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Discussion : Un énième coming out

Sophie72
le jeudi 14 mai 2020 à 17h34
Bonjour @Grenadine. Je comprends tout à fait ta situation pour l'avoir vécue il y a un an (sauf que moi j'en suis à plus de 30 ans de couple en exclusif) . Ce n'est pas simple. Cela va vous demander à tous les deux un cheminement. Je te souhaite de pouvoir vivre plusieurs amours sincèrement. Je sais combien il est compliqué de vivre deux amours en cachant ses sentiments.
Discussion : Ressentir et ne rien attendre

Sophie72
le jeudi 14 mai 2020 à 13h13
C'est sans doute fréquent chez les polyamoureux. :)
Je lis actuellement La maîtrise de l'amour de Don Miguel Ruiz. Ça me parle beaucoup. Au début j'ai eu un peu de mal et maintenant que je suis au milieu du livre, ça prend sens. :) Je fais plein de marques pour relire des passages. Un truc m'interpelle plus que le reste:le fait de s'aimer soi-même pour être libre et aimer librement. Depuis plusieurs années déjà je fais attention à être bienveillante envers moi-même. Je ne l'ai pas toujours été mais dans le fond je pense être restée à un "seuil" qui m'a toujours protégée. Bizarrement j'ai du mal à croire que j'arriverai véritablement à m'aimer. Je ne me déteste pas mais j'ai toujours eu le sentiment que mes manque dans l'enfance étaient la cause de cette incapacité à m'aimer et que j'avais beau essayer, c'était impossible. La crise de la quarantaine est passée par là. J'ai un regard différent sur ma mère. Je ne la vois plus ni comme une victime elle même à laquelle je ne peux en vouloir, ni comme une personne toxique mais juste comme une humaine singulière sans doute pas tout à fait neurotypique qui a composé avec ce qu'elle avait et une histoire comportant des drames. Je n'ai plus de colère, plus d'attentes, plus besoin qu'elle change ou qu'elle "répare" . Pourtant je suis encore loin de m'aimer. Mais j'ai moins besoin d'être aimée. Peut être que mon cher et tendre sent cette évolution et que cela le déstabilise. Je le sens actuellement dans une forme de "crise". Je ne m'en sens pas coupable ou responsable. J'ai envie qu'il avance pour qu'on avance enfin ensemble mais je n'ai pas d'impatience. Je crois que je me dis que soit cela nous rapprochera et donc cela vaut le coup d'attendre, soit cela nous éloigner à et dans ce cas j'ai besoin de temps pour bien le vivre.
Discussion : Ressentir et ne rien attendre

Sophie72
le mercredi 13 mai 2020 à 11h14
Je pense que ce que je ressentais pour l'homme auquel je voulais plaire était vraiment le début d'un sentiment amoureux. J'avais remarqué qu'il accordait beaucoup d'importance aux apparences mais quand nous échangions, il se montrait différent. Il s'est beaucoup confié à moi (bon ceci dit, les gens se confient facilement avec moi) et je le sentais sans "artifices" avec moi, juste "charmeur". On devait se voir souvent car il est constructeur et devait nous bâtir quelque chose d'important pour moi. Quand j'allais le voir à 5 minutes à pied de mon travail, il m'offrait le café et on papotait. Je crois que le fait qu'un bel homme se montrait agréable et je m'en trouvais "flattée" et sans doute cela a éveillé du désir . Mais chez moi la sexualité n'est jamais déconnectée de l'affectif. Le fait qu'il me montrait ses "failles", cette marque de confiance fait que j'ai eu envie de mieux le connaitre, de passer du temps avec lui. Tout ce qu'on ressens quand même quand on tombe amoureux, non ?
"Ridicule" c'est le mot que j'ai employé parce que mon mari a éclaté de rire mais ce n'est pas lui qui l'a employé. Lui m'a juste dit que je n'étais pas le genre de femmes que fréquentait cet homme, qu'il n'imaginais pas qu'il se soit "montré" avec moi. C'est assez lucide. Cruel un peu mais très lucide en fait!
Je ne sais pas ce qui a fait que cet homme s'est brusquement "éloigné". Il est revenu en tant que patient 2 ans environ plus tard et a arrêté sa rééducation soudainement quand il était "rassuré". Je crois qu'il était sincère avec moi mais que je n'ai été qu'une confidente, quelqu'un de confiance mais qu'on oublie quand tout va bien. :(
Tu as sans doute raison que l'affection n'est pas nécessairement durable mais ça j'ai du mal à le comprendre. Toutes les personnes que j'ai aimé gardent une place dans mon cœur même si je ne les vois plus. Je crois que ce qui m'a fait mal avec mon ex-ami c'est sentir que je pouvais quitter son cœur. Moi je ne suis plus amoureuse mais il a une place dans mon cœur comme une personne décédée en fait. S'il revenait dans ma vie il est possible que tout se "réveille".
Les "injonctions" dont tu parles ne tuent pas les sentiments, elles tuent le quotidien , la relation mais pas les sentiments. Les sentiments s’essoufflent mais de là à disparaître, je ne sais pas. Je n'ai jamais vécu cela en fait. Je me rends compte que tous ceux que j'ai aimés , je garde un peu de sentiments pour eux. Pas vous ?
Discussion : Ressentir et ne rien attendre

