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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le lundi 11 novembre 2013 à 20h46

Lam, tu crois réellement que j'attribue autant de mérite aux hommes ? Le rôle de dominant n'est qu'à peine moins désagréable que le rôle de dominé. Pas besoin de lauriers pour avoir envie d'en sortir. Pour caricaturer les rapports dominants-dominés, pour nombres de personnes - peu importe leur genre - le rôle de bourreau n'est pas plus enviable que celui de victime. Alors, certes, les rapports de domination se présente avant tout de manière inconsciente, mais si nous pouvons en parler, c'est qu'il est aussi possible d'en prendre conscience. Je n'écris pas que la majorité des hommes ont conscience de cette domination et la refuse, juste qu'il y en a de plus en plus, pas plus que je ne dis qu'ils sont efficaces dans leur refus et que leur conscience embrasse la totalitê des rapports de domination. Je ne dis pas que c'est fait, mais que c'est en train de se faire depuis plusieurs génération et que cela mérite de se réjouir.

Finalement, je ne vois pas en quoi cette invitation à se réjouir mérite à ce que tu me jètes une telle nausée au visage à moins que ce soit ta manière de te réjouir genre Simon Jérémie dans La cité de la peur : "C'est rien, c'est quand je suis content, je vomis." Je ne suis pas responsable de l'interprétation à vomir que tu as de mes propos. S'il n'y a que la condition féminine pour refuser cette domination, cela ne suffit pas pour sortir des rapports qui vont avec ? Il y a une part de refus qui revient aux femmes et une autres hommes, non ? Tout ce que je dis, c'est qu'il y'a de plus en plus d'hommes qui ne veulent pas plus que les femmes des dits rapports de dominations. Je ne vois pas ce qu'il y a de nauséeux, bien que je ne doute pas tu puisses avoir des raisons d'avoir la nausée, mais je ne pense pas mériter d'en être le destinataire.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le dimanche 10 novembre 2013 à 03h32

Je te suis sur à peu près tout GreenPixie, mais avec cependant moins d'implication et plus de circonspection.

La domination masculine fait de moins en moins d'adeptes chez les hommes. (Il y a même des traces d'humour qui tournent en dérision la phallocratie comme une forme de pouvoir belliqueux et stérile jusque dans l'antiquité.) Si elles le veulent, les femmes peuvent le voir. Elles le peuvent justement parce que nombres d'hommes qui ne se reconnaissant pas dans une condition masculine sous le signe de la domination le rend possible. La question est de savoir si elles le veulent, c'est ce qui s'appelle un choix d'interprétation et, en l'occurrence, un choix rendu possible par une condition masculine qui change. Reste que ce choix ne m'appartient pas, je peux participer à rendre possible ce choix, je ne peux pas participer à le faire. Après, si je ne suis pas capable de reconnaître que nombres de femmes reconnaissent déjà ce changement quand elles n'y participent pas davantage, ...

Je peux cependant comprendre que certaines préfèrent en vouloir aux hommes plutôt que de bien vouloir reconnaître une condition masculine en changement. Il y a un besoin de reconnaissance préalable de la domination masculine subie par la condition féminine sinon la reconnaissance de ce changement prendrait la forme d'un déni. Si l'histoire de l'humanité se réduisait à une journée, c'est comme si à minuit moins cinq, l'homme avait accepté que la femme soit son égal et, de ce fait, attendait que les 23 heures 55 minutes qui ont précédées soient oubliées. Un tel pouvoir de refaire l'histoire constitue une autre forme de domination tout comme jouer sur le sentiment de culpabilité qui résulte d'une telle inégalité historique peut offrir un pouvoir de domination morale. (Là, les bourses masculines commencent à claquer comme des castagnettes de peur de se voir couper. Ladite peur se manifeste à grand renfort d'agressivité de tout poil et de lamentations victimaires. Il y a même la tentation de jouer soi-même la victime pour essayer d'occuper cette position de domination morale.) C'est très difficile pour les hommes d'admettre leur peur des femmes, ce qui rend d'autant plus difficile de les faire rire pour les en libérer.

