Polyamour.info

Paul-Eaglott

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Paris (France)

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Discussion : [Podcast] « Quand coucher n’est pas tromper : les nouvelles infidélités », par Andrada Noaghiu pour "Sur les docks" (Territoires intimes 4/4), France Culture, 54', 2012

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Paul-Eaglott

le vendredi 10 février 2012 à 23h45

Je vais te décevoir, Tentacara : je suis tombé par hasard sur l'émission, et je n'ai reconnu aucune voix ni aucun nom. Je n'ai donc pas la moindre piste !
Comment les faire venir ici ? On sort l'appeau-à-poly et on met des appâts ? :-D

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Discussion : Je n'arrive pas à franchir le pas...

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Paul-Eaglott

le vendredi 10 février 2012 à 10h20

Autre chose.
Si vous arrivez à trouver une façon de te rassurer un peu, ça n'empêchera sas doute pas que, au moment de son premier rendez-vous, tu ressentes un pincement.
Mais un pincement pendant une soirée, qui s'évanouira dès que tu pourra sentir que tu comptes toujours autant pour lui, ce n'est pas la même chose qu'un pincement lié au sentiment de trahison, difficile à effacer.
Ce pincement d'une soirée, tu peux choisir de l'accepter, et lui peut choisir de t'en être très reconnaissant et de te le dire...
Et puis aussi, si tu sais que tel soir il ira voir quelqu'un, tu as intérêt à t'organiser une soirée agréable aussi ce jour-là, à te changer les idées avec des amis par exemple, plutôt que de rester à nourrir ton angoisse...

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Discussion : Je n'arrive pas à franchir le pas...

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Paul-Eaglott

le vendredi 10 février 2012 à 10h10

Bonjour Coquine25,
Une façon d'aborder le problème serait de te demander ce qui en toi provoque ces réactions désagréables lorsque tu envisages de le laisser vivre une relation. C'est probablement une peur, qu'il t'appartient de reconnaître. Peur d'être abandonnée ? Peur de ne pas être aimée ? Peur de ne plus être désirée ? Peur de ne pas être la plus belle ou la meilleure ? Peur d'être oubliée ? Peur d'être exclue ?... C'est à toi de faire un petit travail d'introspection pour savoir exactement quelle vieille peur te met ainsi en panique ou en angoisse à l'idée qu'il voie quelqu'un d'autre.

Et si tu parviens à identifier et à dire ce qui te fait peur au fond, d'une part ça perdra probablement de sa puissance (tu risques de trouver toi-même que cette peur est infondée ou "ridicule", et de la relativiser), et d'autre part ton compagnon et toi pourrez peut-etre imaginer d'autres façons de rassurer cette peur, tout en vivant ce qu'il a envie de vivre actuellement.
Peut-être qu'il suffira qu'il te promette de t'appeler après son rendez-vous (si tu as peur d'être oubliée, ça peut suffire, par exemple), ou que tu te mettes d'accord avec lui pour ne pas parler du tout de ce qu'il fait avec d'autres, ou au contraire qu'il te raconte tout. Ou qu'il fasse l'amour avec toi sitôt après avoir vu quelqu'un d'autre. Ou qu'il s'organise pour que tu saches exactement à quelle heure il rentrera après un rendez-vous. Ou au contraire que tu ne saches jamais à l'avance quand il verra quelqu'un d'autre, mais que tu l'apprennes après coup... C'est à vous de trouver par le dialogue ce qui se joue vraiment au fond de toi et à imaginer des façons de te rassurer.
Et ces façons de te rassurer pourront évolue avec le temps, être de plus en plus faciles, ou même facultatives, quand tu auras repris pleine confiance en toi sur le fait qu'il t'aime toujours, et qu'il n'y a donc aucune raison d'avoir peur.

Pour résumer : la cause de ta crispation est très certainement de ton côté et elle peut être désamorcée. Pour ça il peut certainement t'aider en étant à ton écoute et en construisant avec toi des façons d'organiser votre relation qui rendent ses autres relations moins effrayantes pour toi.

Bonne chance à vous deux, en tout cas !

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : [Podcast] « Quand coucher n’est pas tromper : les nouvelles infidélités », par Andrada Noaghiu pour "Sur les docks" (Territoires intimes 4/4), France Culture, 54', 2012

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Paul-Eaglott

le jeudi 09 février 2012 à 23h35

On peut l'écouter là au moins pendant quelques jours.

