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Siestacorta

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Discussion : Mes peurs

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Siestacorta

le jeudi 16 mai 2019 à 11h52

Truc77
pas vraiment de jugement mais des conseils qui ne nous correspondent pas vraiment du style (...)"pourquoi il ne pourrait pas coucher avec les gens que l'on croise régulièrement ?"
ur que ses réactions ne soit pas celle que j'aimerais et donc que je freine d'autant plus .

Je n'avais pas compris que c'était une limite posée, ça ?
Parce que le fait qu'il ne batifole pas en ta présence, ça je peux comprendre, mais ça implique aussi qu'il "cache" ses histoires aux gens que vous connaissez en commun ?
Ça pourrait entrainer pas mal de complications, ça, à vue de nez...

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Discussion : Mes peurs

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Siestacorta

le jeudi 16 mai 2019 à 09h25

Truc77
voilà pourquoi même si il m'a dit que cela ne le dérangeait pas moi je n'aime pas lui parler pendant ces moments là! je préfère attendre que lui me contact quand ils ne sont plus ensemble.
par contre si un jour j'ai un gros soucis ou un besoin urgent de le contacter je ne me générais pas !

L'attitude me parait super saine. Ni déni ni inquisition. Pas mal pour une débutante :-)

Truc77

Sa famille et ses amis ne sont pas tous au courant de notre principe de relation ceux qui savent me demande justement pourquoi je ne fais pas de même ? alors le jugement des autres on s'en fiche royalement et je sais très bien que ce n'est pas une chose qui le préoccupe les apparences ou les qu'en dira t'on

Ya pas de contrainte à rendre tout ça public, hein. Mais je pense que plus on assume publiquement "notre relation est ouverte", plus on assume qu'il y a une relation.
Mais tout le monde n'a pas besoin de cette forme-là de sécuritsation.
C'est plus pour compenser l'aspect un peu compartimenté de la situation que j'en parle.

Truc77

ça me fait un peu peur quand même d'y étre confronté et que mes illusions explosent si je ne suis pas entendu comprise soutenue et rassurée je sais que je ne pourrais pas continuer ainsi
et malgré les sentiments que j'ai pour lui il est hors de question pour moi de vivre une relation ou je dois souffrir ou je ne serais pas soutenue et ou les compromis ne serait que de mon fait

Si tu sens que tu te donnes les moyens de vivre cela, t'as raison d'être exigeante sur les efforts que fait l'autre... Surtout que pour l'instant, c'est son besoin plus que le tien.

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Discussion : Au fond du trou

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 22h12

bonheur
Dans cette histoire, je perçois deux personnes qui ne se comprennent plus et qui adoptent des mauvais comportements, faute d'en trouver d'autres

C'est vraiment plausible. Un couple qui déconne fait ça à deux aussi.
Mais je suis moins convaincu par

bonheur
Quand un homme est "séducteur" naturellement, que ça fait partie de lui, il ne faut pas lui demander d'être autrement. Après, s'ils ne doivent plus sortir ensemble à cause de ça. Oui, il peut se surveiller, mais être systématiquement dans l'auto-surveillance de soi ?

J'aurais un peu moins de mal à prendre en compte ça s'il n'était pas aussi naturellement "jaloux" .
Il veut pas se surveiller : ok, ça peut être l'accord, donc choisir une liberté dans la relation. Il demande à ce que l'autre reste dans les clous de son côté... Moins ok.
Et encore une fois, YBED dit qu'elle était ok pour qu'il séduise, juste pas sous yeux. C'est un compromis qui aurait pu faire une auto-surveillance modérée, des fois ils sortent ensemble des fois pas...
A cette époque, le couple n'était pas censé être libre, ils en parlaient mais ne passaient pas d'accord. L'ouverture (à une liberté de séduire) est offerte de guerre lasse par YBED à son partenaire, sans chercher à en bénéficier pour elle.
Et dès qu'ils en ont passé un, que là elle revendique pour elle une liberté, sa surveillance sur elle a pris des proportions folles (le boulanger...).

