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Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

Siestacorta
le mercredi 21 mars 2018 à 12h01
Rebonjour :-)
Hanako
Je cherche des conseils. Cette situation peut elle être uniquement temporaire suite à sa rupture ? Comment puis-je le rassurer ? Comment éviter que cela retentisse sur mon couple avec mon fiancé ?
Ya un vrai changement des équilibres.
Déjà en pratique, ton amoureux récent est maintenant plus disponible... Donc indépendamment de ses attentes, vous vous retrouvez dans plus d'occasions où il peut te les exposer.
Et puis, bien qu'on sache tous qu'une personne ne remplace pas une autre, notre besoin d'attachement conduit plein d'émotions, qui s'investissent là où elles trouvent de la place pour ça : si c'est dans une relation devenu unique (toujours du point de vue de ton nouvel amoureux), il peut y avoir l'ouverture pour toi, mais aussi la peur de l'abandon (en général, ou d'être abandonné par toi qui a déjà quelqu'un : si sa précédente histoire s'est terminée à cause d'un tiers, il a peur de voir le scénario se répéter), la peur de la solitude (beaucoup de poly cherchent dans la multiplicité un moyen de fuir la partie "solitaire" de la vie)...
Il y a deux côtés du chemin à faire : lui, faire le point sur ses besoins, et voir ceux qui ne sont pas spécifiques à ta personne, à sa relation à toi. Ne pas faire porter à votre lien ce qui ne lui appartient pas. Je ne connais pas le monsieur, donc je ne peux pas en dire plus, mais c'est un très gros boulot, que beaucoup de gens ne font pas, en pensant que l'Hamour va le faire à leur place.
L'autre part du chemin, c'est qu'il te revient de formuler clairement tes propres attentes.
Pour toi, rencontrer quelqu'un qui n'était pas disponible, c'était un plan "safe" par rapport à ta relation historique, ça te garantissait que ton équilibre antérieur ne serait pas remis en question...
Sauf que ya très peu de garanties d'avoir ça, comme tu le constates.
Donc aujourd'hui, il faut te mettre au clair sur ce que tu apprécies dans ta relation avec cet homme revendicatif. Ce que tu aimes, ce que tu peux offrir, ce que tu peux projeter.
Et je te parle pas de prendre un crédit pour un pavillon, juste, à plus de 30 jours 3 mois un an, qu'est-ce que tu te vois pouvoir faire ensemble. Un concert ? Un voyage ? Rencontrer telle personne importante pour lui ou toi ? Etc., etc...
Ca parait léger, mais en gros, je te propose de voir ces petites choses comme des engagements. A lui non plus, il ne garantissent rien de définitif. Mais ça concrétise que dans notre vision de la vie, une personne n'est pas accessoire.
Plus profondément, connaitre et pouvoir exprimer ce que tu apprécies et désires ça permet d'avoir un discours cohérent face à la demande de l'autre.
Tu peux y mettre autant ce que vous partager que ton désir de faire perdurer ta relation avec ton fiancé.
Savoir quand et à quoi tu peux dire oui à ton mec de mission, quand tu ne le feras pas et pourquoi, proposer des choses, pour ainsi faire ressentir que ce qui se passe, ce n'est pas une fuite ou une lutte de territoires, mais une proposition de relation, à construire à vous deux.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

Siestacorta
le mercredi 21 mars 2018 à 11h28
discret
Quand je dis que je ne veux pas être en couple c'est plutôt dans l’appellation, si je dis a une fille voila on se met en couple mais par contre je veux garder ma liberté de rencontrer, côtoyer et bavarder avec d'autres filles il se passe trois choses...
[effets pervers d'une proposition mal comprise]
(...)
du coup moi j'ai toujours opté pour le cas n°3 nous vivons comme un couple libre mais aux yeux des gens nous sommes célibataires ! je ressens pas le besoin de chanter partout que je suis un couple l'important a mes yeux c'est d'être bien avec la personne même si cette relation ne porte pas de nom.
Je vois vraiment à quoi correspond ta recherche.
