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Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

gdf
le mercredi 07 septembre 2016 à 11h42
Lulutine, je comprends ce que tu veux dire, mais tu ne comprends pas ce que je veux dire, j'abandonne.
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gdf
le mercredi 07 septembre 2016 à 10h34
Lulutine
Soyons concrets : les victimes dont tu parles, qui ne font *que* se plaindre, parmi les personnes opprimées, ben je n'en ai pas vues. Jamais. Mais genre : jamais de chez jamais.
(...)
Je n'ai rencontré aucune "victime" qui ne faisait rien pour lutter.
Les "que", les "jamais" et les "aucuns", je suis pas fana. Je préfère les "il existe". Je ne pense pas connaitre non plus qui que ce soit qui ne fait QUE se plaindre. Je ne connais pas non plus de gens qui ne soit QUE con. Même les gens que je peux pas blairer, il leur arrive de dire des trucs intelligents une fois de temps en temps, et même les gens que je respecte disent des conneries.
Mais il y a des gens qui se plaignent plus que d'autres. Et avec le même jeu, il y en a qui vont faire une garde, d'autres une petite.
Tu dis, et tu as raison, qu'avec que des 2 et des 3, on n'a aucune chance.
Je dis (et j'ai raison ?) qu'il y a des gens qui ont des chances mais qui ne les saisissent pas.
Note sur l'image des cartes : il faut séparer une partie individuelle d'un grand nombre de partie. Sur une unique partie, bien évidemment, même le meilleur joueur perdra s'il n'a pas de jeu. Sur un grand nombre de parties, le hasard ne joue plus (ou moins) et tout le monde aura eu une succession de bons jeux et de mauvais jeux.
Dans le cas de mon joueur de tarot, il lui arrive d'avoir vraiment des mauvais jeux, comme tout le monde, et il lui arrive aussi d'avoir des bons jeux. Mais l'orientation générale, c'est qu'il ne termine pas en tête et qu'il accuse son manque de chance. Je ne dis pas qu'il ne gagne JAMAIS ou qu'il ne fait QUE se plaindre. Je decris une tendance.
On a essayé de lui proposer des conseils mais il le prend comme une attaque personnelle et préfère rester dans son monde où il n'a pas de chance. Avec des gens comme toi à ses côtés, il serait probablement renforcé dans son idée, et n'essaiera jamais d'apprendre à jouer. S'il perd c'est parce qu'il n'a pas de chance. Si on laisse entendre qu'il ne joue pas bien, on remet en cause son statut de poissard (et on fait partie du problème).
À contrario quelqu'un qui a un réel handicap au jeu (par un coup du destin, on lui retire toutes ses têtes à chaque fois qu'il joue), si quelqu'un comme moi lui disait "apprends à jouer", ce serait inefficace et même cruel.
Tout en reconnaissant ma maladresse avec mes "apprends à jouer" ou "bouge toi le fion", je reste néanmoins persuadé qu'il y a certaines situations où c'est valide.
Dernière précision "bouge toi le fion" est une expression vulgaire et simpliste, qui n'est évidemment pas représentative de ce qu'il faut faire en réalité. Dans l'article que je citais sur la riposte, la conseillère ne dit pas aux enfants harcelés "bouge toi le fion", mais les aide à trouver en eux une solution. Quand je dis "bouge toi le fion", ce que je veux dire c'est "tu peux agir sur toi même pour améliorer la situation plutôt que d'attendre de ton environnement qu'il évolue" et même "je suis prêt à t'aider si tu le souhaites".
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gdf
le mardi 06 septembre 2016 à 12h40
bouquetfleuri
Plus je lis ce fil, moins je comprends où se situe le problème.
Je crois qu'on est d'accord sur le constat (il y a des discriminations, du harcèlement, etc.) mais pas sur les solutions.
Pour reprendre l'image des noirs en Amérique, tout le monde constatera qu'il y a un problème. Certains diront que c'est la nature des noirs qui posent ces problèmes, comme c'est la nature des femmes d'être inférieure, mais je ne pense pas qu'on ait des supremacistes blancs ou des masculinistes sur ce forum.
