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Discussion : Je n'arrive pas à accepter

aviatha
le lundi 23 juin 2014 à 15h22
Si tu as déjà bien parcouru le forum, tu as dû déjà tomber sur mon sujet, savoir comment je vis les choses et ce que j'en pense, et je n'ai pas à m'étendre plus là-dessus. Je tiens simplement à revenir sur ta dernière déclaration "on accepte pas quelque chose en se faisant violence, mais en y méditant posément et en laissant les choses venir à soi naturellement, à mon sens".
C'est en partie vrai, sinon ça ne s'appelle pas "accepter" mais "tolérer". Tu oublies juste une possibilité : parfois, on accepte jamais. Il y a des choses qui pour nous sont inacceptables, quoi qu'on y fasse, même si on en a très envie et nous sommes tous très différents là-dessus, c'est comme les allergies, certains n'en ont pas, d'autres en sont perclus. Et comme pour les allergies, si on se fait violence, au bout d'un moment, c'est le corps qui dira que ça suffit.
Repose-toi, fais la cuisine (ça aide à manger ensuite, je t'assure), arrête de t'en vouloir d'être qui tu es (après tout, il t'a choisie comme ça, si ça ne lui allait pas il n'avait qu'à pas se mettre avec toi), et accepte l'idée que l'amour ne fait pas tout en matière de souffrance (il y a des limites à ce qu'un être humain peut supporter et elles sont parfaitement légitimes). Prends bien soin de toi
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

aviatha
le mercredi 11 juin 2014 à 02h23
Sans citer tes propos, parce que justement un style d'écriture se "lit" dans l'ensemble du texte, et non dans tel ou tel exemple précis, ou alors, on peut citer tout le texte, et ça n'a pas beaucoup de sens, moi qui n'ai pris parti pour personne je voudrais juste souligner ceci.
Peut-être que tu as raison, peut-être que certains de tes arguments sont construits et étayés, et peut-être que ce que tu écris est pertinent intellectuellement.
Le problème, c'est que tout le ton de ton texte, et pas que sur ce dernier, mais déjà sur tes deux dernières interventions (n'ayant pas lues les autres assez précisément, je ne me prononcerai pas), tu emploies un ton terriblement condescendant. Pour qu'on ne m'accuse pas de malhonnêteté intellectuel, condescendant, c'est celui qui se montre hautain et supérieur, voire méprisant. Et le ton de tes textes fait exactement ressentir ça.
Alors, je n'attaque pas la personne, j'attaque les propos, mais les propos dans son ensemble : tenir des propos dont l'ensemble de la stylistique (oui, parce qu'il n'y a pas que la rhétorique dans un discours) vise à faire sentir la supériorité intellectuelle du locuteur et son opinion méprisante de son interlocuteur, c'est mesquin, parce qu'il pourra toujours dire "ah mais citez moi donc ce qui vous fais dire ça, où est la phrase, où est la preuve ?" en sachant que c'est impossible, car on ne peut disséquer un style.
Et dans un débat, ce genre de style est particulièrement agressif et je pense que ce n'est pas pour rien (contrairement à ce que tu essayes de démontrer ensuite, mais qui n'est pas probant puisque tu t'appuies encore sur le manque de citation quand il est question d'un problème de ton global) que certaines personnes ici se sont senties agressées. C'est notamment pour cela que tes textes sont biaisés, parce que quoi que disent les phrases une à une, le texte dans sa globalité dit que tu sais avoir raison, ce qui clôt le débat, et n'intéresse donc personne.
Voilà, on ne pourra pas dire que j'attaque la personne, puisque c'est un problème de propos énoncés, et pour s'en faire une idée, il suffit de relire tes interventions pour ce rendre compte qu'elles enfreignent (puisque c'est un mot que tu adores citer) la première loi des preuves internes de la rhétorique selon Aristote, à savoir que l'orateur doit inspirer confiance par la forme de ses propos (et ici on ne parle pas du fond, cela dépend des preuves externes). Ce qui n'est pas le cas.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

