Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : L'amour et la façon d'aimer sont-ils ou doivent-ils être pragmatiques ?

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 16h16

titane
c'est comme prétendre que l'autre est messianique lorsqu'il utilise un champs lexical de l'ordre du spirituel... héhéhé.. pas grave mais ça ne fait pas avancer le schimblik...


Ben c'est sympa de pas le prendre trop-trop mal.
J'ai mes petites intolérances, disons mes réactivités sélectives, et bon, le prendre pour ce que c'st, de l'échange de forum, c'est plus que ce qu'arrivent à faire beaucoup d'interlocuteurs.

titane

en amour je ne sais pas comment tu fais pour voir la voiture la bicyclette ou le chaise roulante... mais OK pour les questions... et laisser l'autre évaluer lui-même son véhicule en fonction de la destination...

Ben disons que si tu poses les bonnes questions, avant de proposer une direction ou un point de vue, tu vas mieux le "véhicule amoureux" que l'autre s'est choisi, et ce qui le touchera dans son parcours.
Si tu as déjà des réponses à donner avant d'avoir posé les questions pour faire préciser la demande de l'autre... ben faut encore questionner pour être sûr que ton discours tombera pas comme une chevelure de Samson dans la soupe au choux.
C'est le principe de la maïeutique de Socrate... (qui est une réthorique, hein, juste un peu plus manipulatrice, quoi qu'en dise mon ancien prof de philo).

Je suis d'accord de dire que le pragmatisme est pas une science exacte, qu'on peut pas préjuger à l'avance de sa propre efficacité (ou de sa propre lucidité... mgnnnnhiiii...)(cherchez pas, c'est de la private debate joke) et que l'autre fera son tri de toute façon.
En revanche, on peut faire que notre discours soit fait pour que l'autre ait envie d'y répondre et de l'écouter. Donc personnaliser beaucoup, écouter beaucoup, soigner un peu la forme pour qu'il ait envie de comprendre, et essayer de séduire pour qu'il ait envie de comprendre exactement ce qu'on veut qu'il comprenne.
(et là on verra que ma notion du dialogue est pas toujours garante de mon ouverture d'esprit)

titane
Je cois qu'on se retrouve pas mal dans les principes et la valeur relative du pragmatisme et du risque de brandir ce panneau soit pas paresse soit comme pirouette et hop... on passe à autre chose...


Ca se recoupe occasionnellement, mais je crois que c'est structuré différemment, pas avec les mêmes matières.

Et j'accorde assez d'importance à ces différences de fond. Ca enrichit le débat, et dans les moments où ces différences arrivent sur une opposition, je peux mieux dire pourquoi.

Par exemple, j'admets que le pragmatisme n'est pas une garantie absolue de lucidité, mais j'affirme qu'il y aide beaucoup.

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Discussion : Accepter la monogamie ?

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 15h43

ben j'ai survolé le site, et suis allé vers le lien de leur pages liens...
C'est quand même super orienté, même s'il n'y a pas de discours brutaux.
Mais ça dit, L'avortement, faut éviter parce que c'est mauvais pour la santé, le suicide assisté faut pas le donner si on est médecin et ça fait mal, les condoms ça peut se percer...

J'ai rien contre les contre-info partisanes, ça ajoute toujours au discours dominant, menfin le côté "la vie est sacrée", la justification de ces discours, on le lit bien entre les lignes.

Justement, quand un discours sur l'exclusivité vient se greffer à un site qui veut informer sur la contraception et l'avortement, on est déjà dans une démarche très identifiable.

Quand, sur la page sur l'exclusivité, on lit

le site droit de savoir
L’exclusivité dans le couple permet :

1. De réduire considérablement les risques d’acquisition de maladies transmises sexuellement (MTS), et donc de tout ce qui peut s’ensuivre : cancer, stérilité, etc. ;


on peut quand même douter de leur conception de la santé.
Cette lapalissade n'est pas un conseil, c'est un sophisme partisan.
C'est comme dire qu'une façon d'éviter de tomber, c'est de marcher à quatre pattes.

