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Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le mercredi 07 novembre 2012 à 13h35
En tant qu'homme blanc né dans un pays riche et démocratique et dans une famille instruite, j'ai eu quelques occasions de subir des "discriminations". En vrai, c'est anecdotiques, mais c'est symptomatique des préjugés ancré dans la tête des gens, et ça donne une idée des vraies discriminations que peuvent vivre ceux (surtout celles par rapport à notre débat) qui sont du mauvais coté de la barrière.
Quelques exemples de "discrimination" au quotidien subie par un père qui s'occupe de ses enfants :
- Quand on a mis notre ainé chez la nounou, on s'était organisé pour que sa mère le dépose le matin et que je le récupère le soir. Il a fallu des mois avant que la nounou me dise directement "voilà ce qu'il a fait aujourd'hui" au lieu de "vous direz à votre femme qu'il a fait ça aujourd'hui".
- Quand il a fallu l'opérer des végétations, intervention bénigne sur une demi-journée, j'ai posé ma journée pour l'emmener. Ma belle soeur, qui ne travaillait pas ce jour là, et qui avait connue la même opération pour ma nièce quelques mois auparavant, m'a accompagné. J'avais mon fils dans les bras, mais l'infirmière s'est tourné vers ma belle soeur pour lui donner toutes les instructions. Elle lui a répondu qu'elle n'était là qu'en tant qu'accompagnatrice, et qu'il fallait me les donner à moi. 5 minutes plus tard, même infirmière, revient dire à ma belle soeur "vous n'oublierez pas de changer la couche".
- ce matin même...ma fille de 4 ans attend depuis quelques jours qu'on lui recouse un doudou. J'étais en déplacement quand le doudou s'est déchiré et ma femme n'a pas eu le temps de le faire. De retour hier soir et ne travaillant pas aujourd'hui, je dit que je vais m'en occuper. Elle me dit "ben, tu sais pas coudre !". Je lui demande pourquoi, elle répond pas. Je lui demande si maman sait coudre. "oui". Et toi, ma fille ? oui. Et ton frère ? non. Et...ta mamie ? oui. Ton Papy ? non. François ? non. J'ai essayé pas mal de noms, et la conclusion est sans appel : ma fille pense qu'aucun homme ne sait coudre, et toutes les femmes savent. Plutôt qu'un long discours, je lui ai simplement réparé son doudou, en espérant qu'elle en retiendra quelque chose...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le mercredi 07 novembre 2012 à 08h43
Janis
1) il n'y a pas une mais plusieurs "théories du genre"
En fait, j'irai même plus loin, il n'y a pas du tout de théorie du genre. En anglais, on parle de "gender studies", étude de genre. Il s'agit bien d'une démarche de réflexion, et pas d'une affirmation péremptoire. Rien qu'en remplaçant le mot théorie par étude, on lève bien des ambiguïté.
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le mardi 06 novembre 2012 à 14h03
En fait, il y a deux questions, une philosophique, l'autre pratique. La première, c'est le débat classique entre acquis et inné. Il y a plein d'expérience ou d'observations qui vont dans un sens ou dans l'autre. La réalité est simple : il y a un peu des deux. Encore une fois, voir mon premier post sur l'impact pour une fille d'avoir un frère jumeau (inné) ou un grand frère (acquis).
La seconde, c'est l'impact au quotidien : il n'y a pas de doute que seules les femmes peuvent porter les enfants ou allaiter. Il n'y a pas de doute que les hommes et les femmes peuvent tous être avocat (exemple choisi parce que c'est un des rares métiers proche de la parité). Entre les deux, les extrémistes auront une réponse toute faite "c'est naturel, les hommes peuvent faire ci les femmes peuvent faire ça" d'un côté, "c'est social, les hommes et les femmes peuvent tout faire exactement pareil" de l'autre.
Pour bien répondre à la deuxième question, il faut déjà avoir compris la première, point par point : un homme peut il faire le ménage ? Garder des enfants ? Une femme peut elle faire des maths ? Être pompier ? Dans certains cas, la réponse sera biologique. dans d'autres cas, elle sera sociologique. Quiconque donne une réponse générique est forcément un nazi ou un communiste !
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gdf
le mardi 06 novembre 2012 à 01h03
Oui, enfin là, il s'agit du même problème, appelé soit géométrie soit dessin. La résolution doit faire appel aux mêmes compétences, quelque soit le nom donné à l'exercice.
Dans le même genre, dans le livre de Lise Eliot, il y avait des expérience où on demandait à des tout petits de descendre sur une pente réglable. Les garçons et les filles prenaient sensiblement les mêmes risques, c'est à dire se lançaient pour la même pente maximale. On demandait ensuite aux parents (ou juste à la maman ? je me souviens plus....on va dire que c'était "parent 1" ;) de régler eux même la pente maximale qu'ils(elles) pensaient que leur enfant pouvaient descendre. Pour les garçons, ils voyaient juste. Pour les filles, ils sous-estimaient très largement les capacités.
Je prête ce livre à qui veut, c'est une lecture indispensable sur ces questions.
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gdf
le lundi 05 novembre 2012 à 22h42
Ce que ai retenu du livre,c'est qu'il y a des différences entre garçons et filles, mais qu'on ne sait pas faire la part des choses entre ce qui est biologique (ie hormonal, sachant que les hormones sont grosso modo l'expression des genes) et sociologique.
Et plus encore, les affirmations du type "les garçons sont comme ci les filles sont comme ca " doivent être prises avec les pincettes nécessaires. Un exemple facile à mesurer : les garçons sont plus grands que les filles, tout le monde convient que c'est vrai, mais en fait, ça veut dire "le garçon médian est plus grand que 70% des filles", ce qui laisse encore 30% des filles plus grande que lui...ce raisonnement s'applique à peu près à tous les traits de caractères, et pour la plupart des différences communément admises (les garçons sont plus actifs, les filles s'expriment mieux, etc...), la distance entre le garçon médian et la fille médiane n'est pas significatif par rapport à l'écart type. En prenant un garçon et une fille au hasard, il y aura un peu plus de 50% de chances qu'il soit comme ci et elle comme ça, mais pas beaucoup plus.
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gdf
le lundi 05 novembre 2012 à 20h45
Le cerveau est un organe malléable. Dire que les filles et les garçons ont un cerveau différent, ça prouve qu'ils ont eu un développement différent, mais ça ne prouve pas la cause de cette différence, acquise ou innée.
Voir mon message plus haut dans cette discussion (première page, 25 octobre minuit), qui cite en exemple une expérience sur les rats justement.
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le lundi 05 novembre 2012 à 16h39
De la théorie à la pratique...
Je ne doute pas que si le polyamour devenait la norme, il y aurait des débordements d'une façon ou d'une autre...
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le lundi 05 novembre 2012 à 11h56
Je viens de terminer l'autobiographie de diam's, dans laquelle elle raconte sa conversion à l'islam. Ça m'a un peu réconcilié avec la religion. C'est comme tout, il faut rester sur les basiques et ne pas en abuser...
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le lundi 05 novembre 2012 à 10h22
Alors la, félicitations ! Il y a un paquet de gens "ouverts" dont l'ouverture ne s'étend pas aux religions de toute sorte. Accepter aussi l'expression de la foi, voilà quelque chose de vraiment extra-ordinaire, dans le sens littéral.
Je crois que ta fille aura une vision large des possibles, elle n'auraplus qu'à faire son choix :)
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le lundi 05 novembre 2012 à 00h33
Faute de nounou transgenre, on essaie d'alterner les babysitter : garçon/ fille.
Malheureusement, au dernier entretien, on a mis la barre plus haut : on cherchait quelqu'un qui puisse donner le bain et faire diner les enfants. Le candidat a décliné, on a été obligé de prendre une fille...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