aviatha
le lundi 09 juin 2014 à 11h22
@LuLutine
Juste pour rebondir là-dessus, je parle ici des cas que j'ai catégorisé comme mecs lourds mais pas forcément méchants/dangereux (et pour moi le comportement que tu décris commence sérieusement à rentrer dans la deuxième catégorie). C'était justement pour montrer où pour moi se situait la frontière entre les deux. Parmi les membres de l'autre club, y en a qui m'ont quand même agressée physiquement (le côté droit de mon corps ressemblait à un marbré aux myrtilles après ça...) mais heureusement, c'est une minorité.
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

aviatha
le dimanche 08 juin 2014 à 15h22
Je rejoins ceux qui ont déjà posté, en insistant sur un fait: elle dit qu'elle s'est menti à elle-même pendant 15 ans et que maintenant elle veut s'écouter, soit, et si vraiment c'est ça, c'est une très bonne chose qu'elle le fasse. Maintenant, il ne faut pas tomber dans le travers inverse: que toi tu te mentes à toi-même pour accepter ce changement.
Donc tu as raison, prend ton temps et pose toi les bonnes questions. Et parmi elles, il y en a une qui est sans doute la plus centrale, c'est faire la distinction entre "je peux vraiment vivre comme ça" et "je veux vraiment vivre comme ça". Et crois-moi, accepter parce qu'on a vraiment pas envie de se séparer de l'autre, alors qu'on ne veut pas vraiment vivre comme ça, à terme, ce n'est rien d'autre qu'un long chemin de croix.
Au passage, comme je l'avais déjà dit à homme parti, heureusement que mon ex ne s'est pas contenté de prendre une décision comme ça et de me mettre au pied du mur en me disant qu'il ne reviendrait pas en arrière, il aurait juste pris ma main dans la tronche sans que je cherche plus loin. Je trouve ça d'un irrespect total...
Mais comme tu dis, le questionnement ne peut que être bénéfique. Ca aide à être sûr de ce qu'on veut ensuite. Je citerai ici le cas de LuLutine et le mien (nous avons un peu le même mais en miroir). Après différentes expériences (et quelques bons coups sur la tronche), elle s'est dit qu'elle refuserait toujours de revenir à la monogamie, car pour elle c'est une mort au ralenti. Mon expérience à moi (qui par des côtés ressemble à la sienne, et ça nous étonne à chaque fois) me fait juste dire que le poly est quelque chose que je ne pourrais jamais vivre sans que cela me fasse une extrême violence et que n'importe qui entendant partager un bout du chemin avec moi retrouvera ses affaires sur le pallier et la porte close dans la minute où il/elle évoquera sérieusement cette éventualité.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

aviatha
le mercredi 04 juin 2014 à 01h17
Tiens et tant qu'on y est :
www.liberation.fr/monde/2014/06/03/les-ouragans-au...
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

aviatha
le mercredi 04 juin 2014 à 01h10
Je pense qu'on peut faire des distinctions là-dedans. Il y a des hommes qui ont la drague lourde et vulgaire par manque d'éducation/de référent social/de culture/biffer les mentions inutiles. Il y en a un paquet. Mais (fort heureusement pour la sécurité des individus dotés d'un double X), tous ne sont pas des agresseurs en puissance.
Je me suis souvent faite draguée un peu lourdement par des gars qui étaient bien plus maladroits et balourds que dangereux, qui manquent de codes, ou qui en ont des mauvais, genre il n'y a que les femmes qui ne te calcule pas d'un côté et celles qui disent oui à tout de l'autre, sans entre deux, forcément, tu leur souris ou leur donne leur et c'est parti... Mais je ne me suis jamais sentie agressée ou en danger à cause d'eux. Ils me semblaient plus victimes des stéréotypes dénoncés qu'autre chose ("ah bon elle veut pas aller boire un verre ? mais pourtant elle m'a sourit et elle m'a parlé, et elle m'a pas giflé quand je lui ai dit qu'elle était jolie, donc elle fait partie de la catégorie qui devrait dire oui"), et franchement, ils me faisaient limite mal au coeur. Et chaque fois que j'ai dit que je n'étais pas intéressée, et que je descendais là, ils m'ont souhaité bonne journée sans plus insister.
A mon sens, ce n'est pas du tout la même chose qu'un type qui me traite de salope parce que je veux pas lui filer mon numéro (ce qui est très contradictoire également, mais passons). Là c'est vraiment "elle est tenue de me dire oui, et si elle le fait pas, j'ai le droit de devenir agressif et violent".
Je pense qu'il y a vraiment deux catégories dans le "harcèlement de rue/métro/bus" : une majorité de gars paumés, qui croit dur comme fer à tout un ramassis de clichés et qui sont les premiers étonnés de voir que en fait non ça marche pas comme ça le monde (ça les fera pas forcément pour autant changer d'avis sur les clichés en question malheureusement, la croyance n'a que faire des évidences), et une minorité de gars dangereux, et là, ça m'échappe déjà plus, j'avoue aussi...
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

