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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

artichaut
le vendredi 02 février 2018 à 03h16
PURGATOIRE
(attention ce post pourra être mis à jour au fur et à mesure)
Sur ce post, vous trouverez la liste des films en attente d'être validés comme "film à thématique poly". Mais que je n'ai jamais vu, et que je n'ai pas réussis à trouver.
Si vous en avez vu, merci de donner en commentaire un résumé du film orienté poly, et d'indiquer le nombre de coeur pour le "niveau poly" du film.
Les films seront supprimés de la liste au fur et à mesure pour être, ou pas, rajoutés à la Filmographie principale.
- Lovin' Molly de Sidney Lumet, 1974
- Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun, 1975
- Un petit cercle d'amis (A Small Circle of Friends) de Rob Cohen, 1980
- Willie & Phil de Paul Mazursky, 1980
- Sammy et Rosie s'envoient en l'air de Stephen Frears, 1987
- Bal poussière d'Henri Duparc, 1989
- La Fête des pères de Joy Fleury, 1990
- December Bride de Thaddeus O'Sullivan, 1991
- Métisse (Café au Lait) de Mathieu Kassovitz, 1993
- Sirènes de John Duigan, 1994
- L'homme aux deux épouses de Peter Werner, 1994
- Le Journal de Lady M d'Alain Tanner, 1994
- Une autre façon d'aimer (A Husband, a Wife and a Lover) de Ted Kotcheff, 1996
- The Blood Oranges de Philip Haas, 1997
- De noche vienes, Esmeralda, de Jaime Humberto Hermosillo, 1997
- Berlin Niagara (Obsession) de Peter Sehr, franco-allemand, 1997.
- L'objet de mon affection de Nicholas Hytner, 1998
- Pas de café, pas de télé, pas de sexe, de Romed Wyder, Suisse 1999
- La Chanson du sombre dimanche (ou Une chanson d'amour et de mort, titre télé ; en anglais Gloomy Sunday, a Song of Love and Death ; en allemand Ein Lied von Liebe und Tod ; en hongrois Szomorú vasárnap) de Rolf Schübel (en), film germano-hongrois, 1999.
- Coup de peigne (Blow Dry) de Paddy Breathnach, 2001.
- When Two Won’t Do, de Maureen Marovitch et David Finch, Canada 2002
- Three of Hearts: A Postmodern Family, Documentaire de Susanne Kaplan, USA 2004
- La Maison au bout du monde de Michael Mayer, 2004
- Dr Kinsey (Kinsey) de Bill Condon, 2004
- Los héroes del mal de Zoe Berriatúa, Espagne 2015.
- Cat dancers, de Harris Fishman, 2007 (docu)
- Le Monstre au milliard de tentacules (Futurama: The Beast with a Billion Backs / The Futurama Movie 2) de Peter Avanzino, 2008
- Yes, We’re Open de Richard Wong, 2012
- 3 on a Bed de Rajdeep Paul, 2012
- More than friendship de Timmy Ehegötz, Allemagne 2013.
- En, to, tresomt de Claus Bjerre, 2014
- Permission de Brian Crano, 2018
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Paris] Dernier cercle de parole en non-mixité (personnes transgenres et femmes cisgenres)
Discussion : Il est poly, moi non

artichaut
le mercredi 31 janvier 2018 à 15h25
Bienvenue Serena.
Puisqu'il ne te sécurise pas, il est normal que tu aille chercher de la sécurité ailleurs. Et oui, fréquenter un autre homme, pourrait t'aider à mieux vivre la situation de poly de l'homme que tu vois (ça peut aider à comprendre ce que vit l'autre) ...mais uniquement si il y a de part et d'autre : acceptation, empathie et dialogue.
Oui tu fais beaucoup plus d'efforts que lui, et c'est très très genré comme cas de figure
S'il y a qq qui manipule dans l'affaire, ça me semble plutôt lui, que cet autre homme : dénigrer l'autre et te reprocher de ne pas le soutenir dans son mode de vie car "tu le tolére simplement et ne l'encourage pas", je trouve ça carrément abusé. Toi tu ne dénigre pas ses autres relations, et lui ne tolère même pas ton éventuelle seconde relation, encore moins t'y encourage !!
