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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 16h35
Caline
j'ai un désir profond de rester la privilégiée
Et concrètement, pour toi, ça signifie quoi "rester la privilégiée" ?
Parce que si c'est "juste" un sentiment de ta part, tu comprends bien que ton compagnon n'a aucune incidence dessus.
Il pourrait continuer à se comporter comme avant, et tu pourrais quand même te sentir "moins privilégiée", et il n'y aurait rien qu'il puisse faire de son côté pour changer ça...
Donc : quels actes concrets, précis te font te sentir "privilégiée" ?
Tu peux être privilégiée, sans que l'autre soit "moins importante" à ses yeux.
Par exemple, pour ma part je peux privilégier quelqu'un (passer plus de temps avec, faire des projets que je n'ai pas avec d'autres...), mais les autres compteront autant "dans mon coeur", si tu vois ce que je veux dire.
Discussion : Amoureuse de 2 hommes : incapable de gérer

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 15h53
Voui c'est sûr, moi je répondais "dans l'absolu"...
Et je plussoie sur :
Siestacorta
le secret te fait croire que c'est l'amour qui est intense alors que c'est les obstacles qui te le font vivre intensément.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 14h59
homme_partit
Ne pensez-vous pas que le mensonge, couvrant une relation parallèle et cachée, diminue les sensations et le "bien être" de la dite relation ?
Je pense que ça dépend des gens.
Moi je le vivrais effectivement comme ça, raison pour laquelle je ne mens pas.
Mais il y a peut-être des gens qui le vivent autrement...
Autre exemple : j'adore mon métier, certains le détestent et ne pourraient pas supporter une seule seconde de faire ça. Ce qui convient à certains ne convient pas à d'autres...et inversement !
Discussion : [Le site] Mise à jour des cartes, lettre d'information et dons

