Polyamour.info

Anarchamory

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Pompey (France)

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Discussion : Mariage gay et polyandrie

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Anarchamory

le mercredi 16 janvier 2013 à 00h31

Bonsoir,

Je pense qu'il y a des bons arguments, tant chez les anti- que chez les pro-, mais malheureusement, comme souvent, la polarisation médiatique se fait sur les extrêmes caricaturaux.

Pour ma part, je ne suis pas favorable à l'ouverture du mariage civil - et je parle bien du mariage civil - aux couples de même sexe. Mais je ne suis pas non plus pour conserver le mariage civil en l'état. En fait, je suis pour supprimer tout bonnement le mariage civil, et le remplacer par un mariage libre, que chaque groupe de personnes consentantes, quelque soit leur nombre, quelque soit leur sexe, puisse définir de A à Z comme elles l'entendent.

Ma position est donc encore différente des deux principales en présence. Et je pense qu'elle contribuerait à calmer le débat.

Cet article résume assez bien ma position :

Et si on privatisait le mariage ?

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Discussion : Histoire(s) de la monogamie, de l’hétérosexualité, et des amours plurielles ?

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Anarchamory

le mardi 15 janvier 2013 à 21h55

Je suis d'accord avec ton dernier message gcd68 (+)
Pour rebondir sur ton dernier paragraphe : je pense qu'il en est de même du désir d'exclusivité, certaines personnes ne parviendraient pas à s'en débarrasser (ou alors très difficilement), n'en seraient pas "capables" et j'ai dans l'idée que là aussi, la nature est en jeu : certaines personnes ont naturellement un désir d'exclusivité, d'autres n'en ont naturellement pas.
C'est d'ailleurs un big problem pour nous, car ça limite drastiquement le nombre de compagnons/compagnes avec qui l'on puisse être pleinement nous-mêmes dans les actes...

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Discussion : Histoire(s) de la monogamie, de l’hétérosexualité, et des amours plurielles ?

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Anarchamory

le dimanche 13 janvier 2013 à 23h50

Précision : quand je disais que la monogamie et l'hétérosexualité étaient naturels, ce n'était pas dans le sens "présents dans la nature", mais dans le sens "retenus par l'évolution biologique" (et par conséquent statistiquement plus répandus). Cela dit, ce simple constat ne suffit pas à tirer des conclusions morales.

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Discussion : Histoire(s) de la monogamie, de l’hétérosexualité, et des amours plurielles ?

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Anarchamory

le dimanche 13 janvier 2013 à 17h57

Il me semble que la monogamie et l'hétérosexualité sont avant tout naturels : à la base, je ne pense pas que ça ait été imposé, c'est venu naturellement, et ça s'est maintenu parce qu'il y avait des avantages évolutifs. Pour l'hétérosexualité, c'est évident, puisque c'est la seule forme de sexualité qui soit fécondante... Pour la monogamie, c'est un peu plus complexe : disons que ça permet aux pères d'être sûrs de la filiation. Pour les mères, l'avantage est moins évident, c'est sans doute pourquoi, d'ailleurs, la forme de polygamie la plus répandue est la polygynie. Mais pour des questions d'équité, je suppose que la monogamie est vite apparue préférable à la polygynie. Bien entendu, il y a toujours eu des homosexuels, bisexuels, et surtout des personnes enclines à la "polygamie" (cf. les statistiques relatives à l'adultère). Mais soit cela a représenté un petit nombre de personnes (pour l'homosexualité et la bisexualité), soit c'est resté à la marge, dans le secret (cas de l'adultère), soit les deux (l'homosexualité et la bisexualité avant les années 70).

Bien sûr, que la monogamie et l'hétérosexualité soient naturels n'implique aucunement qu'ils constituent des idéaux valables, et encore moins les seuls idéaux possibles. Mais ça permet de comprendre pourquoi certains aient pu le croire et se soient crus tenus de réprimer les autres formes de sexualité. Pourtant, la raison est naturelle elle aussi, et la raison nous a permis, à nous êtres humains, de donner à la sexualité une fonction supplémentaire, proprement érotique et relationnelle, et non plus simplement reproductrice. La raison nous a permis de comprendre que l'on pouvait même dissocier reproduction et sexualité. Bien sûr, seules les conséquences physiques de l'acte sexuel sont maîtrisables. On n'a pas encore inventé de véritable "contraception émotionnelle", et par conséquent, un grand nombre de personnes présentent un désir d'exclusivité, quand bien même ils ne souhaitent pas (ou plus) d'enfant et n'ont que des rapports protégés. Néanmoins, il faut considérer ce désir d'exclusivité pour ce qu'il est, un atavisme inutile et encombrant, à l'instar de l'appendice iléo-cæcal.