aviatha
le mardi 03 juin 2014 à 21h23
Depuis quand un cas de "coups et blessures" ou de "vol" voire "vol avec violence" est une violence sexuelle ? La violence sexuelle concerne (aux yeux de la loi) : les attouchements, les viols, les tentatives de viol, le harcèlement sexuel, la violence conjugale dans la plupart des cas (pas tous), les crimes passionnels (meurtres, tentatives de meurtre, enlèvement, séquestration, coups et blessures, menaces, intimidation, harcèlement DANS UN CADRE RELATIONNEL DÉFINI), les meurtres, tentatives de meurtres, coups et blessures ou menaces visant à permettre une agression sexuelle, le voyeurisme, l'exhibitionnisme, l'atteinte à la vie privée sous certaines conditions, l'esclavagisme sexuel, l'entrave à la contraception et l'avortement, et les meurtres, tentatives de meurtres et coups et blessures ayant pour origine la légitime défense de la victime d'une agression ou tentative d'agression sexuelle.
On m'a foutu un fois un coup de poing dans le ventre pour me piquer mon MP3, c'est de la violence ordinaire, c'est triste (surtout pour mes viscères) mais ça s'arrête là.
On m'a fêler une côte parce que je ne me laissais pas faire lors d'une tentative de viol, c'est une violence sexuelle.
Et il n'y a pas de "si j'étais une fille, j'aurais dit que toute atteinte à ma personne par un homme est une violence sexuelle", dans la liste ci-dessus, il n'y a rien qui n'arrive qu'aux femmes. On peut accuser le patriarcat, mais pas pour dire que chaque homme est un agresseur potentiel, ce n'est pas ça. Accuser le patriarcat, c'est dire qu'il y a des violences (la fréquence des attouchements envers les femmes dans le métro et leur banalisation) qui naissent d'une certaine idée de l'organisation de la société (l'homme est un dominant sur la femme), mais aussi dire que cette organisation fait du mal à tout le monde (un homme est très rarement cru en cas d'attouchement par une femme, justement à cause des stéréotype véhiculés par le patriarcat : les hommes ont toujours envie, "de quoi tu te plains, tu devrais être content", un homme est fort il peut toujours se défendre, si vraiment il avait voulu que ça n'arrive pas il aurait pu l'empêcher puisque c'est lui le sexe fort et j'en passe et des pires). mais c'est en attaquant par le premier aspect qu'on arrive à soulager le deuxième.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

aviatha
le mardi 03 juin 2014 à 16h46
Au cours de leur vie, 70% des femmes en France seront victimes d'au moins une agression sexuelle.
Il y a 206 viols par jour en France, 91% des victimes sont des femmes, 96% des agresseurs sont des hommes. Ce qui nous fait plus de viols que d'accidents mortels de la route, pour reprendre l'exemple précédent.
(Sources: rapport de 2007 d'Amnesty International et enquête de victimisation 2010 du Ministère de la Justice)
Le viol est un crime, les statistiques montrent clairement une tendance sexiste, et de pareils chiffres sont tout sauf des cas isolés. CQFD
Discussion : Oui mais moi dans tout ça ?

