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Discussion : Mais de quelle couleur est ce sentiment ?

Anarchamory
le jeudi 01 août 2013 à 01h24
LuLutine
Poser cette question, c'est penser que je n'ai jamais essayé.
Ah. OK.
LuLutine Peut-être que lui n'en veut pas au fond. Ce qui me turlupine juste, c'est que je n'en ai pas le coeur net. Mais à moins d'être frontale, je ne vois pas trop quoi faire...
Je vois plusieurs possibilités :
- soit il ne veut pas partager de choses plus intimes pour une raison X ou Y (il sent peut-être que ça ne colle pas entre vous, que vous n'avez pas grand chose à partager, pas grand chose de commun, etc.)
- soit il y a quelque chose dans son intimité qui le met mal à l'aise et qu'il préfère donc ne pas partager
- soit il y a quelque chose dans ton intimité, qu'il a perçu (au hasard : le fait que tu sois poly, peut-être ?) et qui le met mal à l'aise
- soit il est, en fait, amoureux transi de toi et a peur de te l'avouer et que ça le bloque aussi par rapport à des échanges plus intimes et profonds entre vous
- soit il croit que tu es amoureuse de lui (s'il te perçoit dans une posture plus ou moins d'attente par rapport à lui, il peut peut-être le penser) et ça le bloque
- soit je sais pas
Tu peux peut-être essayer d'être un peu plus frontale. Pour de l'amitié, je ne pense pas qu'il le prendra mal ou qu'il se sente gêné. Ça ne va probablement pas briser votre relation. Il m'est déjà arrivé de faire des "déclarations d'amitié", y compris à des personnes du sexe opposé (à la réflexion : uniquement à des personnes du sexe opposé, oups !), et ça passe toujours très bien.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Mais de quelle couleur est ce sentiment ?

Anarchamory
le jeudi 01 août 2013 à 01h13
LuLutine
Bah, à plus de minuit et après une journée crevante suivant une nuit très courte, je ne me relis pas forcément trois fois et du coup j'ai tendance à utiliser les mots les plus communs (en général les gens utilisent celui-là).
Mais c'est très clair qu'en fait je n'ai pas "d'attentes" parce que ça dénoterait quelque chose de plutôt actif de mon côté (je ne sais pas si c'est clair ni même si ça veut dire quelque chose, mais tant pis je me comprends, puis il est bientôt une heure et je n'ai qu'un demi-oeil d'ouvert...).
Si, ça me parait assez clair.
LuLutine Oui, ce seraient (conditionnel, car tu noteras que j'avais écrit "éventuelles") des espoirs. Mais pour moi c'est un lapsus sans importance sur le fond dans le cas qui me préoccupe.
OK, mais j'ai un peu du mal à comprendre pourquoi ça te préoccupe.
On dirait que tu ne sais pas trop ce que tu espères de cette relation, en fait. De prime abord, ça me paraîtrait un peu étrange que tu espère — par exemple — quelque chose d'amoureux avec lui, puisque tu dis que tu n'as pas de fascination amoureuse pour lui. Or, de prime abord, ça me paraît difficile de comprendre comment on pourrait à la fois ne pas être amoureux de quelqu'un et avoir des attentes amoureuses relativement à ce quelqu'un.
Sauf si, de second abord :-P , pour des raisons indépendantes (tu te dis que c'est vraiment quelqu'un de bien, avec qui tu serais compatible), tu souhaiterais devenir amoureuse de lui, même si ce n'est pas présentement le cas. Un peu comme quand moi je dis que j'aimerais bien être bisexuel, relativement à l'ouverture de champs d'expérience que ça permettrait.
Maintenant, peut-être aussi que tu penses ne pas être amoureuse de lui, mais que tu n'en es pas sûre, et en ce cas je comprendrais aussi que tu ne sois pas sûre de ce que tu espères. Peut-être que tu ressens un sentiment que tu n'arrives pas à analyser.
Discussion : Mais de quelle couleur est ce sentiment ?