Il y a eu une persécution de l'homosexualité, surtout masculine, et de l'adultère, surtout féminin. Globalement, cependant, l'adultère a été moins persécuté que l'homosexualité, sans doute parce qu'il est apparu plus naturel. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le Christianisme - bien que prônant une monogamie indissoluble et exclusive - s'est montré, dans l'ensemble, plus tolérant vis-à-vis des aventures extra-conjugales (pardon de la femme adultère) que les religions païennes. Par exemple, d'après Wikipédia, les Athéniens de l'époque classique (Ve siècle av. J.-C.) punissaient non seulement le couple adultère mais également tous ceux qui, au courant, n'avaient rien fait pour les dénoncer. Tandis qu'au Moyen-Âge chrétien, il y avait l'amour courtois et notamment le rituel de l'Assag, qui, si on y réfléchit bien, était une sorte d'adultère socialement admis. Dans le Christianisme, l'adultère est un péché de la chair, ce qui est moins grave qu'un péché de l'esprit.

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Discussion : Combien de polys ?

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Anarchamory

le jeudi 03 janvier 2013 à 21h36

gdf
(une femme peut avoir moins de relations simultanées mais plus de relations successives par exemple).

Oui, mais là ça n'irait pas tellement dans mon sens, car j'essaye de défendre l'idée que le pluriamour est parfaitement compatible avec du CDI relationnel ;) Sinon, ça me chagrinerait personnellement, car j'accorde une valeur certaine au long-terme dans les relations en général, et prêche à qui veut l'entendre que non, fidélité et exclusivité, c'est pas la même chose, voire que la fidélité s'inscrit mieux dans l'inclusivité que dans l'exclusivité (puisque pas besoin de rompre une relation pour en entamer une autre, une fois admis le principe des amours plurielles...).

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Discussion : Combien de polys ?

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Anarchamory

le jeudi 03 janvier 2013 à 20h45

Apsophos
Il me semble qu'en effet le couple résulte en effet d'une considération économique, la ressource stratégique étant ici la femme. (d'ailleurs c'est pas pour rien si pendant l'Histoire on n'a souvent pas demandé son avis, sa préférence ou son "attrait pou" à la ressource) Il me semble également que pour ce point il n'y a en effet pas d'alternative au libéralisme :D

Ben justement, en l'occurrence, je trouve que la monogamie, c'est plutôt du socialisme redistributif : on plafonne le nombre maximum de femmes autorisées à une seule par homme, afin d'éviter la concentration de "capitaux" à un nombre restreint d'hommes, et que chacun en ait une, de manière égalitaire :D

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Discussion : Combien de polys ?

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Anarchamory

le jeudi 03 janvier 2013 à 15h44

Bonjour à tous, et puisqu'il est encore temps : bonne année 2013 ! :)

Ces questions démographiques m'intéressent au plus au point, et je pense qu'elles devraient intéresser tout un chacun qui est adepte des amours plurielles. En effet, je suis en train (depuis plus de 30 pages !) de défendre ma vision de l'amour sur un forum de discussion (Liberaux.org pour ne pas le nommer, et contrairement à Green-Pixie, je pense qu'il n'y a effectivement pas d'autres alternatives viables et justes au libéralisme, mais passons, ce n'est pas le sujet ;)). Or, on m'a sorti une objection qui, si elle ne remet pas entièrement en question le pluriamour, soulève quand même une difficulté qui ne m'était pas vraiment apparu jusqu'à lors.