Sinon, je reste sur l'impression que tu as une perception trop moraliste du consentement.

Le consentement ne se réduit pas un critère de condamnation juridique et morale du viol. Le consentement concerne avant tout toutes les relations que les êtres humains peuvent avoir la liberté d'entretenir entre eux, dont l'érotisme. Le consentement s'y manifeste le plus souvent par le plaisir de jouer à deux le jeu de la séduction de la même manière que des enfants apprennent dès leur plus jeune âge à jouer entre eux ou pas. "Tu veux jouer avec moi ?" est probablement l'une des premières formules langagière du consentement apprise à l'enfance et le consentement n'est manifeste que lorsque le plaisir de jouer ensemble est là. Consentir, c'est avant tout sentir ou non le plaisir ou le déplaisir d'être avec l'autre. Or, ce "sentir" là, GreenPixie, tu le perçois bien par défaut - absence de plaisir qui n'est pas déplaisir - dans la simulation du plaisir sexuelle. Bref, tu n'en perçois que l'absence du sentir dans le consentir, pas la présence qui en fait le plaisir d'être avec l'autre, les autres.

Le fil sur le consentement ouvert récemment montre pour l'instant qu'il s'agit aussi d'une attitude de communication, notamment sur les différents souhaits propre à chacun des partenaires concernant l'évolution de leur relation, les obstacles qu'ils y rencontrent et le sentiments de s'y perdre de vue, de ne pouvoir vivre les moments qu'ils ne demandent pas mieux que de se consentir. Consentir, c'est aussi un processus de coopération mutuelle pour découvrir et réunir les conditions suffisantes pour le sentir, une recherche mutuelle de soi et de l'autre.
__________

Voilà, je n'arrive pas à faire court, donc je ne serai pas plus long.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le vendredi 08 novembre 2013 à 12h25

lam
... et ça peut carrément être un jeu chouette et pas forcément un sur-formalisme tue-l'amour.

bodhicitta8
Bon p t etre surtout dans "le monde bisounours", mais dis donc qu'est ce que ça fait du bien de me sentir respectée au point de me demander (plus ou moins caricaturée)
si ...
si ...
si ...

C'est plutôt de ça que je parle et s'il faut être dans le monde des bisounours pour se dire que c'est possible et que plus qu'une possibilité, c'est une réalité pour bon nombres de personnes, je ne veux pas savoir ce que je suis sensé être. En fait, il n'y a sûrement des chics types - pas pour autant parfait - qu'au pays des bisounours. (Ironie mal placée.)

Je note que, moi-même, j'ai exagéré en faisant comme si il n'avait été fait aucune place à la culture du consentement. Un exemple :

Maia
Sur la question du "demander avant d'agir", je trouve que non seulement ça ne brise pas le charme quand c'est bien compris par les deux partenaires, mais en plus de cela ça créé une aura de respect incroyable dans la relation.

La question de la parole et/ou du geste présupposait le consentement avec cette dérive que ne rien dire ne signifie pas consentir comme le voudrait l'adage : "Qui ne dit mot consent." Si la parole tue le geste, c'est qu'il y a un malaise quelque part sur le passage à l'acte proprement dit ou la suite de l'acte.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le jeudi 07 novembre 2013 à 20h59

Oui, il y a redite,gcd68, mais si cela a besoin d'être redit :)

Sinon, ce que je voulais dire c'est qu'il y a beaucoup de personnes qui font avancer les choses dans le bon sens sans s'en rendre compte. C'est amusant que cela ait pu être compris dans l'autre sens car il y a aussi des personnes qui font du tort sans s'en (vouloir) s'en rendre compte. Ce que je voulais rappeler, c'est que cela vaut aussi pour ce qui se fait de bien.

