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Discussion : Polyamour, une forme d'égoïsme ?

Siestacorta
le mardi 12 décembre 2017 à 16h56
Tom29Tom
Dans la mesure où nous sommes des animaux sociables, et qu'une vie sans aucun amis ou sans amours est difficilement supportable. La recherche de l'amitié n'est t'elle pas fondé sur une nécessité individuelle.
Comme animaux sociaux, nous ne pouvons pas faire autrement que construire des liens, ce n'est pas exclusivement une nécessité individuelle puisque l'intérêt de cette sociabilité est mutuel.
Tom29Tom
Si nous ne nous sentions pas obligé de nous sentir aimé et que malgré tout nous avions des amis. L'amitié comme l'amour ne serait elle pas plus noble ?
Noblesse, égoïsme... C'est un questionnement moral - peut être éthique, ça dépend si on croit beaucoup à une norme.
Je crois pas que le nombre de relations importe pour déterminer définitivement leur qualité morale. Des relations uniques et néfastes en partie parce qu'elle sont uniques, yen a plein, des relations plurielles et bénéfiques parce qu'elles sont plurielles, ça se trouve aussi.
Mais j'aimerais bien moi aussi de la précision sur "égoïsme" ? Avec la définition que j'utilise pour moi, je sais que c'est néfaste, je sais que je suis égoïste, et que je ne le suis pas plus que la plupart des gens.
Je pense aussi que l'amour, unique ou pluriel, est facilement égoïste (on s'emballe, on est "plein de soi" avec des lunettes roses qui nous font un peu oublier d'autres rapports humains, et la peur du manque peut mettre à mal l'empathie).
Ceci dit, on peut aimer, amoureusement, et établir une relation en souhaitant à l'autre du bien sans en être le seul pourvoyeur ; c'est à dire, sans croire qu'aimer nous garantisse d'être le seul aimé. C'est une forme de désintéressement (pas absolu, hein, mais présent) que beaucoup de polyamoureux valorisent.
Mais dans ta question, ça dit quoi, "égoïsme" ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour, une forme d'égoïsme ?

Siestacorta
le mardi 12 décembre 2017 à 15h17
L'amitié une forme d'égoïsme ? c'est assez discutable : qu'est-ce qu'il y a derrière cette affirmation, qu'est-ce qui permet de vérifier ce point ?
Sinon, assez partialement, je peux dire que la revendication de monogamie est relativement égoïste, puisqu'elle affirme que la seule façon pour l'autre d'être bien c'est de n'aimer que moi.
Discussion : Comment gérez vous les relations avec des amis mono qui vous attirent ?