Il m'a été objecté que les relations hommes/femmes sont inégalitaires du point de vue de la vision de l'amour. En clair, le pluriamour, en moyenne, ça intéresserait moins les femmes que les hommes. C'est une objection à prendre en considération car, sachant qu'il y a pratiquement autant d'hommes que de femmes, et si mettons, en moyenne, les hommes peuvent aimer simultanément 3 femmes, et les femmes seulement 2 hommes (je prends ces chiffres au hasard, pour expliquer le principe), alors un rapide calcul montre qu'en moyenne, un tiers des hommes ne pourront pas avoir du tout d'amoureuses et vont devoir se rabattre - selon les goûts - sur l'autosexualité, l'asexualité ou l'homosexualité... Par conséquent, aussi, ces hommes ne pourront pas avoir de descendance. Ainsi, même si, sur le principe, le pluriamour accorde exactement les mêmes droits aux hommes et aux femmes, il se transformerait, de facto, en un système inégalitaire excluant certains hommes de toute vie amoureuse hétérosexuelle, à cause d'un moindre attrait des femmes pour le pluriamour.

Il me semble donc important de pouvoir vérifier l'hypothèse centrale sur laquelle repose l'objection ; et pour cela, de connaître le nombre (approximatif) de pluriamoureux des deux sexes, ainsi que le nombre moyen de partenaires masculins simultanés pour les femmes et de partenaires féminins simultanés pour les hommes, au sein de la communauté pluriamoureuse.

Cordialement,
Mikaël

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Discussion : Un début de polyamour difficile a gérer....

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Anarchamory

le samedi 08 septembre 2012 à 13h13

Compliqué comme histoire. Je ne pense pas être d'une grande aide, mais il m'étonne quand même que ta femme prenait tout bien le fait que tu couches avec d'autres femmes dans le cadre du libertinage (c'est même elle qui t'a poussé à aller en club), mais qu'elle te fasse une crise et te parle de divorce juste parce que tu es tombé amoureux d'une de ces femmes... surtout que c'était quand même un des "risques" lié à la pratique du libertinage (le sexe, ça crée des liens...).
Je me trompe peut-être, mais ma vision de ce qui se passe dans la tête des "mono" était plutôt qu'ils craignaient l'amour extra-conjugal de peur qu'il se concrétise en sexe extra-conjugal, plutôt que l'inverse. Après tout, il est beaucoup plus commun d'aimer hors du couple (c'est un état de fait, auquel on ne peut pas grand chose, comme tu le dis) que d'avoir du sexe hors du couple (là, ça implique un choix volontaire et conscient, donc, dans l'esprit "mono", on peut supposer qu'il y a là une responsabilité morale engagée, donc qu'on peut légitimement en vouloir à son compagnon/sa compagne, pour du sexe hors du couple).

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Discussion : Le polyamour, vous avez dit moderne ?

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Anarchamory

le jeudi 02 août 2012 à 00h06

Ce sujet m'inspire... La modernité, ça renvoie à l'idée de mode, il me semble. Et la mode, contrairement à ce que certains veulent laisser croire, n'est pas au polyamour. Elle est à la "monogamie en série" et à l'adultère gêné commis par des gens souvent tout aussi jaloux et exclusifs que les autres.
Quelque part, les adeptes du polyamour seraient plus proches de la tradition. Ils ne sont pas contre le mariage fondé sur la liberté, la fidélité (mais pas l'exclusivité), l'indissolubilité (parce que non-exclusif) et la fécondité (toutes choses égales par ailleurs, les enfants seront plus heureux au sein d'un couple de polyamoureux assumés qu'au sein de familles déchirées puis recomposées ; voir aussi le concept de poly-familles... même si personnellement ça me laisse un peu sceptique). Et Salomon et autres patriarches bibliques étaient loin d'être monogames.
Sinon, parmi les précurseurs, on peut aussi citer Emile Armand et sa camaraderie amoureuse.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : La polygamie et l'Alliance Royale

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Anarchamory

le mercredi 27 juin 2012 à 14h27

Popol
Un mot me vient en tête... pour éclater normes et néo-modèles finalement si proches des normes.

Polyexclusivité.

Pas con ! Après tout, chacune de nos multiples relations (amicale, professionnelle, amoureuse, etc.) est unique.

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : La polygamie, pourquoi pas ? de Catherine Ternaux

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Anarchamory

le mardi 12 juin 2012 à 23h41

Popol
Oh que non.

Ce n'est pas moralement supérieur de prétendre que ton point de vue est moralement supérieur à celui de ta compagne, surtout en posant comme prémisses qu'elle t'impose le monoamour.

