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Siestacorta

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Siestacorta

le jeudi 19 mai 2011 à 11h23

Lam, cette brosse-là, qui permet de comprendre que chaque situation a ses détails et ses enjeux uniques, c'est "discutons, soyons attentifs".
Ca marche parfois...

(on est pas obligé de toujours tout brosser, hein... Seulement les mécaniques qui coincent !)

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Discussion : Faire un choix impossible...

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Siestacorta

le jeudi 19 mai 2011 à 10h38

Clown Triste
S'il ne tolère plus l'existence de votre autre ami, c'est peut-être à lui de s'éloigner d'une situation qui ne lui convient plus.
Mais pourquoi serait-ce ton rôle que de prendre cette décision ?

Salut Aldebaran.

J'irai pas tout à fait aussi loin, même si ma conclusion est proche. Ce n'est pas que tu n'as pas de décision à prendre... C'est que la tienne semble déjà prise : c'est "je veux rester comme ça". Enfin, c'est comme ça que tu l'exprimes.
C'est pour ça que la balle n'est plus dans ton camp, puisque toi tu as déjà fait la part de réflexion.

Mais deux observations, néanmoins

- le petit dernier, il vous aimait peut-être dans la situation de tryade. Peut-être que si ton premier partait, lui aurait aussi d'autres attentes... Faut quand même pas rater ça dans ta réflexion

- tu dis aussi que tu détestes faire souffrir, que tu n'as jamais eu à quitter. Bon... Faut que tu te fasses à l'idée que parfois l'amour finit, l'amour c'est pas disney et highlander. Et si ça finit, oui, les gens ont mal. On a parfois une responsabilité là-dedans, mais on a pas le pouvoir d'empêcher que ça finisse. Tu peux ne pas aimer participer à la souffrance, c'est normal. Mais fuir parce que ça arrive... C'est un peu comme refuser qu'il fasse nuit à la fin d'une journée. Ce qui dépend de toi, c'est t'arranger pour avoir chaud, t'arranger pour que les tiens aient un abri pour la nuit. Mais la nuit tombe... Et l'amour finit. Ya rien qui dure toujours, comme chantait Jonasz. C'est pas mortel... La vie continue, d'autres amours, même pour celui qui se sent quitté.

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Siestacorta

le jeudi 19 mai 2011 à 10h15

@Ali :
heu... je crois que si Aria est venue exprès poser des questions ici, elle se doute bien que les points de vue locaux sont spécifiques... C'est même pour ça qu'elle vient, je suppose.

Autre chose : oui, non présentons le PA sous un bon jour, mais on présente le PA quand la question se pose, soit directement (je pense que je suis PA), soit indirectement (je suis avec un PA ou wannabePA, j'ai des questions). On donne un avis quand on nous le demande, on ne parle qu'en regard des situations qu'on nous décrit... On vient pas donner nos chemises à des pauvres gens heureux, en leur disant "soyez polyamoureux ou vous mourrez dans d'atroces souffrances".

En revanche, la promotion traditionnelle comme moderne du couple monogame se fait comme ça. Ouvre ta télé, les journaux, les infos sur l'angleterre, les chansons de la radio, les livres grand public... Tous disent : "cherchez prince(sse), mariez, enfantez et no comment sur la suite".

Néanmoins, le message implicite et parfois explicite ici, ce n'est pas "fais ça", mais "discutons-en". On répond, on pose des questions pour mieux comprendre les situations et les gens... Parfois, même assez régulièrement, la conclusion de l'échange ici n'est pas "le polyamour way of life", mais juste "ah ben on a pu discuter avec mon amant(e), parce qu'on avait raté un chapitre". Et c'est parfait comme ça, on demande pas aux gens de suivre nos lanternes, en montrant une voie parfaite.
Au contraire, les témoignages ici sont nombreux qui présentent honnêtement les bons côtés de notre choix et ses difficultés... Personne ne dit que celles-ci n'ont pas d'incidence sur un choix entre mono et poly.

Alors oui, Aria va avoir une réflexion et prendre des décisions personnelles ! Qui ici doute qu'elle en soit capable ?

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Siestacorta

le mercredi 18 mai 2011 à 20h01

Môrciiiii... *tout rouge*

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Discussion : Besoin d'avis ...

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Siestacorta

le mercredi 18 mai 2011 à 11h18

Très bien vue,Tentacara, cette fausse sécurité de amour = un...

