Participation aux discussions
Discussion : Polyamoureuse ... qui se cherche toujours ...

Blusher
le samedi 05 mars 2011 à 11h52
Siestacorta
blusher : heu, tu surinterprète pitett un peu le message de polypoli, qui dit juste "t'es pas obligée de tout dire, si tu doses la transparence ça ira".
La vérité n'est pas "une et entière", dans l'expression affective, c'est aussi important que ce que tu soulignes "faut pas tout garder pour soi, ça mine". Elfe66 : : t'inquiètes pas des tensions entre forumeurs, c'est un phénomène naturel.
OK, Ca va mieux en le disant. (+)
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le vendredi 04 mars 2011 à 18h05
La question mérite d'être posée mais on s'est bien éloignés du sujet initial.
Discussion : Polyamoureuse ... qui se cherche toujours ...

Blusher
le vendredi 04 mars 2011 à 18h05
@Polypoli: Tu lis ce que qu'écrit Elfe66 au lieu de chercher à tout prix à la faire vivre dans le mensonge?
Elfe66
Vivre cachée limite vraiment le partage de choses heureuses de la vie.
Il me semble qu'elle part d'un constat: vivre cachée entrave son bien-être et elle cherche des voies alternatives. Essayons de l'aider dans cette recherche plutôt que de lui proposer de rester dans une situation qu'elle juge elle-même inconfortable.
Discussion : Polyamoureuse ... qui se cherche toujours ...

Blusher
le jeudi 03 mars 2011 à 13h23
La question que je me pose en lisant cette situation: Peut-on mentir à l'autre sans se mentir à soi-même?
Discussion : Moyens éprouvés ou à tester pour rencontrer d'autres polyamoureux

Blusher
le mercredi 02 mars 2011 à 17h02
undefined
On peut aussi décider d'oser et "d'y aller" dans l'espoir que la personne nous trouvera suffisamment intéressant pour questionner sa vision de l'amour. En faisant cela, on sait qu'on prend le risque d'être immédiatement "disqualifié" et rejeté.
Pas "immédiatement. Au début d'une relation, ça passe assez bien, après quelques mois c'est une autre paire de manches.
Si la liberté amoureuse fait partie de tes valeurs centrales, il n'y a pas tellement d'autres alternatives que de prendre ce risque.
D'ailleurs, il me semble important de ne pas voir ça comme un risque mais comme une opportunité. Il s'agit d'une chance de réveler une confiance en soi inébranlable sur un sujet tellement tabou que la plupart des hommes l'évitent conscienceusement.
Déclarer à une femme d'avoir le goût de la diversité des etreintes, c'est une bouffée d'air frais pour beaucoup d'entre-elles. Elles ne sont pas dupes. Son ex l'a trompé avec sa meilleure copine? Son Père avait une affaire avec sa secrétaire? Rien de nouveau sous le soleil donc. Ce qui est nouveau, c'est que pour une fois, le mec lui annonce la couleur dès le début.
D'une, on fait plus facilement confiance à quelqu'un dont les intentions sont claires et avouées qu'à celui qui les dissimule tant bien que mal. La peur d'être trahie s'envole comme un mauvais souvenir. Au moins avec vous, elle aura la vérité, aussi déplaisante soit-elle.
Secundo, vous lui accordez, implicitement ou non, la même liberté. Etait-elle tentée de tromper son ex? Est-elle passée à l'acte? Les noeuds à la cervelle et les remugles de culpabilité en rentrant d'une soirée entre filles: finis.
Alors oui, ça vaut le coup de jouer cartes sur table. D'expérience, plus on est rôdé et sûr de son fait plus on emporte l'adhésion à ce mode de fonctionnement de la relation et ce en quelques mots.
J'insiste là-dessus 'en quelques mots'. Le long monologue sur la philosophie polyamoureuse peut vous faire passer pour une sorte de témoin de Jéhova. Je suis partisant de quelques phrases prononcées avec une assurance nonchalante. Plus vous faites long, plus vous avez l'air de vous justifier.
Voilà, maintenant, ça c'est vu d'un oeil masculin. je serais curieux de lire comment les filles s'y prennent; :)
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le mercredi 02 mars 2011 à 12h46
Wazaaa
La CNV ne marche pas non plus si seul l'un des deux partenaires la connaît.
Pertinent.
Il arrive qu'en suivant les préceptes de la CNV avec un interlocuteur particulièrement remonté on se heurte à un mur d'incompréhension. Il se peut également que le discours paraissent dogmatique et paternaliste.
Je parlais plus haut d'un processus de négociation au sein de la relation.
Dans toute négociation, on peut distinguer trois phases:
1) Clarifier les objectifs
Il s'agit de définir les objectifs de l'autre partie.
"Veut-il passer plus de temps avec nous?" "Veut-elle que je rentre tous les soirs à la maison?" "Demande-t-elle davantage d'attentions?"
