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Discussion : Difficulté de temporalité relation libre
Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 19h09
Jack Haddy
J'ai relevé que le mensonge était ironique. L'intérêt supérieur qu'est le bien-être personnel permet de s'accommoder d'un certain nombre de choses.
"Bien-être" est peut-être beaucoup dire.
Mon expérience de menteur comme de trompé me dit qu'on ment avec de la peur et qu'on continue parfois avec remord. Ce sont des moindres maux, certes, qui passeront peut-être si effectivement le secret est petit. Si, dans ce que j'essaie de cerner, c'est du bien-être, c'est au sens de crash évité et de petite leçon intérieure sur l'ivresse au volant, plutôt qu'au sens de massage du chakra coronal ou meme de bon petit plaisir coupable.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : D'amant satellite à amant socle
Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 13h14
Francois59
Plus d'un mois sans aucune nouvelle d'elle... Aucune réponse à mes SMS, à mes appels... Rien... J'avais l'intention de lui proposer une autre relation, avec des moments en commun non sexuels (sport, balades, cinéma...) En vain,... Les conseils de Siestacorta et d'autres, j'ai essayé de les appliquer... Pas de réponse...
Et hier, vers 22h, je lui envoie un SMS : "Je suis en bas de chez toi, je t'attends, descends..." Pas de réponse... J'attends plus d'une heure dans ma voiture... Pas de réponse..
Résigné je me prépare à partir.... quand je la vois arriver ! Tout va très vite ensuite.... Je l'embrasse, je la prends sur le capot de ma voiture... Je l'emmène à l'hôtel et nous nous retrouvons... Je lui dis que je ne comprends pas trop, elle me dit qu'il ne faut pas chercher à comprendre...
Si ce genre de moments volés te conviennent, continue, et n'en attend pas plus.
Si tu le vis mal, arrête, elle est nulle en dialogue et seule ta dispo semble rendre cette histoire possible.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre
Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 12h54
Et en repassant, j'en remet une couche : je prescris clairement pas de mentir pour avoir des relations non-exclusives.
Je dis que selon ce qui est arrivé (qui ici est peu arrivé) on a pas la même chose à cacher, alors qu'on fait, selon les partenaires, face aux même conséquences. Que le mensonge couvre une histoire d'un soir, plusieurs, un comportement systématique, une relation discontinue mais longue, ou une double vie carrément, et qu'on sait que beaucoup de partenaires vont avoir une réaction similaire pour chacune de ses situations différentes.
- oui parce que c'est du mensonge !
Oui parce que, parfois, dans c'est le même mensonge contre des engagements souvent irréalistes. Si ça arrive souvent que ce soit trahi, c'est pas forcément qu'on a pas trouvé des personnes assez bien, c'est possible que l'engagement en question soit pas tenable en l'état.
Je dis pas que mentir est vertueux, vraiment. Mais dans le contexte d'exigences d'exclusivité, de dialogues où la confiance se paie au centime près, l'empathie pour quelqu'un qui n'a pas pu faire autrement dans une situation éphémère, je peux l'avoir, et lui dire que "pour cette fois, ça va, arrange toi avec ta conscience comme un.e grand.e, et recommence pas parce que sur la longueur ça te jouerait nettement plus de tours."
On parle pas ici de polys qui avaient promis d'être honnêtes en connaissance de cause, on parle de gens qui n'ont pas, dans leur relation et plausiblement avant, pas l'expérience de ce que ça leur fera. Et je reviens sur l'importance réelle de ce qui a été caché. Un coup d'un soir, ça vaut pas une crise de plusieurs mois - années.
Autre point : j'ai menti, déconné, trouvé que c'était con, passé poly dans les relations ultérieures, ayé j'ai trouvé.
Mais on m'a menti, aussi. Et des fois c'était significatif pour la qualité de la relation, des fois tellement pas.
Et dans le premier cas, la relation était mal avant la rencontre cachée, en fait, le mensonge n'aura été qu'un symptôme. Alors c'est pas ça qu'était triste, et pour le coup quelqu'un que j'aime, je l'aime même à ce moment-là, même après. J'aime la personne avec ses failles, ça veut dire, avec ce qui fait qu'elle m'aimera peut-être moins, avec ses besoins de déconner pour pouvoir rompre. Que je vive un drame du mensonge à ce moment-là me la ramènera pas, c'est pas une discussion argumentée mais une question de cœur. Je me sens pas bête, je sens pas l'autre monstrueux, c'est là où on en est.
