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Alabama

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Discussion : Et si on s'en moquait

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Alabama

le dimanche 15 décembre 2024 à 14h00

Quand tu dis «  amour » je suppose que tu parles «  d’être amoureux·se » car sinon je ne comprends pas ton texte.
Si on parle «  d’être amoureux·se » alors oui peut-être que parfois il est mieux pour soi de ne pas y aller. Cela a été mon choix plusieurs fois dans ma vie jusqu’à présent. Peut-être que je referai ce choix encore qui sait ?

Être amoureux·se nous met dans des états un peu particuliers, nous rend vulnérable et dépendant. Ce n’est pas toujours agréable à vivre c’est vrai, dès lors que les problèmes arrivent (et des problèmes arrivent toujours dans une relation, à fortiori amoureuse). Je pense que c’est un état d’addiction.

Ceci étant je crois que cette forme particulière d’attachement nous donne aussi la possibilité d’avancer, d’apprendre à aimer vraiment et à se laisser aimer, MÊME quand il y a du sentiment amoureux. Car dans nos amitiés et nos liens d’amour non amoureux nous avons moins de mal à aimer, paradoxalement (en réalité je ne trouve pas ça paradoxal du tout puisqu’on confond addiction et amour).

Je ne sais pas non plus si «  ça ne dure qu’un temps » d’être amoureux·se. Je n’ai jamais eu de relation amoureuse qui dure plus de 6 ou 7 ans, et ce qui m’a rendue moins amoureuse c’est le patriarcat. Il y avait de bonnes raisons à ne pas y rester. Avec mon amoureux actuel je suis amoureuse depuis 2 an1/2, c’est un peu court pour savoir si le sentiment amoureux est pérenne ou non.

Ce que je sais en revanche, c’est que même si l’on cesse d’être amoureux·se on ne cesse pas forcément d’aimer. Je ressens encore de la tendresse pour l’un de mes anciens amoureux. Je suis encore sous son charme par moments (nous sommes amis), et j’aime beaucoup ça.

Même celui qui est devenu bien macho et que j’ai quitté à cause de ça, il m’est arrivé, dans des moments un peu lumineux, de ressentir à nouveau cette douce complicité que nous avions. Pour moi c’est de l’amour, et il ne disparaît jamais totalement en ce qui me concerne.

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Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

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Alabama

le samedi 14 décembre 2024 à 19h24

.

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Discussion : Critique de la relation socle

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Alabama

le samedi 14 décembre 2024 à 09h01

«  Socle » n’est pas toujours si matérialiste que ça.

Cela décrit sans doute les liens matériels tels que les enfants et la maison, dans le cadre hetero et heteronormé (les couples gay/lesbiens peuvent l’être aussi bien que souvent les amis me semblent avoir une place plus importante mais c’est au doigt mouillé je ne connais pas d’étude sur le sujet). Si on élargit à l’émotionnel et à la chargé mentale, je pense qu’il y a matière à étudier et à nuancer, toujours dans le cadre heteronormé.

La relation socle existera tant que nos sociétés discrimineront les relations qui ne sont pas dans le système monogame. Je pense à l’amitié principalement. Si l’on regarde les lois, l’amitié n’existe pas vraiment et ne donne accès à rien. Donc même quand on veut se décaler dis syteme monogame cela reste limité.

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Discussion : Je suis en train de tomber amoureux d'une polymamoureuse

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Alabama

le samedi 14 décembre 2024 à 08h53

@Abu : si tu as des crises d’angoisse, attention. C’est un niveau très élevé de stress, et ton corps te dit stop.

Cette personne est sans doute géniale pour toi. Mais le mode de relation ne semble pas géniale si cela te fait souffrir.

Je ne sais pas ce que tu dois faire, mais j’ai envie de te dire de prendre soin de toi, d’essayer de voir de quoi tu aurais besoin pour au moins ralentir. Là tu as sauté dans le grand bain sans brassards j’ai l’impression.

Serait il possible pour elle de limiter les moments trop «  spéciaux » avec son autre partenaire ? Est ce que ça t’aiderait toi qu’elle ne parte pas en vacances plusieurs jours avec lui pendant quelques mois, ou est ce que ça ne changerait rien ?