2) Rassembler les informations
Il s'agit peut-être d'informations qui n'ont rien à voir a priori avec les exigences et les besoins de la personne en face de nous mais qui nous aideront à mettre en place une stratégie gagnante pour les deux parties.
"Quelle motivation la pousse à faire ces demandes?"
3) La phase d'accord
C'est la phase où l'on fait un compromis satisfaisant pour les deux parties.
C'est aussi la phase pendant laquelle on s'exprime en suivant les préceptes de la CNV pour ne pas foutre en l'air le processus de négociation en braquant son interlocuteur
.
Se précipiter tout de suite à la phase d'accord sans prendre en compte les attentes et les motivations de notre partenaire aboutit à une impasse. Malheureusement, on le fait trop souvent que ce soit en affaires ou en amour.
On l'apprend en école de commerce: c'est votre coeur de cible qui fixe les paramètres de votre discours de vente.
Avant de formuler ses attentes (le pitch: voilà ce que je veux) il faut donc prendre en considération le système de croyances, les besoins et les motivations de son/sa partenaire.
Pour l'amener à cela:
- Prendre le temps de poser des questions ouvertes
- S'abstenir de formuler des jugements et récolter l'information de manière neutre
- Reformuler pour s'assurer d'avoir correctement reçu le message
- Réitérer
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le mercredi 02 mars 2011 à 12h17
Prodipe
Vous allez à contre-courant de l'évolution, vous en souffrirez donc forcément.
Prendre le périph à contre-sens me semble infiniment plus dangereux.
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le lundi 28 février 2011 à 13h23
Liza
les 3 citations au début sont de Sélénia et non de moi (au cas où mon mari viendrait à passer par là, ce qui semble probable vue la tournure que prennent les choses, il serait étonné de trouver ces reproches que je ne lui ai pas faits...). Message modifié par son auteur il y a 3 jours.
J'ai modifié ça dans le message initial. Désolé pour l'erreur.
Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

Blusher
le mardi 22 février 2011 à 18h52
Ce qui serait intéressant c'est de savoir ce qu'il retient de faire "si" les choses avaient été différentes.
La volonté d'éduquer les enfants ensemble?
L'amour qu'il porte encore à son épouse?
Des contingences matérielles?
La peur de se retrouver seul?
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le mardi 22 février 2011 à 13h27
lisea.a
D'accord avec Wazaaa et zina. Il faut pratiquer, faire des essais- erreurs et peu à peu on se rends compte que cela porte ces fruits. Le plus dur dans ces "outils" c'est de réussir à ne pas se laisser envahir par ses émotions car là les mauvaises habitudes reviennent au galop.
Ah! Tout à fait!
Ce serait un peu illusoire à mon sens de penser qu'on va toujours communiquer de la sorte. Avec la pratique comme tu le soulignes on se reprend à temps mais parfois on s'est déjà embarqué par habitude sur des chemins de conflit ou de retrait.
Souvent d'ailleurs, on le sait. Mais poussé par une sorte de cohérence interne, on continue même si on sait qu'on se fait du mal, qu'on fait du mal à une personne qu'on aime et qu'on empoisonne la relation. Là aussi, c'est le moment de prendre une bouffée d'air, de sortir du cercle vicieux et de faire preuve de maturité et d'humilité.
"Ecoute, je n'ai pas envie qu'on s'engueule. Je préférerais qu'on arrive à se comprendre."
Rien de mieux pour faire baisser les défenses de part et d'autre et engager le dialogue.
zina
Cela prends aussi pas mal de temps, et dans une relation où justement c'est le temps consacré à l'autre qui est s vraiource de conflit... Aïe aïe aïe...
C'est vrai. Et pourtant, le temps gagné à communiquer de la sorte vaut mille fois les semaines de non-dit et les heures à se faire la gueule; non? :-)
LuLutine
Tiens, Blusher, une question pour la suite : quand la demande d'action n'est pas suivie de l'action en question, voire même de l'action contraire - ce qui est le droit le plus strict de l'interlocuteur - tu préconises quelque chose ?
Très bonne question. C'est pour cela que je parlais d'un processus de négociation. Il y a des choses que l'autre va nous refuser et des choses que nous lui refuserons. ces choses là sont importantes, elles sont nos frontières.
C'est souvent d'ailleurs par peur de nous entendre dire "non" que nous ne formulons pas de demande. Pourtant savoir que l'autre n'accédera pas à notre demande de la manière que nous avons demandé laisse ouverte d'autres options:
- qu'il comble notre besoin d'une autre manière
- que nous prenions la responsabilité de combler ce besoin en dehors de la relation et le lui faire savoir
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le lundi 21 février 2011 à 19h01
PARTIE II : Communication empathique et non-violente
La Communication Non Violente est un processus de communication initié dans les années 70 par Marshall B Rosenberg.
La CNV consiste en 4 parties :
Observation
Expression de sentiments
Expression de besoins
Demande d’action
Soustraire une de ces composantes revient à amputer le processus et à s’exposer à des relations conflictuelles et stériles.
