Polyamour.info

LuLutine

LuLutine

Paris (France)

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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LuLutine

le vendredi 25 octobre 2013 à 00h31

Marie-Georges
Voilà. Je reste donc debout sur mon poteau. Argh.

Et c'est crevant quand même hein ?
Ca demande une énergie...!

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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LuLutine

le vendredi 25 octobre 2013 à 00h26

homme partit
mais c'est dur à encaisser tout de même.

Quequ'un t'a-t-il dit le contraire ?

homme partit
les réactions à chaud traduisent souvent le ressenti de l'instant.

Et ne traduisent pas les faits. On est d'accord.

homme partit
Lorsque ma femme impose son poly, elle décide pour moi, car elle choisie seule de notre mode de vie.

Bon, t'es encore à chaud là, j'ai l'impression.

Je ne suis pas d'accord avec cette phrase, elle me choque même. Sinon un conjoint qui décide de devenir végétarien l'impose à l'autre aussi, du coup. Je ne crois pas qu'on puisse dire ça, ça me semble exagéré.

Si ta femme décidait de devenir végétarienne, se s'engager dans la marine, de travailler de nuit, ou autre chose encore...qui irait dire qu'elle "choisit seule le mode de vie du couple" ? Pas moi en tout cas (et pourtant ce ne sont pas des bouleversements négligeables). Le dire, ce serait refuser l'impermanence de la vie. Et ça ne me semble pas très sain.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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LuLutine

le vendredi 25 octobre 2013 à 00h20

MetaZet
l'une d'elle me donne même du "mon cœur" et du "mon chouchou". Mais je ne sais pas trop ce que je dois en penser : on ne s'est encore jamais vu (sauf en photos), et à peine parlé au téléphone une fois.

Ca me fait penser à quelqu'un qui m'a fait le coup (si je puis dire) de m'appeler "chérie" dès lors qu'on avait discuté d'une éventualité de rapprochement entre nous (bon, on se connaissait en vrai, pas juste sur photo !).

J'avais trouvé ça un peu prématuré.

C'est quelqu'un qui a peu de maturité dans le domaine des relations (je ne dis absolument pas ça de façon jugeante mais de manière factuelle : son expérience en la matière est restreinte). Serait-ce le cas de ta dulcinée ?

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 18h32

homme partit
Il serait trop simple, à mon sens, de quantifier un sentiment, de qualifier de secondaire ces fameux ressentis.

Où ai-je dit que c'était secondaire ?
Les ressentis sont au contraire au centre du dialogue dans une relation.
Par contre, ils n'ont rien à voir selon moi avec l'intentionnalité de l'autre.

homme partit
Je devenais soumis à sa décision, à son bon vouloir.

Parce que c'est elle qui décide de tes actes ?
Rassure-moi...

homme partit
aimer 2 personnes à la fois ne signifie pas systématiquement être poly. Serait-elle dans ce schéma là ?

C'est vrai, et c'est possible, mais elle seule pourra le dire, avec le temps.
Laisser du temps au temps. Encore un principe assez poly à mon sens (même si on n'y arrive pas toujours parfaitement).

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 18h28

Dom
je ne me sens pas responsable quand j'ai de l'attirance amoureuse pour quelqu'un.[...] Évidemment, j'ai la responsabilité d'avoir été honnête et d'avoir assez confiance en l'autre pour lui dire

Je te suis à 100% là-dessus, et moi j'en suis fière d'assumer cette responsabilité !

Dom
Sur la souffrance : après réflexion je rejoins demeter sur l'impossibilité qu'il y a de la quantifier. Donc au final, pour dire je souffre autant/plus/moins, 'faudrait avoir un étalon commun, et cela me semble vraiment compliqué. Ceci dit, c'est intéressant de voir que comme l'avait pointé Siestacorta, c'est bel et bien un mécanisme de pression/légitimation de son point de vue ^^

Idem pour moi, je suis un peu rentrée dans le "jeu" de ceux qui ont cherché à quantifier plus/moins, mais au final je suis d'accord, on ne peut pas comparer, c'est vain de vouloir le faire. En rentrant dans ce jeu-là, je voulais aussi montrer ça, au fond : tu me dis que le mono souffre plus ? mais d'autres (cf MetaZet il me semble) peuvent te dire que le poly souffre plus, ou autant (cf moi). Où est la cohérence ? Qui a "raison" ? Personne. Qui a "tort" ? Personne. Ca relève plutôt de l'indécidable à mon sens.

Mais c'est plus fort que moi, j'aime pas qu'on me sorte quelque chose du style "nan mais moi je souffre plus, tu peux pas comprendre" (je ne dis pas que c'était pile le cas ici mais ça m'est arrivé), parce que je peux trouver des arguments pour dire exactement la même chose dans l'autre sens.

Dom
je ne pense pas que l'on puisse "dépressuriser" une situation de crise qui relève de croyances

Hmmm, dépressuriser un peu, peut-être. Arriver à un résultat idéal, certainement pas.

Pour l'avoir vécu, si chacun s'accroche à des croyances antagonistes, il n'y a probablement aucune solution viable à part la rupture.