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 14h57
Tetriiiiiis !
Tetriiiiiiiiiiiis !!
Tetriiiiiiiiiiiiiiiiiis !!!
Oui moi je VEUX le 2 !!!
Sérieux, je suis ptet geek(ette), mais je suis tombée amoureuse du deuxième !
Alors que les coeurs du premier, ils me font trop penser à ceux du livre de Thalmann, où je trouve déjà qu'il y en a trop...
(Oui sur le 2 ce sont des coeurs aussi, mais en mode Tetris ça change tout ^^)
Petit détail, dans la faq, la première définition m'embête un peu : "une relation qui implique plus de deux personnes", on peut penser que c'est forcément simultané à trois, quatre, etc.
Alors que ça peut être cloisonné (c'est d'ailleurs la majorité des situations).
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 14h42
Caline
aimer au sens large du terme veut peut-être dire accepter les imperfections de l’autre.
Je le pense aussi, par contre je peux quitter une relation parce qu'elle me fait souffrir. Aimer n'implique pas nécessairement d'être en relation. On peut continuer à aimer sans rester en relation. Pour ma part, j'aime toujours des personnes avec qui je ne suis plus en relation, que cette rupture soit de mon fait ou du leur.
aviatha
je pense que, quand on a un minimum d'amour-propre, une place qui se limite à être de la représentation parce que ça fait bien, de l'intendance de la maison et un fond de tiroir de tendresse vers lequel on revient quand ça marche plus avec l(es)' autre(s) ne peut pas nous intéresser et nous épanouir. On peut l'accepter, la tolérer, parfois faute de mieux, mais je ne pense que ce soit un choix conscient et délibéré.
Je pense qu'il y a deux soucis dans ton affirmation. Le premier, c'est que tu assimiles la place de "partenaire principal" à de la simple intendance et représentation, alors que je ne pense pas (mais je peux me tromper...) que ça soit ce qui ait été dit. Donc, on ne parle pas tous de la même chose là, du coup.
La seconde, c'est que quand même, tu préjuges beaucoup des réactions des autres. Je pense qu'on peut - quelle qu'en soit la raison - accepter ce genre de "place" sans que ce soit un choix "par défaut".
Je pense que tu restes coincée dans tes représentations de ta réalité, mais certaines personnes ont d'autres représentations. Donc peut-être que ça peut convenir à certains.
Enfin, pour revenir sur le premier point, ça peut être une situation tout-à-fait satisfaisante et bien vécue parce qu'elle ne se limitera pas à ce que tu évoques (même s'il est clair que le partenaire avec qui on partage un quotidien se coltinera probablement pas mal de soucis avec nous - vu que dans la vie, y en a toujours des soucis ! - alors que peut-être celui avec qui c'est épisodique ne vivra en apparence "que" les "bons côtés").
Cela précisé, je n'aime quand même pas trop la dichotomie qui a été posée à la base par Caline, parce que pour moi c'est pas aussi tranché, c'est beaucoup plus fluide, et puis en imaginant que je vive avec quelqu'un ("partenaire principal" donc) et que je fréquente quelqu'un d'autre plus épisodiquement, s'il me prend l'envie de partir deux semaines en vacances avec le second, bien sûr que je vais aussi me retrouver à gérer l'intendance et des soucis quotidiens avec lui !
Du coup ça ne sera pas aussi tranché. Y aura pas une relation "idyllique" avec le second et une relation plan-plan complètement ch... avec le premier (avec qui on pourra aussi s'offrir des moments d'insouciance, parce que y a pas de raison !).
Ah, enfin Caline parlait de "vraie" relation pour désigner celle qui est "principale"...je ne suis pas d'accord. Une relation n'est pas moins "vraie" parce qu'elle est moins fréquente !
C'est une relation, point. Elle est tout aussi "vraie" qu'une autre !
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 14h09
Ah oui, j'ai pas dit que ça n'en valait pas la peine hein !
Point commun encore, moi aussi je fais parfois plus que ce que je devrais...et j'en ai souvent récolté les fruits mais...pas toujours !
Car, petit souci avec certaines personnes, c'est que le jour où je n'ai plus d'énergie du tout et où je me mets à faire juste ce qui est de ma responsabilité (et pas plus), là ces personnes ne comprennent plus pourquoi j'en fais pas 50 fois plus que ce que je devrais et me le reprochent !
Donc selon les gens que tu as en face, c'est à double tranchant...
Dans ta situation par exemple, si tu avais des personnes profiteuses ou peu empathiques ou qui ne captent rien, elles pourraient ne pas comprendre pourquoi tu n'acceptes plus ce que tu as accepté un temps (oui, ça a été spécifié clairement, je suis d'accord, mais tu sais, certaines personnes ne veulent pas entendre que certaines choses sont à durée limitée...).
Caline
Je crois qu'il le sait intuitivement, lui- même.
Faut faire très attention à ce genre de croyance !
Un partenaire qui est parti non seulement en défonçant le mur (pour reprendre l'expression d'aviatha) mais en laissant toute la maison s'écrouler avec, a probablement eu cette réaction parce qu'il croyait que je "savais intuitivement" où étaient ses limites.
Du coup, il ne communiquait pas clairement dessus. J'étais censée comprendre toute seule.
La preuve en est que je ne savais pas clairement ces limites, puisque visiblement je les ai dépassées. Aujourd'hui je ne sais toujours pas précisément en quoi, puisque rien ne m'a été expliqué clairement (ni avant le "drame", ni après).
Mais à part ça, c'est moi qui suis stupide bien sûr...
Bref aviatha dans son cas a explicité très clairement et précisément ses limites, je ne saurais te conseiller mieux que de faire de même.
Sinon, tu risques de tomber de très haut, et ton partenaire avec...
Discussion : Amoureuse de 2 hommes : incapable de gérer