Et si c'était une petite histoire, le cœur de notre relation continuant à battre, qu'est-ce que tu veux que je m'en fiche. Il me fadudra d'autres signes, multiples, pour que ça abîme la confiance de fond.
Alors c'est mon positionnement, je peux pas dire aux gens de traiter leur partenaire en pensant qu'ils devraient être comme moi.
Mais j'ai l'impression que ce positionnement de s'intéresser plus à ce qui se passe vraiment entre nous, dans son ensemble, plus qu'à une dissonance en elle-même, ça participe de ce qui me rend capable de polyamour.
Je cherche pas des gens parfaits, pas l'histoire idéale, juste des gens avec qui on peut s'attacher, avec qui assez de choses se passeraient bien (et c'est beaucoup) pour pas me concentrer sur des fins foireuses, des moments foireux. On fait tout pour que ce soit pas ça, mais un pacte qui dirait "les conneries sont impardonnables" me semble faire barrière à ce qui devra être aimé malgré tout, chez moi ou chez l'autre.
Parfois ce qui s'est passé ne permet pas la poursuite de la relation, mais permet de garder un lien quand même.
Je digresse, c'est la pause déj, je relis pas bien.
Modif' : Oh, et ce que je dis ici n'est pas contradictoire avec ce qu'il m'arrive souvent de dire ici : "avouer un adultère pour continuer la deuxième relation, ce n'est pas devenir poly". Puisque justement, c'est pas seulement la vérité la question, c'est la qualité d'ensemble de la relation.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre
Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 10h34
Caoline
Et en plus, si on fait ça, l'autre aime une image de nous qui lui convient, pas nous, donc la personne qui manipule n'est plus aimée. Elle reste juste en lien pour le confort matériel et/ou émotionnel ? Ou elle arrive à se mentir à elle même, à oublier et donc vit dans une illusion ?
Hm, l'amour c'est déjà le regard de deux personnes. On peut le souhaiter le plus objectif possible, mais pour moi l'illusion qui fait qu'on aime, l'image incomplète de l'autre est déjà là au départ.
Mentir contribue à la fausser d'avantage, je ne nierai pas.
Bon, pour expliquer mon pas de côté, je pars assez loin. Mais on vit plus que ce qu'on dit. Les mots pour décrire ce qu'on vit, la promesse de se comprendre (j'y tiens beaucoup, vous aurez déjà repéré mon goût pour creuser) ça compte, mais je crois que se fier à ce descriptif c'est déjà se tromper, en croyant que les mots suffiront.
Je dis pas que l'amour est ineffable, ni que la relation l'est. Je crois aux pratiques concrètes et lisibles. Mais je crois aussi qu'on peut être plus dans la réalité de l'amour vécu quand on estime que ce qui est dit d'un côté ne sera pas regardé avec les même lunettes que les nôtres. Qu'elles pourraient être très déformantes elle-mêmes, par rapport, encore une fois, à ce que vaut et vaudra le vécu de la relation après un incident fini.
Remarque je suis pas si loin du post de départ, quand Tanmei dit "J'aimerais qu'il soit dans ma tête pour comprendre tout ce par quoi je suis passée, mais qu'à aucun moment je n'ai douté de notre couple et de mon amour pour lui." Le problème, c'est qu'on sait (même si yavait que notre forum pour en témoigner ça suffirait) que cette compréhension intellectuelle et cette empathie sont rarissimes et que le risque que tout s'abîme profondément pour quelque chose de terminé est fort.
Et on peut même comprendre ce qui va blesser, même en dépassant la taille moindre de ce qui sera regardé comme première faute. Le risque c'est, comme disait @LeGrandStyle, que le partenaire doute désormais de l'avenir.
Je comprends bien qu'on veuille lui laisser le droit au doute, c'est légitime.
Mes arguments en contrepoints là-dessus sont un rapport entre l'ampleur des faits passés / l'ampleur des conséquences / ce qui peut rester vrai (vécu) sans dire une vérité passagère. Je sais bien que ce sont pas des arguments forts, j'essaie de rester de bonne foi !
Mais en vrai, si un doute détruit beaucoup à partir de ce genres de moments sans suite, c'est qu'on se fait déjà une illusion musclée sur un caractère ferme du vrai, en amour notamment.