Je mettrais tout de même un petit bémol comme dominik :

dominik
toutefois je pense que la souffrance est entrecoupée de moments de lucidité

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 17h30

aviatha
La demande véritable derrière tout ça, c'était bien qu'il accepte le changement.

Une demande n'est pas un ordre. C'est un problème de demander ? Après, on ne demande pas que l'autre accepte, on demande qu'il essaye d'accepter, ce qui est bien différent. Même quand ce n'est pas formulé comme ça (c'est un abus de langage : "Je te demande d'accepter", tu te vois dire ça en le pensant réellement tel quel ? Alors que la personne elle-même n'a pas totalement le contrôle sur ce qu'elle peut accepter ou pas ?).

aviatha
Pour ce qui de ton cas, encore, j'ai du mal à comprendre que les gens se braquent sur des choses posées dès le départ... ou alors on commence pas dans ce cas...

On se pose la même question, et en même temps on fait la même constatation : que c'est plus courant qu'on ne le pense.
Ca peut tenir je pense, dans certains cas, au fait que beaucoup de gens n'entendent que ce qu'ils ont envie d'entendre et/ou ne croient que ce qu'ils ont envie de croire. J'ai entendu un jour un ex, à qui je réexpliquais pour la nième fois que non, je n'allais pas devenir exclusive, et que c'était dangereux (et dommageable à moyen ou long terme) qu'il le croie, me dire : "Laisse-moi croire ce que je veux".
Je ne l'empêchais pas de croire cela dit (comme si on pouvait faire cela !), mais je lui signalais qu'il se faisait probablement des illusions (si j'en avais été consciente dès le départ, je n'aurais pas entamé la relation d'ailleurs).

Malheureusement il y a le coup classique de "Il/elle n'a pas trouvé LA bonne personne, mais puisque c'est moi LA bonne personne, je vais éclipser tous les autres, c'est juste qu'il/elle ne s'en rend pas compte pour le moment." Qui conduit à bien des désillusions...

(Bien sûr ce n'est pas la seule possibilité, c'en est une parmi d'autres, un exemple d'explication de ces comportements à première vue incohérents.)

aviatha
"j'ai besoin de vivre cette expérience, cette histoire là, je ne sais pas où ça nous mène et peut-être que je fonce dans le mur, mais j'ai besoin de le tenter et que tu sois à mes côtés".

Ton histoire est particulière quand même, tu as bien précisé (et on va supposer que tu n'as pas mal traduit les propos de ton compagnon) que dès le départ c'était sensé être passager, que ça ne devait pas durer. Donc rien à voir avec "le poly est non négociable". Vraiment rien du tout, c'est même presque le contraire.

aviatha
Si on m'avait dit "maintenant je suis comme ça et c'est non-négociable", la seule réponse que j'aurais eu est que la porte était non-négociable non plus, puisqu'on veut jouer au plus fort.

Et c'est ton droit, mais je ne suis pas persuadée que ce soit tant une histoire de "jouer au plus fort", que de se préserver soi-même, par rapport à ses besoins profonds (et ce, d'un côté comme de l'autre).
J'ose espérer que tu n'aurais pas claqué la porte "pour jouer à la plus forte" mais bien, tout simplement parce que ça ne te convenait pas comme situation, ce qui me semble plutôt sain.

aviatha
Je ne vois aps le rapport entre imposer la situation et demander "j'aimerais que tu me quittes"

Ce que j'essaie de te demander c'est : quelle est l'alternative entre dire qu'elle ne peut pas revenir en arrière (c'est un constat, pas une histoire d'imposer, ou alors on peut dire qu'à l'opposé, homme partit impose à sa compagne une interdiction d'évoluer, c'est tout aussi violent) et terminer la relation, si ce n'est celle que femme parti à tenté ?
Pourquoi sembles-tu (à te lire, et j'interprète peut-être mal) lui reprocher d'avoir essayé ?
Il y a décidément une forte culture de l'immobilisme de par chez nous, du moins c'est mon impression

aviatha
Et encore une fois j'ai du mal avec cette notion de progrès quand il y a eu autant de dégâts

.

Des dégâts y en a toujours dans la vie, y en aurait eu s'ils étaient restés exclusifs (de par le mal-être profond engendré du côté poly, qui aurait ricoché sur le mono).

Pour l'instant on n'a qu'une vision à court terme. Faut voir ce que le long terme réserve, mais si chacun suit ses besoins, je suis plutôt confiante.

Ca ne veut pas dire qu'on ne se rétame pas sévère entre temps. Comment les médailles d'or de ski ont-elles progressé ? En se cassant la figure. Pareil pour les champions de course automobile, ils ont eu des accidents (pour la plupart d'entre eux), et certains en sont morts, oui. Mourir, c'est un des risques de la vie. Etre heureux aussi !
Alors oui, on n'a pas tous la même appréciation des risques qu'on est prêt à prendre, c'est personnel. Mais si on les prends, c'est qu'on est prêt à les prendre. Ou inconscient, mais là c'est une autre histoire (dans ce cas si on survit, on sera probablement devenu moins inconscient, ce qui est un progrès très positif à mon sens !).