En fait, tu veux garder le mot "célibataire" comme garant de ta disponibilité auprès des nouvelles rencontres, et tu veux ne pas mentir sur la teneur de ta liberté aux personnes avec qui tu seras en relation, donc le mot "couple" te semble faire référence aux histoires mono (pas complètement à tort, mais le "célibataire" que tu y opposes dit des choses très différentes de ce que tu souhaites vivre).
Même avec ta recherche de liberté maximale, tes besoins de solitude, jouer sur l'opposition "couple/célibataire" est en continuité de ton parcours "tiens, les filles restent pas avec moi". Tu ne peux pas attendre que l'attachement dure si tu n'as pas toi-même pensé comment tu en prends soin, pas développé ta manière de parler de ton lien amoureux.
Je t'encourage pas du tout à utiliser le mot "couple" s'il ne te convient pas : a titre perso, j'emploie plus souvent le terme "relation amoureuse", qui me semble à la fois très concret et moins chargé que "couple" des perspectives de ce fichu escalator relationnel (vraiment, prend du temps à lire la page en lien).
Mais autant parfois, ne pas donner de nom aux choses ça donne aux choses l'espace pour être vécues telles qu'elles sont, autant beaucoup de ce que tu racontes entre tes aimées et toi, entre elles et leur entourage, c'est juste qu'il manque des idées auxquelles se raccrocher quand les repères traditionnels ne sont pas pertinents : les mots impropres n'aident pas à sortir des cadres que les autres définissent pour nous.
Je te renouvelle mon conseil antérieur : documente-toi sur le polyamour, lis les articles, livres proposés en référence (je t'ai donné des titres vraiment utiles dans ma précédente réponse), organise-toi pour aller dans des cafés poly écouter les échanges entre gens qui vivent ce type de relations.
Au lieu des termes (célibataire/couple) qui te limitent toi et donne une fausse idée de ta façon d'aimer, tu trouveras plein de façon de décrire, et de perspectives pour entrer dans une vie amoureuse moins précaire.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Mon premier polyamour.. Besoin de conseils

Siestacorta
le mercredi 21 mars 2018 à 11h14
Hanako
On peut imaginer globalement où va la suite, mais vas-y, continue avec tes propres détails :-)
Discussion : L'amour à 3... trouvée et perdue

Siestacorta
le mercredi 21 mars 2018 à 02h17
elfi
J'ai entendu beaucoup d'entre vous sur ce forum parler de déconstruction pour se reconstruire. En pleine NRE je ne l'avais pas compris/appréhendé. Mais là je le ressens...
Je déconstruit le schéma implanté depuis l'enfance de "1mari, une maison, 2 enfants, un monospace et une caravane" mais je sens que je ne pourrai pas faire ce chemin seul.
J'ai donc décidé de consulter une psychologue pour m'aider a refermé les blessures du passé, déconstruire ce schéma pre-acquis, et reconstruire quelque chose qui me permette d'arriver à mieux vivre le présent sans mettre trop d'attente dans un futur qui somme toute est hypothétique.
Bravo pour le chemin déjà parcouru, tu te rends peut-être pas compte à quel point t'as déjà bien fait ce qui est fait.
La psy... Franchement, si j'en avais le pouvoir politique, les "psy" et des "conseillers affectifs" seraient un service public, comme les éboueurs, les cantonniers et les cheminots.
Les gens que tu voies à peine en action mais qui font que notre paysage humain est pas une décharge à ciel ouvert.
Donc un.e psy peut effectivement t'aider à dénouer des trucs, des réflexes acquis sur les relations. Par contre, il va peut-être falloir multiplier les séances pour voir avec qui le courant passe bien et aussi qui est prêt à un minimum de non-jugement sur la question de la non-exclusivité.
Sinon...la déconstruction c'est aussi tout un ensemble, avec ton expérience, des lectures sur les rapports homme-femme, des rencontres avec des gens qui ont eux-même pris du recul avec la norme.
La bonne nouvelle, c'est que t'as pas à avoir peur de ce qu'il reste à franchir... T'as déjà commencé.
Bonne route :-)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

Siestacorta
le mardi 20 mars 2018 à 17h43
discret
Je ne connaissais pas le terme Polyamour non plus donc à vrai dire je ne mettais pas de nom sur ce genre de relation libre.
Informe toi et documente-toi sur le sujet.
