Polyamour.info

tentacara

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Paris (France)

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Discussion : Un dimanche à Paris ?

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tentacara

le dimanche 20 janvier 2013 à 20h26

Dispo aussi le 24 février et le 3 mars. Avant, ça va être compliqué :)

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Discussion : [Podcast] « A nos (Poly)amours : vive la diversité ! » France Culture, 2013, L'Atelier de la création 14-15 par Irène Omélianenko

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tentacara

le dimanche 20 janvier 2013 à 10h58

Salut,
Le doc auquel certains d'entre nous avons participé (notamment lors du café poly de novembre) a été diffusé jeudi soir sur France Culture.
Il a des défauts, mais pour une fois, le fond du propos est respecté et je l'ai trouvé agréable à écouter.
Vous pouvez trouver le podcast ici

Bisous

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Un dimanche à Paris ?

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tentacara

le jeudi 17 janvier 2013 à 10h46

L'idée est excellente à la fois pour le goûter (on peut emmener les gosses ?) et pour le couchsurfing (qui fonctionne déjà de manière informelle).
Pour les poly de passage à Paris, n'hésitez pas à me contacter pour une place de canapé, on a de la place.

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Discussion : Mariage gay et polyandrie

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tentacara

le mercredi 16 janvier 2013 à 22h14

Comme l'a relevé Boucledoux, c'est bel et bien le glissement vers la "polyandrie" que je relève et qui m'inquiète.
J'avais lu l'article que tu as posté, Siesta, et ce qui m'a vraiment choquée, ou frappée, en tout cas c'est que l'auteur relève une liste de 4 arguments des antis, "zoophilie, inceste, pédophilie, polygamie", mais n'analyse que les trois premiers.
De deux choses l'une, soit il ne parvient pas à trouver d'argument rationnel pour écarter la polygamie d'un débat où il veut représenter une vision "éclairée" et progressiste de la question, soit la polygamie lui paraît si évidemment entrer dans la catégorie des perversions sexuelles (considérant comme perversion tout comportement sexuel où le consentement d'un des protagonistes est gravement sujet à caution, voire inexistant par définition dans le cas des animaux) qu'il ne prend pas la peine de le l'analyser.
Je pencherais naturellement pour la première raison, ce qui d'un côté me chagrine en ce que ça remet en question la rationalité et l'objectivité de l'auteur, et de toute évidence sa bonne foi, mais d'un autre côté me réjouit : cette lacune, cet oubli, volontaire ou non, annonce le jour où dans un débat semblable, un orateur brandira l'argument de la polygamie, bien convaincu que tout un chacun conviendra de sa pertinence, et qu'il s'entendra répondre "quel est votre problème avec la polygamie, au juste ?" et qu'il se retrouvera coi.
C'est d'ailleurs ce que cet article me semble soulever. Il reconnaît que la monogamie, la famille nucléaire et le couple parental sont des constructions sociales, séculaires, millénaires, même, mais des constructions qui, comme tout le reste de l'univers, évoluent.

Je pense que si nous avons une épingle à tirer du jeu, c'est celle-là.

Par ailleurs, je pense que ce débat aura quand-même ouvert les yeux de beaucoup de gens sur la nécessité de reconnaître des droits aux "parents sociaux" et notamment aux beaux-parents. Avec un peu de chance, on verra avant la fin du mandat actuel, une loi permettant aux tenant de l'autorité parentale de la déléguer partiellement aux éventuels autres adultes qui partagent le quotidien de l'enfant. Dans ce débat-là, il sera indispensable de se faire connaître (nous, les polyamoureux, et surtout les polyfamilles) pour obtenir un texte le moins discriminant possible.
Quant à une union poly, je ne désespère pas que le PaCS se transforme tranquillement en un contrat d'union civile qui lie juridiquement entre elles les individus (sans lien de sang) qui décident de vivre dans une communauté d'intérêts affectifs et économiques, quel que soit leur nombre.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : La question du bonheur.

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tentacara

le lundi 14 janvier 2013 à 23h19

J'ai l'impression que ce qui te gêne, c'est que pour la première fois dans votre relation, il y a un aspect de sa vie, en particulier de sa vie affective que tu ne partages pas, à laquelle tu es totalement étrangère. Je ne sais pas à quel point votre couple était fusionnel avant, mais dans ce que tu dis, ce que j'entends, c'est "j'aurais pu être heureuse dans le polyamour si il pouvait partager son bonheur avec "l'autre" avec moi".
Du coup, ton bonheur dépend non plus de votre relation à tous les deux, mais de la personnalité et des relations que tu as avec la ou les autres femmes de sa vie.
Je ne sais pas bien si cette remarque est très utile, mais je me dis que si on s'approche du problème, on voit mieux sur quoi travailler.
Je continue d'y réfléchir. :)

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Discussion : La question du bonheur.

