Participation aux discussions
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 15h06
Quelques liens théoriques ou généraux sur le forum :
- Amitié — définition(s) —
- Élaboration d'une filmographie sur l'amitié
- Élaboration d'une Bibliographie sur l'amitié
Textes commentés sur le forum
- À propos d’autonomie, d’amitié sexuelle et d’hétérosexualité, par Corinne Monnet, 1997
Autres
- Alexandra Kollontaï
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 15h05
Je propose de recenser sur cette page ce qui se dit, se pense, se vit sur le thème de l'amitié. Et de pouvoir, ensemble, discuter de ce thème, de ce mode relationnel.
Car ce concept, connu de tous et toutes, me semble être une version assez pertinente de ce que pourrait être le 'polyamour' s'il était vécu autrement.
Où la question de partager de l'amour-amoureux et/ou du sexe, devient subsidaire par rapport à ce qui nous lie vraiment, à ce que nous souhaitons construire ensemble.
J'entends par amitié, une relation intime et affective forte, non-exclusive et compersive. Sans qu'il y ai relation amoureuse+sexuelle entre les protagonistes (ou a minima, que ce n'est pas ce qui prime, pas ce qui définit la relation). Tout le reste est possible. L'amitié peut être vu au sens large et pluriel. Bienvenues donc aux amitiés plurielles (même si c'est potentiellement déjà inclut dans le concept de base).
Et bienvenues à vos définitions également (plutôt dans le fil en lien).
Discussion : [Outil] Le spectre de la monogamie