Par contre, dans les solutions, il y a deux chemins qui peuvent paraître opposés. Lutter contre le racisme et permettre collectivement aux noirs d'avoir les mêmes chances que les blancs, ou apprendre aux noirs individuellement à surmonter leur couleur de peau, accepter leur situation et faire du mieux qu'ils peuvent.
Si quelqu'un dit à un noir "regarde, Obama est président, t'as les mêmes chances que les autres, t'as qu'à te bouger le fion", je comprends qu'il le prenne mal, surtout quand son fils s'est fait descendre par la police la veille juste parce qu'il était noir.
En même temps, on trouve, y compris dans les mouvements de droits civiques noirs américains, des groupes qui luttent contre la victimisation. On ne peut pas passer sa vie à dire "j'ai pas pu faire ce que je voulais parce que j'étais noir".
Quand j'ai visité New York il y a quelques années, on avait assisté sur les conseils d'amis sur place à une messe à Harlem, principalement pour les Gospels. Mais le sermon du pasteur m'a marqué : il reprenait (en criant et gesticulant, ca fait partie du folklore) "do not complain". Vos ancêtres étaient esclaves, vous êtes libres. Vous ancêtres avaient la ségrégation, vous êtes libres. "Do not complain".
Oui ce pasteur noir de Harlem, s'adressant à une paroisse noire (plus 3 touristes blancs qui faisait un peu tâche dans le décor), il disait à ses ouailles "bougez vous le fion".
Au final, les discriminations existent, mais ceux qui se cachent derrière les discriminations pour justifier tous leurs malheurs existent aussi. Il faut dénoncer les deux. Dire aux gens de se bouger le fion n'interdit pas de lutter contre les discriminations. Lutter contre les discriminations n'interdit pas de dire aux gens de se bouger le fion.
Derrière ces deux approches, comme on a pu le voir avec une des réactions à la liberté defendue par Acajou, faisant le lien avec Monsanto et le libéralisme economique, je pense qu'on va trouver une séparation profonde entre les "individualistes" plutôt adepte de la liberté individuelle (qui donnerait indirectement de meilleurs résultat en terme de bonheur collectif) et les "collectivistes" plutôt adepte de l'égalité collective (qui donnerait indirectement de meilleurs résultats en terme de bonheur individuel). Ma définition personnelle de la droite et la gauche....
Personnellement, par principe, je vote au centre.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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gdf
le mardi 06 septembre 2016 à 09h02
L'extrait que tu cites suivait la phrase "il faut être conscient qu'on a pas tous les mêmes choix disponibles." Il m'a semblé evident, en citant Obama (qui ne vient pas des quartiers pourris de Harlem), qu'avoir un noir président ne signifie PAS qu'en ce 21e siècle tous les noirs ont une chance de devenir président.
Je dois m'exprimer très mal, parce que ça fait deux fois en deux jours qu'on extrait une partie de mon message pour me faire dire exactement le contraire de ce que je voulais faire passer :(
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gdf
le lundi 05 septembre 2016 à 15h28
acajou
Moi je défends l'idée du choix et du libre arbitre.
Moi aussi je défends cette idée là, mais il faut être conscient qu'on a pas tous les mêmes choix disponibles. Ce qui est le meilleur choix pour toi, avec tes capacités naturelles et ton éducation, pourra ne pas être accessible à quelqu'un d'autre, avec ses capacités naturelles et son éducation.
Un noir au 19e siècle au temps de l'esclavage n'avait aucune chance de devenir président des états unis.
Un noir au 20e siècle au temps de la ségrégation n'avait aucune chance de devenir président des états unis.
Un noir au 21e siècle peut devenir président des états unis. Mais bon, encore faut-il qu'il ait des parents éduqués. S'il grandit dans les quartiers pourris de Harlem, ça sera plus dur.
Ma grand mère disait souvent (apparemment pour motiver sa descendance) "Pour rentrer à polytechnique, y'a qu'à travailler". En dehors du fait qu'il n'y a que 400 places au concours, (donc mathématiquement, même si tout le monde "travaille", il y a des recalés), tout le monde n'a simplement pas les capacités.