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 13h53
lyly42
il cherche des excuses en se disant oui mais c'est le début et on idéalise trop
En même temps, il a pas tort...
Il vaut mieux attendre six mois de relation suivie (voire je dirais même pour ma part un an ou deux, mais bon c'est aussi au feeling, certaines relations évoluent plus vite que d'autres...) avant de faire des plans qui bouleversent totalement la vie de l'un et/ou de l'autre.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 00h37
aviatha
Et je n'ai pas envie de faire tant d'effort pour une relation pour n'y être jamais heureuse
Tu résumes bien ma position...sur les relations exclusives !
En fait, on doit être totalement opposées toi et moi. ;)
aviatha
Mais j'ai déjà passé l'éponge sur beaucoup, beaucoup de choses : des maladresses, des indélicatesses, des inattentions, des actes égoïstes, jmenfoutistes, attentistes, des propos froids, blessants, dérangeants, des choses qui me faisaient de la peine, qui faisaient mal, qui me faisaient violence. Et je ne demande pas d'excuse (en règle générale je suis contre, je préfère toujours que les gens réparent ou montrent qu'ils ont compris, les excuses ne m'intéressent pas). Et j'ai beaucoup patienté, beaucoup compris et beaucoup pardonné.
Hé mais t'as décidé de faire mon portrait là ? ^^
Non sérieusement, je fais pareil... Le pire, c'est qu'après ça, certaines personnes sont capables de m'en vouloir parce qu'à un moment, il y a eu la goutte de trop que je n'ai pas laissé passer, ou bien qu'à un moment, j'ai cessé de compenser leurs maladresses qu'ils auraient dû réparer (comme tu dis) mais ne le font pas !
(Bon, j'apprécie les excuses quand même, en particulier quand c'est le seul moyen de faire quelque chose par rapport à une erreur, parce que parfois, ce n'est pas réparable...!)
Bref y a des fois où je me dis qu'être conciliant avec les autres, sur le long terme c'est pas rentable...ils pensent que la variable d'ajustement ce sera toujours toi, et le jour où tu ne t'ajustes pas (parce qu'en fait, tu n'as pas à le faire "normalement" !) ils ne comprennent pas ! Et ils t'accusent ! Bon, j'espère que tu ne vivras pas ça...
Certaines personnes sont quand même conscientes de leurs responsabilités !
aviatha
Je ne les obligeais pas à accepter, mais il ne pouvaient pas m'obliger à rester.
Ca me paraît équilibré comme deal :)
Par contre :
aviatha
en échange de quoi leur relation n'était pas officielle, ne comportait aucun engagement entre eux et n'était pas sur le long terme.
Le problème du dernier point c'est qu'il est difficile de s'engager dessus. Enfin, on peut aussi s'engager et rompre à contre-coeur et être ensuite malheureux...bof.
Pour ma part, une relation qui ne devait pas durer (quelques jours ou semaines à la base) dure depuis plus d'un an et demi (même si on ne se voit pas souvent).
Même si on avait fait un pronostic au départ ("ça ne durera pas entre nous"), je n'aurais pas pris d'engagement de durée vis-à-vis d'un tiers !
'fin bon, ça c'est moi hein...
aviatha
j'ai tenu ma part du contrat, aussi bien et aussi loin que je le pouvais.
Oui, et puis t'as poursuivi un vrai dialogue, ouvert - du moins si j'en crois ce que tu dis, c'est l'impression que j'ai - et ils ne pourront pas t'accuser d'être partie en claquant la porte, en les maltraitant et/ou sans t'expliquer longuement et précisément.
aviatha
Je sais qu'elle comprend que je ne fais pas ça contre elle, mais pour moi.
C'est bien les gens qui comprennent ça. Bon, c'est vrai aussi que vous avez beaucoup dialogué, vous vous êtes soutenues l'une l'autre...
Mais j'espère que même si cela n'avait pas été le cas, elle l'aurait compris quand même !
Franchement, tu n'avais même pas d'obligation de faire tout ce que tu as fait !
Discussion : Soirée poly-philo sur le bonheur à Avignon chez Lililutine avec Luccia☺

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 00h03
C'est sans doute pas exactement sur le même registre que votre soirée, mais j'ai vu cette émission :
Discussion : Un nouveau désespéré des relations amoureuses (multiples?)