Anarchamory
le jeudi 01 août 2013 à 00h43
LuLutine
Non non. Vraiment, "plaire" me semble très incongru dans le champ lexical de cette relation...
Moi aussi ça me fait bizarre vu ce que tu dis de ta relation avec cet homme. En général, "plaire" ça sous-entend une attirance physique et/ou amoureuse.
Discussion : Mais de quelle couleur est ce sentiment ?

Anarchamory
le jeudi 01 août 2013 à 00h32
LuLutine
La couleur, c'est juste parce que je ne trouvais pas de titre hein...
Oui, j'avais compris, mais tu connais mon esprit taquin :-P
LuLutine Camaraderie, oui peut-être. Mais moi j'aimerais que ça soit autre chose que ça, je pense.
Eh bien, de la camaraderie, ça peut tout à fait évoluer en amitié, il suffirait que votre relation devienne plus intime, que vous partagiez des choses plus personnelles. La camaraderie, c'est une bonne base, mais pas forcément une fin en soi.
LuLutine
En fait je crois que tu parles de la relation alors que je me questionnais plutôt sur mes sentiments et mes éventuelles (?) attentes.
Ce sont des sentiments camarades, voilà :-)
Pour ce qui est de tes attentes, c'est difficile d'être dans ta tête. Apparemment, si j'en crois ce que tu écris, tes attentes sont d'ordre amical. Tu aimerais partager avec lui des choses intimes et très profondes. Eh bien pourquoi n'essayes-tu pas de l'amener, progressivement, vers ce genre de conversation ?
Tu penses que tu attends éventuellement autre chose ?...
Au fait, le mot "attentes" n'était-il pas censé être banni de ton vocabulaire, au profit, éventuellement, du mot "espoir" ?
Discussion : Mais de quelle couleur est ce sentiment ?

Anarchamory
le jeudi 01 août 2013 à 00h19
Hum, donc visiblement il y a de l'attachement (mais sans dépendance affective), de la bienveillance, de la confiance. Peut-être une forme d'amitié non-intime (c'est un peu contradictoire dans les termes à mon sens) ou alors de camaraderie ? Oui, camaraderie, ça me semble un terme approprié, qu'est-ce que tu en penses ? Une forte camaraderie.
Bon, c'est pas une couleur, alors on va dire :
- que c'est pas rose puisqu'il n'y a pas de fascination amoureuse
- que c'est pas rouge puisqu'il n'y a pas de désir physique
- que c'est pas bleu puisqu'il n'y a pas de partage très profond (oui, j'associe ça à la couleur bleu dans mon esprit)
- ça pourrait être cyan, c'est une couleur apaisante je trouve.
- jaune non, ça fait cynique.
- orange, bof.
- vert, peut-être ? c'est proche du cyan.
Discussion : Il veut pas savoir

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 21h55
Geraldin-e
Je ne suis pas contre de multiples micro-sociétés telles que tu dis. Seulement, ça me semble assez improbable, car pour moi si les humains devenaient capables de laisser cohabiter de multiples micro-sociétés sans se faire la guerre, ça voudrait dire qu'ils sont devenus suffisamment "sages", et convergents, et donc désireux/capables de vivre dans une organisation plus large.
Ben je ne suis pas totalement contre une organisation plus large mais je pense juste qu'elle doit avoir peu d'attributions, genre garantir la cohabitation paisible entre toutes ces micro-sociétés, et plus fondamentalement entre tous les individus.
En fait, quelque soit le problème auquel un individu est confronté, j'adopterais l'algorithme suivant : Est-ce que l'individu en question peut se débrouiller tout seul pour le régler ? --> si oui, bah faut le laisser faire | si non, bah faut remonter d'un niveau --> est-ce que le groupe dans lequel s'insère cet individu peut se débrouiller tout seul pour régler le problème ? --> si oui, bah faut le laisser faire | si non, bah faut remonter d'un niveau --> est-ce que le super-groupe dans lequel s'insère ce groupe peut se débrouiller tout seul pour régler le problème ? Etc.
Geraldin-e
Utopies, utopies... Oups, on s'éloigne du sujet !
Oui, oups !
Discussion : Il veut pas savoir

