Participation aux discussions
Discussion : Des questions surgissent...

Sophie72
le mercredi 21 octobre 2020 à 16h51
Bonjour à tous.
J'ai terminé il y a peu, la lecture d'un livre qui ne parle pas beaucoup des relations polyamoureuses même si elles sont évoquées à plusieurs endroits du livre mais qui m'a éclairé sur différents points dans mes relations amoureuses. Et de ce fait certaines questions ont surgi et même si je ne vivrais probablement pas de relations plurielles, n'y voyez que de la curiosité malsaine mais une approche pour mieux comprendre.
Alors dans ce livre qui prend l'angle de l'adultère, j'ai compris que ce qu'on pouvait parfois chercher auprès d'un autre amour, ce n'était pas tant ce que notre partenaire n'a pas que le fait que l'autre porte un regard sur nous qui fait qu'on est autre. Je reprends une phrase de l'auteure pour bien me faire comprendre :" Parfois, lorsque nous cherchons le regard de quelqu'un , ce n'est pas de notre partenaire que nous nous détournons mais de la personne que nous sommes devenue. Nous n'aspirons pas tant à un autre amour qu'à une autre version de nous-mêmes." Je me demande donc si les polyamoureux ont ce sentiment que leurs différent(e)s amoureux(euses) leur permettent d'exprimer différentes facettes de leur personnalité et de trouver un équilibre dans des rôles de vie différents plus en mouvance, moins rigides que dans un couple mono.
La deuxième question est en lien avec la jalousie. Si j'imagine mon compagnon avec une autre femme , je sens que c'est possible d'éprouver de la compersion, que je n'ai pas à être jalouse justement de moments passés auprès d'une autre puisque de toute manière chaque relation est différente et que celle que j'ai avec lui est unique et différente de celle qu'il peut avoir avec une autre. Mais par contre, comment fait-on pour ne pas faire de comparaison sur le physique ou l'intelligence ou sur les qualités morales de l'autre et soi ? Je pense que pour moi c'est là qu'il y a "matière à jalousie" et qui me pose question parce que je ne vois pas comment résister à l'envie de se comparer.
Merci d'avance pour vos précisions et retour d'expérience.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Sophie72
le samedi 10 octobre 2020 à 13h06
Siestacorta
Il y a peut-être des postures qui fâchent.
Oui ce doit être plutôt cela en effet.
Siestacorta
Je veux vraiment pas juger les parcours des gens, leurs attentes, leurs besoins. Si je peux, j'aime bien donner de quoi aider et du grain à moudre. Mais je peux pas leur dire "t'es trop bien et trop comme nous ici parce que t'aimes plusieurs personnes, le reste tu verras plus tard".
Ya pas de diplôme d'amour, pas de diplôme de polyamour. Mais comme la réciprocité est déterminante, ben soit on le fait soit on fait autre chose. Et faut être clair sur ce qu'on propose, pour nos partenaires, leurs partenaires à eux, les gens à qui on parle et qui vont se faire une idée du sujet à partir de ça.
C'est pour ça que ça vaut la peine d'être carrés sur cette attente du polyamour.
Mais même "être carré dans cette attente du polyamour" c'est tellement difficile au départ de savoir ce qu'une personne en attend. De toute manière pour toutes les choses de la vie (choix de métier, enfants, s'investir dans une asso , etc...), ce qu'on en attend au départ est différent finalement de ce que cela nous apporté, non ? Je comprends ce que tu veux dire dans le sens où des personnes "en recherche de réponses" ou ne questionnement peuvent trop facilement croire que le polyamour est ce qui leur correspond mais seuls eux pourront finalement déterminer si c'est ce qui leur convient et même une personne qui a une approche au départ comme tu dis: "je me suis découvert polyamoureux.se ya deux semaines, je l'ai toujours été même si je suis en couple mono depuis le collège", tu ne sais pas suffisamment de choses sur son histoire pour affirmer que cette personne ne s'épanouira pas dans la polyamorie. Moi par exemple, je sais que je suis partie toute jeune sur une illusion, à savoir que tout le monde était comme moi mais que les autres géraient mieux leurs émotions et leurs sentiments que moi et que je finirais bien par pourvoir faire comme tout le monde! C'est à la quarantaine et la grosse remise en question qu'on fait à cette période que j'ai senti un vide immense que j'ai réalisé que j'avais fait des choix de vie qui n'étaient peut-être pas tant que ça les bons. Et aujourd'hui, je ne peux dire si le polyamour est fait pour moi mais il est un fait, c'est que non seulement je peux être amoureuse de plusieurs hommes mais que je sens que dans un couple monogame exclusif sans problème particulier (tout va bien tant sur le plan sexuel qu'amoureux), il me manque quelque chose pour me sentir pleinement heureuse. Et pourtant depuis le collège, je ne connais qu'une seule forme de relation amoureuse...