Siestacorta
le samedi 02 décembre 2017 à 17h26
Je pense que la souplesse relationnelle d'un certain nombre de poly est à la fois pragmatique et surestimée.
C'est pragmatique d'offrir à chaque relation tout ce qu'on peut y mettre, indépendamment des normes sociales sur l'amitié, l'amour, le désir. J'aimerai beaucoup qu'il y ait plus de ce pragmatisme dans la société... c'est pas le cas, faut faire avec.
Mais surtout, ni les gens ni les relations ne sont fluides à tous les moments de leur histoire. Un désir de sensualité n'est pas un ange qui passe, pas forcément. C'est aussi un moment qui va donner du sens à d'autres moments pour les deux personnes impliquées (deux parce qu'il faut bien commencer par quelque part :-D ) .
C'est à dire que l'attachement qui existe dans une amitié et qui peut s'exprimer dans une ouverture poly va rencontrer un changement d'intimité et aussi de projection.
On prend le lien idéal d'une amitié (définie par désintéressement, générosité, altruisme, légèreté) puis par la caresse on va vivre quelque chose de plus : on va en quelques gestes écrire un chapitre de l'histoire, on peut rarement faire comme si ça ne changeait rien pour la suite. Une autre intimité dans l'attachement...
Et c'est pas forcément la faute à ces benêts de monos qui auraient un horizon trop restreint : même dans des relations entre poly notre ouverture bute sur le fait que selon le contexte des caresses (la personne, le moment où ça arrive dans sa vie), ces dernières prendront un sens plus fort, plus contraignant donc, que la simple ligne désir => expression du désir.
Bref : les gestes charnels peuvent parfois être très simples, mais faut être deux dans la simplicité... Et la simplicité dans les relations humaines, je pense que ça se trouve pas juste parce qu'on est au moins deux à y croire.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Siestacorta
le mardi 28 novembre 2017 à 16h23
Lanteans
Je pensais leur proposer de venir lire les différents témoignages sur ce forum. Sans parler de polyamour au sens strict, cela pourrait éventuellement leur ouvrir des pistes de réflexion. Qu'en pensez-vous ?
a priori je recommande pas trop, dans ce cas là.
L'histoire que tu racontes ne contient à ce que tu dis pas d'ouverture au polyamour en amont, en tout cas clairement pas de "c'est pas grave si la vie continue sans qu'on soit que tous les deux".
Donc pour des monos dans un moment de crise, si l'option poly rentre dans l'échange, ça peut être une tentative d'éluder le problème, plutôt que de le résoudre : soit en se disant " on essaie de croire à n'importe quoi dans l'urgence plutôt que penser à une séparation", soit "oh, c'est possible de dédramatiser, ya des gens qui font ça très bien", alors qu'en réalité de leur point de vue, ya déjà un "drame".
Je dis pas qu'il y a aucun chemin à faire qui ne transforme à terme leur point de vue sur leur relation ou les relations, mais je crois pas que parle de polyamour ce soit le moment, ça mélange deux sujets complexes... Et ta mère identifierait tout "potentiel d'ouverture" à l'amante de ton beau-père, ce qui aiderait pas à l'ouverture attendue.
Ca peut être une étape à un moment de leur chemin, mais je crois qu'en parler d'emblée ça peut conduire soit au déni de leur difficulté actuelle, à se braquer, au mieux à un truc qui ne les intéressera pas sur le moment.
Je pense que cette idée de leur montrer le site et ses contenus te vient d'un besoin d'aider... Et je crois vraiment que c'est un coup à se faire du mal de s'impliquer de trop. L'idée même que tu as eu d'être conciliatrice, même si tu l'as écartée ensuite, montre ton propre malaise.
Tu peux écouter quand ils en ont besoin, parler de possibilités de conciliation par un pro, si par chance c'est entendu tant mieux.
Mais tu dois aussi prendre pas mal de recul, accepter que des fois, on ne peut pas faire le bien des autres malgré eux, et que les douleurs de la vie peuvent pas forcément être évitées, au mieux modérées.
C'est un truc triste, de devoir lâcher prise sur le bien-être qu'on souhaite aux proches, mais paradoxalement, cette prise de recul nous ouvre à une bienveillance plus large, permet d'être du côté de ceux qu'on aime même quand ils disent ou font des choses qu'on ne comprend pas.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Ils se déchirent, je suis témoin