gdf
le jeudi 25 octobre 2012 à 09h04
Je ne nie pas qu'aujourd'hui, pour faire simple, rose => fille => sexe faible.
Ce que je dis c'est qu'il faut lutter contre la seconde implication, pas la première.
Et je pense que le problème ne vient pas de l'éducation de nos filles, mais de nos garçons.
Tentacara, quel type de questions te serais tu posé si tu avais eu un petit garçon ?
Discussion : La pensée arborescente

gdf
le mercredi 31 août 2011 à 01h02
Vous vous êtes arrêtés trop tôt dans la lecture....il y a juste après tout un paragraphe justifiant l'emploi du terme "handicapé". Entre autres : " Il va sans dire qu'il n'est pas question d'avoir l'indécence de mettre sur un pied d'égalité déficience et surefficience"
Sur le site, on trouve d'autres appellations pour les PESM (personnes encombrées de surefficience mentale), comme zèbres (appellation proposée par une psy spécialisée du sujet, un peu comme Françoise qui a choisi l'appellation lutin plutôt que polyamoureux) ou "surchauffé du bulbe"
Enfin bon, moi je trouve le ton léger et rigolo, mais on n'est pas obligé d'avoir tous le même humour. Je suis pas adhérent du gappesm, mais je suis officiellement surefficient, ça doit jouer quelque part...
Discussion : La pensée arborescente

gdf
le mardi 30 août 2011 à 00h51
max3l84
Bref, lisez "Je pense trop, comment canaliser ce mental trop envahissant" de Christel Petitcollin. Ce livre est excellent et en parle de manière profonde. L'autur appelle ça la surefficience mentale, ce qui n'a rien à voir avec l'intelligence mesurée par un QI mais plutôt par une accumulation de pensées, de choses faites, d'un cerveau qui tourne beaucoup trop vite et va des fois beaucoup trop loin.
Sur la surefficience mentale, il y a une association rigolote, le gappesm ( gappesm.net/ ) groupe associatif de protection des personnes encombrées de surefficience mentale.
Le règlement intérieur est assez poilant. Entre des déclarations sérieuses, on trouve par exemple dans les activités de l'association "changer le monde "
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