Sophie72
le mardi 12 mai 2020 à 19h24
Sans doute que tu as raison . Sans doute que ce qui fait que je me suis souvent sentie triste c'est d'avoir trop d'attentes, des attentes trop peu probables. D'un autre côté, quand on tombe amoureux, difficile de ne pas attendre que l'autre ait des sentiments. Moi je sais que j'ai essayé justement d'accepter l'idée que mon ex-ami n'ait pas de sentiment mais cela me faisait trop mal de le voir s'éloigner car sans sentiment quand on s'éloigne ça peut être définitif, alors que quand il y a de l'affection, on sait qu'on se "retrouvera". Celui dont j'étais tombée amoureuse quelques années auparavant, je n'avais pas les mêmes attentes; c'était moins fort en sentiment et je me serais contentée de lui plaire mais même cette attente-là était perdue d'avance, je crois. Quand j'ai avoué à mon mari que j'avais cru lui plaire, il a ri. Quand je lui ai demandé pourquoi cela lui paraissait si ridicule, il m'a dit qu'il ne l'avait jamais vu avec mon genre de femmes (toujours des femmes qu'on remarque, qui sont très "branchées" et très jolies). De ce fait, je me suis demandée si je n'avais pas tendance à "choisir" des hommes qui avaient le moins de chances d'avoir des sentiments pour moi ou auxquels j'avais le moins de chances de plaire mais cela ne me paraît pas vrai. Le seul truc c'est sans doute que je ne craque pas si facilement que ça et donc le peu de fois où cela arrive, la probabilité pour qu'il y ait quelque chose de réciproque est faible. Et comme je suis nulle en maths, j'espère quelque chose de très improbable! Je crois qu'il va falloir que je m'améliore en maths! :D
Discussion : Ressentir et ne rien attendre