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Discussion : [Podcast] « Quand coucher n’est pas tromper : les nouvelles infidélités », par Andrada Noaghiu pour "Sur les docks" (Territoires intimes 4/4), France Culture, 54', 2012

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Paul-Eaglott

le jeudi 09 février 2012 à 23h33

L'émission "Sur les docks" le 9 février est intitulée <<Territoires intimes ; "Quand coucher n'est pas tromper">>
Et apparemment il y est question de polyamour...

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Discussion : [Le site] Ré-activation de compte clôturé et amélioration version mobiles

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Paul-Eaglott

le lundi 14 novembre 2011 à 09h27

Pour quelqu'un qui lirait un fil dans le but de s'informer sur tel ou tel sujet, s'il manque des messages entiers, ça peut rendre des discussions incompréhensibles (voire même parfois, si le hasard s'en mêle, créer des contresens, un message pouvant sembler répondre à un autre alors qu'il n'en était rien à l'origine)

Le système actuel, qui laisse les messages visibles après la clôture, mais les "anonymise" en remplaçant le pseudo de l'auteur par "compte clôturé"*, évite ce désagrément.

Un problème que ni le système actuel ni une suppression de tous les posts ne résoud, c'est l'identification des auteurs lorsqu'ils sont cités par d'autres : quelqu'un qui voudrait effacer les traces de son passage ici ne le pourrait pas. (Et même si tu mettais en place un système qui irait repérer un pseudo au sein de tous les messages où il est cité, pour le remplacer par "ancien inscrit", ça ne garantirait rien : chaque fois que quelqu'un aurait cité son pseudo avec une orthographe inexacte, le remplacement ne se ferait pas et l'auteur serait finalement identifiable. Je suis sûr que Bowhaz et Luluttine seront d'accord avec moi... :-P )

Le système qui aurait ma préférence serait proche du système actuel, avec une mini-amélioration possible (c'est peut-être déjà le cas, d'ailleurs, je ne sais pas) : lorsqu'un membre déciderait de clore son compte, une page d'info lui expliquerait qu'avant de clore il a la possibilité d'aller effacer manuellement ses messages un par un dans tous les sujets auxquels il a participé, mais que sans action de sa part, ses messages resteront lisibles mais anonymes. Cette page d'info pourrait même lui fournir la liste de ses interventions, que comme ça y aurait plus qu'à cliquer sur chacune pour aller voir si ça nécessite effacement ou pas. (Je sens que ça rend les choses faciles à programmer, tout ça :-D )

Bref, à toi de voir, Bohwaz !

* au passage, il me semble que "clos" ou "supprimé" serait plus adéquat que "clôturé"

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Discussion : Polyamour et libertinage

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Paul-Eaglott

le mercredi 09 novembre 2011 à 14h25

Bon. En relisant, je me dis qu'en fait je ne sais pas exactement de quoi on se parle, P'tite Julie.

Est-ce que ton ami et toi vous vous intéressez au polyamour ? (possibilité de vivre des histoires chacun de votre côté avec d'autres partenaires, en étant d'accord sur le principe ?)
Ou est-ce que vous cherchez à vivre ensemble des formes de libertinage plus tendres ou plus sentimentales que ce que vous avez rencontré jusqu'ici ?
Ou est-ce que vous cherchez à rencontrer quelqu'un avec qui vivre en trio ? (ce qui serait un peu griller des étapes, j'ai l'impression...)

Quoi qu'il en soit, vous pourrez lire avec profit "Aimer plusieurs hommes" et "le Guide des amours plurielles" de Françoise Simpère, et si vous lisez l'anglais "the Ethical slut" de Dossie Easton et une autre auteure (qui a deux noms différents selon l'édition que vous trouverez)

Et d'accord avec EoleMuse : lis un peu le forum. En fouillant un chouïa dans les topics plus ou moins anciens, il y a des chances que tu trouves plein de réponses variées au questions que tu te poses.