Sans faire d'effort, juste en reconnaissant les efforts déjà fait depuis longue date, il y a moyen de retrouver une certaine confiance. Des efforts, il y en a encore à faire, certes, mais nous ne partons pas de nulle part. Une chose est de devoir partir de rien, une autre d'avoir déjà parcouru du chemin, voire pas mal de chemin. Peu importe le genre, l'impression que ses efforts ne mènent à rien, voire à pire, est tout ce qu'il y a de plus désorientant. Par reconnaissance de ces efforts, j'entends juste un climat de confiance mutuel qui, a bien y regarder, est déjà là et n'attend qu'à être pris en compte quand ce n'est pas déjà aussi le cas.

C'est là que je trouve dommage de ne pas arriver à parler davantage d'une culture du consentement déjà bien présente, de ne pas arriver à savoir l'apprécier de sorte que le consentement n'apparaisse que comme une source juridique ou morale qui permet de protéger et sanctionner. Si je ne m'abuse, c'est aussi et avant tout source de relations positives ou d'acceptation positive de refus d'une relation. J'espère ne pas me tromper en pensant qu'il y a des "oui", mais aussi des "non" qui se vivent bien, voire très bien ou encore dans la joie et la bonne humeur. Un participant avait pris le pseudo de "polyrateau" et s'amusait à faire rire un peut tout le monde avec les refus qu'il essuyait, je pense que ce genre de rire fait partie d'une culture du consentement, bref, favorise le sentiment de liberté de consentir ou pas.

Ne parler que de la culture du viol, c'est laisser régner la peur dont elle se nourrit. C'est nécessaire d'en parler, mais ce n'est pas suffisant car, évidement, c'est à autre chose que tout le monde aspire et c'est cela au final qui a besoin d'être mis en évidence.

Je reviens au titre, De la culture du viol à la culture du consentement, il me semble temps de faire aussi place à cette dernière.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le jeudi 07 novembre 2013 à 15h43

Cela me fait plaisir, Greenpixie, que tu te retrouves dans la notion de victime collatérale.

Cependant, je pense que, non seulement, les femmes sont les victimes principales, mais aussi les premières victimes collatérales. Le dommage collatéral est, ici, celui de vivre dans la peur du viol pour les femmes et puis, seulement, pour les hommes, la peur d'être l'objet de cette peur. En apparence, cela peut sembler dérisoire, mais se faire traiter comme un violeur potentiel relève du registre pénal d'un point de vue juridique, soit d'un registre de culpabilité qui relève ni plus ni moins que de la criminalité. (Quand je vois à certains moments le foure-tout que peut devenir ladite culture du viol, je suis effaré.) En tant qu'auteurs principaux des viols, la culpabilité de quelques hommes rejaillit sur l'ensemble des hommes car les proportions sont telles qu'elles semblent exprimer un trait de caractère des hommes. Cela ne signifie nullement que tous les hommes sont coupables, mais plutôt responsables de trouver des réponses à une telle disproportion en termes de culpabilité. Responsabilité n'est pas culpabilité, mais devoir de trouver des réponses face à des réalités qui posent question. D'ailleurs, ce genre de fil me semble chercher des réponses et donc faire preuve de responsabilité.

Preuve en est que responsabilité n'est pas culpabilité, le fait que les femmes ont aussi un rôle à jouer en termes de responsabilité. En tous cas, c'est de cette manière que j'interprète aussi tes propos, Juby, par exemple, lorsque tu appelles à une culture qui fasse moins preuve de - ce que j'appelle pour ma part - ségrégation sexuelle. (Tous les phénomènes de ségrégation forment des espèces de castes entre lesquelles ils instaurent des rapports de domination et de soumission comme c'est aussi particulièrement évident dans le cas de la ségrégation raciale.) L'exemple des enfants est particulièrement parlant aussi car, parmi ses enfants, il y a des filles et des garçons qui ont besoin d'une image positive autant de leur genre que de l'autre genre pour s'épanouir plus tard en tant que femme ou en tant qu'homme qui n'ont pas d'autres choix que de vivre ensemble. La peur du viol est légitime et nécessaire en termes de prudence pour soi ou pour l'autre, prudence dont la responsabilité est en priorité masculine car, faute d'auteur, il ne peut y avoir de victime.

