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Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

Noe
le samedi 06 octobre 2018 à 19h15
bonheur
Et pour ceux-celles qui ne "sexent" pas (faute volontaire) ? Sincèrement !
Après, faisons un monde uniquement de célibataires (co-parentalité pour ceux-celles qui veulent des enfants) ou l'individu n'a de compte à rendre à personne, et surtout pas à la masse. Comme ça, plus de soucis de possessivité, l'individu n'appartiendra qu'à lui-même. Décourager les engagements et encourager l'indépendance et l'autonomie. Dire "je t'aime" à chaque ressenti amoureux, quelque soit l'âge ou autre critères idiots. Perpétuer des liens parce qu'ils sont heureux et bien vécus.
<3
Pour des personnes en train de parler d'Amour, vos remarques sont décidément bien intransigeantes. Ça m'attriste de voir les gens parler d'amour en envoyant des fleurs telles que : « bullshit », « Foutaise intégrale, déni de soi et habillage egotico-intellectuel... ».
Allez! Je vous aime aussi...
Discussion : Entretenir une relation polyamoureuse avec une personne monogame

Noe
le jeudi 04 octobre 2018 à 19h02
Bonheur, j'aimerais bien en discuter avec toi. Mais je ne sais pas quel biais.
Discussion : Entretenir une relation polyamoureuse avec une personne monogame

Noe
le mercredi 03 octobre 2018 à 17h46
Le plus important quand on commence une relation, ce n'est pas d'être conscient qu'elle va s'achever. Le plus important c'est de la vivre sans se poser de question ; peu importe ce qu'il adviendra ensuite.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

Noe
le mercredi 03 octobre 2018 à 17h27
Un grand merci à tous les deux pour vos réponses respectives. Elles ont le mérite de me permettre d'appréhender avec plus de clarté la notion de "polyamour".
Pour répondre à tes deux questions Bidi :
Le couple, je connais et j'en suis revenue. Raison pour laquelle j'ai fait le choix de l'éternel célibat et surtout parce que ce choix me permet de conserver la liberté dont j'ai réellement besoin. Je déteste avoir des comptes à rendre : devoir me justifier lorsque je passe une soirée à rire ou discuter avec un autre homme, devoir prévenir si j'ai décidé d'aller prendre un verre avec des amis et toutes autres formes de contraintes. Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse et épanouie que célibataire.
Qu'est ce je veux actuellement ? Just move on up! (Curtis Mayfield)
Cela a toujours été ma ligne de conduite. Et si possible, gagner de plus en plus en liberté et m'affranchir de toutes contraintes. En gros, vivre en accord avec moi-même.
Une précision cependant quant à la culpabilité : je n'ai jamais regretté d'avoir aimé l'homme que j'avais rencontré alors que j'étais en couple. Je n'ai jamais culpabilisé de le rejoindre quand l'envie se faisait sentir. Si c'était à refaire, je le referais.
Ce qui m'a fait culpabiliser, c'est d'avoir transigé avec l'un de mes principes : le mensonge et donc d'avoir été lâche.
Bref, actuellement je ne veux rien de précis, je n'attends rien de précis. Je laisse le hasard me surprendre.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

Noe
le mardi 02 octobre 2018 à 14h17
Bien vu! :-)
J'en arrive donc à ma vraie question. Celle qui me taraude depuis le début!
bonheur explique être une polyaffective : J'adore ce mot et j'aime l'idée.
Elle parle de son "chéri de vie" : même réaction!
Par contre si j'ai bien compris le polyamour suppose qu'on aime simultanément deux femmes/hommes voire plus. Et qu'on les aime aussi sexuellement.
Et là, mon premier réflexe serait : ????? ;)
Toute taquinerie mise à part, la seule question qui me vient à l'esprit depuis le début est : mais comment y parvenez-vous?
La seule fois où j'ai trompé quelqu'un, j'ai été incapable de me débarrasser de ma culpabilité. En conséquence, je n'ai pas été capable de vivre pleinement mon histoire parallèle. Forcément consciente que je culpabilisais parce que je bafouais l'un de mes engagements.
Raison pour laquelle ensuite je ne me suis plus jamais engagée sur la voie de la "fidélité à l'autre".
Mais depuis, j'ai l'impression que même si je lâchais prise, je serais totalement inapte à vivre deux aventures en même temps et cela en ayant prévenu les deux intéressés.
Donc comment faites-vous?
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