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Discussion : Polyamour et libertinage

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Paul-Eaglott

le mercredi 09 novembre 2011 à 10h20

Conseil pour P'tite Julie : avec ton mec, parlez-vous de tout ça, dites-vous mutuellement quels sont vos envies, vos peurs, comment vous ressentez les choses, et avancez à votre rythme.
Et lisez quelques bouquins sur le sujet :-)

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Discussion : Polyamour et libertinage

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Paul-Eaglott

le mercredi 09 novembre 2011 à 00h48

Coucou Coucou.

En fait, ayant découvert le mot et le concept sur un forum de discussion en anglais, et m'y étant alors reconnu complètement, j'en suis resté à la définition anglaise : "Polyamory is the practice, desire, or acceptance of having more than one intimate relationship at a time with the knowledge and consent of everyone involved."

Il y est question d'intimate relationship, et non pas de sentimental relationship. "Intimate relationship" ne serait pas fidèlement rendu par "relation intime", mais ce n'est pas le seul écueil dans la traduction :
Le mot "polyamour", néologisme traduit du (néologisme aussi) anglais "polyamory", prête à confusion parce qu'il contient "amour" (alors qu'en anglais ce n'est pas le cas : ce n'est pas "polylove". "Amory" n'existe pas mais est proche de "amorous", qui signifie plus ou moins "attiré", sans distinguer s'il s'agit de sexe ou de sentiment.) Le mot "sentimental" présent dans la définition française éloigne encore un peu plus du sens "originel" anglo-saxon.

Il faut peut-être considérer que le polyamour n'est pas la même chose que le polyamory des anglophones, mais ça devient vraiment compliqué ! :-)

Mais à la limite, peu importe : si on accepte de considérer qu'il n'y a pas de façon standard d'aimer, et que le "sentiment" est une chose impossible à évaluer ou à mesurer, qu'on ne peut pas comparer ses sentiments avec la façon dont d'autres ressentent les sentiments portant le même nom, bref que c'est un truc totalement subjectif et intime, et que probablement certains ressentiront comme des "sentiments" ce que d'autres appellent "désir" ou "attirance", ça laisse la place dans le "polyamour version française" pour à peu près toutes les formes de non-exclusivité, dans la gamme allant du sexe récréatif à l'amour purement sentimental, du moment qu'elles sont fondées sur la connaissance de la situation et le libre accord de chacun.

Peut-être est-ce ma sensibilité qui me fait ressentir les choses ainsi, mais pour moi ce qui est "original" dans le polyamour et qui le rend cohérent et intéressant à étudier, c'est la dimension "on s'en parle et on se met d'accord sur comment faire pour que la non-exclusivité ne nous abîme pas". C'est ce qui fait sa différence fondamentale avec l'adultère, par exemple. (Dans l'adultère bien souvent, du sentiment amoureux existe envers plusieurs personnes.)
Je l'ai déjà dit dans un autre fil, à mes yeux le polyamour n'est pas mieux ou moins bien que la non-exclusivité cachée et gérée par le mensonge. C'est un autre choix dans la façon d'aborder la question, qui évite certains problèmes et... en pose d'autres, spécifiques et bien réels, qui méritent bien un forum pour les aborder.

Exemples de problèmes que les polyamoureux -- et eux seuls (qu'ils soient libertins ou pas, d'ailleurs) -- ont à résoudre :
- OK, entre partenaires on se dit la vérité et on trouve des arrangements qui nous conviennent, mais que dire à nos parents ? à nos enfants ? à nos collègues ?
- je suis d'accord intellectuellement pour la non-exclusivité et la liberté de ma/mon partenaire, mais comment faire quand je ressens de la jalousie ?
- la transparence, ça veut forcément dire tout se raconter ?
- comment gérer avec un partenaire la passion amoureuse qui m'attire follement vers un autre en me faisant oublier tout le reste ?
- faut-il que mes partenaires se rencontrent ?
- comment gérer les fêtes à date précise (nouvel an, mon anniversaire...) et avec qui les passer ? Et les vacances ?
- toutes les questions relatives à la vie à plusieurs sous un même toit.
- etc.

Et pour moi, l'intérêt et l'utilité de ce forum résident dans les échanges d'expériences et de réflexions qu'on peut y trouver sur ces diverses questions.