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 19h31
Geraldin-e
Ok Metazet.
Plus les relations sont étroites, plus les accords sur des questions que chacun.e juge importants doivent être là.
N'empêche que même pour des relations sociales élargies bien vécues, il faudrait pas mal d'accords (davantage donc que les principes humanistes que tu cites) pour créer une société non conflictuelle, émancipée des rapports de compétition/appropriation, pouvant s'auto-organiser sans chefs ni structure totalitaire.
Ou alors, on s'oriente vers de multiples micro-sociétés autonomes, capables de se tolérer mutuellement de manière sereine.
Et pourquoi pas ? Personnellement, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée. Les organisations à grande échelle, je pense que ce n'est pas trop efficace quand ça s'occupe de trop de choses, ou alors ça vire à la dictature, et là ça devient clairement immoral. Je préfère compter sur la solidarité spontanée et volontaire à petite échelle, au sein de petits groupes où tout le monde se connaît et se comprend.
D'ailleurs, n'est-ce pas là l'esprit du mutuellisme proudhonien ?
Discussion : Passer d'une relation primaire à une relation secondaire.... pas si facile!

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 13h53
Bonjour poconina,
Je ne vois pas cela comme un déclassement, mais plutôt comme un réajustement de votre relation pour tenir compte de la réalité. Il y a des gens que l'on voit souvent, d'autres moins souvent, d'autres avec qui on a des projets, d'autres avec qui on n'a pas de projets, etc., ça ne veut pas dire qu'on les aime moins.
Exemple extrême : je n'ai pas de projets de vie avec mes parents, je ne vis pas chez eux (à part de temps en temps pour des vacances), je ne couche pas avec eux, et pourtant je tiens énormément à eux, je les aime énormément. Inversement, je pourrais vivre avec une femme, avoir des rapports sexuels avec, mais ne pas tenir tant que ça à elle ni l'aimer tant que ça.
Peut-être n'êtes-vous pas suffisamment compatibles pour être centraux chacun dans la vie de l'autre. On n'est pas compatible avec tout le monde, mais ça n'empêche pas la bienveillance, l'estime et l'attachement. Il vaut mieux une relation secondaire harmonieuse qu'une relation primaire boiteuse. En ce moment, je suis en train de divorcer de mon épouse. J'espère cependant qu'on pourra reprendre plus tard un type de relation, moins engageant, sans doute non-sexuel, mais qui soit plus harmonieux que ce qu'on a connu.
Bisous
Discussion : Il veut pas savoir

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 13h01
Geraldin-e
Mais, fondamentalement, théoriquement, je pense que les désaccords entre humains ne pourraient porter que sur des choses superficielles ou des goûts personnels (au sens faible), et donc résolvables, et permettre des accords, convergences, ou compromis, sur le fond, permettant de vivre ensemble.
A peu près d'accord, sauf que je dirais : "ne devraient porter" et préciserait "dans le cadre d'une relation humaine approfondie".
Maintenant, ça dépend aussi de l'étendu de ce que tu appelles "le fond". Pour des relations humaines simplement respectueuses, c'est-à-dire ne pas se marcher sur les pieds, ne pas juger les personnes pour leurs choix de vie, ne pas établir de rapports de domination, l'accord de fond peut ne concerner que quelques grands principes humanistes. Ainsi, je peux réussir à entretenir des rapports sereins, même si de fait pas forcément super approfondis, avec des monogames convaincus, catholiques de surcroît, à partir du moment où ils approuvent ces quelques grands principes humanistes : liberté individuelle, acceptation de la diversité, communication assertive.
Mon "slogan" ça serait : "être d'accord sur l'essentiel et diverger sur l'accessoire".
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Amour, amour...