Sophie72
le mardi 12 mai 2020 à 16h53
J'essaie d'avancer , de cheminer dans le contexte qui est le mien. Je sais que j'ai un cœur d'artichaut mais j'ai été assez "échaudée" par mon dernier chagrin d'amour et voir mon mari souffrir à nouveau m'est difficile. Toutefois, je ne veux pas renier qui je suis et vu ce qui m'est arrivée hier, je sens bien que tôt ou tard mon cœur palpitera à nouveau pour un deuxième amoureux. En effet, hier j'ai reçu par Messenger une de mes chansons préférées interprétée par une connaissance (un homme que je trouve séduisant , que j'ai vu à un concert il y a 3 ans et que je suis sur FB et que j'ai croisé 3 ou 4 fois depuis). Je pense qu'il a envoyé cette chanson à plusieurs "fans" mais mon cœur a palpité ++ et je me suis dit: "ben voilà le genre de situations qui pourrait encore te faire tomber amoureuse". Donc je réalise que malgré les différents facteurs négatifs, mon cœur démarre encore au quart de tour! Je me dis donc que pour le moment, je dois apprendre à ne pas rejeter ce que je ressens mais ne rien en attendre. Profiter de ces jolis moments, ne pas chercher à me rapprocher (comme je l'avais fait avec mon ex-ami) mais ne pas non plus repousser parce que si je repousse ces jolies interactions, je pense que ça va me faire souffrir. Mais je crois que pour moi, "ne rien attendre" va être souvent "compliqué". Si vraiment un homme venait vraiment à chercher une relation amoureuse, là j'aviserai mais de toute manière cela n'est pas arrivé depuis une trentaine d'années, donc peu probable! Par contre, quand mon cœur palpite vraiment, je pense avoir du mal à ne rien attendre. Et vous?
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 06 mai 2020 à 12h17
J'ai un coup de blues!
Ma libido n'est pas au top depuis un bout de temps et depuis quelques jours, c'est pire. J'au repoussé 2 fois mon cher et tendre et voilà que tombe le reproche qui me fait mal: "Il en a marre; je suis quand même difficile à supporter entre mon végétarisme, mes idées écolo et le fait que je sois polyamoureuse". Bon au moins c'est qu'il a intégré que cela faisait vraiment partie de moi mais je me suis sentie comme quelqu'un d'insupportable, pénible! J'ai l'impression d'être incapable de m'adapter et d'obliger les autres à s'adapter à moi. Je suis végétarienne et je refuse de cuisiner de la viande mais je fais de temps en temps une exception pour les anniversaires, si mes enfants me le demandent et puis mon mari prépare de temps en temps des repas avec de la viande; je fais attention à l'environnement mais je suis loin d'être parfaite. A la maison j'ai juste réussi à imposer le compostage et les savons et shampoing solides et les produits ménagers maison ou écologiques. Pour le reste, j'ai baissé les bras! Pour mon "cœur d'artichaut", je suis dans une période où je ne regarde aucun autre homme de peur soit d'avoir mal, soit de faire mal! Je ne peux pas en faire plus! Je ne sais pas comment font les autres. Je me sens nulle! Déjà que depuis ce chagrin d'amour je me sens encore plus moche qu'avant! Ca devient dur là!
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le vendredi 17 avril 2020 à 16h41
En ce moment je me sens assez faible et alors que je croyais que mon estime de moi-même était un peu meilleure, je crois qu'il n'en est rien. Dans ma tête des petites phrases assassines tournent en boucle :( Cela m'est déjà arrivée de nombreuses fois et j'ai relevé la tête mais bon cela me donne le sentiment que j'aurais toute ma vie de gros et longs coups de blues et jamais de longues périodes où je me sens bien et utile sur cette terre.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mardi 14 avril 2020 à 18h38
Merci Bonheur. Oui c'est ça, j'ai conscience que ce n'est que de l'imaginaire mais en même temps j'ai conscience que cela me permet de cicatriser mes blessures en attendant d'être "plus forte" ;) Plus forte, soit pour accepter que si un jour je ressens à nouveau de l'amour pour quelqu'un , je le lui cache et me contente des relations amicales habituelles sans souffrir, soit assez forte pour retenter de me déclarer mais avec tous les risques que cela comporte : risque de faire souffrir mon compagnon et risque de me prendre une méchante claque et reperdre un ami.
Tiens, l'autre jour j'ai découvert qu'il y avait un mot pour parler d'une rupture telle que je l'ai vécue : "ghosting". Même si souvent les circonstances sont un peu différentes des miennes car cela sous-entend qu'il y a eu une relation amoureuse réciproque avant . En tout cas en lisant des témoignages, je me suis reconnue dans le type de souffrance que cela occasionne. :( C'est assez destructeur en fait. Alors même si dans mon cas, la relation pré-existante au ghosting n'était pour lui que de l'amitié (il m'avait quand même dit qu'il me considérait comme une de ses amies et qu'il n'en avait pas beaucoup), cela ne me paraît tout aussi moche et tout aussi difficile de ne pas perdre de la confiance et de l'estime de soi.
Discussion : Besoin de me confier