Bon. Pour compliquer encore les choses, il faut signaler que, même en anglais les définitions varient : sur Xeromag, Franklin Veaux parle de "romantic relationship that involves more than two people". Et ça annule tout ce que je viens d'écrire. C'est ballot.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Le droit d'être jaloux

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Paul-Eaglott

le lundi 07 novembre 2011 à 17h57

La jalousie n'est pas interdite, même chez les poly ! C'est un sentiment, qu'on ne commande pas, qui surgit quand ça lui chante, et qui -- en tant que sentiment -- a toute sa légimité. Donc oui, selon moi, on a le droit d'être jaloux. D'ailleurs il arrive que ça m'arrive :-)

Ce qui est nettement plus discutable, c'est quand on estime que cette jalousie donne le droit d'entraver la liberté des autres.

Mais faire part de la jalousie qu'on ressent, comme d'une faiblesse ou d'une difficulté qu'on traverse, et même éspérer que ce soit pris en compte (par une attention un peu plus soutenue, par exemple, ou par des paroles ou des actes rassurants), je ne trouve rien à y redire.

Lulutine, une chose que tu ne dis pas, et qui ne permet pas de se faire une idée précise de la situation, ni de la réponse qu'on aurait donnée, c'est ce qui t'a fait déduire que "Lui" était jaloux. Si c'est qu'il cherchait à organiser une restriction de liberté, ce n'est pas la même chose que si tu constatais qu'il souffrait face à une situation donnée...

Maintenant, il y en a qui ne connaissent jamais la jalousie, et ce doit être merveilleux ! (De leur tranquillité je suis carrément jaloux ! :-D )

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Discussion : Polyamour et libertinage

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Paul-Eaglott

le mardi 01 novembre 2011 à 23h43

Pour moi, il semble que polyamour et libertinage ne sont pas sur le même plan : le libertinage désigne des actes, alors que le polyamour serait plus une façon d'aborder la question de certains actes et de certains sentiments (dialogue, honnêteté, respect, transparence...)

Dans cette optique, je ne vois évidemment pas de "frontière" possible entre les deux.

On peut pratiquer le libertinage de façon polyamoureuse ou non, on peut être polyamoureux sans être libertin, ou ni l'un ni l'autre...

Et le polyamour ne "part" pas forcément d'une base sentimentale : il part de l'honnêteté de parler des désirs de non-exclusivité (sexuelle et/ou sentimentale) et du respect dans la recherche d'accords relatifs à cette non-exclusivité.

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Discussion : Blessé

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Paul-Eaglott

le lundi 24 octobre 2011 à 15h27

Bonjour 1blessure,
Je vais aller un peu dans le même sens que mes prédécesseurs.
Oui, nous connaissons la possibilité d'aimer plusieurs personnes, mais certains d'entre nous connaissent aussi la douleur de voir un(e) partenaire s'intéresser à quelqu'un d'autre.
C'est de ça que je vais essayer de parler, et des façons possibles de "gérer" les ressentis douloureux qui peuvent surgir lorsque celle ou celui qu'on aime va voir quelqu'un d'autre.

En fait, ce qui nous fait mal dans une telle situation, c'est la résurgence d'une peur viscérale, qui remet en question notre confiance en nous-même et peut nous plonger dans une forme d'angoisse. Angoisse d'autant plus difficile à analyser que la peur en question est souvent d'une nature "infantile" et trop "honteuse" pour être facilement conscientisée et exprimée.
Cette peur peut être différente pour chacun d'entre nous : pour A ce sera la peur d'être abandonné, pour B, la peur d'être "moins bien" qu'un autre, pour C, la peur de "ne pas être aimé", la peur d'être oublié, la peur de ne pas être considéré comme "le plus beau" ou "le meilleur amant", peur d'être ridicule aux yeux de la société, etc. Certains veinards ont une estime suffisamment élevée d'eux-même pour ne pas y être confrontés, mais ce n'est pas le cas de tous les polyamoureux.

Juste pour enfoncer le clou : il faut bien prendre conscience que cette douleur qu'on ressent dans le ventre ne peut pas être directement imputée à ce que fait l'autre avec un(e) amant(e) : en quoi les attentions qu'ils se portent devraient nous atteindre : ils ne s'attaquent ni à notre estomac, ni à quoi que ce soit qui constitue notre personne. Ce n'est donc pas ce qu'ils font qui est problématique, mais la façon dont nous réagissons à la situation. Et cette réaction, comme le dit RIP révèle une part de nous-même, une faille, une insécurité enfouie.