Ca, c'est un peu réac, quand même, un peu ?

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Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 15h42

bon, au cas où c'est nécessaire je peux supporter les réacs, hein. J'en ai dans ma famille, et ça va.
CErtains sujets peuvent devenir tendus, en fonction de l'humeur on les aborde ou pas.

Mais j'aime bien avoir le droit de balancer mes piques, en estimant qu'ils ont le même.

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Discussion : Il faudrait pas faire de complexe... de supériorité.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 15h35

déplacé dans le fil
/discussion/-gi-/Accepter-la-monogamie/page-4/

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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Discussion : L'écologie de l'amour ou aimer écologiquement

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 15h07

titane


L'amour n'est pas basé sur un besoin à satisfaire mais sur un désir illimité (d'où l'amour pluriel ou le polytruc! sinon autant avoué que nous sommes tous des frustrés du sexe chez nous!)...

en contrepoint :
/discussion/-gn-/Accepter-que-certaines-personnes-...

Pour rester dans la métaphore écologique, pour moi l'amour n'est pas une énergie illimité, je n'en ai pas une quantité illimitée sur moi en permanence, en revanche c'est une énergie renouvelable.

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Discussion : Le polyamour est-il une forme de libertinage ?

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 15h02

Paul-Eaglott


J'en profite pour soulever un point : la question de l'existence de sentiments ne me semble pas LE critère qui distingue le polyamour d'autre chose. Quelqu'un qui vit en couple et qui parle franchement à son conjoint de ses désirs purement sexuels à l'égard d'une tierce personne, et qui cherche à trouver par le dialogue un mode de réalisation de ces désirs sexuels qui convienne à tous les partenaires, ça me semble absolument polyamoureux, comme approche. Même s'il ne s'agit pas de non-exclusivité fondée sur les sentiments.

Vi et non...
Je crois que pour parler polyamour, on part du principe qu'il y a du sentiment (je préfère l'indéterminé, là :-) ) dans au moins une des relation. On peut ensuite ne chercher une non-exclusivité qui ne soit que sexuelle, et oui, c'est tout à fait poly puisqu'on en parle ouvertement.

Mais ça se distingue de vouloir avoir plusieurs amants avec qui il n'y a pas ou peu de sentiments, situation qui n'a pas vraiment besoin du polyamour pour être définie. C'est de la non-exclusivité "avec rien de plus".
Bon, ça reste très théorique,...

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 14h50

titane


Ainsi, si je te suis bien, juger ce qui est le plus "pragmatique" ou pas, reste un un jugement de valeur hâtif si ce n'est par l'intéressé(e) lui/elle-même...

de même pour ce qui serait de juger de quel "niveau" (spirituel, philosophique, psychique ou physique) la solution pragmatique pourrait surgir...

C'est justement pour s'écarter du jugement de valeur qu'on doit être prudent sur le fond et la forme du conseil.
Donc questionner beaucoup sur la situation de la personne qui exprime,.
Ensuite, qu'on conseille un grand saut, un petit pas ou une toute autre direction, le faire en restant le plus proche possible de la préoccupation de celui qu'on souhaite conseiller.
Quand on te demande une info sur la direction pour aller au sacré-coeur, vérifie bien si le demandeur est en bagnole ou à pied, si c'est un touriste ou un mec aux ras plein de lourds colis... Ta réponse sera différente, même si le sacré-coeur, globalement, c'est par-là.

titane

Beaucoup d'incapacités d'aimer surgissent d'une contradiction d'ordre spirituelle, philosophique ou psychique...

Oui, mais les trois ne s'équivalent pas, et chaque contradiction sera toute personnelle, basée sur des tensions entre des valeurs différentes pour chaque cas.
Autrement dit, exposer la même solution morale à toutes ces contradictions n'est pas pragmatique, même si ça a une utilité "comparative".