En revanche, assez d'acc pour penser que la vision serait différente avec la parole du monsieur.
Disons qu'on peut avoir de la compassion pour les deux points de vue...

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Au fond du trou

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 20h51

bonheur
De quoi est responsable, à part d'être comme de nombreuses personnes, dans l'impossibilité de mettre en adéquation son idéal et ses ressentis. Est-ce nocif ?

Sa surveillance au millimètre, oui, quand même, il en est responsable et c'est nocif. De même les plans répétés de drague, surtout quand YBED a clairement explicité que ça, ça passait pas, et proposé de faire ça plus discrètement.

Encore une fois, je crois qu'on manque d'éléments pour catégoriser cet homme comme ça comme "toxique".
Mais on peut dire que ce qui se passe est tendu et blessant, et qu'il a été plusieurs fois (en s'abstenant de draguer in vivo) et est encore aujourd'hui en mesure de faire des efforts relativement simples - je parle pas de lui passer en première division des super libéraux déconstruits de partout d'un seul coup.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Au fond du trou

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 20h01

Nempêche, entre les plans où il drague devant toi (et je pense que ça fait partie de son plaisir, même si ce n'est pas le centre) et sa jalousie surveillante, ce garçon me semble avoir un narcissisme plus que chatouilleux et un ego volumineux...

Manipulateur, j'irai pas jusque là comme ça à la va vite.
Mais pour son délire sur la marche des fiertés, il semble bien qu'il cherche à te blesser.
Je veux bien qu'il ait un avis, qu'il te dit à toi mais qu'il dirait pas forcément dans un dîner mondain.
Je peux vaguement comprendre qu'on dise de la merde sous le coup de la colère. Pour blesser. Je suis plutôt rancunier là-dessus, mais ça me parait encore humain.

Mais c'est quand même une réponse tactique à tes velléités d'émancipation.
Peut-être faite dans une forme de panique...
Mais quand même.
Si quelqu'un de très dépressif que j'aime me disait "bon ben je vais me bouger pour un truc que j'ai pas trop osé faire jusqu'ici", même si c'est sur un truc où je me vois pas du tout, je l'encouragerais, parce que le simple fait qu'elle se bouge me semblerait plus important que vers quoi elle va, au moins sur cette occasion...

Donc qu'il flippe parce qu'il comprend que tu pourrais devenir quelqu'un qui ne serait pas bien dans une relation classique, je veux bien, beaucoup ici ont connu ce genre de périodes tumultueuses. Mais le fait qu'il voit pas que tu tentes de donner du sens, et que même si ça sera pas bon pour SA relation, ça peut être bon pour toi, dans ta situation psy, qu'il doit bien connaitre, et qu'il tente vraiment pas d'arrondir les angles pour voir si ton "empowerment" pourrait pas vous faire du bien en te faisant du bien, même au risque de changements, ça m'étonne.

+ je crois qu'il peut y avoir emprise sans qu'il y ait une personne fondamentalement manipulatrice derrière. Une relation peut devenir toxique sans que les gens en relation soient toxiques pour tout autre partenaire. Je crois. A vérifier.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 17h03

oO0


@ SiestaCorta : Le bien-aise/être masculin, oui, mais pas seulement. Qu'est-ce que tu veux être bien-aise avec ta condition quand elle significative de malaise pour la personne que tu désires ?

Je crois qu'hélas, il y en a beaucoup qui y arrivent.
Et si on a pas d'emblée écarté le truc de sa conscience, suffit de dire "bah c'est sa responsabilité à elle de pas à avoir peur", hop, pas concerné, pas vu, pas pris.