aviatha
le vendredi 23 mai 2014 à 13h03
Toujours en se basant sur la seule version que nous avons (donc avec un minimum de pincettes), je n'ai pas l'impression qu'il y ait de frustration chez lui, au contraire, il me semble incapable de supporter la moindre frustration.
Or la frustration, c'est important, on l'apprend même aux enfants petits. Parce qu'il faut savoir la doser, savoir laquelle on refuse, laquelle on accepte et pourquoi. Dire "je refuse d'être frustré dans mon mode de vie et de ne devoir aimer qu'une personne si j'en aime plusieurs", ça se comprend, la frustration est grande, violente (elle attaque les sentiments) et a des conséquences sur toute une vie. En revanche, dire "je refuse d'être frustré dans le moindre aspect de ma vie, et je veux imposer la présence de cette femme à mon fils, même si ça lui fait du mal, même si j'ai de toute façon beaucoup d'autres occasions de la voir, même si ça doit être une cause d'éloignement entre lui et moi", ce n'est pas gérer sa frustration, c'est refuser son existence purement et simplement, fusse au détriment des autres.
Si je regarde mes documents de recherche sur le comportement humain, ça arrive, et ce n'est pas grave... quand on a cinq ans et qu'on est enfant unique. Au-delà, c'est très problématique, et ça se voit ici, à la fois sur les dégâts que ça fait sur son épouse, mais aussi sur ses enfants (ce qui à mon sens est plus problématique et plus révélateur).
Et quand bouquetfleuri parle de gourou, ça me tilter, et je trouve que cet homme ressemble vraiment à ça, et depuis le début. Le couplet sur l'amour "pur" qui a pas besoin de capote, le fait d'en parler aux enfants dès le départ et sans vraiment la consulter pour "qu'ils ne souffrent pas par la suite de mono" (on dirait qu'il parle de mononucléose...), le fait que le poly ne serait pas autorisé pour elle parce que "elle ne le ferait que par vengeance" (de quoi si ce n'est pas un mal ?), l'explication foireuse selon laquelle le sida ne passe pas dans des rapports s'il sent sent une "corde vibratoire, pas encore polluée par l'esprit malveillant des Hommes" (euh, quoi ?), et tout le couplet de "c'est pas ma faute si mon comportement te fait de la peine, t'as qu'à faire en sorte que je trouve facile de t'aimer"... Je m'attend presque à voir Raël et les Elohim débarquer dans le prochain post ! Franchement, il n'y a que moi que ça choque?
Discussion : Vivre à trois sous le même toit.

aviatha
le mercredi 21 mai 2014 à 12h00
Disons juste que je constate, par leurs réactions sur le forum ou les MP que je reçois, que c'est en général non-pertinent pour les monos, surtout en début de réflexion. Après, lorsque ça fait des mois et des mois qu'on se penche dessus, il y en a pour qui ça devient une question intéressante et qui même "passent de l'autre côté", comme Katouchka, et d'autres pour qui ça reste un non-sujet (la plupart de ceux qui considèrent qu'ils sont monos et le restent).
Donc pour moi en début de réflexion pour un mono, c'est une question qui vient un peu de nulle part, qui n'aide pas ou pas vraiment et qui perd plus que ça n'aide. Et lex semble être dans ce cas de figure. Après, j'ai conscience que l'échantillon des monos est assez réduit sur le site et que mon observation se base sur les réactions d'une minorité (raison aussi pour laquelle on ne me verra jamais faire cette réflexion quand la question est posée à un poly perdu).
Discussion : Vivre à trois sous le même toit.

aviatha
le mardi 20 mai 2014 à 21h11
@ Katouchka
Certes, et puis si ça t'as aidé tant mieux pour toi. Néanmoins, je ne vois pas l'utilité de comparer des formes d'amour. Ce sont des formes d'amour différentes, elles ont des mécanismes différents, pour moi c'est tout sauf étrange. Il me viendrait pas à l'idée de comparer l'amour que j'ai pour mes amis à celui que j'ai pour ma mère en me disant "c'est étrange pourquoi là je suis capable de tel mécanisme alors que là non, ça me bloque/me gêne/me fait du mal/biffer les mentions inutiles". C'est valable pour "mes amis et ma mère", "mes amis et mes collègues proches", "mes collègues et ma mère", "ma mère et la personne que j'aime", je ne vois pas trop pourquoi "mes amis et la personne que j'aime" serait un cas exceptionnel dont il y aurait tant à débattre (ceci étant valable pour moi, pour qui l'amitié et l'amour sont deux choses fondamentalement différentes, je comprends parfaitement l'utilité en revanche pour les gens pour qui ce sont des choses proches).
Après, je ne dis pas non plus que c'est pas une question sur laquelle il n'est pas utile de se pencher au moins une fois, mais je me suis penchée dessus pendant plus d'un an, et ma conclusion a été que c'est (quand je le répète, on a une vision très différente de l'amitié et de l'amour) un non-sujet.
Discussion : Vivre à trois sous le même toit.