Donc pour reprendre ton exemple, si tu sautes du troisième, soit tu as accepté le risque (élevé !) de mourir (voire tu veux te suicider), soit tu es totalement inconsciente, et dans ce dernier cas si tu survis tu auras appris une grande leçon voire plusieurs : par exemple qu'il est dangereux de sauter du troisième, qu'avoir les deux jambes cassées ça fait super mal, que tu tiens à la vie plus que tout, etc.

homme partit
je me suis senti bafoué, trompé et manipulé.

Tu me confirmes ce que je pense. On est sur un ressenti, pas sur du factuel, pas forcément sur de l'intentionnel de la part de ta femme.
Bien sûr que sa passion a pu la rendre aveugle à certaines choses, personne ne se rend compte de tout. Et toi ta souffrance aussi t'a rendu aveugle de beaucoup de choses (peut-être encore).

homme partit
Dans la finalité, elle voulait avoir deux histoires, elle n'en a plus aucune

Faudrait son témoignage à elle pour être sûrs qu'elle "voulait avoir" deux histoires.
Parce qu'avec cette formulation ("avoir"), on retombe peut-être dans l'obsession de posséder à tout prix, ce que pour ma part je ne trouve pas très poly. Je n'ai pas eu l'impression que ça ait été sa démarche, du moins pas avec cette force ("je veux" c'est beaucoup plus fort que "j'aimerais", et c'est en effet la différence entre chercher à imposer et proposer, et je le redis il me semble que sa démarche relève plus d'une proposition, même si elle a affirmé très fort ne pas souhaiter vivre sans toi, ce qui est parfaitement humain et compréhensible).

Dans l'absolu, pour un poly, ce n'est pas "avoir des histoires" qui compte, c'est - comme pour un mono, du moins je l'espère même si beaucoup de monos m'en font douter ! - de vivre en accord avec lui-même.

homme partit
comment pourrait-elle réparer le couple. Mais un couple se reconstruit à 2.

Là je suis d'accord, elle devrait plutôt te demander "Comment pourrions-nous reconstruire notre couple, et si tu penses que c'est possible quelle serait ma part dans ce processus ?"

Surtout que se poser elle-même comme la seule responsable de cette reconstruction, c'est casse-gueule. Si tu la prends au mot (je sais que ça ne sera pas le cas même si tu décides un jour de retenter l'aventure), ça se termine par toi en train d'exiger énormément d'elle, et elle ne pouvant rien te demander, puisqu'elle est l'unique responsable/fautive, et que du coup toi tu n'as rien à faire. Evidemment que ça ne fonctionne pas comme ça !

Oui, quel que soit l'élément déclencheur d'une crise dans une relation, elle se reconstruit toujours à deux, j'en suis persuadée.

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Discussion : Je ne peux pas le vivre, j'ai tellement honte.

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 15h36

demeter
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Si la pratique et la théorie sont réunies, rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi."

Excellent. (+) De qui, cette citation ?

En tout cas Pufffff je rejoins Manwe, ce genre de situation est "une belle occasion d'évoluer" (même si on ne sait pas d'avance vers où) ! Et je vois que ça semble être en route, c'est super !

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 15h07

Beaucoup de déformations et d'interprétations possibles dans ce discours qui n'est que de seconde main. Je m'attendais à des citations de la personne directement concernée.

Ensuite, dire que le poly est non négociable, ça ne veut pas dire que l'autre doit accepter de continuer la relation (d'ailleurs, homme partit a pris sa part de responsabilité et il est parti, c'est tout-à-fait sain à mon sens).

Chez moi aussi l'aspect poly est non négociable. Ca ne veut pas dire que les modalités ne le sont pas, ni que j'oblige les autres à "rester avec" moi.
Par contre c'est bizarre, bien souvent quand je rencontre un "pur mono" (mais je le reprécise, mon expérience n'a rien d'universel, c'est juste la mienne), il ne veut rien négocier du tout, il ne veut pas écouter mon ressenti, seul le sien compte, seul le sien est valable, et c'est tout ou rien...(et pourtant dans mon cas le poly est posé au départ, pas après une période d'exclusivité).

Je pense sincèrement qu'une personne qui souffre passe à côté de beaucoup de "détails"...qui n'en sont pas.

Elle croit qu'on lui impose tout en bloc même quand on essaie de discuter des modalités, de trouver un juste milieu (s'il en existe, et s'il n'en existe pas, on se sépare, où est le problème ?).

C'est parfaitement logique pour un poly dans notre société de commencer par dire que le poly n'est pas négociable (enfin, s'il sait qu'il serait malheureux autrement). Dans le cas contraire c'est très simple, le poly s'impose d'être totalement exclusif (ou alors il dit qu'il l'est et continue à draguer en cachette, exemple déjà vu), et c'est fini. C'est là qu'on tombe sur du tout ou rien.

Parce qu'à ton avis, qu'est-ce qu'entend un(e) mono à qui tu dis que le poly est négociable ? Cette personne entend "Je vais redevenir exclusif(ve) pour toi, promis - ou sinon, c'est qu'on n'est pas faits l'un pour l'autre et tu auras le droit de me jeter comme un(e) malpropre".