Je veux dire : ce serait fragile par le désir même d'être totalement fiable.
Je me répète, je parle pas de choisir de mentir longtemps, ou de garder le mensonge comme solution ; seulement de moments où on s'est brièvement paumé, puis où on a retrouvé son chemin, et où le raconter poserait des questions sans bonnes réponses, sans sens à donner autre que " non mais c'est bien que ce soit fini" - point qui ne peut pas facilement être compris par quelqu'un qui n'aura que son imagination interpréter un évènement qui autrement resterait sans suites.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Compersion versus Jalousie, est-ce naturel ?
Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 09h44
Bon, et par ailleurs, compersion et jalousie étant des émotions composites, voir des sentiments, on peut les ressentir simultanément, successivement aussi.
Je veux dire : ce n'est pas l'un ou l'autre.
Et explorer la compersion n'est pas un remède miracle, juste un moyen de plus de comprendre ce qui se déroule.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre
Siestacorta
le jeudi 06 octobre 2022 à 07h53
Jack Haddy
Mentir, c'est refuser à l'autre une partie de sa liberté, dans le but d'exercer la sienne. Je trouve la chose ironique.
C'est plutôt ça, oui.
Mais je crois que juger sur le principe sans tenir compte de ce qui s'est vraiment passé et des conséquences, c'est moral sans être systématiquement bon.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre
Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 22h10
Jack Haddy
Par contre, dans ce cas-ci je vois un appel a au mensonge sans arrangement préalable. Me trompe-je?
J.
Oui, mais : quel mensonge, qui cache quoi, pourquoi ?
Ici, on parle d'une aventure de deux semaines, avec quelqu'un qu'elle ne voit plus.
C'est mauvais de mentir, on est poly parce qu'on pense bien pouvoir faire autrement, et mieux.
Maintenant est-ce que parce qu'il y a un intérêt perso à mentir, ça rend la confession altruiste, quand la révélation sera plus impactante que le secret lui-même ?
Et je parle pas pour tous les mensonges, toutes les cachotteries, avec tous gens partout. Je parle d'une aventure de deux semaines. De partenairs qui partiront en vrille parce qu'ils ne peuvent pas (sur le moment ou en général) faire le tri entre tout savoir et savoir ce qui compte.
Certes, le menteur se retrouve à en juger à leur place, je concède que c'est trop pratique pour être vu comme bienveillant.
Mais d'un autre côté, si une petite vérité sexuelle se mesure à la menace d'un désamour, alors mentir ne peut pas toujours être la pire solution.
Je vois plein de bonnes raisons de dire la vérité, dans les relations multiples.
Mais j'en vois des mauvaises, à mettre en regard de l'ampleur de la faute :
- mettre l'autre dans la situation de nous punir, pour nous débarrasser de notre culpabilité. Hop, maintenant si notre couple part en couilles, je te file, toi dans ta saine colère blessée, moi dans ma méprisable bêtise, la responsabilité dont je n'ai jamais voulu.
- ou à l'inverse, je dis la Vérité même quand elle vaut pas le prix d'une capote, parce que je dois être Parfait, ce serait invivable d'être faillible, alors quand je parlerai, ce sera soit l'Amour Inconditionnel ou le Drame de Nos Vies, rien de moins. Je suis dans l'enfer de pas être parfait, autant que mon partenaire m'y accompagne.
Bon, il y a plein de bonnes raisons de dire la vérité, des gens qui sauront finalement quoi en faire. Ça arrive, sans doute souvent.
Je dis seulement que les enjeux sont parfois trop élevés par rapport au évènements pour qu'on fasse comme s'il n'y avait toujours que la confession comme issue valable.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Difficulté de temporalité relation libre
Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 12h56
Bonjour Tanmei
- côté culpabilisant :
Tanmei
, j'aimerais lui avouer la vérité mais je ne sais pas comment faire sans le perdre... Il me dira que ça a été de la tromperie, sauf que pour moi ça en est pas car je ne suis pas allée chercher quelque chose qui me manquait chez mon ami, c'était purement une expérience sexuelle.
Tu as caché quelque chose parce que tu savais que ça pourrait le faire souffrir. Et tu sais aussi que dire ce que tu as fait lui ferait mal. Donc, même si tes intentions sont pas affreuses, tromperie il y a eu, au sens le plus classique du terme (mensonge + sexe).