Sophie72
le mercredi 08 avril 2020 à 18h47
Bonjour
5 mois après ce dernier post, je constate que le deuil se fait doucement mais plus durement que je l'espérais. Je crois avoir totalement renoncé à lui car dans mes rêves ses rares apparitions me confirment qu'il est loin, qu'il n'a plus le rôle de celui qui "veillait" sur moi ou me guidait et quand je vois son nom apparaître dans des commentaires sur les profil FB d'amis en communs, je garde une colère mais celle-ci ressemble de plus en plus à une déception de la vie en général que véritablement envers lui. C'est là que je réalise que le deuil est moins doux que je ne l'espérais parce que moi qui avais laissé mon cœur s'enflammer en pleine crise de la quarantaine, espérant que la vie me réserve de jolies surprises, je me sens complètement désabusée. Je ne sens plus de crise de la quarantaine mais plus d'envie de rien non plus. Alors certes l'actualité n'aide sans doute pas à ressentir l'espoir, le renouveau mais bon ce n'est pas uniquement lié à l'actualité. J'ai renoncé à lui mais j'ai renoncé je crois à prendre le risque de retomber amoureuse d'un autre que mon mari. Parce que ma raison me dit que de toute manière ce que j'espère sera toujours impossible. D'une part mon mari n'arrive pas imaginer qu'il puisse supporter cela et l'idée même de le revoir perdu comme je l'ai vu me rend profondément triste (je sens bien que pour lui c'est impossible, impensable même; c'est comme si cela remettait tellement en question ses valeurs que quelque chose en lui s'effondre :( ) D'autre part, Je sens comme un blocage en moi, une peur à l'idée même de me rapprocher psychiquement d'un autre homme, peur d'être à nouveau rejetée (je ne parle même pas physiquement puisque là, l'interdit est clair du côté de mon mari et que je n'ai plus du tout aucune confiance en ma capacité à séduire un autre homme sur le plan physique). Je ne suis pas déprimée mais je me sens quand même triste, triste que tant de rêves dans une vie soient si inaccessibles. Parce que bien évidemment, le rêve de vivre des relations amoureuses plurielles n'était pas mon seul rêve. J'essaie de me focaliser sur les rêves réalisables , sur ce que j'ai déjà (une belle histoire d'amour sincère) mais ça pique quand même pas mal parce que j'ai vraiment le sentiment qu'il ne me reste pas grand chose à vivre d'intéressant! Il me reste toujours un "amour imaginaire" qui fait souvent office de voix intérieure bienveillante (je sais que c'est la mienne mais la mienne de voix intérieure ne me convainc jamais si elle ne prend pas les "traits" d'un autre; c'est un peu chelou en fait, hein ;) ) . Voilà. Merci à tous ceux qui prendront le temps de me lire.
Discussion : Amoureux imaginaire

Sophie72
le mercredi 05 février 2020 à 17h56
bidibidibidi
C'est amusant ce que tu dis, parce que la personne dont je parlais plus haut et qui fait des rêves lucides, quoi que totalement mature et adulte, conserve dans le domaine amoureux une naïveté certaine, une vision totalement idyllique des relations et des sentiments.
C'est assez désarmant pour moi qui suis plutôt cynique quant aux relations sentimentales, mais en même temps je trouve que c'est quelque chose à protéger. Du moins, quand elle en parle, c'est beau, juste beau. Donc j'évite de rentrer dans un débat rationnel sur le sujet avec elle :-)
Moi j'alterne souvent entre cynisme et naïveté. Je pense que souvent les humains se retiennent un peu trop dans l'expression de leurs émotions et sentiments et que c'est dommage! Si seulement ils pouvaient se retenir plus sur l'expression de leur violence, ça m'arrangerait! :-D Ma naïveté ne me rend pas fragile car je pense avoir acquis beaucoup de finesse dans l'analyse des comportements et de ce fait j'arrive pas mal à éviter les personnes malsaines.
Oui Siestacorta, il y a plein de manière d'utiliser l'imaginaire. Chez les artistes, on s'en rend bien compte! Parfois, je pense que si je me sens un peu seule ou un peu "à l'écart" c'est parce que je devine trop ce que les gens ne montrent pas. J'y vois autant de belles choses que de moins belles mais de ce fait quand les gens ne sont pas dans un moment d'authenticité, j'ai tout de suite cette impression de superficialité , de moments d'échanges inintéressants et du coup, je me rends compte que je ne suis plus vraiment dans l'échange. Et même des fois je me demande si je ne fais pas un "peur" parce que les gens sentent peut-être que je ne m'arrête pas à ce qu'ils veulent bien montrer... Mais je suis peut-être juste un peu parano! LOL
Discussion : Amoureux imaginaire