Sinon, je crois que comme l'a pointé plus haut artichaut, ton malaise est une question d'effet miroir obsédant. Ton malaise est, partiellement, empathie avec le malaise féminin.
Mais je crains qu'une autre partie de ce sentiment, qui va avec tout le discours #NotAllMen (pas ce que tu exprimes directement, mais qui boit à la même source) n'amène qu'une conservation (ou une fuite, comme celle dont tu as témoigné).
Tu as raison de vouloir te construire comme personne positive. Mais comme mec positif, ben, quand ta bienveillance n'est pas valorisée (hapascookie, malaise dans la condition du cookie monster), t'y peux pas plus grand chose que les femmes ne peuvent sortir juste par introspection d'une société où le masculin souffre plus souvent d'un syndrome des couilles de cristal que d'un trop plein d'empathie.
On pourra sortir de cette projection négative qu'en étant de plus en plus nombreux à agir mieux : consentement, efforts pour des rééquilibrages (en temps de paroles, en salaires)... Et ce sera long, et ça dépend pas que de nos propres efforts pour en ressentir des bénéfices, même narcissiques.
On est pas les méchants, mais si on nous prend (parfois) par erreur pour plus cons qu'on est, faut juste admettre que ça vient pourtant pas de nulle part. Et c'est dommage, oui, de culpabiliser, se prendre la tête, pas trop savoir sur quel pied danser, mais encore une fois : tant que les efforts n'auront pas durablement porté leurs fruits, faire avec ce "dommage" est plus fertile que dire "méheu j'y arrive paaas". C'est plus difficile, pas impossible.
C'est un malaise, pas un mal-être (d'où mon choix de termes en réponse).

oO0

Je pense que c'est important à entendre et faire entendre ce malaise. Oui, certains sont bien à l'aise dans la domination de notre condition commune, certains autres ne le sont pas. Cela veut dire quelque chose ?!? Cela veut dire qu'il y a peut-être quelque chose qui peut aller dans le sens de plus d'égalité ?

Oui, nous.
Et tant pis si ça marche pas, parce que les autres alternatives sont nulles : "J'ai vu les trois grandes expressions de la société : l'Obéissance, la Lutte et la Révolte ; l'Obéissance était ennuyeuse, la Révolte impossible, et la Lutte incertaine." (Balzac).
Ben c'est pareil, pour l'heure, avec des conditions sexistes. Autant lutter, au moins ya un minimum d'intérêt.

oO0

Karpman ?!? La fofiété ? C'est très concret et violent d'être traité comme un bourreau, voire d'y être enfermé.
.

Dans le témoignage de malaise dans la condition masculine, on a changé de sommet du triangle, on choisit un rôle de victime, et on désigne un autre bourreau : soit une société, soit des féministes, les autres mecs qui nous ont gâché l'horizon... Bref.

Mais comme le disait Artichaut, je crois que ton malaise d'être enfermé dans l'identité de mec est quelque chose de constructible. Tu peux être quelqu'un de bénéfique, en partie parce que tu te rends compte qu'il y a un soucis, même si c'est pas TA faute à toi personnellement.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 10h29

artichaut
Euh, le bien-aise masculin ne s'affiche t-il pas déjà (et un peu trop) largement partout (au détriment des autres) ?

C'est aussi ma perception. Mais on peut ne pas être conscient de vivre dedans, ou avoir des trucs à dire sur la suite.
Préciser des enjeux (but, qui dira qu'il ne voit pas le bien-aise, ou oui mais pas le bon, ce que serait un autre bien-être) : c'est l'intérêt de poser la question, et ça pourrait participer à une conscientisation - en commençant l'analyse par autre bout.
Ma question se veut donc pas totalement innocente, mais elle n'est pas fermée. (Peut-être que moi si, mais je suppose pas plus que n'importe qui).

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 09h09

Sinon, pour prendre la question par un autre bout : quels seraient les enjeux d'un bien-aise masculin ?

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Discussion : Malaise dans la condition masculine ?

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Siestacorta

le mercredi 15 mai 2019 à 07h16

artichaut


Le triangle de Karpman c'est entre des personnes pas entre des concepts ou des groupes.