Siestacorta
le mardi 28 novembre 2017 à 13h07
Si tu as assez de dialogue avec ton beau-père pour placer l'idée d'un conseiller conjugal, un rapport d'adultes et pas seulement d'enfant qui doit respecter une inaccessibilité parentale, alors ça peut valoir la peine.
Ta mission c'est pas de lui faire accepter, c'est juste qu'il envisage ça d'une autre manière que "c'est l'idée de ma compagne avec qui je suis en conflit, donc c'est pas une bonne idée".
S'il ne t'entend pas, tu auras quand même pris ta responsabilité. C'est complètement normal de pas avoir de solution à la place de sa famille...
C'est possible que sa réticence actuelle soit liée à son sentiment de culpabilité : sur le papier, il est en faute, il se sent en faute, donc il a peur qu'une personne de plus lui fasse des reproches avant qu'il ait d'une manière ou d'une autre décidé de ce qui était bon pour lui.
Raconter "j'ai fauté", pour lui ce serait ne faire que valider les reproches qu'il reçoit.
Alors que le rôle d'un conseiller conjugal (d'un bon psy tenant ce rôle, en tout cas), c'est pas de faire entendre une vérité morale sur le couple, mais
- d'aider à dialoguer quand le dialogue semble impossible,
- puis décider si, avec ce dialogue on peut continuer à faire un couple ou si on serait chacun plus heureux en laissant cette partie de sa vie derrière soi. Ah oui, un conseiller conjugal peut arriver à conseiller une fin du couple, en tentant que ce soit le moins inutilement blessant possible (et pourquoi pas constructif).
L'avantage pour ton beau-père, ce serait que dans ce travail, il aurait un espace où justement il n'aurait pas forcément tort, où il pourrait dire ce qui lui est arrivé.
(il se passera d'autres choses aussi mais c'est un argument de vente :-) )
Ca ne garantit pas que ce sera bien accueilli par sa compagne - pas du tout - mais ça garantit que chacun doive dire, en plus des ressentis déjà exprimés, autre chose justement que des reproches et des mea culpa.
Bref, qu'on sorte d'un conflit qu'on fait durer par absence de dialogue plutôt que de penser et exprimer clairement qu'il y a une relation après le conflit qui sera différente de ce qu'elle était avant.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Spolyers ! Un fil qu'il est bien pour la culture G

Siestacorta
le jeudi 23 novembre 2017 à 21h12
C'est pourtant pas incohérent, vu que The Master avait aussi changé de sexe à sa précédente incarnation...
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Siestacorta
le vendredi 17 novembre 2017 à 21h56
Message modéré pour la raison suivante : Continuation de troll..
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Siestacorta
le vendredi 17 novembre 2017 à 11h27
Je pense pas que montrer l'existence d'une structure sociale oppressante pour une catégorie aboutisse à nier que d'autres structures sociales soient oppressantes aussi.
En revanche, dévier une discussion qui met en avant l'expression même de personnes ayant subi les conséquences de structures sociales patriarcales pour parler de ses propres difficultés, c'est, intentionnellement ou non, une forme de whataboutisme.
Ca tend à délégitimer la prise de parole, la réflexion qu'elle pourrait engendrer, ça relativise tout.
Et ça participe à faire taire les personnes concernées par le questionnement de départ, au moment où elles ont plutôt besoin d'un peu plus de bienveillance que d'habitude.
Quand ça arrive, oué, les critiques arrivent aussi un peu plus facilement...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Besoin de conseil: vais bientôt passer une semaine avec partenaire et metamour