Je connais certains polytechniciens (qui ne sont pas représentatifs, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) qui disent pareil : si j'ai reussi, c'est parce que j'ai travaillé, ceux qui ont raté, c'est de leur faute, ils avaient qu'à travailler plus. Sûrement ils ont choisi de se vautrer dans la médiocrité plutôt que de faire des études prestigieuses.
Ils défendent la liberté de choix, comme toi...
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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gdf
le lundi 05 septembre 2016 à 15h13
@philemon, la phrase suivant la citation que tu as retenue est "il est dangereux de généraliser cette pensée".
Ce qui est vrai pour un joueur de tarot (qui a objectivement les mêmes chances que les autres) ne peut pas être étendu à la vraie vie. En généralisant aux femmes, tu me fais dire exactement le contraire de ce que je voulais dire !
Je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, mais tu es pris en flagrant délit de citation sortie du contexte.
PS : Je me dois de résister, parce que je suis un incompris, sur ce forum, tout le monde fait exprès de me comprendre de travers et de me faire passer pour un harceleur sans coeur
PPS : et au cas où l'ironie de ce PS ne passe pas, j'ajoute un smiley :
:)
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gdf
le lundi 05 septembre 2016 à 13h48
lulutine
Ouais, en faisant ce que fait la personne dans l'article, on déplace le problème, on ne le règle pas
Note qu'en isolant, on ne le règle pas non plus, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas isoler ; ça déplace le problème, mais c'est mieux que rien.
En formant tous les harceleurs pour qu'ils arrêtent de harceler, on règle le problème, mais...est ce qu'on a des exemples où c'est déjà arrivé à grande échelle ? Entre des propositions qui donnent des (petits) résultats en déplaçant le problème, ou une solution idéale qui n'arrive jamais, mon coeur balance...
lulutine
Ton "on parle d'enfants a priori égaux entre eux, pas de minorités opprimées" est complètement erroné.
En effet ! Merci pour l'avoir relevé, ca ouvre un paquet de connexion dans mes idées (note : c'est un merci sincère, même si n'est peut être pas spontané, au sens où je ne l'aurai probablement pas formulé explicitement sans ton message de ce matin. En tous cas, il n'est aucunement ironique)
J'avais en tête, pour illustrer la victimisation, un exemple familial. On joue régulièrement au tarot avec des membres de ma famille dont je tairai les caractéristiques. L'un d'eux est un parfait exemple de victimisation. Il arrive souvent dernier, rarement premier, mais c'est parce qu'il a jamais de jeu. Quand on laisse entendre qu'il ne joue pas bien et qu'il pourrait bénéficier de conseils, il s'énerve.
Les joueurs de tarot sont, indéniablement, égaux entre eux. Sur une partie, il y a des variations. Sur le long terme, les jeux sont équitablement répartis. Mais voilà, il y a ceux qui disent rien quand ils ont un jeu pourri, et foncent quand ils ont un bon jeu, et ceux qui osent pas y aller quand ils ont un bon jeu, et se complaisent dans la plainte quand ils ont un mauvais jeu.
Quand on transfère ce genre d'observation dans la vraie vie, on est tenté de se dire que ceux qui réussissent (par exemple, les hommes) savent utiliser leur jeu, et ceux qui échouent (par exemple, les femmes) ont qu'à apprendre à jouer.
Sauf que, dans la vraie vie, on a pas tous le même jeu...ceux qui ont un bon jeu pensent "on est tous a priori égaux", mais ils sont à côté de la plaque.
Comme je ne peux pas conclure ce post en admettant que j'étais à côté de la plaque, je vais quand même m'en tirer par une pirouette. En parlant des "enfants a priori égaux", je n'affirmais pas que tous les enfants sont égaux. J'avais plutôt en tête que, même en prenant des enfants supposés égaux (par exemple dans une école chic pour garçons avec sélection à l'entrée, dans laquelle on ne trouverait que des petits mâles blancs catholiques avec une intelligence supérieure à la moyenne), on arriverait quand même à avoir des harceleurs et des harcelés. Parce qu'on est pas égaux et qu'il y a d'autres critères que le genre, la couleur de peau ou la religion.