- côté déculpabilisant : les adultères sont un sous-produit de l'exclusivité. Même quand on en a parlé avec un.e partenaire, on baigne encore dans une culture mono, et on déconne parce qu'on sait pas comment on ferait mieux. Donc tes erreurs, plein de gens les font, ta peur de faire du mal, plein de gens la connaissent. Ca justifie pas, mais ça explique, ce n'est pas facile de changer de cadre.
Maintenant, mon conseil : si c'est juste parce que tu ressens de la culpabilité et de la peur d'être découverte même après coup, alors gère comme une grande. Il a pas à porter tes conneries, tu les a faites toute seule. Je veux dire : si cette histoire n'a pas de raisons d'être découverte, alors tu peux prendre sur toi. Tu ne déclarerais pas la vérité pour son bien, mais pour le tien. Pour arrêter de douter de toi. Bah t'as merdé, et tu crois pas le refaire, si c'est vrai t'as pas forcément besoin que ce soit ton amoureux qui fasse l'adulte pour punir l'adultère.
Ca c'est un principe... tu le connais lui, tu connais votre relation, je peux ne pas être pertinent sans être vraiment dans vos têtes.
Maintenant, si la culpabilité est là parce qu'en fait, cette histoire est un chapitre d'une exploration future de la non-exclusivité, alors c'est peut-être une question de moment-dans-très-longtemps où vous serez arrivés à considérer que vous aimez ça et que votre relation tient bien. Là, je vois bien un moment où cette vérité pourrait être dédramatisée, soit dans ta propre tête, soit pour vous deux.
Mais tant que tes aventures se font dans un cadre de référence où vous avez pas commencé à explorer pas à pas vos propres accords possibles, la seule chose que tu sais c'est que t'as pas respecté le cadre, et donc on peut te le reprocher. Attends que ça ait profondément changé dans ce sens, que vous ayez pris beaucoup de bouteille, tu verras ce que tu resentiras à ce moment-là.
Le forum est blindé des témoignages de partenaires mis devant le fait accompli. C'est... douloureux. Même si tu sembles vouloir le prendre en compte par la suite.
Sois plus clean dorénavant, attends les accords plutôt que de te retrouver de nouveau dans cette situation.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Je ne sais plus comment faire
Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 09h56
LeLamaDoux
Je pense que tu as raison. Je vais essayer une dernière fois de lui en parler, de la faire réfléchir et j’attendrais le temps qu’il faudra pour avoir une réponse car après deux ans de relation je pense que je mérite une réponse claire. Et si je suis la seule à vouloir continuer et bien ça me fera terriblement mal mais je souhaite son bonheur avant tout…
Cette affirmation me met souvent mal à l'aise, parce qu'elle fait comme si on avait pas son propre bénéfice à avoir une telle attitude. Il y en a un : une posture positive pour compenser une image de soi défaillante.
Alors là je tâtonne hors-sujet, mais entre "l'aimer aveuglément" du début, la force de tes ressentis et peine (arrêt de travail), une tendance à vouloir pousser ta bienveillance dans (plutôt que malgré) la souffrance, et la façon dont tu attends ses initiatives plutôt que d'avoir des réactions, il y aurait pas derrière un tendance à t'oublier un peu. Je veux dire, pas t'aimer assez pour donner un sens à toi, pas seulement à votre couple.
Hors, pour donner du bonheur aux gens, il faut pas dépendre de ce don, donc être capable de se donner un peu de joie soi-même avant, la connaître, la chercher sinon, la valoriser.
Discussion : Je ne sais plus comment faire
Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 09h39
Entre tes souffrances et ses réactions colériques ou sans compréhension, tu es sûre de n'être pas las seule à vouloir que ça se poursuive ?
Elle croit peut-être que tu comprends cela, te l'aura peut-être dit d'une certaine façon, ou, au contraire, espère ne pas avoir à le dire, ou se fait des illusions sur le fait qu'elle a un double attachement, et sa colère c'est que tes demandes lui montrent qu'elle n'est pas cohérente sur ses actes et ses affirmations, et qu'elle ne veut pas se voir comme ça.
Je crains vraiment (j'espère me tromper) que tu continues à essayer de dialoguer même en vain, en préférant vivre la souffrance d'une relation déséquilibrée en investissement à celle de renoncer, qui serait profonde mais qui peut mener ensuite à un deuil plus apaisant.