Siestacorta
le mardi 14 novembre 2017 à 09h00
Polykachu
Ils se sont déjà vu un week-end et une semaine, loin du sud (où je suis) et là il va la rejoindre dans la ville où ma partenaire et moi habitons. Mais oui je ne les ai jamais rencontrés lorsqu'ils étaient en relation.
Ok, c'est là où c'est compréhensible que l'expérience soit impressionnante... Et ambitieuse !
Bravo de tenter le coup.
Effectivement se voir une première fois à trois fera peut-être baisser une partie des stress d'anticipation.
Je ne sais pas si on doit ou non poser toutes les questions pratiques en amont... Mais déjà dire que tout peut être abordé, qu'on attend de chacun de la bienveillance sur une situation qui ne va pas de soi, ça peut poser une bonne base.
Trouver le juste équilibre entre laisser faire le naturel (qui, selon les gens et les situations, peut bien faire ou pas) et micromanager. Autrement dit, ya deux écueils que je chercherais à éviter dans une telle situation :
- faire comme si de rien et me retrouver après coup à entendre que ça c'est pas passé comme je le croyais, que tel problème est insurmontable,
- pour cinq minutes d'échange, trop souvent passer deux heures à déminer "en direct" (sur un séjour qui a une durée limitée).
Je pense que dire qu'on prévoit d'emblée des temps dans la semaine pour discuter de cette relation multiple naissante peut aider pour pas stresser seul dans son coin quand quelque chose nous plaît pas.
Je me demande si ya pas un truc sur ça dans "la salope éthique"...
Sinon, sur un plan théorique, ya ce passage de "more than two" de Franklin Veaux qui a circulé sur le groupe FB :
" La Charte des Droits Relationnels
Tu as le droit, sans honte, blâme ou culpabilité:
Dans toutes les relations intimes:
D'être libre de la coercition, de la violence et de l'intimidation
De choisir le niveau d'implication et d'intimité que tu veux
De révoquer le consentement à toute forme d'intimité à tout moment
De se faire dire la vérité
De dire non aux demandes
De tenir et exprimer des points de vue différents
De ressentir toutes tes émotions
De ressentir et communiquer tes émotions et tes besoins
De fixer des limites concernant tes besoins de confidentialité
De fixer des limites claires sur les engagement que tu demandera
De chercher l'équilibre entre ce que tu donnes à la relation et ce qui t'est rendu
De savoir que ton partenaire travaillera avec toi pour résoudre les problèmes qui surviennent
De choisir si tu veux une relation monogame ou polyamoureuse
De grandir et de changer
De faire des erreurs
De mettre fin à une relation
Dans les relations poly:
De décider combien de partenaires tu veux
De choisir tes propres partenaires
D'avoir un droit de parole égal avec chacun de tes partenaires pour décider de la forme que prendra ta relation avec ce partenaire
De choisir le niveau de temps et d'investissement que tu vas offrir à chaque partenaire
De comprendre clairement les règles qui s'appliqueront à ta relation avant d'y entrer
De discuter avec tes partenaires des décisions qui vous concernent
D'avoir du temps seul avec chacun de tes partenaires
De profiter de la passion et des moments privilégiés avec chacun de tes partenaires
Dans un réseau poly:
De choisir le niveau d'implication et d'intimité souhaité avec les autres partenaires de vos partenaires
D'être traité avec courtoisie
De chercher un compromis
D'avoir des relations avec les gens, pas avec les relations
D'avoir des plans faits avec ton partenaire être respecté; par exemple, pas changé à la dernière minute pour des raisons triviales
D'être traité comme un pair de toute autre personne, pas comme un subordonné"
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Besoin de conseil: vais bientôt passer une semaine avec partenaire et metamour

Siestacorta
le lundi 13 novembre 2017 à 14h39
Polykachu
Ils doivent également se voir un week-end avant cette semaine, les rencontrer ensemble pourrait aider? (faire un palier)
Ca n'est encore jamais arrivé ?
(pas de point de vue normatif derrière cette question, c'est pour préciser le contexte).
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Siestacorta
le samedi 28 octobre 2017 à 22h20
alex666
Parce qu'éduquer sur le consentement, c'est bien, il faut le faire, je le fais avec mon fils de 5 ans. Mais ça marche sur des personnes qui se serait passé du consentement de façon "accidentelle" (mon vocabulaire me lache pour trouver un mot adequat). Mais un mec qui s'en bat les glawis de base ? Parce qu'un violeur? Soit il sait que la personne est pas consentante, soit il imagine ds sa psyché malade que oui elle l'est.
Ce sont deux cas différents... Et l'éducation a des chances de marcher dans le premier, qui est probablement majoritaire.
Etant donné le nombre de femmes qui ont des récits d'agression ou de viol à faire, on peut pas imaginer qu'il y a une minuscule minorité de tarés qui fait tous les dégâts. "Le violeur", c'est pas un type qui commet 15 agressions par jour, dans un garage sous-terrain, si possible en portant un masque en peau humaine.
C'est un type qui se rend pas compte que sa copine qui dort a pas super envie même si elle finit par suivre le mouvement après coup, un type un peu bourré. L'agresseur, ça peut aussi être le gars qui embrasse une meuf qui a pas matériellement le moyen de s'esquiver rapidement et poliment (parce que c'est dans une voiture, sur une banquette bloquée par une table, dans une rangée pleine au cinoche...).
Et cuilà, ya peut-être une chance de lui faire comprendre quelque chose.
Alex666
Je crois qu'on apprend à peu pret a tous les gosses que c'est mal de voler, mais ça change quelque chose ? Non, il y aura quand même des voleurs.
Le parallèle avec le vol est pas pertinent.
Déjà parce que je peux imaginer un vol moralement justifiable : si il s'agit de se nourrir, donc de répondre à un besoin vital.
Ensuite, il y a "quand même des voleurs", en soi, oui, mais ne rien faire contre serait socialement insupportable, non ? Donc éduquer et tenter de stopper, ça a une fonction, à défaut d'une efficacité parfaite. Et face à un délit qui relève de l'intimité plus facilement que du matériel, si tu éduques pas tu rates l'essentiel de l'action possible.
Bon et pour finir, et pour répondre à d'autres intervenants en même temps, #metoo est, comme son nom l'indique, une expérience personnelle, #balancetonporc parle de situations précises, pas de généralités.
Avoir un sentiment d'agression sur le sexe masculin en général à partir d'une floraison de témoignages individuels, être dérangé parce qu'on se sent "inclus" dans la dénonciation au moment où on l'est en pratique pas encore, c'est une réflexe qui mérite d'être interrogé.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment savoir si elle est polyfake ?