Mon joueur de tarot, par exemple, il a un profil à être harcelé. Peut être est-il NA. Quand je l'entends parler du monde comme il parle du tarot (j'ai pas de chance, j'y peux rien), j'ai tendance à penser qu'il faudrait qu'il commence par travailler sur lui même.
Mais il est dangereux de généraliser cette pensée, et je comprends maintenant pourquoi le "yaka riposter" fait réagir aussi fort. La vie n'est pas un jeu de carte.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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gdf
le lundi 05 septembre 2016 à 11h58
Merci pour les longues réponses, je les lirai à tête reposée.
Lulutine
Surtout quand même les adultes (bah un peu comme toi là, en fait) font comprendre au souffre-douleur que "non mais tu pourrais te défendre quand même, allez riposte un peu c'est pas compliqué".
C'est ce que tu comprends, ce n'est pas ce que je dis. J'essaie de prendre des pincettes dans mon expression (c'est pas tout blanc ni tout noir, y'a un peu de rouge aussi), sans forcément y arriver toujours, mais ça ne passe pas (si tu dis qu'il y a du rouge c'est que tu comprends rien à rien).
Je maintiens, il y a du rouge. Peut être juste un petit peu, mais il y en a.
Après, je comprends, on en a déjà beaucoup parlé, on est fatigué d'avoir à réexpliquer que oui, y'en a, mais c'est pas ça le gros problème, y'a des sujets plus importants. C'est sans doute vrai, et c'est aussi vrai que c'est énervant d'avoir tous ces boulets qui y comprennent rien et qui ne voient que le rouge.
Mais pour convertir ces boulets, un petit "tu as raison, mais ce n'est pas le coeur du problème" est bien plus efficace qu'un "t'as rien compris, c'est toi le problème" (de même que ce que j'ai dit n'a pas été compris, je suis sûr que ce que j'ai compris n'est pas ce qui a été dit. Je reformule juste pour tenter de faire comprendre où ça coince).
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gdf
le lundi 05 septembre 2016 à 10h31
tentacara
Si vous ne supportez pas que les femmes se réunissent pour parler sereinement de leurs expériences sentimentales et sexuelles, c'est que vous faites partie du problème.
À titre personnel, je supporte très bien que qui que ce soit ait des espaces sereins, et je crois avoir continument soutenu le café non mixte.
D'autres ont effectivement pu exprimer leur incompréhension devant ce besoin, et proposé une autre solution, riposter. Cela a généré une levée de bouclier de ceux ou celles qui sont fatigués de riposter. Cette levée de bouclier donne l'impression que certain-e-s ne "supportent pas" l'idée que l'on peut riposter.
J'aimerais pouvoir dire que je suis neutre là dedans, mais en tant qu'homme cisgenre, vous n'allez forcément pas me croire. Je pourrais raconter les harcèlements que j'ai subi étant gamin, mais bien évidemment ils n'ont rien à voir avec le quotidien d'autres catégories opprimées donc ils ne valent rien.
Ce que je veux dire, à ceux qui ne "supportent pas" l'idée d'un espace safe, c'est que cet espace est nécessaire et répond à un besoin.
Ce que je veux dire à ceux qui ne "supportent pas" qu'on parle de riposter, c'est que si, c'est possible. Dire que c'est possible, ça ne veut pas dire que c'est la seule et unique solution, ni que ca marche pour tout le monde, ni qu'il n'y a pas de problème de fond à régler. Juste, c'est possible.
S'énerver et accuser ceux qui en parlent de faire partie du problème, ça donne l'impression d'une mentalité de victime (qui est le pendant naturel de la mentalité d'agresseur). Les hommes sont des agresseurs qui ne veulent pas l'admettre. Les femmes sont des victimes qui ne veulent pas l'admettre (affirmation à prendre avec toutes les précautions statistiques nécessaires, c'est à dire "il y en a" plutôt que "tous")
Si vous lisez l'article, est ce que vous vous dites "ceux qui veulent aider les enfants à riposter font partie du problème"?