J'ai pas les références certaines sous la main, mais il me semble que si, un des rôles peut être "conceptuel".
On peut désigner "la fofiété" comme bourreau, notamment dans le sens où c'est notre projection de ce qu'est la société qui nous permet de jouer à Karpman (version arcade).
A vérifier, mais je crois pas me tromper.

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Discussion : Mes peurs

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Siestacorta

le mardi 14 mai 2019 à 20h04

Truc77
Il n'est pas a l'aise avec le mensonge loin de là

D'accord, il n'est peut-être pas à l'aise, mais quand tu écris

Truc77

dès le début il m'a dit n'être pas quelqu'un de fidèle toutes ses relations précédentes des échecs entouré de mensonges

je vois qu'il peut préférer mentir qu'assumer (soit d'être mono pur et dur, soit de tenter le PA).
Avec toi il semble s'améliorer, mais le changement peut être difficile. D'ailleurs tu touches la question du doigt quand tu dis

Truc77
je suis curieuse de savoir comment lui ressentirais les choses si c'est moi qui allais boire un coup, aller au resto passait la nuit a câliner quelqu'un etc etc , ce n'est pas du tout du tout dans un esprit de vengeance c'est surtout parce qu'il n'a jamais vécu ça et que quelquefois il a des petits réflexes de jalousie qui me font questionner sur sa façon a lui de gérer les choses si on inversait les rôles.

Il n'est pas encore dans une situation où tu peux vérifier s'il assumerait. Il peut toujours cacher ou minorer votre relation à ses prochaines rencontres, et effectivement, tu ne sais pas tellement s'il croit que tu as le droit à la même liberté relationnelle que celle qu'il garde dans votre relation.

Je ne dis pas qu'il faut changer quelque chose qui peut marcher tel quel...
Mais j'ai l'impression que tes peurs ne viennent pas du nulle part.
D'abord parce que cet homme a déjà un passif, ensuite parce que dans notre société, ça lui est moins stigmatisant (par ses potes, éventuellement sa famille, en général même s'il leur raconte pas sa vie, par plein de récits de Don Juan et "les garçons c'est comme ça") que de laisser sa copine sortir avec qui elle veut.

Du coup, oui, bosse ta dépendance affective, c'est l'occasion où jamais (et félicitations parce que tu fais sûrement du bon travail là) mais également, te laisse pas coincer dans un rôle de Pénélope (pas Fillon, l'autre).

Quand tu parles de pouvoir dire Non, pas celle-ci ou pas maintenant...
C'est ce qu'on appelle un droit de Veto.
Ca existe, dans certains arrangements poly.
Je sais pas si c'est bien efficace.
C'est à dire, je trouve normal que tu puisses dire "ça me dérange", et je trouverais ça bien qu'il en tienne compte d'une façon ou d'une autre (en te répondant, en trouvant des façons de te rassurer, en te poussant pas dans tes retranchement trop vite).
Mais je soupçonne le Véto de créer l'occasion de la transgression, de la même manière que le mariage entraine l'adultère...
Je dis pas que ça marche jamais, je crois que ça marche pas durablement. Après ça peut te laisser le temps de t'habituer, je sais pas. Mais je trouve que c'est un faux compromis, trop tranchant pour prendre en compte les changements d'un temps à l'autre.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : S’interdire d’aimer

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Siestacorta

le mardi 14 mai 2019 à 19h23

oO0
@ Siesta

Cupidon fréquente certainement un peu trop Dionysos, ses bacchanales et ses théâtres :-D

Oué. Mais comme ils maintiennent la relation secrète, ça embrouille tout.
(tout ça à cause de ce pisse-froid d'Apollon).

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Discussion : S’interdire d’aimer

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Siestacorta

le mardi 14 mai 2019 à 16h46

Je sais pas si on peut s'interdire d'aimer, dans la phrase j'entends vachement de drama... genre "amour impossible d'âmants mauwdits", ou "je suis le héros vertueux qui ne se laissera pas distraire de son Vrai But, du Vrai Sens (temporairement brouillé) de son Engagement Conjugal, ou de son Code Moral de Warrior".
Alors que bon, dans le témoignage, c'est sûrement des gens pour qui c'est plus facile de pas aimer, et qui le savent. S'interdire, si c'est cela, c'est pas une grosse violence.