Quels sont tes autres relations non amoureuses ? As tu des ami·e·s proches avec qui tu partages des vrais moments d’intimité, c’est à dire où tu parles en profondeur de tes émotions, de ce que tu vis en ce moment dans cette relation amoureuse, et de toute autre chose importante ?

Une des choses à déconstruire à mon avis, si tu souhaites te lancer dans de la non-monogamie, particulièrement en tant qu’homme cisgenre (je suppose que c’est ton cas ?), c’est de se reposer uniquement sur une amoureuse pour l’expression de tes émotions et de ton moi profond. Beaucoup d’hommes ne se confient qu’à leur partenaire sexuelle ou amoureuse. Que tu restes dans la monogamie ou pas, je t’invite à observer si c’est le cas pour toi, et si oui, à tenter d’approfondir tes relations amicales existantes, et si la confiance n’est pas là, à te demander si c’est possible de la créer, ou si il serait bon de faire de nouvelles rencontres amicales où cette confiance est possible à construire.

Ça ne réglera pas tout, mais ça permettra de créer des zones de «  non-exclusivité » au moins émotionnelles.

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Discussion : Critique de la relation socle

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Alabama

le jeudi 12 décembre 2024 à 23h44

Pour ma part je suis un peu allergique à ces histoires de relation socle. J'entends ça comme "relations hiérarchiques". Déjà que le couple passe avant tout dans notre culture, si c'est pour refaire la même chose en peut être pire car pas tout à fait assumé, dans le polyamour, non merci. Bref j'ai un avis tranché. J'aime pas le polyamour hiérarchique voilà c'est dit 😂

Maintenant cette histoire de socle me donne envie de réfléchir plus loin.

En tant qu'humains, nous sommes des animaux sociaux et je pense que nous avons fondamentalement besoin de sécurité affective et matérielle.
Quelqu'un a parlé de bidouiller cette sécurité à l'intérieur du cadre culturel qui est le nôtre.

On peut aussi penser le socle autrement. Comme une ou des relations, pas forcément qualifiées d'amoureuses ou conjugales, qui à un instant T, nous apportent le soutien et la sécurité nécessaire.

Et là il est possible d'élargir.
Beaucoup de personnes notamment les femmes en couple hétéro vivent l'expérience d'un soutien extérieur à leur couple dans des moments difficiles. Le socle est il alors le partenaire amoureux ou les amies/sœurs/etc... à qui l'on se confie ? Je crois que parfois le couple est idéalisé et considéré comme socle par "réflexe" et ce n'est pas forcément le cas si l'on regarde un peu plus factuellement les choses.

Les personnes queer vivent aussi le socle affectif différemment notamment quand il y a rupture familiale. La communauté devient alors le socle, plus que le couple.

Pour ma part je ne me vois pas considérer une relation amoureuse comme plus importante, comme socle. Par contre, dans ma constellation de relations "socle", mon amoureux peut être un de mes soutiens privilegiés dans certaines situations (et pas du tout dans d'autres). Dans mon quotidien, je remarque que le soutien matériel ne vient pas forcément des relations dans lesquelles je me sens le plus investie emotionnellement. Je trouve ça intéressant à regarder !

Je sais que j'ai décalé la signification de " socle", car le terme tel qu'utilisé me semble rigide et fantasmé.

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Discussion : Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)

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Alabama

le jeudi 12 décembre 2024 à 23h17

artichaut
Et je te cite @Lili-Lutine

Ça me parle cette idée que cette idée de symétrie (ou d'égalité, au contraire de l'équité) puisse être une construction sociétale et patriarcale.

(Il faut dire qu'en France, l'égalité fait partie d'une de nos trois valeurs nationales : "liberté, égalité, fraternité")

Qu'entend on ici par symétrie ? Je suis pas du tout sûre de comprendre le concept.

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Discussion : [Lexique] Monogamie de fait

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Alabama

le jeudi 12 décembre 2024 à 22h54

Je ne me souviens plus tout à fait comment je voyais le couple et les relations amoureuses quand j'étais au début de mes expériences en la matière.