Est ce que l'article dit "ca ne sert à rien d'isoler les enfants" ? Non, il est dit que parfois, la seule solution, c'est le changement d'école.
Bref, il y a plusieurs approches, elles sont complémentaires, pas exclusives, et on peut défendre ce qu'on pense être une bonne solution sans forcément démonter celles que proposent les autres (et sans forcément accuser les autres de faire partie du problème puisqu'ils proposent d'autres solutions, et cette remarque vaut aussi bien pour ceux qui ne veulent pas d'espace protégé parce qu'il suffit de riposter qu'à ceux qui s'énervent à chaque fois qu'on parle de riposte)
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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gdf
le lundi 05 septembre 2016 à 07h08
rue89.nouvelobs.com/2016/08/31/harcelement-scolair...
Rien à voir avec le sujet (on parle d'enfants a priori égaux entre eux, pas de minorités opprimées), mais tout à voir avec le débat qui agite ce fil. Oui, il est possible d'apprendre à riposter. C'est possible pour les enfants, est ce encore possible pour les adultes ?
Discussion : Invalider les ressentis ou besoins de l'autre parce qu'on ne les comprend pas, est-ce légitime ?

gdf
le dimanche 04 septembre 2016 à 10h23
Chaque mot du titre pourrait être débattu...
"Invalider", est-ce volontaire ou involontaire ? Si je ne comprends pas de quoi tu me parles (par exemple, tu me parles de culture du viol, je ne sais pas ce que c'est) je peux :
- répondre à côté de la plaque sans m'en rendre compte (mais de quoi elle me parle ?)
- considérer que c'est sans valeur (mais non, ça n'existe pas, elle me raconte des bêtises)
- considérer que ça existe, mais décider de ne pas le prendre en compte parce que je ne sais pas quoi en faire (ma devise shadock préférée : s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème)
- faire les efforts nécessaires pour comprendre
Bien évidemment on préfère la dernière option, mais les autres sont-elles illégitimes?
"Légitime" se rapporte à la loi, ou à la justice, ou à l'équité. Vis à vis de la loi, pas de doute, il n'est pas interdit de ne pas comprendre et d'ignorer les ressentis des autres.
Est-ce juste ? Encore faut-il définir le contexte de la justice. Est il juste de demander à quelqu'un qui n'a pas les compétences requises d'arriver à un résultat?
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gdf
le samedi 03 septembre 2016 à 16h18
Diane Weingarner
Messieurs les hommes cis, les discriminations que l ' on subit viennent à 95 % des hommes cis, le reste venant de LMPT, vous comprendrez que même si vous vous dites sans danger pour les personnes trans, on n ' est pas sur à 100% ^^
95% des agressions viennent des Schtroumpfs n'a rien à voir avec 95% des Schtroumpfs sont des agresseurs, ça va sans dire, mais n'étant pas sur à 100% que personne ne va faire d'amalgame, je préfère le rappeler.
Comme le risque d'avoir LMPT à un café poly est négligeable, on acceptera le risque de ne pas leur interdire explicitement l'accès.
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gdf
le vendredi 02 septembre 2016 à 12h41
Acajou, Siestacorta, il me semble que vous avez tous les deux raisons mais que vous ne vous adressez pas au même public.
Dire "il est possible d'apprendre à rouler avec les voitures" ne signifie pas qu'il faille supprimer les pistes cyclables.
Dire "il faut des pistes cyclables" ne signifie pas qu'il faille interdire à tous les cyclistes de rouler avec les voitures.
Je crois qu'il faut des pistes cyclables, et il faut apprendre aux cyclistes qu'ils peuvent soit les utiliser (quitte à faire un détour), soit rouler avec les voitures (quitte à prendre un risque) soit choisir un autre mode de transport (quitte à polluer), et laisser chacun libre de son choix en connaissance de cause.