LuLutine
le mercredi 11 décembre 2013 à 00h00
jeanfifi
Sa copine psy qui habite à 300 bornes, lui avait dit que "si elle ne dort pas davantage avec moi à ses côtés, c'est que "je ne suis pas le bon"...
Oui alors ça....
Déjà "le bon", ici on ne pense pas que ça existe.
Et puis cette obligation pour les couples de dormir ensemble tout le temps...beaucoup de gens dorment mieux seuls, ça ne veut pas dire qu'ils ne s'aiment pas (ou pas suffisamment) !
jeanfifi
une euphorie(celle qu'elle connaît dans le début d'une relation : NRE?) en permanence...
Oui, c'est sans doute de la NRE, et je ne pense pas que ce soit possible en permanence, ni même souhaitable...
jeanfifi
Dans ces moments là, elle a "peur d'elle même, car elle devient si soumise qu'elle en perdrait presque la raison, et angoisse de devenir alors complètement folle...
J'ai envie de dire que tant qu'on est avec une personne de confiance, c'est pas forcément un problème. Elle a peur de se laisser aller non ?
jeanfifi
Il se passera à nouveau des mois voire des années avant que je ne me ré-ouvre à l'amour.
Toi, t'as pas lu Françoise, je me trompe ? ;)
On dit ça, mais parfois c'est pas aussi long. Et si jamais ça devait l'être, y a pas que l'amour dans la vie, y a plein d'autres choses géniales à découvrir !
jeanfifi
Cette expérience m'a bouleversé.
Mais c'est la vie.
Oui, beaucoup d'expériences sont bouleversantes. On en vit tous, et oui c'est la vie...
J'espère que tes prochaines expériences seront bouleversantes dans un sens plus positif. :)
Discussion : Différences de conceptions, comment dépasser l'opposition ?

LuLutine
le mardi 10 décembre 2013 à 23h42
Riff
Pour autant je me demande si aller à un café poly ne lui donnerait pas l'impression de "valider" une façon de voir qu'il ne veut justement pas "valider". Mais on ne peut pas préjuger, il vaut mieux discuter ! ;-)
En tout cas, il peut se dire que les autres ne le comprendront pas comme ça. On a déjà vu en café poly des personnes franchement exclusives.
Elles écoutaient avec respect et nous les écoutions aussi avec respect, ça c'est bien passé.
Bon, souvent elles avaient un point de vue assez ouvert sur la question, genre "c'est pas mon truc mais pourquoi pas pour vous si ça vous convient", ce qui n'est pas le cas de toutes les personnes exclusives.
Ce dont je suis sûre (et j'espère ne pas me tromper !), c'est que personne ne supposera qu'il "valide" cette façon de vivre pour ses relations à lui, et que personne ne cherchera non plus à le provoquer ou à être agressif avec lui parce qu'il serait exclusif, ni à le "convertir" (bon ok on a converti Katouchka mais euh...non en fait elle s'est convertie toute seule :P !).
Discussion : Les lundis poly - 9 décembre - Paris - Bubble Bar

LuLutine
le mardi 10 décembre 2013 à 10h20
Trouvé à la fin de la soirée un support avec le texte de la scène tournée hier soir....
C'est à qui ? (Bon, je suppose que le texte n'a pas d'importance, mais c'est si jamais quelqu'un veut récupérer le support, sinon je le garde en souvenir.... ;) )
Discussion : Les lundis poly - 9 décembre - Paris - Bubble Bar