Je me souviens qu'à 19 ans, j'ai eu ce que je considérais et considère encore ma première relation amoureuse.
A cette époque j'espérais rester toute ma vie avec la personne. Ça c'est la monogamie de fait. Je n'ai plus vraiment ce genre d'imaginaire aujourd'hui (espérer vieillir ensemble), même si j'espère toujours que mes relations durent (qu'elles soient amoureuses ou non).
Monogamie : avoir comme idéal non questionné de vieillir ensemble
Non-monogamie : apprécier ses relations quelles qu'elles soient sans se demander si ça va s'arrêter oufait

Il me reste aussi de la norme monogame le fait de "compter" les mois, les années, que durent ma relation amoureuse. Je le fais aussi pour certaines amitiés mais ça ne revêt pas la même importance ou la même symbolique. Je n'ai jamais compté les mois dans une relation dite amicale, alors que je je fais pour une relation amoureuse.

Bizarrement même à mes débuts dans les relations amoureuses, je ne comprenais pas certains codes. Je ne savais pas si j'avais "le droit" ou non d'avoir d'autres relations sexuelles et/ou amoureuses avec d'autres personne quand je commençais à coucher avec quelqu'un. Je me souviens demander leur avis à mes amies et pas tout le monde avait la même norme d'ailleurs, mais ce qui semblait évident, c'était qu'il y avait un seuil, sans forcément se mettre d'accord avec le partenaire, à partir duquel on trompait si on voyait d'autres personnes. Ce truc m'a longtemps laissée dans le doute car je ne savais pas comment "bien me comporter".

Dans la monogamie de fait, il existe des codes implicites, que pour ma part je ne maîtrisais pas et ne maîtrise toujours pas et qui de toutes façons semblent très subjectifs et à l'origine de pas mal de drama.

Aujourd'hui j'ai abandonné ce type de dilemme. J'en parle très clairement avec les personnes. Ça me semble être pas du tout monogame de fait d'aborder ces sujets de maniere directe.

Le fait d'habiter en couple est clairement un élément non questionné de la monogamie de fait. Pour ma part j'ai voulu habiter en colocation et c'était déjà un pas de côté par rapport à la monogamie, dans le sens où mon mec de l'époque etait pas hyper enthousiaste, le mec de ma pote avec qui je voulais habiter non plus. Il semble que mon amie et moi n'envisagions pas du tout d'habiter ensemble sans nos mecs = monogamie de fait

Aujourd'hui pour moi habiter avec un amoureux est plutôt indésirable car je crains que cela précipite à des réflexes monogames de cumuler, en plus du sexe et du sentiment amoureux, le quotidien. Habiter séparément est en plus d'être une réelle envie, un rempart à de nombreux éléments de la monogamie "réflexe".

A cette époque de ma première et quasi seule relation amoureuse monogame, avec l'imaginaire de vieillir ensemble, je ne supportais pas l'idée d'avoir eu un seul partenaire sexuel de toute ma vie. J'avais donc eu des discussions sur une éventuelle non monogamie avec mon partenaire. Je me souviens avoir abordé le sujet avec un couple d'amis. J'etais la seule à être frustrée de l'exclusivité sexuelle. Il m'a semblé à cette époque que j'etais juste bizarre er qu'il etait impossible de trouver des partenaires ouverts à cela. J'ai considéré que si je voulais avoir une relation amoureuse c'etait le prix à payer. À l'époque je n'imaginais pas possible d'avoir d'autres relations impliquant aussi du sentiment amoureux, donc je me questionnais seulement sur la non exclusivité sexuelle.

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Discussion : [Outil] Privilèges monogames et privilèges de couple (fil théorique)

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Alabama

le dimanche 22 septembre 2024 à 10h21

Ta définition du couple met le doigt sur ce qui peut me gêner dans le fait de m’afficher avec mon amoureux. J’ai beau en avoir un seul et donc ne pas être dans la vraie définition du polyamour je n’ai pas vraiment envie d’être considérée comme «  en couple » et à la fois, on peut ne pas se considérer comme en couple ça ne change rien aux privilèges potentiels. Si je fais un parallèle avec le privilège blanc : plein de Blancs ne se considèrent pas «  Blancs » au sens politique. Pourtant ils en ont bien les privilèges.