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tentacara

le samedi 12 janvier 2013 à 19h34

Je comprends totalement ta question puisque j'ai vécu la même chose à l'inverse : il fut un temps où j'ai aimé un homme, exclusif et qui m'aimait, qu'aurais-je pu demander de plus ? Et pourtant je n'étais pas heureuse. Je ne me sentais pas à ma place. J'avais l'impression d'avoir sacrifié une partie de moi-même à cet amour et cette partie me manquait beaucoup. Je n'ai découvert ce sentiment d'épanouissement total, de bonheur quasi extatique le jour, non pas où j'ai eu deux amoureux, mais où j'ai compris qu'enfin j'avais trouvé quelqu'un qui partageait la même vision de la vie que moi, aspirait à la même liberté de se lier comme il l'entendait avec qui bon lui semblait. Et depuis, tout ce que nous avons construit repose sur ces principes que nous partageons à deux d'abord, puis à trois.
Je crois qu'il est là ton problème, Katouchka, tu vis dans un schéma que tu n'as pas choisi, qui ne correspond pas à tes choix de vie.
J'ai vogué de relations en relations, parfois très intenses, avec des hommes que j'ai beaucoup aimés, mais qui ne partageaient pas ma vision de la vie et du couple.
J'ai choisi de faire coller ma vie à mes principes, de trouver quelqu'un qui les partagent.
Tu as choisi un homme que tu aimes, bien que vos visions de la vie et de l'amour divergent. C'est donc dans cet amour, quelle que soit la forme que prend votre relation que tu espères trouver le bonheur.
Si tu creuses tes sentiments "d'avant", tu étais heureuse parce que vous vous aimiez ? Parce que tu étais la seule?
Je sais que je ne t'apporte pas vraiment de réponse.
En ce qui me concerne, c'est le sentiment que ma vie m'appartient, que je suis entourée de gens que j'aime et qui m'aiment et que les idées sur lesquelles nous avons fondé notre famille nous sont un socle très solide, un ciment, qui me rend aussi heureuse, plus en fait que je ne pensais qu'il fût possible de l'être.
Je sais aussi que cet état de béatitude n'est pas durable, c'est ce qui fait son prix : de le connaître aujourd'hui me donnera, je l'espère, la force de chercher à le retrouver quand je ne le sentirai plus.

Un conseil ? Fouille-toi. Cherche en toi-même ce que TU peux faire pour ton bonheur. Quelle Katouchka tu veux être. Et travaille de toutes tes forces pour le devenir.
Bisous

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Discussion : Combien de polys ?

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tentacara

le vendredi 04 janvier 2013 à 19h16

Merci Lulutine de rappeler que pour que les polyamoureux soient représentés correctement dans les médias, encore faut-il qu'ils acceptent de se montrer. En ce qui nous concerne, nous acceptons environ 1 reportage télé, 1 écrit et 1 radio par an. Nous sommes bien conscients que nous sommes très loin de vivre une situation répandue parmi les poly, c'est pourquoi nous insistons beaucoup sur les principes du polyamour et la grande diversité de ses applications. Malheureusement, nous ne sommes que rarement invités à influencer le montage.
Tous les reportages auxquels nous avons participé sont là :
www.inthemoodforlove.org (en principe, c'est à jour).

Nous ne saurions trop vous inviter à témoigner vous aussi, quelle que soit votre situation, si vous êtes "out" et que cela ne représente pas de risque social pour vous. Il est toutefois indispensable de faire attention à qui commande ou diffuse les reportages, beaucoup ont été trompés sur le but final du propos et quelques uns parmi les plus aguerris de la comm médiatique se sont retrouvés dans des sujets pour le moins tendancieux (je pense notamment à Françoise qui est apparue à son corps défendant dans un reportage zone interdite sur la polygamie - avec tous les sous entendus islamophobes que vous pouvez soupçonner.)
N'hésitez pas à demander des infos : nom du reporter, de la boîte de prod, nom de l'émission, chaîne de diffusion, googlez tout! Renseignez-vous minutieusement sur le sujet du reportage. Au besoin, n'hésitez pas à faire appel à nous pour des conseils.