@Aria
Ce n'est pas tellement que la fidélité serait une promesse impossible à tenir. Pourquoi pas ? Il y a bien des gens qui promettent de ne plus jamais parler, et qui le font.

La question, c'est que plus le temps passe, plus la vie bouge chez nous et autour de nous, moins avoir fait une telle promesse peut valoir comme garantie. Les changements à l'extérieur ne passent pas, il s'accumulent contre la limite qu'on se donne.

Les gens qui ont fait voeu de silence, pour reprendre l'exemple "schématique", ne tiennent qu'en se construisant une vie où les échanges avec l'extérieur, la connaissance des évènements de la société, les rencontres, découvertes et stimulations sont le plus limitées possible. On peut décider qu'on échangera pas, mais c'est quand même plus facile dans un monastère où les règles sont déjà strictes, et où aucune tentation ne vient ajouter à la difficulté...

Mais la fidélité en monogamie, c'est à dire "renoncer à rencontrer et vivre nos attirances" avec les autres, bénéficie de moins en moins de clôtures concrètes. Jusqu'aux années 50-60, il était encore courant de vivre dans un village, de ne rien voir du monde d'autre que sa région, de ne pas être confronté quotidiennement à des gens qui ont des choix de vie radicalement autre.
Aujourd'hui, chacun bouge pour trouver un travail, souvent loin de ses racines. Les occasions de rencontrer quelqu'un d'aimable, portant plus de choses à découvrir, plus d'espoirs d'avoir une vie "toute faite pour soi'. Et chacun est appelé à le faire plusieurs fois, en vie professionnelle, amicale... et amoureuse.
Chacun, en ouvrant son téléviseur ou internet, tombe sur des centaine de situations qu'il ne connait pas encore, qui le pousse à envisager de nouvelles possibilités.

Face à ce monde qui déborde de mouvements, de nouveautés, de possibilités... Le polyamour peut être une "autre façon d'être fidèle".
C'est à dire que dans un environnement affectif agité, on pourrait choisir de se réfugier dans un cadre immobile. On reste entre quatre yeux, et on met toute ses forces à empêcher que la vie du dehors, le travail, les amis, les rencontres, ne changent rien à ce qu'on essaie de conserver intact.

Comparons le mouvement du monde à un grand fleuve, puissant, immense, sur lequel on a jamais qu'un contrôle partiel. Et que l'habitat qu'on va choisir soit l'image de la relation amoureuse.

Si on décide qu'on a trouvé le "meilleur endroit possible" et qu'on plante quelque chose de stable dans ce milieu instable, mettons un château fort sur une ile du fleuve, ou même au bord. Il faut que ce soit fait avec des matériaux très très lourds, les travaux de fondations seront très très très profonds, les murs très hauts, très épais, surtout sans fenêtres, et avec toute une inginiérie pour que l'au circule sans tout pourrir. Pourquoi pas ? Un énorme barrage... derrière lequel l'eau appuie de plus en plus fort.
Et une fois cela construit, on ne pourra plus faire certains nouveaux choix, certains emménagements seront bien plus compliqués que pour un autre bâtiment. On a fait un beau château, un beau barrage, mais ça a pris du temps et du coup, on n'aura vécu que dans le refus du fleuve. On ne pourra qu'affronter les difficultés du fleuve qui pousse toujours, en utiliser qu'une petite partie, jamais profiter de toutes ses richesses.

Tandis que si on choisit, dans le fleuve, de vivre dans une péniche, ou un sous-marin jaune...On sera mobilis in mobile ! On est toujours à l'abri des difficultés, mais autrement. Ca demande aussi beaucoup de travail, mais une fois que c'est fait, on a la possibilité de s'installer au meilleur endroit possible, d'en profiter, mais aussi de s'adapter aux changements, axu saisons, à ses propres envies. Et c'est pourtant notre fidélité amoureuse, rester ensemble quand même, qui nous donne la possibilité à la fois d'avoir cet habitat pour deux, d'être en sécurité parce qu'on a construit ensemble quelque chose qui marche, et d'être intéressé plus qu'effrayé parce que qui se passe dehors...

Le polyamour, c'est bien sûr pouvoir vivre ailleurs - par définition - mais pour que ça marche sur du long terme, ça en dit long sur la solidité d'une relation qui permet cela. L'intensité, l'intelligence et la grandeur du sentiment de fidélité qui permet cela peuvent être très épanouissantes, remplies de passions puissantes, romantiques !

