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Bexi

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région lyonnaise (France)

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Discussion : Poly un jour, poly toujours ?

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Bexi

le jeudi 16 octobre 2014 à 19h57

Question fort intéressante à laquelle je peux apporter mon témoignage.

Tout d'abord je tiens à dire que je n'aime pas l'étiquette "être poly" ou "être mono" on peut vivre plusieurs relations sur le mode polyamoureux (qui est bien différent pour moi du mode adultère) mais dire "nous on est des polys et il y a les autres (sous entendant même parfois que ces derniers ne sont pas sortis de certains carcans )" me gêne beaucoup ... je dis cela car en lisant parfois certains écrits ici, cela me fait l'effet d'une communauté bien pensante et pas forcément toujours si bienveillante qui considère un peu que les autres (les "monos") ont une vie un peu étriquée... Oui oui tous ne pensent pas ça ici mais bon, c'est un ressenti que j'ai parfois en lisant ceux qui "pensent" le polymamour. Ouh la la,
« j’attaque » un peu, je commence bien :-) .

De toute façon rien ne vaut l'expérience et les témoignages me parlent plus que les théories générales sur le polyamour.
En ce qui concerne la mienne, la voici.

J'ai rencontré mon actuel compagnon, H, lors d'un café poly il y a deux ans et c'était mon premier café poly ! (des bisous au passage à Lili et Bouquetfleuri s’ils passent par là et qui ont toujours été des ressources éclairantes :-))
Nous sommes H et moi tous les deux actuellement sur un mode amoureux plutôt de type "exclusif"...
Eh ! Mais que s'est-il donc passé ?? Comment peut-on arriver à une telle "régression" ;-) ? (Oui oui, humour)

Je m'étais rendue à ce café avec mon compagnon de l'époque, G, qui est d'ailleurs toujours mon conjoint officiel car nous sommes encore mariés et vivons dans la même maison (mais nous allons vivre séparément prochainement, nous essayons de voir ce qu'il y a de mieux pour tous, sachant que nous avons trois enfants âgés de 5 à 10 ans)
Oui j'ai cru, un temps, corps et âme (pour reprendre l'expression de Lagentda) au polyamour pour moi (car bien sûr je continue à y croire pour d'autres, à qui cela convient et qui s'épanouissent dans de multiples relations amoureuses) mais, et j'ai d'ailleurs écrit sur ce forum l'année dernière à ce sujet, que ce mode là ne me convenait pas, après expérimentation !
Alors c'est étrange oui, car j'ai vraiment cru que c'était possible pour moi, c'était presque devenu un "idéal", une façon nouvelle d'envisager les relations amoureuses qui me plaisait au plus haut point, j'avais l'impression de vivre au plus près d'un absolu d'amour, le livre de Thalmann sur le sujet me parlant alors complètement.

Avec G, nous étions confiants, épris de la vie, épris d'absolu. Ceci dit je peux encore mettre cette phrase au présent car ces données là n'ont pas changé même si parfois la confiance a été un peu ébranlée...
L'amour brûlait (et brûle toujours :-)) dans nos cœurs... Seulement j'ai cessé d'être amoureuse de lui, mon amour pour lui a pris une autre forme, est devenue une amitié, ce qui reste encore difficile pour lui qui m'appelle encore son amour.
La différence (pour moi, bien sûr) entre amitié et amour se situe au niveau du désir physique, du lien sensuel, du langage qui accompagne ce désir et ce lien particulier.

J'ai senti assez vite que mon nouvel amoureux, H, n'était pas très à l'aise avec le polyamour avec lequel il semblait en accord intellectuellement mais qu'il vivait de manière assez complexe, en étant trop "brassé" émotionnellement... Je pense (mais il pourrait me contredire) qu'il est arrivé à vouloir vivre le mode polyamoureux sous l'impulsion de son ex épouse mais que fondamentalement ce n'était pas son aspiration, son envie profonde.
De mon côté, au début de ma relation avec H, je ressentais un nouvel élan d'amour très puissant pour G avec qui je vivais depuis 10 ans. Je lui étais très reconnaissante de son ouverture d'esprit, de sa capacité à m'accompagner dans cette nouvelle forme d'amour multiple, de m'aider, du mieux qu'il le pouvait, à me libérer de toute culpabilité. Lui même a eu d'autres relations et nous communiquions beaucoup, portés ensemble par une grande vague d'amour et de liberté qui réveillait notre "couple".