Prenez un papier et un stylo.
Nous allons dessiner notre processus de communication.
Cela à l’air stupide et enfantin mais croyez moi dans le feu de l’action (la bonne grosse engueulade qui nous prend par surprise) vous aurez besoin d’un ancrage solide pour vous en rappeler.
Notre processus de communication non-violente est un petit bonhomme.
1/ Formuler une OBSERVATION
Commencer par tracer un rond : c’est sa TETE. Fait lui de grandes yeux, un grand nez, de grandes oreilles. Tout ce qui lui permettra de faire des OBSERVATIONS.
Celles-ci, au sens de la CNV se doivent d’être le plus objectives possibles.
Les modèles tels que celui détaillé plus haut vous aide à y voir clair et sans passion.
Comment fait-on part de ses OBSERVATIONS : sans jugement de valeur, de la manière la plus descriptive possible et en évitant les généralisations et les comparaisons, celles-ci étant toujours porteuses de jugement.
Exemple : « Tu es toujours en retard. » sera avantageusement remplacé par : « Depuis lundi dernier, tu as été en retard un soir sur deux. »
2/ Exprimer ses EMOTIONS
Tracez ensuite son TORSE, qui a la forme d’un CŒUR. Il s’agit du siège des émotions. On vous a sans doute rabâché qu’exprimer ses émotions étaient bénéfiques.
Malheureusement on a oublié de nous préciser que ces émotions ne doivent pas être un moyen de soumettre les autres à ma volonté. Faire subir ma colère à quelqu’un, ce n’est pas pareil que de lui faire part de mes observations et des émotions qu’elles provoquent en moi.
Exemple : « Tu me rends malheureuse » n’est équivalent à « Je me sens triste »
Il s’agit donc de prendre la responsabilité de ses émotions et de ne pas pointer du doigt. Notons à ce propos que les mots sont parfois piégés. Ainsi, quand on dit : « Je me sens abandonnée, rejetée » on n’exprime pas une émotion on émet un jugement.
3/ Exprimer ses BESOINS
Faites un ventre bien rond à votre bonhomme, un cercle.
Le ventre correspond aux BESOINS. Ils sont universels et ne sont attachés ni à une personne ni à un objet en particulier. Exit donc le : « j’ai besoin d’un pain au chocolat » ou « j’ai besoin de toi. » remplacés par : «J’ai faim. » ou « J’ai besoin de tendresse/reconnaissance. » Nos besoins sont de différents ordres et peuvent être classifiés et hiérarchisés. Aidons nous pour cela de la pyramide de Maslow :
Besoins physiologiques.
Respirer, manger, se réchauffer etc.
Besoins de sécurité
Cette catégorie de besoin correspond à notre impérieux désir de ne pas avoir peur du lendemain : sécurité matérielle, physique, morale et psychologique.
Besoins affectifs d’appartenance
Faire partie d’un groupe, d’une famille, avoir des amis. Nous avons besoin d’interactions sociales, que celles-ci soient de l’autre du rituel (les collègues qui disent bonjour le matin) ou de l’intimité (conversation empathique avec un être aimé et proche)
Besoins d’estime personnelle
Il s’agit du besoin de se réaliser et de se valoriser à travers son boulot, son militantisme, ses objectifs ou ses loisirs.
Besoins d’épanouissement personnel
Au sommet, le besoin d’épanouissement dépend étroitement de la réalisation des précédents. Il s’agit de la quête de sens, qui peut passer par la spiritualité, le partage etc.
Nous exprimons rarement nos besoins. Apprendre à verbaliser nos besoins profond est un moyen certain d’en prendre enfin la mesure et de s’autoriser à les trouver légitimes. Surtout, cela évite les dialogue de sourd qu’engendre le ‘Il-devrait-comprendre-par-lui-même-de-quoi-j’ai-besoin. »
4/ Demander ce que l’on souhaite : ACTION
Dessinez maintenant des jambes à votre bonhomme (vous devriez voir le mien, il est assez cocasse).
Les jambes représentent l’ACTION que vous allez demander à votre partenaire.
Pourquoi ne pas demander ce que l’on souhaite ?
Passer jeudi soir avec lui ? Aller dîner avec son amant samedi prochain ?
Oui, mais évitons les pièges. Il y a un monde de différence entre formuler un demande concrète répondant à l’un de nos besoins d’une part et d’autre part user de menace, manipulation et autre pressions psychologiques, physiques ou matériel.
Il s’agit ici d’obtenir de quelqu’un qu’il accède à nos demandes de manière pleinement consentie.
Les demandes se doivent donc d’être concrètes et de correspondre à des actions précises.
Prenons un exemple :« Vas-y mais si tu vas dîner avec elle encore une fois cette semaine, je fais mes valises. » et «Je voudrais que tu dînes avec nous les autres de la semaine » ou « je voudrais que tu me prévienne la veille lorsque tu prévois un dîner avec Julie. »
Lorsque vous appliquez chaque étapes de ce processus de communication, vous ouvrez un dialogue et une négociation au sens le plus généreux du terme.