Il y a les articles sur ce forum, le Guide des amours plurielles de Françoise Simpère et La Salope Ethique de dossie Easton et Janet Hardy, qui abordent des situations classiques.
Essaie de te rendre à plusieurs reprises à des évènements poly...
L'intérêt, c'est qu'à force de réfléchir sur le sujet avec les bons outils, et d'en parler avec des gens qui connaissent ça, tu auras plus de confiance à présenter ta recherche, et tu te mettras moins souvent avec des gens qui ne la partagent pas...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le mardi 20 mars 2018 à 01h18
Stitche
Il m'a aussi dit que la différence entre femme et homme pour lui, c'est qu'il n'était pas bisexuel lui, pas attirer par les hommes. La différence avec les femmes c'est qu'il peut partager ça avec moi.
Au resto, si tu n'as pas la même chose dans l'assiette que lui, ça l'empêche de manger ?
S'il ne peut pas faire les mêmes études ou le même métier que toi, alors tu ne pourrais pas choisir ce que tu fais de tes journées ?
Si une femme t'attire mais ne l'attire pas lui, c'est moins grave parce que bon, une chatte c'est une chatte, du moment qu'il a accès à la tienne et à quelques autres, c'est cool, mais une bite en plus, houlala, le démon a passé le seuil du domicile, tous aux abris ?
Un jour, tu auras peut-être un enfant.
Ca n'aura de sens pour lui que s'il tombe aussi enceinte ?
Je pousse l'idée jusqu'à l'absurde... mais en gros, le fait qu'une expérience soit partageable ou non n'en fait pas sa valeur ni son potentiel dangereux.
Encore une fois, c'est la confiance mutuelle, le fait d'aimer quelqu'un comme personne libre de ses choix, qui compte.
Après, je le répète, peut-être que ce mode de vie ne serait pas bon pour lui... Il ne s'agit ni de lui imposer ni de le "convertir". Mais faut pas qu'il cherche à donner un air de logique à des arguments qui relèvent essentiellement de la sensibilité personnelle, une fois dépouillés de leur phallocentrisme.
Il peut très légitimement te dire ne pas être capable de te suivre pour ce que tu aimerais faire d'une partie de ta vie.
Comme je te le dis plus haut dans le fil, la responsabilité assez lourde de choisir entre une vie affective poly et une relation en particulier avec quelqu'un de plus restrictif peut te revenir en dernière instance.
Il a parfaitement la possibilité de te laisser face au choix "le polyamour ou moi"... à vous de voir s'il mérite d'être encore compris plus tard, après n'avoir lui pas su te comprendre.
Le manque de compromis sur des demandes importantes peut amener, plus ou moins vite, à un retour de balancier ; donc vos décisions, si cette question est bien importante pour toi, ne devraient pas (à mon avis...) être prises "pour avoir la paix", mais bien en conscience.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le mardi 20 mars 2018 à 00h41
alinea7
En fait ça me questionne d'ailleurs sur la peur qu'il y a là dessous parce que ce n'est pas la première fois que je croise cet argument. Cette crainte des attentes et tentatives de contrôle d'autrui sur soi. D'où vient cette impression qu'on pourrait être au service de qui que ce soit ? Moi je n'ai pas cette peur et je ne la comprends pas.
Quand "notre relation continue ET je souhaite en avoir d'autres", semble être traduit par le partenaire par un "je m'intéresse moins à toi", on peut imaginer qu'une projection anxieuse joue un rôle...
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le lundi 19 mars 2018 à 00h26
Stitche
En gros sa phrase était "une bite c'est une bite" (pas forcément très classe Ahah) et moi je peux te l'apporter.
Ben deux bites c'est deux bites, et ça il peut a priori pas te l'apporter seul.
Et si le problème pour une rencontre c'est une présence de bite, alors son raisonnement place la bite au-dessus du cœur.
Anatomiquement, c'est déjà un soucis :-) , sentimentalement c'est assez hypocrite, ça veut dire qu'en matière relationnelle la bite aurait plus d'importance que le reste, tout en étant interchangeable...
Si on est tous si interchangeables et équivalents, pourquoi ça cause de la jalousie ? C'est bien que c'est au reste qu'on s'accroche. Et, aussi, à une image de soi dans la relation.