aviatha
le lundi 19 mai 2014 à 13h47
Ah mais on parle de deux choses très différentes là : un ressenti et un comportement. Les gens qui trompent (ou pas d'ailleurs), c'est un comportement et un acte, et il y a un-des-pleins de pourquoi (dont souvent un-des-pleins de ressentis). Les gens qui aiment ou pas, est-ce qu'il y a un pourquoi ? Est-ce qu'il y a vraiment une raison à pourquoi je tombe amoureux ou pas ? Moi, je n'en suis pas sûre du tout, et ça me parait une question un peu creuse.
Discussion : Vivre à trois sous le même toit.

aviatha
le dimanche 18 mai 2014 à 23h11
Quand je débat du "pourquoi" de certaines choses, j'ai parfois l'impression de débattre de lois de physique. Pourquoi les pommes tombent sur la tête de Newton ? Parce que la loi de la gravité. Pourquoi un amour qui aime quelqu'un d'autre diminue certaines personnes et pas quand c'est un ami ? Parce que ce sont des relations de nature différente. Pourquoi la loi de la gravité existe ? Parce que, elle est là c'est tout, on peut l'analyser, chercher ses exceptions et lister ses théorèmes, mais elle est juste là et on doit faire avec. Pourquoi chez certaines personnes cette nature de relation ne supporte pas de tiers ? Parce que, c'est comme ça, on peut l'analyser, chercher si on peut y trouver des compromis, comment et pourquoi éventuellement, mais ce fonctionnement est juste là et on doit faire avec.
La gravité, c'est bien pratique pour prendre sa douche, ça l'est moins si on tombe d'un tabouret.
L'exclusivité amoureuse chez certain, c'est bien quand celui en face est pareil, ça l'est moins quand il ne l'est pas.
Pourquoi pour certains c'est pas pareil revient pour moi à se demander pourquoi la gravité sur la Terre n'est pas celle de la Lune : parce que ce sont deux êtres humains/corps célestes différents. Je suis pas sûre qu'il y ai grand chose à comprendre sur le "pourquoi", en fait.
Discussion : Oui mais moi dans tout ça ?

aviatha
le dimanche 18 mai 2014 à 19h31
Je suis toujours pour regarder le comportement des enfants, ce sont de meilleurs indicateurs qu'on ne l'imaginent. Et là leur comportement est clair : "Papa n'est pas quelqu'un de respectueux".
Après, ils réagissent chacun à leur manière, le plus grand est le plus sensé (en même temps il est plus grand) et à mon sens il a un comportement très sain : tu fais ce que tu veux, mais moi ça ne me va pas, et je refuse que tu me l'impose, si tu me l'impose, je m'éloigne de toi. Pour le plus petit, bien sûr c'est plus brutal, parce qu'il est petit justement. Je ne sais pas si je suis la seul, mais je trouve cette réaction du petit "si papa a pas de contrainte pourquoi moi j'en aurais" comme un gros signal d'alarme, ça veut dire, maman, papa il fait n'importe quoi.
Perso, (début de phrase signifiant qu'il s'agit de mon avis très personnel), je trouve ton mari d'un degré d'égocentrisme et de cruauté rare. Son comportement (pas son choix, mais son comportement, la façon dont il gère ce choix) est en train de bouziller la scolarité du petit, il préfère contraindre le plus grand à l'éloignement plutôt que d'avoir un minimum de respect (de ce que j'ai compris, ton fils ne dit pas "je refuse que tu fasses ça", il dit juste "je ne veux pas la voir, surtout pendant mes compèts", et autant le premier cas ne le regarde pas, autant le deuxième est un point de vue qui se respecte), il te voit malheureuse de son "désamour" ou de ce que tu ressens comme tel et te dit que c'est ta faute (limite "mais t'as qu'à pas être malheureuse") et en plus il a le culot de dire à vos amis "oui, c'est tout simple, faut juste se laisser vivre", alors qu'il gère ça comme un branque en bouzillant tout le monde et en ayant manifestement rien à secouer.
Mais là j'ai qu'une envie, c'est de te choper par les épaules, et de secouer en te disant "mais réveille-toi, barre-toi pendant qu'il en ai encore tant !". Ce n'est pas un problème de polyamour, monoamour ou ce que tu veux, c'est de la maltraitance. Il a raison, la vie est belle, il faut juste que tu regardes du bon côté, c'est à dire du côté où il n'est pas.
Mon compagnon a fini par choisir de partir avec son autre amoureuse, et les mois, l'année qui a précédée a été pour moi un long chemin de croix, mais jamais il ne s'est permis ne serait-ce qu'un quart de ce que se permet ton mari. Et pas plus tard que la semaine dernière, malgré tout ce que je lui reproche et tout ce qu'il prend dans la tronche chaque fois que je le vois, il a tenu à passer chez moi, voir comment j'allais, si je supportais bien mes médocs, si je m'en sortais dans mon travail, s'il pouvait faire quelque chose pour m'aider. J'en suis au point de trouver mon ex, à qui j'ai dit texto que j'avais juste envie de lui coller une droit chaque fois que je le vois, plus respectueux, plus attentionné et plus prévenant que ton mari ne l'est avec toi et vos enfants réunis. Ça veut quand même dire qu'il y a urgence, me*** ! Peut-être que je m'emporte, je ne sais pas ce que vont en penser les autres (attend leurs avis pour faire la balance), mais là quand même, je trouve qu'on va loin dans le mépris de la personne humaine...
Discussion : Vivre à trois sous le même toit.