LuLutine
le dimanche 08 décembre 2013 à 22h12
Katouchka
Sujet proposé :
Jouer au monopoly : mission impossible ?
Je répondrais bien : OUI.
Puisque pour moi une personne soit-disant "mono" qui accepte que l'autre entretienne d'autres relations est en fait poly... ^^
Mais on peut en discuter, en effet ! Je serais ravie d'entendre d'autres points de vue...
Discussion : Les lundis poly - 9 décembre - Paris - Bubble Bar

LuLutine
le dimanche 08 décembre 2013 à 16h19
Oui, animé par Boucledoux il me semble ! Je mets à jour l'événement !
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

LuLutine
le dimanche 08 décembre 2013 à 16h02
@JulienPoly : ouais bah on n'est pas d'accord. Tant pis, ça arrive.
"Qui ne dit mot" ne dit pas non. Donc là, le problème n'est pas celui du safe word. (Surtout qu'en plus, comment veux-tu que quelqu'un qui "ne dit mot" utilise un safe word ? Il ne pourra pas plus utiliser un safe word que dire non s'il ne dit rien !!!)
Pour ma part je partirais plutôt sur les idées de consentement actif comme évoquées par exemple par GreenPixie, ça c'est positif !
D'autre part, à aucun moment je n'ai nié l'utilité du safe word dans le contexte d'un fantasme de viol. Nous sommes bien d'accord que c'est l'un des contextes où il en faut un !
Et tes comparaisons (préservatif, ceinture de sécurité) n'ont aucun sens pour moi, désolée.
Si les violeurs n'ont pas conscience de la gravité de leur comportement, il faut leur en faire prendre conscience, et à mon sens, apprendre aux gens qu'un "non" EST un "non" est bien plus utile et cohérent que de prôner l'utilisation d'un safe word pour tous et en toutes circonstances.
On est bien d'accord que certains ne tiennent pas compte des refus des autres, mais ils n'en tiendront pas forcément plus compte avec un safe word : "Ah mais t'as dit/j'ai entendu tututiti au lieu de tititutu, alors j'avais pas compris que t'étais pas d'accord ! Tu t'es/Je me suis trompé(e), c'est ballot, mais c'est pas ma faute, ça peut arriver !"
Non non non, développer une véritable "culture du consentement" (comme l'évoque le titre du fil) avec un consentement actif, voilà qui me semblerait positif et constructif !
JulienPoly
bizarre ou pas
Comprenons-nous bien, je n'ai pas dit que c'était bizarre dans le cadre où une relation d'intimité se crée. J'ai juste dit que j'allais pas avoir cette discussion avec la boulangère ou le poissonnier. A moins qu'on devienne proches !
Mais avec des amoureux(ses) ou même ami(e)s - parce qu'on le sait bien, la frontière entre ces deux types de relations peut être floue - y a aucun problème !
(Sauf que pour ma part comme dit plus haut, je parlerais plutôt de consentement actif. En fait je verbalise le plus clairement que je peux mes envies et non-envies, même si j'ai encore des progrès à faire ! Je n'emploie juste pas les mêmes moyens que toi, pour arriver au même but.)
Du coup :
JulienPoly
tu te refuses de tester activement la compréhension du consentement de ton interlocuteur/potentiel partenaire
Ben non, je le fais juste différemment de toi.
JulienPoly
notre monde n'est pas idéal il n'est pas parfait
On est largement d'accord...
JulienPoly
même si toi et moi voudrions de toute nos force qu'il le soit sur ce point
Par contre là tu m'as mal comprise. Enfin, oui bien sûr que ce serait cool, mais on vivra toujours dans un monde où ce n'est pas le cas, et on fait de notre mieux pour améliorer les choses, et se prémunir contre les situations problématiques (face à quelqu'un qui ne tient pas compte du consentement des autres, par exemple).
Tu écris cette phrase comme si j'étais dans le déni, alors que pas du tout. C'est comme dire que voir le verre à moitié plein équivaut à refuser de voir que l'autre moitié est vide. C'est pas nécessairement vrai.
JulienPoly
C'est le fait de trouver bizarre d'avoir une conversation sur le consentement avec un potentiel partenaire
Encore une fois, j'ai jamais dit que je trouvais ça bizarre avec un potentiel partenaire, j'ai même dit exactement le contraire, et je suis plutôt du genre à avoir une conversation sur ce sujet justement.
C'était d'ailleurs déjà vrai lorsque je n'étais pas en relation polyamoureuse (et donc beaucoup plus imprégnée de la culture dominante) !
Attention, je ne dis pas que je suis parfaite sur ce point (le monde n'est pas parfait et moi non plus, quel scoop !) ; mais qu'au contraire de beaucoup de gens, je fais de mon mieux pour être explicite et demander la même chose à l'autre.
Sur la question de l'explicite, je me rappelle il y a plus de dix ans une amie qui se lamentait qu'un homme n'ait pas compris sa déclaration d'amour. Je lui demande si elle a été explicite avec lui. Elle me répond que oui, elle a été suffisamment explicite. Pour ma part j'en doutais. La suite m'a donné raison : elle n'avais pas été assez explicite et il n'avait pas compris.