Pour moi, c'est un discours qui cache l'insécurité, la "one dick rule / one penis policy". Oui, vous avez un parcours plutôt mono au départ, et le côté "ok mais que avec des filles" parait plus léger comme ça, donc on sort du modèle classique mais pas trop loin quand même. Et puis ça transgresse moins la position traditionnelle du mâââle...
Mais au fond du fond, ça revient au même point : si c'est important pour toi, que la personne ait une bite, une vulve, les deux ou même une ampoule 120 watt clignotante rose au niveau du bas-ventre, c'est le fait que tu aies envie d'une rencontre ou/et d'une relation, le problème.
Sinon, je voudrais attirer ton attention sur une chose qui me parait pas anodine : votre relation a commencé quand t'avais 17 ans, lui 21. J'ai pas de gros problème moraux avec les différences d'âge (la mère de ma fille a 12 ans de plus que moi...), mais ça reste un truc qui a un sens : on peut dire que dans l'histoire de ta vie amoureuse, un homme plus âgé que toi participe à définir ce qui est normal dans une vie amoureuse... C'est un pouvoir très fort, et ce passif peut jouer pas mal dans vos échanges.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le dimanche 18 mars 2018 à 17h49
Stitche
Je ne sais pas si c'est très sain de vouloir le faire changer d'avis sur ce genre de questionnement,
Il y a deux choses différentes : employer n'importe quel moyen pour qu'un partenaire accepte notre façon de faire, et juste lui exposer en quoi un besoin est important pour nous.
Ça serait la même chose si tu disais "je veux faire carrière dans l'élevage de requins anthropophages", ou plus classique "j'ai besoin que notre relation perdure malgré un déménagement à plusieurs milliers de bornes".
C'est une demande, un truc qui compte. Et il se peut qu'il ne te suive pas, et que tu doives faire tes choix.
Il pourrait y avoir deux choses pas "saines" :
- que tu lui fasses porter ce choix là seul, alors que c'est de toi qu'il s'agit
- que tu ne tiennes aucun compte de ce qu'il dit et que tu lui imposes une relation ouverte alors qu'il n'a pas accepté de le faire.
Mais si tu es dans un dialogue qui parle de quelque chose qui compte pour toi, qu'est pas juste un truc qui sera passé demain, et si c'est fait sans coups de pression, juste quand tu sens le besoin d'être honnête sur ce que tu veux, alors non, c'est pas malsain : c'est chercher à faire ta vie et en parler à quelqu'un qui compte pour toi et que ça peut impacter.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le dimanche 18 mars 2018 à 14h24
Bizbille
En fait, c'est moi qui suis en recherche d'une cohérence théorique stable, alors que... et bien maintenant je me rends compte que ce n'est pas possible que je trouve ça ! Que je la construise avec mon partenaire oui, mais chaque relation étant unique (oui, c'est une évidence, mais faut que je m'en souvienne ! :D ) il ne pourrait y avoir un fondement théorique unique pour toutes les façons de vivre le polyamour... En tout cas, ça me fait du bien de découvrir cette diversité de point de vues !
Si tu as compris ça, alors effectivement la discussion valait la peine, et t'as mieux compris (en peu de temps) que pas mal de gens, qu'ils soient poly ou monos :-)
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le dimanche 18 mars 2018 à 13h23
AmandeAmère
La question de "quand dire?" est très importante.
De mon côté dans la discussion on est passé de "il faut en parler avant que quoi que ce soit ne se passe" à "il faut en parler quand on pense que cela se justifie / peut avoir un impact sur notre vie quotidienne".
(...)
Le fait d'avoir desserré cette contrainte, que ce soit un point d'accord, a paradoxalement facilité le fait d'en parler très tôt, car le sentiment d'être prise entre deux feux a disparu au profit du sentiment d'être plus responsable et plus libre.
Du coup, le risque du mensonge a disparu.
Merci pour ce témoignage !
J'aime quand on part plus de la confiance mutuelle et de la connaissance de soi que de principes...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le dimanche 18 mars 2018 à 12h26
Bizbille
Pour moi, l'amour n'a rien de sacré, ce n'est pas une divinité contre laquelle on ne peut rien, et je me dis que ça aurait aussi bien pu ne pas commencer, d'où ma difficulté à comprendre, sans doute...