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 13h02
On se dit "poly", "mono", "anarel", "non-monogame", etc. On se donne une identité et on la revendique. Mais où sommes nous réellement sur le spectre de la monogamie ?
Ces temps-ci je me dit que nous sommes tous et toutes monogames, y compris moi-même (il me semble l'avoir écrit quelque part récemment sur ce forum, mais je ne retrouve pas où).
On croit déconstruire plein de choses mais en réalité on ne supprime pas si facilement de nous la monogamie, ça nous colle à la peau, ça circule dans nos veines. @Alabama a nommé, par exemple, ce concept de monogamie-réflexe qui me parle.
Et dans ce titre "Le spectre de la monogamie" il y a quelque chose que j'aime bien : la monogamie on croit s'en débarrasser, mais telle un spectre, elle revient par la porte dérobée.
Peut-on dessiner un genre de spectre (entre monogamie et non-mogamie) et se placer sur celui-ci ?
Ceci déjà comme base de réflexion d'arrêter de se prétendre complétement "monogame" ou "non-monogame" et prendre conscience qu'on est juste à un endroit du spectre (et que ça bouge avec le temps) voire qu'on est à un endroit juste (pour nous) du spectre.
Je ne sais pas si ce spectre pourrait réellement se dessiner, mais a minima je trouve le concept intéressant, alors j'ai voulu le partager ici.
——
Voir aussi :
- Le Spectre des relations amoureuse de Kirstin Rohwer.
- La Carte des sortes de non-monogamies
- Mécanismes et schémas monogames dans nos relations polys (monogamie résiduelle, monogamie vestigiale.…)
- Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame, déc 2024
- Monogamie de fait
- Les outils pour relations non-normées.
- Monogamie(s) — définition(s) —
- Décortiquons la Monogamie.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 12h09
MPB
j'ai l'impression d'être souvent la personne qui va s'impliquer, se donner (trop sans doute), et finalement en souffrir le plus, comme si l'autre, blindé.e dès le début, ne faisait en effet face qu'à quelques heures de "oh ben c'est dommage. Allez, suivante !", comme si la personne n'avait finalement pas vraiment été là. Je pense que mon niveau d'investissement fait que je vis de toute façon des relations intenses
J'ai envie de réagir aussi à ça. Notamment en souligant le mon.
Qu'est-ce qui dans cette souffrance t'appartient ? Qu'est-ce qui est lié à ton niveau d'investissement ? Est-ce que ce niveau d'investissement avait été discuté, validé par les deux parties, ou c'est toi seule qui t'embarque là-dedans ? Et même si c'est le cas, est-ce ok qu'il soit rediscuté, transformé, déséquilibré ? Est-ce que l'investissement c'est de l'engagement ? Qu'est-ce qui dans nos manières d'habiter le sentiment amoureux, peut être trop pour l'autre ? Et l'autre a-t-iel été ok avec ça ? etc.
J'aimerais qu'on puisse arriver à décortiquer un peu tout ça. Sans faux semblant. En partant du principe qu'on est entre personnes qui ont envie de travailler aux relations, et sont prêtes à y consacrer du temps, même si on s'y rapporte de manière différentes. En prenant en compte les dynamiques de pouvoir (privilège de genre mais pas que), les injonctions (à la monogamie, donc à la relation totalisante), les blessures (de chacun/chacun·e), le consentement relationnel, etc.
Mais là je m'écarte, et ça nécessiterais sans doute un autre fil de discussion.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 11h57
Ça pourrait me donner envie de prolonger la question de départ (S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?) par un Comment rompre ?
On ne nous apprend pas à entrer en relation. On ne nous apprend pas à relationner. Et on nous apprend encore moins à rompre.
Anticiper la rupture dès la mise en relation, comme je disais précédemment, certes. S'entraîner soite.
Mais de fait, parfois, on est devant le fait accompli. Il faut rompre (ou a minima questionner la possibilité de la rupture). Alors comment qu'on fait ça ?
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 11h47
MPB
D'ailleurs, je pense qu'avec la communication, c'est peut-être la chose la plus importante dans une relation : le niveau d'engagement.
…et si le niveau d'engagement était juste ça : communiquer. Ne pas gohster, ne pas disparaître (sans explication), ne pas refuser le dialogue, s'engager à communiquer en cas de conflit, etc.
C'est à dire que tout est en soi possible et recevable (se séparer, se distancier, moins inverstir la relation, transformer la relation) à condition de prendre la peine de communiquer sur ça avec les personnes impliquées.
Mais avec des réserves toutefois
- l'autre n'est pas une marionette à qui l'on peut tout faire vivre pour peu qu'on communique avec elle ;
- inversement s'engager à communiquer n'est pas s'engager à être disponible à toute heure de la journée pour répondre à des sollicitations (ni même tous les jours, toutes les semaines).
Et aussi j'ai appris à mes dépend, pour l'avoir beaucoup pratiqué, que demander à l'autre, de tout communiquer (de tout dire, de ne rien cacher de ce qui serait mal vécu dans la relation), c'est exercer une forme de pouvoir sur l'autre.
Donc ça fait beaucoup de nuances à la proposition de départ (l'engagement à communiquer, comme seule modalité d'engagement).
.
Du reste, une rupture/séparation (pour rester dans le thème), ne peut-elle pas être bien (mieux) vécue s'il y a suffisamment de communication ?
Ce qui peut par exemple parfois permettre que la relation soir transformée, au lieu d'être simplement arrêtée. Ou arrêtée, car l'on ne peut pas faire autrement, mais que le dialogue adoucisse la souffrance ressentie.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le lundi 06 janvier 2025 à 00h27
C'est pas tant qu'il faille choisir entre connaître un immense amour et en souffrir après, ou ne jamais l'avoir connu. Ce serait plutôt refuser le jusqu'auboutisme de cette question… menant à l'alternative entre tout tenter, tout donner au risque de s'oublier soi-même, ou… au refus de s'engager, si courant aujourd'hui (notamment chez les mecs, mais pas que).
Perso je cherche d'autres voies.
Par exemple qu'appelle t-on s'engager et à quoi s'engage t-on ?
Peut-on définir ça autrement que par les réponses habituelles ?
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le dimanche 05 janvier 2025 à 23h53
MPB
Et ce jusqu'à quand ? 😅
Je ne sais pas.
Ça dépend des chemins de chacun·e.
Mais j'ai l'impression que pour que quelque chose d'autre puisse advenir, il faut laisser de la place, laisser du silence, laisser du temps.
Apprendre aussi à ne pas.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le dimanche 05 janvier 2025 à 18h37
MPB
en ce qui me concerne, je trouve ça dur d'avoir cette vision des choses. J'ai presque envie de me dire "bon ben autant ne pas y aller, vu qu'il va y avoir de la souffrance".
Oui, en un sens, autant ne pas y aller.
Ça me semble une bonne base.
Au moins pour un temps.
Discussion : Construire la non-exclusivité en dehors du couple