Bien sûr, tout le monde ne s'installe pas près du fleuve, il y a des couples qui choisissent d'emblée une distance avec la rive... Mais le fleuve demeure quand même, on passe à côté tout le temps.
Pour qu'il ne nous nuise pas, on doit vivre avec, presque écologiquement ! Le connaître, déterminer comment l'utiliser, comment se baigner, avec qui soi-même on a envie de s'ébattre et à quelles heures on préfère ne pas être à tel endroit, pour ne pas se gêner en se baignant. Bref... la civilisation qui continue à rendre agréable de vivre en société !

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Je ne sais pas qui est cette dwam, mais elle me plaît bien !

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Siestacorta

le mercredi 18 mai 2011 à 09h37

ha ouais. L'a l'air bien cool cette fille...

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Discussion : Ah non ! D'accord pour un, mais pas deux !

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Siestacorta

le mardi 17 mai 2011 à 00h42

Mais, à trois ans, ça pouvait être quoi, un endroit "ailleurs" où tu pouvais aller ?
(moi à trois ans je suis même pas sûr que j'aurai trouvé le tiroir avec les rechanges, alors partir...)

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Discussion : Amours pluriels et couchsurfing

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Siestacorta

le lundi 16 mai 2011 à 12h26

Françoise
Mouais... il est loin d'avoir été le premier : j'ai un bouquin de 1926 sur le sujet, des fascicules édités par la fédération anarchiste des années 50 sur la non-exclusivité, et ma première émission sur le sujet, je l'ai faite en 1978.

Quand je dis "il en parlait avant nous", "nous" c'est principalement benjamin et moi... J'aurai dû préciser.
Quand celuiquinedoitpasêtrenommé parlait polyamour, c'était malgré tout avant que le forum se mette en route.
On s'inspire sans doute peu du supergrouillot de la République. Ca me parait par ailleurs évident que lui non plu n'a rien inventé, pas plus en ce domaine qu'ailleurs.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Siestacorta

le dimanche 15 mai 2011 à 14h12

Alors... "lutin", je sais pas bien, c'est le mot de Françoise Simpère pour les non-exclusifs, mais je ne connais pas personnellement son emploi exact...
Pour ce que j'en sais quand il est utilisé ici, un lutin c'est quelqu'un qui s'autorise la non-exclusivité, mais pour qui c'est une liberté, pas nécessairement un mode de vie continu.

Donc dans ce sens là, tu as Lutin / curieux, oui. Imagine un être vif, joueur, qui a de la fantaisie. Comme le harlequin qui nous vient de la commedia dellarte ou le Duende des contes espagnols.

Pas curieux d'avoir deux vie, d'échapper à une ou à l'autre. Curieux curieux de rencontres, de séductions, désireux que l'avenir ne soit pas tracé comme une route unique dont on ne peut sortir, mais ouvert comme on a des choix de chemins et de routes sur une carte du pays. C'est pas parce qu'on sait qu'on a le choix des routes qu'on va prendre qu'on oublie forcément qu'on veut passer par telle ou telle étape de sa vie... On se donne le choix du chemin.
Et on est d'autant plus heureux de retrouver son époux/épouse (ou même de voyager avec) parce qu'on a pu choisir selon sa fantaisie.

Donc, oui, la curiosité mais pas au sens intellectuel, je crois, pas au sens "pour faire une expérience" comme le feraient un savant dans son labo en se foutant de l'extérieur.
Une curiosité du coeur, parce qu'on a en soit de l'appétit de vivre, l'envie de croquer la vie à pleine dents sans se dire "han, ça c'est interdit par mon régime". Par ce qu'on a beaucoup à donner en soi, toujours, qu'en s'empêchant de l'offrir comme il veut, le lutin peut sentir qu'il se réduit le coeur. Un peu comme quelqu'un qui, à cause de son mariage, serait obligé d'abandonner une vocation, ou une activité de loisir qui le passionne... Renoncer à nos désirs nous dessèche, renoncer à la personne qu'on veut épouser ou qu'on a épousé nous ampute. Il s'agit de tenter d'être soi "complètement", en entier, pour être plus soi, et avoir plus à donner encore.

L'amour... C'est pas comme un gâteau qu'on partage, une part pour toi, une part pour moi, et plus ya de part moins chacun en a.
L'amour, c'est comme le plaisir. Il n'y a pas de pénurie possible en plaisir, on peut toujours en ré-avoir. Et plus on vit de plaisir, plus on est heureux, plus on donne du plaisir. On éprouve des sentiments et du plaisir avec l'amant B, et on revient avec de l'envie d'en vivre encore avec l'amant A, parce qu'on est bien, qu'on a envie de partager son bien être avec ceux qu'on aime.