Exemple :
« Tu es rentré tard lundi et mercredi. Aujourd’hui tu m’annonces que tu pars à un dîner dans seulement un quart d’heure. Quand je ne peux pas prévoir ma soirée, je ressens énervement et tristesse. J’ai besoin de sécurité et de clarté. Je voudrais que tu me préviennes la veille lorsque tu prévois quelque chose avec Julie. »
Essayez donc, il se pourrait que cela suffise à ouvrir ou rouvrir le dialogue.
Ca vaut le coup.
Je ne propose ici qu’une synthèse. (J'ai essayé de faire une mise en page lisible :-) ) Je ne souhaite en aucun cas m’attribuer les travaux d’auteurs dont le génie peut nous éclairer. Je vous invite à en apprendre plus sur le sujet. Si mes sources vous intéressent, je serai ravi de vous aiguiller sur d’excellents ouvrages.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Moyens éprouvés ou à tester pour rencontrer d'autres polyamoureux

Blusher
le lundi 21 février 2011 à 18h15
Siestacorta
Je dis ça, je dis rien mais la "démarche" meetic & co. a quelque chose de polyamoureux.
Un peu parce que le medium est le message, me la pèterais-je.
En se rencontrant sur un lieu où le choix est "normal", et où on court plusieurs lapins en même temps (même virtuellement), on est déjà en dehors du mythe chabadabada de la rencontre-destinée (nous etions destinééééés), donc du couple idéal et auto-suffisant.
Il y a du vrai dans ce que tu dis. Même si je n'aime pas le côté virtuel de ces rencontres, au moins entre célibataires on est honnêtes sur le fait que les premiers rendez-vous sont un galop d'essai.
Au delà de ça, j'ai eu une discussion hier avec un ami qui se demandait également où trouver les perles rares ouvertes aux relations poly.
Je crois que c'est prendre le problème par le mauvais bout. En partant de l'idée qu'il faut dénicher ceux ou celles qui sont déjà prêt(e)s on ne prend pas la responsibilité de la relation qu'on veut créer.
On cherche un partenaire poly, le package complet prêt à l'emploi.
Possible, mais réducteur.
C'est comme cela qu'on se retrouve dans un ghetto.
Je pars à l'inverse du principe que notre système de croyances est modelé par nos expériences. En amenant quelqu'un à remodeler son sytèmes de croyance au fil des expériences nouvelles et agréables qu'il ou elle partage avec nous, nous lui ouvrons les portes d'un monde dont il/elle ne soupconnait peut-être même pas l'existence.
Je trouve cela autrement plus intéressant que de prêcher des convaincu(e)s. :)
Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

Blusher
le lundi 21 février 2011 à 18h03
LittleJohn
A partir d'un certain moment, quand la demande devient trop pesante, présente, la réalisation de celle-ci devient une corvée. Désolé mais c'est comme ça. Et personne n'aime les corvées, même s'il s'agit d'aller dîner au restaurant avec quelqu'un qu'on aime. (en gros, arrive un moment où t'as juste envie de dire "lâche-moi" :-/ )
Absolument!
Cela-dit, "lâche-moi" cela n'aide pas à faire croître le couple.
C'est pour cette raison que j'ai rédigé un message sur le sujet.
Le seconde partie arrive.
/discussion/-nS-/Poly-ou-Mono-Communiquer-enfin-au...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

Blusher
le lundi 21 février 2011 à 17h41
/discussion/-nJ-/Respect-du-Lutin-debutant-envers-...
selenia
"Le comble c'est quand parfois je lui fait la réflexion qu'il est souvent absent, il me rétorque que les fois ou il est là , c'est moi qui sort (comme si c'était de ma faute si on ne se voyait pas."
selenia
"Lui il pense me donner assez et pour moi c'est trop peu."
selenia
"J'attends plus de lui et il me dit être freiné par mes réactions. Bref on tourne en rond !"
Qui n’a pas ressenti cette frustration ?
Que ce soit dans une relation mono ou poly, il arrive que même avec les meilleures intentions, on se heurte à un mur.
On se retient de parler en espérant que l’autre soit assez psychologue pour deviner la cause de notre mal-être. Puis, n’y tenant plus on sort de son mutisme comme un lion de sa cage. Ou bien, on se pose en victime espérant que l’autre culpabilise suffisamment pour accéder à nos demandes.
Quand bien même l’un ou l’autre de ces modes de communication aboutirait à une avancée, celle-ci se fera au prix de nouvelles frustrations. La boucle peut se reproduire à l’infini sans que les problèmes de fond ne soient jamais réglés.
Je vois polyamour.info comme un lieu où les hommes et les femmes ont le courage et la clairvoyance d’aborder un sujet qui fâche un peu partout ailleurs:
Le sentiment amoureux se doit-il d’être exclusif ?
Ouvrir la boîte de Pandore n’est pas sans risque.
