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Siestacorta

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le jeudi 22 mars 2018 à 12h51

Minora

Si le terme même est remis en cause c'est parce qu'il semble admis que différentes relations ne signifient pas nécessairement des relations amoureuses mais une myriade (t'as vu, je t'ai lu Siesta ;) )de relations d'ordres différents (avec ou sans amour, amitié, sexe...)
Et ça, pour moi c'est intellectuellement ET psychologiquement beaucoup plus entendable/vivable que des relatons amoureuses, toutes sur le même plan, avec les mêmes caractéristiques.

C'est pour ça que je me tâte à écrire de plus en plus polyamours, au pluriel, et que d'autres gens parlent d'amours plurielles (ou pluriels, selon le goût à décortiquer les dicos) et que d'autres parlent de polyamorie (mais je trouve ça moins subversif, le suffixe me donne envie d'aller faire un tour de stress hypocondriaque sur doctissimo, et polyamoriste ça fait beaucoup plus prosélyte que polyamoureux).

Le pluriel permet de répondre à "comment vont tes amours" avec plus de nuance, de dire que "poly", c'est poly-relations et poly-formes de relation.
Et que y'en a marre de faire passer l'Hamour pour un truc standardisé.
Je veux dire, même pour les monos, ça pose un problème, que chacun puisse dire à d'autres gens "ça c'est pas vraiment de l'amour", parce que vous faites pas ci ou ça ou que ça ressemble pas assez à Disney ou à la playlist des radios commerciales.
C'est le mot amour qu'est à la base surchargé d'un faux consensus ; "polyamour" ne fait qu'hériter du problème.

Mais comme ya un léger risque d'incommunicabilité si on se met à parler chacun sa langue perso, on va tenter de jouer le plus possible sur la polysémie et la richesse lexicale pour se faire comprendre.
Les polyamours, eh voilà
(je sens que je vais pas être nombreux à tenter le coup, menfin je crois que ça sera compris quand même).

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le jeudi 22 mars 2018 à 12h45

Minora

Je me suis beaucoup renseignée, pour savoir à quoi m'attendre un peu mais aussi par curiosité intellectuelle. Parce que sur le papier c'est convainquant (et même beau).
J'y ai beaucoup réfléchi, ça aura au moins eu ce mérite de me faire m'interroger sur mes valeurs (normées ou pas ), mes modes de fonctionnement (innés ou acquis)...
J'en suis arrivée à la conclusion que je ne fonctionnais pas comme ça mais que je pouvais tenter l'aventure avec quelqu'un qui fonctionne comme ça.

Et du fond du cœur, merci de dire que ce genre de démarches peuvent se faire, et bravo d'avoir tenté de faire autre chose que ce qui jusqu'ici t'avais paru comme évident.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le jeudi 22 mars 2018 à 12h32

Minora

Lorsqu'on en a parlé sérieusement pour la toute première fois, il a été honnête sur comment il envisageait sa vie amoureuse mais je l'ai été également en lui expliquant que pour moi il était vital de ne jamais me sentir une parmi d'autres mais au contraire de sentir que j’étais pleinement importante et spéciale (unique ?) Pour lui.
Et c'est parce que je continue de me (re)sentir la seule, que notre histoire se construit depuis plus de 2 ans et demi (ça et aussi parce que nous ne vivons pas ensemble :) )

C'est sur cette question d'être unique, spécial, aimé pour cette raison, qu'il est difficile d'être persuasif ou persuadé, je comprend bien.
Distinguer le "être aimé - être l'unique aimé.e - être plus et mieux aimé.e que d'autres", ça saute pas aux yeux, puisqu'on parle de qualité de sentiment, de communication, de confiance en l'autre et en soi pour croire ce qui est exprimé...
On est bien sûr unique de naissance (comme tout le monde :-) (ça me fait toujours marrer ce paradoxe)). Mais c'est dans nos attachements, leur force et leur assurance, qu'on en retire la sensation. On veut pas être interchangeable donc abandonnable (pour repasser par un des thèmes du fil, "mais t'as pas besoin q'un autre te donne ce que je peux te donner moi !"), on veut être pour l'autre autre chose qu'un accessoire, on veut être reconnu et aimer tel qu'on est, super spécial de tout partout.
C'est bien humain, c'est tout à fait pragmatique, et en même temps moins problématique qu'on s'imagine (je m'inclue dans le "on", j'ai pas que des bons jours...)