Alors, selon les poly, si tu lis les autres fils sur le forum, tu trouveras une conception différente de l'amour.
La mienne, c'est que l'amour est puissant. Il nous pousse vers des gens, vers des situations, vers des changements que nous n'aurions pas envisagé sans lui. Il nous remet en cause, parce qu'on se retrouve attaché à des gens qui ont leurs attentes, leurs peurs ; et que pour que cet attachement dure, on est appelé devenir meilleur, à pas rester "commeçaetpicétou". C'est quelque chose qui ouvre des portes vers les autres, et nous travaille assez profondément pour qu'on reste pas replié sur soi.
Cela en fait sa beauté et son intérêt.
Par contre, l'amour n'est pas sacré dans le sens où on a plein d'autres motivations et d'autres forces en nous, qu'on a notre intelligence pour voir à quel moment le sentiment ne crée pas par magie du bien-être pour les autres, juste en étant là.
Ce qu'on fait par amour n'est pas "bien" par essence et ne nous emmène pas nécessairement au bon endroit. On voit plein de gens faire les pires conneries au nom de l'amour... C'est facile, c'est une des grosses excuses offertes par la société pour pas se regarder en face et se demander "je voulais faire quoi de bien, là ?".
Et surtout, on appelle amour un cocktail tellement complexe d'émotions et de sentiments ( variant encore plus selon les individus, leurs histoires, leurs failles, leur sensibilité) qu'une fois reconnue en soi l'intensité de l'expérience, on n'en sait pas encore grand chose.
Se fier aveuglément à cette intensité, en mettant de côté le reste de notre vie, c'est fonctionner à la passion plutôt qu'avec l'ensemble de notre "âme" (je met des pincettes : âme pour essence de soi, pas pour entité qui passe la douane chez Saint-Pierre).
Et la passion, étymologiquement (et littérairement), c'est lié à la pathologie : c'est ce qu'on subit, pas ce qu'on veut quand on est soi-même.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le dimanche 18 mars 2018 à 12h10
Stitche
Il m'a aussi dit que ça aurait certainement différent si je ne lui avait pas caché les messages. Il a surtout dû mal avec les mensonges. Je m'en veux beaucoup mais je ne savais pas comment lui dire à ce moment là, et de toute façon il est trop tard maintenant.
D'un côté, c'est bien que tu ressentes la culpabilité, non pas d'avoir eu un échange, mais d'avoir fait mal avec un mensonge. La confiance de l'autre peut déjà être attaquée d'elle-même quand on lui parle de notre désir d'ailleurs, mais là c'est un truc sur lequel l'autre peut travailler ; par contre, la part de confiance attaquée par le mensonge, c'est autre chose.
Maintenant, ce sont des messages. Je te dis pas que c'est cool et no problem, je te dis que t'as pas non plus commis un crime.
Ce qui est sûrement stressant pour ton copain, c'est qu'il voit là que tes intentions, tes désirs, sont réels.
Comme tu culpabilises d'avoir dissimulé quelque chose, ce que vous vous dites est très axé là-dessus ; mais ces messages disent surtout "j'ai l'envie d'essayer, et si je l'écoute au point d'agir, c'est peut-être plus qu'une envie".
Que cette déclaration d'intention soit finalement "par le fait", et mélangée à de la dissimulation, ça en fait un signal différent, pour toi comme pour lui.
Mais si vous avez la capacité de dialogue que tu décris, des moments où vous vous parlez bien à cœur ouvert, sans hésiter, alors votre relation a ses chances.
Si tu attends quelques temps, effectivement il s'agit autant d'écouter ton copain que de t'écouter toi : si l'attirance, ou le besoin de continuer à explorer demeure, et qu'il a une importance qui fait que tu as besoin d'être aimé avec ta facette non-exclusive, ce sera important pour voir si vous pouvez garder la relation, la changer ou la terminer plutôt que d'être à deux à ne pas vivre ce qui vous épanouirait (une personne qui par respect se retient de rencontrer alors qu'elle le désire, une personne qui voudrait être avec quelqu'un qui ne vit pas l'exclusivité par défaut).