Je me rappelle d’une conversation animée avec le père d’une ex, ancien hippie désabusé et partisan déçu de l’amour libre. Comme tous les utopistes, il s’est heurté à la dure réalité. Les substances aidant, lui et ses partenaires ont fondé au début des années 70 une petite communauté « où tout le monde s’aimait». L’état de grâce n’a pas duré. Après quelques années de paradis artificiels, tout le monde a commencé à redescendre du petit nuage. Rapidement, les dissensions, les jalousies et les luttes de pouvoir ont agi comme un venin puissant, sournois et fatal.
Leur erreur fut de vivre leur amour comme une utopie.
PREAMBULE : Les limites de l’optimisme ou Plaidoyer pour le réalisme
L’optimisme aveugle et l’idéalisme sont les premiers instruments de contrôle des masses. L’histoire (et l’actualité) nous apprend également, que les tyrannies s’écroulent un jour inéluctablement sous le poids de leur mensonge.
En prétendant qu’il suffit d’y croire pour que tout se passe bien on ne fait qu’adopter la politique de l’autruche. On s’expose à un retour de bâton de premier ordre.
Prendre la juste et pleine mesure des problèmes qu’on rencontre dans sa ou ses relations est une étape nécessaire. Sinon, on ne fait que cacher la poussière sous le tapis.
PARTIE I : Identifier les modes de communication toxiques au sein de sa (ses) relation (s)
Comme je l’écrivais dans mon introduction, deux personnes qui s’aiment peuvent, malgré leurs meilleures intentions, à se pourrir mutuellement l’existence.
Il est donc important d’être capables de nous regarder objectivement. Allons jusqu’à considérer la relation comme un sujet d’étude. Si nous tenons à nos relations, ayons le courage de les regarder sans complaisance ni idéalisme et surtout sans émettre de jugements de valeur.
Un des modèles que j’utilise volontiers en coaching est celui de l’Analyse transactionnelle fondée par Eric Berne il y a un demi-siècle, et qui n’a rien perdu de sa pertinence. Les développements ultérieurs du modèle de Berne nous ont permis d’approfondir davantage.
En particulier le triangle de Karpman, déjà cité sur ce forum, nous aide à identifier les modes de relations toxiques pour notre bien-être affectif, social et émotionnel. Stephen Karpman postule que lorsque nous nous livrons à des jeux psychologiques (jeux à somme nulle qui lèsent donc l’un ou l’autre des participants) nous adoptons successivement ou simultanément trois postures distinctes :
Le triangle de S. Karpman
- Persécuteur (P)
- Victime (V)
- Sauveur (S)
Prenons un exemple:
Ludovic et Caroline sont mariés depuis quelques années, leur relation est exclusive.
Un jour, Caroline découvre que Ludovic entretient une relation extra-maritale avec l’une de ses collègues.
Après bien des tempêtes et des engueulades, Caroline visite sans trop savoir pourquoi un site poly-amoureux.
Contre toute attente, elle se met à envisager une relation de ce type, bien qu’elle n’ait elle-même pas plus envie que cela de tomber amoureuse d’un autre. Ce qu’elle aimerait par-dessus tout c’est d’abord rallumer la flamme entre eux. Il faut dire qu’entre les soucis financiers et professionnels, l’éducation des trois mômes et la belle-famille un peu envahissante ils n’ont guère eu le loisir de rester amoureux. Pourtant ils s’aiment encore. Voilà une contradiction que Caroline rêverait de résoudre.
Ludovic rentre du boulot. On est lundi soir, il est extenué, elle aussi. Il faut dire qu’elle est allée chercher les petits à l’école, leur a fait faire leurs devoirs, elle a cuisiné pour cinq. Elle n’a pas chômé.
Lui non plus d’ailleurs, entre le patron qui les lui brise menues et les rumeurs de plan social, il en a lourd sur la patate. Il n’a qu’une envie, passer la soirée avec Julie la stagiaire du service comptable. Après tout, sa femme lui en a donné le droit.
Demain, il passera plus de temps avec son épouse mais pas ce soir. Il culpabilise beaucoup et souvent bien sûr mais l’occasion ne se présentera pas tous les jours, tant qu’elle est d’accord autant qu’il en profite pense-t-il.
Ludo et Caro
- Quoi ? Tu sors encore ce soir ? J’ai fait la cuisine, j’ai tout préparé. Tu te fous de moi ? Tu ne me respectes plus depuis cette fille (Caro = V) . Tant que tu es là pour ta famille, tu peux bien faire ce que tu veux mais tu es tellement égoïste. (Ludo = P)- J’ai bossé toute la journée aussi je te signale. Pas étonnant, que j’ai envie de passer la soirée ailleurs si c’est pour me faire gueuler dessus. (Ludo = V) Je croyais que tu étais d’accord et là tu me reproches de la voir ? C’est toi qui te fous de la gueule du monde. (Caro = P)
- Et ben, vas-y, vas voir ta Julie. Je t’en parlerai plus. (Caro la Victime se pose en Sauveuse… mais à un prix) Mais tu as intérêt de te rappeler qu’on va chez mes parents ce week-end. (Caro = P)
- Oh merde, j’avais oublié. Tu me mets toujours des corvées comme cela le week-end, je craque. (Ludo = V) Je me barre, tu sais où je suis. (et hop que je te persécute un coup. Ludo = P)
Notons également que dans le modèle de Ludo, sa maîtresse est vue comme une Sauveuse, sa femme comme une source de Persécution, ce qui fait de lui la Victime.
