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Romy

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(Canada)

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le mercredi 08 septembre 2010 à 18h09

Éric, je ne peux pas résister à prendre le temps de répondre...

J'avais aussi mentionné que le terme "tiers" que j'utilisais pouvait très bien représenter une situation imaginaire, fantasmée. Je ne parle ni nécessairement d'une troisième personne qui se joint au couple, ni d'une troisième personne qui est l'amant de l'un des membres du couple. Je réfère davantage à une idée de situation "exterieure" au couple, extérieure à une sexualité qui se vit dans une bulle entre deux personnes passionnées, où le désir vient directement de l'autre.

À la limite, le 'tiers' peut-être un sex toy ou même la masturbation! Quand on fait des jeux de rôle, on introduit bien un tiers, une situation qui n'est pas uniquement toi et moi qui formons un tout et qui nous suffisons à nous même. Mais oui, le tiers peut aussi être une personne en chair et en os, que ce soit un amant, ou dans le cadre d'une expérience libertine, ou dans le cadre d'une relation polyamoureuse. Ce que j'ai voulu lancer comme reflexion, c'est que selon moi, les couples qui refusent ces "tiers" en croyant que leur libido proviendra toujours du désir pour l'autre sont voués à une vie sexuelle moribonde ou monotone. Il y a des couples qui considèrent que le fait que le partenaire se masturbe ou fait des rêves érotiques qui mettent en scène un tiers est une forme d'infidélité (je vous jure), alors que selon moi, quelqu'un qui ne se masturbe plus depuis longtemps ou qui ne fait plus de rêve érotique est sur la voie de ne plus avoir de libido (autre que le désir éprouvé pour une personne en particulier qui peut toujours frapper).

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le mercredi 08 septembre 2010 à 17h45

Éric, je te réponds à froid, comme ça, parce que j'ai peu de temps.
Tu connais ma situation, dans mon cas, c'est bien vrai, il y a le couple, et il y a les autres. Ça finit par être un "nous" (moi et mon monde) mais ce n'est pas un 'nous' au sens où tu l'entends.
Non, la question n'aurait pas pu être : "un couple épanoui peut-il se passer de tiers", mais aurait pu être: "les tiers sont-ils essentiels pour maintenir la libido des personnes vivant en couple".
Ça a finalement plus à voir avec l'exclusivité sexuelle qu'avec la monogamie, et moins à voir avec le polyamour, puisque ma question peut tout aussi bien viser les cas d'adultères traditionnels. Mon avis est que l'adultère, lorsque vécu de manière non coupable, a ceci de positif: il contribue à maintenir la libido de la personne adultère. Si l'adultère est assumé, on entre dans le polyamour, ou à tout le moins, dans le libertinage consentant.

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Discussion : Malheureuse, perdue,je ne sais plus...

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Romy

le mardi 07 septembre 2010 à 01h22

Bonjour,
D'abord, ne t'en fais pas trop, tout peut s'arranger. C'est banal, mais c'est généralement vrai. Il faut toutefois être attentif à ce qu'on recherche vraiment, c'est-à-dire, être heureux.
Je ne peux me prononcer qu'à partir de ce que tu écris. Il me semble que tu n'es plus heureuse avec ton mari, indépendamment de ce qui se passe avec ton amoureux. Tu veux te séparer, mais il ne veut pas...Je ne comprends pas trop. Si tu veux vraiment te séparer, et te sens prisonnière dans ta vie actuelle avec ton mari, il s'agit d'une décision personnelle, il me semble. Une décision difficile, certes, mais qui ne doit pas dépendre de ce que veux l'autre, de ton amoureux. Si tu veux te séparer, tu as le droit de le quitter... Mais peut-être que tu ne veux pas le quitter car tu ne veux pas te retrouver seule, et tu sais que l'autre ne sera pas toujours disponible. Ceci dit, même si tu quittais ton mari pour un monogame, rien ne te dit que ce serait l'amour à vie... Lui aussi pourrait être absent souvent (travail, infidélité...). Il n'y a aucune garantie en amour. Tu dois d'abord t'assurer que tu prends la bonne décision, toi, sans dépendance par rapport aux autres.

