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Discussion : Questionnements par rapport au polyamour

bonheur
le mardi 06 avril 2021 à 13h24
La maternité est aussi une idée reçue qu'elle est obligatoirement heureuse. Comme le fait d'être mère d'ailleurs. Il faut cesser de laisser croire que ça rend par nature heureuse une femme. Tant que l'enfant est petit et qu'il est dépendant, évidemment on n'a pas le choix. Lorsque l'enfant est en âge de l'autonomie, on peut aisément couper le cordon et c'est ce que j'ai fait avec mon ainé avec lequel je suis incompatible. Il m'est toxique. Ca m'agace à chaque fois que l'on me plaint, que c'est dommage, qu'un jour ça ira mieux... Les personnes qui me disent cela indiquent un stéréotype. Pour comprendre, il suffit de se dire : et si ce n'était pas son fils, que lui dirais-je ? Qu'il faut pour sa stabilité, son bonheur, rompre ce lien toxique ? Il faut vraiment cesser de véhiculer ce type d'idées reçues.
Discussion : Je suis terrifiée alors que je lui celle qui "propose" le polyamour

bonheur
le mardi 06 avril 2021 à 13h16
@Olga-Sama
Le mariage a besoin d'être revu et adapté. D'ailleurs j'invite à lire "la polygamie pourquoi pas ?" de Catherine Ternaux. Un livre qui interroge non sur le mariage forcé car souvent quand on parle polygamie, c'est ce qui est sous-entendu. Non, elle interroge justement sur la notion de contrat et d'amours multiples. Une polygamie consentie et voulue.
Après penser que le divorce est facile, ben non. Je m'étais renseignée pour ne plus être mariés, sans rien changer à nos engagements, nos projets... Ca aurait été compliqué, notamment en matière de biens communs. Du coup, on a tombé les alliances et on vit un "mariage" juste administratif et financier. D'ailleurs, le compte bancaire commun ne nous a jamais pesé, ni à l'un ni à l'autre. Notre vision de notre couple s'est adaptée à notre état d'esprit et on a envoyé chier les critiqueurs. Du coup, ça va. Toutefois, à une période, ça me pesait lourdement de m'entendre répondre que le mariage, blablabla.
Avec mon chéri de vie, on est en accord sur ce point, que l'on ne conseille pas le mariage. C'est trop pesant. D'ailleurs nous en avons parlé à nos jeunes adultes qui feront ce qu'ils veulent. Juste ils savent que justement le mariage c'est un jour ou l'autre faire semblant, que le merveilleux ne sera un temps plein en CDI, quant au bonheur, il ne dépend d'aucune règle.
Je ne trouve pas que les valeurs attachées traditionnellement changent, et les mentalités non plus.
Personnellement, et je dis bien moi et non en général, je m'en sors car je différencie justement ma relation amoureuse originelle avec engagement, et ce que l'institution devrait m'imposer, qu'elle ne m'imposera pas de toute façon. Fini la gentille petite citoyenne docile. Sans revendiquer, ce qui ne sert à rien, J'exprime clairement.
En tout cas, nous sommes apparemment d'accord (je peux me tromper) qu'il n'existe pas de bonne solution. Et encore moins pour des relations de même nature.
Discussion : Je suis terrifiée alors que je lui celle qui "propose" le polyamour

bonheur
le mardi 06 avril 2021 à 11h57
@Olga-Sama. Chacun fait à sa guise et chacun commet les actes dont il se sent en harmonie. Je dis cela aussi au féminin, bien entendu.
Juste j'ai vécu et j'ai compris des choses. Il aurait été ingrat de ma part de ne pas attiré l'attention sur ce qui m'est revenu en pleine gueule (pas que ça d'ailleurs). C'est avant l'acte qu'il faut s'interroger, pas après quand il est trop tard.
Peut-être que justement, se demander si le mariage est indispensable ou non, avant de se marier, c'est le bon moment. La perception du couple est en mutation, alors les décisions doivent être interrogées en lien avec ces mutations.
C'est tout ce que je veux indiquer. Mariage = engagement. Faux.
Discussion : Relation longue A/S