Après, faut pas confondre l'expression d'un souhait "je suis poly, je sais que c'est difficile pour toi mais j'aimerais beaucoup qu'on arrive à trouver une solution viable pour que tu restes" - peut-être maladroitement exprimé certes, mais comment ne pas l'être dans cette situation ? - avec une volonté d'imposer à tout prix. Ce n'est là clairement pas le cas pour moi. On a deux êtres en souffrance qui aimeraient une situation (pas la même) impossible dans les deux cas. Sérieusement, tu aurais vu femme parti dire à homme partit "J'aimerais que tu me quittes" ? Que devrait en penser homme partit ?

Enfin, dans la vie on expérimente, en tentant de vivre au mieux on essaie des trucs pour voir si ça peut fonctionner. Et on se rétame plus souvent qu'à son tour. Mais à mon sens c'est seulement comme ça qu'on progresse : en essayant, en voyant ce qui fonctionne ou pas.

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Discussion : Amoureuse de 2 hommes : incapable de gérer

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 14h50

Je voulais répondre sur les questions de définition mais "Passante" m'a devancée. :)
En effet aimer deux personnes ne suffit pas pour être poly.

Pour moi (et parce qu'en parler, c'est vrai c'est rarement facile dans notre société), être poly c'est envisager la possibilité de relations plurielles, pour soi et/ou son (ses) partenaire(s), vécues de façon honnête et assumée.
Autrement dit même si on n'en a pas encore parlé, même si on est dans une situation d'adultère classique, ça relève quand même d'une volonté poly de vouloir à terme (et dans l'idéal, le plus vite possible) en parler ouvertement.

Ca ne semble pas être ton cas, et en plus tu n'envisages pas les relations plurielles pour ton conjoint. Pourquoi ? Pourquoi est-il sensé subir (même en l'ignorant pour le moment) ce que toi tu ne tolèrerais pas ?
C'est clair, il y a là une vraie question.

Au passage, il résulte de ma définition plus haut que pour moi la plupart des mono poly-acceptants qui disent que "[eux, ils n'ont] pas besoin d'autre(s) relation(s)" sont en fait des poly ! ;)

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Discussion : Être poly : d’autres formes d’engagements ?

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 14h40

Etre-plus
J'aurais juste rajouter qu'une relation peu aussi être légère et sans engagement et néanmoins aussi importante et source de joie pour les êtres qui la vivent.

Je ne peux que plussoyer...

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 14h31

demeter
Tu sembles répondre à Aviatha qui passe son temps à te dire qu'il ne s'agit pas de posséder.

Tu m'as mal comprise, sur ce point je ne pensais pas à aviatha (du moins, pas à sa situation). Elle et moi ne parlons pas que de nous, je crois.

Pour ce qui est de posséder, je le retrouve (y compris parfois très explicitement) dans le discours d'une majorité de mono. C'est pour ça que j'ai parlé explicitement de "beaucoup de mono" et non pas d'aviatha.

Il me semble évident après tout ce que j'ai lu d'aviatha que son compagnon et elle souffrent tous les deux autant (autant qu'on puisse comparer, évidemment) et qu'elle ne prétend pas souffrir "plus" que lui. Ou bien j'ai mal compris...

demeter
Tu sembles effectivement avoir du mal à te défaire de "cette idée que chez beaucoup de mono "posséder" est important voire essentiel "

Parce que c'est mon observation, et encore une fois, on n'a pas la même, je veux bien l'entendre. On ne connaît pas les mêmes gens, on n'a aucune raison d'avoir la même expérience après tout.
Pour tout te dire je viens d'un milieu où il est même "normal" de "posséder" ses amis (même si c'est jamais dit comme ça bien sûr !).
Sinon on est un pauvre pigeon qui se fait avoir.

Encore une fois je n'ai pas de représentation universelle, je ne réfléchis que sur ce que je connais. Je conçois que d'autres vivent dans un "monde" différent. J'ai bien écrit "beaucoup" (et c'est sous-entendu, parmi ceux que j'observe - comment pourrais-je parler des autres ?) et pas "tous".

Je connais (fort heureusement) des mono pas possessifs pour un sou...
Mais j'en connais aussi beaucoup qui, parfois malgré un discours opposé (et là c'est à les côtoyer et observer qu'on se rend compte de la réalité), sont possessifs. Encore une fois je n'ai pas côtoyé aviatha, je fais donc confiance à ce qu'elle affirme.
Elle reste une exception si je la compte parmi les personnes exclusives que je connais.

Pour la question de la responsabilité, je crois qu'on est d'accord mais qu'on n'a pas la même façon de dire les choses. Je n'ai rien dit de différent de toi, en fait.
Ce serait mal me connaître que de penser que je dis le contraire (mais après tout, c'est vrai on ne se connaît pas).

dominik
par contre , et pour peu que cela soit le cas , de sa dépendance affective , de sa peur de la solitude , peur de l'abandon , du changement , de sa propre jalousie , de rester longtemps à vivre avec la douleur , de ne pas prendre de décisions , de ne pas proposer d'aménagement , de ne pas prendre en charge soi même son propre travail sur soi , etc etc ... de cela nous sommes responsables ...

C'est (notamment) cela que je voulais dire, et le reste aussi.