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 11h23
gcd68
(+) petite erreur de vocabulaire mais qui amène un débat intéressant.
Je plussoie depuis mon dernier msg Minoma Deneb MetaZet (courage à toi !) et aussi Lulutine
Plussoyons-nous les uns les autres :-D
Merci !
Discussion : Il veut pas savoir

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 01h22
Siestacorta
Ce qui semble intenable, dans ton récit, c'est pas ce qu'on te dit de faire, c'est que tu doives décider toi-même.
Je ne crois pas que tu souffres d'un manque de liberté : tu l'exerces. Je crois que c'est au contraire de pas savoir faire avec qui te travaille.
(+) Exactement. Le problème, c'est que tu es libre Cendre, et que c'est une lourde tâche d'être libre, car la liberté va de pair avec la responsabilité, et que le monde est incertain. Mais, pourtant, il faut bien prendre des décisions.
Discussion : Il veut pas savoir

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 01h17
Salut Cendre,
Ça faisait longtemps que tu n'avais pas posté. Je crois malheureusement que face à deux visions du monde irréductibles l'une à l'autre qui cherchent un terrain d'entente, il n'y a que deux solutions : ou bien le compromis, qui mutualise le mal-être sur plusieurs — en l'occurrence deux — au lieu de le faire entièrement porter sur un seul ; ou bien la rupture, qui opère aussi à une sorte de mutualisation, mais temporelle : tout le mal-être tombe d'un seul coup sur les deux êtres de tout son poids... mais ça ne dure qu'un temps, et après chacun reconstruit sa vie, et cherche des gens avec qui de telles compromissions ou de telles ruptures ne seront pas nécessaires.
C'est le choix pour lequel j'ai opté, après avoir réalisé que la compromission était un échec avec mon épouse. Et ça m'a permis d'être présent au pique-nique, pour mon plus grand bonheur :-D
Maintenant, ça n'est pas forcément la solution dans ton cas, ou plutôt dans votre cas, car vous êtes deux. J'ai l'impression que ton mari est moins "buté" que mon épouse. Il y a peut-être un niveau tolérable de compromission possible. D'ailleurs ça marche dans les deux sens : si ton mari reste avec toi, c'est que pour l'heure il considère qu'il a davantage à y gagner qu'à y perdre, donc ne te tracasse pas trop à ce sujet à mon avis, ne culpabilise pas d'être ce que tu es. Comme disait Henry David THOREAU : "Si je ne suis pas moi, qui le sera ?".
Ton mari est libre et responsable de ses actes, comme tu l'es des tiens. Si vous restez ensemble, c'est librement, parce que vous pensez que c'est le meilleur choix au temps t. Si vous vous séparez, ça sera librement, parce que l'un ou l'autre ou les deux pensera que ça sera le meilleur choix au temps t+1. A noter qu'une rupture n'est pas forcément quelque chose de définitif, et ça peut permettre de faire le point, de calmer les tensions, de se reconstruire, de chercher à comprendre, etc.
Cendre
J'ai peur si j'avance de claquer une porte derrière moi, et de jamais m'en remettre, d'avoir tout explosé juste pour batifoler un peu.
J'ai peur, si je reste à l'intérieur, de m'enterrer vivante, de renoncer à ce que je suis fondamentalement.
C'est pas nouveau, cette dichotomie, je la traîne depuis plus de 6 mois.
On sent une hésitation dans tes propos sur le sens et la pertinence du mode de vie polyamoureux, mais avoir plusieurs amoureux n'est pas davantage du batifolage qu'être exclusif n'est un caprice. Ce n'est que l'expression, en effet, de ce que vous êtes fondamentalement. C'est bien joli de ne pas vouloir franchir le seuil de la porte, mais si c'est au prix de ton aliénation, qu'auras-tu gagné ?
A mon avis, il vaut mieux, toujours, prendre le risque d'être soi-même, surtout quand on n'a pas encore d'enfant. Ton mari te suivra ou pas sur ce chemin là, mais se nier, peu ou prou, à la longue c'est invivable.
J'ai envie de te renvoyer à ce qu'un intervenant (Marin-des-forets) m'avait dit sur un autre fil, peut-être que cela pourra t'être utile :
/discussion/-Er-/Besoin-d-aide/#msg-48631
Marin-des-forets
Être soi-même, c'est à dire s'identifier à ce que l'on est, mettre en correspondance nos actes et nos idées, n'est-ce pas ce à quoi chacun aspire ? N'est-ce pas à cela qu'on peut estimer une vie réussie ? Dès lors, tout autre choix demande à être sérieusement argumenté et tendre vers un bien-être supérieur.[...]
Mettre en évidence ses peurs, les reconnaître, est absolument nécessaire pour bien prendre conscience des enjeux en présence. Si les peurs sont puissantes, on peut choisir de renoncer à une aspiration forte, mais est-ce satisfaisant à long terme ? Est-ce que, là encore, le prix à payer ne deviendra pas excessif ? Pour une décision aussi difficile et engageante, dans la même situation que vous, je me suis projeté vers le moment de ma mort : quel regard porterais-je sur mon choix ? A l'évidence je sentais bien vers où se portait mon choix, malgré les peurs. Mais je n'ai pas voulu que mes peurs me dirigent en ce domaine.
Ça m'a aidé à prendre ma décision. Depuis que je l'ai prise, je ne me suis jamais senti si libre et si heureux.
Je répète que ce n'est pas nécessairement la décision qu'il te faut prendre dans votre cas personnel. Je ne suis pas en train d'essayer de te donner une réponse, mais de t'inviter à te poser les bonnes questions.
Cendre
Juste là, les tensions sont plus fortes encore. Au point que je ne sais plus m'arrêter au centre, que j'arrête pas d'osciller d'un coté puis de l'autre. Et vous savez ce qui arrive généralement à un système rétroactif qui entre en résonance avec des oscillations exponentielles ? Une pièce fini par lâcher.
Hum, une comparaison mécanique, chouette, on dirait du MetaZet :-P
Discussion : Amour, amour...