Ceci dit, si tu mens à ton mari et que tu n'es pas à l'aise avec le mensonge, il est normal que tu le vois comme celui qui t'empêche d'être libre, car le mensonge te culpabilise. Peut-être qu'il vaudrait mieux lui en parler, être franche, lui dire que tu ne peux plus vivre comme ça, que tu n'es pas heureuse, lui expliquer ce que tu ressens vraiment. Ça lui fera mal, mais ne vaut-il pas mieux qu'il sache que tu ne vas pas bien? Tu as quand même eu des idées suicidaires, ce n'est pas rien. Tu as besoin d'aide et il me semble que ton mari avec qui tu es depuis 25 ans est probablement la personne la mieux placée pour te comprendre, surtout s'il t'aime.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le mardi 07 septembre 2010 à 01h06

:-)

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le lundi 06 septembre 2010 à 23h01

Oui, Shamal, c'est exactement ce que je veux dire. Je crois que bien des conjoints qui ne savent pas que leur partenaire est infidèle bénéficient des avantages collatéraux des relations extraconjugales de leur partenaire :-) Si celui-ci devait devenir fidèle, il serait probablement moins dynamique à
la maison :-) Ceci dit, je ne prône naturellement pas l'infidélité, le mensonge...Mais je crois aussi que de vouloir imposer l'exclusivité sexuelle à l'autre, c'est aussi éteindre sa libido, et la nôtre à la longue. Et après, on cherche toutes sortes de moyens pour raviver la flamme, comme si le désir sexuel était nécessairement relié à la relation avec l'autre. Plus de désir pour l'autre impliquerait nécessairement qu'on ne l'aime plus...alors que la libido est quelque chose de très personnel, qui dépend surtout de nos propres expériences et de notre propre imaginaire/univers.

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Discussion : Triste, perdue, je ne sais plus comment faire

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Romy

le lundi 06 septembre 2010 à 19h53

Je crois aussi que les choses vont trop vite. Sept mois, c'est peu. Je ne dis pas que c'est peu pour savoir que ce qu'on ressent pour l'autre est très fort, ni pour avoir envie de faire un enfant avec lui...C'est peu pour ton mari, peu de temps pour réfléchir, pour savoir ce qu'il est prêt à accepter. Il doit être rassuré et lui parler déjà de fonder une grande famille unie, c'est tout un choc.

C'est peut-être aussi peu de temps pour savoir si tu as vraiment besoin d'aller aussi loin avec ton amant. Peut-être pouvez-vous vous rejoindre à mi-chemin? Le polyamour n'est pas la liberté de tout faire, il y a aussi l'éthique, et même le renoncement. Le renoncement n'a pas nécessairement à être quelque chose de morbide, on peut y voir du beau. Enfin, je ne veux pas faire croire que je donne la leçon, mais juste que tu comprennes qu'il n'y a pas qu'une seule solution. Penses à ce que tu veux vraiment en bout de ligne. Généralement, c'est notre bonheur qu'on recherche. Et là tu me sembles plutôt triste.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le lundi 06 septembre 2010 à 19h40

Lulultine, je comprends tout ce que tu dis, mais ce n'est pas à ce niveau là que je m'intérroge sur la présence des tiers. C'est carrément au niveau sexuel, c'est pourquoi j'ai placée cette discussion sous le thème '"Sexualités".

La discussion que j'aimerais entamer porte sur le désir sexuel en général. Je ne parle pas d'attention à l'égard de nos amoureux. Je parle de libido, donc de quelque chose d'individuel. Qu'est-ce qui fait que parfois on a envie de sexe (on y pense souvent, on voit des situations érotiques partout) et que parfois on n'en a pas envie. Bien sûr, le goût du sexe peut se développer par rapport à une personne en particulier (on rencontre quelqu'un, on le désire). Mais dans un couple bien établi, disons un couple monogame, qu'est-ce qui fait que les partenaires ont encore de la libido? Ça ne peut pas être uniquement le désir pour le partenaire (comme aux débuts) car on se connaît déjà, il n,y a plus de mystère! Ça prend, il me semble, un élément nouveau qui fait que, de façon détournée, on redécouvre l'autre.

Moi je crois que la présence de tiers (ce qui peut vouloir dire bien des choses) ravive la libido. Je pense aux films de Tinto Brass que j'aime beaucoup (pas tous, mais certains me plaisent beaucoup) qui mettent très souvent en jeu des tiers fantasmés ou réels. Je me demande si ce n'est pas un élément nécessaire pour une sexualité épanouie dans un couple.