M'est avis qu'il va falloir tapoter du doigt sur la table… eh mon p'tit gars, tu va pas me rouler dans la farine…
Discussion : [Paris] Dernier cercle de parole en non-mixité (personnes transgenres et femmes cisgenres)

artichaut
le mercredi 31 janvier 2018 à 14h56
(je trouverais ça judicieux de prendre l'habitude de mettre le nom de la ville dans le titre des cafés poly, ça évite à tout le monde, dans le fil des discussions, de devoir cliquer sur le lien, pour savoir où c'est, et donc si ça nous concerne ou pas… puis cliquer sur "Ne plus m'afficher les nouveaux messages de cette discussion" : beaucoup de manips pour rien. MERCI d'avance !!)
Discussion : Affection vs. sexualité ?

artichaut
le mardi 30 janvier 2018 à 14h48
UneChansonDouce
Waw, je ne m'attendais pas à des conseils si pragmatique haha *petite gêne* !
Ah oui, désolé UneChansonDouce, comme on est dans le thème [Sexualités], et que tu parlais de "pudeur qui finit par m'énerver..." je me suis permis d'entrer dans les détails. Mais désolé donc de t'avoir provoqué une *petite gêne*…
et comme dit bonheur, les données "techniques" ne sont pas tout…
et bien sûr il y a la construction genrée (performance "masculine" vs oubli-de-soi "féminin") qui n'arrange rien a l'affaire…
tant mieux s'il suffisait d'oser parler à ton partenaire
après de mon expérience, parler une fois ne suffit pas à résoudre les "problèmes" quand il y en a, et il faut plutôt remettre la question sur la tapis de très nombreuses fois, sans quoi la performance ou l'oubli-de-soi refont très rapidement surface
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le mardi 30 janvier 2018 à 00h20
Juste pour dire que je n'ai pas abandonné le navire. Le sujet m'intéresse beaucoup. Alors en attendant d'avoir le temps de vous répondre, je vous lis.
Mais je ne résistes pas à dire ceci : qu'on est pas si loin que ça du sujet.
Selon moi, la responsabilité affective dont parle ce texte, consiste notamment à prendre en compte les autres dans leur différences singulières. Et certaines de ces différences sont stigmatisée car en dehors de la norme. La question étant d'accepter de reconnaître à quel titre sous sommes dans la norme dominante (et qui nous donne plus de pouvoir) et à quels titres nous ne le sommes pas.
Par exemple on peut être blanc et obèse. Être blanc nous donne du pouvoir, être obèse nous stigmatise, et nous rend la vie plus difficile.
Ici la norme est la "neurotypie". Et bonheur qui j'espère ne sera pas fachée que je dise qu'elle semble présenter des caractéristiques "neuro-atypiques", a plus de difficulté a être acceptée, ...même ici sur un forum poly.
Une des formes de la responsabilité affective, serait donc, en tant que neurotypiques, de reconnaître que c'est plus facile pour nous (d'être acceptés, de relationner, etc), et par conséquent d'avoir une attention particulière pour accepter bonheur dans son intégrité.
Ce n'est pas chose facile. Et moi-même je ne suis pas forcément doué pour cela. Mais en prendre conscience est déjà un petit pas…
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Affection vs. sexualité ?

artichaut
le lundi 29 janvier 2018 à 21h33
Il y a clairement eu a l'origine un problème lié au consentement. Poursuivre sur cette voie là peut être une solution :
https://infokiosques.net/spip.php?article659
https://infokiosques.net/spip.php?article1121
https://infokiosques.net/spip.php?article1315
Et puis, se demander si Le Sexe est vraiment indispensable à cette relation, et si oui Quelle Sexualité ?? Il y a tellement de possibles…
Essayer le non-sexe. Essayer le sexe non-génital. Essayer le sexe sans pénétration. Jouer à "tu fais ce que je te fais" (si tu veux une caresse, tu lui fait, et donc il te fait la même, et ainsi de suite) en inversant les rôles au bout d'un moment (ça permet de comprendre, en non-verbal, ce qu'aime l'autre). Essayer le slow sexe. Essayer le sexe sans orgasme (s'arrêter avant). etc
Plutôt ralentir, partir du non-sexe, pour ajouter peu à peu des choses.