Une image : les gens dans la foule des gens qu'on croise, c'est comme les vagues. Chaque vague et chaque visages sont rigoureusement uniques, pourront être l'objet d'un sentiment et d'un moment qu'il sera impossible de jamais retrouver à l'identique. Pourtant, chaque vague est faite de la même mer : son écume et sa forme sont une expression singulière de l'ensemble. Si on remarque que cette vague était belle et puissante, qu'elle nous a touché, on oubliera pas et on ne la retrouvera telle-quelle nulle part ailleurs, plus jamais ("cette façon que tu avais de te serrer - contre le revers de mon smoking blanc cassé - je ne pourrai l'oublier"). La vague serait rien sans la mer, mais la mer serait absolument chiante si toutes les vagues se ressemblaient, si on avait pas l'occasion de voir cette vague-là, de cette façon-là. Le grand mouvement d'ensemble qui relie toutes les vagues du monde existe, mais regarder et suivre une vague en particulier, c'est ce qui fait qu'on est capable de ressentir la mer, soi.
Donc si elle était pas spéciale, je vois même pas ce que je me serai emmerdé à venir sur une plage.
Allez.
J'te dis qu'elle est bonne.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le jeudi 22 mars 2018 à 11h40

artichaut


Par contre je pense vraiment pas que ça puisse s'accepter (pour des relations amoureuses ou sexuelles) sans en avoir vécu des aspects positifs

Je crois comme toi...
C'est pour ça que j'ai tenté de donner plusieurs exemples qui sortent du registre strictement amoureux : pour aider à concevoir que, si dans d'autres domaines il peut y avoir des effets multiplicateurs ou potentialisateurs d'un premier mouvement bénéfique, on peut au moins théoriquement admettre que ça peut arriver aussi dans la vie sentimentale.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le jeudi 22 mars 2018 à 10h33

Minora
Sauf que si mon amoureux devient du jour au lendemain plus guilleret et agréable, certes c'est sympa mais si c'est "juste" parce qu'il tombe amoureux d'une autre et pas parce que il se souvient pourquoi il est tombé amoureux de moi... je ne vais pas bien le vivre.

Techniquement, une forme de joie du poly, c'est que les deux sentiments s'entre-potentialisent, en fait. L'amour vécu là-bas, c'est pas une énergie séparée inutilisable ailleurs, c'est une énergie qui se transmet dans la reste de la vie, et donc aussi dans l'amour d'une relation plus ancienne. Et on est pas seulement heureux d'une rencontre, mais heureux aussi de retrouver un.e autre aimé.e qui pourra aussi partager de la joie avec nous, par empathie idéalement, mais pourquoi pas aussi tout bêtement parce que puisque j'ai mon réservoir de bien-être rempli, je me retrouve aussi plus disponible, plus prêt à offrir mon meilleur à mon tour.

> En termes de libido, si j'ai une montée de désir, tu peux soit être ok pour lui faire rencontrer ton désir à toi, soit me dire "boarf, t'as qu'à aller te toucher tout seul, je me sens pas concerné.e" (ceci dit si t'as rien contre ma capacité d'autonomie libidinale, alors ce serait même pas nécessairement un reproche, mais une vraie proposition pratique ! Tu pourrais encore me retrouver de bonne humeur après coup et en bénéficier aussi : ya pas qu'une façon de transmettre du bien-être).