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Discussion : Besoin d'avis ...

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Siestacorta

le samedi 14 mai 2011 à 17h35

Bonjour, Aria, et bienvenue par ici.

Bravo pour l'ouverture d'esprit qui t'amène à écouter et répondre sur un fonctionnement qui n'est pas le tien. Je pense que c'estaussi une vraie belle preuve d'amour, d'inclure cette part de recherche et de questionnements dans ta réflexion.

Et franchement, sur l'orthographe, tu n'as pas vraiment à t'excuser : tu fais bien moins de fautes de français que beaucoup de "francophones de naissance"...

aria
Je suis du sud : la passion et les sentiments prévalent sur le partage...

Certes, on associe le sud aux sentiments, et surtout à leur expression désinhibée. Je crois pas que les gens du nord aient moins de sentiments et plus de raison ! Seulement, ça s'exprime différemment... La générosité aussi est une des valeurs rattachées au sud, la fête, la dolce vita : une certaine culture du plaisir et du bon-vivre.

L'Italie comme l'Espagne vivent les deux. Oui, parfois il y a des montées dans l'expression des sentiments, mais si on parle et on rit fort, c'est parce que ça échange, ça vit, ça reste pas "en conserve".

aria
Je vous admire pour cette capacité à tout séparer, classer et à trouver des compromis même sur les sentiments.

Ce n'est pas tout séparer et classer, pour reprendre ce que je disais sur intensité des sentiments et générosité de la vie.
C'est dire que les deux peuvent s'exprimer en même temps dans la même tête.
De la même manière que tu peux être le même jour heureuse d'un évènement et inquiète d'un autre contexte de ta vie personnelle... les deux se mélangent, et c'est la façon dont on exprime ce mélange qui fait une personnalité, une culture régionale.

aria
Une question : 1) Y a-t-il un point de départ, une cause dans les couples de base qui emmène le "libertin" à vivre des moments d'intimité avec d'autres personnes ?

Là je quitte mon domaine de connaissance, puisque je ne suis pas devenu polyamoureux en passant par une étape libertine.

Justement, mon étonnement à moi, c'est qu'on puisse "séparer et classer" ^^ des désirs libertins et la rencontre plus "globale" avec des gens. Qu'on puisse apprécier seulement un corps comme on apprécie une viande, sans être intéresser par la personne qui vient avec.
Mais je juge pas les libertins, là, je dis juste que pour moi leur équilibre entre le désir et l'intime n'est pas forcément déterminé et carré, qu'il doit probablement y avoir presque autant de façons de vivre l'échangisme que de libertins.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Départ du site

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Siestacorta

le vendredi 13 mai 2011 à 15h29

"Lâcher le slip", je l'ai piquée dans Titeuf, c'est plus une réplique d'enfants...
Je peux dire lâcher la grappe ou la moule, comme image olé-olé. Mais je dis pas. Siestacortrash, mais pas tout le temps sur tout.

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Discussion : Départ du site

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Siestacorta

le vendredi 13 mai 2011 à 11h23

Colvert
En fait, ce qu'elle souhaite, c'est surtout pouvoir les écrire sans mon regard... parce que les lire, il n'y a rien de nouveau pour moi sous le soleil !

Ben... en même temps si tu les lis avant, le regard qu'elle souhaite éviter est là, non ? Faut lui lâcher le slip, un peu, pas seulement ici, mais aussi das vos échanges sur la question poly.
Echanger le plus souvent sur son initiative, puisque maintenant la question est posée. De ton côté, occupe-toi d'autre chose que ce qu'elle pense là dessus.

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Discussion : Ah non ! D'accord pour un, mais pas deux !

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Siestacorta

le vendredi 13 mai 2011 à 01h27

@Bliss
J'ai deux pistes en tête...

