Participation aux discussions
Discussion : Mon homme est polyamoureux aidez moi s’il vous plaît..

artichaut
le jeudi 14 août 2025 à 11h49
kill-your-idols
Le consentement est toujours uniquement relatif à soi même.
Moi, perso, je tique sur cette formule.
Même avec le développement qui pourrait laisser penser qu'il s'agit de consentement relationnel et non de consentement sexuel, je tique.
Il y a certes un consentement avec soi même que l'on peut avoir tendance à oublier dans le lien à l'autre, mais ne penser les interactions que vis à vis de soi-même, que de son point de vue à soi, c'est refuser le lien, ou bien c'est utiliser l'autre pour ses seuls besoins.
Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

artichaut
le jeudi 14 août 2025 à 11h17
MPB
j'ai pu faire un stage de danse entre personne queer, qui a amené à de la danse contact et des lap dance, et effectivement j'ai été surprise de voir comment le lien pouvait se créer très vite et très fort, et justement sans attentes derrière
Les cercles de paroles ou la co-écoute fabriquent ça aussi pour moi. Même sans partage tactile donc, et juste a un niveau émotionnel, via la parole.
Et pouvant incure du tactile, ce qu'on partage en ateliers tendresse également.
Discussion : Les traces de la monogamie dans tous nos liens : système, loyautés, attachements, et comment on compose avec

artichaut
le jeudi 14 août 2025 à 00h22
LeGrandStyle
J’avoue ne pas vivre le polyamour comme un “choix”, car si je pouvais être épanoui dans la monogamie, je choisirais ce modèle sans hésitation.
(…)
Je ne sais pas, peut-être que certains font le choix d’aller contre la norme alors que la norme leur convient parfaitement.
Ta réflexion m'a inspiré un sujet.
Discussion : Lexique

artichaut
le jeudi 14 août 2025 à 00h19
Je signale ces deux nouveaux sujets que je viens de créer :
- Le choix des termes. Termes inventés par des personnes non-concernées. Stigmatisation et résistance.
- Poly par défaut
Discussion : [Lexique] Poly par défaut

artichaut
le jeudi 14 août 2025 à 00h04
Un nouveau terme m'est venu aujourd'hui en jardinant : poly par défaut. Et que dans certains cas, l'on pourrait également nommer : monogame contrarié·e.
Ce terme m'est venu en repensant à la réflexion de @LeGrandStyle « peut-être que certains font le choix d’aller contre la norme alors que la norme leur convient » et aussi « J’avoue ne pas vivre le polyamour comme un “choix”, car si je pouvais être épanoui dans la monogamie, je choisirais ce modèle sans hésitation. »
J'ai envie de faire une mise en garde. Je propose ce terme, alors que je ne suis pas une personne concernée (je ne me ressent pas poly par défaut). Il y a donc un fort risque que ce soit stigmatisant.
*
Ça fait longtemps que ce sujet m'intéresse.
Si la monogamie est la norme par défaut, pour autant plein de personnes n'ont pas accès à cette monogamie pourtant jugée si banale, dans le sens où tout simplement créer une relation de couple est très compliqué pour elle/eux eu égard à leur position dans l'échelle sociale (surtout quand on cumule des critères stigmatisés). Et donc là où certain·e·s d'entre nous (dont je fait partie) ont commencé par un couple en monogamie de fait avant d'aller ensuite vers le polyamour par choix, d'autres n'ont pas eu ce chemin, n'ont jamais été en couple (ou alors quelques mois, avant de se faire jeter), et ont pu aller vers le "polyamour" (nottament via des relations "secondaires" subies) ou des relations adultèrines, car c'est la seule chose qu'on leur proposait.
Par ailleurs, d'autres ayant accès à la monogamie de couple, peuvent choisir l'un ou l'autre (monogamie ou polyamour, exclusivité ou non exclusivité) et peuvent aussi se retrouver poly par défaut, sans pour autant être structurellement empêché·e du fait de leur situation sociale.
Avant d'aborder la suite, j'avais besoin de faire cette nuance.
Et par exemple, pour ma part je me considère en quelque sorte hétérosexuel par défaut, bien qu'ayant la possibilité en soi d'aller vers des relations hétéro, homo ou autres.
*
À quoi sert ce terme ?
Il peut servir à dire « je suis poly, mais je n'ai pas choisi d'être poly ». Il pourrait peut-être (s'il convient aux personnes concernées) avoir valeur d'identité.
Et qui sait les dit "poly-acceptant·es" pourraient tout aussi bien préférer ce terme de poly par défaut. Notamment les personnes qui font un travail de compersion dans une situation d'ouverture de couple forcée.
Il peut aussi, inversement, quand on est non-monogame servir à visibiliser un risque (un des gros risque quand on est non-monogame !) : quand on relationne avec une personne poly par défaut, si celle-ci rencontre un·e monogame (et quand même y'en a beaucoup) elle risque de rompre avec nous du jour au lendemain (ou presque) pour vivre sa nouvelle relation évidemment merveilleuse.
La nuance précédemment citée est importante, dans le sens où pour certaines personnes ça risque peu d'arriver.
Dans une certaine mesure ce risque existe aussi avec les personnes qui ont commencé leur vie affective par le polyamour (n'ayant jamais testé la monogamie, l'exclusivité, ils/elles peuvent être tenté d'essayer). Et cet énervant discours mono "c'est que t'as pas encore trouvé le bon" risque de devenir réalité (ça m'est arrivé, enfin pas à moi, mais à l'une de mes partenaires, et donc de me faire larguer).
*
PS : si vous avez connaissance que ce terme existe déjà, je serais ravi d'en être informé.
Discussion : [Lexique] Le choix des termes. Termes inventés par des personnes non-concernées. Stigmatisation et résistance.