Pourtant il est vrai qu'elle m'impose le monoamour, ce n'est pas juste une vue de l'esprit, on en a déjà discuté quelques fois (pas beaucoup de fois non plus car c'est un sujet qui la fâche vite...) : si j'allais voir ailleurs, elle me quitterait avec pertes et fracas...

Popol
Je commence à croire que tu es une victime largement consentante en restant dans ce mariage si problématique pour ta morale si supérieure.

O_O

O_O

O_O

Je ne prétends pas avoir une "morale si supérieur", je considère juste - et il me semble que j'ai encore le droit d'avoir un avis - qu'entre l'exclusivité et la non-exclusivité, la seconde est objectivement préférable (si c'est le mot "moralement" qui te rebute).

Sinon, on peut rester marié avec quelqu'un même si on n'est pas d'accord avec lui sur des sujets importants (c'est une question de tolérance et d'ouverture d'esprit).

Par exemple si on l'aime.

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Discussion : La polygamie, pourquoi pas ? de Catherine Ternaux

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Anarchamory

le mardi 12 juin 2012 à 22h13

Popol
Ce n'est pas moralement supérieur, ni même éthiquement... c'est juste une autre manière de vivre ses amours.

Je me suis peut-être (sans doute) mal exprimé : je ne veux pas dire que tout le monde doit devenir amoureux de plusieurs personnes et donner corps à cet amour ; je veux dire qu'au sein d'un couple mono/poly, le mono n'a pas non plus à imposer au poly à vivre en mono, à n'aimer qu'une seule personne et/ou à frustrer/contenir ses amours pour d'autres personnes. Ce qui est moralement supérieur, ce n'est pas d'avoir 2, 3, etc. amours au lieu d'un ; c'est d'accepter la possibilité, pour soi-même et pour les autres (y compris son compagnon) d'en avoir + qu'un, même si on en a qu'un au temps t.

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Discussion : La polygamie, pourquoi pas ? de Catherine Ternaux

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Anarchamory

le mardi 12 juin 2012 à 21h12

(Bon, finalement, j'arrête de bouder : je me suis réinscrit au site)

Cet "engagement" devrait se faire en privé et n'aurait pas à être rendu public

Oui. Disons qu'on pourrait le rendre public si on le souhaite.

Je suis aussi convaincue que l'on peut aimer sans souhaiter bâtir ou construire avec l'autre. Aimer juste pour aimer, passer de bons moments de bonheur avec l'autre et les graver dans le tiroir de la mémoire qui s'appellent "beaux souvenirs". L'amour nécessite-t-il obligatoirement la notion d'engagement ?

Personnellement, je suis assez attaché à la notion d'engagement, mais c'est parce que je la comprends différemment. S'engager, ça ne veut pas nécessairement dire bâtir ou construire avec l'autre un foyer, une famille. Ça peut vouloir dire aussi : s'engager à être là pour l'autre pour partager justement de bons moments, mais des moins bons également, s'engager à être disponible en cas de coup dur, pour soutenir l'autre, etc.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire évoluer les mentalités... et j'ai envie d'être de ce combat car je le crois juste.

100% d'accord. Et ce combat, donc, ne consiste pas seulement à faire admettre la simple possibilité juridique du pluri-amour dans la société (ça, je pense que la plupart des gens ne sont pas empêchés de dormir du seul fait de savoir que des pluri-amoureux existent), mais de bien le faire admettre également dans le couple, ainsi que comme conception de l'amour moralement supérieure à l'exclusivisme.

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Discussion : Je vous quitte

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Anarchamory

le mardi 12 janvier 2010 à 15h23

Bonjour, je me permets de signaler à tous, par ce message, que j'ai pris la décision de quitter le forum. Rassurez-vous, je n'ai pas changé d'idée concernant le polyamour. Cependant, la politique de modération du forum ne me convient pas. Je ne considère pas que le Code Civil soit un Dieu intouchable, pour moi il peut avoir ses défauts et être remis en question... Probablement que vous ne comprenez pas de quoi je parle, mais soyez assuré que quelqu'un ici, comprend parfaitement à quoi je fais allusion. Ceux qui veulent me contacter peuvent toujours le faire par l'intermédiaire de mon blog : metazet.over-blog.com ou par e-mail : metazet[arobase]club-internet.fr
Peut-être à bientôt, mais ailleurs sur la toile...

