement étonnant pour toi ?
Peut-être que des trésors tout aussi étonnants et innatendus t'y attendent !
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Alabama
le jeudi 25 avril 2024 à 17h59
Je ne suis pas sûre qu'il y ait un rapport entre le fait que tout le monde veut la même chose, et le fait que certain·e·s aient plus de mal à l'avoir.
En plus, ça confirmerait la théorie des incels selon laquelle s'ils n'arrivent pas à trouver de partenaire, c'est parce que les nanas sont toutes attirées par les bad boys et que eux étant des nice guys il n'y aurait rien pour eux. Alors qu'en réalité, on se rend compte qu'ils ont tendance à complètement objetiser les femmes, à les réduire à leur apparence physique et ils sont tellement aigris que c'est pas sexy du tout. Au moins le bad boy, même s'il a des comportements toxiques, est sexy dans son inébranlable confiance en soi.
Donc je ne te rejoins pas sur cette idée.
Je pense même que c'est l'inverse.
Quand on veut des choses à l'opposé de ce que la société propose majoritairement, c'est un peu la merde. Tu veux habiter en yourte sur un terrain ? Tu t'exposes à des interdictions et des amendes.
Tu veux que tes ami·e·s aient autant d'importance que la famille ? Compliqué en cas d'hospitalisation ou de décès.
J'aime les mecs qui ne sont pas hermétiques à tout ce qui est "féminin" ? Compliqué, y en a peu. Mais par contre, c'est pas faux de dire que moins de femmes s'intéressent à eux (en tous cas si je me fie à ce que j'entends comme attirances de femmes plus dans la norme de mon entourage, notamment sur la taille), ce qui rejoint un peu ton point mais bon, si on parle en terme chiffrés je dirais que ça compense juste le fait qu'il y en ai moins.
Je suis attirée par les femmes alors que la majorité est hétéro ? Bah c'est extrêmement difficile d'en rencontrer car statistiquement elles sont peu nombreuses à vouloir une relation avec une femme, pas pour rien que les queers vont en ville.
Par contre si on parle de maison, il est certes plus facile d'acheter ou de louer une maison dans un endroit que personne ne veut habiter, là on rejoint les dynamiques de marché, d'offre et de demande.
Donc bref, juste pour dire que ton concept mérite des exemples je trouve, c'est pas très clair pour moi !
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artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 00h02
Alabama
Donc bref, juste pour dire que ton concept mérite des exemples je trouve, c'est pas très clair pour moi !
Ben justement je rechigne à donner des exemples. Même si j'ai conscience que ne pas donner d'exemples cantonne ce que je dis a de la théorie pure.
Face à la force qu'il y a en face, j'ai l'impression que les exemples que je pourrais donner paraitraient dérisoires, ou seraient immédiatement balayés.
En vrai je pense, que je rechigne à chercher à convaincre. Et j'ai l'impression qu'expliquer, soit j'ai pas les mots pour, soit ce que je cherche à exprimer est difficilement entendable.
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artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 00h06
Alabama
En plus, ça confirmerait la théorie des incels selon laquelle s'ils n'arrivent pas à trouver de partenaire, c'est parce que les nanas sont toutes attirées par les bad boys et que eux étant des nice guys il n'y aurait rien pour eux.
J'ai pas compris en quoi ça confirmerait quoi que ce soit.
À mon sens, les "incels" cherchent tous la même chose, donc ils fabriquent eux-même la pénurie qu'ils stigmatisent.
Alabama
Par contre si on parle de maison, il est certes plus facile d'acheter ou de louer une maison dans un endroit que personne ne veut habiter, là on rejoint les dynamiques de marché, d'offre et de demande.
Ben oui, voilà, c'est tout à fait ça : des dynamiques de marché, d'offre et de demande.
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artichaut
le vendredi 26 avril 2024 à 00h24
Alabama
Quand on veut des choses à l'opposé de ce que la société propose majoritairement, c'est un peu la merde.
Je ne suis pas d'accord avec ça. Je pense qu'il y a très peu de gens qui veulent vraiment autre chose.
Genre je suis poly, mais je veux une relation socle. Je suis gay et je veux être en couple. etc.
Ok, y'a peut-être un très léger décalage, mais fondamentalement c'est la même chose.
Si tu fait un pas de côté et cherches à louer une maison dans un endroit où personne ne veut habiter, mais que tu cherche une maison parfaitement identique à celles des endroits où tout le monde cherche, ben oui ça va être tout aussi difficile, sinon plus.
J'ai le sentiment que cette pénurie ressentie, ce désert affectif là, fait encore partie de la norme.
.
Et j'ai l'impression que ce que je dit est hyper négatif. Et je me retrouve moi-même à parler de cette norme, qui au fond ne m'intéresse pas. On ne s'en sort pas.
Comme si je ne pouvais expliquer que par la négative.