S'il est a tendance précoce, ou trop hard, il peut se masturber avant, pour être plus serein. L'orgasme ne doit pas être un but.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Rennes] Nouveau Café poly : poly-pop#1 (au bar Le Synthi). Février 2018.

artichaut
le lundi 29 janvier 2018 à 20h52
Bienvenue Mitja,
content de savoir qu'il y aura aussi des "novices",
ça donne l'impression qu'on sera
dans la richesse de la diversité
tant mieux, ça promet d'être instructif autant que constructif !
@loumalive
C'est sûr, sur le principe, c'est mieux de demander avant, mais de là à t'en vouloir " irrémédiablement et éternellement"…
Eh bien tant qu'à faire, espérons que ça ramène des gens chouettes !
Dommage que tu ne puisse venir (je sais que tu organise des cafés poly à Nantes).
À quand une Rencontre poly du Grand-Ouest ?!
ce sera où ???
Comme dit précédemment, dans un bar du centre ville. On donnera l'adresse en temps utile (c'est pas les idées et les possibles qui manquent).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Rennes] Nouveau Café poly : poly-pop#1 (au bar Le Synthi). Février 2018.

artichaut
le dimanche 28 janvier 2018 à 22h06
marcos
Quel est prochaine Café Poly a Rennes au le restaurant svp??
Bonjour Marcos,
Je ne suis pas sûr de comprendre la question…
Le prochain café poly sera le vendredi 16 février à 19h dans un bar (le nom du bar sera annoncé ici, ultérieurement).
Il n'y a pas de date prévue dans un restaurant.
J'espère que ça répond à tes questions.
Discussion : Mixed feelings comme disent les anglais !

artichaut
le dimanche 28 janvier 2018 à 01h29
J'aime le pseudo (même si WeAredéReasonablePeople m'aurait beaucoup plus aussi !)
J'aime beaucoup, ton écriture. On sent cette passion de l'écriture. Cette envie de dire plus (avec le peu de mots à notre disposition). Ça peut être une façon de théâtraliser, tout autant que de se cacher, peu importe.
Et si on s'attachait à ne répondre qu'aux questions ?
Essayons :
"copine" ? "compagne" ?
Tout est possible. À vous de vous mettre d'accord. Mais la dynamique est correcte : inventer et se poser des questions, chercher à nommer les choses, à trouver la bonne formulation, à décrire ce qui est, plutôt que coller à un moule…
tout ce cocktail, dans le cadre d'une relation monogame, à forcément un goût d'exclusivité quasi-mystique, le fameux "fusionnel', paradoxal avec notre besoin maladif de liberté ?
Concilier l'intensité relationnelle et le respect de l'autre dans son intégrité, sa complexité, son altérité, son existence hors-de-nous : horizon plutôt que paradoxe.
Qui n’a jamais eu le vertige après tout ?
@bonheur a magnifiquement répondu
moi, j’aurai peur ?
oui, et c'est plutôt bon signe !
ça prouve que tu prends la chose au sérieux
(même si l'absence de peur, ne prouverais pas le contraire !)
Comment ne pas mal faire ?
En étant à l'écoute des autres. Écouter vraiment, jusqu'à accepter le silence.
Ne pas tout mélanger ?
Laisser venir.
Ne pas aborder, aller trop dans les choses, qui doivent être abordées deux à deux.
Ne pas se renier ?
"Si l'honnêteté vous conduit là-bas, c'est là-bas qu'il faut y aller." ( @Camille_B )
Existe-il un filtre à émotions ? Un distillateur qui sépare les bonnes des mauvaises ? Les justes des mesquines ?