Noe
le mardi 02 octobre 2018 à 12h48
Bidi3 vous avez raison : le choix des champs lexicaux pour parler d'amour est parfois hasardeux. Puisque vous parlez de douceur, de légèreté, je vais prendre l'expression connue de « papillons dans le ventre ». Quand quelqu'un l'utilise, j'ai juste envie de rétorquer : « et des chenilles dans le.... ? » Ça devient tout de suite moins glamour! :-D
Certains vont même jusqu'à qualifier l'amour de « maladie », de « folie ».
Je vais avoir du mal à définir l'amour parce que c'est vrai que je n'ai pas particulièrement envie de conceptualiser un sentiment. Je suis un peu comme Stendhal, j'aime rester dans ce qu'il appelait la cristallisation : l'intensité, l'exaltation . Je décide intentionnellement ici de ne pas parler de tous les travers négatifs : l'obsession, la possession et l'aveuglement etc... L'amour est ce qu'il est, avec toutes ses variantes possibles, ses bonheurs, ses malheurs, ses vérités et ses illusions, et enfin son aspect temporel (qu'il dure ou pas).
Alors oui ! L'amour n'a rien à voir avec une sorte de « placement affectif », qu'on réaliserait avec Monsieur ou Madame afin d'être « bénéficiaire » et ce en toute sécurité. Nous sommes d'accord.
Je vais juste me permettre de dire que pour moi l'amour est à la fois un accident et une Aventure singulière !
La construction ? Une expérience de vie nouvelle à deux (ou plusieurs) en utilisant des points communs et surtout des différences qui enrichissent (Pas au sens de thésauriser hein! ;) ), sans règle ni limite.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