Toute la difficulté est de ne pas vivre dans la peur de la violence des uns et des peurs des autres. Les viols ne portent pas seulement préjudice à leurs victimes, mais à l'ensemble des relations femmes et hommes car la peur qu'ils instaurent rend difficile la confiance, mais cela fait partie de la confiance de passer l'épreuve des peurs. La confiance est la capacité de surmonter ses peurs ou les peurs liées à la réalité historique de nos sociétés où il y a cependant déjà nombres de femmes et d'homme qui ont oeuvré et oeuvre encore à une telle culture. Cela signifie être capable de reconnaître que la réalité est déjà - du moins en partie - telle qu'elle est souhaitable car, sinon, tous les efforts pour avancer sont vains car, même s'il y a des avancées, faute de reconnaître ces avancées, c'est comme s'il n'y en avait pas et même pire que s'il n'y en avait pas puisque faire l'effort d'avancer perd alors tout son sens. Et là, je suis désolé, je vois des avancées autant chez les femmes et les hommes d'hier que d'aujourd'hui, bref, des raisons de se faire davantage confiance même si ce ne sera jamais - et c'est heureux - possible de se faire une confiance aveugle - ce qui revient à de la crédulité.

Il y a des personnes qui empêchent d'avancer, certes, voire ne font que faire reculer, mais je pense que pour faire preuve de réalisme et non de péssimisme, il faut reconnaître qu'il y a des avancées et savoir les prendre en marche. Et ce n'est encore que faire preuve de réalisme que de reconnaître que nombres de personnes le font plus ou moins sans s'en rendre compte.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le lundi 04 novembre 2013 à 01h37

Salut Marco,

j'ai du mal à comprendre le passage que tu proposes de la culture du viol à la culture du consentement. L'expérimentation ne me semble pas une condition nécessaire au consentement. Une possibilité offerte, certes, mais pas une condition nécessaire.

Du reste, la culture mainstream me semble être une culture du consentement, donc j'ai encore plus de mal à comprendre. Le mariage, en tous cas en occident, est une institution - quelque peu vacillante, certes - fondée sur le consentement. Comparé au mariage, même si le viol a sa culture, cette culture est nettement moins dominante que celle du mariage ne fut-ce que parce que, pour le coup, hommes et femmes l'adoptent. [Cela n'empêche pas le viol au sein du mariage, mais c'est justement parce que le mariage se fonde en principe sur le consentement qu'il a été difficile de l'y reconnaître.] Puis la question se pose de savoir s'il ne s'agit pas plus d'une sous-culture que d'une culture concernant les mentalités propices au viol.

Après, oui, il ne faut pas sous estimer l'exploration des limites du consentement de nombres de sous-cultures. Ce n'est pas ce que je comprends dans ton propos, juste ce que je crois deviner en 1) puis en 2) pour tes exemples. Cette capacité d'exploration permet d'explorer d'autres réponses, soit mais cela ne veut pas dire pour autant que les réponses de la culture dominante ne valent pas déjà en soi. Même si j'apprécie nombre de sous-cultures, leur tendance à s'opposer systèmatiquement aux cultures dominantes, ...

Cela ressemble à quoi, sinon un homme dans la culture du consentement ? Là, je n'ai aucune envie d'être un homme pour qui que ce soit, juste laisser de côté cette dimension de mon existence de côté puisque cela semble si nuisible. En tant qu'homme, je me sens de moins en moins bienvenu, un peu comme un étranger ne peut pas se sentir le bienvenu tant il doit faire face à une mauvaise image de lui-même. Alors cela ressemble à quoi un homme dans la culture du consentement ?!? C'est possible d'avoir une image positive ?

Même s'ils ne sont pas les victimes principales des abuseurs et des violeurs qui sont principalement des hommes, les autres hommes en sont des victimes collatérales. Non pas les victimes principales, mais des collatérales.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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oO0

le dimanche 03 novembre 2013 à 01h35

De la culture du viol à la culture du consentement

Je trouve qu'il est fait beaucoup trop de place, ici, à la culture du viol et pas assez à la culture du consentement. Or il me semble que c'est en cultivant cette dernière qu'il est possible de mieux contrer la première.