Shamal, j'ai beaucoup apprécié ton témoignage. Je crois par contre que le tiers n'est pas seulement "utile" pour confronter notre désir (un aspect un peu négatif de la chose), mais aussi pour stimuler notre univers érotique.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le dimanche 05 septembre 2010 à 18h13

À la lecture des commentaires, je me rends compte que ma question portait à confusion. Je ne parle pas tant du désir à l'égard d'une personne en particulier, que du désir en général, c'est-à-dire, la libido. Ainsi, la question n'est pas: est-ce que la présence de tiers ravive le désir à l'égard du conjoint...Mais plutôt: est-ce que la présence de tiers ravive la libido.

Lorsqu'un tiers entre en jeu (je parle toujours d'un tiers fictif ou réel), j'ai l'impression que l'on craint d'une certaine façon de perdre ce qu'on croyait acquis. Ainsi, on se réveille, on cherche à séduire davantage pour reconquérir...Ou encore, le tiers nous rappelle qu'on est désirable et désirée, une sensation qui tend à disparaître avec les années de vie monogame.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le samedi 04 septembre 2010 à 21h51

Ah oui, ça je suis d'accord: le détail qui tue! Et pas toujours ce que l'on croit.

Pour moi le tiers ravive le désir, point... Et ce désir qui est en moi se répercute ailleurs, je deviens plus enjouée, j'ai plus le goût de l'amour...un peu comme cette fille "qui baiserait un réverbère" dans cette histoire sur votre blogue, Françoise :-)

Peut-être que c'est parce que j'en suis encore à la phase immature du désir, celui qui est narcissique. Et c'est pourquoi j'ai du mal à désirer celui ou celle qui me signifie clairement qu'il ne me désire pas.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le samedi 04 septembre 2010 à 20h34

Autre piste de réflexion...
Les magazines populaires et autres ouvrages de psycho-pop suggèrent aux couples en panne de désir de réapprendre à se toucher, de se faire de petites attentions, de s'acheter des dessous en dentelle, de faire l'amour à la chandelle, de se prévoir un temps spécifique pour l'amour sans les enfants, de lire de la littérature érotique...

Selon moi, ça n'a rien à voir. Pour faire revenir le désir, il faut brasser la cage, il faut du mystère, un peu de témérité, un peu d'interdit (bon, je ne repartirai pas là-dessus...). L'idée que l'on "possède" déjà l'autre, et que l'autre nous "possède" déjà, tue le désir. La relation extraconjugale en ce sens vient brasser la cage et stimule le désir. C'est mon opinion en tout cas.

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Discussion : Une sexualité épanouie peut-elle se passer de tiers?

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Romy

le samedi 04 septembre 2010 à 20h22

Je suis de plus en plus convaincue que si ma sexualité se porte bien, c'est parce que nous avons "introduit' des tiers dans notre univers sexuel mon mari et moi. Je ne parle pas nécessairement de ménage à trois, ni même de présence physique de tiers. Je parle surtout de l'imaginaire, de fantasmes, de désir, mais aussi du bienfait de vivre d'autres expériences, avec d'autres personnes que son conjoint, pour stimuler son propre désir.

En fait, je me demande si en refusant d'avoir des relations extraconjugales, on ne finit pas par s'éteindre sexuellement. Il me semble que l'infidélité (entendu au sens de relation extraconjugale) ravive et que si tout le monde était exclusif, on finirait tous par ne plus avoir de libido.

Est-ce que selon vous, hormis les périodes passionnelles, la présence de tiers (réels ou imaginaires) est essentielle pour avoir une sexualité épanouie? La question du mimetisme dans le désir est aussi pertinente...

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Discussion : Pas plus gros qu'un asteroïde

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Romy

le jeudi 02 septembre 2010 à 22h30

À l'aide :-)

Si vous avez envie de débattre un peu, allez sur ce lien pour écrire un commentaire.
www.vitamagazine.ca/perso/sexualite/infidelite-le-...

Moi je deviens trop émotive et enragée.

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Discussion : Comment rassurer mon mari?

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Romy

le jeudi 02 septembre 2010 à 18h06

Donc tu préfères les chiffres pairs aux chiffres impairs dans les relations. Je suis assez d'accord avec toi. Mais je crois aussi qu'il y a des gens qui ont besoin d'être seuls, ce qui revient au chiffre pair, le tiers comptant pour deux (lui en couple et lui seul). Enfin, je me comprends.