bonheur
le lundi 05 avril 2021 à 14h41
@E-Z. Je te retrouve beaucoup dans mon chéri de vie. Il avait vraiment cette construction mentale et idéalisée du couple. Tu découvres et ça fait mal, une certaine réalité de vie. Ce qui a fait que ça colle, c'est que justement je lui exprime mes émotions, aussi celles qui ne le concernent pas directement, tout en le concernant, puisque me concernant. Je suis ainsi avec tous mes amours. Je ne vis pas d'amours sans que les amours extérieurs sachent.
Elle est en effet à accepter comme elle est. Après, il te faut un accompagnement pour encaisser tes découvertes. Ce forum et ma présence ici va en ce sens. Des échanges de points de vue que tu acceptes volontiers et sans jugement. J'espère que tu ne considères pas mes mots comme une attitude négative ni envers ta compagne ni envers toi. D'ailleurs, ta compagne, on ne sait d'elle que le reflet de ce que tu exprimes.
Et oui, tu l'aimes ! Sinon tu ne serais pas ici à t'interroger. Moi je vis dans un monde de Bisounours. Je suis incomprise parfois, je laisse dubitative souvent. Et un jour, tu auras trouvé, sans obligatoirement avoir pris conscience de ta trouvaille. Ton état aura mûri et une réalité ce sera installée, sans projection obligatoirement emprunte de volonté de "comme ceci ou comme cela". Se poser des questions sert à évoluer, et non à trouver nécessairement. C'est lourd, les overdoses de questionnements car les réponses ne sont pas communes. Un jour, l'évidence est. On se sent bien et léger : on sait. Et les réponses ne sont pas calibrer par des schémas et des exemples existants. C'est ce qui fait le charme et la beauté de cette phase trouble plus ou moins longue.
Toi et ta compagne avez une divergence sur la transparence (au moins intra-couple). Ce que je peux confirmer c'est que dans un couple, initialement marié, on peut en effet rejeter la loi pour vivre hors la loi. On peut garder cela "secret" si on le peut. Mais bon, on fait de son mieux. Et puis, ta compagne évoluera peut-être ? Tenir compte de sa volonté est bien. T'empêcher de vivre pour elle... je pense qu'il y a une zone d'acceptabilité qui se définira d'elle-même. Il y aura encore des controverses entre vous. Ben oui ! Avance pour toi-même, en respectant ta compagne et votre identité du "nous" en mutation.
La notion de fait-lui ce qu'elle te fait, m'indispose. Ce serait nier l'individualité. Après il y a injustice de s'autoriser et d'interdire à autrui ce que l'on s'autorise. Toutefois, ce n'est pas toujours réalisable. Si le monoamour te convient, alors vit le ainsi. Tu sembles extrêmement attaché à l'exclusivité, alors retrouve ton équilibre dans ce qui te convient toi. Et puis, si un jour... une personne nouvelle te chamboule... Qui sait ?
Pour ce qui est de l'adultère masculin, je t'invite à te procurer le livre "les hommes, l'amour, la fidélité" de Maryse Vaillant. Cette lecture pourra t'offrir un aperçu des formes d'adultères et les motifs, points de vue des personnes qui le vivent. Il existe d'autres livres sur ce thème. Je trouve que c'est le plus simple que je connaisse. Enfin, si tu désires de la lucidité à ce sujet, sinon non. Le mieux, est de faire sa propre idée d'un sujet. Tu vis dans un monde de Bisounours, très différent du mien. Aucun n'est meilleur. Dans le mien, la lucidité est présente. Ceci explique aussi d'autres interventions de ma part, suite aux tiennes.
Discussion : Je suis terrifiée alors que je lui celle qui "propose" le polyamour