D’où l’intérêt à mon avis de définir le couple autrement que par l’auto définition.

Quels sont les éléments concrets, matériels, qui définissent le couple, indépendamment de si les protagonistes se considèrent en couple ou non ?

Ce qui me vient c’est que les privilèges peuvent servir à définir ce qu’est un couple.
Qui est invité/pas invité aux fêtes de famille ?
Qui passe en premier en cas de maladie ?
Qui doit s’adapter à l’emploi du temps d’une relation socle, peu importe ce que comporte cette relation (avec ou sans enfants, avec ou sans sexe, avec ou sans sentiment amoureux, on peut imaginer un couple d’amis par exemple)

Message modifié par son auteur il y a 11 mois.

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Discussion : A-t-il un manque d'empathie ?

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Alabama

le vendredi 31 mai 2024 à 22h33

Courage et tiens bon !
Tu sembles être lucide sur la situation.

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Discussion : A-t-il un manque d'empathie ?

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Alabama

le jeudi 30 mai 2024 à 17h51

Hahaha merci @alinea, moi je le trouve très bien aussi ton message, on dit globalement la même chose de deux façons différentes.

@Phoebus : oui pour se sevrer il faut couper tout lien en général, surtout avec une personne qui ne prend pas en compte tes affects, ce qui ne permet pas de faire évoluer la relation vers quelque chose qui convient à tout le monde.

J'ai été amoureuse d'une personne un peu comme ça pendant très longtemps. Dans le sens où même si je ne la voyais plus et que tout lien etait coupé (il est dans un autre pays), une part de moi etait encore accrochée. Ça ne m'a pas empêché de faire ma vie, en le gardant dans un micro tiroir.

Évidemment en côtoyant les mêmes milieux c'est plus difficile. Ça demande d'être bien aligné avec ta décision. C'est pour ça que pour ma part j'aime bien l'idée de poser la limite la l'autre : c'est en fonction de sa réaction que tu romps, ou pas. Ça aide je trouve pour accepter la perte, de se confronter aux illusions, de les démanteler. En étant clair sur ce que tu veux, s'il ne te donne aucun mot qui va dans ce sens, tu auras ta réponse définitive.

Aussi, revoir la définition d'aimer.
Est ce que c'est un sentiment, de la tendresse ou est ce que ça implique aussi de l'empathie et de faire des gestes concrets pour le bien être émotionnel de l'autre ? Je penche évidemment pour la deuxième solution. Pas d'amour sans responsabilité affective à mon avis.

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Discussion : A-t-il un manque d'empathie ?

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Alabama

le jeudi 30 mai 2024 à 14h05

Le flou est un élément de manipulation. Te rattraper quand tu veux partir, sans rien proposer aussi. En acceptanr cela à chaque fois tu luo envois le message qu'il peut rester tel quel et tu restes, c'est tout benef pour lui. Ce n'est pas forcément volontaire. Sans doute que lui même se protège en faisant cela mais quelles que soient ses raisons écoute toi, si tu attends de lui quelque chose qu'il ne veut/peut pas donner tu ne pourras pas vivre autre chose que de la souffrance.

Tu peux oui aussi espérer t'adapter à lui, mais dans ce cas c'est de toi même que tu attends quelque chose que tu n'es pas en capacité de faire. Ça ne peut qu'être source de souffrance également. Parfois on peut au bout d'un moment voir les choses sous un autre angle et pouvoir bien vivre une situation qui ne nous convenait pas, mais pas avant d'avoir reconnu nos propres besoins et les avoir pris en compte en posant des limites. C'est une illusion de croire qu'en se contorsionnant suffisamment ça va le faire. Ton corps (les émotions sont dans le corps) ne se laissera pas embrouiller, la preuve tu fais des insomnies.