> On peut aussi comparer à la production d'électricité : afin d'augmenter l'énergie distribuable, certaines hydroliennes utilisent plusieurs bobines aimants et engrenages, pour qu'à partir d'un même mouvement on obtienne plus d'énergie électrique. Un circuit plus complexe, mais plus de forces après.

> Plus près de l'énergie émotionnelle : c'est comme, mettons, t'es heureux parce que t'as eu une augmentation, et que, sans lien de cause à effet, ton gamin à la maison t'a mis la table, fini ses devoirs, fait un super dessin qu'il est fier de te montrer. Ben les deux joies distinctes se fondent en une seule gratitude, que tu redistribueras à ton tour en joies pour ton entourage : c'est même plus de l'économie circulaire, c'est de la croissance exponentielle du potentiel de bien-être.

Je veux pas vendre de l'utopie à prix cassés, et encore moins en occultant le "vice inhérent" à la question de la non-exclusivité. On parle de vies amoureuses, et les emmerdes poly ont leur propre loi de Murphy, avec des réactions en chaîne et des contagions de stress.

Mais il s'agit pas de telle histoire coupée de telle autre, où "han, t'es content avec untel alors que ce qui a de la valeur, c'est quand t'es content grâce à moi d'abord". C'est pas ça qui se passe en pratique. On sort d'une économie affective de "pénurie des sources d'amour" où par peur du manque on restreint la circulation des joies, pour aller vers une économie d'abondance où une joie en entraîne d'autres dans son sillage. Pas abondance des relations nécessairement - mais de leurs effets par interactions.

La banalité du bon, que la métaphore du conte des chaudouxdoux permet de concevoir : plus on donne, plus on reçoit.

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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Siestacorta

le jeudi 22 mars 2018 à 08h03

artichaut
[ ****Divulgâchis du film Le bonheur d'A. Varda****]

Pour revenir au film de Varda, c'est une relation adultère qui finit dans les larmes et si ma mémoire est bonne, la tentation du suicide.
Et c'est dommage parce qu'il ne manquait pas grand chose (un mec moins lâche) pour éventuellement en faire un film poly.
[/Divulgâchis]

M'en voici tout déçu.
Et dire qu'apparemment il aurait été considéré comme subversif lors de sa sortie :-(

Remarque, du coup, ça pourrait amener à l'ouverture d'une filmo sur "normes au bord de la crise de nerf" ou "les aventuriers de l'amatonormativité perdue". Les expressions sont peut-être trop imagées, mais il s'agirait alors de rappeler que dans la culture ciné, d'autres films disent "il y a quelque chose de pourri au royaume de Ken et Barbie".
Les critères seraient pas les mêmes, assez pointus pour parler de la critique du couple sans inclure n'importe quelle péripétie dénuée d'enjeux révélateurs".

Pourraient s'y croiser certains mal-aimés de la filmo "pro-poly", des refusés, et plein de tentatives où on se disait : "nan mais là, c'est évident, ils y ont pensé pour de bon, on était à trois scènes de script d'un voyage au pays poly".

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 23h57

arf. Bon.
On peut même pas dire que la maîtresse n'est pas dans une démarche purement mono ?

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Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 23h04

Je crois pas que celui-ci ait été proposé : Le bonheur, d'Agnès Varda.
"Un menuisier vit heureux avec sa femme et leurs enfants.

Un jour, il rencontre une employée des P.T.T. dont il tombe amoureux. Il aime cependant toujours sa femme, et s'épanouit dans cette situation."

C'est visiblement plus tourné vers l'adultère, mais en option "heureuse", au moins du point de vue du mec pivot et de la maîtresse, et ça m'étonnerait pas que Varda ait poussé la subversion plus loin. Si quelqu'un passe du temps devant, qu'il le dise.

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Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 21h12

Hanako

J'ai une autre question par ailleurs. Très peu de mes amis sont au courant de cette nouvelle relation dans ma vie, on avait décidé de vivre un peu cachés. Comment avez-vous annoncé à votre entourage ce "changement" de type de relation ? Quelles ont été les réactions ?
Je pense "qu'officialiser" auprès de nos amis notre relation rassurerait mon nouvel amoureux mais je sais pas trop comment faire.
Je ne souhaite pas pour le moment le partager avec ma famille.