artichaut
le mercredi 13 août 2025 à 23h40
Aujourd'hui je voudrais aborder un thème un peu hors-sujet, mais pour voir ce qu'on en fait dans "nos milieux" (disons les gens qui réinventent les relations affectives).
Il s'agit des termes inventés par des personnes non-concernées.
Exemple : Bobos, Boomer, Enfant, Ado, etc.
Mais aussi : Handicapé, Cisgenre, Hétéro, Théorie du genre, TERF, Wokisme, etc.
Il y en a beaucoup. Même probablement plus que des termes réellement inventés par des personnes concernées (Transgenre, NonBinaire, Pansexuel·le…).
Certains termes ont d'ailleurs été récupéré et utilisé ensuite pas des personnes concernés : Queer, Féministe, Nègre, etc.
Ce qui fait que ces termes servant initialement à désigner l'autre, ont pu devenir des identités.
Les termes servant à désigner l'autre, sont généralement porteur d'un procédé de stigmatisation.
Dans certains cas on peut le voir comme un fait oppressif (nègre, pd…) dans d'autres cas (hétéro, cisgenre…) comme un combat politique permettant de visibiliser une norme invisible (selon aussi de quel côté on se trouve de la barricade, bien sûr).
Certains termes sont d'ailleurs forgés pour renverser le stigmate et désigner spécifiquement l'agresseur (blanchité…).
*
Qu'en est-il dans le domaine affectif ?
Polyamour/Polyamorie, Metamour… sont issus de personnes concernées, inventant des mots pour leurs besoins propres.
Tandis que Monogame a probablement été forgé par des non-monogames (comme cisgenre ou hétéro). Une personne dans la norme, n'ayant pas besoin de ce mot pour se définir.
Polyacceptant me semble avoir été inventé par des personnes en couple mono, voulant inciter leur partenaire monogame de fait, à accepter leur polyamour.
*
Sans tirer des conclusions générales et systématiques, j'avais envie d'aborder ce sujet car prendre conscience de l'origine des mots, et des raisons pour lesquelles ils ont été forgés, me semble bien souvent éclairant. Notamment sur leur possible sens préjoratif ou imparfait. Ou sur la manière dont ils sont reçus pas les personnes concernées (le classique « je ne suis pas cismachin, je suis juste un homme »), se faire attribuer une identité que l'on n'a pas soit même choisie étant forcément compliqué.
En outre, vu certains débats récurents sur le forum, j'ai le sentiment que cet éclairage peut être utile ici ou là.
Et il est donc possible de discuter de ces sujets ici.
(Et il est possible de me contredire sur l'origine de certains mots. Je ne suis pas infaillible.)
Discussion : Homosocialité et Hétéronormativité

artichaut
le mercredi 13 août 2025 à 21h13
Présenté comme ça, je ressent un côté très "harem" : un personnage masculin au centre et plein de femmes qui gravitent autour.
Forcément le système semble "très stable" quand on ne regarde que ce qui se passe au centre.
Ce que ça m'évoque à un nom : le patriarcat.
Voire même une vision un peu désuete du patriarcat.
Discussion : Les traces de la monogamie dans tous nos liens : système, loyautés, attachements, et comment on compose avec