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Sophie72
le jeudi 08 octobre 2020 à 14h47
Non non @bonheur, je ne me suis jamais sentie jugée par tes propos. Tu es probablement celle qui a manifesté le plus d'empathie et le plus répondu à mes questionnements. Mais quand je lis des topics comme celui-ci , des topics où vous tentez de définir certaines notions, il m'arrive fréquemment de sentir un malaise. Parfois, je me dis que c'est peut-être juste parce que je ne me sens compris ni par les personnes exclusives, ni les libertins, ni les poly mais quand même je crois qu'il y a autre chose, le fait que dans les mots employés , je perçois comme une hiérarchie: il y a ceux qui sont "bien" parce qu'ils ont tout remis en question et vivent des relations libres et les autres qui n'en seraient pas capables.
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le jeudi 08 octobre 2020 à 10h55
Et un nouveau rêve qui me rend triste! Il y a quelque jours, j'ai lu un commentaire de mon ex-ami sur une publi FB de son ex-amoureuse que j'ai encore dans mes contacts (je l'aime bien et la trouve vraiment sympa) . En lisant ses mots, je me suis dit que son visage commençait à s'effacer de ma mémoire et que même sa voix (la voix chez moi est quelque chose de très "prégnant") commençait à disparaitre. Et puis voilà que cette nuit j'ai entendu le son de sa voix (je ne le voyais pas mais je l'entendais et je savais qu'il ne voulais pas que je m'approche et cela me rendait triste); sa voix était aussi nette que si je l'avais entendue hier! Non je ne l'ai pas oubliée et ce matin je l'entends encore dans ma tête et j'ai les larmes aux yeux. J'ai à nouveau mal. Qu'il est difficile à faire ce deuil! J'ai même envie de lui envoyer un mail mais je pense que ce n'est vraiment pas une bonne idée. Pour quoi faire ? Parce que j'espère le voir renouer des liens ? Probablement mais son probable silence va être encore plus douloureux. :( Tous ceux dont j'ai été amoureuse reste dans ma mémoire comme autant d'histoires qui n'ont pas vu le jour et certains jours cela me rend triste. Quand je croise celui dont j'ai été amoureuse il y a 10 ans, je sens le chagrin remonter comme si c'était il y a seulement quelques jours. Je n'ai personne à qui en parler, personne pour me comprendre. C'est dur.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Sophie72
le mercredi 07 octobre 2020 à 14h17
bonheur
Le rejet est lié au fait que chacun-e défend son "idéal". J'avoue avoir des difficultés, non avec les "mono" mais avec l'adultère (donc certain-e-s mono). Le mensonge et la trahison, j'ai cela en horreur. C'est ce qui m'a amené ici, autant que le fait d'aimer au plurielle.
Pour en parler autour de moi ouvertement, nous sommes très nombreux, et chez les "mono" aussi, à aimer au plurielle. Si je pose la question "as-tu déjà ressenti des chamboulements, des perturbations, des émotions amoureuses pour quelqu'un d'autre que ton-ta compagne-gnon de vie ?". La réponse est vraiment très souvent "oui". Mais en général, on m'indique que ce ne serait pas bon de "courir plusieurs lièvres à la fois". Donc, nombre de "mono" reste par choix dans la monogamie ou le monoamour. Cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de ressentis amoureux plurielles. Ils parlent alors de "jardin secret" et souvent avec un sourire qui s'affiche clairement sur leur visage. Et pourquoi on m'en parle en toute liberté ? Parce que mon statut de poly offre l'écoute et je ne demande rien sur l'aspect sexuel (donc adultère, même si l'adultère affectif existe).