Bien cordialement,
Mikaël

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Discussion : Concours de la réplique la plus naze/torchée du cinéma

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Anarchamory

le vendredi 08 janvier 2010 à 13h47

Ah, il y a aussi celle-là :
Quand on prie Dieu pour lui demander qqch, il répond toujours, mais sa réponse peut être : oui, non, ou plus tard. => Essayez de prier une bouteille de lait, vous remarquerez qu'elle répond toujours également : oui, non, ou plus tard.

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Discussion : Concours de la réplique la plus naze/torchée du cinéma

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Anarchamory

le vendredi 08 janvier 2010 à 13h45

Moi je connais des répliques nazes, mais pas spécialement issues du ciné. Petit florilège :
- si ça s'est passé comme ça, c'est que ça devait être écrit (variante : à quoi bon s'en faire, il arrivera ce qui doit arriver) => celle-là m'horripile beaucoup car les gens qui la disent croient avoir dit qqch de très profond alors que c'est d'une banalité et me citent pléthores d'exemples censés appuyés leur propos alors qu'une telle affirmation est par nature indémontrable...
- face à la souffrance, il faut savoir faire preuve d'acceptation => acceptation, c'est-à-dire : faut-il s'en réjouir au final ? si ce n'est pas le cas, alors en quel sens peut-on accepter cela ? encore un mot creux à mon sens... la souffrance, on ne peut que la constater, nullement l'accepter... sinon ce n'est plus une souffrance.
- Dieu fait quand même bien les choses, un nouveau-né a été miraculeusement le seul rescapé de ce crash d'avion... => et les centaines d'autres personnes qui sont mortes dans d'incroyables souffrances, on en fait quoi ? sans compter que la loi des probabilité explique très bien que de temps en temps il y a des survivants...
- Et pour finir "totally in topics" : Mon mari ne m'aime plus, il a embrassé une autre femme => sans commentaire : Mon mari n'aime plus les pommes, il a mangé une orange !!!

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Discussion : Concours de la réplique la plus naze/torchée du cinéma

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Anarchamory

le jeudi 07 janvier 2010 à 11h08

Ben si ça peut te faire plaisir : Non Clémentine, moi ça me fait pas pareil, je ne comprends rien du tout à ce que tu ressens !!! :-)

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Discussion : Besoin de vos conseils? Dois-je avouer que j'aime aussi une autre femme?

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Anarchamory

le dimanche 15 novembre 2009 à 14h35

Siestacorta
Au delà de la biologie, nos vies humaines, notre société sont devenues plus complexes et plus riches que les sociétés animales. Plus instables, aussi. Adapter cela à son fonctionnement affectif me semble aussi "naturel" : l'environnement social est riche, vouloir maintenir une unicité amoureuse est un peu illusoire.

Il s'agit pas de dire que la monogamie est impossible. Mais elle est très décevante si on croit trop en son nature, à sa place dans actuelle dans la société. Si on ne la remet pas un minimum en cause.

Je suis très d'accord là-dessus. A mon sens, il y a peut-être quelque chose à inventer, un juste milieu à découvrir et explorer, entre l'idéal PA (inaccessible à la plupart des gens, selon toute vraisemblance) et la réalité de la monogamie exclusiviste (qui fiche des boutons aux polyamoureux). Encore que ça ne concerne que le cas des "polys" qui sont en couple avec des "monos". D'ailleurs mon message /discussion/-eW-/Besoin-de-vos-conseils-Dois-je-av... allait dans ce sens.

(en attendant que l'on parvienne à corriger la jalousie/exclusivité/possessivité par des médicaments, des implants neuronaux ou des manips génétiques... oui parce qu'en plus d'être PA [en théorie...] je suis également assez transhumaniste :-D , bref j'ai tout pour plaire !).

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Discussion : Besoin de vos conseils? Dois-je avouer que j'aime aussi une autre femme?

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Anarchamory

le dimanche 15 novembre 2009 à 09h47

Au fait, comment notre organisme biologique fait-il la différence entre une relation sexuelle ayant pour unique but le plaisir ou l'amour (et donc délibérément et volontairement détournée de la procréation par l'usage d'une méthode contraceptive) et une relation sexuelle ayant pour but (également) la procréation ?