artichaut
le mercredi 13 août 2025 à 20h56
Topper
Je l'ai été.
Merci pour le récit.
Au delà des marches de l'escalator, il y a ce truc que tu nommes, de toujours vouloir plus.
Je le ressent de deux manière un peu différentes (des variations de ce "toujours plus") :
D'une part une exigence, pas forcément à vouloir plus, mais en tout cas à vouloir ne pas avoir moins (de temps, de rv, de messages, de sexe, de mots d'amour, de nombre de relations, etc). Ce qui peut aussi se traduire par ne pas vouloir de variations (en tout cas si variations doit/peut passer par du moins). Un palier une fois atteint, on ne peut redescendre au palier inférieur. Je l'ai vécu plusieurs fois (plus souvent vécu par l'autre qui a pu être blessé de ma variabilité).
On retrouve également ça dans la difficulté à passer d'une relation amoureuse à une relation d'amitié (puisque la relation d'amitié est jugée inférieure bien sûr).
D'autre part ne pas vouloir d'une relation identique à elle même. Il ne s'agit pas forcément d'avoir plus, mais d'avoir de la variabilité (genre, pour ne pas s'ennuyer, ne pas se lasser en relation). C'est par ex. le cas des monogames en série, recherchant toujours une part de nouveautée. En quelque sorte c'est une autre façon de d'exiger le plus. Chercher toujours du différent.
J'ai par ex. aimé en découvrant le polyamour, que la relation ne soit jamais acquise mais toujours remise en question, toujours un peu sur la selette, du fait de devoir sans cesse parler de la relation, et qu'il y ai sans cesse de nouvelles situations à gérer, pouvant remettre en cause la relation-même (ça évite de se rouiller).
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

artichaut
le mercredi 13 août 2025 à 20h27
crest
Je ne sais pas trop où mettre cela, mais je signale ces deux choses
C'est tout à fait bien ici. Merci !
Et du coup je signale aussi ceci : Festival des Amitié.es
les 29 et 30 août 2025, au BCBG, à Bédée (Ille-et-Vilaine, France)
https://www.onparticipe.fr/b/TnRAfHy7
(merci @Alabama de m'avoir signalé ce festival)
Discussion : Les traces de la monogamie dans tous nos liens : système, loyautés, attachements, et comment on compose avec

artichaut
le mardi 12 août 2025 à 18h22
LeGrandStyle
peut-être que certains font le choix d’aller contre la norme alors que la norme leur convient
A minima il y a une différence entre
- la norme me convient ;
et
- le choix proposé par la norme sur telle question me convient.
À chaque question à choix multiple, la norme a une réponse, tantôt cette réponse peut nous convenir, tantôt elle ne nous convient pas.
Perso je déteste la norme, les normes, les injonctions normatives. Moi la norme, je la déteste.
Mais à certaines questions spécifiques mon choix, mon chemin, ma réponse peut être proche du choix proposé par la norme.
La norme dit qu'il faut avoir une voiture, j'ai une voiture, ce faisant je cautionne au moins un peu le système capitaliste, mais je n'en suis pas moins contre le capitalisme en tant que système, et je reste contre la norme qui dit que tout le monde devrait avoir une voiture, que si t'en as pas, tu es une personne diminuée, que tu n'es pas libre, etc.
Perso je déteste la Monogamie comme système, cette Norme imposé à tous et toutes — implicite de surcroît — sur la manière de conduire nos interactions affectives, et de vivre notre intimé.
De ça je veux clairement me libérer.
Après, vivre ou pas en couple exclusif, être hétéro ou pas, partager du sexe ou pas… chacun fait comme il/elle veut/peut…
Des personnes peuvent décider de ne vivre que des relations lesbiennes, alors qu'elles sont Bi, pour des raisons politiques (aller contre la norme alors que le choix de la norme leur convient) pour lutter contre un système.
Perso je choisis de — pour ainsi dire — ne plus initier de relations sexuelles hétéro, alors que j'aime le sexe hétéro et que le choix de la norme (vivre du sexe hétéro) pourrait me convenir. Car en contexte patriarcal je trouve ça super chaud voire quasi impossible de ne pas se planter sur le terrain du consentement.
Inversement je reste pour ainsi dire hétéro (le choix de la norme) car j'ai encore plus la flemme d'affronter le parcours du combattant en contexte patricarcal, de trouver un mec cis qui ne va pas faire fi de mon consentement (et je suis bien placé pour savoir que c'est compliqué).
Bref, j'ai l'impression qu'on est toujours dans des arrangements, avec soi-même, avec la norme, avec les autres.
Discussion : [Outil] Escalator relationnel