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Discussion : À quel point cloisonnez vous les relations ?

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 04h15

Moi je veux bien connaître les partenaires de mes partenaires, pour répondre au second volet de la question. Mais après c'est comme avec toutes les autres rencontres que je peux faire : si je ne supporte pas la personne pour une raison x ou y, je me réserve le "droit" de dire que je n'ai pas envie de la côtoyer, ou du moins pas plus que nécessaire. Par exemple (mais pas exclusivement) si j'estime qu'il s'agit d'une personne toxique.

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Discussion : Nouvel-An 2014

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 04h12

Hmmm on peut avoir des détails :

- sur ce que ça coûterait par personne ?

- sur l'accessibilité de l'endroit ? (On peut y aller en train par exemple ? Ou il faut s'organiser un covoiturage ?)

Bon pour la seconde question je pense qu'il y a moyen de s'arranger, entre polysolidaires ^^
Mais hum la première me préoccupe un peu plus j'avoue :)

Merci !

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 04h04

Je crois qu'on ne parle pas des mêmes moments, déjà, et j'aimerais bien les citations exactes, aussi.

On est d'accord, elle a commencé par tricher. Elle s'est dit que ce n'était pas correct et a décidé d'être honnête, c'est positif à mon sens.
Ensuite comme je le disais, si tu préfères elle a (alors) rompu le contrat (ce qui arrive couramment). Et elle en a proposé un nouveau. On peut très bien proposer un nouveau contrat en disant "c'est celui-là ou rien". Ca arrive tous les jours, y compris en relations exclusives. (Après c'est aussi histoire de négociation, on sait tous que tous les contrats peuvent inclure certains avenants, qu'il y a des points réellement non négociables mais d'autres oui, donc le "c'est celui-là ou rien", il n'est pas si définitif que ça en général - pour preuve son hésitation actuelle d'ailleurs.)

Encore une fois : par nature, ce n'est pas un contrat si elle l'a signé toute seule ! Il n'existe même pas en tant que tel. Juste en tant que proposition.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 03h50

aviatha
Même si on tient énormément à la relation, on souffre moins de sa perte si on en a d'autres

Ah. Bah on n'a pas le même vécu.
J'ai souffert de "perdre" des relations lorsque je n'en "avais" pas d'autres, et aussi lorsque j'en "avais" d'autres (je mets les guillemets, j'aime pas trop le verbe "avoir" là mais c'est pour reprendre ton expression). Mêmes souffrances, mêmes douleurs, tout ça.
Pas "moins" de souffrance dans le second cas que dans le premier.

Tu as sans doute vécu l'inverse : "perdu" une relation alors que tu n'en "avais" pas d'autres, et à un autre moment, "perdu" une relation alors que tu en "avais" d'autres, et ça t'a fait moins souffrir.
Après tout, chacun a un vécu différent. Ce que tu décris est simplement à l'opposé du mien.

A la réflexion, je me dis que c'est peut-être bien lié à cette idée que chez beaucoup de mono "posséder" est important voire essentiel (donc "s'il en reste, on n'a pas tout perdu"), alors qu'en général les poly ne fonctionnent pas du tout comme ça, donc pour eux, "un(e) de perdu(e) dix de retrouvé(e)s", ça ne veut strictement rien dire !
Du coup les poly souffrent autant dans les deux cas (avec ou sans autres relations "à côté").

aviatha
C'est l'exemple du coup de couteau accidentel. [...] s'il pisse le sang par terre, il va bien falloir s'occuper un peu de le recoudre.

Je suis d'accord, à ceci près que le mieux que puissent faire certains dans ce cas (mais c'est le minimum j'en conviens !), c'est de s'excuser et d'appeler les secours (pas forcément dans cet ordre).
Tout le monde n'a pas des compétences en médecine pour recoudre. Tu vois ce que je veux dire ?

Si ensuite le blessé reproche à l'autre de ne pas le recoudre (alors que le pauvre, il en est incapable, il ne sait pas faire), voire refuse l'intervention des secours (ça arrive), je ne vois pas bien ce que le maladroit peut faire de plus pour se rattraper.

On fait parfois des conneries qu'on ne peut pas rattraper seul. On n'est responsable que de faire ce qui est en notre pouvoir pour réparer. Certaines choses ne sont pas en notre pouvoir, et parfois c'est aussi au blessé de puiser des forces en lui pour surmonter l'épreuve (mais pour que ce soit clair, je parle en général, je n'ai jamais dit que dans ton cas tu ne le faisais pas, au contraire).

Présenter des excuses et témoigner de l'empathie. C'est pour moi le minimum (mais parfois les seules choses) qu'on puisse faire lorsqu'on a accidentellement blessé quelqu'un. Evidemment, ça suppose aussi qu'on est conscient de l'avoir blessé (parfois tu es persuadé que l'autre a vu ta plaie, mais en fait non - encore une fois je ne parle pas pour toi, mais en général).

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 03h26

aviatha
je ne suis pas d'accord, [...] avec le fait de dire "ce n'est pas toi qui fais activement quelque chose, c'est lui qui souffre tout seul".

