[Texte] Polyamour néolibéral : ressers-moi une assiette de gambas. Brigitte Vasallo, janv 2018
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Lili-Lutine
le samedi 13 janvier 2018 à 15h49
Merci à Elisende Coladan @EliC pour cette nouvelle traduction d'un texte de Brigitte Vasallo sur son blog:
https://nonmonogamie.wordpress.com/2018/01/13/poly...
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
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gdf
le samedi 13 janvier 2018 à 17h04
J'aime bien le fond l'article, sur le fait que le polyamour n'est pas une recherche de consommation sur le court terme.
Ce sera sûrement hors sujet, mais je constate que le mot "libéral" (rarement utilisé seul, souvent accolé à "néo" ou "ultra" pour faire plus cool) est également souvent associé à tort, de façon péjorative, à des comportements égoïstes centrés sur une consommation effrénée.
C'est d'autant plus marrant que dans les pays anglophone saxons, ce sont les conservateurs (plutôt capitalistes) qui reprochent aux libéraux (plutôt gauchiste) leur comportement immoraux et individualistes, genre ils ne pensent qu'à leur plaisir personnel (en demandant la liberté sexuelle par exemple) au lieu de prendre leurs responsabilités vis à vis de la communauté.
En Europe, c'est le contraire, c'est la gauche qui accuse la droite d'être libérale, et de défendre le profit individuel au détriment de la solidarité collective.
Je réagis, parce que je me considère moi même comme "libéral", mais je ne me reconnais pas dans le "néolibéralisme" tel que décrit dans l'article. De même que je suis polyamoureux et je ne me reconnais pas toujours dans le polyamour décrit dans certains articles.
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(compte clôturé)
le samedi 13 janvier 2018 à 18h17
Article intéressant, remettant en cause le fait que le polyamour ne serait qu'une consommation. Etant donné que le fond du polyamour repose justement sur une forme de création de liens durables, qui n'est pas de l'ordre de l'instantanée ou de l'instant, mais la volonté de créer des relations, basé sur des sentiments.
gdf
C'est d'autant plus marrant que dans les pays anglophone saxons, ce sont les conservateurs (plutôt capitalistes) qui reprochent aux libéraux (plutôt gauchiste) leur comportement immoraux et individualistes, genre ils ne pensent qu'à leur plaisir personnel (en demandant la liberté sexuelle par exemple) au lieu de prendre leurs responsabilités vis à vis de la communauté.
En Europe, c'est le contraire, c'est la gauche qui accuse la droite d'être libérale, et de défendre le profit individuel au détriment de la solidarité collective.
En soi, c'est juste un libéralisme différent. Ce qui est demandé, avec la liberté sexuelle, c'est simplement une liberté individuelle (qu'on pourrait, avec de gros guillemets, mettre en avant comme ce qui est de l'ordre du libéralisme social, même si je ne pense pas que le libéralisme soit essentiel à l'accomplissement de ce genre de libertés) [d'ailleurs, les conservateurs en soit sont libéraux également, notamment dans la sphère économique, en ne remettant pas en question le système évoqué]. En Europe, ce qui sera attaqué par la """gauche""" (à voir ce que l'on met derrière ce mot), c'est le libéralisme économique (ou le terme de néolibéralisme est le plus souvent associé), ce qui n'est pas du même ordre :-)
En soit, je ne pense pas que le polyamour devrait être associé à une doctrine ou à une idéologie, c'est une manière de vivre (l'affirmation du polyamour pourrait cependant, selon les lieux, être du à des modifications sociales, et donc être issu en partie de manières de penser qui auront évolués, donc de doctrine ou d'idéologie).
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
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calinou696
le dimanche 14 janvier 2018 à 07h50
Pareil que toi gdf, je suis un amoureux de la liberté, un libéral pur jus, et pour moi la loyauté dans le couple (car c'est quand même cela dont il est question la majorité du temps) fait partie intégrante de la philosophie libérale.
Pour ce qui est du choix de l'exclusivité, ou non, dans le couple (encore une fois lorsqu'il est clairement accepté et respecté), c'est comme signer n'importe quel contrat (travail, crédit etc), on choisit librement les contraintes qui y sont associés.
Le fait que le couple monogame exclusif soit en général la norme imposée est clairement antilibéral.
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erickdelacroix
le dimanche 14 janvier 2018 à 20h04
Je suis d'accord avec lgabiva, la "droite" anglo saxonne (du moins aux USAs, sous la forme du partie Républicain, soyons précis parce que la droite et la gauche, c'est bon juste pour les mains) va avoir des positions conservatrices sur un grand nombre de sujets (droit à l'avortement, immigration), mais à coté de ça vont demander d'avoir moins de lois et de limitations sur les sujets économiques, avec réduction des impots, diminutions des prérogatives du gouvernement fédérale (comme par exemple, l'EPA et le fait de revenir sur les régulations en terme d'émission de carbone, pour ne citer qu'un exemple récent).
Au final, libéral, ça veut pas non plus dire grand chose si on précise pas le contexte, ni les balances de pouvoir existantes. Les obligations d'un groupe peuvent être le moteur des libertés d'un autre. Par exemple, le fait de ne pas discriminer à qui l’électricité est vendu (par exemple) permet à tout le monde d'être à égalité pour monter une boite (sur le point de vue de l'électricité). L'obligation des uns permet la liberté des autres.
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aruspice
le mardi 16 janvier 2018 à 18h56
Libéral et existentiel.
Mais peut-on faire société à terme sur la liberté individuelle absolue, ou presque ?
Et quelle société ?
N'y a-t-il pas là, surtout un individualisme exacerbé qui cherchent à profiter à chaque minute de la vie quitte à devoir en laisser certain-e-s, beaucoup sur le bas côté ?
J'ai bien compris que les handicapés, les vieux et vieilles, et laids étaient accueillis à bras ouvert dans les polygones amoureux. Mais les faits résistent aux beaux discours. Si la réalité n'est pas à la hauteur, alors qu'en est-il de cette liberté pour quelques uns au dépend des autres ?