Déjà, en disant les choses comme ça, on peut en parler de façon plus constructive à son partenaire. Plutôt que de dire de façon accusatoire "tu me fais mal en allant voir ton amant(e)", on peut exprimer les choses de façon plus coopérative et moins culpabilisante. Par exemple : "excuse-moi, mais face à ce qui se passe j'ai une réaction de crispation qui me fait mal."

Ensuite, ce qui peut aider à édulcorer la souffrance, c'est de mener un travail d'introspection pour comprendre plus précisément la nature de la peur en question, et de la cerner clairement. Dans ce travail -- plus facile à dire qu'à faire, certes -- le simple fait d'identifier la peur et de la dire peut lui faire perdre un peu de sa force : identifiée, elle révèle déjà sa part d'infondé, et s'avère moins crédible.
Mais surtout, une fois qu'elle est identifiée, il devient généralement possible de "rassurer" cette peur par d'autres moyens, sans avoir demander au conjoint de renoncer à ses désirs.
Le conjoint peut néanmoins être mis à contribution pour aider à rassurer. Exemple : si la peur est d'être oublié, il peut suffire que le conjoint passe un coup de fil juste avant et un juste après son rendez-vous galant, simplement pour dire "je pense à toi".

Les autrices de "the Ethical Slut" préconisent aussi, lorsqu'on affronte le moment difficile où une personne qu'on aime va passer un moment intime avec un(e) autre, de s'occuper de soi-même avec le plus de bienveillance et d'indulgence possible, de s'offrir aussi un moment agréable -- plutôt que de rester à gamberger seul dans son coin en se focalisant sur sa propre peur et sur l'angoisse qu'elle génère.

On s'aperçoit vite que c'est la première fois qui est la plus difficile à traverser, mais qu'on y survit (et que même la douleur ressentie à cette occasion peut s'effacer très vite, notamment si le conjoint à qui on a offert cette liberté et qui a conscience de l'effort qu'on a fait sur nous-même, nous en manifeste reconnaissance, tendresse et amour), et que les fois d'après deviennent plus aisées, qu'on arrive à ne plus y penser du tout, et que -- ouaahh -- on n'a plus peur !

Personnellement, je sais que lorsqu'une de mes amoureuses a un premier rendez-vous avec un(e) nouvel(le) amant(e) potentiel(le), j'ai intérêt à passer cette soirée entouré d'amis avec qui discuter et rigoler en parlant de tout et de n'importe quoi. Et je sais que la reprise de contact avec mon amoureuse, ses premiers mots ou gestes de tendresse après ce rendez-vous, me sont infiniment précieux et apaisants. Et que c'est plus facile à vivre pour moi si je ne les attends pas trop longtemps. Mais ça, c'est assez facile de le lui dire : quand elle rencontre quelqu'un, j'ai peur qu'elle le trouve tellement mieux que moi qu'elle m'abandonne ; un simple coup de fil après le rendez-vous peut me rassurer sur ce point, et n'entrave pas pour autant sa liberté.

Voilà donc ma contribution. J'espère que tout ça pourra t'aider à coopérer avec ton épouse dans l'établissement d'une façon supportable pour toi d'assumer sa liberté. Je sais que ça paraît simple quand c'est écrit, et que les douleurs de la jalousie peuvent sembler insurmontables au moment où on les affronte, mais ça vaut le coup de regarder tout ça avec tendresse et indulgence, et en ne cherchant pas à éviter à tout prix la douleur : elle est "normale", mais on s'en remet, et on peut apprendre à la ramener à des proportions très facilement supportables...

En tout cas, bravo encore d'avoir choisi d'essayer de gérer ta blessure plutôt que d'entraver le bonheur de ton épouse. Il y a là une générosité et un amour qui doivent être reconnus.

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Discussion : Le polyamour est-il une solution ?