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Discussion : Déséquilibre relationnel

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tentacara

le dimanche 30 décembre 2012 à 14h03

Personne ne peut te garantir que tu prends la bonne route. Ton seul guide est ton désir et le sien. Je comprends évidemment qu'il n'est pas simple de connaître les siens (de désirs) s'il ne t'en parle pas. Pourtant, ses réactions me semblent assez explicites.
Et oui, ça nous a pris deux ans avec mes amours pour vraiment savoir quel était notre projet commun, non seulement dans les couples que je forme avec chacun d'eux mais encore dans notre trio. Au départ, Thomas n'envisageait pas de vivre sous le même toit qu'Aurélien et vivait mal l'idée que je puisse avoir un enfant aussi avec lui. Et puis notre fille (à Thomas et moi) est née, la présence bienveillante et apaisante d'Aurélien est devenue une nécessité et une évidence à l'équilibre de notre famille. Aujourd'hui, il tarde autant à Thomas qu'à moi que nous habitions tous ensemble sous le même toit en permanence, comme un aboutissement et une évolution logique et nécessaire.
Je ne sais pas comment tu pourras intégrer L à ta vie, il va de soi que c'est en dialoguant avec lui que vous trouverez la route. Mais de toute manière, ça ne marche qu'en avançant pas à pas et en voyant où ça vous mène.

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Discussion : Déséquilibre relationnel

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tentacara

le dimanche 30 décembre 2012 à 01h11

De vous deux, c'est toi qui as le plus de contraintes, donc il ne me semble pas illogique qu'il te laisse d'initiative de vos rencontres. Tu as l'air de dire qu'il répond systématiquement à tes messages ou tes propositions. Tu as même l'impression qu'il attend impatiemment que tu aies une demande pour pouvoir la satisfaire ( "je lui ai envoyé un message auquel bien sur il a répondu de suite comme d'habitude. Tu vois ça c'est une des raisons qui me font dire, qu'il se retient, à partir du moment où il a reçu mon message il m'en a envoyé deux assez longs où il raconte ce qu'il fait, ce qu'il a prévu pour le jour de l'an, où il me demande de mes nouvelles. C'est comme si il attendait que je le contacte pour s'autoriser à me donner des nouvelles.".
Ce n'est en tout cas pas l'attitude de quelqu'un de fuyant ou qui refuse/ a peur de s'engager. Je comprends en quoi cette situation te paraît déséquilibrée, mais ce sont surtout vos obligations respectives qui l'imposent.
Cela prend du temps aux plus chevronnés d'entre nous de trouver la place de chacun dans un triangle ou un V amoureux (dans mon cas, je suis la pointe d'un V avec mes deux compagnon dans notre famille composée). En ce qui nous concerne, cela nous a pris environ 2 ans pour nous sentir entièrement à l'aise et "légitimes" dans le trio que nous formons.
Pour l'instant chacun de vous explore la profondeur de la relation, des sentiments que vous éprouvez. C'est là dessus que vous pourrez vous baser pour savoir comment et jusqu'où la relation peut s'étendre. Vous arrivez dans l'histoire avec chacun un bagage, un rythme, une perception, un désir différent. Le seul projet que vous pouvez partager pour l'instant, c'est de découvrir le point de convergence de vos aspirations.
J'entends que la différence de langage et du coup de culture- à la LSF est associée une culture très forte et qui influence forcément la façon de percevoir le monde, de vivre les relations- peut être un obstacle à un dialogue fluide et entretenu sur votre relation.
C'est cependant une belle allégorie que cette question de différence de langages.Ne sommes nous pas tous plus ou moins dans cette situation ? En amour, en émotions plus généralement, nous devons tous interpréter les réactions et sentiments de l'autre à travers le prisme de note propre construction -langage - affectif.
Dans toute relation humaine, a fortiori amoureuse, il s'agit d'apprendre à se comprendre sans que les mots, ce qu'ils représentent aient le même sens pour tout le monde.

Tout ça pour dire que tu n'as pas besoin de te figurer la fin de la relation pour savoir quelle relation construire. Construits ce que tu peux en fonction de vos rythmes et désirs respectifs. Personne ne peut connaître l'issue d'une relation à son début. Vous ne vous protégerez pas de la douleur d'une rupture en minimisant votre relation. Vivez aussi fort que possible vos émotions, réjouissez-vous ensemble du temps que vous partagez.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Polyamour et mariage

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tentacara

le samedi 29 décembre 2012 à 11h53

Heu, Atreyu, la conversation prend un tour un peu trop personnel. Tu devrais lui envoyer un mail.
Concernant le mariage, je ne crois pas que la fidélité à laquelle on s'engage recouvre forcément l'exclusivité sexuelle. Il s'agit plutôt de respecter les engagements pris envers son conjoint.
Si dès le départ les conjoints sont libertins ou poly, par exemple, que cet arrangement est notoire (la "fama" en droit est une notion très importante), qu'il y a des preuves et des témoins, si un jour l'un des conjoints divorce, il ne pourra pas invoquer les liaisons extraconjugales de l'autre pour lui en faire porter la faute.
Les juges tiennent compte du contexte et se basent sur ce que les conjoints peuvent "raisonnablement" attendre l'un de l'autre.