Pour ce qui est de "s'afficher", ça dépend des caractères et des entourages.
Il y a des gens qui sont dans des environnements et des rapports affectifs très bienveillants, il y a des gens qui ont un état d'esprit de tanks peints en rose fluo et pour qui ça passe ou ça casse et je vous crotte copieux si ça casse.

Pis ya beaucoup de gens qui font en fonction de qui peut suivre, de ce qui les renforce avant de passer à plus large échelle. Je ne compare qu'au niveau où c'est comparable, mais mon frère m'avait parlé de son homosexualité avant d'en parler à mon père. Même si mon père est pas méchant, mais la compréhension et le risque... Bref. Il s'agit d'assurer ses arrières. Etre prêt à entendre des réactions pas méchantes mais normées... Et dans le pire des cas, devoir faire un peu de tri, parce que certains potes peuvent réagir bêtement (j'ai une copine qui m'a dit "hm, je sais pas trop si tu vas créer des embrouilles et donner des mauvaises idées à mon mec". Et elle rigolait pas tellement. Elle est cool et on fait passer, mais voilà).

Je te donne des warnings, mais sur le fond, t'as raison : le fait de montrer à un certain nombre de gens que les deux partenaires existent, ça aide consolider la confiance, ça donne une forme de publicité à l'engagement. Bon, les couples même monos peuvent rompre après s'être présentés leurs potes, mais le rapport social joue son rôle, on perçoit soi-même la situation différemment.

Sur le comment faire : ça peut être "factuel", présenter coup sur coup au même ami tes deux partenaire, et attendre les questions, ou dire "oui, nous somme polyamoureux" si tu veux lancer le truc.
Tu peux déclarer en envoyant un message avec un lien vers le FAQ du site, ou vers celui d'amours.pl , en disant "bon, ben je crois bien que je vis comme ça maintenant".
Moi, indépendamment de quand j'étais en relation ou pas, j'avais déjà pas mal entamé le débat avec les copains, en leur disant que je ne croyais pas que l'exclusivité était la seule façon d'aimer et que je me sentais vraiment pas jaloux, au point que... (bon, après, on peut ressentir de la jalousie et être poly, c'est un autre débat).

Voilà pour l'instant !

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Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 15h26

MagentadeMars
Je pense que tu as surtout le droit de ne pas te faire corrigée.

C'est la mode de parler des jugements, mais les jugements vont tomber quand même... vivre, c'est décider, choisir... mais cela n'implique pas la manipulation.

@MagentadeMars
Je n'ai pas compris pourquoi tu parles de corriger ?

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Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 15h01

Hanako

J'aimerai juste qu'il comprenne qu'il n'est pas n'importe qui pour moi même si je tiens en priorité à mon fiancé, que ce sont 2 amours différents.

C'est quelque chose que je tente de faire valoir souvent, dans les échanges ici : un amour qui n'est pas le premier dans nos priorités peut pourtant nous demeurer indispensable.
Oui, si je devais choisir entre me fâcher définitivement avec mon père et me fâcher avec un ami, je me fâcherai peut-être plus avec l'ami... Mais dire ça ne dirait rien de la peine immense qu'amènerait ce choix volontaire.

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Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 13h07

discret
Merci Siestacortale

Ca arrive souvent que des gens fassent cette petite faute spécifique sur mon pseudo. Tu saurais m'expliquer comment elle t'es arrivée sous les doigts ?
(on m'a proposé une hypothèse l'autre jour, mais ça m'intéresse toujours de vérifier)

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Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 12h45

gillou

Et on invente rien, l’Humanité à déjà essayé toutes les combinaisons possibles et imaginables.
Si le modèle, majoritairement adopté et encouragé, est la monogamie (couple un homme - une femme) c’est pas un hasard.