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Paul-Eaglott

le dimanche 16 octobre 2011 à 20h13

Bonjour Artcat,
j'aurais tendance à dire que le polyamour, c'est ce que vous faites déjà : vous parlez, vous discutez ensemble de ces questions et vous ne considérez pas la non-exclusivité comme un tabou infranchissable (à confirmer encore en ce qui concerne ton mari...)
Et donc oui, c'est une solution possible parmi d'autres (adultère/mensonge, séparation...)
Cette voie, qui suppose que vous sachiez vous parler, vous comprendre, vous considérer mutuellement comme partenaires dans la recherche de solutions (et non pas comme obstacles ou comme adversaires), n'offre aucune garantie de trouver ce que tu cherches par ailleurs, mais c'est sans doute celle qui a le plus de chances de conserver ce que vous avez déjà (tendresse, soutien, etc.)
Ensuite, si vous tombez d'accord pour tenter l'aventure dans ce sens, la question de la rencontre avec d'autres partenaires n'est pas simple, mais il y a des pistes : sites de rencontres sur le Web, sorties diverses, etc.
Mais sur ce point ce n'est pas très différent pour ceux qui pratiquent l'adultère : que ce soit une rencontre fortuite ou le résultat d'une recherche active, il s'agit simplement, en plus de prévenir tes éventuelles conquêtes que tu es mariée, de les informer que ton mari est d'accord (et pareil pour ton mari...)
En tout cas, une chose est sure : ta recherche d'une vie sensuelle et sexuelle épanouie est légitime !
Bonne chance et bienvenue ici :-)

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Discussion : Le polyamour ? C'est quoi ?

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Paul-Eaglott

le vendredi 14 octobre 2011 à 18h16

Oui, Tom, il y a des femmes qui acceptent ça, et même qui parfois préfèrent ça. :-)

Mais je comprends que tu poses la question : j'ai moi aussi été éduqué dans la croyance que ne pas être exclusif sur le plan amoureux ou sexuel c'était manquer de respect envers l'autre. Et bien sûr, les femmes n'ont pas à accepter de ne pas être respectées...

Mais quand on se rend compte que le respect est parfaitement compatible avec la non-exclusivité, à commencer par un dialogue clair et transparent sur la question de la non-exclusivité, de ses propres désirs, des éventuelles limites de chacun, etc., on peut parfaitement vivre dans une non-exclusivité acceptée. Et oui : des femmes l'acceptent. Et des hommes aussi.

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Discussion : Premiers pas en polyamour

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Paul-Eaglott

le mercredi 12 octobre 2011 à 14h49

En tout cas, Anonym'toi, les deux hommes que tu aimes et toi-même semblez aborder les choses d'une façon qui laisse la place au dialogue, aux découvertes et potentiellement à une transition réussie vers le polyamour.

Je n'irai pas dire que ce qui est valable pour moi le sera forcément pour toi, mais juste pour donner une note encourageante : sans qu'elle soit identique, ton histoire me fait beaucoup penser à la mienne. Moi aussi, pendant de nombreuses années (aussi longtemps que je me suis évertué à coller au "modèle normal"), j'ai "raté" mes histoires d'amour selon un schéma sans cesse répété. Le sentiment d'étouffer dans la relation me conduisait chaque fois à quitter ma compagne au bout de quelques mois, si elle ne m'avait pas quitté avant. J'en retirais un sentiment d'échec et d'angoisse de n'être décidément pas "normal", mêlé à la culpabilité de rendre mes amies malheureuses l'une après l'autre.

Mais depuis que j'ai découvert le polyamour (il y a 4 ans environ) et que je m'y suis reconnu, je me sens enfin épanoui dans mes relations, et aucun des schémas autrefois habituels ne s'est reproduit. Certes, tout n'est pas toujours rose ni facile, et des tas de problèmes surgissent, mais ce n'est rien en comparaison de l'impression de malédiction et du sentiment d'incapacité systématique qui m'envahissaient autrefois.

Je te souhaite que le polyamour soit la clé d'une libération, comme il l'a été pour moi, et qu'il t'offre une façon adéquate et durablement épanouissante de vivre ta vie amoureuse et/ou sexuelle.
(Ou que tu trouves ta voie si le polyamour ne te convient pas.)