De mon expérience, quand tu commences à t.écouter toi, sans juger l'autre, et que tu acceptes que poser ta limite puisse te faire perdre la relation, c'est là que le meilleur arrive. Soit parce que l'autre sent que là s'il ne bouge pas, ne fait pas un pas vers toi il te perd et il n'a pas envie alors il fait ce pas. Soit parce que tu perds la relation et que cela te libère d'une situation invivable pour toi, et te donne l'opportunité de chercher ailleurs ce dont tu as besoin. Et le faire te donne alors la preuve que tu peux très bien vivre sans cette personne, une fois sevré.

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Discussion : A-t-il un manque d'empathie ?

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Alabama

le jeudi 30 mai 2024 à 12h23

Tu sembles avoir déjà toutes les réponses. Donc j'ai envie de te dire de t'écouter toi, tes besoins, ton intuition.

De ce que tu racontes ici, cette personne n'assume aucune responsabilité affective dans votre relation. Peu importe que vous couchiez ensemble, soyez amoureux ou qu'il ait d'autres amants. As tu envie de vivre ça ? Est ce que ça te fait te sentir bien ?
Visiblement non, donc pourquoi accepter ?

Tu lui as exprimé des besoins, des demandes. Je t'invite à poser des limites. C'est ok de dire qu'on ne peut pas côtoyer quelqu'un quand il y a trop d'insécurité. Est il ok pour réfléchir avex toi sur comment tu peux te sentir plus en sécurité avec lui ? Si la réponse continue d'être non, qu'il considère qu'il est entièrement libre peu importe ce que ça provoque chez toi, fais tes propres conclusions. Il a le droit de vivre comme il vit, et tu as le droit de ne pas en avoir envie.

Autorise toi à dire ce qui est ok pour toi et ce qui ne l'est pas, en fonction de tes limites/besoins à toi, et non en partant de ce qui serait normal ou non.

Je vais être jugeante pour le coup.
Ce que cette personne vit n'est pas de la non monogamie éthique, c'est "je fais ce que je veux et peu importe ce que ça fait aux autres".

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Alabama

le dimanche 26 mai 2024 à 20h27

artichaut
Oui, j'ai le sentiment qu'il y a un travail d'humilité à faire.

Ailleurs, j'écrivais :
Non pas "se contenter du peu qu'on nous donne", mais apprendre à le recevoir vraiment (ce n'est pas aussi simple qu'on le croit).


Je trouve qu'on a tendance à ne pas assez célébrer ce qui est là.

Ça me parle beaucoup dans mes prises de conscience de ces dernières semaines.
J'ai réalisé que j'avais besoin qu'on prenne soin de moi aussi sans que j'aie à demander (j'ai signifié à plusieurs personnes que je je n'allais pas bien, et même si les réactions ont été mignonnes et pleines d'amour, aucune de ces personnes ne m'a appelée pour me dire " oh p'tit chat vas y raconte ").

Grâce à ma psy je me suis autorisée à dire que ça me faisait de la peine, chose que j'avais gardée pour moi.
Dire sans rien attendre de spécial, comme une façon de m'accepter dans mon besoin.

Et ensuite une fois le besoin nommé et accepté, cela m'a autorisée à chercher à le combler ailleurs. Par effet ricochet, en acceptant ce qui est impossible, j'acczpge mieux ce qui est possible avec ces personnes. Cela a diminué ma frustration. Et je me suis autorisée réellement à chercher des interactions où l'on prend soin de moi de cette façon particulière.

Il se trouve que quelques jours plus tard on m'a fait un cadeau, juste comme ça, et j'ai aussi réussi à apprécier de petites choses, de petits gestes généreux envers moi comme je ne les avais jamais appréciés avant.

Et j'ai nommé que ça me touchait. Pour que ces personnes sachent l'importance de leur geste pour moi.

Je l'ai fait car quand moi même je donne, la plupart du temps, c'est l'émotion de l'autre qui est ma récompense, qui me donne envie de donner encore. Une sorte de cercle vertueux relationnel.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Alabama

le mardi 21 mai 2024 à 12h26

Article relations fluides

Pour ajouter de l’eau au moulin de la réflexion, je vous mets en lien un article que j’ai lu hier et qui parle de «  relations fluides », dans le sens «  adaptatives », comme dans le terme «  fluidité de genre ».