bonheur
le lundi 05 avril 2021 à 14h14
@E-Z. Le divorce c'est facile ? De ce que j'observe autour de moi, cette résiliation de contrat laisse d'énormes traces et peu agréables. Pourquoi s'engager à signer un contrat que l'on n'a de toute façon pas du tout l'intention de respecter ? Car désolée de le répéter, dans le mariage il y a par définition exclusivité. Le bonheur lié à cela.
Après, je comprends ton point de vue et je suis heureuse que ce mode relationnel te convienne. Je parle de polyamour avec perspective de vivre au grand jour toutes situations, et non avoir une face cachée, interne au couple ou au final on fait ce que l'on désire. Il existe de ce que j'en ai constaté des libertins adultères, des libertins en couple pour qui l'autre est au courant (à minima), des libertins où l'autre ne donne pas son accord et on outrepasse la volonté d'autrui.
Fêter l'amour ! Qu'elle magnifique idée ! Tous les ans, il existe la Saint-Valentin. Aussi tous les 21 janvier la fête des câlins. Donc fêter l'amour, je plussoie. Fêter au grand jour l'exclusivité alors que l'on sait que ce ne sera pas... Pourquoi pas. Cette façon d'être n'entre plus dans mes possibilités d'acceptation, pour moi-même en tout cas. J'ai trop déconstruit pour cela, pour en rester à cela. On peut et on doit se foutre de l'opinion d'autrui pour vivre sa vie. Sortir des stéréotypes, des cases... Ne pas assumer sa vision en laissant croire autrement, c'est à mes yeux mentir. Après je sais, tout le monde n'a pas cette volonté de vivre pleinement au grand jour. Personnellement, les faces cachées me minent et me détruisent. Alors, comme le dit la chanson de Julien Doré en parlant des ombres, "on peut juste les éclairer". Alors, oui, j'aspire à éclairer autant que possibles les ombres qui viendraient me hanter. Parce qu'aimer n'est pas honteux et que tout amour a droit à la lumière. Sortir au maximum des constructions pour vivre sérieusement les amours qui nécessitent la légèreté d'aimer. Et non, ce n'est pas contradictoire.
Après, le mariage, c'est à vie. Même après un divorce, qui je le répète se passe rarement bien, on sera un-e ex-marié-e, avec un état civil. Et état civil, ben c'est Etat. Qu'on le veuille ou non, il y a loi dans mariage et pas uniquement amour. D'ailleurs, le mariage n'a aucun lien avec l'amour, mais alors aucun. Il régit des droits et des devoirs, que l'on peut en effet, en concertation ou pas, déroger. Mais si c'est pour passer outre, pourquoi s'engager dans cette voie ? Signer un contrat pour l'enfreindre en le sachant à la signature du contrat ? Je m'interroge, d'autant que rien n'oblige à le signer, ce contrat que l'on ne respectera pas. L'amour n'a pas besoin de ces signatures. Fêter l'amour, oui, oui, oui... entre amoureux et avec notre entourage en toute transparence, c'est possible. Je recommande.
Discussion : Devenir polyamoureux ou la fin de l'amour

bonheur
le lundi 05 avril 2021 à 13h49
@Monosaccharide. Ma famille a fait son choix de vie. J'ai fait de mon côté le choix de m'éloigner d'elle. A ce jour, j'attache plus d'intérêt et d'importance aux personnes qui m'entourent qu'à ma famille de "sang". Un choix sciemment consenti de ma part. Merci toutefois pour ta compassion.
La colère, je la comprend ainsi. Une émotion qu'il faut extérioriser sans la faire endosser à autrui. Les autres ne peuvent pas et ne doivent pas se sentir responsables de nos émotions. Et je rejoins les personnes qui disent qu'il faut les vivre. J'aime beaucoup cette chanson : https://www.bing.com/videos/search?q=ma+col%c3%a8r...
Tu peux et tu as le droit d'être dépassé (aussi par tes émotions vives). Sauf que se servir des autres comme d'un exutoire, c'est plutôt tentant, mais cela ne fera que séparer les autres de toi, qui n'ont pas à endosser ce rôle. Il vaut mieux partir en forêt et pousser un hurlement primaire ou t'offrir un punching ball. Bon, taper dans les coussins du canapé suffirait. Concernant l'alcool, il n'est pas bon de faire subir aux autres ton état d'ivresse. Cet état ne doit être ni un prétexte, ni une excuse à tes propos ou à tes actes. Boire pour encaisser pourquoi pas. Boire pour se donner le courage de déverser sur autrui, je doute d'un résultat positif.
Discussion : Devenir polyamoureux ou la fin de l'amour