Alors moi je me suis rendue compte en lisant un bouquin qu'alors que de mon point de vue e n'avais pas trompé mon compagnon, à ses yeux , le simple fait d'avoir éprouvé des sentiments sans même en plus en parler à l'autre homme, pouvait être une tromperie. J'ai au moins compris qu'alors qu'on croit avoir tous la même définition de l'adultère, il n'en est rien en fait et cela je pense est vrai aussi bien pour les couples mono que ouverts. La seule différence c'est que les second vont chercher à en donner une définition propre à leur couple alors que les premiers partent avec l'idée que c'est universel.
artichaut
Oui, merci pour ça. Je pense que t'as pigé ce qui depuis quelques mois (années ?) me gêne sur ce forum (ou en café poly). Et ce pourquoi je m'échine à théoriser un Polyamour 2.0…
Je comprends que théoriser ait un intérêt réel mais attention aussi de ne pas faire passer la polyamorie pour une approche relationnelle réservés aux intellectuels.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Sophie72
le mercredi 07 octobre 2020 à 10h11
Cela me paraît effectivement plus pertinent ce que tu dis @RobotEtourdi
Dans mon cas, alors que mon compagnon s'est tout de suite trouvé dans la situation de se demander s'il pouvait accepter de me "partager", moi cela n'est venu que dans un second temps. Aujourd'hui je sais que je serais capable d'admettre une réelle ouverture de mon couple même si concrètement je n'ai aucune idée de ma capacité à supporter l'existence d'une autre relation amoureuse de mon compagnon. Je n'aurais probablement jamais de relations plurielles mais pourtant je me sens réellement proches de vous tous et cela est assez blessant de constater qu'on est rejeter par les "mono" et les "poly" alors qu'en fait on a tous énormément de points communs.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

Sophie72
le mardi 06 octobre 2020 à 11h54
Merci @Toinou pour ces mots car effectivement personnellement, je me suis sentie jugée. Et moi aussi, je regrette que personne ne m'ait expliqué ce qu'est le polyamour et les différences de vision du couple au début de ma vie amoureuse car sans doute que les choses auraient été simplifiées. Je comprends maintenant plein de trucs qui étaient difficilement compréhensibles avant. Je comprends pourquoi j'avais une curiosité pour les couples qui avaient une manière "marginale" de vivre leur amour. Jeune adulte, je comprenais plus facilement que mes proches par exemple le libertinage (je ne trouvais pas cela bizarre mais ne comprenais pas pourquoi c'était si bizarre aux yeux des autres) tout en sachant que ce n'était pas mon truc.
Discussion : [Lexique] Définition de "Duogamie"

Sophie72
le lundi 05 octobre 2020 à 17h09
Je ne suis pas certaine de bien comprendre. En fait le principe est qu'il y a une fidélité hétéro, c'est ça ? C'est pas sexiste ça en fait ?
Discussion : Questionner nos attirances (amoureuses et sexuelles)

Sophie72
le jeudi 01 octobre 2020 à 20h15
Intéressant mais je reste sceptique sur certains points. Par ailleurs, je n'ai pas dit que physiologiquement on était fait pour être mono ou poly, c'est réducteur et ce serait absurde. Je dis que physiologiquement rien ne s'oppose à ce que nous ressentions plusieurs fois par jours des sentiments amoureux pour des personnes différentes . Ce qui est une construction sociale c'est le fait de définir comme deux choses très différentes l'amitié et l'amour parce qu'on niveau de l'hormone mise en jeu (l'ocytocine) c'est la même chose que nous passions un bon moment avec des amis ou un moment avec un(e) amoureux (se) . Bon après il y a le désir sexuel mais là encore la physiologiquement il est possible d'avoir du désir sexuel pour une personne que l'on n'aime pas. Après je parlais aussi de notre inconscient collectif qui sans doute garde en mémoire certaines peurs "primitives" de quand nos conditions de vie étaient plus rudes. Je suis d'accord qu'il est difficile de déterminer le mode de vie de nos ancêtres en se basant sur des peuples qui nous semble plus proches de cette période et sans doute que nous faisons des hypothèses qui nous confortent dans notre mode de pensée mais penser que l'humain n'est pas limité génétiquement peut aussi être une hypothèse de ce type ;)