Vous suivez toujours ?
Il est également conscient d’être le Persécuteur de sa femme et ressent une vive culpabilité. Il lui reproche parfois d’entretenir cette culpabilité en lui faisant des reproches et se pose donc alors comme victime.
Il s’agit donc de jeux à double-fonds qui lèsent chaque partie. Et plutôt deux fois qu’une.
Chacun est sûr de son fait. Chacun y perd.
Aiguillés par les blessures d’amour-propre chacun se rebelle contre l’autre à la manière d’un animal blessé, pris au piège d’une rhétorique pernicieuse et circulaire.
Il est donc VITAL de prendre un peu de distance et de comprendre ce qui se trame réellement.
Revenons au message de selenia :
selenia
"J'attends plus de lui et il me dit être freiné par mes réactions. Bref on tourne en rond !"
Cela vous parle ?
Adoptez une méta-posture (placez-vous en dehors et au-dessus de la situation) et observez les événements lors desquels votre communication semble tourner en rond.
Quel rôle jouez-vous lors de l’échange, et quel rôle faites-vous jouer à votre compagnon/compagne ? Une fois opérée cette prise de conscience salvatrice. Qu’allez-vous mettre en œuvre pour remédier à la situation ?
Ce sera l'objet de la deuxième partie:
Communiquez de manière empathique et réglez vos différends
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

Blusher
le dimanche 20 février 2011 à 13h41
Je ne voulais pas être sévère dans ma réaction.
Sélenia
Je n'aurai jamais choisi le polyamour s'il n'avait pas agi ainsi. Seulement il ne peut pas se passer d'elle, il veut vivre avec moi et nous avons 1 famille. Par contre aujourd'hui je trouve que ça remet en cause notre équilibre familial. C'est certainement 1 peu de ma faute car je lui fais sans cesse des reproches sur son comportement avec moi.
A la lecture des réactions de Sélenia et liza, J'ai pensé à quelques paragraphes que je vous posterai sans tarder. Un truc tout simple pour éviter que la communication tourne en rond.
Courage les filles.
Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

Blusher
le jeudi 17 février 2011 à 17h39
Le confort pépère et suffocant d'un côté, de l'autre la maîtresse dont l'attrait est surtout dans la nouveauté (et l'absence de responsabilité).
L'épouse attend au fourneau en se faisant un sang d'encre quand il rentre tard.
On est très loin du couple poly moderne et libéré, cela me rappelle plutôt une image d'Epinal du XIXe siècle. Avec en plus la culpabilité latente de ne pas être assez dans-le-coup et ouverte d'esprit...
undefined
Il me dit m'aimer aussi mais d'un amour affection car selon lui la passion ne peut revnir dans 1 couple qui se connait depuis longtemps comme nous. Je trouve ça très négatif et limite défaitiste alors que mou je pense qu'on peut susciter la passion à tout âge et à tout moment. Il suffit de le vouloir.
C'est plus compliqué que cela mais la biologie lui donne raison. Après quelques années, passé le rush de dopamine des débuts, on entre inéluctablement dans une phase d'amour-compagon.Vivre ça en paralèlle lui donne sa dose d'émotions forte et échapper au quotidien.
Et toi?
Rallumer la flamme du désir et remettre vos corps en transe au contact l'un de l'autre requiert effectivement une volonté partagée. Tu as raison sur ce point. S'il ne t'accorde jamais la chance de faire valoir tes atouts en dehors du foyer familial entre le dîner et le bain de la petite pendant qu'elle part en week-end avec lui, tu ne te bats pas à armes égales.
Surtout, tes besoins ne sont pas comblées: te sentir aimée, séduite, désirée etc.
undefined
Avec elle, il fait des choses qu'il a refusé de faire avec moi : comme partir seuls en week end sans les enfants, sortir au restaurant.
Je réponds spontanément là: il pousse un peu le bouchon là, non?
undefined
Conclusion : j'ai décidé moi aussi de profiter et de sortir pour rencontrer de nouvelles personnes et plus si affinité !
As-tu évoqué cela avec lui? Est-ce déjà arrivé par le passé? Aurait-il la moindre réaction de jalousie?
Discussion : Présentation Blusher

Blusher
le mercredi 16 février 2011 à 19h06
Les paris sont toujours ouverts en amour.
Le bonheur quotidien de cette relation est la plus sûre promesse de futur.