artichaut
le mardi 12 août 2025 à 16h30
Discussion : [Chantier] Décortiquons la Monogamie

artichaut
le mardi 12 août 2025 à 16h29
Je signale ce fil : Les traces de la monogamie dans tous nos liens : système, loyautés, attachements, et comment on compose avec, par @Lili-Lutine (août 2025)
Discussion : Les traces de la monogamie dans tous nos liens : système, loyautés, attachements, et comment on compose avec

artichaut
le mardi 12 août 2025 à 16h06
LeGrandStyle
Il n’y a rien de mal aux traces de la monogamie, et rien de mal à ce qui s’en détache.
Je ne pense pas que le propos de @Lili-Lutine soit de stigmatiser les traces de monogamie en soi. Plutôt identifier ce qui vient de la Norme et ce qui vient d'ailleurs.
On ne vit de toute façon pas hors du monde, la monogamie agît en nous, et on ne saurait totalement se détacher des normes de ce monde.
Mais ça peut permettre de faire des choix conscient, éclairés, en connaissance de cause.
On peut par exemple choisir d'être cis ou hétéro, une fois qu'on a compris que c'est une construction sociale, qu'on ne nous a pas dermandé notre avis, et qu'on a (au moins en théorie) le choix de quitter la norme ou d'y rester (même si la quitter est toujours plus dur que d'y rester, et qu'on peut donc y rester par "facilité" ou par empêchement… c'est toujours aussi un peu du luxe de quitter la norme).
Accessoirement ça peut aussi nous rendre plus empathique envers les personnes qui ne sont pas dans la norme, ou celles qui voudrait la quitter mais ne peuvent pas le faire (pour x raisons).
Mettre de la clarté sur nos choix et sur ce qui nous agît, a pour ma part, toujours du bon.
Discussion : Les traces de la monogamie dans tous nos liens : système, loyautés, attachements, et comment on compose avec

artichaut
le mardi 12 août 2025 à 15h57
Topper
Pour moi, la marque la plus profonde de la monogamie dont on peine à se débarrasser est l'escalator relationnel. Je l'assimile à la monogamie car cela rythme la construction des relations monogames.
(…)
Je retrouve dans les relations polyamoureuses cet escalator relationnel monogame comme principale difficulté à pérenniser ce type de relation.
(…)
Dans tous les cas où la relation était satisfaisante dans le passé, qu'elle devient insatisfaisante ensuite, alors que rien a changé négativement, je perçois un mécanisme d'escalator relationnel causant une frustration car interrompu dans sa course en avant.
Est-ce que toi aussi, tu te sens en prise avec l'escalator (ou tu décris ce que tu observe chez les autres) ?
- soit que tu devient toujours insatisfait au fil du temps ;
- soit que tu subis l'insatisfaction de ta/ton/tes partenaire(s) au fil du temps ;
- soit les deux…
Discussion : [Outil] micro-moments d'amour, l'amour amour comme une émotion passagère (Barbara Fredrickson et Marine Duvouldy)