Ce que j'entends ici, c'est des automobilistes dire "y'a pas besoin de pistes cyclables, regardez, moi, je conduis bien, et je vois plein de cyclistes a l'aise sur la route". Ca montre que l'automobiliste ne se rend pas compte de la vraie situation de beaucoup de cycliste.
En réponse, on a "ce n'est pas au cycliste de s'adapter à l'automobiliste, le cycliste est faible et a besoin de piste cyclable". C'est vrai pour certains cyclistes, mais pas pour d'autres. Certains cyclistes ne sont pas faibles et n'ont pas besoin de pistes cyclables.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
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gdf
le vendredi 02 septembre 2016 à 07h08
lulutine
fin bon, t'es gentil, tu partages avec gdf, hein ?gdf
Dans un monde réel où les hommes emmerdent les femmes, on peut traiter le symptôme (les femmes renoncent à une partie de leur liberté) ou on peut traiter la deuxième cause et ne pas se laisser emmerder.
Siestacorta
Si les cyclistes peuvent parfois rouler plus tranquillement, pourquoi pas ?.
Ca ne ferme pas le reste des routes aux autres.
Mince j'avais pourtant eu l'impression d'être moins "cis" que Ragondin....
Puisque que l'analogie des vélos plaît bien, je vais essayer de transposer l'idée : les cyclistes qui veulent pas être écrasés par les voitures peuvent choisir des voies spéciales. Ils peuvent aussi arrêter d'être cycliste et rouler en voiture.
Tu vas me dire, être une femme, on choisit pas, alors qu'être cycliste ou automobiliste on peut.
Mais ce dont on parle ici, ce n'est pas d'être une femme ou pas, c'est de la façon dont les femmes (ou autre oppressé-e-s) réagissent à un environnement oppressant.
De même que les hommes cis doivent prendre conscience qu'ils ont un comportement oppressant (ils coupent la parole sans s'en rendre compte), les autres peuvent (*) prendre conscience qu'ils laissent la place à ce comportement oppressant (ielles ne coupent pas la parole, et ne réagissent pas quand on leur coupe la parole).
(*) J'ai bien écrit "peuvent" et pas "doivent". Certain-e-s pourront, d'autres pas, par manque de confiance en soi ou d'envie de se battre et préféreront rouler sur les pistes cyclables.
Je ne dis pas que c'est LA solution, je dis, comme princesse, que c'est UNE solution. Entre "les autres doivent changer" et "je me protège en restant à l'écart des autres", il est possible de changer soi même.
Pour en revenir au thème initial des cafés, certain-e-s auront besoin d'être à l'écart et il faut des cafés non mixtes pour cela.
D'autres, potentiellement, continueront à participer aux cafés mixtes, mais fort des excellents articles sur la prise de parole cités dans ces discussions, feront bien attention à se réapproprier l'espace verbal indûment monopolisé par les hommes cis.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

gdf
le jeudi 01 septembre 2016 à 10h57
princesse
Cause 1 => en tant que femme, je me fais emmerder par les hommes dans l'espace public
Cause 2 => en tant que femme, je raisonne en termes de: céder la place/discours empathique/tristesse, et je me sent mal à l'aise dans l'espace public
Exactement !
Identifier cette deuxième cause ne supprime pas la première, mais elle permet d'élargir le champ d'action possible.
Dans un monde idéal, les hommes n'emmerdent pas les femmes. Dans un monde réel où les hommes emmerdent les femmes, on peut traiter le symptôme (les femmes renoncent à une partie de leur liberté) ou on peut traiter la deuxième cause et ne pas se laisser emmerder.
Ca reste une solution sous optimale, car ça augmente le niveau général d'agressivité. Mais c'est sans doute mieux que l'isolation.