gdf
le samedi 06 août 2011 à 19h58
Je crois que ce qui me dérange avec l'idée d'appeler polyamoureux des wannabe, c'est que ça dévalorise le titre, ça le rend accessible au premier adultère venu.
Un polyamoureux, un vrai, il a subi un parcours initiatique de longue haleine, avec psycho-analyse pointue et introspection profonde, validée au minimum par le consentement des partenaires concernés.
Alors seulement, une fois qu'il a passé les épreuves, aura-t-il le droit de porter le titre suprême.
Je le dis en rigolant, et je suis d'accord qu'il ne faut pas envoyer bouler les aspirants qui ont déjà trompé leur conjoint mais n'ont pas encore fait leur coming out, mais je pense qu'il vaut mieux leur dire "tu es peut-être polyamoureux, mais ta formation n'est pas finie tant que tu n'es pas transparent"
C'est vrai quoi, les jeunes d'aujourd'hui ils veulent tout tout de suite !
Discussion : Question délicate

gdf
le jeudi 04 août 2011 à 14h01
Une composante qui me paraît aussi essentielle est la transparence. Avoir du désir pour d'autres quand son compagnon est absent, c'est une chose. Mais partager ce désir avec son compagnon, et être certain qu'il l'accepte en est une autre. Être polyamoureux, c'est aimer (quelque soit le sens qu'on donne à ce mot) plusieurs personnes en toute transparence.
Tu viens en parler avec nous, mais en as tu parlé avec lui ?
Discussion : Liberté ou fuite ?

gdf
le mercredi 27 juillet 2011 à 18h07
OhCapitaine
je ne crois pas que le problème vienne de "nous" et qu'il faille changer.
Si problème il y a, et s'il faut changer quelqu'un, ça ne peut être que soi-même : on ne peut pas changer les autres.
Ceci dit, il n'y a peut-être pas de problème, mais il y a au moins une question : que voulez vous ? Quel type d'engagement ? Tu peux rêver d'un petit pavillon de banlieue avec conjoint, enfants et chien, mais ce n'est pas le seul type d'engagement. Par contre, si c'est ce que tu veux, mieux vaut viser un mec qui n'a pas déjà tout ça, parce que lui cherchera sûrement autre chose dans cette nouvelle relation.
Il n'y a pas de problème dans le type d'engagement que l'on veut, mais il peut y avoir un problème s'il y a un écart entre ce qu'on veut et ce qu'on a. Là, on peut se morfondre, se contenter de ce qu'on a, ou se donner les chances d'avoir ce qu'on veut. Dans tous les cas, "le problème ne vient pas de nous" mais nous sommes seuls maîtres de sa résolution.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Il part 2 jours avec elle...

gdf
le mercredi 27 juillet 2011 à 17h22
Il fait des choses qu'il ne fait pas avec toi ? Mais est-ce que c'est des choses dont tu as envie ? Lui as-tu demandé quelque chose, qu'il t'a refusé mais qu'il lui accorde ? Ou que vous ne pouvez pas faire avec les enfants mais qu'il peut faire avec elle sans eux ?
la question essentielle : qu'est-ce que TU veux ? Le sait-il ? Avez vous essayé de créer les conditions ? Quelqu'un peut-il garder les enfants (leurs grands parents, des voisins, nounou. com) pour que vous fassiez ce que TU as envie de faire avec lui, et lui avec toi ?
Discussion : Liberté ou fuite ?

gdf
le vendredi 22 juillet 2011 à 16h57
A te lire, il semble que tu as eu des relations avec des hommes déjà en couple mais pas forcément polyamoureux, si leur compagne n'était pas au courant.
La situation est sans doute plus complexe mais les quelques éléments que tu donnes me font penser que tu ne souhaites pas / peux pas / as peur de t'engager. La compagnie d'un homme déjà pris par ailleurs est donc sécurisante car il ne risque pas de te demander d'aller plus loin, de renoncer à ta liberté (tiens...n'ai-je pas utilisé ces mots là récemment ? :)
Discussion : L'angoisse du vide qui répond à l'angoisse du tout

gdf
le vendredi 22 juillet 2011 à 15h43
On est d'accord. Ce n'est pas le contrat d'exclusivité qui est une atteinte à la liberté mais la pression culturelle qui rend ce contrat incontournable (en façade seulement).
En fait j'ai particulierement réagi car je suis en train de lire "l'homme qui voulait être heureux", qui traite des croyances qu'on nous impose inconsciemment et de la liberté de choix. Je recommande, ça n'a l'air de rien mais ça fait du bien à lire.