Sophie72
le mardi 04 février 2020 à 17h49
Sur le plan relationnel de toute manière, je me sens toujours "handicapée". Ca va bien avec les personnes que je connais bien. Pas de souci au travail mais là je "joue" un rôle, enfin disons que j'ai appris les règles d'une bonne communication et de bonnes relations mais par contre, dans ma vie privée, je suis une quiche pour créer de nouvelle relations. Je suis comblée quand parfois la vie me réserve de jolies rencontres et j'essaie d'en profiter un maximum car pour moi c'est rare et rarement "durable". Je m'ennuie dans les relations où les échanges sont formels ou superficiels et il faut bien reconnaître qu'au cours d'une vie , la proportion de ce type d'échanges est énorme. Donc cette "richesse-là", j'essaie juste de la "capter" quand elle survient et de ne pas me projeter dans un quelconque avenir.
Siestacorta
Hm... C'est riche, mais de ce qu'on est soi.
On va dire, par définition : moins riche relationnellement, dans le sens où les aimés réels sont toujours moins... pratiques. Avec leur libre-arbitre et leurs besoins de crotte, là.
Et effectivement l'imaginaire me permet de ne pas être déçue. Je sais que je me protège mais je sais aussi que c'est de là que vient ma grande capacité aussi à supporter la solitude. Probablement que cela me vient de l'enfance parce quand à 2 ans, tu es confiée à tes grands-parents, tu apprends à combler le manque affectif par justement une force intérieure. Une fois lors d'une séance d'hypnose il y a 4 ans, à une période où je n'allais pas bien, je me suis complètement laissée aller et mon inconscient m'a amené justement à cette force. La thérapeute me suggérait de prendre un objet qui allait me servir pour affronter les mois à venir et j'ai vu apparaître mon grand-père, décédé depuis déjà pas mal d'années. Il me tendait quelque chose et je ne comprenais pas de quoi il s'agissait et puis d'un seul coup, comme une évidence: il me tendait ma naïveté, celle de mon enfance, me suggérant qu'elle était précieuse et ne m'avait jamais quittée. J'ai compris que c'était une force et non une faiblesse contrairement à ce que m'ont toujours répétés mes parents ou d'autres proches. Cela m'a beaucoup réconcilié avec moi-même. :)
Discussion : Amoureux imaginaire

Sophie72
le mardi 04 février 2020 à 09h58
C'est peut-être effectivement un peu ça @lou hauru, un genre de fantasmes amoureux. :-)
@ Aïemama, je crois que d'une certaine manière je fais revivre un peu de mes amours perdus mais je les "rejoue" de la manière qu'il me plait.
@Siestacorta, les "tulpa" sont plus complexes que mes "rêveries". En tout cas, cela montre que depuis toujours l'humain éprouve le besoin de s'entourer de personnages imaginaires et que cela lui fait du bien :)
@bidibidibidi, ce que tu évoques me parle. Pour ma dernière grossesse, j'ai fait de l'hypnose et de l'autohypnose et je me suis rapidement rendue compte que j'avais déjà développé depuis très longtemps, un certain "savoir-faire" et j'ai réalisé le pouvoir extraordinaire qu'on possède tous qui sont les autosuggestions, en particuliers celles qui nous viennent de notre inconscient. Cela permet très souvent de trouver des clés à une problématique. Je crois que mon amoureux imaginaire, même si ce n'est pas en état hypnotique que je le crée, se rapproche de cela car il m'aide à panser mes peines, me faire du bien , obtenir d'une certaine manière ce que je n'aurais jamais. Ce n'est certes pas la réalité mais cela n'en est pas pour autant moins riche émotionnellement et psychiquement.
Discussion : Amoureux imaginaire