Discussion : Questionner nos attirances (amoureuses et sexuelles)

Sophie72
le jeudi 01 octobre 2020 à 16h20
Ah mais je ne demande qu'à comprendre et remettre en question! Pas de problème pour moi à ce sujet. Effectivement on peut penser que la tribu s'occuperait de la femme et l'enfant en période de maternage. mais quand même si on regarde le fonctionnement de tribu dont le mode de vie a moins changé que le nôtre, force est de constater que même s'il y a entraide, les relations exclusives pour les femmes sont assez universelles. J'ai lu il y a longtemps un livre d'une occidentale partie vivre dans une chefferie dans un pays africain et vivant avec des co-épouses. C'était très pratique pour l'éducation des enfants. Elle a pu comparer avec sa vie occidentale et il y avait toujours une co-épouse pour garder ses enfants ou pour l'allaiter pendant son absence. Mais la "contrepartie" était qu'elle devait se plier aux règle de la vie de la chefferie...et là effectivement beaucoup de choses étaient plus favorables à l'époux qui ne faisait rien de très fatigant...Justement le patriarcat dont on parle beaucoup, quelle est véritablement son origine? Moi je me trompe peut-être mais il me semble qu'avant même de venir des religions , il vient du fait que l'homme a plus de force physique et donc pour la survie c'est un atout quand même et qu'ensuite la tribu ne fait qu'appliquer au groupe les règles "tacites" qui se sont instaurées à cause de la différence de force physique. Les religions n'ont fait que donner une forme de légitimité, de poids à cela. Pour moi s'il n'y avait pas eu de différence de force musculaire, il n'y aurait jamais eu de patriarcat mais peut-être ai-je une vision simpliste!
Discussion : Polyamour pour ne pas accepter la fin d'une histoire ?

Sophie72
le jeudi 01 octobre 2020 à 15h32
Bonjour
Chaque situation est différente. Toi seule peut sentir si c'est la fin de ton couple. Il est possible que tu sois très déçue par la réaction de ton compagnon. Moi personnellement , chaque fois que j'ai été très déçue par le mien, il me semblait moins l'aimer mais en fait, c'est juste qu'à chaque grosse déception, je devais faire le deuil de ce que j'avais idéalisé. Une fois le deuil fait, j'ai su voir les qualités réelles et vibrer à nouveau. Le deuxième point c'est que tu ne te sens pas libre d'aimer et ça ça peut devenir pesant et vous éloigner l'un de l'autre à cause de la rancœur. Enfin, un dernier point qui m'interpelle: visiblement ton deuxième amoureux fait ressurgir une part de toi laissée un peu de côté par la vie quotidienne avec ton compagnon de tous les jours. Avec ton deuxième amoureux, tu dis te sentir adolescente, ce qui signifie que tu te sens libérée des responsabilités propres à la vie d'adulte. C'est sans doute un point à creuser pour t'épanouir :)
Discussion : Questionner nos attirances (amoureuses et sexuelles)

Sophie72
le jeudi 01 octobre 2020 à 15h10
C'est vrai qu'il est tout à fait probable que physiologiquement la plupart des humains puissent être amoureux (amoureuse) de plusieurs personnes depuis très très longtemps mais les conditions pour notre survie n'étaient pas favorables à cela et que de ce fait les comportements de mono et d'exclusivité ont été "conditionnés" et même peut-être génétiquement renforcés pour permettre à l'espèce humaine de mieux survivre. Je ne sais plus ou j'ai lu cela mais je crois que c'est dans le livre "Les 10 plus gros mensonges sur l'amour" que les femmes étant vulnérables en période de grossesse et d'allaitement (plus à risque de ne pouvoir se nourrir seule et d'affronter les prédateurs), la relation exclusive permettait à la femme et aux bébés d'avoir plus de chances de survie. Nos conditions ont évolué mais dans notre cerveau, rien ne nous dit que cette peur primaire de ne pas "survivre" ne reste pas inscrite. D'ailleurs, de nos jours, même dans les pays dits "riches", une femme qui quitte une relation exclusive se retrouve très souvent en position réelle de vulnérabilité économique... De même la non exclusivité de manière équitable hommes/femmes semble moins remise en question dans les pays économiquement pauvres. La où il existe de la polyandrie , il y a des intérêts économiques pour la descendance.