Siestacorta
le mardi 24 octobre 2017 à 20h39
A mon sens, on peut satisfaire des envies (de séduction, d'exploration, de mouvement...) pas durables ET être dans le polyamour, c'est à dire en informant des personnes impliquées consentantes.
Mais, oui, comme tu le fais remarquer, c'est une responsabilité. Même si c'est pas forcément deux (ou plus) relations équivalentes, qui demanderaient autant de temps et d'investissement, ça demande quand même souvent pas mal de rigueur, pour que chacun se sente bien.
Le polyamour est (pour moi) une pratique, pas une nature. Tout le monde peut avoir des sentiments parallèles, faire plusieurs rencontres, assumer plus ou moins bien dans son coin (en mentant, en ressentant sans agir, en (s')imposant des limites sans prendre en compte les attentes des autres...). Mais tout le monde ne se met pas en mesure d'organiser un mode de vie de communication, de compromis et d'honnêteté avec, donc, au moins deux autres personnes.
Par contre, ya pas vraiment de diplôme de polyamoureux ou de bidonnage, parce qu'on remet souvent l'ouvrage sur le métier... si on y trouve ce qu'on veut.
Bon, et sinon, le questionnement d'un adultère découvert ou avoué, c'est déjà un sujet en soi, t'as raison de dire que c'est déjà lourd à avaler. La reconstruction de confiance et la construction d'une confiance supplémentaire, c'est pas parce que ça va se faire un peu en même temps que c'est exactement la même chose.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Râteau, polyamour et espoir

Siestacorta
le mardi 17 octobre 2017 à 19h32
Aeco
EDIT : J'ai regardé la dépendance affective, je ne me sens pas concernée, mais je suis d'accord dans le sens ou je cherche beaucoup les relations amoureuses.
C'est pour ça que ma question était plus sur comment tu imagines une autonomie affective.
Je pense moins au côté fusionnel qu'à une préséance d'une sensibilité aux relations sur la relation à soi-même.
D'ailleurs, indépendamment de mes croyances, cette idée de créer un Tulpa, ça peut aussi se lire comme le besoin de la présence d'un autre, non ?
Je ne suis pas sûr que ma réaction tombe juste, mais en lisant j'ai pensé que beaucoup gens se cherchent "une moitié d'orange", comme s'jls n'étaient pas par eux-même déjà des individus complets, avant d'être dans une relation.
Discussion : Râteau, polyamour et espoir