C'est un peu comme dire, à chaque conflit social, qu'il faut savoir que ça s'inscrit dans la lutte des classes et que la Révolution ça résoudrait le problème.
C'est un argument qui a son utilité, mais ne donner que ce dernier n'est pas pragmatique si je veux vraiment empêcher les licenciements dans telle entreprise particulière à tel moment.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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Discussion : Dire "non" - pas si facile!

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 14h20

The yes needs the no to win against the no.

(c'était le moment de la sortir, même si ça n'a rien à faire là)

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 14h18

Bon, là c'est à moi de m'excuser, j'ai mélangé une réflexion théorique/personnelle avec un cas particulier...
J'espère que personne n'a pris ça trop personnellement.

SInon, pour exprimer un discours critique sur un discours militant, en plus des vannes, c'est pas mal de sortir un peu d'argumentaire, merci d'avoir apporté quelques données là dessus.

Enfin, même si ces groupes de pression ulra réacs ont un certain poids, et sont relativement dangereux, j'avoue avoir des réflexes militants, hm... fatigués.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 14h06

titane

il y auarit deux approche possibles en gros pour ceux qui voudraient changer... changer à petit pas ou faire le grand saut... si on veut simplifier...

Où se situerait le "pragmatisme" ?...en tant "qu'accompagnant" dois-je faire preuve de "pragmatisme" dans des "petits pas" ou dans la construction du courage à "faire le grand saut" ?

Je radote : ça dépend de ce que tu sais le mieux présenter (au sens "à quelle fréquence tu réussis à faire du bien avec telle solution") et de qui tu as en face, de sa capacité supposée à retomber sur ses pattes après avoir avancé ou sauté.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h36

He ben tu vois que tu as pas assez préparé tes interventions !

(icône du mec qui énonce froidement une grosse connerie)

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h34

Clementine


Je préfère l'éthique perso, et la mienne c'est de veiller au grain pour ne pas laisser la morale, de groupe-société-culture déborder l'intimité éthique; ou même morale (de groupe, culture, société) pour décréter que si l'on est tous égaux devant la connerie, y'en a qui sont vachement plus égaux que d'autres.

Oui.
D'acc.
Mais si tu veilles au grain, tu regardes aussi le bon grain, pour le séparer de l'Ivraie...
Et en trouvant une quantité raisonnable de bons grains d'une récolte, tu peux à la louche te dire que bon, la récolte est pas mauvaise en soi et que les grains pas parfaits ne feront qu'apporte un goût plus particulier au pain.

(pfou... moi aussi je vais aller donner un peu de foin à rossinante, j'ai la métaphore qui pèse)

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h21

Je raque rien du tout, je suis déjà en train de descendre de mon sommet de sagesse ultime pour t'offrir gratos une leçon d'amélioration personnelle.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h17

Clementine


Tendresses de la vie sociale... viens sur mon blog ces prochains jours, j'ai justement une belle page en prépa sur les délices de la solitude bien pensée. :-)

Non mais là, c'est ma face sympa qui répond.
Ma face pas sympa, qui s'exprime plus rarement, elle dira carrément "tous des cons incurables, je vais rester seul avec mes bouquins et mon lecteur de DVD".

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h16

Clementine


Un blague d'apparence raciste, mais dûment testée sur des aigles de couleur et des niaquoués de mon voisinage, et dans un contexte où ce sont les aigles et les nias eux-mêmes qui commencent, donnant clairement le ton, ah bien oui on sait où on fout les pieds, le contexte est clair.

Là, en l'occurrence, pas.


Pour moi, l'identitaire est une question psychologique qui se croit morale.
On revendique sa sexualité, ses origines, son club de foot... Et tarsagueule qui va contre.