Rivaliser de clichés et de jugements moralistes sur la culture du viol ne va qu'alimenter la misère affective de ceux qui s'y abîment - principalement des hommes - et entraînent avec eux leurs victimes. Du jour où il a été compris qu'il fallait lutter contre la culpabilisation des victimes, il a été fait un grand pas. Par contre, la culpabilisation excessive des agresseurs et des abuseurs revient à de la stigmatisation autant des victimes que ceux-ci.Ce peut être un exutoire que de laisser libre cours à un moralisme lapidaire, mais cela ne fait qu'amplifier la monstruosité des comportements et alimenter la peur sans pour autant aider les victimes.

Je ne tiens pas à inverser les rôles, mais les agresseurs ou abuseurs nuisent le plus souvent également à eux-mêmes. Ils n'échappent souvent pas plus à la difficulté de vivre avec leurs actes que leurs victimes. Je parle, ici, de vivre avec la culpabilité de ses actes autant dans le regard des autres que son propre regard, vivre une vie "normale".

[Bouh, "culpabilité", ouh, le vilain mot !] Ici, il faut pas perdre de vue de quelle culpabilité il s'agit, soit une culpabilité juridique condamnant des actes contre consentement.Oui, mais pourquoi le consentement est aussi important pour que les relations puissent s'épanouir ? C'est ce qui permet de comprendre pourquoi son absence peut leur nuire, non ?

__________

Pour être lapidaire à ma manière, noircir le portrait des uns ne vas pas aider à faire briller ce qui a valeur d'évidence dans la culture du consentement. Certes, cela peut permettre d'avoir le sentiment de briller en comparaison de ces noirs portraits dans l'armure du chevalier blanc, mais ce me semble être une manière détournée de tirer avantage du crime : profiter de la victime dans le rôle du sauveur. La position d'agresseur ou de protecteur participe de la même logique de domination.

Pour ma part, c'est un fait que la culture masculine a du mal à gérer la frustration ou encore, la culpabilité d'un lourd passif dans l'histoire passée et présente de l'humanité. Vivre dans le déni de ce passé ne changera pas le passé, pas plus qu'en assumer la responsabilité signifie devoir en porter la culpabilité, subir des doigts accusateurs et vengeurs. C'est plutôt embarrassant.

Autant j'ai apprécié nombres de réflexions ainsi que de liens qui alimentent ces réflexions, autant je me retrouve avec une identité masculine plus encombrante qu'épanouissante à la fin de ma lecture.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Vers un retour vers la simplicité des discussions autour du PolyAmour ?

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oO0

le samedi 21 septembre 2013 à 07h24

gcd68
Je crois que le mal être de la difficulté de s'exprimer est présente chez chacun d'entre nous.

En même temps, il y a quelque chose de comique dans ce mal être. Pour ce qui est de ne pas perdre en spontanéité, ... :)

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Discussion : Vers un retour vers la simplicité des discussions autour du PolyAmour ?

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oO0

le vendredi 20 septembre 2013 à 02h49

Je pense que la question de la simplicité est une question importante. J'ai une part de responsabilité importante dans les prises de tête intellos de certains épisodes du site et, franchement, cela n'a rien d'épanouissant. Finalement, je ne sais pas à quoi ça sert les intellos. Faire vendre des anti-douleurs pour les maux de tête peut-être. Ni à qui ça sert. Eux-mêmes, pour s'échanger des anti-douleurs comme des enfants s'échangent des auto-collants, n'importe quoi du moment que cela entretient l'échange. Ironie, c'est un échange qui tue l'échange plus qu'il ne l'entretient. À quoi ça sert de s'exprimer si cela empêche d'autres de s'exprimer ?

Bref, j'ai l'impression que c'est tout aussi intimidant pour un intello de s'exprimer, surtout que, malgré son apparente intelligence, l'intello n'est pas suffisamment intelligent que pour se rendre compte qu'il tue l'échange plus qu'il ne l'entretient.