Je pense me soucier d'expliciter les choses bien plus que la moyenne des gens (même si je le redis, je ne suis pas parfaite). D'ailleurs certaines personnes l'ont bien remarqué je crois. Après, ça peut m'arriver de pas expliciter au mieux (je ne suis pas parfaite, troisième fois) mais ça veut pas dire que je n'essaye pas ou que je considère "normal"/souhaitable de ne pas le faire.
JulienPoly
non veut dire non. [...] mais ça ne l'est pas pour certain(e)s et ce serait autiste que de persister à le nier et n'absolument pas le prendre en compte dans mon rapport aux autres.
Encore une fois, je n'ai jamais dit que je n'en tenais pas compte. Désolée (parce que je t'aime bien quand même ;) !) mais j'ai envie de dire que c'est bien une remarque d'homme (qui plus est, qui semble ne pas avoir réellement lu plusieurs autres de mes interventions sur ce forum) que de penser qu'une femme qui a vécu tout ce que j'ai vécu n'est pas consciente de cet état de fait !
Simplement, y a pas une solution unique au problème, et je ne prône pas la même que toi, c'est tout.
Comme tu le dis :
JulienPoly
(le safe word est à mon sens le meilleur moyen d'avoir cette discussion efficacement)
Oui, à ton sens. Pas au mien. C'est tout.
En fait, moi je suis plutôt d'accord avec Siesta :
Siestacorta
C'est pas parce que "non" peut avoir un sens contextuel ambigu pour quelques personnes égocentrées qu'il n'a pas un sens premier très très très largement reconnu.
Je ne vois pas pourquoi on s'amuserait à choisir des safe word à droite à gauche. Surtout que, si j'utilise le safe word "toto" avec untel, et "tata" avec telautre (j'y peux rien, faut bien se mettre d'accord, et telautre ne voulait pas utiliser "toto"), un jour je vais me retrouver à pas comprendre qu'untel a dit non parce qu'il aura dit "toto", et que je serai persuadée que le safe word c'est "tata".
Oups j'me suis trompée, je t'ai violé(e), c'est dommage mais c'est juste une petite erreur !!!
Siestacorta
Si je te dis "non" quand tu me demandes si je veux du vin, tu me sers pas, je pense ?
Sauf si je suis le maître d'hôtel qui veut te pousser à la consommation :P !
Beaucoup le font et tout le monde trouve ça incorrect...
En fait on est d'accord. Je ne devrais pas te servir. Sauf si j'abuse. Mais si j'abuse, c'est pas pour autant qu'on devrait décider d'un autre mot pour le refus de se faire servir du vin. ;)
Siestacorta
C'est si différent au moment où un homme veut introduire son corps dans le corps d'une autre personne ?
Non, ça l'est pas. Quoique, le verre de vin est moins problématique à mon sens, parce qu'à moins que je te le mette directement dans le gosier, t'es pas obligé de boire le vin. Tu peux le laisser (même si ça peut passer pour impoli, après tout je t'ai servi sans ton consentement, je ne vois pas pourquoi tu te forcerais !), le donner à quelqu'un d'autre qui en veut, le jeter (discrètement ou pas ^^ !).
JulienPoly
Faut croire que c'est un jeu social que d'essayer de forcer les autres...
Ca c'est fort possible. Je pense que c'est le cas chez certaines personnes.
JulienPoly
Après vous faites ce que vous voulez
Et toi aussi, tant que tout le monde est consentant ;)
Pour ton histoire avec tes parents, j'ai vécu le même genre de chose avec beaucoup de gens, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas apprendre aux gens à dire OUI et à dire NON (et à l'entendre !). Pour moi, t'aurais eu un safe word que ça n'aurait rien changé. D'ailleurs, utiliser un safe word, ils auraient probablement trouvé ça bizarre ou stupide, et ils n'en auraient pas tenu compte à mon avis !
Tu parles donc d'une situation avec des gens qui n'ont pas tenu compte de ton consentement. C'est malheureux mais le consentement des enfants est souvent négligé, et j'en sais quelque chose (pas seulement par expérience personnelle, mais par observation aussi : c'est culturel, les enfants n'ont pas leur mot à dire, ils doivent apprendre à se plier à la volonté des autres...plus tard, certains adultes continuent à le faire, d'autres le refusent, je tends plutôt vers la seconde catégorie par rapport à la moyenne des gens ; ce qui fait notamment que je suis polyamoureuse).
JulienPoly
On est bien d'accord qu'il y a quelque chose de pathologique et/ou criminel dans le fait de prendre un non pour un oui
Et à mon sens le safe word n'est pas une solution universelle pour ça, quoi que tu sembles en penser.
Bref, on est d'accord qu'on n'est pas d'accord !
Discussion : Différences de conceptions, comment dépasser l'opposition ?