Siestacorta
le mardi 17 octobre 2017 à 11h01
Ne prend pas ce que je vais te dire comme un jugement moral, c'est un questionnement psychologique plutôt...
14 ans, et déjà une première relation idéale "en apparence" ?
Puis plusieurs ensuite...
Auxquelles tu donnes une réelle importance, dans ce que tu dis, c'est pas juste des "petits copains", ya même une recherche de "mari idéal", ou d'un idéal de stabilité.
Ensuite tu explores les possibilités d'engagement, dont les modalités polyamoureuses.
Ton parcours amoureux est tout sauf "maigre" !
En principe, avec cette somme d'expériences et de réflexions, je te dirais "oué, tu pourras vivre dans le polyamour des choses intéressantes, qui peuvent t'aider à te construire toi, à construire ta vie".
Mais dans ton contexte particulier, très jeune, avec toute cette intensité en peu de temps (oui, quatre ans, c'est peu, dans certains parcours de vie relationnelle), j'ai tendance à ajouter à cette réponse générique : comment l'amour et sa place dans un projet de vie deviennent à ce point central pour que tu puisses dire qu'à un moment tu n'as pas toléré longtemps le célibat, que malgré ton projet d'attendre ton emménagement ailleurs pour entamer une nouvelle relation tu arrives à te mettre dans une situation de proposition amoureuse, en y ajoutant une dimension homosexuelle nouvelle pour toi ?
Pour moi, ça veut dire que l'amour devient très facilement une priorité pour toi. Tu parles de projet de vie, d'idéal avec mari et enfants, de bisexualité et de poly possibles... Tu y penses beaucoup. Le mot "idéal" revenant plusieurs fois dans ton post, ça parle de l'investissement que tu mets dans cette question.
Il y a un penchant que j'ai déjà rencontré souvent chez des polys, qui serait de remplacer une dépendance monogame par une dépendance à un flux amoureux poly.
Le point commun entre les deux comportements étant, finalement, une soif d'amour tellement puissante qu'elle est une force déstabilisante pour les relations.
Je serai intéressé de connaître ta réaction à l'expression "autonomie affective" ?
Pour répondre au côté "râteau" de ton post :
- l'intention d'un poème peut être la séduction, l'érotisation (développer les désirs, pas seulement le désir sexuel), sans que l'intention de séduction soit une intention de relation. Les gens aiment plaire, certains peuvent ne vouloir que plaire, et/ou jouer avec leur imaginaire affectif pour plusieurs raisons (être au début de ses découvertes relationnelles en est une).
- le polyamour ouvre des possibilités de façons de vivre les relations, c'est certain, MAIS ça ne rend pas une personne polyamoureuse capable de vivre et d'apprécier n'importe quelle possibilité. On reconnait la liberté de chacun, mais on a parfois du mal à vivre avec en pratique. Oui, tu peux avoir un mari, des enfants, un pavillon avec jardin, un teckel, une berline familiale ET une amante, mais en pratique, chacun va avoir ses propres attentes. Le mari voudra peut-être avoir une amoureuse qui puisse vivre chez vous l'essentiel de son temps, ou avoir 10 jours de découchage par mois, l'amante pourra être intéressée par la relation un temps, sans être la relation primaire, puis décider qu'elle-même veut soit plus avec toi, soit beaucoup moins que ce qui t'intéresse...
Et puis puisque planifier la vie est important, je pense que tu devrais dès maintenant t'intéresser aux crédits bancaires, faire un tableau de projection de tes dépenses et remboursement sur trente ans... Est-ce que le voyage prévu à ta trente-deuxième année est raisonnable ? Avec un enfant ? Avec deux ? Est-ce que tu emmèneras plus de six paires de chaussettes ?
Je plaisante, mais je veux dire que poser la question du futur possible (ou y avoir répondu d'avance avec la certitude qu'un.e amoureux.se en sera le pivot d'équilibre) peut cacher l'un des intérêts de l'amour, à savoir découvrir les autres et se découvrir soi-même, d'une façon expérimentale, empirique, au moment où c'est vécu, et utiliser cette découverte pour devenir quelqu'un de bien, mais de différent de celui qu'on avait cru être.
Pas "le présent pour le présent", ni la course de relation à relation à période où on se demande s'il faudrait pas une relation, mais l'attention aux expériences, aux effets sur nous, à leur accumulation et leur cohésion avec les expériences antérieures (le fait d'avoir une période de vie où la séduction et les relations ne sont même pas des questions importantes pouvant être une expérience intéressante, constater qu'on arrive pas à en tirer parti aussi).
A tantôt !
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