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Discussion : Besoin de vos conseils? Dois-je avouer que j'aime aussi une autre femme?

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Anarchamory

le dimanche 15 novembre 2009 à 09h42

lammm
Par contre sur la réponse j'ai un point de vue plus nuancé. Je ne crois pas que l'exclusivité découle de la biologie, mais alors pas du tout!

A mon avis il faut nuancer exclusivité des relations amoureuses(=monogamie) et exclusivité de compagnonnage de vie (compatible avec le PA).

Si on parle de compagnonnage de vie je veux bien que l'on aie instinctivement besoin d'avoir un partenaire spécifique avec qui on va construire des projets ou le besoin de confiance + stabilité est fort, avoir des enfants et les élever, construire un lieu de vie pour du long terme par exemple. Et je crois que c'est pour cela que l'on voit le schéma de une relation 'primaire' et plusieurs 'secondaires' qui se répète souvent chez les polys.

Par contre sur le coté biologique de l'exclusivité sexuelle et amoureuse, là, je n'y crois pour personne!! Et le chapitre "invention de la monogamie" du bouquin de J Attali (Amours, histoires des relations entre les hommes et les femmes) replace bien le contexte historique et les diverses motivations (liées au pouvoir: contrôle des guerres et du peuple via la religion) qui ont instauré les fondements de cette morale sociétale qui est si puissante et si ancrée aujourd'hui.

Sans doute. Mais mon propos n'était pas de dénier toute dimension sociétale, mais plutôt d'affirmer qu'il n'y a pas que ça : le biologique entre aussi en ligne de compte. Je suis toujours assez surpris par le déclin massif de la religion instituée, la sécularisation massive des esprits, et pourtant la persistance de l'exclusivité monogame. A bien y regarder, cependant, c'est bel et bien la religion instituée et non pas tout sentiment religieux, qui disparaît. La plupart des gens, aujourd'hui, ne sont pas athées, quoi qu'on en dise, mais plutôt vaguement déistes. J'entends souvent des gens me dire : "moi je considère que la religion est dépassé, que ce sont des vieilles fables, mais attention je crois quand même qu'il y a quelque chose, mais je ne sais pas trop quoi". De même, on peut admettre que l'exclusivité monogame a subi des évolutions : l'aspect proprement institutionnel avec mariage et tout le toin-toin est sans doute jugé moins important qu'il y a un siècle. Plus personne ne condamne véritablement le sexe prénuptial sans passer pour un réac de première. De même, le divorce est autorisé et est même devenu d'une grande banalité. Mais le sentiment exclusiviste monogame persiste quand même.

Je pense qu'aussi bien le sentiment religieux que le sentiment exclusiviste monogame, une fois débarrassés de tout ce que la société leur ajoute comme subtilités et fioritures, sont des caractéristiques proprement biologiques de la plupart des individus, et dont l'existence découle de l'histoire évolutive néo-darwinienne de l'être humain. Autrement dit, ils ont des fonctions biologiques. A leur manière, ils contribuent à la sauvegarde de l'individu et à sa reproduction, ou bien ils sont au moins des sous-produits de caractéristiques biologiques qui contribuent à la sauvegarde de l'individu et à sa reproduction.

lammm
Ancrée d'ailleurs si profondément que l'on doit tous se battre quand on la dérange, et qu c'est jamais vraiment agréable de la remettre en cause cette foutue morale! Et je ne me reconnais pas du tout dans le schéma des gens que tu décris qui génétiquement seraient différents ce qui leur permettrai de ne pas être trop jaloux et donc avoir la chance de pouvoir être polyamoureux:

Gloups, aoutch! ca me fait mal ca... si on n'a pas dépassé sa jalousie alors on ne peut pas être poly? En tous cas tant mieux pour toi si tu te sens comme ca, mais faudrait pas non plus tomber dans la discrimination positive, ni l'élitisme....

Oui, j'ai peut-être un peu exagéré mon propos. Disons que ces gens qui ont dépassé leur jalousie ou même ne l'on jamais expérimenté seront les seuls à pouvoir être poly dans de bonnes conditions, sans faire de leur vie un enfer perpétuel. Maintenant, on peut sans doute être poly et maso ;)

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