Discussion : Doit-on aimer ses metamours ?
Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 09h27
@Rosedewitt : je crois comprendre qu'avoir un lien affectif avec tes métamours est pour toi une stratégie émotionnelle pour ne pas les percevoir comme "corps étrangers" à ton intimité.
C'est sans doute difficile de te priver toi de ce confort psychologique...
Si ton lien avec ton amoureuse tient bien, que tu sais comment le sécuriser en non-exclusivité, alors ton ressenti envers tes métamours n'est pas obligatoirement affectueux.
Par contre, je vois un stress possible à passer à un extrême inverse, une inimitié telle que ta demande à ton amoureuse serait de l'occulter.
J'imagine qu'on peut distinguer des degrés de perméabilité
- amical/intime qui semble être ton fonctionnement par défaut ("kitchen-table poly")
- fonctionnel-cordial (on se croise, comme avec des collègues qu'on connait sans être proche, on fait rien ou très peu ensemble)
- loin du coeur ET des yeux, mais on mentionne pour pas avoir à se cacher
- black-out total, "don't ask don't tell".
Du moment que l'accord est honnête sur "pourquoi on fait comme ça", chacun peut choisir ce qui marche le mieux pour lui.
J'avoue être plutôt méfiant quand même avec le dernier fonctionnement. En général parce que ça peut mener à des injonctions contradictoires (tu m'as dit de pas dire mais tu me reproches de faire par la suite) ; et dans ton cas particulier parce que passer à ça après une phase plus personnelle, c'est possiblement une déclaration de conflit ou de complication plus ou moins avouée.
Si c'est le cas, je crois qu'il faut vraiment aller au fond des choses, de toi à toi puis avec ton amoureuse, pour être au clair sur vos besoins.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour
Siestacorta
le mercredi 05 octobre 2022 à 08h24
Un témoignage dans un article de Femme actuelle
Lisa et Julien - Femme Actuelle
Lisa et Julien sont mariés depuis 6 ans. Amoureux et épanouis, ils ont pourtant vécu l’expérience du polyamour lorsque Lisa est tombée amoureuse de Sophie. Une rencontre imprévue mais accueillie comme une expérience naturelle, en phase avec leur vision du couple. " Je n'ai jamais imaginé que le couple était la mort de tout ce que je peux ressentir en tant que personne, je ne bride rien. "
(...)
Lisa était le pivot de cette histoire, amoureuse et aimée par Julien et Sophie. Mais entre ces derniers, une véritable amitié est née. Julien raconte : " De façon très surprenante, j'ai eu un coup de foudre amical pour cette personne que j'aurais pourtant dû considérer comme une rivale. " Ici pas de jalousie mais de la "compersion ". Cet anglicisme désigne l’inverse d’un sentiment négatif. Il s’agit de se réjouir du bonheur amoureux de l’autre, même sans en être l’artisan. La jalousie n’a (normalement !) pas sa place dans la vie des polyamoureux. Julien parle surtout de la force des sentiments : " J'ai forcément eu peur de la perdre, mais je suis très fataliste : si un jour elle a envie de partir avec quelqu'un d'autre, c'est qu'il lui manque quelque chose chez moi, ou qu'elle a cru trouver encore mieux ailleurs. Si je veux vraiment son bonheur, alors je dois accepter qu'il puisse éventuellement se construire sans moi. "
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je ne sais plus comment faire
Siestacorta
le mardi 04 octobre 2022 à 23h10
Bonsoir @LeLamaDoux.
Désolé de lire cela.
Je crains, pour répondre à ton titre de fil, qu'il n'y ait pas grand chose que tu puisses faire.
Ce n'est pas en ton pouvoir, parce qu'elle même dit qu'elle ne peut pas s'empêcher de vivre son histoire.
Dire "je suis polyamoureuse" est son premier mensonge, qu'elle en ait conscience ou non.
Quand on dit ça, c'est pas pour dire "j'ai rencontré quelqu'un d'autre pour qui je ressens aussi quelque chose", mais pour dire : "je peux ressentir quelque chose et je vais faire tout ce qui m'est possible pour que ça marche pour nous toutes". Donc si elle se contente juste d'aymay liiibrement sans faire un seul effort, alors elle fait de la merde. Non-monogame, peut-être, mais de la merde quand même.