H, de son côté, a commencé d'autres relations et étrangement cela a été difficile pour moi. Il y a plusieurs éléments qui participent à cette difficulté mais disons que l'un d'eux était le fait que H n'était pas à l'aise, que je ressentais de sa part une forme de culpabilité et surtout une si grande peur de me blesser que cela provoquait exactement ce qu'il redoutait : je me sentais blessée. J'envisageais le polyamour comme je le vivais avec G, dans la discussion, l'échange, la rencontre possible avec les autres amoureux-ses. H avait tendance à cloisonner et c'était difficile pour moi.
J'ai eu aussi d'autres relations (brèves, plaisantes, parfois intenses) mais je sentais bien que H avait pris une place centrale dans mon cœur.
Et je me sentais de plus en plus déchirée entre lui et G, père de mes enfants avec qui je vivais. Même si aucun des deux ne me le demandait, j'ai ressenti le besoin, impérieux, de faire un choix... Curieux, n'est ce pas ?
Je sentais que la forme polyamoureuse ne me convenait pas, je ne pouvais passer d'un "corps à l'autre" (avec ce que j'y mettais d'implication), il y a eu des moments très grisants puis je me suis sentie perdue, comme un peu morcelée.
Et mon cœur revenait inexorablement vers H. Le jour où j'ai posé un choix : LUI, j'ai ressenti un apaisement, une justesse, une libération de tensions qui m'habitaient.

Sauf qu'à ce moment là H n'était pas prêt, cela lui faisait peur (bien que, je le précise, je ne lui demandais pas la même chose, à savoir faire un choix, il me semblait vraiment possible qu'il puisse continuer une autre relation qu'il avait débuté depuis peu, le seul élément qui était incompatible pour moi étant le trop grand cloisonnement entre son autre relation et celle qu’il avait avec moi).
J'en suis arrivée à rompre un temps avec lui, comme j'ai cessé à ce moment là toute autre relation amoureuse. J'ai cessé de dormir avec mon conjoint, je me suis retrouvé dans une chambre seule au sein de notre maison, une sorte de cocon pour me retrouver, en paix : retour au calme, recentrage total !

Quand j’ai retrouvé H, il n’avait plus d’autre relation. Nous étions pour la première fois ensemble sans avoir d’autre relation amoureuse, ni lui ni moi. Et … à ce moment là il y a eu beaucoup d’apaisement de part et d’autre… Nous nous sommes redécouvert, notre relation physique a pris de l’ampleur comme jamais, une nouvelle confiance nous a permis d’explorer toute une palette de sensations, émotions, gestes que nous n’osions peut-être pas avant. En tout cas il n’y avait plus de frein … allez savoir pourquoi, peut-être plus la peur (parfois « inconsciente », tapie dans l’ombre) d’être comparé ? En tout cas, une immense envie de se donner l’un à l’autre, totalement.

Je pourrais dire, au jour d’aujourd’hui, que l’Everest est suffisamment vaste pour moi, ce n’est pas que c’est trop pour moi d’escalader des collines parallèles, c’est juste que l’exploration de l’Everest est infiniment riche, qu’elle remplit mon être de joie, que la découverte est sans fin, que mon cœur et mon corps y vivent des émotions intenses, subtiles et variées.
J’ai escaladé d’autres montagnes, j’ai vécu des richesses incomparables, mais là, en ce moment, c’est juste là où je suis bien, c’est juste immense.

Avec H, on est un peu comme des ados, on revient à un mode plus « classique » d’amour romantique, avec la palette de mots d’amour qui touche à l’absolu (genre : « c’est toi que j’attendais », « si j’ai vécu tout cela auparavant c’était pour mieux te rencontrer » …), oui un absolu un peu « enfantin » qui aime à s’illusionner (c’est si bon l’illusion ) mais qui n’est pas incompatible avec la sincérité…
Et si je fais des projets sortie concert spectacle ou voyage c’est avec lui que j’ai envie de les partager.
Ouh là là mais est-ce que c’est dangereux ? Là franchement je m’en fiche, j’aime le danger :-) j’ai toujours pris des risques :-)

Les amitiés sont aussi extrêmement importantes pour moi mais encore une fois ce n’est pas du tout le même mode de relation que le mode amoureux qui a son langage propre et que perso, il m’est très difficile de « démultiplier ».