Anarchamory
le mercredi 31 juillet 2013 à 00h29
Je plussoie minoma et Geraldin-e (+) (et j'essaye de le vivre en ce moment avec ma procédure de divorce...)
Discussion : Travaux libres à la grange et préparations du Week-End

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 20h34
LuLutine,
Vu que je ferai quelques aller-retour entre Dijon et la grange, je devrais pouvoir venir te chercher lundi, si besoin, surtout que si ça se trouve, j'arriverai aussi ce jour là (faudra juste que tu me donnes ton heure d'arrivée). Pour ton retour, si besoin, si l'horaire d’Éric ne te convient pas, et si personne ne doit aller sur Dijon plus tard (je suppose que tu ne voudras pas y aller plus tôt :-P ), alors je devrais pouvoir te ramener à Dijon.
Je dis "je devrais pouvoir", mais c'est juste pour ne pas te faire des promesses pour le cas très improbable où je ne pourrais finalement pas les tenir. Cela dit, normalement, ça ne devrait pas poser de problème. Disons que je te promets de faire mon possible et qu'il y a 99,99% de chance que je puisse venir te chercher et ensuite te ramener. :-)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Solitude et polyamour

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 15h38
LuLutine
Mais bon, je suis une extraterrestre, pas un cas général. :P
Voilà :-P Et un extraterrestre, ça a beau être un être bizarre, ça reste une personne concrète, de chair et de sang, avec un petit cœur qui bat ! Ce que n'est pas un cas général. Autant je peux concevoir d'aller boire un verre avec un extraterrestre (je l'ai d'ailleurs déjà fait ;-) ), autant j'aurais du mal d'aller boire un verre avec un cas général :-D
LuLutine Cela dit je ne crois pas qu'on puisse faire de généralité dans un sens ou dans l'autre. Si le cinéma, les romans etc. regorgent d'histoires de "meilleurs amis" qui tombent finalement amoureux, ce n'est peut-être pas pour rien...
Ça peut être aussi parce que c'est vendeur :-P
LuLutine
MetaZet
Bah je trouve ça triste, mais bon, ça les regarde.
Peut-être que tu trouverais ça triste pour toi, mais peut-être qu'eux, ça leur convient ?
Peut-être qu'eux, ils trouvent ça triste les gens qui se laissent aller à vivre des tas d'émotions ? Et qu'ils diraient la même chose te concernant...
Oui je sais c'est difficile à imaginer, mais pourquoi pas ?
C'est bien pour ça que j'ai écrit : mais bon, ça les regarde.
LuLutine MetaZet
Franchement, je pense qu'elle n'a pas tort Françoise.
Je ne suis toujours pas d'accord, parce que j'ai vécu des contre-exemples et ai lu/vu/entendu des témoignages de personnes ayant vécu des contre-exemples.
Une relation d'amitié sur laquelle se greffe le désir peut devenir une relation amoureuse, mais l'égalité est loin d'être systématique, dans mon expérience et celle d'autres personnes.
Tatata... t'as pas fait attention à ce que j'ai écrit. Je ne parlais pas que du désir. J'ai écrit : amour = amitié + désir et/ou romance.
J'étends juste le concept à ce qu'on appelle en général l'amitié sexuelle.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Amour, amour...

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 14h51
gcd68
Pas nécessairement. Je pense que l'indifférence permet le "contournement" de conflits inévitables avec des personnes avec qui de toute façon on n'arrivera pas à s'entendre positivement. L'indifférence peut éviter une provocation inutile. Bien sur je raisonne ainsi car l'affrontement a du bon pour certains, moi aujourd'hui, je l'évite. D'autre part, la haine, la colère, le ressentiment ronge de l'intérieur la personne qui en est victime. L'indifférence est à mon avis plus saine. En tout cas JE le vois ainsi.
(+)
Discussion : Solitude et polyamour

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 13h50
LuLutine