Eh non !
Le distillateur c'est toi.
Comment faire ?
"soyez vous-mêmes, soyez sincères" ( @Camille_B )
Comment débuter ?
Bonne question !
Peut-être comme tu l'a fait ici : en parlant d'abord de ce qui fait (la spécificité de) votre relation à deux, puis de (ce qui fait la spécificité de) ce que c'est que cette proximité nouvelle avec lui, ce que ça provoque (en terme d'envie, par ex)… ou comme dit @bonheur, leur faire lire ce texte (!)
Peut-être aussi parler, avec "Elle" (même si j'aime pas les majuscules (c'est juste pour reprendre la tienne)…) de ce que sera cette rencontre à trois, et de comment débuter. (et pour aller où ?!)
Quelles sont mes attentes, les vraies, celles qui rendent tout le monde heureux, pas les autres ?
On ne peut pas répondre pour toi.
"L'important est de distinguer tes attentes des personnes qu'elles concernent." ( @Camille_B )
les questions insolubles (ou pas !?)
les question sont plus importantes que les réponses (cf @calinou696 )
…et je rajouterais : les parenthèses sont plus importantes que les Majuscules…
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 23h48
En gros ça voudrais dire inverser la donne : non pas que le polyamour permette aussi (par charité ?) aux personnes "moches", "grosses", "non-blanches", neuro-atypiques, non-valides, etc d'avoir des relations, mais que à condition d'avoir la volonté de travailler à questionner le capital relationnel, le polyamour puisse être pensé du point de vue de ces personnes là.
Un peu comme Virginie Despentes (Dans King Kong Théorie) qui « écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. »
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 23h36
Ça me semble rejoindre un autre texte (de Brigitte Vasallo) :
…les personnes qui ont le plus de succès, socialement parlant, s’unissent aux personnes qui ont également le plus de succès, beauté sur beauté, glamour sur glamour. L’attraction, le capital érotique, est contextuel. (…) Quand le polyamour ou les autres types de relations à visée non-monogame oublient de questionner la base même des désirs et la base même de la monogamie, avec leurs points et bonus par conquête sur le schéma pyramidal d’accès aux corps que le marché impose comme désirables pour la majorité, mais accessibles à une minorité. (…) Rompre avec la monogamie n’est pas pour celles qui s’en vont avec la première personne disponible, ni pour les personnes normales, ni pour les personnes cools des salons, (…) C’est la rupture des fracassées, des loosers, de celles qui évitent les franges (…) pour toutes celles qui ne savent pas quoi faire de leur corps ni de leurs vies, parce que nous savons ce que cela veut dire être seules et ce que veut vraiment dire avoir été abandonnées (…) C’est uniquement à partir de là, de la blessure, que nous pouvons construire autre chose.
Non ?
Ça vous parle pas du tout ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 23h36
…pour le côté "socio-militant" ou ratissant plus large que le milieu polypoly (cafés, forum & co), c'est sans doute lié au contexte dans lequel évolue l'auteure, mais ça me semble possible de ne pas se focaliser là-dessus
sinon…
bidibidibidi
Si tu as la chance d'avoir mis dans ton lit une personne possédant un capital de séduction très supérieur au tien, demande toi quelle en est la raison. Et le fait que tu entretiennes la relation a peut-être fortement à voir avec la chose.
Si tu trouves qu'une relation est déséquilibrée en terme d'investissement et si ça ne te plaît pas, tu es libre de partir.
Camille_B
Tout ce que je souhaite c'est que l'on ne projette pas cette vision ( et encore moins qu'on l'institutionnalise ) sur ceux qui ne se sentent pas concernés.
J'avoue que je vous trouve un peu rudes…
Ça sonne un peu je trouve comme
- tu devrais t'estimer heureuse d'être avec une personne riche, tu va pas en plus demander à ce que la relation soit équitable
ou
- déja moi je galère, je vais pas en plus aller me préoccuper des personnes qui galèrent plus que moi
Bref comme une acceptation fataliste des inégalités de ce monde, et la volonté de ne rien en changer.