bonheur
le dimanche 04 avril 2021 à 14h55
Ca me fait penser à l'exemple utilisé par Damasio pour définir les "zones" du cerveau et leurs importances. Il donne le cas d'un homme très très intelligent qui était ingénieur pour une compagnie de chemin de fer (Etats-Unis à l'époque des premiers trains). Lors d'un dynamitage, il a un accident. Une barre de métal vient se loger dans son crâne. Etrange, il survit sans séquelles apparentes. Sauf qu'il perd la zone de son cerveau liée aux émotions. Il est toujours aussi intelligent intellectuellement, mais n'est plus sensible du tout. Il n'est plus capable d'introduire d'émotions dans ses prises de décision. Il est devenu inhumain et rate alors tout ce qu'il entreprend.
Après, les "pathologies", je suis méfiante sur ce terme. C'est un peu la porte ouverte à toutes justifications. Je suis sur ma réserve concernant ce mot et son emploi, surtout de la part d'un psychiatre qui en plus n'offre pas d'arguments à son propos. Un peu facile je trouve. A une époque, une femme qui se masturbait était "hystérique" et c'était de l'ordre du trouble, de la pathologie.
Après, le SMS est un mode de communication, écrit et qui peut être très court ou non. Moi j'envoie des SMS parfois long. Tout le monde ne peut exprimer verbalement. Je fais partie de ces personnes pour qui ça coince dans la gorge, version une boule qui bloque l'expression du flot de mes pensées, de mes émotions. Par écrit, j'évacue par les larmes et j'exprime. J'enrage toujours lorsque l'écrit est dévalorisé, réservé aux "lâches". Ce qui n'est pas apparent, n'existe pas ?
Pendant 20 ans j'ai mis de côté cette facette de moi, pourtant si importante, qui est ma polyaffectivité et ma sexualité à part. Cela veut dire que moi-même, je ne me connaissais pas. Donc, mon entourage ne me connaissais pas non plus. On découvre de soi constamment, les autres aussi. Ma mère m'a dit un jour où elle gémissait encore (oui, encore et encore) sur l'attitude de mon père à son égard "il n'était pas comme ça quand je l'ai connu, ça je peux te le jurer". Euh, oui, plus de 40 ans après, heureusement qu'il a évoluer. Mon père est un intellectuel, peu enclin à l'affect. Il ne comprend pas l'imbécilité des autres (qu'il rabaisse aisément) et renvoi du mépris constamment. C'est une évidence pour lui. Après, l'intellect est peut-être une pathologie, un trouble... ou juste une façon d'être dans laquelle l'individu se trouve, faute de mieux. Mon père n'offre aucune opportunité de transmettre sa faculté d'une façon conviviale et respectueuse. Ma mère est enlisée dans un conte de fée, enfin dans une désillusion. Elle a épousé le fils de .... qu'elle a admiré et aimé. Elle n'avait pas prévu la cage dorée et les désagréments. Elle ne vit pas sans lui, car elle n'existe qu'à travers lui. Elle n'a pas fait d'erreur, c'est l'autre qui a changé et est responsable de son mal-être. Quand à lui, il n'est pas bourreau, c'est de la faute de cette "conne" qui ne comprend rien, que c'est pour son bien, son instruction. Aucune remise en question. Ni de l'un, ni de l'autre.
Quand il y a désagrément dans une relation, ce n'est pas de la faute de l'un plus que de l'autre. Le "nous" est mis à mal et il faut interroger aussi bien le "je" que le "tu". Tant que l'autre devient le seul responsable, rien n'est possible.
Discussion : Relation longue A/S

bonheur
le dimanche 04 avril 2021 à 10h46
@nightparrot bonjour,
J'aimerai juste rebondir son le manque d'affect de ton compagnon. Ce n'est peut-être pas le cas, mais je prends mon exemple. Je ne suis pas super portée sur la sexualité, bien que jusqu'à ma ménopause, j'étais très ouverte, notamment à la nouveauté (à l'intérieur de mon couple). L'érotisme étais présent et c'était, je le sais aujourd'hui, mon déclencheur. Depuis ma ménopause, je ne ressens plus rien et l'érotisme c'est volatilisé. Du coup, il me reste la tendresse et je suis très friande, très câline. Sauf que quand on va dans des bras affectifs qui transforment systématiquement les actes en sexualité, on ressent de l'oppression. Quand câlin = sexe, ben câlin perd son sens. Il faut ensuite s'ouvrir à l'inverse. Sexe = câlin et retenir cette équation. Du coup, c'est difficile pour tout le monde. C'est dommage de devoir quémander du sexe pour le sexe et c'est dommage de devoir quémander de la tendresse pour la tendresse. Question d'équilibre. La communication offre l'avantage d'avoir conscience et d'offrir à soi, sans délaisser l'autre. Je ne pensais pas qu'un jour l'érotisme disparaitrait de notre vie, sauf que le constat est là.
Discussion : Je suis terrifiée alors que je lui celle qui "propose" le polyamour

bonheur
le dimanche 04 avril 2021 à 10h33
@E-Z parle de vision du polyamour. Mon message ci-dessus vise en effet à indiquer que le polyamour sort de la norme et des institutions. Je crois qu'il est impératif de tenir compte de la situation d'origine et de l'acceptable.
Il n'y a pas d'opposition, en matière de polyamour. Il y a des différences et de l'acceptabilité. Imposer un moule et des règles ? Surtout pas !
Chaque situation est unique et évolutive. En tout cas, c'est aujourd'hui ma perception de la vie. Vivre hors moule et les règles sont adaptables, car la vie n'est pas figée. Ne pas s'emprisonner, surtout pas. Je suis polyaffective à ma façon (j'en ai jamais rencontré d'autres) et mon chéri est monoamoureux à sa façon (puisque vivant heureux avec moi).
Discussion : Je suis terrifiée alors que je lui celle qui "propose" le polyamour