Noe
le lundi 01 octobre 2018 à 20h04
Alors « toi » + « moi » = « toi », « moi » et « nous », c'est bien mieux, non ?!
Ça me convient parfaitement d'autant que c'est l'exacte traduction de ma pensée.
Par contre je ne m'attendais pas à voir mes propos être systématiquement pris de façon négative. Donc deux solutions : je me suis mal exprimée ; ou vous avez sur-interprétez mes propos.
Finalement ce que tu décris me semble très épris du rêve monogame (et j'espère que tu ne prendra pas cette remarque comme un reproche) tel qu'on nous le vend à longueur de temps.
Je me suis d'emblée présentée comme « exclusive » donc non je ne prends pas cela comme un reproche. Non que j'aime les étiquettes, mais il me paraissait plus respectueux de le signaler. J'aurais aussi pu ajouter sapiosexuelle. Pour autant, ce qui me choque un peu dans votre phrase, c'est cette façon de stigmatiser les monogames comme des « consommateurs » naïfs, un peu niais. D'ailleurs, vous avez même parlé de marketing dans votre réponse. Oserais-je souligner avec humour : qu'en tant que « Monogame », la sur-consommation est incompatible avec mon mode de fonctionnement. :-)
Enfin à aucun moment je n'ai parlé d'égalité ni même d'équité. Mais je vous accorde, que nulle en mathématiques, mon équation était mal posée et heureusement que vous l'avez reprise avec justesse d'ailleurs. Donc merci !
Que dire ? Votre réponse m'a touchée. Et vos questions ont fait mouche ! Je ne vais pas y répondre maintenant parce que j'ai besoin d'y réfléchir plus avant tant elles sont pertinentes.
Quant aux 6 dernières lignes de votre réponse : « Devenir poly, […] comme projection ». Je suis complètement d'accord avec vous. C'est ce à quoi aspirent tous les êtres humains, me semble-t-il.
Donc la seule chose que je peux vous dire est « Merci » pour cette jolie réponse.
Pourquoi lorsqu'une monogame utilise le mot "construire" en faites-vous tout de suite une sorte de caricature du couple monogame ? En plus, pour étayer votre argumentation, vous ne prenez que des échecs comme exemple. Vous ne trouvez pas cela orienté voire subjectif ?
Si j'ai posé la question « pourquoi ne pas vouloir construire avec Y ? » c'est parce que j'avais compris que c'était une sorte de règle avec les relations secondaires. Donc pardonnez-moi, pour cette erreur. A ma décharge, je découvre ; raison pour laquelle je pose des questions, afin de comprendre.
Et quand on a passé l'âge des enfants (ou qu'on en a déjà suffisamment), aucun besoin de "construction".
De provocatrice à provocateur : Vous savez qu'il existe même des monogames en âge de procréer, qui ne veulent pas avoir d'enfant ? Si si je vous jure ! Et cela ne les empêche pas de composer à deux une partition. (mince moi qui voulais glisser le mot « parpaing », voilà que je fais une métaphore musicale... cela va encore être sujet à … interprétation !)
Donc là encore qui est réducteur au sujet de la « construction ? Pas moi, on dirait. Ai-je seulement évoqué un schéma? Donc je vous laisse l'entière responsabilité de cette autre caricature du rêve monogame : maison, boulot, couple, enfants, chien (et la niche! On l'oublie trop souvent ! :-) ).
Tout est biaisé, tout est un leurre d'après ce que vous et artichaut dites. Faites attention ça sent le complot tout cela ;)
Pour redevenir sérieuse, vous avez été, je pense, exclusif avant d'être polyamoureux. Cela vous rend heureux, et j'en suis ravie pour vous. Pour autant, si c'est la panacée, j'attends juste qu'on m'explique à l'instar de Bonheur ; au lieu d'ironiser et de me déballer des clichés sur les monogames.
Et pardon, si ma réaction semble vive. Je sais ce n'est pas très constructif mais les poncifs non plus.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

Noe
le dimanche 30 septembre 2018 à 01h27
Je comprends parfaitement cette idée de « révélation », ce désir impérieux qu'il y a pour vous (bidibi inclus) de vivre pleinement ce que vous êtes : au delà des apparences, du « qu'en dira-t-on » et même du discours culpabilisant des « âmes bien pensantes ». C'est même tout ce qu'il y a de plus légitime.
Ce qui « empêche » souvent, c'est le regard des autres. Ce sont les convenances sociétales. Peu importe, comment on appellera cela. A ce titre, ce n'est pas plus opportun aujourd'hui, qu'il y a dix ans. Mais, vous avez simplement pris suffisamment de recul pour vous vivre votre vie comme vous l'entendez et non pas comme on souhaiterait vous l'imposer. A cela, je ne vois aucun inconvénient.
Pour autant, ce qui me gêne, ce que je ne comprends pas, dans le Polyamour c'est cette histoire d'aimer plusieurs personnes en même temps. Attention, je ne condamne pas, je m'interroge juste. Vu de l'extérieur, aimer plusieurs personnes de façon simultanée, me semble « extraordinaire », au sens d'étrange.
Certes, on peut aimer ses amis, tous les membres de sa famille, avoir des goûts divers et variés mais il s'agit là d'autres formes d'amour. Aimer c'est pour moi, désirer, admirer et rêver à deux de pouvoir construire quelque chose ensemble. 1+1 = « toi », « moi » et « nous ».
Or, si je pars de ce postulat, dans un couple dont l'une des personnes est polyamoureuse, cela donne :
J'aime X et Y
Je veux construire avec X (1+1 = 3)
Je ne veux pas construire avec Y (1+1 = 1+1)
Mais j'affirme que j'aime autant X que Y pourtant j'ôte une composante essentielle de l'amour à Y (le rêve ; la construction ; la projection)
Donc plusieurs questions me viennent en tête ?
Pourquoi aucune construction n'est-elle possible avec Y ?
S'il n'y a pas de construction, donc de rêve est-ce encore de l'amour ?
Et si j'admets qu'il existe plusieurs sortes d'amours : quelle est cette sorte d'amour à deux équations ?
Et pourquoi ce besoin d'être désiré, admiré, par deux personnes à la fois ? La double équation ne serait- elle pas dans ce cas le remède à sa propre insécurité ? Une façon d’apaiser ses propres angoisses ?
D'aucuns diront que je sors du sujet qui est « vaincre les émotions engendrées par l'infidélité ». Pas tant que cela. Parce que pour vaincre ce genre d'émotions, il ne suffit pas de communiquer, d'informer, d'avertir, d'accepter. Il faut comprendre et enfin accepter de transiger avec ses principes, reconnaitre ses peurs et les dompter. Et tout cela au nom de l'Amour! C'est payer cher le bonheur pour le conjoint, non ?
Discussion : Comment vaincre les émotions engendrées par l'infidélité consentie dans une relation?