artichaut
le dimanche 05 janvier 2025 à 18h28
crest
Pourquoi ce surinvestissement ? Parce que j'ai encore cette pensée nostalgique -qui ne m'aide pas trop- que le surgissement de cette nouvelle relation provient du fait que j'aurais délaissé la relation avec ma compagne pendant un temps assez long.
Réinvestir l'affectif et le relationnel après l'avoir délaissé, est potentiellement une bonne chose. Et qui peut faire du bien à tout le monde.
N'y a t-il pas de l'auto-jugement dans cette notion de surinvestissement ?
Après investir l'affectif et le relationnel seulement sur le plan amoureux/couple, c'est sans doute celà qui serait dommage.
Mais on n'efface pas des années de monogamie d'un coup de baguette magique.
Discussion : [Livre] « Parlez-moi d'amourS ! », de Tikva Wolf, alias Kimchi Cuddles, a rouge 2024

artichaut
le samedi 04 janvier 2025 à 17h29
Qui l'a lu ?
Moi ce que j'aime chez Kimchi Cuddles, c'est que j'ai le sentiment que d'une certaine façon, elle incarne ce changement de paradigme que j'évoque parfois.
Je ne suis pas forcément fan des dessins en tant que tels, mais j'adore les messages que Tikva Wolf distille à travers ces micros-BDs.
J'aime particulièrement le personnage de Marko, sa fausse naïveté et sa compersion_comme_mode_de_vie.
Discussion : [Livre] « Mono Poly : Itinéraire d'une aspirante polyamoureuse » de Valentine Darles, 2022

artichaut
le samedi 04 janvier 2025 à 17h27
Voir aussi la : Bibliographie commentée sur le polyamour.
Discussion : [Livre] « Parlez-moi d'amourS ! », de Tikva Wolf, alias Kimchi Cuddles, a rouge 2024

artichaut
le samedi 04 janvier 2025 à 17h00
Au sommaire
Introduction de l’éditeur
Dédicace de la 1ère édition par Tikva Wolf
Préface dessinée de Sophie Labelle
1. Découvrir le polyamour
2. La vie pratique
Foyer et du couchage
Efficacité et organisation
Dynamiques familiales
3. Des relations que l'on fait fonctionner
Qu’est-ce qu’une relation qui fonctionne ?
Soutien et métamours
Amour, intimité et ouverture à l’autre
Découvrir ce que tu ne sais pas que tu ne sais pas
4. Identifier les problèmes, s'ajuster et prendre soin de soi
Réflexions / travail relationnel
Conflit avec les autres / conflit avec soi-même
Jalousie et compersion
Avoir des attaches, avoir des craintes
Quand la misogynie s’immisce
Transformation relationnelle
5. Les rencontres
Les rencontres
La NRE ou Énergie de la Nouvelle Relation
Vivre sans étiquettes
Relations à distance et contraintes de temps
Relations poly-mono, cowboys et licornes
6. Identités de genres
Trans, non-binarité et fluidité de genre
Sexualité et asexualité
Fiertés Queers !
Traduction, Remerciements
À propos de Tikva Wolf
Glossaire
Index thématique
Index des personnages
4ème de couv
Le meilleur de Kimchi Cuddles sur le polyamour.Une bande dessinée sur les questions de non-monogamies et d’identités
queers.Découvrir le polyamour selon Tikva, c’est commencer à changer de paradigme : à travers la magie de Kimchi Cuddles, ce qui semblait impossible ou lointain devient soudain empathique et enthousiasmant !
Sa vision du polyamour, et plus largement des relations, est une vision féministe et inclusive. Sa dynamique, avant tout positive, s’applique à proposer des pistes concrètes et éprouvées par des années de mise en pratique.
Que l’on soit ou non attiré par le ‘polyamour’, que l’on soit débutant·e ou confirmé·e dans le domaine, il y a beaucoup à tirer de ces petites leçons de vie.Organisé en un guide pratique des relations affectives, Kimchi Cuddles propose des exemples tirés, pour la plupart, de la vie de l’autrice et de ses ami·e·s.
Un index thématique et un glossaire viennent compléter l’ensemble.
Discussion : [Livre] maison d'édition : a rouge éditions