Cela me laisse l'impression que c'est, de part et d'autre, comme devenir des étrangers dans sa propre langue. Se retrouver l'un en face de l'autre avec la peur de l'étranger. Il y a même les préjugés : les uns n'ont pas d'émotions, les autres n'ont pas de cerveau. [Humour d'intello : Le cerveau est un bain d'émotion, ce qui devrait mettre tout le monde d'accord. Reste qu'il faut bien s'occuper, se créer des des problèmes pour s'occuper. Il ne faudrait surtout pas tomber d'accord, il n'y aurait plus de problèmes pour s'occuper.] Sérieusement, le manque de simplicité des intellos vient en partie du fait de les laisser entre eux plutôt que de les guider vers plus de simplicité, oui, les guider. Parfois, ce que l'on voudrait voir chez les autres, c'est à soi de l'apporter parce que c'est ça, apporter son point de vue, penser ensemble... si cela a un sens.

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Discussion : La guerre de Troie (Tiers-exclus) - version Foire

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oO0

le lundi 05 août 2013 à 11h21

Je suis tombé sur une satyre de théâtre de foire du XVIII° qui résumait avec une simplicité hilarante la moralité des dix années de siège de la guerre de Troie. À savoir que, si pour chaque cocu, il fallait raser une ville, le bourgeois n'aurait plus de ville où habiter.

Il y a des années, au début de ma prise de conscience de la non-exclusivité, j'aurais considéré cette pièce comme un plaidoyer contre l'exclusivité et pour la non-exclusivité. Reste que, Hélène peut très bien être exclusive comme non-exclusive, voire peu consentante autant dans sa relation avec Ménélas que Pâris.

Sa relation avec Pâris est une récompense d'Aphrodite à ce dernier pour l'avoir choisie comme étant la plus belle des déesses. Quant à sa relation avec Ménélas, pour peu qu'elle l'ait choisi, il semble qu'elle a fait un choix parce qu'il fallait faire un choix pour mettre fin aux conflits entre les prétendants qui se bousculaient autour d'elle.

Ce qui reste, c'est la question de la jalousie, la proportion des dommages collatéraux qu'elle peut engendrer. Curieusement, le fait d'honorer le pacte qui unissait les prétendants de Hélène leur a rien apporté, au contraire : il a fallut une Odyssée à Ulysse pour rejoindre sa fidèle épouse. Quant au jaloux Ménélas, il ne put pas rejoindre Sparte avec Hélène vivante.
_________
Forget it, delete it.

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Discussion : Solitude et polyamour

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oO0

le lundi 29 juillet 2013 à 15h04

Je me sens concerné par le sujet, mais pas pour autant pris en compte. Enfin soit, ...

... je n'ai pas le temps d'en parler, mais je ne vais pas faire comme si j'étais d'accord avec la manière de traiter le sujet. Je tends plus vers les propos de Lulutine et Dominik, mais cela ne me semble pas suffisant ...

... ce qui n'empêche pas du tout de vivre et que ce soit positif d'aborder le sujet :P

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Discussion : Solitude et polyamour

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oO0

le lundi 29 juillet 2013 à 11h56

Je ne pense pas que le terme "frustration" soit un mauvais choix. Le problème réside plus dans le sens commun qui associe directement solitude et frustration. (Comme tu essaies de le suggérer par ton exemple, la frustration n'est pas l'apanage de la solitude.) La satisfaction et la frustration font partie de la vie, c'est une réalité qui en tant que telle est ce qu'elle est, une réalité et non un problème.

You can't always get what you want

Le problème est plus dans le sens commun, les habitudes prises pour communiquer sur un sujet. Si la première chose qui vient communément à l'esprit concernant la solitude, c'est la frustration, il y a un sérieux problème de sens commun ...

... qui ne reflète en rien la qualité des personnes, mais peut influer sur la qualité de la communication et de la perception mutuelle que les personnes peuvent avoir d'elles.
__________

Qu'est-ce que l'association directe de la frustration et de la solitude engendre comme dynamique relationnelle avec les personnes seules ? Les relations connaissent aussi leur lot de frustration, quel autre dynamique cela engendre-t-il ?
__________

Voilà, je ne prétends pas avoir de réponse, juste des questions.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Solitude et polyamour

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oO0

le lundi 29 juillet 2013 à 10h27

LuLutine
<MetaZet>
[En tant que polyamoureux ne court-on pas un risque plus grand, paradoxalement, de finir seul.