bonheur
le dimanche 04 avril 2021 à 10h24
Concernant le mariage, se faire sa propre opinion (la plus juste possible, surtout avant) est essentielle.
Je me suis à la base mariée par amour. Sauf que Monsieur le Maire a lu un texte du Code Civil et c'est tout. Le mariage a juste pour objectif de régir la future vie commune, en termes de lois. C'est l'objectif du mariage. Et la société en a une autre vision qui rejoint le Code Civil. L'exclusivité y est mentionnée. Autrement dit, vouloir vivre en qualité de polyamoureux et se marier, est un non-sens. Se marier par amour est un non-sens. On peut réaliser un contrat à soi, avec le respect de ce contrat. On peut lire ce contrat devant un parterre d'invités, pour officialiser son engagement. En revanche, une fois que c'est signé, c'est signé.
Les personnes qui nous aiment se réjouiront de cette fête non conventionnelles autant que d'une fête institutionnelle. Car une loi relève de l'institution. Pour reprendre @E-Z, je suis d'accord pour le sens que le couple veut lui donner, au sein du couple lui-même. Sauf que voilà, la société et l'institution sont là, qu'on le veuille ou non. Le jour où, un couple marié fait un pied de nez à cela, le retour de bâton est présent. Quand on sait, avant l'acte, la particularité de l'engagement, je trouve que l'on se doit de le qualifier au plus proche de l'aspiration. C'est une question d'honnêteté aussi bien envers soi-même qu'envers l'entourage, surtout s'il nous est cher.
En résumé : a-t-on besoin de légiférer pour donner sens à des vœux d'avenir, pour s'engager et se faire des promesses ?
@E-Z. J'avais une grand-mère merveilleuse et ça l'a réjouit d'être présente à notre mariage. J'ai appris par la suite, qu'à la mort de mon grand-père (mes grands-parents s'adoraient vraiment), celle-ci a renoué le contact avec un ex-amoureux avec lequel elle n'avait pas pu se fiancer (en 1939 ou 40 ?). J'ai eu, par hasard cet homme au téléphone et il m'a parlé de ma grand-mère, etc... Il était comme un gosse, revivant de magnifiques souvenirs. Il avait appelé ma grand-mère (dans l'annuaire, avec l'adresse de l'avis de décès), étant veuf lui-même depuis peu. Une anecdote au passage et ça ne date pas d'hier (ma discussion avec cet homme date de 1990)
Discussion : Devenir polyamoureux ou la fin de l'amour

bonheur
le samedi 03 avril 2021 à 19h56
J'invite aussi à chercher (dire que ça se rejoint ???) du côté de Sapiens et de nos "restes" d'hominidés que certains disent archaïques. Perso j'ai lu des livres sérieux sur Néandertal et je m'y reconnais. J'avais aussi bouquiner, avec mon niveau de compréhension Antonio R. DAMASIO.
Ceci expliquerait le pourquoi du comment... j'avoue que ça me dépasse. Je ne suis en rien une scientifique.
Mon constat, qui lui est simple, nous sommes différents les uns des autres. Mon second constat consiste à penser que la tolérance, bienveillance, compréhension sont indispensables à l'acceptation des différences.
Discussion : MST Questionnaire

bonheur
le vendredi 02 avril 2021 à 12h16
Belle initiative @Aladin.
Je ne répond pas à ton questionnaire car je suis exclusive en matière de sexualité, pour des raisons personnelles.
En revanche, j'ai déjà été amené à prévenir mes partenaires hors couple de cet herpès buccal qui revient parfois et que je ne désire pas transmettre. Certes, ce n'est pas de la gravité de certaines maladies sexuellement transmissibles. Toutefois, quand on choppe cette saloperie, elle élit domicile à vie et si sa présence n'est pas permanente, je peux confirmer que ça pourrit la vie et les baisers, qui me sont pourtant si chers.
Discussion : Je suis terrifiée alors que je lui celle qui "propose" le polyamour