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Discussion : Déséquilibre relationnel

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le vendredi 28 décembre 2012 à 01h47

Bonjour Maripoza,

Ton mari est-il au courant de ta relation avec L ? Se sont-ils déjà rencontrés ? Le déséquilibre relationnel dont tu parles peut aussi venir du fait de la clandestinité de votre relation. Si en effet votre histoire est clandestine, je comprends qu'il garde ses distances. Si à l'inverse ton mari est au courant et accepte cette relation, peut-être as-tu un peu plus de marge de manoeuvre pour lui assurer le sérieux avec lequel tu prends votre relation.

Enfin, tu dis ne pas vouloir "le forcer à vivre ce qu'il ne veut pas", mais si je peux me permettre un conseil, sois sincère avec lui. Tout le monde n'a pas la même façon de vivre les choses, de les exprimer, pas le même rythme. Si tu as envie de communiquer avec lui pendant les fêtes, envoie-lui un message, donne-lui de tes nouvelles et ne t'occupe plus de ton téléphone. Il prendra peut-être du temps pour te répondre, à son rythme, et tu auras respecté le tien.

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Discussion : Ils ont besoin de tout le monde

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tentacara

le dimanche 16 décembre 2012 à 07h35

La prochaine a lieu le 13 janvier.

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Discussion : Ils ont besoin de tout le monde

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le samedi 15 décembre 2012 à 20h14

Pour ceux qui cherchent un rassemblement, on se retrouve à quelques uns chez nous à Père Lachaise à 13h. On a 3 pancartes et 1 banderole. On verra comment on va à Bastille selon la météo.
Adresse en MP.

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Discussion : Concours de slogans

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tentacara

le samedi 15 décembre 2012 à 20h12

Pour la banderole, on a choisi : Pas de péché originel, que des familles originales. On aura aussi 2 ou 3 pancartes (dont une pour Aurore : Mes deux papa te pètent la gueule!)

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Discussion : Ils ont besoin de tout le monde

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tentacara

le samedi 15 décembre 2012 à 14h17

Attention, les parisiens, changement de parcours de dernière minute :
Bastille - Rue de Rivoli - Pont au Change - Boulevard du Palais - Boulevard Saint Michel - Arrivée : Luxembourg
Bisous

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Discussion : Ils ont besoin de tout le monde

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tentacara

le samedi 15 décembre 2012 à 11h37

Rendez-vous chez nous vers 15h pour l'atelier pancartes. Ceux qui sont déjà venus n'ont pas besoin de s'annoncer, on accueille toutes les bonnes volontés. Les autres obtiendront l'adresse en MP.

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Discussion : Ils ont besoin de tout le monde

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tentacara

le jeudi 13 décembre 2012 à 13h37

Attention, la manif de Paris a bien lieu le 16 mais la plupart des manifs en province auront lieu le 15. Vous trouverez toutes les infos, ville par ville ici :

www.interpride-france.org/pages/accueil.php

Bisous et à dimanche pour les parisiens!

Pour l'atelier pancarte, désolée de me réveiller un peu à la dernière minute, on peut faire ça à la maison samedi après-midi. Envoyez moi un MP pour l'adresse et l'organisation.

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Discussion : La place de l'autre

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tentacara

le jeudi 13 décembre 2012 à 00h42

Je ne suis pas très portée sur la philosophie, j'ai une approche très "pratique" des amours multiples.
Il m'est arrivé de ressentir ce que tu décris, à plusieurs reprises, à tous les rôles possibles des polygones amoureux : la maladresse, l'incompréhension, les petites et les grandes douleurs que cela peut provoquer dans un couple stable et harmonieux (ou pas, d'ailleurs). Souvent, la survenue d'un tiers est source d'insécurité, même si on sait se raisonner, même si on a appris à passer le relais à notre éthique, nos engagements, nos principes lorsque nos émotions sont plus vives, moins "pures", moins désintéressées, plus possessives qu'on l'aurait voulu.
J'ai été (je suis toujours) celle qui aime ailleurs et doit rassurer (ré-assurer?) la relation déjà construite, celle qui s'inquiète de voir l'autre s'éloigner au gré d'un nouvel amour, celle pour qui l'on délaisse ou l'on quitte, celle que l'on quitte, enfin, parfois.
Presque toujours, les crises ont trouvé leur solution dans le temps, beaucoup de confiance, la mobilisation des souvenirs de toutes les incidents passés dont on s'est remis, un dialogue incessant, même laborieux, même douloureux, la conscience omniprésente de l'amour que l'on se porte mutuellement, la volonté de rétablir l'équilibre.
Ces crises ont un avantage certain : plus on surmonte de situations délicates ensemble, plus la relation est forte, et surtout, plus on est conscient à la fois de ses propres sentiments et de ceux de l'autre.