Je ne suis pas sûre de voir le rapport avec ce que tu dis avant : ça ne "prouve" en rien que l'amitié est sur la même échelle que l'amour. Et quand bien même, ça prouverait juste que beaucoup de gens le croient. Ce qui ne veut pas dire que c'est vrai (cf la Terre plate il y a quelques centaines d'années).
Non, ce n'est pas une question d'échelle, je vais essayer d'être plus clair. Ce que je veux dire c'est la chose suivante :
- Il est, à la base, très difficile de susciter des sentiments amoureux de quelqu'un ; cette difficulté est encore accentuée si une relation amicale s'est installée entre les deux (je parle en général, mais il y a bien sûr quelques exceptions). De toute façon, si un désir réciproque ou une attirance réciproque s'était fait jour, la relation n'aurait pas évolué vers la seule amitié, mais vers l'amour. Et si le désir ou l'attirance ne se sont pas fait jour au début de la relation, alors il me semble improbable qu'ils apparaissent, comme ça, plus tard. Encore une fois, je parle en général. On change peu dans ses attentes lorsque on n'a aucune maîtrise consciente sur ces dernières. On change peu dans nos caractéristiques, lorsqu'on n'a aucune maîtrise consciente sur ces dernières. Or, en général, encore une fois : l'amour est question d'attentes inconscientes et irrationnelles portant sur des caractéristiques physiques (au sens large) et souvent inconscientes également. C'est très rigide tout ça.
- En revanche, il est assez aisé de susciter des sentiments amicaux de quelqu'un, il suffit d'être gentil, souriant, communicatif et pas trop bête ; et l'existence de sentiments amoureux partagés n'est pas un obstacle au développement de ces sentiments amicaux, au contraire car ça créé un rapprochement de fait. Certaines personnes dont au moins l'un a du désir pour l'autre, couchent parfois ensemble afin que la curiosité sexuelle ne se mette pas entre eux, et pour pouvoir ainsi être amis, et même tendrement amis, car le sexe, y'a pas à dire, ça "brise la glace" ;-)
Donc, donc, donc... en règle générale, il me semble qu'il est extrêmement plus facile et "naturel" de devenir ami de ses amoureux que de devenir amoureux de ses amis.
LuLutine
MetaZet
Un moment amoureux, ça serait un moment où tu aurais des "papillons dans le ventre" et des "étoiles dans les yeux".
Et donc, si ces émotions cessent une fois ce court moment passé, et ne reviennent jamais, tu continues de définir la personne avec qui tu les as vécues comme "un(e) amoureux(se)" ? (En supposant en plus que vous vous soyez parlés et que cette personne t'ait dit avoir ressenti la même chose, sinon c'est juste une émotion fugace et à sens unique.)
Mouais, bon, tu marques un point :-D
LuLutine
Il y a beaucoup de gens qui ne seront pas d'accord avec ça. Mais, tu peux le vivre ainsi bien sûr, même si d'autres le vivent autrement.
Ben ça rejoint ce que disait chépuki sur chépukelfil, comme quoi on peut goûter l'attente et anticiper la joie des retrouvailles.
LuLutine
MetaZet
Quand ils seront morts, ça va leur plaire. Il n'y aura plus d'émotions.
Je pense pour ma part que certaines personnes ont peur de leurs émotions et sentiments. Mais ça les regarde. Et oui, il y a des gens comme ça.
Bah je trouve ça triste, mais bon, ça les regarde.
LuLutine
Par contre, vouloir un peu de paix, ne pas avoir envie d'être sur les montagnes russes tout le temps, et même de faire le vide de temps en temps (par rapport aux émotions plus "calmes" aussi), ça me semble très sain.
Peut-être que j'ai l'avis que j'ai parce que pour le moment personne ne m'a fait découvrir les montagnes russes hein ;-) Donc la présence d'un être aimé ne me semble pas si déstabilisante, forcément.
LuLutine
C'est aussi ce que dit Françoise, mais je ne suis pas d'accord (tiens, pour une fois que je ne suis pas d'accord avec Françoise ;) ).
Franchement, je pense qu'elle n'a pas tort Françoise.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Solitude et polyamour