Mon opinion est que oui, et que c'est un risque que les poly "pratiquants" acceptent.

... ce que tu appelles "seul", c'est "seul, amoureusement parlant"... les amis, la famille ne comptent

Cela fait quelques années que ce n'est pas un risque, mais une réalité pour moi. Là où tu parles de frustration, je vois la simple réalité du consentement et il me semble dangereux d'y voir autre chose. Certes, selon le sens commun, ne pas avoir ce que l'on veut est source de frustration, mais y associer la volonté de l'autre me semble une bien étrange manière de reconnaître la liberté de l'autre.

Sinon, même si je n'ai pas trop à douter de ce que je suis, par contre, tout me donne à douter de qui je suis et, là, il s'agit plus d'humiliation que de frustration. Ce que je dois le plus souvent comprendre, c'est que si je n'étais pas qui j'étais ...

Cela vient autant de mono que de poly, donc rien à voir avec, ni avec la qualité des personnes. Qu'une personne ne plaise pas, soit, mais qu'un jugement - disons - esthétique deviennent un jugement éthique ...

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Discussion : [Film] Lutine, d'Isabelle Broué, 2016

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oO0

le dimanche 28 juillet 2013 à 12h48

À propos du caractère pluriel de chaque personne dont parle Méta, le frère de la réalisatrice de "La grande amoureuse" avec Françoise SIMPERE, Jean-François ASSELIN à réalisé une série intitulée : "François en Série". Le caractère pluriel de la personnalité s'y exprime littéralement en série de caractères, de François.

Ce n'est peut-être finalement pas le frère non-plus de Martine ASSELIN, mais pour la fiction du docu, je trouve que ce mode d'énonciation collectif d'un personnage par plusieurs acteurs et actrices, très pertinent. (D'un point de vue philosophique, ce type d'approche peut se retrouver chez HUME pour qui l'identité était une fiction tentant de rassembler divers expériences en un tout cohérent.)

Tout cela éloigne du sujet, mais comme le montre Jean-François ASSELIN, le procédé est esthétiquement intéressant.

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Discussion : [Film] Lutine, d'Isabelle Broué, 2016

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oO0

le samedi 27 juillet 2013 à 17h54

:)

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Discussion : Le mono-pole du coeur et Le Seigneur de l’Anneau

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oO0

le vendredi 21 juin 2013 à 01h30

Greenpixie,

non, tu ne m'as pas ennuyé, au contraire, il y a d'ailleurs d'autres personnes que j'apprécie lire aussi. J'abandonne juste le sujet en général ...

Pour l'humour, je te suis, puis je n'ai de toute façon pas la prétention d'avoir un sens de l'humour à même de faire rire.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Le mono-pole du coeur et Le Seigneur de l’Anneau

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oO0

le jeudi 20 juin 2013 à 01h35

GreenPixie
C'est cela qui m'intéresse : regarder cela de plus près, être attentif aux attitudes changeantes, aux règles de séduction et aux chorégraphies de la dite "possession" sentimentale, en mouvements .

Pour en jouer ou les déjouer, mais sans chercher à faire souffrir.

Juste en être conscient.

Même chose pour moi, différente approche, mais je partage l'humour.

Sinon, Aposophos, si cela ne tenait qu'à moi, je ne demanderais pas mieux que de me réjouir avec les intéressés. L'amour manque d'humour à un point que c'en est pitoyable, tout aussi pitoyable que c'est possible de se mettre pitoyable à se déchirer à l'intérieur d'un couple. J'ai déjà vécu ce genre de moment pitoyable et les seuls moments dignes d'intérêt furent ceux où il était possible de s'en rendre compte et de commencer à en rire avec l'intéressée. Mais bon, cela doit faire de moi une autre sorte de monstre.