bonheur
le vendredi 02 avril 2021 à 11h08
Bonjour Onsyessaie,
Tous ces questionnements sont légitimes. En te lisant la question que je me pose serait plus interne à ton couple initial. Pourquoi un mariage ? Personnellement, je devais décider de nouveau, alors qu'à l'époque à laquelle j'ai décidé (en commun évidemment) de nous marier, je ne le referai pas. Il faut savoir que deux personnes qui se marient se font approprier leur mariage par la communauté. En faisant cela, soit tu indiques justement ton souhait d'exclusivité. Et ceci dans tous les domaines : sexualité, amour, enfants, vie commune...
Que vous apportera ce mariage ? Je trouve, pour que votre projet aboutisse, que votre désir d'ouverture soit connu et explicité dès le départ (donc dès à présent, au plus tard l'exprimer je jour J). C'est mon opinion et elle n'engage que moi. Le polyamour, et surtout si justement tu désires faire entrer une nouvelle personne dans ta vie, et ceci ouvertement, vos actes doivent être en adéquation avec votre volonté.
Pour ce qui est de la prévisibilité de votre épanouissement, personne n'offrira de réponses. Aussi, cette personne, sait-elle ? Qu'en pense-t-elle ? Son avis ? Sa réaction ? Elle est l'objet de ton discours. En revanche, elle me semble exclue de ton discours.
Tu as peur ? Logique ! En décidant ainsi, toi, ton compagnon d'avenir et cette personne (compagne d'avenir ?), vous faites le choix de sortir du commun alors que deux de ces trois personnes désirent ardemment s'instituer dans un acte qui relève du commun. C'est faisable. Réinventer ce qui existe est gage d'évolution. Toutefois, toutes les mentalités n'évoluent pas dans ce sens.
Pour exemple, je me suis enfin (et le mot est faible) reconnue comme polyaffective en 2007. Je me suis enfin (idem) identifiée et assumée en 2011/12. Notre mariage a eu lieu en 1989, important de le souligner. Mes parents ont eu une réaction vive à mon encontre. Je me suis depuis beaucoup éloignée d'eux. Etre poly, c'est être "différent".
Est-ce obligatoire de vivre publiquement son polyamour ? Non, évidemment. Sauf que tout se sait un jour ou l'autre. Et ce jour-là, le mot mariage et son impératif, que j'ai expliqué ci-dessus, revient en pleine face et ce retour de bâton peut-être violent.
Je suis désolée si j'amène de nouveaux questionnements à ceux qui existaient. De nouvelles peurs, aux existantes. Pour moi, il n'y a pas d'erreur. L'amour, les émotions, les ressentis, les sentiments, ne sont pas des erreurs. La vision de votre avenir remet en question et là encore, pas d'erreur. Par contre, votre différence à assumer, ça oui.
La notion de risque pour votre couple. Ben c'est génial de l'aborder avant un quelconque engagement tel que celui du mariage. Regarde autour de toi, la résultante de cet engagement à vie et sans concession aucune, sans erreur aucune.
Discussion : Questionnements par rapport au polyamour

bonheur
le vendredi 02 avril 2021 à 10h42
Mon vécu, en guise d'exemple et seulement cela. J'ai eu trois grossesses hyper merdiques. Trois césariennes et une ligature au bout du compte. J'ai fait du diabète gestationnel à chaque grossesse et aujourd'hui, à la ménopause, celui-ci est revenu. J'ai un utérus rétroversé et un taux faible de corps jaune. Autrement dit, ado on m'avait annoncé la possibilité de ne jamais avoir d'enfants. Il n'en fallait pas plus pour que j'en veuille (lol). Aujourd'hui, je me dis que les enfants c'est comme le mariage et les antibiotiques, c'est pas obligatoire. Sur trois, les deux plus jeunes (23 et 25 ans) sont encore à la maison dont le plus jeune complètement encore dépendant de ses parents. J'envisageais pas ça au départ. Les voyants grandir, je pensais qu'en 2020 au plus tard, nous serions enfin à vivre à deux. Sauf que non, et la crise sanitaire n'y est pour rien. Je ne me suis jamais sentie "mère" telle que j'entends parfois des mères s'exprimer. J'ai élevé mes enfants malgré tout à ma façon et seuls eux peuvent parler de leurs éducations (à deux).
Les enfants c'est un engagement a très long terme, surtout quand ils ne se décident pas à quitter le foyer. Toutefois, confondre l'engagement envers ses enfants et l'engagement envers l'autre parent ? Confondre le rôle de parent avec celui d'amoureux-se ? Evidemment, l'enfant ou les enfants impactent. Au même titre qu'une relation hors couple initial impacte ce dernier. Sauf qu'il ne faut pas se tromper de bouc émissaire. S'extraire de la surcharge d'être mère peut se faire autrement qu'en prenant des amants (avec ou sans amour d'ailleurs). On peut se trouver une activité en lien avec une passion, tout simplement. Pour moi, si le constat peu s'avérer être un tout, éviter de rejeter sur un point précis l'inconfort vécu. Et puis qu'est-ce qui empêche E-Z de se trouver une activité et de mettre sa compagne de vie, mère de ses enfants, au pied du mur et à devoir aussi assumer son rôle de mère pendant que monsieur se prend une bouffée d'oxygène à l'extérieur (ne serait-ce qu'un jogging, une rando ou autre plaisir simple). Le danger dans la formation d'une famille, c'est croire que l'on se doit d'être toujours parfait et surtout que l'on devrait s'oublier au profit du commun. Cessons de vouloir être des super-mamans, des super-papas, des super-mamies, des super-papis, des super-ainés... Etre soudé, ne signifie pas être dépendant.
Discussion : Comment devenir zen !