Sauf que ce n'est pas ce que j'ai écrit.
Deux mots peuvent changer profondément le sens d'une phrase, et oui.

aviatha
elle change le contrat en cours de route et lui dit que maintenant il va falloir accepter ce nouveau

Ca supposerait qu'elle n'en a même pas discuté avec lui, alors. Qu'elle n'a aucune empathie et se fiche de sa souffrance. J'ai pas l'impression que ça soit la situation, là. J'ai encore le sentiment que tu déformes.

Dans un contrat, quand l'une des deux parties souhaite modifier le contrat, elle négocie avec l'autre partie, qui peut accepter, proposer d'autres modifications, ou refuser. Et n'importe quelle partie peut casser le contrat, à tout moment. Aucun contrat n'est conclu "ad vitam aeternam".
Tous les contrats prévoient des clauses de rupture.

Si "homme partit" estime qu'il y a rupture de contrat, ben le contrat est rompu et puis c'est tout. Oui ça fait souffrir, mais il aurait pu être rompu autrement - y compris dans une situation "conforme" à l'exclusivité amoureuse, et bizarrement, moins de gens s'en formaliseraient : "C'est la vie" diraient-ils.

Femme parti propose une modification du contrat, c'est pas "interdit" à mon sens. D'ailleurs les couples que je connais qui ont duré ont modifié leur contrat de façon régulière (pas nécessairement sur l'aspect de l'exclusivité, mais c'en est un possible). Evidemment ils ont réussi à trouver de nouvelles "clauses" qui satisfaisaient les deux parties, et ce n'est pas toujours possible, mais c'est comme ça.

En fait, je rejoins assez bien ce que dit Dom :

Dom
Pour une relation positive, je pense qu'à la base il faut être d'accord avec l'autre sur le fait que les règles changeront (c'est inévitable puisque les personnes qui composent le couple changent), et que toutes les relations ne durent pas toute la vie, ce qui n'empêche pas qu'elles soient belles et vraies

aviatha
Changer toute seule un contrat prévu pour deux.

Non, toujours pas, elle ne fait pas ça, elle propose un changement adapté à une nouvelle situation (qui n'était pas envisagée lors de la "signature" du contrat initial).
Cela pour éviter la rupture du contrat. Ca me semble plutôt positif en soi, comme intention.
Elle aurait pu simplement tricher (ne pas honorer le contrat mais sans le dire, pas vue pas prise !) ou bien rompre le contrat directement.

Comment te dire qu'on ne peut pas changer tout seul un contrat "prévu pour deux" ? Ce serait comme dire qu'on peut signer le nouveau contrat (ou du moins un avenant) à la place de l'autre personne ! Ce n'est pas le cas.

Si tu préfères, tu peux considérer qu'elle a cassé (rompu) le contrat initial : cela, toute partie peut le faire à tout moment. Et qu'elle en a proposé un nouveau. Nouveau contrat que son compagnon est libre d'accepter ou non...

aviatha
Et je suis d'accord sur le fait que la peur fait que les coming-out sont souvent maladroits, ce qui donne du coup l'impression à l'autre d'être piégé,

Parfaitement !

...et lui donne l'impression qu'on a modifié unilatéralement le contrat, alors qu'en fait ce qu'on lui dit, c'est que ce contrat n'est plus viable pour nous, et qu'on lui en propose un nouveau.

homme partit
Quel que soit l’origine d’un profond changement d’un concept de vie, il est possible que l’autre n’accepte pas cela,

Tout-à-fait. C'est exactement ce que je disais plus haut. Ce serait pareil (situation vécue, mais pas par moi) si un mono en relation avec un poly - mono qui aurait au départ accepté les "règles du jeu" - lui demandait subitement de devenir exclusif. Le poly a le droit de dire non. C'est parfaitement symétrique.

homme partit
Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Si la personne décide de s'en tenir au changement qu'elle a souhaité, c'est que le jeu en vaut la chandelle, oui.
Entre vivre (si on peut appeler ça vivre...) en n'étant que l'ombre de soi-même, voire pire, dans une relation qui ne nous convient pas (et je parle pour le mono comme pour le poly !), et pouvoir réellement s'épanouir dans des conditions qui nous conviennent, y a pas photo.

homme partit
notre couple a explosé sans que personne n’ai gagné quelque chose

A court terme, peut-être pas. Mais à long terme ?
Si votre couple perdurait, dans le cas de l'exclusivité, ta compagne finissait par souffrir et toi aussi par ricochet (puisque tu l'aimes), et dans le cas du polyamour, c'était l'inverse (tu souffres et elle souffre par ricochet).

Par contre là, vous pouvez repartir sur des bases saines pour chacun. Du moins c'est ce que je pense. Peut-être vous retrouverez-vous (car elle peut - encore - changer, ou bien toi, ou - plus probablement - un peu tous les deux). Peut-être pas.

Mais en tout cas, vous y avez sans doute gagné chacun, en connaissance de soi, en affirmation de soi aussi. Ca ne me semble pas négligeable, même si pour le moment ça ne vous apparaît pas clairement, et que vous ne voyez que ce qui est négatif.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 02h29

MetaZet
je me dis : "peut-être est-elle timide ?", "peut-être n'ose-t-elle pas faire le premier pas ?". Alors qu'en fait, c'est beaucoup plus simple : elles ne sont tout bonnement pas intéressées (dans 99,99% des cas).