aviatha
le dimanche 18 mai 2014 à 18h06
LuLutine
Et tu te sens diminué que tes amis voient d'autres amis ?
Sans rire, est-ce qu'on pourrait pas arrêter avec cette comparaison ? Franchement, même des poly du forum (je pense à Cendre notamment) considèrent que amitié et amour ce n'est pas la même chose, que ce ne sont pas des relations de même nature, que ça ne marche pas selon le même fonctionnement, donc balancer toujours la même comparaison à chaque fois en disant que un amoureux et un ami c'est pareil, ça me gêne, genre vraiment.
Et puis on peut tourner ça dans l'autre sens aussi : une autre comparaison courante sur le forum, c'est celle entre les amours et les enfants ("c'est pas parce qu'on en a une deuxième qu'on aime moins le premier"), on pourrait tourner ça comme ça aussi : tu as une fille qui d'un coup te dit qu'elle considère la voisine qui s'occupe d'elle après l'école et lui fait des super gâteaux comme son autre maman, tu te sentirai pas un peu diminuée dans ton rôle de mère ?
Alors, on pourra dire que c'est absurde comme comparaison, certes, mais à mon sens elle est même moins absurde que celle sur les amis.
Discussion : Besoin de vos conseils

aviatha
le mercredi 14 mai 2014 à 00h26
Euh, oui, certes, mais parce que c'était justement des "incartades", de l'éphémère, est-ce que déjà tu es dans cette situation ?
Après, tu peux essayer de le cacher, certes, mais, de un ça marche pas toujours (avec mon ex, je savais qu'il y avait un problème avant qu'il commence à m'en parler, il y a des choses que l'on sent), et de deux, est-ce que c'est vraiment une forme de relation que tu veux (visiblement pas tu le dis toi même). C'est aussi en ce sens que je dis qu'il y a un choix à faire, dans l'idéal, de ce que tu veux vivre, et dans le temps, avant qu'elle s'en rende compte par elle-même et pense que tu as tenté de lui dissimuler tout ça. Je sais pas si je suis très claire, mais bon.
Discussion : Besoin de vos conseils