L'une sur lui : et si c'était pour ton compagnon une question de fierté ? D'image de soi, de l'hôm face aux rapports de force classiques dans un couple ? Je me dis que, pour quelqu'un de monogame, avoir une relation un poly peut laisser une impression similaire à celle d'être cocu.
Bien sûr que c'est différent dans la réalité...
- parce qu'il n'y a pas cette comédie des placards, des inventions, des "je fais semblant de pas voir" de la part de l'époux
- et parce qu'on ne ment pas non plus sur les sentiments qu'on a pour l'aimé-premier. On ne reste pas avec l'autre pour des apparences, pour les gosses, mais bien par amour.
Mais... se voir là, quand on est la personne qui aime selon les schémas classiques ? A montrer à l'entourage ?
Parce qu'à part toi, à qui il parle de sa situation amoureuse ? Est-ce qu'il a des proches à qui expliquer ce qu'il ressent ? Et ces gens peuvent-ils comprendre le polyamour, où vont-ils lui renvoyer une incompréhension ?
Du coup, passer de "ma femme a un autre amoureux, on a une relation spéciale mais j'assume" à "ma femme court le guilledou dès que l'occasion se présente, et moi je dis rien"... De son point de vue, à penser ça de lui-même ou à se voir comme ça dans le regard d'un entourage, ça peut être effrayant, dévalorisant.
Une des portes pour sortir de ça serait qu'il ait des gens à qui parler, dont vous reconnaitriez tous deux la valeur... Pour que ça reste pas dans le placard, que le discret ne se confonde pas avec le honteux, et qu'au contraire, ce soit vécu presque fièrement "nous arrivons à offrir l'un à l'autre ce dont chacun a besoin, chacun à l'épanouissement de l'autre, et lui, en offrant une liberté... un don très précieux".

- une autre piste, c'est ton "j'étouffe, je me sens prisonnière rien qu'à l'idée que ne peux pas".
"Beaucoup, beaucoup d'émotion" comme dirait Nikos.
C'est clair que ce n'est pas exactement ton mari qui t'enferme... Bon, bien sûr, le mariage, ses émotions à lui... C'est là, évidemment. Mais c'est quelque chose avec quoi tu deales déjà. Mais de ton côté ? Qu'est-ce qui fait que tu te confrontes comme ça si fort, intérieurement ? Si c'est "l'idée" qui t'étouffe, c'est que tu as déjà une expérience de l'enfermement, ou peut-être simplement de la stagnation. A quel autre moment dans ta vie, en dehors de ta relation avec ton compagnon et de son histoire, t'es tu sentie coincée, empêchée de faire ce que tu aurais désiré ?

Bon, si je suis sur une bonne piste, il est possible que ce soit pas des choses que tu aies envie de confier à tous les vents. Tu dis en MP, ou tu dis juste que tu vois de quoi ça peut être fait et t'en charger, si ça peut pas sortir en public.

Bon courage.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Poly amour et incompréhension

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 21h58

Tigrou
@janis

C plus clair, beaucoup plus clair. Mais Gide semble faire un lien entre timidité et cette franchise "panzer" qui ecrase tout; et je dois être fatigué car je vois pas le lien.

Ben c'est un peu comme dans la chanson de Brel sur les timides, justement, "les timides, un jour d'audace, mettent leur cuirasse, et alors - Place ! Paris, tiens-toi bien !".
C'est souvent beaucoup d'inhibition des sentiments une bonne partie du temps, un contrôle sur soi trop parfait, et de temps en temps, des explosions et des débordements plus forts, des passions ou des lubies pleines d'intense implications, qui épongent l'énergie trop canalisées dans le quotidien.
Et donc, des moments de franchise où c'est juste ces émotions qui sortent, pas vraiment une parole à discuter.

Mais ce qui m'intéressait dans la citation, c'est plutôt cette histoire de franchise qui empêche celle de celui à qui on s'adresse.

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Discussion : Poly amour et incompréhension

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 21h47

Oké !
C'est la généralisation qui était à limites floues !
Et bien sûr, ce sont des éléments qui ne sont pas toujours en cause...

Ce que je disais, c'était que c'était les thèmes auxquels je suis sensible, que je les sentais souvent derrière les situations qu'on nous décrit. Parfois je me plante... mais parfois, comme dans le cas présent, je sens que je suis sur la bonne piste.

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Discussion : Poly amour et incompréhension

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 20h21

Fleur et Tigre : non, je parlais pas de mon dernier post... Gide, c'était plutôt en réponse à Wotan, en fait. C'est juste que Fleur avait remis le mot "franchise", vertu dont il est bien question dans ce fil.

Et Janis a semble-t-il capté la citation (même si c'est pas à ce morceau là que je pensais en parlant à Tigre)...
Sauf que "la franchise qui s'impose" ne désire pas je crois clouer le bec, elle ne pense pas en termes de dialogue. Elle ne veut pas faire taire l'autre, elle n'y pense pas du tout. Franchise-spontanéité, l'homme nait bon c'est la société qui le pervertit, ceci-cela. Du coup, toute vérité est bonne à dire, je dis ce que je veux parce que je suis libre, et aux autres de se débrouiller. Attitude dont j'essaie de me différencier, avec ma "rudesse dialectique"...
Vu que la plupart d'entre nous somme d'accord sur l'importance de l'écoute / empathie, la question de la franchise telle que la définit Gide ne va pas du tout contre vos propos, donc.