"S'interdire d'aimer", peut-être, mais dans le sens d'éviter d'aimer, plus mesquin. Mais plus compréhensible, également.
Eviter d'aimer c'est peut-être un peu lâche, trop prudent, et pas sensible. Mais sauter à pied joint dans l'Hamour et les Peines d'Hamour, et jamais tenter de l'éviter, ça peut aussi être fuir sa propre voix : pas chercher à distinguer ses appétits de relation de ses appétits et ses peines de vivre, parce que les appétits de relation, satisfaits ou frustrés, sont si physiquement accessibles. Tellement immédiats. Quand déterminer ce qu'on peut vivre profondément en dehors de ça, c'est souvent difficile, exigeant, coupé d'ennui et de doutes...
Et je trouve que fuir cela et se jeter sur les flèches de Cupidon même quand il vise mal, et les ronger quand ça fait longtemps qu'elles ne volent plus, c'est tout autant un peu lâche.

J'ai l'air de juger, je peux voir de la lâcheté aussi bien dans les rapports fuyants que fonceurs à l'amour ; mais j'ai en réalité bien du mal à condamner, tant il peut être vraiment difficile d'aller contre ses propres penchants.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Mes peurs

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Siestacorta

le mardi 14 mai 2019 à 12h37

Truc77


je crois que je veux bien le partager mais pas le partager entièrement j'ai peur de ça
si il partage avec une autre les mêmes loisirs que nous avons (musique / concerts) - il m'a déjà dit que oui
le sexe comme avec moi - ça je ne sais pas et ne veux pas savoir c'est trop intimes
les câlins comme avec moi - là aussi c'est le cas
qu'est ce que j'ai de plus ? suis je interchangeable ? pourquoi moi et pas l'autre ?

Généralement, on cherche pas à obtenir deux fois plus de la même chose, en relation. Avoir des relations plurielles dans cette optique, ce serait une mauvaise stratégie, parce que ce serait plus simple d'approfondir ce qu'on a déjà que de s'exposer aux demandes de plus de gens. Donc s'il trouve une raison à vouloir deux relations, c'est qu'elles sont pas interchangeables.
En tout cas, tu peux lui faire confiance au moins sur le fait qu'il a envie que tu sois aussi là, quelles que soient ses raisons.
Tu n'as pas forcément quelque chose de plus, mais tu es nécessairement quelqu'un d'unique. C'est pas grand chose, mais ça suffit à ce que les sentiments se vivent, tous, individuellement, même si on fait les mêmes choses.
"On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve" d'une baignade à l'autre, d'une relation à l'autre, tout est pareil en apparence, sauf le contenu et le moment, et ça fait toute la différence.

Après, tu décris quand même quelqu'un qui est à l'aise avec le mensonge. Et s'il ne voit pas (pour l'instant...) l'intérêt de te mentir, il peut quand même voir l'intérêt de mentir à d'autres, ce qui amènera les mêmes difficultés au final : tu ne seras pas forcément dans une position plus sûre que s'il te mentait à toi aussi.
Bref, dans ce que tu décris, je devine un pragmatopportunisme du mec, qui peut être dangereux pour la sentimentale que tu sembles être. Parce qu'il est probablement touché par ton attachement, mais qu'il ne réagira pas forcément avec la compassion que tu pourrais espérer.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : S’interdire d’aimer

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Siestacorta

le mardi 14 mai 2019 à 11h42

Aiemama
Jouer avec les sentiments des autres pour obtenir du sexe c’ est Monnaie courante chez certains/certaines. Et je trouve ça foncièrement degueulasse.

Vrai. Faut pas (se) mentir sur ce qu'on cherche, pas jouer avec les coeurs et les corps sans que les conditions ne soient explicitées. Les non-dits complices, c'est la joie jusqu'au moment où "ah mais moi j'avais pas compris ça".