Sophie72
le lundi 03 février 2020 à 12h17
Bonjour à tous.
J'espère que vous ne me prendrez pas pour une timbrée mais je me suis rendue compte depuis quelques semaines que j'ai eu par périodes des "amoureux imaginaires". En fait, les périodes de l'enfance mais aussi de l'âge adulte comme maintenant où rien n'est possible et que de toute manière j'ai peur d'être blessée, je m'invente un amoureux. Actuellement j'écris un "roman" (bon il n'avance pas vite , je suis dessus depuis plus d'un an) et je réalise que les personnages que je crée prennent une certaine place dans ma vie. Et en fait, j'ai pris conscience que sans écrire auparavant de roman, j'ai toujours eu cette aptitude à créer des personnages et les imaginer vivre "à côté de ma vie réelle". Actuellement j'ai un personnage qui est un "amoureux imaginaire" et je pense à lui quand je me sens triste, seule incomprise comme quand j'étais enfant et je crois qu'en fait je l'ai toujours plus ou moins fait à certaines périodes de ma vie. Là cela me frappe sans doute parce que je me sens dans l'impossibilité d'aimer un autre homme que mon mari, que je l'exprime (alors qu'avant je ne l'exprimais pas) et que j'écris un roman.
Alors ma question est: suis-je la seule ? Est-ce que certains polyamoureux qui s'ignorent ne font pas cela de manière "automatique" pour rester avec une seule personne?
Discussion : Difficultés à se projeter dans l'avenir

Sophie72
le mardi 17 décembre 2019 à 17h37
En relisant ma dernière phrase, j'ai vu une coquille, je voulais dire "trouples", bien évidemment mais comme j'ai écrit depuis mon téléphone, il y a dû avoir le correcteurs automatique qui est passé par là! :-D
Bon sinon, je sens que mon cher et tendre est plus apaisé. Il sait qu'il a non seulement le droit d'être en deuil mais aussi le droit d'éprouver le besoin d'être un peu seul ou d'avoir mon soutien. Il n'a rien à se reprocher et que ce n'est pas ce facteur qui a fait que je suis tombée amoureuse, juste un élément parmi tant d'autres qui étaient réunis à un moment donné. Et si un jour je retombais amoureuses parce que plusieurs éléments seraient à nouveau réunis, il sait que je ne le quitterai pas et ne le tromperai pas (et je pense que maintenant il réalise que nous avons de la chance de pouvoir encore communiquer sur un sujet si délicat à priori) . De mon côté, je me dis que de toute manière la plupart des autres personnes ne sont pas ouvertes à ce genre de situations. Il est probable que je ne dirai rien ou alors dès le début car tant qu'à me prendre un gros râteau, autant que ça se passe avant que je ne m'attache trop! Je crois que maintenant je vais plus avoir peur en fait de mes sentiments amoureux. Peur de me refaire mal, peur de lui refaire mal. C'est peut-être ce qui actuellement m'inquiète le plus. Je sens que mon mari a intégré du changement mais que c'est fragile et moi j'ai intégré que ça fait toujours aussi mal à 20 ans qu'à 40 et qu'on se sent toujours aussi bête de s'être enflammé alors que tous les signaux indiquaient déjà dès le départ que c'était peine perdue!
Discussion : Gay, 5ans de couple et je me sens en pleine crise...