Au contraire, j'ai l'impression que ce texte ouvre des perspectives, pour mieux se comprendre et réfléchir ensemble à élaborer des chemins vers plus de solidarité et moins de gueguerres socialo-relationelle, où chacun.e tente à qui mieux mieux de se placer et tirer son épingle du jeu.
Il me semble que ce texte, ne se contente pas comme certains sur ce forum, de se plaindre et taper sur plus faible/opprimé que soi, mais plutôt s'attache à décrire des mécanismes, pointe des privilèges et propose des débuts de solutions. Solutions au reste, pour une bonne part, déja mises en oeuvre dans le milieu polypoly.
Mais alors qu'est-ce qui gratouille pour provoquer un tel rejet ? Est-ce le fait de critiquer les relations non-exclusives ? Ou de vouloir remettre en cause les privilèges du capital séduction ? (N'aurions nous pas alors, nous aussi, quelque chose à perdre dans l'histoire ?)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 13h30
Heika
la non exclusivité permet justement de se débarrasser de l’espèce d'impératif de trouver le "meilleur" partenaire (…) c'est pas un problème de non-exclusivité, c'est un problème d'individualisme trop poussé
bien sûr que la problématique des belles gosses et les petits mignons n'est pas strictement réservé au polyamour, et peut-être que le polyamour permet de diminuer cela
mais ce qui m'intéresse dans ce texte, fut-il hargneux et larmoyant, c'est qu'il se place (pour le début du texte) du point de vue de la personne qui ne trouve pas, et que ça permet permet de réfléchir d'une manière différente
Par exemple la réflexion
La relation, en tant que ressource, est épuisable et finie (ne serait-ce que pour des raisons matérielles de temps). On ne peut mathématiquement pas multiplier les relations sans que cela n’affecte l’accès que d’autres personnes auront aux relations.
me semble intéressante à se poser en tant que poly, …non pour le plaisir de culpabiliser, mais pour avoir conscience de ce qui se joue à différent niveaux
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 13h08
Caoline
Il y aurait des points à développer, ça peut donner lieu à discussion intéressantes mais de mon point de vue, ce qui est dit sur les belles gosses et petits mignons est faux. Le sujet a été évoqué récemment suite à la présence d'un serial posteur attaquant le polyamour notamment sur ce point.
A mon sens ce n'est pas que ce point soit faux, mais qu'il est détourné par un certain nombre de mecs-cis-hétéro, qui se servent de cet argument pour se plaindre contre un supposé privilège féminin en la matière, alors que ceux-là même refusent généralement de prendre en compte leur propre privilège masculin (sans même parler des autres).
Ce que pointe le texte, serait plutôt des privilèges culturels, de classe, validistes, etc…
Les belles gosses et les petits mignons sont blancs, neurotypiques, valides, correspondent aux normes de beauté du milieu dans lequel elles évoluent, s'expriment avec aisance, sont à l'aise avec leur sexualité et les relations en général, etc (et cela est bien plus décisif que d'être homme ou femme… même si ce n'est pas du tout propos du texte).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 12h31
Super !
On a mis à jour un nouveau concept : le « Cow-Boy polyamoureux ».
Le Cow-Boy
- se revendique généralement individualiste
- préfère le polyamour version US et son pragmatisme (ou juste ne connaît que ça)
- pratique souvent une variante de l'anarchie relationnelle ou du solo polyamory
- n'est pas très branché couple, et n'aime pas les contraintes qui vont avec, et est plutôt attiré par le célibat libertin
- considère les personnes comme indépendantes et met l'accent sur le besoin de liberté
- place la liberté (la sienne surtout) à un très haut niveau d'exigence, et peut à ce titre, être considéré comme libéral ou libertarien
- estime posséder un vrai moi, permanent, autour duquel gravitent d’autres sources de volontés
- évite la communication émotionnelle
- se sert de la CNV, ou la détourne, quand ça l'arrange (pour mieux éviter les conflits et la critique au sein des relations)
- considère que les émotions n'appartiennent qu'à la personne qui les ressent et ne se sent pas responsable des émotions de l'autre
- se pense autonome affectivement
- considère qu'on ne doit pas trop s'occuper des affaires de l'autre, que l'on ne doit ni trop exiger, ni se rendre affectivement trop dépendant
- considère la dépendance affective comme une faiblesse ou un dysfonctionnement
Sans doute connait-on quelques pur « Cow-Boy » dans notre entourage ou sur ce site. Mais plus encore, puisque c'est un concept, peut-on tout un.e chacun.e se demander : quelle est la part de Cow-Boy qui est en nous ?