Je connais des gens qui tiennent au célibat, qui aiment habiter seuls, qui ont besoin de ça (ben oui hein, c'est pas nouveau Rosalie...). Je trouve que ce sont là d'exellents "candidats" pour être des "seconds". Ceci dit, le terme second n'a rien de péjoratif.

Il me semblait que c'était le cas au départ pour notre amie, je la voyais très indépendante. Mais elle était plus jeune que nous, voulait une "vraie" famille, cherchait à recréer ce que nous avions construits mon mari et moi, ou du moins, s'y grever. Probablement que si j'avais voulu d'un trio, où nous aurions habité tous les trois ensemble, ça aurait fonctionné. Mais ce n'est pas mon cas. Et qu'elle reconstruise avec mon mari une autre famille parallèle, je n'étais pas prête à accepter ça. Et mon mari non plus n'avait pas envie d'une famille parallèle. Effectivement, dans ce cas, peut-être que si elle avait eu un autre amoureux, avec qui elle aurait pu assouvir son besoin de famille, l'histoire aurait été plus simple.

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Discussion : Happy Few : un film poly ?

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Romy

le mercredi 01 septembre 2010 à 23h07

Moi j'ai vu Le mariage à trois: www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19044765&c...
Et eux aussi repartent en couple exclusif. Parce que c'est trop compliqué autrement.

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Discussion : Comment rassurer mon mari?

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Romy

le lundi 30 août 2010 à 22h42

Bonjour Monamour,
J'ai été dans la situation de ton mari. L'amie de mon mari a habité chez nous pendant près d'un an. J'ai aussi des enfants en bas âge. Nous n'avons jamais rien expliqué aux enfants, mais nous aurions répondu à leurs questions de manière honnête s'ils nous les avaient posés. Nous étions attentifs à ne pas les mettre en position désagréable. Pas de démonstration d'amour entre lui et elle devant eux, pas devant moi non plus d'ailleurs. Nous vivions comme si elle était une amie co-locataire, ce qui était finalement le cas. Lorsqu'elle a quitté la maison, les enfants étaient tristes, mais comprennaient qu'elle voulait "faire sa vie". Cet épisode n'a apporté que du positif dans ma famille. Je ne sais pas pour elle, la situation s'est terminée un peu abruptement.

J'avais accepté la venue de l'amie de mon mari, d'abord pour voir, pour essayer, par défi. Puis par gentillesse je suppose (elle cherchait un logement, nous avions une chambre libre etc.) Ce qui m'a rassurée, c'est de voir que mon mari préférait dormir dans notre lit, de voir que nous tenions le coup malgré la présence de l'autre, de voir aussi que sa copine était une fille avec ses qualités, mais aussi avec ses défauts, ce qui rassurait ma nature de complexée :-). Nous avons cessé la cohabitation parce que je lui ai dit que je ne voulais plus qu'elle habite avec nous. Parce que je voyais qu'elle s'attachait trop, que ce n'était pas le cas de mon mari et que moi je n'avais pas l'intention de vivre à trois toute ma vie (je n'étais pas amoureuse d'elle et je tiens à mon intimité). Et aussi, je voyais qu'elle finirait par se blesser et je voulais jouer franc jeu. Mon mari avait du mal à prendre une décision. J'ai dit à notre amie: voilà comment je vois les choses, maintenant, à vous de voir ce que vous voulez faire. Et elle est partie et a mis fin à la relation du même coup.

Je suis consciente que ce n'est pas très beau ce que j'écris et pas trop dans la logique du polyamour non plus. Il y a une part de possessivité chez moi, et je crois que j'aurais beaucoup de mal à devenir "la seconde" de mon mari. Pour pouvoir vivre en polyamoureuse, je dois mettre des priorités et je tiens à ce que mon mari en ait aussi. Enfin, pour l'instant c'est comme ça que j'arrive à le vivre et c'est comme ça que j'ai pu vivre la cohabitation à trois.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Ou se cachent les PA ?

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Romy

le lundi 30 août 2010 à 17h47

Un autre aspect à prendre en considération...Si la personne à qui tu fais cette confidence te juges et n'envisage pas d'aller plus loin à cause de ça, alors que tu as été honnête et que tu t'es présentée sous ton vrai jour, bien ça signifie peut-être que vous aurez d'autres divergences et que ça n'aurait pas fonctionné de toute manière. Dans un sens, c'est un outil pour te permettre de voir rapidement si la personne est compatible ou non.