Discussion : Représentation du polyamour dans la fiction

gdf
le jeudi 01 septembre 2016 à 08h42
Dans le cas du livre, EA Schmitt tente de faire un panorama complet des pratiques amoureuses, de l'asexualité à l'accroc compulsif en passant par le SM. On y trouve ainsi des homos, des hétéros, des bis, des fidèles et des infidèles, et un couple découvrant le polyamour (même si le mot n'est pas utilisé). De façon générale, le bouquin est varié, mais cette illustration du polyamour avec un ménage à 3, tout en posant un certain nombre de bonnes questions (gestion de la jalousie, balance entre euphorie d'aimer librement et inquiétude de foutre le couple en l'air, etc.), m'a déçu par son aspect caricatural. La configuration existe, et elle peut marcher, mais je n'ai pas l'impression que ce soit typique de ce que les gens racontent ici.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

gdf
le jeudi 01 septembre 2016 à 07h00
acajou
La différence en fait entre les symptômes et la cause, c'est que la cause c'est remettre la faute sur les autres (c'est eux qui m'emmerdent), c'est facile, et ça ne donne pas de résultats, à part culpabiliser et stresser les autres.
Alors que les symptômes, c'est difficile, il faut prendre sur soi (se dire allez je me fais emmerder mais je m'en fous, j'en joue et j'y prends plaisir), se remettre en question, mais les résultats sont spectaculaires.
Je ne crois pas que qui que ce soit ait dit qu'il ne fallait traiter que l'un. Si on parle de cause / symptôme, on dit en général qu'il faut traiter la cause sinon les symptômes reviendront, mais ca n'interdit pas de traiter aussi le symptôme si le traitement de fond est long à produire des effets.
Faire un atelier non mixte, c'est un traitement symptomatique : ça soulage sans régler le problème de fond. Mais ça soulage quand même.
Discussion : Représentation du polyamour dans la fiction

gdf
le mercredi 31 août 2016 à 20h10
Il y a un gros fil qui parle d'apparition du polyamour ici et là dans les films ou livres, mais je voulais partager ici une réflexion que je me suis faite cet été.
Dans les deux mois d'été, j'ai (entre autres) regardé le film A trois on y va (car j'avais vu qu'il faisait l'objet de fils de discussions ici même), la série You Me Her (qui m'a gentiment été poussée par Google, qui a remarqué mon intérêt pour le sujet) et j'ai lu les perroquets de la place Arrezzo d'Eric Emmanuel Schmitt (qui m'a gentiment été proposé par Kobo, sans que je comprenne bien pourquoi).
Je ne ferai pas de commentaire sur la qualité artistique ou littéraire de ces oeuvres, tous les goûts sont dans la nature.
Point commun entre les trois ? on y retrouve des situations polyamoureuses (pour les personnage principaux dans le film et la série, et pour des personnages secondaires dans le livre). Bien.
Point commun entre ces situations polyamoureuses ? on part d'un couple (hétéro) établi, qui intègre une troisième personne pour former un ménage à 3. Bien évidemment, cette troisième personne est une femme, on se retrouve donc avec un homme (hétéro) et deux femmes (bi).
Ca me laisse un goût un peu amer, l'impression qu'un bon concept est déformé par le prisme de la vision grand public. Ca prétend sortir des clous, mais au lieu d'apporter un vrai élément subversif en remettant en cause la monogamie, ça alimente le fantasme bien masculin de se taper deux nanas.
Pas étonnant qu'on se retrouve avec autant de chasseurs de licornes...
En même temps, ça m'apprendra à mieux choisir mes distractions estivales.
Gdf
Discussion : Atelier polyamour ouvert à tou-te-s sauf hommes cisgenres

gdf
le mercredi 31 août 2016 à 12h04
Intéressant et bien documenté. Sans doute faudrait il lire toutes les études citées.
Je reprends juste un chiffre "64% des interruptions par des hommes". C'est beaucoup plus que 50 mais encore loin de 100...donc à prendre avec toutes les pincettes nécessaires pour ne pas tomber dans les excès qu'on veut dénoncer...
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

gdf
le mercredi 31 août 2016 à 11h54
ragondin
Aujourd'hui en France je pense que tu as plus de chance de te faire traiter de salope par une camarade de fac que par un mec lambda dans un atelier poly.
Je te crois sur parole, je ne me suis jamais fait traiter de salope :)