J’ai trouvé cette lecture intéressante et cette notion de fluidité m’intéresse aujourd’hui plus que les notions de monogamie ou de polyamour. Pour ma part je souhaite élargir cette notion à toute relation, qu’elle soit qualifiée de couple ou non, donc typiquement à l’amitié aussi.

Aussi, je pense que je me sens proche du paradigme d’@aritchaut, avec une nuance toutefois : j’admets que j’ai certains besoin, ou disons «  envies très fortes », qui préexistent à toute relation, et que par moments, je vais chercher consciemment à rencontrer des personnes avec qui ces besoins pourront être remplis.

Ça peut sembler un peu consommateur, peut-être que ça l’est d’ailleurs je ne sais pas trop, j’ai plutôt l’impression de rendre conscient des comportements insconscients.

Et donc cette histoire de fluidité me parle particulièrement en ce moment où je réalise que j’ai certains besoins non comblés dans mes relations, et que j’arrive enfin à les assumer, à signifier aux personnes que ça me rend triste pour ne pas souffrir en silence, et ensuite me demander où est-ce que je vais trouver cela.

Ça me semble très très proche du sujet de ce fil.
Et cette notion de fluidité me fait un bien fou, car elle me décale de l’autre définition «  simple, facile, qui coule de source » et que je ne peux pas appliquer à mes relations de manière générale si je regarde bien dans le détail, et à fortiori encore moins à ma relation amoureuse. Elle n’est pas simple, mais par contre elle est fluide au sens de l’article et ça ça me remplit le cœur de joie de réaliser que j’ai la chance d’avoir un amoureux avec qui il est possible de reconfigurer la relation en fonction des situations.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : [Livre] élaboration d'une Bibliographie, commentée, sur les relations affectives

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Alabama

le lundi 20 mai 2024 à 19h18

Ah super !!!
Je commence avec "Souffrir ou aimer" de Christophe massin.
Ça fait un moment que je l'ai lu, en gros ça parle de comment être sincère dans la relation amoureuse, comment être attentif à ce qui se passe en soi, pour ensuite communiquer à l'autre, sans partir dans le drama et les conflits sans queue ni tête.

Comme c'est un thérapeute (spirituel), i' utilise des vignettes cliniques de ses séances avec un homme et une femme qu'il suit individuellement en thérapie et qui vivent un début d.histoire d'amour ensemble. Même si Massin n'est pas féministe, j'ai bien aimé le fait qu'on voit comment le genre influe sur la capacité à nommer les émotions, et sur la manière de relationner.

Ce que j'aime aussi c'est que ça part d'une situation concrète, on ne reste pas dans des considérations éthérées, c'est comme entrer dans l'intimité des conflits d'un couple et ça je ne l'ai trouvé de maniere aussi poussée que dans ce livre.

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Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

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Alabama

le vendredi 17 mai 2024 à 11h03

artichaut
Je serais assez de cet avis. Être amoureux empêche d'aimer complétement.

Être amoureux pour moi, c'est s'aimer soi à travers l'autre, et du coup si par exemple l'autre veut s'éloigner (nous quitter, aller voir ailleurs, désintensifier le lien, etc), on le vivra mal et on risque de se sentir rejeté. Là où l'amour au contraire, va encourager l'autre à s'éloigner, si c'est ce qui est bien pour lui/elle, si c'est — selon les termes de Peck — ce qui encourage la croissance de l'autre.

Je prends souvent cet exemple de l'autre qui veut s'éloigner, car il me semble particulièrement significatif et signifiant (ce qui ne veut pas dire que je sois personnellement exempt de sentiments de jalousie à cet endroit, ou de sentiments de rejet, mais pour moi c'est un marqueur que je suis en train de perdre mon amour pour l'autre).