artichaut
le mardi 12 août 2025 à 02h04
Alabama
Et puis pour moi, sentiment d'amour, ce n'est pas "émotion" d'amour. Le terme sentiment, peut-être que je me trompe, signifie pour moi quelque chose qui peut durer au-delà de l'émotion justement. Une atmosphère dans laquelle on baigne.
Ok, va pour l'émotion :
Le concept des micros-moments d'amour concernerait donc l'émotion d'amour
(fugasse, donc, par définition, comme toute émotion).
Et il y aurait donc pour toi (en matière d'amour) : l'émotion d'amour, le sentiment d'amour et l'amour en action.
Alabama
pour ma part je pense vraiment que le sentiment d'amour est "pour toujours". Ça ne veut pas dire qu'on est "amoureux" pour toujours. Ça ne veut pas dire qu'on reste en relation pour toujours.
J'ai rompu des liens avec des personnes parce qu'on est pas compatibles.
Mais je les aime toujours !
(…)
Je ne peux pas les effacer de mon histoire et donc de mon coeur. Je pense à elles parfois et le sentiment d'amour n'a pas bougé depuis la fois d'avant.
Je sais que pour d'autres ce n'est pas pareil, il y a des (sentiment d') amours qui disparaissent. Particulièrement dans des cadres structurellement non-égalitaires (conscientiser une oppression, voire des comportements manipulatoires peut donner envie de réécrire l'histoire et peut annuler les sentiments ressentis).
Mais oui, perso, je vis plutôt les choses un peu comme toi. Pas tant en terme de sentiment pour le coup, mais plutôt au registre de l'émotion.
Mon sentiment évolue. Une rupture peut abîmer le sentiment, par exemple.
Mais si je reconvoque les émotions du passé, si je me replace dans la situation et me rapelle pourquoi ou comment j'aimais telle personne, alors l'émotion ressurgit, presque à l'identique.
Ce qui me fait dire que : j'aime toujours au passé les personnes que j'ai aimé.
Les raisons pour lesquelles je les aimait, je les ait aimées, n'a pas changé (même si ces personnes peut-être, elles, ont changé — au point que je peux avoir le sentiment au présent d'avoir presque affaire à des inconnues —).
Ai-je vraiment aimé les personnes, ou une image que je me faisait d'elles, je ne sais pas. En tout cas l'émotion est pour moi quasi intacte et reconvocable.
Est-ce de la nostalgie d'un vécu commun, plutôt qu'un amour au présent ? Possible. Mais c'est ainsi que je le vis.
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

artichaut
le lundi 11 août 2025 à 15h34
Alabama
Je découvre ces dernières années qu'en fait, j'ai un point de saturation dans les moments partagés avec mes amies moi aussi ! Et ça c'est nouveau. Auparavant je pensais ne jamais avoir "assez", mais c'est parce que j'idéalisais ce que j'aurais pu vivre de plus avec ces personnes.
Quand à moi, c'est plus dans la sexualité que ça m'est arrivé.
Mon genre est de celui à qui on a inculqué qu'on est censé avoir toujours envie de sexe, et qu'il faut saisir tout occasion qui se présente. Et oui, sans doute que j'ai pu idéaliser aussi ce que j'aurais pu vivre sur ce terrain-là.
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

artichaut
le lundi 11 août 2025 à 12h36
MPB
il y a tellement de fils de discussion que j'ai parfois peur de poster dans le mauvais et je ne veux pas détruire le travail appliqué d' @artichaut
Oui, désolé, j'ai conscience de créer beaucoup de fils de discussion, et je ne voudrais pas créer des injonctions supplémentaires (on en a bien assez comme ça) et de la peur de mal faire.
J'ai besoin de ranger les choses, ranger mes idées, mais fait/faites comme bon vous semble. Et du reste moi-même je suis loin de respecter tout ce que je mets en place.
MPB
(d'ailleurs, quelle énergie tu as pour alimenter tous ces fils, faire les liens entre eux, les déterrer si besoin, merci et bravo pour ça 🙏),
merci. et content si ça sert à d'autres qu'à moi.
Il y a le flux et il y a l'archive.
Sur ce forum, je suis plus du côté de l'archive.
J'aime pouvoir retrouver ce qui s'est dit, et (pour)suivre des développements d'idées dans le temps.
Les réponses et échanges ici, me font moi aussi, grandement avancer.
Discussion : [Vocabulaire] Relation ou pas ?