LuLutine
le dimanche 08 décembre 2013 à 14h57
Riff
il a conscience que je ne suis pas dans "je recherche d'autres relations activement" mais dans "si une relation importante arrive dans ma vie je veux pouvoir la vivre" ; je pensais l'avoir clairement dit, mais apparemment non.
Peut-être aussi que tu l'avais clairement dit, et qu'il n'avait pas voulu l'entendre. C'est très courant d'amalgamer les polyamoureux avec des gens qui veulent "se faire tout le monde et n'importe qui" (ou ce genre de truc), qui sont "en recherche" de façon permanente, etc.
Riff
dans sa tête l'existence de cette relation aura forcément cet effet,
Et oui, c'est "dans la tête", mais c'est très difficile pour la plupart des gens de se battre contre ça. Plus je lis des témoignages ici et plus j'ai l'impression d'être une exception...!
Riff
il faudrait arbitrer entre sa douleur et ma frustration. Le mot frustration me paraît bien léger
Je crois qu'on a le même ressenti !
Bon courage. Je pense sincèrement que le plus important dans la vie c'est de pouvoir être soi-même. Et quoi qu'il arrive tu auras des yeux attentifs et bienveillants (en tout cas on essaye ^^ même si on n'est pas parfaits, car on est humains) qui te liront ici ! (Et lui aussi d'ailleurs s'il veut passer par là...)
N'hésite pas à passer en café poly si ce n'est déjà fait (?).
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