Discussion : Présentation Blusher

Blusher
le mercredi 16 février 2011 à 18h34
Clown_Triste
Tu mentionnes notamment que tu flirtes avec plaisir. Quelle est la nature de ce plaisir ?
S'agit-il de faire sourire les femmes autour de toi, de sentir que tu plais, d'une pure dimension "ludique", façon passe d'armes verbales dans le grand jeu de la séduction ?
En général, quand on a envie de flirter (à l'exception peut-être de ceux qui le font systématiquement avec tout le monde), c'est parce que la personne en face nous plaît, voire qu'on la trouve désirable.
Si tu sais par avance que ce flirt ne peut déboucher sur quelque chose de sexuel, qu'il n'ira pas au bout du chemin possible, cela ne va-t-il pas nettement diminuer le plaisir du flirt, voire générer de la frustration (pour toi ou pour l'autre) ?
Quelle satisfaction y puises-tu ; au-delà du fait de tester de nouvelles astuces pour ton activité de coach, bien sûr ? ;)
Le flirt est un plaisir en soi, comme le sont tous les échanges véritablement empathiques. Il y a donc bien une dimension de plaisir et de jeu à laquelle j'ai envie de continuer à goûter.
Deux citations me viennent en tête qui se complètent parfaitement pour exprimer mon ressenti de vétéran de la séduction :-) :
"La conquête des femmes est la seule aventure exaltante de la vie d'un homme." G. de Maupassant
"The chase is better than the catch" Mötörhead
Et puis, comme tu le signales très justement, c'est mon métier.
L'enseignement de la séduction est une heuristique: il s'agit de continuer à trouver de nouvelles découverte à partager avec mes clients.
Sans compter, que la démonstration a des vertus pédagogiques; ils paient aussi pour me voir à l'oeuvre et je ne compte pas me dérober en arguant du fait que je suis en couple.
Et tu sais ce qui est formidable là-dedans?
On continue à se sentir attirants.
On ne se laisse pas aller.
Ce qui nous amène à la notion de Capital Séduction. Soyons francs, on a souvent besoin d'un tiers pour l'évaluer objectivement.
"Mais non chérie, tu n'as pas grossi." suffit rarement à faire taire les complexes et les doutes.
La question demeure: "Est-ce-que je plais encore?"
Notons que les données du problème ne sont pas parfaitement symétriques pour les hommes et les femmes.
Le rôle typiquement dévolu aux femmes dans la parade amoureuse est plus passif, du moins en apparence. Une jolie femme va boire en verre en terrasse d'un café, le premier dragueur de pacotille venu la dérangera peut-être et elle lui fera savoir, mais il la rassurera au moins sur un point: elle est encore attirante.
A l'inverse, un homme lambda, ni beau, ni moche, plutôt bien mis même, se rend en boîte avec ses potes. Il boit quelques verres, jette un coup d'oeil autour de lui de temps à autre, discute avec ses amis, danse quelques minutes. Les chance qu'une jeune femme vienne l'aborder sont minimes.
S'il lui vient l'idée d'aller engager la conversation avec l'une d'elle, le simple fait qu'il soit actif dans cette démarche suffira à faire naître en lui une sourde culpabilité: "Oh mon Dieu, j'en ai dragué une autre, je suis infidèle."
Il s'abstient donc.
Et alors qu'une femme qui continue à soigner son apparence ne perdra rien de son Capital Séduction en deux ans de relation exclusive, un homme au contraire devra tout réapprendre. (Oui je sais, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas...)
Pourquoi cette digression?
Parce que moins on vit dans la peur d'être trompé ou largué, moins ces choses-là arrivent. On sait que la séparation éventuelle fera mal bien sûr, mais on sait aussi qu'on retrouvera quelqu'un, qu'on repartira vers d'autres aventures et d'autres relations. On profite de sa relation au jour le jour sans crainte, mieux et plus honnêtement.
Paradoxalement, cela me semble la meilleur recette pour qu'une relation dure.
- Toujours? Pourquoi pas... Mais n'en parle jamais.
Discussion : Présentation Blusher

Blusher
le mercredi 16 février 2011 à 18h01
Clown_Triste
Si je m'interroge (et t'interroge au passage), c'est pour mieux comprendre en quoi consiste ce choix "éclairé" que tu partages semble-t-il avec ta compagne. Êtes-vous monogames parce que ne pas l'être serait risqué, pour pouvoir vous dédier le plus possible de temps l'un à l'autre, par conviction... ?
J'oppose la notion de choix éclairé à celle de choix par défaut ou plus radical encore: le non-choix.
On effectue un choix à partir du moment où deux alternatives ou plus se présentent à nous. Il faut donc avoir réalisé à un moment donné qu'une relation amoureuse puisse être plurielle pour choisir l'un ou l'autre mode de fonctionnement.