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 13h04
En même temps, si X base son amour sur des considérations psychologiques (motifs) et physiologiques (causes physiques), Y peut considérer qu'un tel amour n'a pas de valeur à ses yeux, puisque lui dépasse ce genre de considérations pour s'attacher aux raisons. Donc Y ne mérite pas l'amour de X, il mérite mieux ! :-P
Discussion : Solitude et polyamour

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 12h57
dominik
pas une question d'être où non a la hauteur , pas plus qu'une question de mérite selon mon point de vue ... m'enfin , pit être que derriere les mêmes idées , on ne met pas les même mots ... foutue communication
Message modifié par son auteur hier à 12h.
On a tous des attentes (un recruteur, par exemple, peut attendre ceci cela d'un candidat par ailleurs compétent mais pas conformément au poste visé par ce dernier). Certaines attentes sont fondées sur des raisons (ex. : pour un poste à l'international, la maîtrise de l'anglais), d'autres sur des motifs (ex. : le recruteur qui n'embauche pas un candidat car ce dernier le met mal à l'aise, parce qu'en fait, sa tête lui rappelle celle de son beau-père qu'il déteste), d'autres sur des causes physiques (ex. : hormones).
Et on a, ou non, et on peut, ou non, avoir conscience de ces raisons, motifs, causes physiques (pour ces dernières, de manière indirecte).
Bref. Une attente n'en est pas moins une attente parce qu'elle serait irrationnelle (comprendre : fondée uniquement sur des causes physiques ou des motifs, non des raisons), inconsciente et non-"conscientisable". Par suite, on peut ou non être à la hauteur de cette attente, aussi débile soit cette attente.
De mon point de vue, il n'y a rien de vraiment "magique" dans l'amour. Dans l'ordre spatio-temporel, tout n'a pas forcément une raison d'être, tout n'a pas un motif, mais tout, absolument tout, a une cause physique. Par suite, il me semble qu'on peut — en principe tout au moins — rendre quelqu'un (X) amoureux de quelqu'un d'autre (Y) "simplement" en ajustant des variables : variable "attentes de X", variable "caractéristiques de Y".
Pour la notion de mérite, il faut la rattacher au contexte de ce que je disais : Y pense que X a telles ou telles attentes. Y aime X à raison des attentes qu'il pense que X a. Y se prend une veste avec X => la conjecture de Y est réfutée par les faits. Donc, puisque l'amour de Y pour X était essentiellement basé sur cette conjecture, et puisque cette conjecture est erronée, alors l'amour de Y pour X n'était pas mérité (car basé sur une erreur d'appréciation).
Bon, par contre j'admets que ça fait un peu juste pour dire, dans l'autre sens, que Y ne mérite pas l'amour de X. Ça impliquerait que X ait une semblable démarche par raisons (conscientes ou inconscientes) pour aimer ou non Y.
J'écrirai peut-être une réflexion à ce sujet un peu plus tard...
Discussion : Solitude et polyamour