artichaut
le lundi 11 août 2025 à 10h55
Alabama
J'avais fait une réponse assez longue, et puis bon, elle s'est perdue dans les limbes de l'informatique au moment de l'envoi.
Zut alors !
Mais ok pour la concision.
Alabama
Mais je n'adhère pas à cette idée d'accumulation de micro-moments d'amour. Déjà parce que dans la vidéo en question, ça parle de sentiment d'amour mais pas d'aimer en action et que pour moi, l'un sans l'autre correspond encore à une vision Disney de ce qu'est l'amour et ça ne me parle pas (plus).
Sur ça, j'ai choisi de répondre dans le fil dédié.
Alabama
Aussi parce que la continuité, l'espoir de se revoir, sont pour moi des éléments importants pour construire de la confiance. Mais que veut dire continuité ? Je crois qu'on en a toustes une définition différente. Pour moi c'est simplement compter sur le fait que je vais revoir une personne dans un délai relativement régulier et qui diffère d'une relation à l'autre : certaines relations, je m'attends à les voir toutes les semaines, d'autres tous les 3 mois.
Peut-on dire que tu a besoin d'un sentiment de continuité ? (puisque tu plussoie qu'il n'y a pas réelle continuité) Et que ça passe pour toi, par une certaine régularité (variable selon les personnes et les liens que tu construit).
Et pour rester dans le sujet du fil, que c'est cette régularité qui entre-autre, fait relation pour toi ? (en plus des actes d'amour, etc)
Alabama
plutôt que chercher à diminuer ces besoins/attentes avec l'espoir de moins souffrir.
Perso ce n'est pas tant l'espoir de moins souffrir, qui m'inciterais à diminuer mes attentes, c'est que perso je les trouve infondées (ou en tout cas, ce sont elles mêmes des stratégies pour répondre à mes besoins) et que très concrétement je vis mieux avec moins d'attentes.
…mais au final j'en arrive à la même conclusion : m'éloigner quand certaines relations ne me corresponde pas (et accepter que l'autre s'éloigne idem).
J'ai l'impression que ta stratégie pour avoir moins de douleur est désormais de nommer/assumer tes attentes.
La mienne est de ne pas compter sur l'autre (avoir moins d'attentes) pour répondre à mes besoins, de ne pas attendre de l'autre (un autre en particulier) qu'il/elle réponde à mes besoins.
Et c'est là qu'on rejoint un truc genré. Les personnes AFAN (assigné·es féminin à la naissance) ont été sociailsé·es pour donner beaucoup (et au passage ignorer leurs besoins). Ce qui fait qu'en tant que mec (personne AMAN) en contexte hétéro on reçoit déjà beaucoup sans avoir à le demander. Donc on est de fait plus entraîné à avoir peu d'attentes (et généralement peu conscients de nos besoins).
Discussion : [Outil] micro-moments d'amour, l'amour amour comme une émotion passagère (Barbara Fredrickson et Marine Duvouldy)

artichaut
le lundi 11 août 2025 à 10h04
J'ai envie de ramener ici d'une part le lien vers ce fil : Dis...c'est quoi l'amour ? où, comme ici, il est question d'amour.
D'autre part cette réflexion d'@Alabama, issu du fil Relation ou pas ? :
Alabama
je n'adhère pas à cette idée d'accumulation de micro-moments d'amour. Déjà parce que dans la vidéo en question, ça parle de sentiment d'amour mais pas d'aimer en action et que pour moi, l'un sans l'autre correspond encore à une vision Disney de ce qu'est l'amour et ça ne me parle pas (plus).Aussi parce que la continuité, l'espoir de se revoir, sont pour moi des éléments importants pour construire de la confiance.
Source : #
Oui, la notion de micro-moments d'amour parle du sentiment d'amour.
J'ai l'impression que pour ce qui est d'aimer en acte, il est assez évident que ça ne dure pas, que c'est discontinu, que c'est une somme de moments.
Quelque part donc ce concept, c'est ramener cette évidence dans le sentiment.
Et pour le coup la vision Disney me semble être de penser que le sentiment dure toujours. Le sentiment d'aimer, et aussi celui de se sentir aimé·e. Et le fait qu'il soit continu est comme un implicite.
Discussion : C'est quoi l'engagement ?

artichaut
le lundi 11 août 2025 à 00h28
Quelques liens vers d'autres fils du forum :
- Les "symptômes" avant la "révélation", janv 2010
- Signes d'engagement, nov 2012
- De l'engagement, juin 2013
- Manifesto pour un engagement minimaliste, mai 2014
- [Texte] L’amour au 21e siècle : Dépendance affective et peur de l’engagement, Gabriel Luneau, 2014, oct 2014
- Polyamoureuse, phobique de l'engagement ou difficulté à vivre une sexualité épanouie en dehors de la phase passionnelle ?, mai 2015
- Quel est le premier engagement dans vos relations ?, sept 2015
- L'engagement et la confiance, juillet 2016
- [Outil] Théorie de l'attachement chez l'adulte, nov 2019
- Sortir de la peur, nov 2022
- NRE destructrice, engagement + ERE (Energie de relation existante), mars 2023
- Se désengager d'une relation, mars 2023
-> voir aussi parmi les thèmes du site, la rubrique Engagement : /discussions/Engagement/