Pour revenir à toi, GreenPixie, je trouve que les multiples questionnaires que tu as élaborés sur le site sont très intéressant et mériterait une page centrale où ils seraient regroupés. Il y a d'ailleurs eu d'autres, sujet de discussion qui valait la peine d'être abordée, mais la tendance est à ... (Je ne veux plus savoir.) Le pire, c'est que je me suis retrouvé à alimenter cette tendance.

Sinon, comme le ton de ce fil s'y prête, je ne vais pas me gêner pour dire que j'en ai ma claque de l'amour, du manque d'humour en amour. C'est pas sérieux, pas sérieux du tout et cela n'empêche pas de se prendre plus sérieux que sérieux que c'en est pitoyable. Et je me demande bien où est la réalité, la réalité de nos personnes réelles dans ce ...

Finalement, c'est peut être le seul humour dont il soit possible d'être capable que de s'abaisser au ridicule de se prendre à ce point au sérieux.
__________

Je ne prétend certainement pas avoir raison, tout au plus balbutier l'une des formes d'agacement que le sujet en général peut susciter ici ou ailleurs. En ce qui me concerne, j'abandonne ...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Arguments contre le polyamour et pour la monogamie strictement exclusive ?

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oO0

le mardi 18 juin 2013 à 14h02

Oui, merci !

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Discussion : De la justification des choix

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oO0

le samedi 15 juin 2013 à 18h05

@ Alps

Autant pour moi, mais je ne comprends justement pas comment j'aurais dû interpréter tes propos comme suit ainsi qu'à l'adresse de LittleJohn :

alps
La question de la justification est un troll pour moi quelque soit le domaine. C'est se poser une mauvaise question. C'est se positionner en victime passive de la société. En attendant d'autrui qu'ils reconnaissent ce que vous n'etes pas capable d'assumer.

Rosa Park n'a pas attendu qu'on lui propose de s'asseoir pour s'asseoir dans le bus. Elle s'est assise et les gens ont fait avec.

Pour ma part, je résume justement sa position à "I am, deal with it !" ou encore, "Je suis, faites avec !" Ta critique ne fait que reformuler sa critique. Ou alors, encore une fois, je comprends mal, mais je me contenterai de me comprendre à l'avenir.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la justification des choix

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oO0

le samedi 15 juin 2013 à 14h34

@ Cendre,

de la confusion, certainement, parce qu'il s'agit de sensations. De la confusion, aussi, parce que tu ne perçois pas l'humour que je perçois, juste la souffrance qui le précède. Du moins c'est l'impression que j'ai.

Par exemple, le fait que la souffrance qui peux naître des conflits d'une relation n'est pas de la méchanceté, mais l'effet des peurs me donne l'impression d'un effet humoristique de l'existence du genre : "Plus de peurs que de mal !" Je ne sais pas si tu sens le relâchement des peurs dans une telle phrase, le rire nerveux qui pointe, voire les larmes qui peuvent jaillir avec. Oui, ce genre de rire où s'évanouissent des tensions accumulées par les peurs pour laisser place à un sentiment de soulagement de cette peur.

Me rappeler, personnellement, dans mes conflits personnels qu'il n'y a pas, le plus souvent, de méchanceté, juste des peurs, ne me fait certes pas rire, mais au moins sourire et me soulager. Bref, c'est ma manière à moi de trouver de l'humour dans les conflits :

"Plus de peurs que de mal."

@ Alps

[Hors Sujet]

Pourquoi analyser une personne ?!? Une telle analyse a généralement lieu dans le cadre d'une relation thérapeutique et un forum ne répond pas à un tel cadre ? Enfin soit, quand bien même cela aurait pu être à mon détriment, je suis content de voir que tu reconnais à Tentacara des qualités similaires à celle que je peux lui reconnaître.

Je me permet de souligner ceci qui me semble bien cadrer le propos de ce fil.

alps
La vie se justifie d'elle même. Elle n'a nul besoin d'arguer pour faire valoir son droit à être.

Sur le fond, j'adhère avec le propos de LittleJohn que je reformule à ma façon comme suis : "I am, deal with it !"

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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