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Discussion : Polyamoureux(se) heureux(se) !

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Romy

le jeudi 26 août 2010 à 18h03

Hors contexte de la discussion actuelle, mais en lien avec le titre du fil, je dirais que je suis une polyamoureuse heureuse, mais consciente que la stabilité dans le chaos des amours pluriels est fragile et que tout pourrait balancer. Jusqu'à présent tout va bien... C'est le pari que j'ai pris, qu'on trouvera toujours une solution. Je dirais que ma vie polyamoureuse, c'est comme un mécanisme compliqué, mais qui se tient. Une pièce en plus, une pièce en moins, et tout peut s'écrouler. Mais ce qui me donne la stabilité, c'est que je sais que nous serions heureux aussi dans un mode de vie monogame.

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Discussion : Comment aider mon mari à se sentir libre

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Romy

le mardi 24 août 2010 à 19h05

À bien y repenser, je me rappelle d'une anecdote:

Au début, nous étions souvent à trois (pas au lit, mais nous nous rencontrions souvent à trois). Et mon mari aussi était mal à l'aise, ne savait pas comment se comporter. Ne savait pas s'il pouvait me toucher et si ça mettrait l'autre mal-à-l'aise, ne savait pas s'il pouvait la toucher...
À un moment donné j'ai dit: mais allez! embrasse-là! Ça crève les yeux que vous voulez vous embrasser! Et ils se sont embrassés rapidement.. et étaient contents de le faire. Bon,moi je devais me forcer pour ne pas me laisser emporter par jalousie, mais en même temps j'étais fière d'avoir provoqué les choses. Ça fait un peu expérience scientifique tout ça, mais à l'époque, c'était la seule façon que nous avions trouvé pour nous démerder avec ces amours pluriels. Je crois sincèrement que d'avoir vu les choses a contribué à me faire comprendre le polyamour.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Comment aider mon mari à se sentir libre

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Romy

le mardi 24 août 2010 à 18h57

Ma première expérience "polyamoureuse" s'est passée à trois. Ce n'était plus du libertinage: mon mari éprouvait vraiment du désir amoureux pour cette fille. Ne sachant pas trop quoi faire avec ça, on a dîné à trois pour en discuter, puis, parce que les choses se sont bien passées et que nous étions détendus, que la musique était bonne (on a discuté beaucoup des relations hommes-femmes, de la monogamie, de tous les problèmes qu'on se fait etc.)..nous avons finis la soirée au lit.

Cette première incursion dans le monde du polyamour a permis de dé-dramatiser les choses, de les "voir", de sortir de la culpabilité etc. Ton mari ressent peut-être beaucoup de culpabilité malgré ton consentement. De voir que tu réagis bien devant l'autre, ça pourrait l'aider. Je ne sais pas.

Maintenant, moi aussi j'ai été très jalouse! Je me donnais l'impression d'une enfant qui s'amusait à s'approcher du feu pour s'habituer à la brûlure. Mais je ne pouvais pas faire autrement, j'avais besoin de me mettre en danger, d'aller au fond des choses. C'est normal de ressentir de la jalousie: l'important c'est de ne pas lui donner raison, d'être conscient qu'elle ne doit pas dicter notre vie.

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Discussion : Une femme qui n'aime que moi ? Non merci.

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Romy

le mardi 24 août 2010 à 17h01

Merci Tentacara pour cette précision.
J'ai lu récemment "Mon évasion" de Benoîte Groult et écouté une entrevue qu'elle avait fait avec une journaliste canadienne qui la prenait en pitié...C'est à peine si elle lui disait: ma pauvre madame... votre mari profitait de votre bonne nature, de votre bonté!" Pourtant, Benoîte Groult aussi a eu des amants. Et même si elle n'en avait pas eu, je trouve tellement insultant de prendre pour acquis qu'une femme qui accepte que son mari ait d'autres relations est une victime, ou qu'elle est trop accomodante et qu'on profite d'elle. Benoîte Groult bordel! Et si cette femme a le malheur de dire: ce n'est pas toujours facile... On croit à un aveu! Vous voyez que vous souffrez! Et les femmes dans les couples monogames, elles ne souffrent pas? Et les hommes?
Entrevue de Benoîte Groult:
www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia...

Elle parle de sa relation de liberté réciproque avec son mari: de la minute 16:55 à la minute 26.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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