Anarchamory
le mardi 30 juillet 2013 à 03h17
LuLutine
Justement non. Pas pour tous les poly du moins.
Ou alors, tu ne peux pas passer de moments amicaux avec un(e) amoureux(se). Sinon, ça devient un(e) ami(e).
On n'a pas la même définition : pour moi, un amoureux c'est forcément au moins un ami, ou ça a le potentiel pour le devenir. Il suffit d'avoir une discussion un minimum intéressante pour commencer à développer une amitié. Pas besoin que les planètes soient alignées... D'ailleurs, quoi qu'on pense de l'utilité de ce genre de littérature : tu n'as pas (ou alors vraiment très peu) de livres intitulés "comment se faire des amis", etc. par contre tu en as pléthore sur les thèmes : "comment séduire", "savoir décoder les signaux de la séduction", et blablabla...
LuLutine Ou encore, il faut me donner un exemple précis de ce que tu appelles "des moments amoureux", parce qu'on n'a peut-être pas la même définition.
Un moment amoureux, ça serait un moment où tu aurais des "papillons dans le ventre" et des "étoiles dans les yeux".
LuLutine MetaZet
Apparemment, des "polys" passionnés, ça existe
Oui ça existe, et je l'ai été moi-même, mais je ne dirais pas que la passion me fait "vibrer".
C'est peut-être qu'on n'a pas le même vocabulaire.
Sans doute.
LuLutine
La passion c'est comme les montagnes russes : un peu c'est génial, un peu plus c'est parfois encore plus génial, mais trop, ça gâche le plaisir. Ca rend malade...
Et même lorsqu'elles sont à plus "petites" doses (ce que tu appelles "un léger enthousiasme"), j'aime bien pouvoir régulièrement me reposer de mes émotions. Ca me laisse le temps de les "digérer".
Hum. C'est vrai que je suis parti du principe que qui pouvait le plus pouvait le moins, et qu'on pouvait donc faire abstraction de la passion, quand bien même on était en présence de son amoureux/se.
Mais en fait, j'ai l'impression que la présence d'une personne que j'aime n'est déstabilisante (par rapport au "bruit de fond") que lorsque il y a doute sur la réciprocité ou certitude de non-réciprocité. Dans le cas contraire, la joie éprouvée, à supposer qu'elle demeure quelque peu déstabilisante, ne dépend plus de la présence ou non de l'être aimé.
La joie d'un amour partagé me semble quelque peu égale, que l'on soit ou non en présence de la personne avec qui on le partage.
LuLutine Et j'ai rencontré un certain nombre de gens qui même s'ils ne le disent pas ouvertement, ont besoin d'une vie "un peu plan-plan", sans trop d'émotions, parce qu'ils se sentent mieux comme ça.
Quand ils seront morts, ça va leur plaire. Il n'y aura plus d'émotions.
LuLutine Pour ton histoire comme quoi l'amour est "un plat plus complet", je ne suis pas d'accord, je trouve que c'est un plat différent. Donc on n'a pas la même vision.
Oui, comme dit plus haut : pour moi, amour = amitié + désir et/ou romance.