Bon désolée si on est un peu sorti du sujet initial. ;)
Discussion : Questionner nos attirances (amoureuses et sexuelles)

Sophie72
le mercredi 30 septembre 2020 à 18h50
Moi, quand je parle de ce qui est physiologique, je ne parle pas de choses qui ne peuvent évoluer mais qui évoluent plus lentement que ce qui est culturel. On sait que le corps de l'humain change mais moins vite que ses comportements me semble-t-il. Certes j'ai pris comme "point repère" l'homo sapiens et c'est idiot parce que je ne sais pas ce qu'il en était de l'homo sapiens à ce niveau , donc j'aurais dû rester plus "floue" mais ce que je voulais dire c'est que probablement notre physiologie a moins évolué depuis cette période que nos conditions de vie. Et en aucun cas, je ne cherche à dire qu'ils avaient plus "raison"; cela ne justifie rien à mes yeux mais cela peut expliquer que cela évolue lentement et que le couple mono exclusif est si fréquent et perdure par delà de nombreux continents et cultures.
Discussion : Questionner nos attirances (amoureuses et sexuelles)

Sophie72
le mercredi 30 septembre 2020 à 17h14
Tu as un peu mal interprété . Je n'ai pas dit que la culture n'était pas un élément , je dis qu'il y a aussi d'autres éléments comme la physiologie et les conditions de vie ou de survie. Je ne dis pas que l'homosapiens n'avait pas de culture mais qu'il était probablement plus soumis aux conditions de sa survie. De même je pense qu'on sous-estime la part physiologique aux réactions émotionnelles et psychologiques. Pour prendre le sentiment amoureux par exemple, il est associé à une hormone et c'est la sécrétion de cette hormone qui nous donne le sentiment d'être bien avec quelqu'un et d'être amoureux. De même, es-ton certain que les phéromones ne jouent pas un rôle dans nos attirances ? Cela jour un rôle important chez les mammifères et nous en faisons partie. Donc il y a plein de choses qui ne passe pas par notre cortex (donc pas par l'éducation, la culture) mais par notre cerveau primitif. C'est ce que je voulais dire.
L'idée d'une culture animale me laisse un peu perplexe. Où commence la culture ? Certains animaux vivent dans des groupes structurés, hiérarchisés et communiquent entre eux mais peut-on parler de culture ?
Discussion : Questionner nos attirances (amoureuses et sexuelles)

Sophie72
le mercredi 30 septembre 2020 à 11h44
artichaut
Mais pour moi s'extraire d'une logique capitaliste, c'est déjà arrêter de chercher LA relation. Que l'on soit mono ou poly importe peu. J'ai le sentiment que les polys cherchent à chaque fois LA relation (et additionnent des relations "monogames").Et LA relation, pour moi, c'est une idée toute faite, pré-conçue de ce que "devrait être" une relation.
Je me pose une question. Sait-on quelles genres de relations amoureuses avaient les premiers homosapiens ? Parce que là où vous voyez surtout une dimension politique moi je me pose des questions plutôt anthropologiques. On sait que chez certains animaux, certains oiseaux en l'occurrence, il y a un même partenaire durant de longues années pour probablement des questions de meilleures chances de survie de l'espèce. L'humain au cours de son évolution a forcément connu des "adaptation" de ce type et cela a probablement toujours un impact sur nos vies affectives et sexuelles beaucoup plus qu'on ne veut le voir. La situation mono exclusive repose probablement aussi sur des aspects de "survie" (dangers) et de socialisation (un individu exclu a aussi moins de chances de survie) et de la même manière que le bébé continue de pleurer s'il se réveille sans humains à ses côtés parce qu'il ne sait pas qu'il n'y a plus le danger du prédateur , je pense que notre inconscient est encore dominé par des peurs primitives et que ce sont des feins tout aussi puissants à la non exclusivité que les croyances, la culture ou les idées véhiculées par une société .