Parfois ça ne suffit pas.
Quelques fois j'ai dû utiliser une méthode différente.
Ne pas se voir pendant quelques jours, réfléchir chacun de son côté à ce que l'on désire profondément, se donner rendez-vous pour discuter de nos conclusions, et tous les jours pendant cette période, envoyer un mail à l'autre pour lui dire une chose qu'on aime chez lui (ou elle).

Je garde un souvenir ému des (rares) fois où après ces quelques jours (ou semaines) de distance, on se retrouvait pour parler. Cette émotion tendue, l'hésitation des premiers instants, le soulagement de voir l'amour jaillir des yeux de l'autre, la complicité intacte, le désir renouvelé, et le sentiment puissant, enfin, d'avoir surmonté la difficulté à force de s'aimer.

Je ne suis pas indépendante affectivement. Je ressens des émotions puissantes d'attachement, de manque, de désir, de peur viscérale que "l'amour me quitte". J'ai choisi un modus vivendi amoureux qui correspond à mes convictions en matière de rapports humains et à mon désir de lien social, affectif, sensuel, intellectuel avec les gens que je rencontre. Il arrive que mes émotions entrent en conflit avec mes principes. Je pense que je regretterais que mes émotions soient émoussées par mes idées d'amour multiple. Je suis fière, en revanche, de savoir circonscrire leurs manifestations dans leur action immédiate, mais de ne prendre d'engagement, de décision qu'à la lumière de mes principes.
Il m'arrive de souffrir, mais jamais je n'oublie à quel point je suis heureuse.

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Discussion : [Podcast] Documentaire sonore Prostitution (4/4) : "Abolition de la prostitution : osez le débat", 2012, de Meta Tshiteya et Nathalie Salles

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tentacara

le dimanche 02 décembre 2012 à 18h35

Alors, je précise, ce n'est pas LE documentaire qui doit être objectif, mais CE documentaire que je m'étais promis de faire le plus objectivement possible. On est entièrement d'accord sur le fait que LE documentaire en règle générale a d'autant plus de valeur qu'il défend un point de vue, une thèse. Mais CE documentaire était spécial : je voulais restituer un débat, ce qui me plaçait de facto en position d'arbitre, pas seulement dans le commentaire, mais dès les interviews, le montage, la réalisation. Je disposais donc d'une marge de manoeuvre plus réduite que d'habitude. En l'occurrence, ça me semblait le seul moyen de rendre une vision "honnête" du débat.

Sur le polyamour, ça me pose un autre problème : Justement parce que je le vis au jour le jour, je ne me sens plus capable de poser simplement les questions de base. Y répondre quand on me les pose, oui. Les poser moi-même, ça me gonfle grave! Les questions qu'on me pose quand je participe à un reportage me semblent mortellement insipides et banales. Je pense que j'aurais la tentation de creuser beaucoup plus les questions philosophiques et j'en perdrais probablement l'auditeur. Quel que soit le sujet, il ne faut pas oublier que par principe, on s'adresse à des néophytes.

Je ferai probablement ce doc un jour, mais j'ai besoin de quelques années encore pour le mûrir.

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Discussion : [Podcast] Documentaire sonore Prostitution (4/4) : "Abolition de la prostitution : osez le débat", 2012, de Meta Tshiteya et Nathalie Salles

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le dimanche 02 décembre 2012 à 07h57

Je ne suis pas impartiale : j'ai un avis sur la question et je l'exprime. Mais je n'ai pas d'intérêt personnel dans la question, ce qui me permet de me forger une opinion objective. Le problème dans le cas contraire serait de risquer de biaiser les propos des intervenants pour faire ma démonstration.
C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne me sens pas capable de faire un doc sur le polyamour : je suis en plein dedans, je n'ai aucun recul sur la question, je ne suis pas (assez) objective pour construire un argumentaire qui laisse la place à un point de vue différent. Donc je m'abstiens. :) Sinon, ce n'est plus du documentaire, c'est de la propagande.

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