Mais si le mec joue égoïstement l'ambiguïté pour obtenir ce qu'il veut, de ton côté tu ne dois pas laisser d'ambiguïté sur ce qui se passe pour toi ; parce que dans l'autre sens aussi - vivre, sans le dire, l'aspect badinage et sensualité pour obtenir de l'amour - c'est de la dissimulation, même si la perspective amoureuse semble (sur le papier...) un but plus noble.
Dans la relation, deux personnes peuvent participer à fabriquer le malentendu et tenter d'y voir ce qui les arrange...
J'admet ceci dit qu'être déçu sur l'attente sentimentale est plus éprouvant et plus courant, et qu'il y a pas équivalence hommes-femmes sur le scénario.
Tu exprimes cette critique sur ce comportement masculin, à raison, mais pour pas rester dans un genre fatalité, faut aussi trouver tes propres stratégies.

Dans les deux cas, on devrait pas considérer comme bon, évident et partagé ce qui fait notre recherche propre.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : S’interdire d’aimer

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Siestacorta

le mardi 14 mai 2019 à 07h26

Je pense qu'il peut y avoir un mélange entre la bonne foi et l'hypocrisie, chez tes partenaires

- de bonne foi, oui, ils s'interdisent, ils veulent pas (se) faire mal, donc ils investissent pas ce qu'il se passe. Ils n'aimeront pas d'amour amoureux, et histoire de pas s'emmêler les pinceaux, ils parlent pas d'aimer plus largement.

- mesquinement, ils peuvent très bien savoir ce qu'ils cherchent là, ne pas l'appeler 'aimer" même quand ça l'est un minimum, et hypocritement, jouer sur le drama "notre amour est impossible" alors qu'ils veulent quelque chose avec toi. Pas forcément que du cul, mais ça joue. Donc ils pourraient ne pas dire "s'interdire", se la jouer tourmentés pour pas cher, mais juste dire ce qu'ils veulent, même si ça contient plutôt des câlins que des châteaux en Espagne.

Maintenant, responsabilise-toi quand tu commences et poursuis une relation : c'est à dire, si c'est pas déjà fait, apprendre à distinguer un mec qui s'intéresse sincèrement à toi d'un mec qui te trouve "seulement" à son goût, et surtout, apprendre à en tenir compte quand il commence à se passer des trucs (et partir le cas échéant).

Tu fais ce lien entre le sexe et le sentiment amoureux.
C'est pas rare, mais c'est pas universel. Donc si leur simultanéité est importante pour toi, c'est quelque chose que tu devrais afficher relativement tôt, de la même manière que les poly affichent tôt qu'ils ne sont pas exclusifs, pour pas décevoir ni être déçus de la suite.

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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Siestacorta

le jeudi 09 mai 2019 à 22h07

C'est sans doute un obstacle à une diffusion large... Mais en même temps, ce serait un peu trahir, d'adapter. Même quand l'articulation entre société future et amour semble artificielle, faut pas oublier qu cette perspective, c'était une Foi, quelque chose qui donnait du sens au reste.

A la rigueur, s'inspirer, faire le lien avec un développement politisé du polyamour, comme le fait parfois F. Simpère.

L'idée que si l'amour et les attirances circulent ("volent") plus facilement, le "froid de la solitude morale" se fera moins sentir, me plait.

Je sais pas si c'est bien possible, dans le sens où il y a toujours des dispositions psychologiques qui nous enferment, nous excluent et nous poussent à enfermer les autres avec nous, même quand il s'agit pas d'exclusivité : du coup, des gens seuls, yen a toujours.
C'est ma limite à l'idée d'un PA collectiviste. Je pense pas que la libre circulation des sentiments suffise. On peut crever la dalle à côté d'une quantité infinie de nourriture, pour peu qu'on soit infoutu de la digérer.
Je suis en revanche tout prêt à considérer que ça améliorerait quand même nettement les choses, que les raisons de ne pas créer de liens se feraient moins nombreuses, et j'espère comme A. K. qu'on apprendrait une attention fertile aux autres...