Non, Tigre, ce que je disais sur l'estime de soi, c'est en mettant en rapport une réponse que tu m'as faite en deuxième page du fil et le tout dernier post de Kei.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Poly amour et incompréhension

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 19h24

Tigre ?

A propos du dernier post, là... Tu me trouves toujours aussi light à avoir parlé d'estime de soi ?

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Discussion : Je suis presque honnête.

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 13h40

Duchesse Anne, et LittleJohn, je vous répond aussi tantôt... merci aussi, ya des bonnes questions là !

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Je suis presque honnête.

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 13h39

kadah
et là pour le coup, vous lui faites le coup des parents asexués... qu'elle connaisse tout le monde, bien sûr que non, mais qu'une de tes amoureuses ( pas forcement là même) de temps à autre la rencontre de façon naturelle, ça peut être positif.

Spafaux, "le coup des parents asexués". J'essaie d'y remédier, et je crois aussi que ce sera positif.

kadah
le seul soucis, c'est l'attachement de ta fille aux personnes que tu lui présenteras...c'est là qu'il faut pas faire n'importe quoi

Je ferai attention à ça, oui.
C'est une des raisons de notre prudence, et du protectionnisme de la maman de Loulou : on va pas présenter des gens à qui elle attacherait une importance mais qui sortiraient trop vite de sa vie.
Bon, en même temps, on peut pas faire que la vie soit un long fleuve tranquille, une plaine toujours ensoleillée et sans vent... Surtout pas "notre vie" à nous trois ! On ne peut qu'être attentifs.

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Discussion : Je suis presque honnête.

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Siestacorta

le jeudi 12 mai 2011 à 13h29

Dragonphoenix
Si une de tes copines a plus de maison, tu vas pas la laisser dormir dehors ? Tu vas l'aider, hein ?" (et une petite leçon de solidarité au passage... Et toi, tu es le gentil qui aide ses amis...)

Oh, très bien vu ça.
Un vrai concentré de valeurs en situation. Merci !

Dragonphoenix
en plus, si tu ne lui dis rien, tu risques encore une autre question qui tue (ah, les enfants...) : "dis papa, pourquoi y a des affaires de fille chez toi". Parce que même bien planquées sous 50 millions d'autres choses, elle est bien fichue de trouver quelque chose à Kapuchette, les gosses ont le chic pour voir ce qu'il ne faut pas !

Ben en fait, ça, les questions, je gère pas si mal. Dire la vérité me vient plus facilement que la montrer. Je pars du principe que quelqu'un qui pose une question (digression ouverture : pose une question, ou cherche sur Internet s'il trouve pas des infos sur toi, ou emprunte ta session de poste personnel pour voir ce qu'il y a dans ton disque dur et tes favoris, ou vient demander sur un forum si c'est normal que son amant soit pas mono mais demande à ce qu'on le soit... /fin de digression) va vouloir apprendre ET comprendre ce qu'il apprend. La question, c'est le moment d'un ouverture de l'esprit.

Donc si ma fille me demande "c'est pas à maman ce sous-tif rose" ?, je lui dis que non, c'est à Kapuchette, la fille qui m'a aidé pour nettoyer l'appart et qui en ce moment a besoin que je l'accueille : si tu avais une amie qui savait pas ou dormir, blablablu ?"
Limite, je mettrais moi-même le sous-tif bien en évidence sur le canapé...

Mais c'est sûr : l'enjeu de tout ça est dans le moment de découverte. Papa, quand il vit chez lui, il ne pense pas qu'à Loulou et à maman".
On a toujours dit, avec Ricqueta, que j'avais toute une vie ailleurs et que l'important c'est que je sois là avec Loulou le plus possible, et que ça comptera toujours énormément. On a même dit "papa et maman ne veulent pas vivre dans la même maison. Ils avaient envie d'une Loulou, mais pas de vivre ensemble". Mais pas "papa et maman veulent pas être que papaetmaman, ils ont aussi ou peuvent aussi avoir des choses pas importantes pour Loulou mais importantes pour eux chacun de leur côté".
(hum... Les concepts là me semblent clair, mais alors le dire avec une simplicité désarmante, je tiens pas encore le bon bout.)

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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