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le dimanche 18 mars 2018 à 02h02
(bon tout ça c'est des fantasmes des projections de cis-sexistes que nous sommes, …comme si les choses était aussi simples, basiques et binaires… n'importe quoi vraiment)
Heu, c'était clair dans le discours indirect libre que le "je" était le copain en train de flipper plus à cause d'un autre mec que d'une nana, et pas Siestacorta ?
(et vlà que j'cause à la troisième personne maintenant...)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 21h34
Stitche
Du coup ton pseudo, comme je suis avec mon téléphone j'ai voulu faire un copier coller, j'imagine que ça a du prendre le "le" le la date qui suit, rien de bien complexe ^^
Merci ! Ca expliquerait bien que d'autres gens aient fait la même. Après, c'est bizarre, j'ai pas vu souvent d'autres de pseudos avoir un "le" bonus...
Bon.
Pas grave, un nouveau mystère de résolu.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 20h24
Stitche
Merci de ta réponse Siestacortale. Ça me donne à réfléchir.
De rien. J'ai peut être un peu bourriné en exposant certaines de mes opinions sur l'amour romantique, j'espère que ça passe bien.
C'est marrant, la faute que tu fais avec mon pseudo, ça arrive souvent. Tu pourrais me dire si tu sais comment ça t'est venu ?
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 20h08
Alors écoute, sexe ou pas sexe (j'insiste sur ce point quand même, parce que beaucoup de gens donnent à leurs actes ou leurs abstinence sexuelle une signification forte), ça dépend en partie d'à quel point s'était annoncé comme "une vraie relation en plus qui prend de la place dans ma vie", avec insistance sur le fait que cette relation changeait quelque chose à votre relation à vous, ou si c'était juste une personne de plus avec qui il s'entendait bien.
Mais, là, tel que tu le présentes, tant que pour chacun ça n'ouvrait pas sur autre chose, on était pas dans le polyamour.
Ca l'a peut-être été par la suite pendant une période où tu as tenté de tolérer le truc, de leur point de vue "déresponsabilisé", mais on est bien d'accord que les bases étaient pas solides du tout.
Discussion : Pensées confuses concernant le polyamour

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 16h22
Stitche
Je pense qu'il voudrait pouvoir me l'apporter aussi, il se dit prêt à changer et à m'apporter tout ce que les autres hommes pourrait m'apporter.
"Je deviendrai ces autres qui te donnent du plaisir, vos jeux seront les nôtres, si tel est ton désir" comme elle chantait la copine à Rheuné.
Ca veut dire quoi, ça, qu'il va mettre une perruque et des fausses lunettes pour t'emmener danser ?
Et puis après, "je serai ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien" ? (autre qualité d'écriture, mais même rapport à l'hamouuur).
Je sais pas si c'est exactement ça qu'il ressent, mais il y a souvent un romantisme de l'amour qui se magnifie dans l'adversité à distinguer de la profondeur de la relation. C'est un truc fondateur, dans la littérature amoureuse : dès que Tristan et Yseult n'ont plus de malédiction à affronter, la réalité de leur relation prend le pas.
Je veux dire que ce n'est pas à cette intensité-là que vous pouvez vous fier pour connaître les forces de votre relation. C'est votre intimité et votre compréhension mutuelle qui est décisive.
C'est un deuil compliqué à faire, ça pour les monos : faire la différence entre être l'Unique et être aimé. Et c'est pas forcé qu'il y parvienne, et rien ne dit que ce serait bon pour lui.
A ça, tu ne peux répondre que par ce que tu réponds déjà, et montrer, dans les faits, que lorsque tu fais quelque chose, tu ne changes pas les engagements "pratiques" que tu as déjà pris avec lui. Ex : si vous êtes à un rendez-vous chandelles entre vous, tu prends pas le troisième au tel. Si tel soir c'était prévu de vous voir, t'annules pas parce que le petit nouveau t'envoie des paillettes dans les yeux.
Et si tu continues à offrir à ton partenaire historique ce qui lui plait déjà, que tu lui reviens, obstinément, amoureusement, ben il peut avoir peur, mais tu lui donneras les moyens de constater que le changement n'est pas la destruction, la fuite ni la déchéance.