Même si c'est contré, y compris dans les réseaux poly, par tout le côté "chacun sa bulle" de notre époque, je vois aussi se développer des délicatesses (de moins en moins) rares, et des efforts égalitaires touchants.
Il y a encore un côté "il faut être psychologiquement blindé" pour bénéficier du truc, mais il y a des gens pour partager un peu de leurs forces là-dessus, et c'est encourageant.

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Discussion : Voltairine de Cleyre (1866-1912)

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Siestacorta

le jeudi 09 mai 2019 à 21h34

D'acc...
Mais j'ai bien l'impression que "libre", pour elle, ça veut dire "pas poussée par la Loi ou la norme à se marier", " pas enfermée dans le statut de Madame Machin, qui doit passer derrière Monsieur".
Et aussi "libre" en général, de faire des choix autonomes. Ca s'arrange parfaitement avec de la monogamie en série...

Mais la part non-exclusive, je sais pas, j'ai l'impression qu'on peut lire ce texte sans considérer sérieusement que c'est une option.
Ça parle pas de tiers, même quand ça parle de sexe.
Je pense qu'elle fait une différence entre l'amour-couple et l'amour-marié, et que ce qui fait sa liberté sexuelle, c'est de pouvoir faire l'amour sans se marier.
La garantie d'exclusivité semble pas remise en cause. Elle casse pas l'union libre (si on se fie au passage sur l'éducation des enfants), mais elle s'en fout un peu...

Je crois que la routine est encouragé par la monogamie, mais je crois qu'il suffit de ne pas vouloir sortir de ses habitudes relationnelles pour en vivre une, et s'étonner ensuite que l'un ou l'autre s'y sente jamais vraiment à son aise...
Moi, solo-poly et même vieux-garçon, j'ai des routines. Des poly avec leurs hiérarchies bien rangées ont des routines.
Elle a raison de dire que ce sont des chaînes difficiles à briser. Mais elle envisage pas clairement qu'au delà du mariage, c'est l'idée même de couple qui respire si peu.

Bon, tout ça se passe avant la première guerre mondiale, donc elle a déjà pas mal d'avance sur son temps ! Et pour tant de gens qui se demandent encore si c'est bien grave de découcher de temps en temps, elle est en avance sur le nôtre aussi :-)

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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Siestacorta

le jeudi 09 mai 2019 à 19h04

Ah, si, j'ai une citation qui passe bien. Généraliste, mais hé : c'est une femme qui écrit ça en 1923.

A. Kollontaï - Place à l'Eros ailé

Une femme peut aimer un homme par « l'esprit » seulement, au cas où ses pensées, ses aspirations, ses désirs s'harmonisent avec les siens ; et elle peut être attirée vers un autre par un puissant courant d'affinité physique. A l'égard d'une femme, un homme éprouve un sentiment d'une tendresse pleine de ménagements, d'une pitié pleine de sollicitude, et dans une autre il trouve un appui, la compréhension des meilleures aspirations de « son moi ». A laquelle de ces deux femmes doit-il accorder la plénitude de l'Éros ? Et pourquoi doit-il s'arracher, se mutiler l'âme si la plénitude de son être ne peut être atteinte que s'il maintient ces deux liens ?

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Discussion : Alexandra Kollontaï (1872-1952)

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Siestacorta

le jeudi 09 mai 2019 à 18h57

J'aimerais récupérer des bouts de texte pour FB, mais faut avouer que le côté marxiste d'entre-deux guerres, c'est pas ultra-polyglamour :-)

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Voltairine de Cleyre (1866-1912)

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Siestacorta

le jeudi 09 mai 2019 à 18h47

J'vois bien la critique du mariage, mais elle arrive à la non-exclusivité à un moment ?

(merci pour le partage de références, au fait)

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