L'amour c'est pas juste un sentiment, c'est aussi ce qu'on fait pour le bien de l'autre ? Ben si on veut absolument etre polyamoureux dans ce sens là, faut savoir être poly-aimant. C'est plus de boulot.
Elle le fait pas ? Alors ses sentiments pour toi sont des mots, des émotions, mais pas des actes d'amour. Je pense que tu veux mieux. Si tu peux pas l'avoir, barre-toi, c'est pas parce que tu souffres que c'est important de rester, peut-être au contraire.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : [Série] Élaboration d'une Filmographie commentée des séries ou épisodes sur le polyamour.
Siestacorta
le lundi 03 octobre 2022 à 16h42
Dans la série Ici tout commence, feuilleton cocorico, un personnage est une polyamoureuse , jouée par une actrice qui se déclare elle-même poly.
Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly
Siestacorta
le dimanche 02 octobre 2022 à 15h14
Jack Haddy
Je n'aurais probablement pas fait la transition vers le non-exclusif si j'avais eu connaissance du chemin à parcourir et de sa finalité. Je ne le regrette pas cependant. Vraiment pas. Je me sens bien là où je suis, et il n'y avait pas d'autre chemin pour y parvenir. On n'a qu'une seule route, quoi qu'il en soit.
Merci pour ce complément de feedback, et cette honnêteté constructive.
("Confidentiel", c'était pour dire que t'avais pas forcément envie de confier ça, et ç'aurait été parfaitement entendable)
Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly
Siestacorta
le vendredi 30 septembre 2022 à 18h07
Jack Haddy
J'ai mis un terme à la relation historique il y a environ un mois et demi. Chacun-e de nous a fait au mieux, cela n'a pas suffit. Je passerai les détails, qui nous appartiennent.
Je ne sais pas si c'est un détail sensible, confidentiel ou non, donc je demande quand même : tu as le sentiment qu'elle voulait changer de relation socle sans l'assumer, ou c'est autre(s) chose(s) ?
Je me pose la question souvent, dans les transition vers la non-exclusivité dont on a les témoignages ici.
Le polyamour est en train de devenir ce qu'on désirait : pas une relation+++, mais l'ouverture d'une option.
Mais je le vois être aussi une occasion de confusion quand la monogamie, à défaut d'être à la hauteur de sa promesse, indiquait une seule sortie possible donc quelque chose de lisible.
D'un autre côté, je rêve d'une ordre amoureux ou rompre est un peu plus dédramatisé, et où ce serait consciemment que le polyamour serait une possibilité de transition. A mon avis j'idéalise beaucoup, parce que si je le vois comme un soin ça peut aussi bien être une prolongation artificielle de la vie de la relation, qui ferait de la peine plus longtemps et empêchant le deuil.
Bon, voilà, curiosité donc, est-ce que si t'avais su que la fin de la relation aurait lieu, t'aurais quand même choisi une transition non-exclusive comme celle-ci ? (c'est un dialogue sur le nombre d'anges qui peuvent dans sur une pointe d'aiguille, hein, mais comme ces épilogues ne sont pas souvent donnés,, je demande...)
Discussion : Expérience récente d'ouverture, mono/poly
Siestacorta
le vendredi 30 septembre 2022 à 12h53
Jack Haddy
Suite de mon parcours poly, vous le valez bien.
Merci pour les nouvelles. J'apprécie ce genre de fidélités sous-valorisées :-)
Jack Haddy
Et, surprise, je me découvre en pleine déconstruction, sincère, motivée et de mon propre élan, de tout ce qui ressemble de près ou de loin à une boîte, celles que l'on retrouve habituellement derrière les étiquettes: mono ou poly, amie ou amoureuse, relation. Les définitions et les frontières deviennent floues, voire inintéressantes.
J'ai toujours été ambivalent sur les étiquettes : elles ne doivent pas suffire pour déterminer une identité, mais les rejeter ne permet pas tant la liberté et le sens critique attendus.
Je veux dire : ne pas accepter que quelqu'un s'étiquette et étiquette d'autres, c'est lui proposer une voie d'émancipation, mais c'est aussi juger à sa place de là où il en est. On peut (devrait ?) avoir un certain recul et une prudence quand à l'étiquetage, mais je trouve que ça reste un bon matériel de compréhension mutuelle.