artichaut
le samedi 04 janvier 2025 à 16h56
Voir la page dédiée pour les commentaires sur la BD.
Je l'ai aussi ajoutée à la bibliographie.
Discussion : A paraître : « Parlez-moi d'amourS ! », de Tikva Wolf, alias Kimchi Cuddles

artichaut
le samedi 04 janvier 2025 à 16h50
Voir la page dédiée pour les commentaires sur la BD.
Je l'ai aussi ajoutée à la bibliographie.
Discussion : [Livre] « Parlez-moi d'amourS ! », de Tikva Wolf, alias Kimchi Cuddles, a rouge 2024

artichaut
le samedi 04 janvier 2025 à 16h50
Parlez-moi d'amourS ! de Tikva Wolf
Format : 19x28 cm
Broché, 156 pages, 24 €
a rouge éditions, 2024.
ISBN : 978-2-38345-010-8
https://www.arouge.fr/livres/kimchi.html
________________
Voir aussi la : Bibliographie commentée sur le polyamour.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le mardi 31 décembre 2024 à 14h00
Alabama
ça fait partie des 5 contraintes existentielles (la finitude).
Je me suis demandé de quoi tu parlais.
J'ai fait une recherche, et j'imagine que tu parle des contraintes existentielles de la Gestalt (issu de l'existentialisme sartrien, si j'ai bien compris) : contraintes de solitude, (im)perfection, responsabilité, sens, et finitude. Parfois est citée la liberté.
C'est marrant certaines ne me semblent pas tant des contraintes.
Avant de faire ma recherche, je me suis demandé quelles seraient pour moi des contraintes 'existentielles', et j'aurais plutôt dit : contrainte de finitude certes, mais sinon contrainte de devoir se nourrir, de devoir se soigner, de devoir relationner avec d'autres… (et il m'en manquerait une pour faire 5).
…peut-être de devoir se reproduire (en tant qu'espèce)
…ou plutôt… de devoir se protéger (du froid, des agressions du monde, etc)
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

artichaut
le mardi 31 décembre 2024 à 03h29
Sur le thème de la rupture, on peut aller voir aussi les liens listés ici.
Alabama
En fait, c'est comme si tu te demandais si on peut s'habituer à voir les gens mourir
Justement en lisant ta liste précédente je me disais que tout ce que tu citais me semblait valable dans le cas d'un décès.
Et pour le coup, je trouve que la mort, on s'habitue (même si c'est à chaque fois différent). Donc je pense que les ruptures aussi on peut "s'habituer" (apprendre de ses expériences). Et je dirais même qu'on peut s'y entraîner pour tâcher de vivre de belles séparations.
*
Perso, avant je digérais les rupture en 3 jours, comme toi @Alabama, voire même quelques heures. Aujourd'hui c'est variable (comme quoi on peut aussi se "déshabituer", se déblinder).
Aujourd'hui j'aurais plutôt envie d'anticiper la rupture, vivre avec dès le début. Car j'ai le sentiment que si la rupture est tragique, c'est qu'on a voulu vivre avec l'illusion de la non-rupture, l'illusion de la permanence relationnelle. Et chaque rupture tragique vient re-appuyer sur cette blessure-là : celle qui nous empêche de voir que toute histoire à une fin, que toute relation à une fin.
Discussion : Script romantique et NRE

artichaut
le lundi 30 décembre 2024 à 11h51
LeGrandStyle
Le script romantique, ou escalateur émotionnel
Tiens, c'est la première fois me semble t-il que je lit la notion d'escalator émotionnel.
D'habitude on parle plutôt d'escalator relationnel, ou alors d'ascenceur émotionnel (voire de 'montagnes russes' émotionelles) mais pour parler de montées-descentes.
L'escalator monte tout droit, automatiquement, marche après marche, là où l'ascenceur monte et descend (à des hauteurs éventuellement variables).
Du coup la notion d'escalator émotionnel suppose une gradation progressive des émotions.
J'ai l'impression que la/les premières marches sont très hautes ou sont très vite franchies ('coup de foudre' & co).
Discussion : [Outil] Escalator relationnel

artichaut
le lundi 30 décembre 2024 à 03h49
Je signale cette page : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?, juin 2023.
Et @LeGrandStyle propose ici la notion d'escalator émotionnel.