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le dimanche 20 septembre 2020 à 20h02
bidibidibidi
Et donc, tu es peut-être plus belle que ta soeur. Juste, tu ne rentres pas dans les canons de beauté de la société. C'est dommage, mais il vaut mieux être belle en dehors des canons de beauté que moche :-D
Mais la notion même de beauté est lié à une culture, des critères sociétaux. Donc je ne suis pas belle et ce n'est pas qu'une question de rondeurs mais aussi de taille (je ne mesure que 1m56) de proportions du visage etc... Bref, je sais que certains peuvent être moins influencés par les critères de beauté et me trouver "à leurs goûts" mais la probabilité est faible puisqu'il est difficile de s'extirper de l'influence culturelle.
bidibidibidi
Effectivement, c'était ce à quoi je m'attendais. Quand tu dis qu'une vingtaine d'hommes t'ont séduite, tu entends plutôt que tu as eu des sentiments pour une vingtaine d'hommes. Mais c'était trop tard.
Non ce n'est pas exactement cela. La vingtaine c'est depuis mon école primaire :-D jusqu'à aujourd'hui et depuis que je suis avec mon compagnon, il y a eu 3 jeunes hommes qui touché mon cœur au tout début de notre relation (quand j'avais 16/18 ans) et 2 hommes seulement sur les 10 dernières années.
bidibidibidi
C'est pour ça que dès le début de la discussion j'indiquais qu'un couple exclusif de 30 ans n'est pas idéal pour se sentir séduisante. Car ça ne l'est pas...
Peut-être mais en même temps me sentir toujours désirée après 30 ans, cela devrait aider aussi.
artichaut
Moi perso je déteste la séduction, et +encore la séduction active (les jeux de séduction),
Moi je n'ai toujours rien compris aux codes de la séduction, donc je n'aime pas non plus.
Pour être désiré·e il faudrait déjà désirer soi-même.
artichaut
Mais pour désirer soi-même, il faut s'autoriser à (comme le dit @bidibidibidi) …s'autoriser à désirer …et le dire, etc. Pas dans le sens de s'autoriser à aller agresser des gens et leur imposer nos désirs, …mais s'autoriser à aimer, à être attiré (perso je préfère dire avoir de la curiosité pour), et à le dire (en prenant soin justement de ne pas agresser l'autre).
Et pour s'autoriser à…, quelque soit ce qu'il y a après le "à" il faut beaucoup beaucoup d'estime de soi.
Et l'estime de soi, en ce monde, n'est pas facile à obtenir de la même manière pour tout·e un·e chacun·e.
Oui c'est quelque chose de complexe d'avoir de l'estime de soi parce qu'on ne part effectivement pas tous avec les mêmes éléments de départ (je ne parle pas du physique mais de l'éducation, des évènements de notre vie, des interactions avec les autres). Maintenant je ne m'autorise sans doute pas vraiment à séduire mais plus jeune je pense que je le faisais mais je devais être maladroite en plus de ne pas être jolie.
Et nous n'avons pas parlé de l'âge mais il n'arrange rien dans une société où c'est la jeunesse qui est toujours valorisée et tous les signes physique qui vont avec ...
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le jeudi 17 septembre 2020 à 17h47
Ce que tu dis est pertinent.
Adolescente j'ai eu un ami qui était attirée par moi sans que je sache vraiment si pour lui c'était plus que de l'amitié mais comme j'étais déjà avec celui qui est devenu mon mari, je n'ai pas cherché à flirter avec lui et nous nous sommes perdus de vue. Mon mec était déjà fou de jalousie qu'il puisse venir chez moi, alors que lui ne le pouvait pas (mes parents ne voulaient pas le voir)... Enfin bref, cet ami m'avait dit un jour à peu près ces mots: "Sophie tu n'es pas jolie, tu es bien roulée! Les mecs sont attirés par toi mais ils ne le diront pas parce que c'est mieux vu d'être avec une jolie fille" . Alors forcément en te lisant j'y repense et peut-être qu'il n'avait pas tout à fait tort.