Oui l’amour c’est vouloir ce qui est bon pour l’autre, et sans imposer quoi que ce soit. Selon tes termes, je perçois plutôt de la compersion dans ce que tu dis. Qui fait partie de l’amour, mais qui n’empêche pas de ressentir de la jalousie, de la tristesse etc… Quand une personnne très proche s’éloigne géographiquement, oui je suis contente pour cette personne car c’est ce dont elle a besoin, mais ça n’empêche en rien que j’en sois triste, que j’aie un deuil à traverser de ce que je projetais dans notre relation. Ce n’est pas du tout réservé à la relation amoureuse de mon expérience ! Pour moi c’est lié à l’attachement que l’on éprouve pour quelqu’un.

C’est intéressant de réfléchir à pourquoi je ne suis pas amoureuse de ma fille. Peut-être que je n’utilise pas bien ce terme. Car ça ne me paraîtrait pas bizarre d’être amoureuse de ma fille. Je n’y mets aucune connotation sexuelle quand je le dis comme ça. C’est plus une manière de désigner un amour très fort par moments, très joyeux, qui me donne envie de serrer l’autre dans mes bras.

Peut-être que je comprends enfin ce que ça veut dire être amoureux pour une personne asexuelle ?!

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Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

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Alabama

le jeudi 16 mai 2024 à 21h38

Théorique= généraliser, donner des définitions
Ressenti = comment tu vis les choses, concrètement ?
Tu vis du sentiment amoureux ? Si oui ça se traduit comment ? De l'attachement ? De la dépendance ? Etc...

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Discussion : Proféminisme et Polyamour

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Alabama

le jeudi 16 mai 2024 à 17h26

Salut Alatino,
Mon point de vue sur les relations amoureuses/sexuelles multiples et le féminisme, c'est qu'on devrait interdire aux hommes d'en avoir, jusqu'à ce qu'ils soient capables de prendre soin véritablement d'eux mêmes et de leurs relations. Je dis ça un peu sois forme de boutade. Notamment parce que j'ai conscience que pas seulement les hommes font des trucs pourris dans leurs relations.

Mais tout de même.
Défaire toute une construction virile, bâtie sur le rabaissement du féminin, du vulnérable, et la négation des émotions sauf éventuellement la colère, c'est UK travail de longue haleine, et une telle construction donne les pires bases pour Savoir prendre soin de l'autre, des autres.

Je pense que le polyamour est féministe si on a ça en tête au départ, et si en tant qu'homme on ne s'autorise pas de relation supplémentaire tant qu'on a pas appris dans la première à être curieux de ses propres états d'âme et de ceux des autres, à exprimer ses faiblesses, à être sincère et à ne pas se cacher derrière une fausse désinvolture.

Après sur les termes pro féministes et compagnie, je ne sais pas quoi en penser à part que quand un mec se dit pro féministe ou ramène beaucoup sa fraise sur le sujet je le vois comme un red flag.

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Discussion : Souffrance au sein d’un couple poly

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Alabama

le mercredi 15 mai 2024 à 15h50

Tu le dis toi même : tu aimerais passer plus de temps avec lui, il ne "peut pas" et pourtant il a le temps de rencontrer une nouvelle personne.

Pose toi les bonnes questions : de quoi as tu besoin de vivre avec cette personne pour te sentir bien dans la relation ?
Et est ce possible avec lui ?

De mon point de vue, la non monogamie éthique, c'est prendre soin des relations existantes avant d'aller en créer d'autres. Si c'est déjà compliqué dans mes relations actuelles, je me vois mal aller compliquer l'équation en en rencontrant des nouvelles si cela risque d'avoir un impact négatif sur les autres.

La question ici, je ne suis pas sûre que ce soit est ce que tu es poly amoureuse ou non, mais bien, est ce que tu peux trouver suffisamment de confort dans cette relation ou non.

Si la réponse est non, tu vas avoir des décisions à prendre. Définis tes besoins, expose les clairement, et vois s'il est possible de trouver un mode de fonctionnement qui te convienne, avec lui. Est il capable de changer des choses dans sa vie pour faire de la place à votre relation ? Ou est ce qu'il te propose une place "prédéfinie" qui ne peut pas évoluer ?

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Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

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Alabama

le mardi 14 mai 2024 à 11h31

Je vais amener de la nuance dans vos visions super négatives du sentiment amoureux.