Siestacorta
le samedi 14 octobre 2017 à 23h53
alinea7
Pour le stylo le système est suffisamment simple pour comprendre (bien sûr, c'était le but, merci). Pour les relations, concrètement, je réfléchis encore à la mise en pratique.
Parce que pour les relations, il s'agit d'un système dynamique dans lequel il faut s'ajuster et dans lequel lâcher prise ne veut pas dire ne pas agir (et en même temps si on veut éviter que le stylo tombe le plus simple c'est quand même d'avoir la main fermée...mais par contre en effet se crisper dessus n'ajouterait rien si ce n'est le risque qu'on finisse par lâcher, de fatigue).
Bah oui, les stylos et les relations, ça se compare pas, c'est la prise de conscience de notre approche qui est important, là, pas ce sur quoi on a prise ou pas.
Après, je crois qu'il est possible de s'attendre à ce que lâcher prise sur la vie amoureuse ( renoncer à la crispation de l'exclusivité) amène des résultats négatifs parce qu'on a jamais "intégré" que plein de scénarios étaient possibles, pas seulement des fins tragiques ou pathétiques. Je dis pas qu'ya que de la joie dans le polyamour, mais souvent, quand on commence, on sait pas bien de quoi avoir peur ou pas, donc on pense avec une grille de lecture inadaptée, "la vie mode d'emploi, chapitre : Le couple".
Effectivement, lâcher prise dans une relation, c'est pas cesser d'agir. Dans le cas du polyamour, ça peut être plutôt cesser de n'avoir qu'une réaction face aux rencontres supplémentaires.
alinea7
c'est peut-être l'envie qui indique la direction à suivre...
Tu te poses les questions "liberté ou sécurité", et chacun y répond différemment. Mes pistes sont les miennes, je t'en parle sans vouloir te les prescrire.
Disons que je crois que les peurs et les envies qu'on a eues un jour, on les aura de nouveau, sous des formes qui varient dans le temps.
Donc si une situation te donne beaucoup de ressenti et que tu fuis retrouver une situation antérieure, quand tu auras de nouveau à faire face à cet aspect de ta vie, tu auras encore peur. Si tu te sens capable d'apprendre des choses nouvelles, si t'as l'impression que ça t'empêchera pas de vivre le reste, alors autant apprendre à réagir à la situation elle-même plutôt qu'à une peur "pré-fabriquée" (ya pas de garantie de réussie ou d'échec. Mais dans la sécurité non plus, en fait.)
Parfois c'est bien d'avoir peur, ça permet de pas faire de grosses conneries. Mais comme tu dis, les relations, dynamiques, complexes, toussatoussa, c'est plus de l'inconnu que du danger.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

Siestacorta
le samedi 14 octobre 2017 à 19h35
Alinea7
Je lui ai déjà dit que maintenant j'accepterais qu'il développe une nouvelle relation du même type : séduction platonique
Je reviens un peu plus tard ...
Autant poser des règles dans les relations non-exclusives, je sais bien que c'est nécessaire, que ça se fait au cas par cas... mais beaucoup de règles, comme la séduction platonique que tu proposes, me semble être des stratégies d'échec.
Une règle pas pragmatique, rigide, qui tient pas compte de la psychologie des gens impliqués (ton conjoint, la personne qu'il peut rencontrer), ça devient facilement un truc qui va à long terme obliger l'autre à chercher des moyens détournés pour vivre quand même la vie qui se présente à lui - le mensonge se présentant spontanément.
- t'es tu mis un bandeau sur les yeux à chaque fois que tu étais seul avec elle, comme promis ?
- oui.
Le principe du polyamour ne propose pas de kits de règles "prêtes à limiter", une fois que le consentement, la réciprocité des libertés et l'honnêteté sont posés.
Tout va se faire dans l'expérimentation et la discussion, on va essayer de se respecter et de se comprendre.
C'est pas moins difficile dans ce cadre que dans d'autres...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment savoir si je suis prête (cette fois) ?