Ne donner aucun sens aux étiquettes qu'on nous colle, c'est éventuellement ne pas admettre qu'on a notre façon de faire, d'être, et que ça peut porter des noms. C'est parfois une occasion de pas voir nos propres déterminismes sociaux (impensé, privilèges, toussa).
Oui, on est liiibre de changer, et a priori être en flux est quand même une réalité et même une bonne perception de la vie ; mais si ya trop de réactance dans cette esquive des étiquettes, on zappe quand même de belles occasions de continuer la déconstuction, ou même une recherche de ses propres équilibres.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : D'amour à amitié - Recadrage d'une relation
Siestacorta
le vendredi 30 septembre 2022 à 10h37
Mashkwa
Siestacorta
"Donc je crois, en fait, que ce qui va arriver dépend pour la plus grande part de ce qu'on peut et veut faire arriver."
Il faudra que les actions correspondent à ce qu'on s'entend, sinon on risque de se perdre je suppose .
Oui, c'est pour ça que je parle de m'engager sur des actes (rythme et temps de contacts, horaires lieux disponibilité et réactivité) plus que sur des intentions.
Discussion : D'amour à amitié - Recadrage d'une relation
Siestacorta
le jeudi 29 septembre 2022 à 14h52
Le changement de "modalité" de la relation, je ne crois pas que ça dépende de la dimension polyamoureuse, mais peut-être que je me trompe.
Le polyamour ne prescrit pas la forme d'une relation, donc on peut connaitre ou espérer une élasticité.
Sauf que, c'est pas parce que ce serait pratique que c'est ce qu'on ressent.
Donc je crois, en fait, que ce qui va arriver dépend pour la plus grande part de ce qu'on peut et veut faire arriver.
Tu parlais dans un autre fil de garder le lien. C'est une forme de fidélité. Et en polyamour, on a l'occasion de la vivre.
Mais... pour répondre à "comment le vivez-vous, comment l'autre le vit", moi je peux plutôt et j'ai tendance à préférer créer de liens avec des gens qui savent garder contact au-delà d'un temps passionnel. C'est une part de leur expérience que j'ai plutôt besoin de connaître tôt. Ça présage de rien, sauf de pouvoir communiquer sur ça... pas laisser l'amour dans l'ineffable. Je m'ouvre plus facilement lorsque je perçois ce genre de capacité chez l'autre, et je suis plus méfiant avec des caractères plus... passionnés. Peur d'être abandonné par revirement, peur de me retrouver le seul à tenter d'être respectueux les mauvais jours.
Comment ça se passe va dépendre beaucoup de
- ce que chacun désire vraiment
- comment on l'exprime.
Ya pas une méthode vraiment pour que chaque relation corresponde à une place "idéale" : on a du pouvoir sur nos actions, mais pas sur les sentiments qui les précèdent sur nos attentes...
C'est effectivement important d'être très honnête envers l'autre et envers soi sur ce qu'on désire, parce que c'est pas en se le cachant qu'on agira mieux. Et pourtant, ne pas faire de promesses sur les intentions même les mieux assumées, mais sur les actes, sur ce qui, respecté, a plus de force que ce qui est juré même en toute bonne foi.
Quand je ne peux pas ajuster ce que je veux et ce que je peux, j'ai tendance à me marcher sur le coeur, jusqu'à ce que la vie aie donné à chacun les bonnes raisons de pas repartir du meme point (autre partenaire, gros changements durables...).
Je connais peu de gens capable de se limiter, dans leurs gestes, communications, attentes, juste parce qu'il a été dit une ou deux fois que ce serait le mieux à faire. Même parmi les gens chez qui je connais les facultés de recul dont je parlais plus haut.
Quoi qu'il en soit, je fais ma part.
Je fais le point sur pourquoi j'ai une raison moi de ne pas aller plus loin que telle forme d'amitié. Quelle raison "ferme" je connais chez l'autre. Est-ce que c'est assez contraire aux sentiments amoureux et assez consistant et bénéfique à préserver pour faire sans l'amour amoureux.
On communique clairement sur ça. Sur ce qu'on peut dire et faire comme gestes sans éveiller des attentes différentes de ce qu'on essaie de vivre. Souvent ça veut dire prendre beaucoup de champs et de temps avant de revenir voir ce qui demeure de lien profond.