Ça me fait penser aux personnalités psychologiques (types MBTI ou autres). Reste plus qu'à déterminer les autres…
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 01h46
Je serais curieux de savoir ce que vous pensez de ce texte :
Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente (lien périmé), par Solène Hasse (26/11/2011).
Voici deux extraits (mais je vous suggère plutôt d'aller lire le texte en entier).
_______
Extrait 1 :
« …finalement on parle assez peu de responsabilité affective. Ce qui, à mon sens, est une preuve de l’aspect libéral de la plupart des réflexions autour du relationnisme. En clair, ce sont les belles gosses et les petits mignons qui s’étalent et qui étendent leur terrain de chasse, en se préservant quand même un stock pour la saison suivante. Ca fait que les autres, les moches, les seulEs, les pas baisables et/ou les exotiséEs, plutôt que de s’extraire du bordel et/ou de s’organiser ensemble, attendent patiemment leur tour pour figurer sur le tableau de chasse des quelques non-exclusiFVEs libéréEs notoires. Au final, la non-exclusivité et ses multiples variantes a pour effet d’agrandir le vivier de quelques unEs parmi les meilleurEs et d’exclure définitivement les autres.
La relation, en tant que ressource, est épuisable et finie (ne serait-ce que pour des raisons matérielles de temps). On ne peut mathématiquement pas multiplier les relations sans que cela n’affecte l’accès que d’autres personnes auront aux relations. Et comme pour le capitalisme, les plus riches s’enrichissent toujours, et les plus pauvres s’appauvrissent toujours… Celleux qui ont du capital social et qui baisent auront encore plus de capital social et de baise, et celleux qui n’en ont pas en auront encore moins. »
_______
Extrait 2 :
« Et la plupart du temps, même principe qu’avec les mecs dans les relations hétérosexuelles, c’est la personne qui a le plus de “liberté” et de reconnaissance sociale extérieure (= dans des relations autres que la relation en question) qui prend le moins en charge la relation. Et c’est la personne qui a le moins de ressources relationnelles/affectives qui se retrouve à prendre en charge la communication, l’attention, l’écoute, puisque c’est pour elle que la relation aura le plus d’importance. Et dans chaque relation, cette inégalité existe, même si elle peut être plus ou moins importante.
Mais c’est trop facile de faire porter la responsabilité de la relation à la personne qui en est la plus dépendante (celle qui a le moins de “capital social”, ou de “possibilités relationnelles”). Genre : “Ah mais moi j’y peux rien si tu es hyper attentionnée et que tu me soutiens, je n’ai rien demandé à personne, alors n’attend pas que je fasse pareil pour toi…”. De fait, certaines personnes vont prendre en charge la gestion de la relation, et touTEs les protagonistes vont bénéficier de cette prise en charge. »
___________
EDIT : voir ici pour lire le texte
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

artichaut
le vendredi 26 janvier 2018 à 01h18
Siestacorta
En fait, c'est difficile de pas voir que le reproche de fuir la responsabilité affective pourrait arriver sous la même forme de la part de monogames.
Oui tout à fait. Ce n'est pas propre au milieu Poly.
Ça mériterais donc d'être interrogé plus largement.
(même si ce texte déja cité, que personne n'a commenté, pointe quelques spécificités aux relations non-exclusives /// EDIT: mais tant qu'à faire parlons en sur un autre fil)
Siestacorta
Alors que justement, depuis le temps qu'on se prend la tête ici et ailleurs, c'est pour travailler cette responsabilisation plus que pour la fuir. Alors en plus prêter cette intention égoïste aux gens qui s'expriment le plus... Ca passe pas bien.