Noe
le samedi 29 septembre 2018 à 17h12
bidibidibidi
C'est pour moi le point le plus important : La fidélité commence par soi-même. Par exemple, si on m'oblige à faire quelque chose, et que je ne le fais pas, je suis pas infidèle, je résiste juste à la contrainte. Je suis infidèle si je ne fais pas quelque chose que j'ai annoncé que je ferai.
Si ma partenaire me demande l'exclusivité sexuelle, et que je la refuse, je suis pas infidèle, je négocie juste la relation. Si maintenant je lui dis que j'accepte l'exclusivité sexuelle et que je ne la tiens pas, là, je suis infidèle.
Par extrapolation, on ne peut pas être fidèle à la norme ou à la loi. Soit on la respecte soit on ne la respecte pas, mais comme elle nous est imposée, on a pas devoir de fidélité à son égard. Donc les polyamoureux ne sont pas infidèles, juste non exclusifs.
La fidélité commence par soi-même
Je suis sans doute, encore, exclusive. Je dis « sans doute » car surtout très célibataire assumée. Je ne le subis pas, je le veux. Je suis entièrement d'accord avec vous, je reste cependant dubitative sur ce point. Comme nous nous plaisons à le croire, nous évoluons par conséquent, nos opinions, nos comportements changent également. Donc nous ne sommes même pas fidèles à nous-mêmes dans l'absolu. Donc la fidélité à soi-même, est pour moi de l'ordre même de l'idéel.
...Si ma partenaire me demande l'exclusivité sexuelle, et que je la refuse, je suis pas infidèle, je négocie juste la relation...
Donc vous n'acceptez pas les compromissions (pressions) mais vous tentez les compromis avec votre compagne. Pourquoi pas?! Et je plussoie même. Au bout du compte c'est une sorte de pacte, d'engagement, entre deux personnes adultes. Il ne ressemble pas aux autres, la belle affaire!
Donc, j'ose le croire, vous ne lui jurez pas « fidélité ». Mais le problème avec les exclusifs, comme moi, c'est que l'amour est un engagement ; la constance et la confiance vont de paire avec cet engagement. Nous avons été éduqués ainsi. Raison pour laquelle, les exclusifs ne vous comprennent sans doute pas.
Personnellement, bien qu'exclusive, je ne jure plus fidélité à qui que ce soit. Parce que je suis suffisamment lucide pour savoir, après l'avoir expérimenté une fois, qu'on n'est jamais à l'abri d'une défaillance. Pour autant, je ne me considère pas non plus comme « infidèle ». Puisque comme vous, je ne m'engage plus à ce niveau.
Donc amis exclusifs, comme moi, comprenez une fois pour toute qu'une personne n'est tenue à être fidèle qu'à ce à quoi elle s'est engagée. Et qu'au final, Exclusifs comme Polyamoureux, nous sommes tous fidèles puisque nous avons une vie en totale cohérence avec nos pensées ! (même si nous devons faire avec nos évolutions, nos propres changements dans nos comportements, et nos « accidents » de parcours)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.