aviatha
le mardi 13 mai 2014 à 02h51
Euh, lui en vouloir, non, à mon sens. Que déjà ça lui explose à la tronche, oui. La mono que je suis (et dieu sait que chez moi, on a discuté pour en être sûre), avant même de ne pas supporter les actes que mon ex avait envers cette fille, était déjà malade à crever de le savoir amoureux d'elle, même un peu, même pas sûr. Donc, oui, elle lui en voudra pas, mais ça peut déjà suffire à se qu'elle explose en vole si c'est effectivement quelqu'un d'ultra-sensible sur le sujet.
Au passage, parce que ça se lit beaucoup ici, c'est pas pour faire ma Cassandre, mais un vrai mono (oui ça veut rien mais bon, j'ai que ça sous la main) est très peu sensible à l'argument "je te rassure, je t'aime". Parce que ce n'est pas ça qui lui pose problème, c'est exactement comme dire à quelqu'un qui vient de te faire une grande déclaration d'amour, "oui je t'aime bien t'es un bon copain". C'est sûrement vrai et c'est cool, mais c'est à des milliers d'années lumières de ce qui va le toucher et ce dont il a envie.
Après, va falloir faire un choix, parce que tu peux pas non plus lui planquer ça tout ta vie.
Discussion : Poly nouvellement assumée + partenaire mono / comment supprimer sa souffrance...
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

aviatha
le mercredi 30 avril 2014 à 16h29
C'est effectivement plus problématique...
C'est pas que c'est "bisounours", c'est juste que pour les poly, être poly c'est tellement naturel, qu'ils sont vraiment convaincus de ce qu'ils disent, pour eux c'est vraiment génial pour de vrai. Alors forcément, quand c'est pas ton cas, c'est pas forcément facile à comprendre.
Après, si elle fait son choix de laisser "tomber" le poly, c'est aussi un choix pour elle, c'est son choix parce qu'elle préfère renoncer à ça que vivre avec quelqu'un de malheureux, alors peut-être effectivement qu'elle se dira dans un an que c'est finalement pas la bonne solution...
Dans mon histoire (qui était un peu plus compliquée et difficile que la tienne, donc ne panique surtout pas), il a fini par choisir de partir avec l'autre quand je l'ai mis au pied du mur après plus d'un an qui avait été très éprouvant (je crois que mon sujet sur le forum fait 12 ou 13 pages donc ça a été un long cheminement). Donc déjà on s'éloigne de voter cas, puisque ta compagne a décidé de privilégier ton ressenti et ta santé mentale/émotionnelle.
Le psy ça peut être une bonne idée, si c'est quelqu'un de non-jugeant. A suivre donc et bon courage !
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

aviatha
le mercredi 30 avril 2014 à 15h22
Cela fait quelque temps que je ne suis pas revenue, et j'espace mes visites, me sentant un peu moins concernée, même si je reviens lire régulièrement, mais là, je ne peux pas m'empêcher de réagir, parce que je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis.
Moi-même j'ai essayé de faire pareil de mon côté, mais ça ne m'allait juste pas, moi aussi, je comprenais, j'ai essayé d'accepter, je ne voulais pas renier ce qu'il était, ce qu'il ressentait, et surtout je ne voulais pas qu'il m'en veuille de l'avoir contraint dans un choix, une direction qui ne lui allait pas. Donc j'ai essayé de m'y faire. Et je ne peux pas.
Il faut peut-être que tu te poses la question autrement. Ce n'est pas "comment accepter", mais "est-ce que je peux accepter", et peut-être que tu ne peux pas. Ce qu'elle ressent est légitime, mais ce que tu ressens l'est aussi, et le fait qu'elle veuille que votre relation ai une certaine forme est tout aussi normal et sain et tout ce qu'on veut que le fait que toi tu refuses.
Alors tout ce que j'ai à te dire c'est "pose-toi les bonnes questions". Est-ce que ce sont des points précis qui te posent problème (tu ne la vois pas assez quand elle a quelqu'un d'autre, tu ne la trouve pas assez attentive ou à l'écoute...), et auquel cas tu peux te demander comment les améliorer et donc comment accepter. Ou est-ce que c'est juste un ressenti viscéral lié à la nature même des sentiments (elle est amoureuse d'un autre et ça me rend malade), auquel cas il faut plus te demander si ce sera jamais acceptable pour toi un jour.
Je sais qu'au vu de mon passif, ça a un côté "faites ce que je dis pas ce que je fais", mais bon, je me dis que si j'avais pensé comme ça dès le début, au lieu de m'acharner à vouloir accepter quelque chose qui, pour moi, était une véritable violence, les choses auraient sans doute fini autrement. Prend le temps de la réflexion.