C'est pas faux !
Siestacorta
"On s'attaque pas impunément au moi"... Bon, à mon sens dans la sphère post-baba qui jouxte la sphère poly, c'est pas non plus d'une rareté folle, de déconstruire l'ego.
Effectivement…
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

artichaut
le jeudi 25 janvier 2018 à 23h10
bon, après la Charge héroïque du (gaulois déguisé en) cow-boy Siestacorta (sonnez clairon !)
j'ai quand même envie de défendre certaines choses que j'entrevois dans ce qui semble tenir à coeur à FredCKL (même si je ne suis pas convaincu par sa démonstration)
il y a dans les milieux que l'on fréquente des "cow-boys" (mais qui n'ont rien à envier en vérité à certains gaulois) qui par exemple :
- aiment à se penser capables d'autonomie affective et exempt de dépendance du même nom
- refusent de prendre en compte la moindre responsabilité affective
- utilisent un semblant de CNV comme arme, notamment masculiniste (par ex refusent le conflit quand ça risquerais de trop remettre en question leurs certitudes)
et ceux sont souvent les même qui refusent de prendre en compte leurs privilèges structurels (et non pas les personnes victimes d'oppression, comme semble le suggérer FredCKL), en déguisant ça derrière l'autel de l'individualité
Le "tu n'es pas responsable de ses/mes/tes émotions" peut servir à se connaître soi-même, à comprendre ses propres émotions, à considérer les choses avec un certain recul, pour mieux faire preuve d'empathie et de compréhension ensuite.
Mais il peut tout aussi bien servir de prétexte à une non mise en jeu, une non remise en question, une dé-responsabilisation et un renvoi permanent de l'autre à se démerder seul.e avec ses problèmes.
et je me demande si stigmatiser ainsi les cow-boys individualistes-libertariens-ricains n'est pas une fois de plus une manière de repousser ailleurs, ce qui est pourtant bien de chez nous, en tout cas autant de chez nous que d'ailleurs
perso dans les milieux que je fréquente, ceux qui se réclament de « l'amour libre » plutôt que du Polyamour, sont souvent les plus je-m'en-foutiste-de-l'autre ("individualistes" selon la thèse de l'article)
si l'article "déchaîne les passions" c'est qu'il touche à la fois
- à un point godwin du sujet individualiste occidental (on n'attaque pas impunément le "moi")
mais aussi
- a l'éternel refus de, ne-serait-ce que penser, la responsabilité affective (de surcroit à l'aune des oppressions, et non pas contre les oppressions, comme le suggère maladroitement FredCKL)
je ne sais pas s'il était judicieux de mettre les deux dans le même texte, d'utiliser l'un pour démontrer l'autre…
et pour un peu ce serait une tentative de récupération d'un discours poly altruiste tel que Brigitte Vasallo et d'autres tentent de le faire exister
alors, entre les States et la France, pourquoi pas plutôt l'Espagne…
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Rennes] Nouveau Café poly : poly-pop#1 (au bar Le Synthi). Février 2018.

artichaut
le jeudi 25 janvier 2018 à 19h07
Bonjour Heika,
Chouette, ça donne envie de vous rencontrer. Et tant mieux que les thèmes te parle, ça promet des discussions intéressantes !
Bonne idée, de se présenter déja ici en quelques mots (ça peut donner envie de venir). Alors, moi "artichaut", ça fait un peu plus de 10 ans, que je suis passé de "relations exclusives de fait" à la non-exclusivité puis le polyamour, et j'ai le sentiment d'apprendre encore tous les jours. Et j'ai bien envie de discuter de n'importe lequel des thèmes de notre liste (on pourra pas tout aborder en une fois).
Quant à Nw (avec qui j'organise) je la laisse se présenter elle-même, si elle le souhaite. Juste dire peut-être que nous ne sommes pas un couple.