Il a déjà de la chance que tu prennes les devants, tu fais les choses dans le bon ordre. Tu expliques, tu éclaircis, tu le mets pas devant un fait accompli...
Mais ça demeure un changement important, sur lequel il n'a au fond pas plus de pouvoir que celui que tu acceptes de lui donner. Se rendre compte qu'on ne peut pas décider, qu'il y a quelqu'un d'encore inconnu qui influe, en plus un mec, et on sait ce que ça fait les mecs, moi je sais je... bon c'est pas pareil mais je sais.
Et même si en général, on devrait savoir qu'il n'existe pas de garanties de tranquillité en amour, être contraint de voir qu'en plus, l'autre accueille à bras ouvert tant de changements possibles, c'est éprouvant. Avoir confiance même dans un cadre inconnu, c'est pas gagné ; et parfois, on y arrivera pas... et ce serait la faute à personne.
A toi de te tenir à tes propres besoins, dans votre relation, dans ta vie affective en générale : plus tu seras solide et honnête avec toi-même, plus tu seras capable de lui répondre, ou de prendre des initiatives "fiables", où tu ne te perdras pas dans des "pourquoi ?" qui ne seront pas ceux auxquels tu peux répondre.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 15h48
Bizbille
e fait est que l'on m'a rapidement donné des conseils sur comment gérer l'acceptation du fait que mon compagnon est polyamoureux, en interrogeant mes ressentis, ma relation... alors que ce n'était pas ma question de départ ! :D
(...)
Mais du coup, comme je ne venais pas ici pour recevoir des conseils sur l'acceptation, je ne m'étais pas trop étendue sur le contexte dans mon post de départ, et j'ai eu l'impression qu'il fallait que je remette les pendules à l'heure en en racontant plus dans le fil... peut-être que je n'aurais pas dû ?
Je pense que le mélange des deux genre, théoriques et personnels, est souvent bénéfique.
Si j'ai tendance à le favoriser, c'est pour pas me retrouver à donner des injonctions et des repères généraux inadaptés, et pas promouvoir du bonheur en kit quand, de fait, parler de polyamour c'est parler de relations humaines, de sentiments humains : tout le bordayl spécifique et éthique compris.
Et puis, même sans un premier temps de confidence, le ressentis perso pointaient déjà dans les demandes. Ne pas y répondre, quand on a l'oreille sensible à ça, c'est difficile, et peut-être contre-productif.
Et bon, ya un effet de polarisation, même si je tente de le compenser du mieux que je peux : si j'ai l'impression qu'on pousse les idées polyamoureuse vers un antagonisme avec les idées monogames (je choisis le terme justement parce qu'on parle d'un cadre d'idées), quand il s'agit plutôt de favoriser une écologie sentimentale diversifiée, je creuse la part de vécu pour pas rentrer dans le manichéisme, les pures revendications... L'opposition poly/mono, elle est déjà posée souvent, autant tenter de faire mieux que ça.
Par ailleurs... J'ai tendance à "fouiner". J'espère ne pas avoir imposé dans l'échange quelque chose à quoi tu ne consentais pas vraiment.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Siestacorta
le samedi 17 mars 2018 à 15h37
Bizbille
Pour mon cas personnel, on peut dire que j'ai été heureuse pour mon compagnon jusqu'à ce que je découvre qu'il y avait plus qu'une forte amitié entre lui et son amoureuse. Est-ce que l'on peut dire pour autant que sa relation avec elle n'était pas de type polyamoureuse ? (c'est pas très bien dit, j'espère que ma question est claire pour autant...)
Message modifié par son auteur il y a une heure.
Ben... ça dépend de ce qu'il disait de la forte amitié et de votre accord préalable et de la façon dont il lui a présenté leur lien à eux...
Comme tu fais référence à ton ouverture au libertinage, est-ce que ça signifie que t'étais ok pour qu'il vive amitié + sexe dans cette relation ?
Ca n'enlèverait rien à ce qu'il y a d'inconséquent dans le fait de ne pas respecter l'accord, ou d'avoir tenté unilatéralement d'en repousser la limite, puis d'avoir emballé ça dans les petits cœurs comme si de rien...