Et puis sans doute que je ne m'autorise pas à désirer d'autres hommes que le mien. Oui sans doute. Alors pour toi cela te paraît peu mais cela dépend comment on resitue les choses dans leur contexte; je suis avec mon compagnon depuis 34 ans et que les seules fois où j'ai vaguement tenté de séduire sur ces 34 années, c'était parce que je ressentais des sentiments forts (donc 4 ou 5 fois sur 34 ans) et que les sentiments me "poussaient" à faire quelques pas. J'ai peu d'espoir que mon mec voit un jour les choses différemment. Mais je ne peux lui en vouloir puisque moi aussi je pensais quand on s'est connu que la fidélité était importante, voire essentielle. Je savais au fond de moi que j'étais capable d'aimer deux garçons mais je me disais qu'il fallait faire un choix et c'est tout, que l'amour le plus "fort" fait oublier les autres, que c'était de toute manière incompatible etc... Maintenant avec le regard que je porte aujourd'hui, il y avait des signes de nos différence mais je n'ai pas voulu les voir: je disais par exemple que je comprenais qu'on puisse tromper mais que si je le trompais, je le lui dirais , alors que lui semblait penser que si on aime on ne peut pas tromper et il ne semblait même pas imaginer que cela puisse lui arriver. Je sais qu'il peut être attiré par d'autres femmes mais il dit que ce n'est pas suffisant pour tromper et qu'il est impossible qu'il tombe amoureux et moi au fond de moi, j'étais par contre dans le doute puisqu'il m'était arrivé de sentir des sentiments pour d'autres.
Voilà .
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le jeudi 17 septembre 2020 à 15h21
bidibidibidi
Tu n'imagines pas comme tu peux être dans le faux.
Pour le coup, je rejoins Artichaut, les critères de beauté sont, pour beaucoup d'entre eux, sociétaux. Tu peux être beau sans répondre aux critères de beauté, être laid en répondant aux critères de beauté.
Aussi, personne ne répond aux critères de beauté. Essaye un jour de discuter avec des mannequins, tu verras qu'il n'y a pas plus complexés sur leur physique qu'eux. Les critères de beauté sont trop nombreux, trop parfaits pour qu'un humain puisse y répondre.
Je suis d'accord que les critères de beauté sont sociétaux essentiellement même si probablement que certains sont en lien avec nos "compétences reproductrices" (pour donner plus plus de chance de survie à l'espèce). Mais je ne comprends pas cette histoire de personnes belles qui ne répondraient pas aux critères de beauté et de personnes laides qui répondraient aux critères de beauté. Si tu veux parler de la beauté de l'âme, alors je n'y crois pas une seconde! Il existe plein de personne adorables qui ne sont pas belles aux yeux de la plupart des gens. Il y a des personnes charismatiques mais il y en a peu et donc on n'est encore plus mal barré si tu parles de charisme parce que le charisme , personne ne sait de quoi ça vient! Cependant, je pense que des personnes épanouies dégage un petit quelque chose qui est naturellement séduisant mais ce n'est sans doute mon opinion perso.
bidibidibidi Quand ton mari te dit qu'il te trouve plus belle que ta soeur, il ne dit pas que tu es plus belle que ta soeur (c'est assez difficile d'affirmer ça objectivement) mais il te dit que tu as des atouts, physiques, qui lui parlent à lui. Et ces atouts, ils ne parlent certainement pas qu'à lui.
Donc, es-tu plus belle que ta soeur ? On s'en fout.
Réponds-tu aux critères de beauté ? On s'en fout.
As-tu des atouts physiques ? Oui, dixit ton mari.
Connais-tu tes atouts physiques ? Non.
Mets-tu en avant tes atouts physiques ? Comment pourrais-tu le savoir...
Je suis d'accord pour le "on s'en fout" :) mais ce n'est pas parce que je mettrai en avant mes atouts physiques que je parviendrai à séduire ceux qui m'attirent! Je connais certains de mes atouts! Combien de fois j'ai vu des mecs lorgner sur ma poitrine ! Ma fille m'a dit l'autre jour que j'avais un gros cul et que c'était justement beau. Bon comme quoi les modes changent parce que ce n'était pas ce qu'on disait qu'en javais son âge! LOL Mais ce n'est pas parce que j'ai ces potentiels atouts que cela plaira à celui qui me plaît et puis je déteste l'idée de plaire uniquement pour mon physique. Quand jeune adulte j'avais un mec qui en soirée faisait une fixette sur ma poitrine, je peux te dire que je l'envoyais balader parce que n'être qu'une paire de nichons, c'est vexant en fait pour moi.
bidibidibidi
Mon dieu. Heureusement que non. L'horreur.