bonheur
le mardi 30 mars 2021 à 19h46
Je t'invite à lire ici /discussion/-cga-/Le-Deuil/
Le fait que tu parles de "normalisation" m'a rappeler que mon chéri était passé par toutes les étapes du deuil. Celui de ses rêves, illusions, croyances. J'ignore si cela pourra t'aider. Le déni de l'autre, de ce tiers qui est la source apparente des "problèmes", alors que non.
Discussion : Comment devenir zen !

bonheur
le mardi 30 mars 2021 à 16h31
Peut-être as-tu simplement "une dent contre elle" ? Tu ne veux pas t'en prendre à l'homme que tu aimes, alors c'est l'image que tu ne veux pas te faire d'elle qui fait surface.
D'autre part, je relève une incohérence : indiquer comment elle est, sans jamais l'avoir rencontré ou même avoir été en contact avec elle ? Tu as donc une idée tronquée de qui elle est, d'après moi. Tu as entendu parler d'elle, c'est tout. En matière d'humains, rien ne vaut sa propre impression d'autrui.
Que tu n'arrives pas à le faire, c'est un point clé, je trouve. A méditer sur le pourquoi, etc (questions existentielles)
Discussion : Comment devenir zen !

bonheur
le mardi 30 mars 2021 à 10h41
Bonjour Cel,
L'expérience des autres n'a pas vraiment de valeurs. Ce serait plus des exemples que des modèles. Ce n'est pas parce qu'une personne ressent d'une façon, que d'autres personnes pourront ressentir de la même façon.
Donc, juste pour l'exemple. Mon chéri de vie (mari, sauf qu'on n'utilise plus ce terme) a eu une période où il était extrêmement tendu avant mes rendez-vous. Quand je rentrerais, tellement heureux que je rentre, même si je lui disais que je rentrerais, il était comme un jeune chiot tout foufou. Seulement voilà, c'était répétitif. Ca dépassait le stade de la transition. Un jour j'en ai eu ras le bol et à mon retour, il a vu que je n'étais pas heureuse. Je n'avais en effet pas pu savourer mon tête à tête avec mon amoureux (et du coup, mon amoureux non plus). Quand il est venu à moi tout foufou, j'étais sous tension à mon tour. J'ai exprimé pourquoi et mon chéri a pensé qu'avec un pardon, ça passerait. Si j'avais accepté, la fois d'après, il aurait recommencé. Alors je lui ai prié de bien vouloir présenter également ses excuses à mon amoureux, qui avait subit à travers mon mal-être (on ne se voyait pas souvent). Mon chéri n'a rien fait sur l'instant, pensant que ça me passerait. Sauf que ça coinçait vraiment pour moi. J'étais à la limite de les envoyer sur les roses tous les deux et de partir. J'y ai clairement pensé.
Un jour, mon amoureux me téléphone. Il me dit que je suis folle. Mon chéri l'avait appelé juste avant. Ils se sont parlés, tous les deux, sans moi. Ensuite, l'équilibre fut présent. La communication entre métamour a été salvatrice.
J'ignore si mon chéri est "passé par là", voici mon témoignage, qui n'a de valeur que pour ce vécu.
Connais-tu ta métamour ? Si oui, parle avec elle ! C'est ce qui ressort de mon "expérience".
Discussion : Questionnements par rapport au polyamour