Sophie72
le samedi 07 décembre 2019 à 09h28
Personnellement je trouve que tu arrives facilement à voir comment cheminer , où sont tes priorités et comment dialoguer avec ton compagnon. Personne ne peut prédire l'avenir mais tu es une personne pleine de ressources à l'évidence. Je souhaite que cette période d'incertitude pour toi soit la plus courte possible.
Discussion : Difficultés à se projeter dans l'avenir

Sophie72
le vendredi 06 décembre 2019 à 11h20
Merci Caroline et Diomedea pour votre empathie. D'ailleurs je ne me sens pas coupable d'une faute. J'ai porté enfant une culpabilité qui n'était pas la mienne et je pense que maintenant je sais ne plus me laisser enfermer dans ce type de situations.
@homme partit. C'est faux quand tu dis que j'ai eu les bénéfices de mes sentiments. Si je fais le bilan, ce fut pour moi beaucoup de peine. Je n' ai vu cet ami que 4 fois en 5 ans, dont 2 fois la dernière année, année où j'étais vraiment amoureuse. Quand mes sentiments ont basculé, il était célibataire. Quelques mois après il avait une amoureuse et même s'ils ne vivaient pas ensemble j'ai senti plein de fois des pincements au cœur. J'étais heureuse pour lui parce que je n'avais rien à lui offrir mais triste de ne pas être aimée de lui. Je ne l'ai jamais vu sans mon mari. Peut-être me suis je mis inconsciemment des "garde-fous". Quand il est venu passer un week-end à la maison, c'était avec son amoureuse q d'avec laquelle il est maintenant séparé. Donc la compression je connais par ce biais là et je sais que c'est compliqué mais je n'ai jamais ressenti de colère ni vis à vis de lui ni de sa petite amie avec laquelle je me suis bien entendue.
Pour finir et répondre à @Diomedea. Je crois que les troupes m'ont toujours fascinée. Dans mes rêves les plus fous, j'aurais aimé que mes deux amours s'entendent et vivre de jolis moments à 3. Mais voilà il y le rêve et la réalité...
Discussion : Difficultés à se projeter dans l'avenir

Sophie72
le jeudi 05 décembre 2019 à 19h50
@Ellea Je t'avoue que je ne comprends pas comment on eut dire que c'est une faute. La naissance des sentiments est un processus à la base physiologique: on sécrète de l'ocytocine. Certains médecins d'ailleurs l'appellent "hormone de l'amour". Ce n'est donc pas un processus qu'on "maîtrise". D'ailleurs quand le processus est perturbé à la naissance, certaines femmes n'éprouvent pas d'attachement à leur nouveau né. Donc peux-tu m'expliquer comment on peut être en "faute" de ne pas maîtriser un processus de ce type? Alors les femmes qui n'éprouvent pas d'affection pour leur nouveau-né sont fautives! Mais ce serait horrible de leur dire cela! On se dépatouille comme on peut avec ces processus physiologiques mais on ne les maîtrisent pas. On peut décider de ne pas coucher avec quelqu'un, on peut décider de ne pas voir une personne mais on ne peut pas décider d'aimer ou de ne pas aimer! C'est ridicule comme raisonnement.
Discussion : Difficultés à se projeter dans l'avenir

Sophie72
le jeudi 05 décembre 2019 à 17h36
Je comprends mieux ce que tu veux dire. Je vais lui demander s'il a besoin de ce silence pour avancer. Toutefois, je n'attends pas de lui qu'il m'aide à faire le deuil de cet amour, juste qu'il soit là quand j'ai besoin de réconfort. Qui d'autre sinon ? Personne ne peut m'apporter ce réconfort et même si je suis une personne capable de supporter pas mal la solitude, j'ai mes limites.
Discussion : Difficultés à se projeter dans l'avenir