C'est une prégnance très récente et pas du tout généralisée, surtout.

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Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 12h01

Rebonjour :-)

Hanako

Je cherche des conseils. Cette situation peut elle être uniquement temporaire suite à sa rupture ? Comment puis-je le rassurer ? Comment éviter que cela retentisse sur mon couple avec mon fiancé ?

Ya un vrai changement des équilibres.
Déjà en pratique, ton amoureux récent est maintenant plus disponible... Donc indépendamment de ses attentes, vous vous retrouvez dans plus d'occasions où il peut te les exposer.

Et puis, bien qu'on sache tous qu'une personne ne remplace pas une autre, notre besoin d'attachement conduit plein d'émotions, qui s'investissent là où elles trouvent de la place pour ça : si c'est dans une relation devenu unique (toujours du point de vue de ton nouvel amoureux), il peut y avoir l'ouverture pour toi, mais aussi la peur de l'abandon (en général, ou d'être abandonné par toi qui a déjà quelqu'un : si sa précédente histoire s'est terminée à cause d'un tiers, il a peur de voir le scénario se répéter), la peur de la solitude (beaucoup de poly cherchent dans la multiplicité un moyen de fuir la partie "solitaire" de la vie)...

Il y a deux côtés du chemin à faire : lui, faire le point sur ses besoins, et voir ceux qui ne sont pas spécifiques à ta personne, à sa relation à toi. Ne pas faire porter à votre lien ce qui ne lui appartient pas. Je ne connais pas le monsieur, donc je ne peux pas en dire plus, mais c'est un très gros boulot, que beaucoup de gens ne font pas, en pensant que l'Hamour va le faire à leur place.

L'autre part du chemin, c'est qu'il te revient de formuler clairement tes propres attentes.
Pour toi, rencontrer quelqu'un qui n'était pas disponible, c'était un plan "safe" par rapport à ta relation historique, ça te garantissait que ton équilibre antérieur ne serait pas remis en question...
Sauf que ya très peu de garanties d'avoir ça, comme tu le constates.
Donc aujourd'hui, il faut te mettre au clair sur ce que tu apprécies dans ta relation avec cet homme revendicatif. Ce que tu aimes, ce que tu peux offrir, ce que tu peux projeter.
Et je te parle pas de prendre un crédit pour un pavillon, juste, à plus de 30 jours 3 mois un an, qu'est-ce que tu te vois pouvoir faire ensemble. Un concert ? Un voyage ? Rencontrer telle personne importante pour lui ou toi ? Etc., etc...

Ca parait léger, mais en gros, je te propose de voir ces petites choses comme des engagements. A lui non plus, il ne garantissent rien de définitif. Mais ça concrétise que dans notre vision de la vie, une personne n'est pas accessoire.

Plus profondément, connaitre et pouvoir exprimer ce que tu apprécies et désires ça permet d'avoir un discours cohérent face à la demande de l'autre.
Tu peux y mettre autant ce que vous partager que ton désir de faire perdurer ta relation avec ton fiancé.

Savoir quand et à quoi tu peux dire oui à ton mec de mission, quand tu ne le feras pas et pourquoi, proposer des choses, pour ainsi faire ressentir que ce qui se passe, ce n'est pas une fuite ou une lutte de territoires, mais une proposition de relation, à construire à vous deux.

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Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 11h28

discret

Quand je dis que je ne veux pas être en couple c'est plutôt dans l’appellation, si je dis a une fille voila on se met en couple mais par contre je veux garder ma liberté de rencontrer, côtoyer et bavarder avec d'autres filles il se passe trois choses...
[effets pervers d'une proposition mal comprise]
(...)

du coup moi j'ai toujours opté pour le cas n°3 nous vivons comme un couple libre mais aux yeux des gens nous sommes célibataires ! je ressens pas le besoin de chanter partout que je suis un couple l'important a mes yeux c'est d'être bien avec la personne même si cette relation ne porte pas de nom.