Pour ma part, quand je suis amoureuse (et je ne parle pas des papillons dans le ventre, mais bien de ce qui différencie pour moi une relation non-amoureuse d'une relation amoureuse), ma curiosité est démultipliée. Je peux m'intéresser à des sujets que j'aurais pu balayer du revers de la main en d'autres circonstances, par simple intérêt de découvrir ces sujets à travers le regard de la personne dont je suis amoureuse. Cela m'a ouvert à des univers qui me seraient restés totalement étrangers sinon. En cela, j'aime être amoureuse, et je souhaiterais avoir cette curiosité intense à peu près tout le temps, mais force est de constater que je ne l'ai qu'avec certaines personnes.

Je vis cette forme de curiosité à la fois dans le sentiment amoureux, et dans l'amour parental : j'ai aussi cette grande curiosité pour les intérêts de ma fille. Ce que j'ai en plus, dans mon amour parental, c'est un bonheur sans cesse renouvelé lorsque ma fille vit de nouvelles aventures de vie. Je le ressens comme un enrichissement de ma propre vie, comme une extension par procuration . Je ne le vis pas tout à fait comme ça dans l'amour amoureux. J'entends par "aventure" toute nouveauté, choix... Comme changer de collège, faire un choix d'orientation scolaire / professionnel, etc...

@artichaut tu sembles considérer la dependance affective comme quelque chose de négatif. Ce n'est pas mon cas. Je pars du principe que c'est dans la nature humaine d'être dépendant affectif, matériel et tout ce qu'on veut. Nous ne sommes pas des animaux solitaires, nous sommes des animaux sociaux, et en ce sens la dépendance affective me semble être quelque chose d'inhérent à notre existence. Le souci ce n'est pas d'être dépendant affectif, nous le sommes tous. La question c'est est ce qu'on s'en sert pour violenter autrui ou non. Et c'est là que la différence entre amour et violence se situe pour moi.

Et je ferais une différence entre la passion, et l'amour amoureux. On peut être amoureux et ne pas être dans une volonté de fusion ou une histoire passionnelle. Faudrait définir passion, et j'ai la flemme d'être rigoureuse mais en gros ça rejoint la définition d'amour fusionnel qu'artichaut propose plus haut.

Je vais définir ce que signifie être amoureuse pour moi.
C'est l'envie de voir une personne très souvent, une curiosité plus grande pour cette personne, un sentiment de bien être à côtoyer cette personne y compris sur des durées assez longues, c'est à dire que côtoyer cette personne est plus agréable qu'avec les personnes dont je ne suis pas amoureuse, cela implique aussi pour moi du désir sexuel, une envie de proximité physique plus forte. Ceci étant pour la proximité physique je ne sais pas ce qu'il en serait dans mes amitiés sans sexe si c'était moins tabou socialement.
Quand je suis amoureuse mes élans de tendresse et d'attention sont plus nombreux et plus fréquents. C'est elle un effort pour moi de les limiter et de les rediriger consciemment vers d'autres personnes.

@artichaut : tes définitions théoriques m'intéressent, mais je crois que je serais encore plus intéressée par tes définitions personnelles, dans le sens, comment toi tu vis les choses.

@Xyn : dans mon cas le sentiment amoureux m'aide au contraire à m'accrocher et à "supporter" la croissance spirituelle. C'est le moteur qui m'aide à ne pas abandonner quand les insécurités de moi et de l'autre viennent compliquer la relation. Je ne crois pas que sentiment amoureux et amour sont antinomiques, je pense qu'ils peuvent se nourrir l'un l'autre. D'ailleurs je ne serais pas contre avoir du sentiment amoureux plus souvent pour mes amies. Je trouve que je n'en serais qu'une meilleure amie.

Sans doute ne mettons nous pas la même chose derrière le sentiment amoureux. Les papillons dans le ventre, l'idéalisation, je ne suis pas sûre que cela soit propre au sentiment amoureux. Je lisais quelqu'un récemment qui disait que les papillons dans le ventre ne sont rien d'autre que de l'anxiété. Quant à l'idéalisation, on peut idéaliser sans être amoureux •se.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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