LuLutine
le samedi 07 décembre 2013 à 20h31
JulienPoly
En revanche quelqu'un avec qui tu as entamé une conversation ne serait-ce qu'en disant bonjour, rien ne t'empêche d'amener le sujet du safe word rapidement, surtout avant de partager une quelconque forme d'intimité
Oui ben si je n'envisage pas d'intimité, je ne vois pas pourquoi je le ferais (surtout qu'il y a des situations où ça serait plus que bizarre....je ne vais pas faire ça avec chacune des connaissances que je rencontre, avec le coiffeur ou encore la caissière du supermarché !).
Et dans le cas contraire, on est d'accord que c'est une possibilité.
Et forcément, si tu définis le safe word comme ne pouvant pas être par défaut, il résulte bien de ta définition que "non" n'est pas un safe word. Mais c'est une question de vocabulaire. Il n'en reste pas moins qu'en l'absence de safe word, "non" est le mot qu'on utilise.
Bien sûr, il y a aussi des phrases, comme toutes les négations : "je ne veux pas", "ne fais pas ça" etc. mais j'ai remarqué (dans ma propre expérience) qu'un "non" prononcé est souvent beaucoup mieux compris que n'importe quelle autre formulation du genre "arrête", "je n'ai pas envie", "tu me fais mal" etc. Les gens percutent, tout-à-coup, que ce "je n'ai pas envie" était sérieux et pas juste la traduction d'une hésitation. Non c'est non.
Donc hors cadre BDSM (j'inclus les situations de "non" ambigu et voulu comme tel, puisque dans ce cas il y a soumission), le "non" est censé suffire, et moi ça me va très bien. J'ai pas envie que demain quelqu'un me viole sous prétexte que j'ai hurlé "non" mais que ce n'était pas un safe word !
Du coup je ne suis absolument pas d'accord avec cette phrase :
JulienPoly
Refuser de d'utiliser un safe word et de reconnaitre sa spécificité c'est passivement maintenir une zone d'ambiguité et s'exposer à des risques
Et je dis : NON, un "non" n'est PAS ambigu !
Si avec le temps, les protagonistes se rendent comptent qu'il pourrait l'être, alors ils définissent un autre vocabulaire, là je suis d'accord. Mais ta phrase juste au-dessus, ça dit en gros aux femmes (enfin aux gens, mais les victimes sont majoritairement des femmes) qui n'ont pas défini un "safe word" avec un partenaire : "Ah ben c'est de ta faute si tu as été violé(e), t'avais qu'à définir un safe word au premier rendez-vous, parce que tu vois cette fois-ci l'autre a cru que ton "non" n'était pas sérieux" !
Je ne sais pas si tu t'en rends compte mais en écrivant cette phrase tu légitimes presque le viol (non, je pense que tu ne t'en rends pas compte), tu excuses les violeurs qui n'auraient pas compris (comme par hasard) que la victime voulait vraiment dire "non" !
Bref, chez moi non veut dire "non", et je ne veux pas d'autre mot. Mes partenaires le savent très bien (pas pour en avoir discuté mais parce qu'ils ne sont pas stupides et ne jouent pas à l'être). Si ça change un jour, ça sera discuté.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

LuLutine
le samedi 07 décembre 2013 à 14h11
Pour le "non", je persiste et signe, c'est bien le "safe word" "par défaut".
Parce que quand tu ne connais pas quelqu'un, il n'y a pas de référence sur laquelle s'appuyer, si ce n'est celle-là.
Ensuite, rien n'empêche les gens qui se connaissent de définir un autre mot. Mais tant qu'aucun autre n'est défini, c'est "non".
Ce n'est pas parce que certains ignorent les "non" que ce mot n'est pas compris : c'est parce qu'ils ont décidé de l'ignorer. Ce qui n'a rien à voir.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

LuLutine
le samedi 07 décembre 2013 à 03h12
Ben, moi je distingue le viol et la culture du viol. En effet comme je l'ai bien développé dans d'autres messages, il y a des tas de comportements qui ne sont pas des viols mais font partie de la culture du viol.
Par exemple une main aux fesses, au mieux c'est une agression sexuelle. Qui fait partie de la culture du viol, mais n'en est pas un.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

LuLutine
le vendredi 06 décembre 2013 à 15h35
@MetaZet, oui je faisais référence à la définition légale. Sans pénétration en effet, ce n'est plus un viol mais une agression sexuelle.