Siestacorta
le vendredi 13 octobre 2017 à 23h22
alinea7
Et sinon juste pour le débat d'idées (toujours intéressants sur le forum) : est-ce qu'à un certain degré le lâcher-prise ne deviendrait pas de l'indifférence ? Comment doser pour rester dans l'un sans verser dans l'autre ? Parce que les sentiments c'est comme les cordes, à trop tirer dessus ils se défont. Tout ce qui demande lâcher-prise travaille donc un minimum à l'indifférenciation, non ?
Ya une différence entre lâcher prise et laisser tomber.
Prend un stylo dans ton poing.
Tend le bras.
Paume qui s'ouvre vers le bas : tu laisses tomber le stylo.
Reprend le stylo, tend le bras.
Paume qui s'ouvre vers le haut : tu lâches prise sur le stylo, mais il ne tombe pas.
Tu n'es pas indifférente, tu décides de comment tu vas faire.
Discussion : Découverte du poly amour

Siestacorta
le vendredi 13 octobre 2017 à 23h11
Bonjour !
White.L
, cette année a été assez bouleversante, nous avons acquis un bien immobilier, nous nous sommes mariés et avons eu une adorable petite fille ! Je pense que tous ces changements ont fait ressortir mes sentiments !
Oui, probablement.
Une série de choix de vie faits relativement tôt et d'engagements forts récents, et la question "euh, et après, je peux faire quoi ?"
La question va rester. Ca devrait te rassurer : tu as tout le temps que tu veux pour y répondre, et beaucoup de réponses peuvent s'ouvrir d'une période de l vie à l'autre.
Rien ne presse. L'amie n'est pas encore au courant si j'ai compris, et a priori, il n'y a pas de soucis interne au couple.
Ya aucune de raison de faire quoi que ce soit de radical (sauter sur la copine, envoyer balader ton épouse, dans un contexte déjà prenant).
La discussion est ouverte. Elle n'a pas à continuer tout de suite, mais déjà, l'assurance qu'elle peut avoir lieu, que tu peux trouver ici des arguments, c'est aussi un changement.
Un peu de temps pour digérer tout ça ?
Pour rassurer ta femme que tu prends le temps, qu'elle peut aussi réfléchir à tout ça à froid ?
Je te dis pas d'ignorer tes sentiments pour l'amie... Mais plutôt de prendre le temps de bien-bien écouter l'ensemble de ce qui se passe, cette vie qui évolue (et évoluera encore), comment tu réagis, avec ces sentiments précis et avec d'autres sur d'autres sujets.
Faire l'adulte "de l'intérieur", en plus de ce que tu as fait en pratique (ce dont je te félicite au passage, vu que le quart du tiers de ce genre de choix aurait pu me faire flipper plusieurs années de suite, à ton âge).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Famille Chrétienne] En amour, être fidèle, est-ce être frustré ?
Discussion : Lui aime une amie, elle l aime aussi

Siestacorta
le jeudi 21 septembre 2017 à 10h34
bidibidibidi
@Siestacorta : Je pense que Dines sous entends qu'elle possède aussi des sentiments pour cette amie. D'où l'idée du trouple.
Elle le dit même explicitement... Mais à la lecture, j'ai eu l'impression que ça venait au second plan, c'est pour ça que je tente de me faire une idée plus complète des motivations.
bidibidibidi
Je discuterai presque plus avec l'amie, pour savoir ce que elle pense de la situation, vu que tu n'as pour le moment que le point de vue de ton mari.
Plus je sais pas, mais discuter certainement.
Et là encore, en étant très au clair sur ce qu'on cherche, ce qu'on peut faire, ce dont on a besoin...
Je crains une précipitation affolée vers un changement pour sauver un essentiel, où la peur fera donc plus d'effets que l'envie. "Ouiouioui tout ce que tu voudras si on reste ensemble où tu iras j'irais même si c'est dans le mur", "ah, t'as envie de rester bon alors je me gêne pas c'est super que tu sois si conciliante tfaçon si ça marche pas je reviendrai à mon plan A".
Avec des possibles conséquences néfastes : soit tout le monde fonce sans regarder et les zones sensibles se découvrent sur le tard, soit certains sentant le stress fuient alors qu'un processus plus lent et plus explicite aurait moins de risques destructeurs.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.