J'essaie de le prendre avec recul, en me disant que "c'est important pour lui, mais ça l'est pas tant dans l'absolu".
Donc la revendication identitaire devient, pour moi, une possibilité ludique.
Certes, avec des niakoués qui vont rire parce qu'ils se rendent bien compte que je n'ai rien contre eux.
Mais aussi avec que des originaires du pays des camemberts et des caniches, parce que je me sens d'accord sur les limites du jeu identitaire.
Là, quand on balance trois conneries sur des partisans de l'exclusivité, j'ai pas l'impression de mépriser les exclusifs, mais de dire que les exclusifs peuvent avoir des défauts ou des signes reconnaissaibles, dont on parle peu. En plaisanter ici, c'est pas un mal, c'est même un des endroits où ça peut se faire.
C'est plus gênant, évidemment, quand la plaisanterie est liée directement à un "ben quand même, le poly, c'est plus naturel, plus sain, plus moral, plus beau et si je pouvais, je rendrais ça obligatoire dès la puberté."
Mais si il m'arrive aussi de sentir ce genre de fond là, je crois qu'ici, on pouvait dire que c'était pas le cas.
L'échange a lieu entre personnes qui rament, qui se posent des questions...
Ces doutes sont pour moi un grand panneau d'autorisation de dire aussi quelques conneries.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h06

Clementine
Oh, parce qu'il y a des médailles à distribuer en amour pour différencier les Oscars des Framboises, maintenant...

Ce pasage, là, je suis pas ?
A qui je distribue des médailles ?

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 12h05

Clementine


J'aimerais bien connaître le barème qui permet de différencier le gras dénigrant du troisième degré éclairé, danger de se la péter grave...

Non, il n'y a pas de barême, évidemment !
Justement, c'est pour ça qu'il n'y a pas un moment évident et clair où telle blague est bête, et telle blague super marrante. C'est essentiellement une question de connivence, de bonne entente, de confiance.
Donc, dans un groupe social, le moment où ça passe ou pas, c'est assez subtil et personnel.

Te fâchouille pas parce que je t'apporte de la contradiction, enfin...
Je fais ça dans un bon esprit (je crois), et je cherche à savoir si, ici, ton ethique a un rasoir d'Ockham, ou si elle est ouverte aux tendresses de la vie sociale.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 11h57

Si. Mais tu peux faire encore mieux. Encore plus organisé. Plus exhaustif. Plus proche direct vers l'usager. Plus parfait. Encore plus documentaliste, en somme.
Allez.
Au boulot, je veux pas entendre une plainte.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 11h55

Clementine
il fallait que je le dise: si je ne peux pas dénier son droit de parole à quelqu'un que je considère comme un foutriquet, ce serait superbement non-éthique de me retenir de dire que je ressens le même malaise diffus devant certains propos, tenus par des personnes dont je me sens parfois proche à fraternité.

Oui ! Evidemment. Tu me connais, je trouve aussi important de trouver la petite bête avant qu'elle devienne plus grosse.

Mais une fois ce malaise nommé, la position prise... Je crois qu'on peut aussi se permettre d'être humble/ indulgent /simple face à des écarts éthiques qu'on commet soi-même.

Se permettre ces petites facilités, c'est comme... Faire une blague qui peut sonner raciste, ou homophobe, dans un entre-soi où on connait déjà bien la valeur morale de son interlocuteur. On sait que la connerie a un troisième degré, et que se permettre de la balancer quitte à passer pour plus con qu'on est en réalité, c'est aussi un défi moral.

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Siestacorta

le jeudi 04 février 2010 à 11h50

hm, c'est pas mal vu.

Je suis d'accord, le "principe" est pas gégène en soi. Et justement, avec assez de vigilance, je crois que le reconnaître est suffisant pour pas plonger dans la connerie grasse.
Mais je crois, pour ma part, que c'est pas pareil, vraiment, quand on est minoritaire ou majoritaire. Ca n'a pas le même sens, pas les mêmes effets. ET, malgré les effets négatifs que tu cites, les effets positifs psychologiquement existe.
Autrement dit : "frimer, ça fait du bien".
Se reconnaître le droit de frimer, c'est aussi reconnaître ce droit aux autres, et par là, prendre la connerie superficielle avec assez de connivence et de finesse pour savoir la reconnaître de la connerie profonde.

Je dis ça.

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