Quoi qu'il en soit, bienvenue ici à toi et aux hommes que tu aimes ! :-)

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Discussion : Bi'causerie le 24 octobre 2011 - présentation du polyamour aux membres de l'association bi'cause (Bisexuel(le)s associé(e)s)

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Paul-Eaglott

le lundi 03 octobre 2011 à 16h22

Pour répondre à Yomboor, je crois qu'il y a toutes les raisons de faire se rencontrer les univers "polyamour" et "bisexualité".
En voici quelques-unes :
D'abord, la bisexualité ne peut pas se résumer à une pratique sexuelle. Quelqu'un qui peut tomber amoureux aussi bien d'hommes que de femmes peut légitimement se considérer comme bisexuel, et pourra trouver dans le polyamour un façon de vivre cette bisexualité.
Ensuite, il faut rappeler que le polyamour concerne aussi la non-exclusivité sexuelle, même si elle n'est pas accompagnée de sentiments profondément amoureux envers tous les partenaires. Par exemple, quelqu'un qui dirait à son conjoint "mon amour, il m'arrive d'avoir une attirance sexuelle pour d'autres que toi, et j'aimerais en parler avec toi pour savoir dans quelle mesure je peux éventuellement passer à l'acte sans que ça nuise à notre relation" serait en plein dans le polyamour.
D'autre part, n'y a-t-il pas aussi une forme de manichéisme à opposer "amour" et "sexualité" ? Une sexualité envisagée dans le but de partager du plaisir avec quelqu'un d'autre n'est-elle pas, en soi, quelque chose de positif, exprimant une forme d'amour envers l'autre ? Je ne dis pas que c'est la forme la plus sentimentale de l'amour, ni que toute sexualité est équivalente à un amour profond, mais je ne sais pas très bien où il faudrait mettre une frontière entre les deux. Chacun à sa façon d'aimer, plus ou moins sentimentale, plus ou moins tendre, plus ou moins physique, et le polyamour ne suppose pas qu'on ait opté pour l'une d'entre elles en particulier.

Enfin, j'ai pu constater que de nombreux polyamoureux sont arrivés au polyamour parce qu'ils étaient bisexuels, et que devoir soit renoncer à épanouir une facette de leur personnalité, soit mentir pour vivre leur double attirance, leur était pénible, ce qui les a poussés à chercher d'autres façon de faire. Le polyamour, qui propose de faire le choix de l'honnêteté et du respect vis-à-vis de chacun de ses partenaires, en est justement une qui peut permettre à une bisexualité de s'épanouir sans mensonge ni frustration...

Donc, selon moi, c'est vraiment sans aucune réserve que la rencontre me paraît justifiée.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Votre opinion m'intéresse...

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Paul-Eaglott

le jeudi 08 septembre 2011 à 17h10

Bonjour Bettina,

juste pour éviter des malentendus : ce site est consacré au polyamour et aux questions qui y sont liées. Il n'y a aucun jugement de ma part quand je dis ça, mais je ne vois pas de question liée au polyamour dans ton post.
Le polyamour, dans ton cas, ce serait si tu abordais ces questions avec ton mari (ou si tu te demandais comment les aborder avec lui.)
C'est là-dessus que tu t'interroges ?

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Discussion : Pique-nique poly impromptu au parc de Bercy - 3 juillet 2011, 14h

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Paul-Eaglott

le dimanche 03 juillet 2011 à 17h06

Deville, au cas où tu cherches encore, quand je suis parti du parc il y a 30 minutes, ils étaient deux (Lulutine et LutinVert), vraiment au pied du grand arbre (à moins d'un mètre du tronc...)

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Discussion : Pique-nique poly impromptu au parc de Bercy - 3 juillet 2011, 14h

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Paul-Eaglott

le samedi 02 juillet 2011 à 12h32

Excellente initiative, Lulutine ! Sous réserve, mais peut-être y serai-je aussi (en particulier si c'est maintenu...)

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Pyque-nyque au "bar sans nom" (en remplacement du parc de Bercy, météorologiquement défaillant)

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Paul-Eaglott

le mardi 21 juin 2011 à 22h18

astors7
(...) ou alors je n ai rien compris et en fait ce site ne s adresse qu à ceux qui aiment le virtuel (...)

Peut-être faut-il aussi prendre en compte que bien des polyamoureux ont déjà une vie réelle bien occupée, et que ce forum a pour but essentiel de partager des questions et de mettre en commun l'expérience des uns et des autres face à diverses situations liées au polyamour, ainsi que de permettre toutes sortes de dialogues.
Les rencontres (café-poly, pique-nique...) existent parfois, et sont certainement trop rares (Deville en a d'ailleurs bien cerné la raison essentielle), mais elles ne constituent pas le but de ce forum.

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