Sophie72
le jeudi 05 décembre 2019 à 12h25
@Ellea, je ne nie pas son chagrin , ni celui de qui que ce soit. Il lui serait arrivé la même chose qu'à moi il y a encore 5 ans, je pense que j'aurais été profondément meurtrie. Ceci dit j'ai eu au cours de notre relation plusieurs fois des situations où il m'a fallu faire preuve de compersion. Plus dans les débuts mais bon c'était même pire pour moi je crois car je doutais de son amour! Au début de notre relation je l'avais quitté 3 mois et il était allé se "consoler" dans les bras d'une autre qui est devenue ma belle-sœur! Autant dire que j'étais glaciale avec elle au départ! LOL Au tout début aussi de notre relation, il en pinçait pour une jolie brunette aux yeux bleus et passait devant chez moi en sa compagnie , moi qui n'avais pas le droit de sortir ! Donc je sais très bien ce qu'on peut ressentir!
Là en plus je n'aime plus d'autre homme que lui et n'ai aucune autre relation et il est probable que je n'en ai jamais. Je souhaite juste ne pas être la vilaine dans l'histoire, celle qui aurait "fauté". C'est important pour moi qu'il accepte ce que je suis sans culpabilisation. La colère est un poison dans un couple. Nous ne nous disputons très rarement et je ne supporterai pas qu'on se dispute davantage. Je ne suis même pas certaine d'avoir envie d'ouvrir notre couple. Je peux changer d'avis si je tombe amoureuse mais encore, je n'en suis même pas certaine car cela me paraît très compliqué. Je souhaite juste qu'il ne nie pas ce que je suis, de la même manière que j'entends que lui ne pense pas pouvoir tomber amoureux ou désirer une autre femme. Quand il me dit ça, je le crois et ne dis pas que c'est des "conneries". J'aimerais qu'il en soit ainsi quand je dis que ce que j'ai ressenti pour l'autre homme était du sentiment amoureux.
Discussion : Difficultés à se projeter dans l'avenir

Sophie72
le jeudi 05 décembre 2019 à 09h46
Peut-être parce que tu parles depuis ton propre vécu @homme partit, mais je trouve que ce que tu me dis est assez culpabilisant quand tu dis que je suis le "bourreau". Pour moi il n'y a ni victime ni bourreau ou alors il n'y a que des victimes, toutes victimes collatérales des sentiments amoureux. Tes conseils ne me paraissent pas adaptés à ma situation pour plusieurs raisons:
- je n'ai pas le sentiment d'avoir des problèmes de couple mais d'avoir une difficulté à communiquer sur mon évolution parce que dans une vie on évolue.
- je me refuse à rester dans le silence avec mon compagnon et il sait pourquoi (j'ai vécu enfant le lourd silence d'un secret de famille qui a eu des répercussions sur plein de choses dans ma vie, mon estime de moi-même, ma sexualité et j'en passe) . Le silence pour moi est désastreux et mon compagnon le sait très bien. Je sais qu'il fera des efforts comme moi j'en ferai pour limiter mes propos au minimum vital pour moi.
- je suis effectivement la seule responsable de mon chagrin et je le lui ai déjà dit. par contre, je n'ai rien à me reprocher car je ne contrôle pas mes sentiments et tenter de les chasser n'a fait que me rendre plus malheureuse. Je ne l'ai pas trompé et je n'ai dit à mon ex-ami que je l'aimais qu'après en avoir parlé à mon conjoint. Donc je suis responsable d'avoir laissé la situation "s'installer" et si je peux me reprocher quelque chose c'est de ne pas avoir voulu voir tout de suite qu'il s'agissait de sentiment amoureux et de ne pas en avoir parlé plus tôt. Mais cela n'aurait pas changé grand chose au final. Il est probable que l'ami aurait eu la même réaction et mon mari aussi.
-enfin, je pense que mon cher et tendre est capable d'évoluer. Je le connais depuis 32 ans. On a évolué ensemble, on a franchit bien des montagnes ensemble et je me vois vieillir à ses côtés. Je ne pense pas qu'il doute de ça. J'ai l'espoir qu'il comprenne qu'avoir des sentiments pour un autre ne signifie pas qu'il n'est pas assez ceci ou cela mais qu'un autre a entre-ouvert une nouvelle porte dont je n'avais pas encore connaissance et que la vie est trop courte pour ne pas regarder ces chemins qui parfois s'ouvrent à nous.
De ce fait, ce que j'attend en venant ici, c'est des conseils pour communiquer dans ces situations là. Certes certains professionnels doivent pouvoir nous aider mais entre le fait que sur le plan organisationnel c'est compliqué et le fait que je suis convaincue que parmi les professionnels une partie est pleine de préjugés sur le polyamour, je dois avouer que ce n'est pas l'option que je retiens pour le moment.