En général, on essuie des échecs quand on fait n'importe quoi.
Alors j'ai dû souvent faire n'importe quoi! De toute manière ce n'est pas compliqué, de tous les mecs que j'ai essayé de séduire depuis mes 7 ans, le seul qui a été séduit est celui qui est devenu mon mari et pourtant avec mon cœur d'artichaut, il y en a eu pas mal (pas une centaine certes, mais autour d'une vingtaine je pense) .
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le mercredi 16 septembre 2020 à 18h12
Je suis un peu larguée! LOL :)
je vais juste reprendre quelques points:
@bidibidibidi, je tique sur le fait qu'il faudrait si bien que ça se connaitre pour séduire. Je pense que celles et ceux qui répondent aux critères de beauté, n'ont pas besoin de bien se connaitre. Et d'ailleurs même pour celles et ceux qui ont un physique moins "attirant socialement" tu dis qu'il leur suffit de mettre leurs atouts en valeur mais sur quels "critères" ? Je prends à nouveau l'exemple de ma sœur qui répond plus que moi aux critères de beauté et pourtant, mon mari me dit qu'il me trouve plus jolie. Pourtant, lui-même est incapable de dire ce qu'il me trouve de "plus joli" . Ce qui serait un atout pour quelqu'un ne le sera pas forcément pour un(e) autre.
S'accepter aide sans doute à oser se prendre un râteau mais pas à être plus séduisant(e). C'est juste qu'en osant tenter même après avoir essuyé un ou plusieurs échecs , on finit bien tôt ou tard par séduire quelqu'un. Personnellement, plus je ressens quelque chose pour quelqu'un (désir, amour), plus la peur de me prendre un râteau est grande, plus je sais que je vais avoir du mal à me relever si j'échoue.
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le lundi 14 septembre 2020 à 18h40
Merci pour ta réponse Gwenny.
J'ai eu les larmes aux yeux quand tu as évoqué ce qui se disait sur ta sœur. J'ai été "placée en pension hebdomadaire" chez mes grands-parents paternels dès l'âge de 2 ans et j'ai dû avoir le sentiment qu'on se débarrassait de moi que j'étais un fardeau (mes parents travaillaient beaucoup, ma mère était peu maternelle et ma grand-mère maternelle qui habitait dans la même ville que nous est tombée malade) . Ensuite 2 ans plus tard quand ma sœur est née, mes parents lui ont trouvé une nounou et elle rentrait tous les soirs chez nos parents alors que moi je continuais d'être en pension. Mais je ne me sentais pas le droit de protester car j'ai des frères jumeaux aînés qui ont été élevés par ma grand-mère maternelle (ils ne connaissent pas leur géniteur et sont probablement issus d'une relation non consentie). Et comme toi, d'aussi loin que je me souvienne, ma sœur était pour tous la petite princesse et on la complimentait souvent. On la surnommait "Sissi" ! Mon père disait souvent qu'elle était jolie et moi que j'étais sérieuse et bonne élève. Ma mère ne disait rien. Quand je lui demandait si elle me trouvait jolie , elle répondait oui mais ajoutait un truc qui m'a marquée: "de toute manière avec le maquillage , la coiffure et les vêtements, toutes les filles peuvent devenir jolie". Donc j'ai fini par me dire que je n'étais pas jolie et que je pouvais le devenir mais avec des artifices. :( Mon mari me dit souvent que lui me trouve plus jolie que ma sœur et je pense qu'il est sincère mais en dehors de lui je ne crois jamais un compliment, je me dis toujours que la personne que j'ai en face de moi est simplement quelqu'un de gentil et poli.
Sur la question du désir. peut-être que je désire un peu moins mon compagnon qu'avant , encore que je me souviens que plus jeune mon désir était déjà fugace (de brefs instants) et ce n'était que s'il venait à avoir des gestes de désir envers moi que mon désir persistait , comme aujourd'hui en fait. Je ne sais pas si je suis capable de désirer autrement que d'une manière très légère un homme qui ne me désire pas . Est-ce que c'est différent de la moyenne des femmes?