Je vois vraiment à quoi correspond ta recherche.
En fait, tu veux garder le mot "célibataire" comme garant de ta disponibilité auprès des nouvelles rencontres, et tu veux ne pas mentir sur la teneur de ta liberté aux personnes avec qui tu seras en relation, donc le mot "couple" te semble faire référence aux histoires mono (pas complètement à tort, mais le "célibataire" que tu y opposes dit des choses très différentes de ce que tu souhaites vivre).

Même avec ta recherche de liberté maximale, tes besoins de solitude, jouer sur l'opposition "couple/célibataire" est en continuité de ton parcours "tiens, les filles restent pas avec moi". Tu ne peux pas attendre que l'attachement dure si tu n'as pas toi-même pensé comment tu en prends soin, pas développé ta manière de parler de ton lien amoureux.
Je t'encourage pas du tout à utiliser le mot "couple" s'il ne te convient pas : a titre perso, j'emploie plus souvent le terme "relation amoureuse", qui me semble à la fois très concret et moins chargé que "couple" des perspectives de ce fichu escalator relationnel (vraiment, prend du temps à lire la page en lien).

Mais autant parfois, ne pas donner de nom aux choses ça donne aux choses l'espace pour être vécues telles qu'elles sont, autant beaucoup de ce que tu racontes entre tes aimées et toi, entre elles et leur entourage, c'est juste qu'il manque des idées auxquelles se raccrocher quand les repères traditionnels ne sont pas pertinents : les mots impropres n'aident pas à sortir des cadres que les autres définissent pour nous.

Je te renouvelle mon conseil antérieur : documente-toi sur le polyamour, lis les articles, livres proposés en référence (je t'ai donné des titres vraiment utiles dans ma précédente réponse), organise-toi pour aller dans des cafés poly écouter les échanges entre gens qui vivent ce type de relations.
Au lieu des termes (célibataire/couple) qui te limitent toi et donne une fausse idée de ta façon d'aimer, tu trouveras plein de façon de décrire, et de perspectives pour entrer dans une vie amoureuse moins précaire.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 11h14

Hanako

On peut imaginer globalement où va la suite, mais vas-y, continue avec tes propres détails :-)

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Discussion : L'amour à 3... trouvée et perdue

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Siestacorta

le mercredi 21 mars 2018 à 02h17

elfi

J'ai entendu beaucoup d'entre vous sur ce forum parler de déconstruction pour se reconstruire. En pleine NRE je ne l'avais pas compris/appréhendé. Mais là je le ressens...
Je déconstruit le schéma implanté depuis l'enfance de "1mari, une maison, 2 enfants, un monospace et une caravane" mais je sens que je ne pourrai pas faire ce chemin seul.
J'ai donc décidé de consulter une psychologue pour m'aider a refermé les blessures du passé, déconstruire ce schéma pre-acquis, et reconstruire quelque chose qui me permette d'arriver à mieux vivre le présent sans mettre trop d'attente dans un futur qui somme toute est hypothétique.

Bravo pour le chemin déjà parcouru, tu te rends peut-être pas compte à quel point t'as déjà bien fait ce qui est fait.

La psy... Franchement, si j'en avais le pouvoir politique, les "psy" et des "conseillers affectifs" seraient un service public, comme les éboueurs, les cantonniers et les cheminots.
Les gens que tu voies à peine en action mais qui font que notre paysage humain est pas une décharge à ciel ouvert.

Donc un.e psy peut effectivement t'aider à dénouer des trucs, des réflexes acquis sur les relations. Par contre, il va peut-être falloir multiplier les séances pour voir avec qui le courant passe bien et aussi qui est prêt à un minimum de non-jugement sur la question de la non-exclusivité.