Pour beaucoup, bien que conscients de cette possibilité, ils n'imaginent pas une seconde de prendre le risque d'une telle aventure aux antipodes des comportement 'normaux'. Ils ont déjà eu assez de mal à en trouver une, il ne vont pas se permettre le luxe de risquer d'avoir les yeux plus gros que le ventre. Et selon toute vraisemblance, dans une relation ouverte, ils se retrouveraient à regarder le film du dimanche soir pendant que leur belle se prépare pour son amant. Aussi, quand ils 'choisissent' la monogamie, il s'agit d'un choix sous contrainte, un choix par défaut.
Le vrai choix, le choix éclairé que tu souhaiterais que je définisse, c'est celui qu'on fait entre deux options comparables en qualité.
Pour avoir vécu des amours pluriels, je sais qu'elles peuvent être savoureuses, excitantes, grisantes. Elles peuvent également causer bien des douleurs et des frustrations. Je pourrais dire la même chose de mes amours exclusifs.
C'est donc entre deux options distinctes mais comparables que j'ai fait mon choix, à la lueur de mon expérience et de ce que j'ai pu apprendre sur moi-même au fil des ans.
Quand je lui ai proposé l'exclusivité, ce qu'elle a accepté avec enthousiasme, ce fut pour différentes raisons. Tout d'abord, entre ma réputation de séducteur et son physique avantageux, nous étions devenus des cibles mouvantes pendant nos 5 mois de non-exclusivité.
Notre entourage agissait de manière parfois glauque.
"Ils ne sont pas vraiment ensemble, ils continuent à voir d'autres personnes. Je l'ai vu avec une autre fille la semaine dernière. Il n'y a pas de raison que je ne la drague pas."
Il y eut donc, de la part de quelques hommes, quelques tentatives de drague franchissant allègrement les frontières du respect. Souvent, nous décelions en filligrane une forme de compétition vaguement homo-érotique:
"Je vais souffler la copine du 'séducteur' sous son nez. Ca lui fera les pieds."
Efficace pour faire le tri parmi les potes.
Du côté des filles, c'était un festival de réflexions perfides sur la nouvelle-venue, des coups de fil à deux heures du matin etc. (Notez que je parle ici de filles avec qui je n'avais jamais eu de relations amoureuses)
D'un côté comme de l'autre, on aurait donc dit que notre cercle social s'était mis d'accord pour ne jamais nous foutre la paix. Quand nous avons finalement réussi à nous débarrasser de leur emprise envieuse et malsaine nous avons commencé à profiter plus pleinement du temps passé ensemble.
Cela va avoir l'air brutal mais s'afficher 'en couple' revenait à protéger notre amour des lourdeaux et des hystériques. Si vous en doutez, il suffit pour une femme de choisir le statut : 'dans une relation libre' pour que les hommes s'imaginent qu'elle couche avec le premier venu, n'importe-où, n'importe quand.
Nous sommes passés par une phase plus fusionnelle le temps de faire du tri dans ce petit monde. Puis comme une fleur refleurit au Printemps, nous avons rencontré des gens formidables qui comprennent nos aspirations et la nature de notre relation... et de mon métier.
Mais surtout, surtout, avec mes autres maitresses, ce n'était plus la même chose. Le coeur n'y était plus. On finit par se demander pourquoi on fait ça. J'ai réalisé que si je continuais ma vie de polygame, c'était principalement pour éviter le spectre du chagrin d'amour, celui qui vous tord les tripes. En ne mettant pas tous mes oeufs dans le même panier, je diversifiais mon investissement et réduisait mathématiquement mes risques.
Cette stratégie, largement inconsciente au départ, m'apparut alors comme un truc de froussard. C'était devenu ma zone de confort. J'ai fait ce qui me faisait le plus peur: re-devenir mono. Quel frisson. Limite, ça avait un goût d'interdit, c'était devenu aussi sexy pour moi que pour d'autres l'idée d'une orgie sous le soleil.
Et jusqu'à ce jour, nous avons modelé une relation sur-mesure qui nous ravit: délicieusement régressive parfois jamais répressive, sexuellement exclusive mais généreuse et ouverte aux rencontres de qualité et aux amitiés sincères.
L'exclusivité sexuelle m'a d'ailleurs permis de sortir d'une certaine routine. Avec plusieurs partenaires sexuelles, régulières ou non, on a facilement l'impression de la diversité. Faire la même chose avec des filles différentes, ce n'est pas excitant très longtemps: La diversité des corps vs. la diversité des étreintes.
Alors un beau jour, on se met en couple et on crée cette diversité à deux. Les fantasmes prennent vie au gré de l'imagination de l'un et de l'autre, on se trouve une complicité jamais ternie par le jugement ou la crainte.
Discussion : Présentation Blusher

Blusher
le mercredi 16 février 2011 à 17h11
Siestacorta
Ouh tout ça ça me parle bien... Je m'accorde pas sur tout-tout mais j'adore qu'on en parle ici. Message modifié par son auteur il y a 5 jours.
Que penserais tu d'ouvrir un fil de conversation sur ce sujet?
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.