Et si je sens, dans un échange que les choses se raniment plus en moi ou en l'autre, au mieux je maintiens le cadre, au pire je "ralentis" encore plus. J'explique à la demande, ou si je sens que ça dissone, je me maintiens disponible pour répondre et assurer que ce qui a été dit est encore vrai. Mais si l'état émotionnel a pas bougé depuis, alors je fais pas semblant qu'on peut se voir en toute innocence. Soit on arrète de parler platonismes, soit on se prend encore plus de temps sans contact.
Et quoi qu'on se dise à deux, c'est à moi de tenir ma ligne, mes engagements. Je me laisse pas "surprendre" pas "holala, je savais pas que mon coeur en était là, je suis surpris moi-même par ma pâssiaon". Non, je dis ce que je fais et je fais ce que je dis.
Et parfois !, ça marche : le lien demeure, chacun reste fidèle aux paroles. Encore une fois, il faut que les paroles aient été complètement honnêtes sur le fond : s'il reste du désir ou une part passionnelle, ça a été dit, et la décision de mise à distance pratique (le cadre dans lequel on se voit et on communique : moins) est plus limitante parce qu'on savait que faire autrement marcherait pas.
Par honnêteté avec moi-même et respect de ma propre parole, je me refuse donc des occasions de craquer.
C'est jouable quand les raisons de chacun de se limiter sont super solides, et qu'on est assez honnête avec soi-même pour garder sa distance aurant que nécessaire, qu'on va pas laisser l'hamûr être plus fowr que touw, quelle trâgeaydiiie.
Si on a le feu... Alors dans ce cas faut être honnête sur ce qu'on s'imaginait être ces raisons pas si suffisantes pour pas être des amoureux.
(Bon et parfois ça marche tout seul parce que finalement les envies autres qu'amicales étaient pas essentielles. Mais c'est pas dans ce cas qu'on se pose la question...)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Début de relations poly très puissante
Siestacorta
le mardi 27 septembre 2022 à 14h08
Je rejoins @Topper, dans cette situation, c'est la personne en période de NRE qui doit prendre en charge le plus gros.
C'est pas toujours évident, parce que ça correspond aux deux-trois années amoureuses où notre cervelle nous shoote aux hormones et nous met dans un rapport urgent à l'autre.
Pour certains, le shoot n'est pas excluant, il y a des partenaires historiques qui en bénéficient : la personne se sent si bien qu'elle a envie de donner du bon à tous.
Si l'ivresse ne rend pas si universellement prodigue, la personne qui la ressent peut passer par une autre émotion : la gratitude. "Rho ce que j'ai de la chance que mon/ma partenaire m'offre ça. Comment le lui montrer ?"
D'une façon générale, c'est une situation forte qui montre à quel point on n'est pas seulement capable d'aimer (ressentir) plusieurs personne pour sa propre joie (c'est finalement assez banal) mais aussi de les aimer pour leur en donner (entretenir l'attachement).
De ton côté, Luciole, selon les caractères de chacun et vos accords, c'est peut-être pas bête de te montrer de temps en temps. Et si la nouvelle partenaire est capable d'entendre ce genre de dialogues (est-elle poly pratiquante aussi, avant vous ?) quand tu es vraiment dans le doute, trouver des occasions de parler avec elle aussi. CA peut mener à des ententes spontanées de gens polis et poly qui se consultent un peu en amont, ça peut amener à des accords spécifiques : dire "ça vous dérangera si, dans tel cas, à tel moment je passe un coup de fil ?" par exemple. Trouver la façon de concrétiser la réalité des relations;
Enfin, c'est à cette période que c'est extrêmement important d'investir ce que vous aimez dans votre propre relation, de le désigner et de le préserver. Ce qui se fait "par défaut" dans une relation unique se fait par choix dans des relations multiples : les temps où on se retrouve, qu'on passe ensemble, les projets, on choisit plus fortement de les faire et de les maintenir, encore plus consciemment quand on est la relation historique.
Donc selon tes besoins, vous pouvez être précis sur ce que l'autre relation ne changera pas... notamment dans un planning : si vous avez prévu d'être ensemble tel samedi, la NRE n'est pas une excuse pour annuler des trucs en dernière minute. Je veux dire, ça peut se faire, mais vous devez trouver votre compromis, explicite en général, pour que tu saches que tu es prise en compte et pour que vous puissiez continuer à organiser vos propres moments aimants.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.