J'avais fait la même constatation il y a longtemps : lorsqu'il y avait "quelque chose", un désir partagé entre quelqu'un et moi, je le "sentais" de façon de plus en plus claire (avec une marge d'erreur au début, mais à force d'avancer à petits - ou plus grands ! - pas, ça se précisait plus ou moins rapidement) et le rapprochement se faisait.
Ou bien il ne se faisait pas et je pouvais conclure que la réciprocité n'était pas là (toutes les fois où je l'ai vérifié verbalement parce que j'avais besoin malgré tout d'exprimer mon ressenti, la réponse reçue m'a donné raison).

Les seules exceptions sont des situations où je sens que le désir est partagé (au moins dans une certaine mesure) mais que l'autre se tient à distance pour une autre raison (au hasard : parce que je suis poly) indépendante de son désir.
Bien sûr c'est un choix valable de dire non même s'il y a désir, et du coup dans ce cas je respecte ce choix, qui peut être temporaire (par exemple, au bout de quelque temps il se dit finalement qu'il peut/veut sortir avec une poly) ou définitif.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 02h20

Siestacorta
Le risque n'est pas le même, la culture du viol ne fait aujourd'hui pas souffrir de façon équivalente hommes et femmes

D'accord avec ça. Ce qui ne m'empêche pas pour ma part de me soucier du consentement d'un partenaire homme... ;)

Oui, un homme aussi peut "ne pas savoir dire non". Dans ce genre de cas, ça ne sera pas plus facile pour lui que pour une femme, parce que s'il accepte mettons, un rapport sexuel (suite à une grande insistance de sa partenaire), et qu'ensuite il veut porter plainte, je ne crois pas qu'il sera mieux accueilli que les femmes à qui on dit qu'elles l'ont un peu voulu ou qu'elles l'ont cherché etc. Accueilli différemment sûrement, avec d'autres types de remarques, mais pas plus pris au sérieux (voire moins) !

Donc bien sûr qu'il sera en souffrance. Ca ne change pas le fait qu'en moyenne, hommes et femmes ne souffrent pas de façon équivalente de la situation.

La culture du viol, pour moi ce n'est pas seulement le viol, c'est un tout qui a à voir avec le consentement.
C'est aussi le harcèlement de rue par exemple : je vois une nana qui me plaît dans la rue, je lui adresse la parole même si elle marche d'un pas pressé et qu'elle est passée sans me regarder. Elle ne me répond pas favorablement ? Pas grave j'insiste, je la suis même (c'est qu'elle continue à marcher sans s'arrêter pour discuter avec moi, qu'est-ce qu'elle est impolie n'est-ce pas !). Je lui fais remarquer que quand quelqu'un lui parle, elle pourrait le regarder au moins (mais je ne tiens pas compte du fait que la première fois, elle m'a répondu en me regardant qu'elle était pressée et ne souhaitait pas discuter, et qu'elle a depuis poliment - bien qu'un peu sèchement - réitéré sa demande deux ou trois fois).

Bref, je ne vais pas rallonger l'exemple. Le truc important là c'est qu'on est en plein dans le consentement :
- me suis-je assuré du consentement probable de la fille avant de lui parler (ce qui se traduirait a minima par un échange de regards, et/ou l'observation qu'elle n'a pas l'air pressée) ?
- me suis-je assuré ensuite qu'elle souhaitait discuter avec moi ? (Indice : elle me dit de la laisser, je continue à lui parler....!)
- me suis-je assuré qu'elle était ok pour que je l'accompagne ? (Re-indice : je la suis alors qu'elle m'a dit de la laisser.)

Je ne crois pas que les hommes vivent souvent ça. Donc oui, il y a une inégalité flagrante.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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LuLutine

le jeudi 24 octobre 2013 à 01h43

Siestacorta
(au passage, si l'amour était moins vu comme "le mystère, les passions que la raison ne connait pas, la grande magie, le grand tout qui rassemble l'humanité dans sa marche vers la lumière " mais comme les besoins et les sentiments d'une personne définie, ça engendrerait peut être moins de déceptions... Bref).

Très bien dit (+)

A part ça, je ne suis pas d'accord avec aviatha (bon ça ne sera pas la première fois), je ne pense pas que le mono "perd moins" que je poly. Ils perdent tous les deux autant (à moins de supposer que l'un des deux ne tenait pas à la relation, mais on va écarter ce cas de figure, vu le contexte ce n'est clairement pas celui qui nous occupe !), en revanche pour moi, être poly c'est aussi disposer d'une indépendance et d'une capacité à (se) reconstruire supérieure à la moyenne, capacité que n'ont pas certains mono (j'ai bien dit certains).
Du coup le mono a l'impression d'avoir perdu plus, parce qu'il ne sait pas aussi bien reconstruire derrière, mais en fait le poly a perdu autant, c'est juste qu'il a reconstruit autre chose malgré la perte et la douleur associée.
Bien entendu il y a aussi des mono qui gèrent très bien les "pertes" et reconstruisent sans problème ensuite. Et peut-être, quelques poly qui au contraire ont beaucoup de difficultés à se relever.
J'aurais en tout cas tendance à penser que les proportions sont plus ou moins inversées à ce niveau-là, entre poly et mono.