Sinon...la déconstruction c'est aussi tout un ensemble, avec ton expérience, des lectures sur les rapports homme-femme, des rencontres avec des gens qui ont eux-même pris du recul avec la norme.
La bonne nouvelle, c'est que t'as pas à avoir peur de ce qu'il reste à franchir... T'as déjà commencé.
Bonne route :-)

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

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Siestacorta

le mardi 20 mars 2018 à 17h43

discret

Je ne connaissais pas le terme Polyamour non plus donc à vrai dire je ne mettais pas de nom sur ce genre de relation libre.

Informe toi et documente-toi sur le sujet.
Il y a les articles sur ce forum, le Guide des amours plurielles de Françoise Simpère et La Salope Ethique de dossie Easton et Janet Hardy, qui abordent des situations classiques.
Essaie de te rendre à plusieurs reprises à des évènements poly...

L'intérêt, c'est qu'à force de réfléchir sur le sujet avec les bons outils, et d'en parler avec des gens qui connaissent ça, tu auras plus de confiance à présenter ta recherche, et tu te mettras moins souvent avec des gens qui ne la partagent pas...

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le mardi 20 mars 2018 à 01h18

Stitche
Il m'a aussi dit que la différence entre femme et homme pour lui, c'est qu'il n'était pas bisexuel lui, pas attirer par les hommes. La différence avec les femmes c'est qu'il peut partager ça avec moi.

Au resto, si tu n'as pas la même chose dans l'assiette que lui, ça l'empêche de manger ?
S'il ne peut pas faire les mêmes études ou le même métier que toi, alors tu ne pourrais pas choisir ce que tu fais de tes journées ?
Si une femme t'attire mais ne l'attire pas lui, c'est moins grave parce que bon, une chatte c'est une chatte, du moment qu'il a accès à la tienne et à quelques autres, c'est cool, mais une bite en plus, houlala, le démon a passé le seuil du domicile, tous aux abris ?
Un jour, tu auras peut-être un enfant.
Ca n'aura de sens pour lui que s'il tombe aussi enceinte ?

Je pousse l'idée jusqu'à l'absurde... mais en gros, le fait qu'une expérience soit partageable ou non n'en fait pas sa valeur ni son potentiel dangereux.
Encore une fois, c'est la confiance mutuelle, le fait d'aimer quelqu'un comme personne libre de ses choix, qui compte.
Après, je le répète, peut-être que ce mode de vie ne serait pas bon pour lui... Il ne s'agit ni de lui imposer ni de le "convertir". Mais faut pas qu'il cherche à donner un air de logique à des arguments qui relèvent essentiellement de la sensibilité personnelle, une fois dépouillés de leur phallocentrisme.

Il peut très légitimement te dire ne pas être capable de te suivre pour ce que tu aimerais faire d'une partie de ta vie.
Comme je te le dis plus haut dans le fil, la responsabilité assez lourde de choisir entre une vie affective poly et une relation en particulier avec quelqu'un de plus restrictif peut te revenir en dernière instance.
Il a parfaitement la possibilité de te laisser face au choix "le polyamour ou moi"... à vous de voir s'il mérite d'être encore compris plus tard, après n'avoir lui pas su te comprendre.

Le manque de compromis sur des demandes importantes peut amener, plus ou moins vite, à un retour de balancier ; donc vos décisions, si cette question est bien importante pour toi, ne devraient pas (à mon avis...) être prises "pour avoir la paix", mais bien en conscience.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

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Siestacorta

le mardi 20 mars 2018 à 00h41

alinea7
En fait ça me questionne d'ailleurs sur la peur qu'il y a là dessous parce que ce n'est pas la première fois que je croise cet argument. Cette crainte des attentes et tentatives de contrôle d'autrui sur soi. D'où vient cette impression qu'on pourrait être au service de qui que ce soit ? Moi je n'ai pas cette peur et je ne la comprends pas.

Quand "notre relation continue ET je souhaite en avoir d'autres", semble être traduit par le partenaire par un "je m'intéresse moins à toi", on peut imaginer qu'une projection anxieuse joue un rôle...

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