bonheur
le lundi 29 mars 2021 à 10h30
E-Z
Là, elle m'a dit que non, ce n'était pas comme cela qu'elle voyait les choses. Si elle est avec quelqu'un d'autre, elle ne me dirait rien, et je devrais faire pareil si ça arrivait de mon côté.
Euh ? Elle parle de polyamour ta compagne ? J'ignore ce qu'elle a lu ou entendu dire, mais cette phrase n'entre pas dans la philosophie polyamoureuse. Pas dans la mienne en tout cas.
E-Z
Comment vivre correctement ce poly amour forcé pour lequel je n'ai rien à dire et pour lequel je ne saurai jamais rien ?
Forcé pour définir le polyamour ? Ce n'est pas du polyamour. Tu serais polyacceptant et je t'admire pour cela. Sauf que ce n'est pas du polyamour. Ce n'est même pas ce que l'on nomme "couple libre" ou "couple ouvert", car là aussi, la notion d'acceptation est requise. En fait, elle veut une liberté d'action et s'absenter à sa guise. Je suppose qu'elle serait bien au sein d'un couple ouvert. En revanche, toi, tu serais mieux si elle était poly et qu'elle te confiais ce qui se passe dans sa vie.
De ce que je lis, je trouve que vos aspirations divergent. Sont-elles "compatibles" ? Seuls toi et ta compagne peuvent le savoir.
E-Z
J'ai été voir une psychologue. J'ai essayé de prendre sur moi. J'arrive à nier les faits, mais ponctuellement, je sombre. La vision de mon épouse c'est que quand on n'arrive pas à changer les choses, il faut alors s'en accommoder. En gros, selon elle, je n'ai rien à dire, et il n'y a pas à discuter. Mais cela me rend malheureux.
Prendre sur toi ? Admettons, sauf que sans pouvoir exprimer, cela me parait compliqué.
Nier les faits ? C'est une psy qui te recommande cela ? C'est une question, simplement.
La vision de ta compagne me parait assez directive. Enfin, c'est ce que je ressens en lisant tes mots. D'autre part, si elle avait fait un coming out (vraiment fait), tu pourrais en parler librement. Car c'est ça, faire un coming out. On s'assume tel que l'on est et l'on considère n'avoir rien à cacher.
Quelles sont les livres que vous avez lu ? Je pose cette question pour connaitre vos références en la matière. Ainsi, nous parlerons le même langage.
E-Z
Je n'ose en parler avec personne, alors je me dis que j'allais poser mon histoire (fortement résumée), ici. Qu'en pensez vous ?
En résumé, tu serais polyacceptant. Tu as fait une démarche inutile car on t'a induit en erreur. Ta compagne ne se sent pas polyamoureuse. Chercher du côté du polyamour est inutile. Au mieux, tu trouveras des pistes. Peut-être plus lire sur le couple libre ou sur "l'infidélité". Toi, tu t'es trouvé dans le polyamour. Elle doit se chercher ailleurs.
Le fait de mettre tout ceci sur la table, comme tu l'as fait ici, mais en couple, pourrait vous permettre de trouver chacun-e votre "personnalité" profonde en la matière. Vous êtes comme souvent, vous avez construit une base classique, ce pour laquelle la société en général, malgré les nombreux échecs, nous pousse. Un commun qui finalement convient à peu de personnes. Un jour, on se réveille et on remet en question. Si l'on est célibataire et libre comme l'air, on se réinvente à sa guise. Si ce n'est pas le cas, la réalité nous transforme.
Il est rare que l'on soit dans la même optique toute sa vie. Si c'est le cas, alors il y a une notion soit de manque de réflexions, soit de volonté de rester figé. Ou alors, la base nous convient (ça arrive, mon chéri de vie par exemple). Le miroir de nous-mêmes est voilé. Il nous est caché, impossible de le trouver, alors on s'enlise dans la seule option mise à notre disposition. On s'enfonce doucement et on se met en mode survie. On ne réfléchit pas, c'est instinctif. Vous sortez de ce mode survie, sauf que différemment. A vous de concilier maintenant.
Ce que j'en pense ? Continue à te questionner, mais pour toi-même. Trouve toi !
Un point pour les personnes qui me titillent avec l'utilisation du "on".
https://fr.wikipedia.org/wiki/On_(pronom)
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Ouvrir une relation monogame (avec qq complications) : des conseils ?

bonheur
le mercredi 24 mars 2021 à 08h20
Je rejoins Diomedea, que je salue au passage :-)
Ce temps de réflexion à prendre à deux... sans délaisser la tierce personne mais en l'incluant à un rythme judicieux. C'est aussi pour elle, pour son inclusion, qu'il faut prendre ce temps.
Je parle souvent d'apprivoisement, lorsqu'un amour extérieur à mon couple historique empli mon coeur. La précipitation ne me correspond pas.
Demander du temps ne signifie pas mettre de côté, mais prendre le temps. C'est différent. On ne délaisse pas, on prend le temps nécessaire à bien faire. J'évoquerai la différence entre la fabrication à la chaine et l'artisan d'art qui muri la fabrication de cet objet unique.
Discussion : Ouvrir une relation monogame (avec qq complications) : des conseils ?

bonheur
le mardi 23 mars 2021 à 14h31
Bravo Elliptic ! J'admire ta vision de l'humain. Et oui, il est essentiel que le mot adultère soit posé, avant d'évoluer (quelque soit l'évolution).
Sur la communication, vous pouvez vous aider aussi de livres : "cessez d'être gentil, soyez vrai !" de Thomas d'Ansembourg. Il existe en deux versions. La version illustrée est vraiment excellente car l'humour allège. N'hésitez pas à entrer dans l'humour, tant que celui-ci apaise et rend la douleur viable.
Je vais travailler, désolée de devoir interrompre.
Je reviendrai lire bientôt et d'ici là, tu auras certainement d'autres réactions.