(Je reprécise tout de même pour la whatmillième fois que je parle de mes expériences/lectures/observations/etc. depuis plusieurs années, et rien de plus. Je ne cherche pas à généraliser au-delà de ce que je connais.)

En fait, je rejoins Dom sur cette idée qu'implicitement (ou parfois explicitement), la société nous apprend qu'il faut posséder, en particulier pour être heureux, et je pense (ce qui n'engage que moi et mon expérience) que les mono en moyenne accordent plus d'importance à cette idée - consciemment ou non ! - et que par conséquent, un mono a l'impression de "perdre plus" parce que dans sa tête (ça peut être inconscient, je le redis), posséder est indispensable. Or dans la tête du poly, posséder n'est pas au programme. Donc il a "perdu" autant, mais c'est dans l'absolu "moins grave" (sans que ce soit moins douloureux ou difficile à vivre pour autant).

Il est tard, je ne sais pas si je suis claire...tant pis, je fais au mieux. Mais ce que je dis en gros, c'est assez proche de cette phrase de dominik :

dominik
bien entendu qu'une personne très avancée dans les réflexions sur elle même aura encore plus de facilités à se consoler , pourra reprendre la marche en avant

(Par contre il est inutile de rajouter "si elle vit plusieurs relations" dans la situation que j'évoque ; le poly est à mon sens quelqu'un qui se relève, seul ou accompagné. Idem pour un mono qui aurait avancé dans sa réflexion bien sûr !)

Siestacorta
Qu'est-ce que je veux : avoir une relation avec untel, avoir une relation de telle forme ?

Hmm, oui excellente question. Dans quelles circonstances et/ou à quel point "avoir une relation avec un(e)tel(le) est plus important que "avoir une relation de telle forme" ?
C'est un peu ça le truc en fait.

Par exemple pour moi, c'est plus important d'entretenir (j'aime pas trop "avoir" là pour le coup...) des relations polyamoureuses que d'entretenir une relation avec tel mono (c'est valable à l'heure où j'écris), et ce quel que soit le "tel mono" en question.
Je préfère savoir le mono heureux sans moi plutôt que de me tuer à petit feu et de nous empoisonner la vie à tous les deux, au final. Donc le mode de relation compte plus que la personne.

Pour certains mono c'est pareil, le mode de relation prime sur la personne, et ils quitteront quelqu'un qui est poly, parce que ça ne leur convient pas.

Dans d'autres cas, le poly acceptera d'être mono (mais peut-être seulement sur une période limitée), ou le mono d'être poly-acceptant (idem, c'est le cas d'aviatha par exemple).

demeter
Prétendre que les actes des uns ne sont pas les responsables du mal que l'autre ressent me fait bondir. Quand la maison brûle, c'est bien l'incendie qui est responsable de la destruction, de ma souffrance.

Et si tu as décidé de rentrer dans la maison alors qu'elle brûlait déjà, c'est toujours l'incendie qui est responsable ?

En tout cas, je suis assez d'accord avec ton :

demeter
on peut retrouver un mode de vie satisfaisant une fois la maison brulée.

Si tu savais combien de fois ma maison a brûlé ! :)
Et à quel point tu tombes juste !

dominik
celui où celle qui découvre qu'il ou elle n'est plus "seul au monde" dans son propre monde ...

Comme quoi on vit tous les choses différemment !
Moi je suis tellement contente de ne plus être la seule dans "mon" monde ! :)

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Discussion : Un nouveau désespéré des relations amoureuses (multiples?)

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LuLutine

le mardi 22 octobre 2013 à 15h53

Green-Man-Outside
Je ne pense pas que la fréquentation "amicale" d'un(e) ex permette de faire le deuil, mais pour le coup c'est un point de vue purement personnel.

En effet, c'est purement personnel puisque tout comme Yoni, je vis exactement le contraire :

Yoni
Personnellement une rupture totale de contact avec une ex qui a rompu m'a empêché de faire le deuil de notre relation.

J'ai beaucoup plus de mal à faire le deuil en cas de coupure de contact.
Alors qu'accepter une relation différente, qui a évolué, ça ça passe bien.

Pour terminer, je voulais aussi répondre à ça :

Pinkman
Oui le sexe est un merveilleux mode de communication qui à pleinement sa place dans une relation...disons plus péreine.

Non, non et non, on ne peut pas généraliser (comme tu sembles le faire par cette phrase, Pinkman) sur la place du sexe dans une relation.
Non, le sexe n'a pas forcément que sa place dans une relation "pérenne" (puis à partir de quand elle est pérenne ? trois mois ? deux ans ? dix ans ?).
Oui, c'est un mode de communication qui peut intervenir à n'importe quel moment, y compris au début, y compris si l'on ne se connaît pas bien (puisque justement c'est aussi un moyen de se connaître !). Cela en fonction des désirs et ressentis des personnes concernées.
Pour ma part je ne "saute" pas sur quelqu'un à la première rencontre, mais je ne jette pas la pierre à ceux qui le font.

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