Alors, pour revenir à la question de départ, j’ai adhéré pendant une année, oui c’est très court à l’échelle d’une vie, mais très intense comme expérience, corps et âme au polyamour. Je pensais même impossible de revenir en « arrière » …
Je ne suis pas « tombé » sur un « mono » qui m’a demandé de choisir, mais quelque part je suis tombé sur un « mono » qui s’ignorait « mono » et je me suis redécouverte « mono » sous mes aspirations « poly » passagères. :-) simple, non ?
Bon, au final, on est heureux :-)

G lui a toujours semblé plus à l’aise avec le mode polyamoureux (ce qui est dur pour lui actuellement est le fait que j’ai fait un choix « amoureux » qui se porte sur un autre que lui), il peut aimer plusieurs personnes (sans ressentir de tension intérieure, voir de déchirement comme moi j’ai pu le vivre à un moment donné), vivre plusieurs relations avec amour, intensité, mais il dit bien que ce mode n’est pas une fin en soi. Il ne se définit pas comme étant « poly », il est peut-être en capacité de s’épanouir dans des relations amoureuses multiples, mais il dit qu’il pourrait fondamentalement être tout aussi heureux avec une personne qui souhaiterait « l’exclusivité ». Par amour, TOUT lui semble possible (même les idées les plus saugrenues comme celle d’être exclusif :-)).
Et la satisfaction peut même être durable, pour reprendre les termes de Lagentda, la notion de liberté est bien au-delà de la capacité à vivre plusieurs relations en simultané… elle est, je pense, intérieure, et pas du tout incompatible avec une relation dite exclusive.

Et, je pousse le bouchon (j’aime ça :-) se définir comme étant « polyamoureux », n’est-ce pas enfermant ? Cela n’exclut-il pas une relation amoureuse avec une personne qui justement ne peut fondamentalement pas vivre sur ce mode ? Le but n’étant pas (on est d’accord ?) de la convaincre à tout prix du bien-fondé du choix de ce mode de vie ? Du coup, le choix serait de ne pas vivre cette relation ? Mais si l’amour est si fort qu’il nous pousse à la vivre, malgré ce « handicap » ? Car je ne sais pas comment vous le vivez mais pour moi l’amour a quelque chose d’impérieux, on le choisit sans le choisir, on a besoin de le vivre, l’exprimer, le confronter à l’autre, ses mots, sa peau, ses émotions… Y’a juste un truc énorme qui nous remplit le coeur et qui se contrebalance bien des étiquettes polys ou monos.

Dans les relations affectives, ce qui est important, pour moi, par dessus-tout, est la notion de sincérité. Même si pour G le passage est difficile en ce moment je pense qu’il m’est reconnaissant de ma sincérité. C’est ce souci de vérité, de sincérité qui nous a d’ailleurs fait cheminer ensemble vers le polyamour à un moment donné.

C’est ce qui fait que nous communiquons encore beaucoup, que nous pouvons partager des repas, des discussions, tous les trois, H, G et moi…

Ce n’est pas toujours simple la sincérité (car il faut déjà l’être envers soi-même) mais c’est être au plus près de ce que l’on est, et c’est oser dire à l’autre, aux autres, ce que l’on ressent, ce que l’on souhaite. Et l’on peut changer, on a le droit de changer… !

Pour moi, en résumé, c’est mode poly un jour, mode mono un autre, selon mes besoins profonds d’une période de vie particulière, en respect, le plus possible, avec les aspirations des personnes avec qui j’ai un lien affectif fort.

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Discussion : Soirée poly à la maison région lyonnaise

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Bexi

le jeudi 15 mai 2014 à 17h59

oui, désolée, je réponds à l'ensemble de ceux qui ont demandé à participer : pour des raisons personnelles je dois annuler l'événement ! :-(
Au plaisir de vous rencontrer lors d'autres occasions :-)
<3

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Discussion : Soirée poly à la maison région lyonnaise

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Bexi

le jeudi 15 mai 2014 à 17h52

L'événement a été annulé.

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Discussion : JE PENSE TROP … C’est la faute au polyamour ? ☺

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Bexi

le mercredi 22 janvier 2014 à 21h06

Bonjour Romance,

au contraire tout tourne rond chez toi puisque tu ne souffres pas de solitude ! Tu sais être seule sans souffrance, donc tu sais être avec les autres. On ne peut mieux :-)

Je faisais cette citation car l'on peut tomber dans l'écueil, en polyamour comme en monoamour, de vivre des relations pour combler un manque, pour masquer une souffrance que l'on n'a pas envie d'affronter. Ne pas se regarder en face, réellement.
Après, bien-sûr que le partage est essentiel !!

Par rapport à l'écueil dont je parle je pense qu'il faut être d'autant plus vigilant en polyamour. Pourquoi multiplier autant les relations, est-ce du manque ou du plus ?

Personnellement si j'ai besoin actuellement de faire une pause dans toutes mes relations "amoureuses" c'est pour mieux me recentrer, car je me sentais dispersée, j'ai eu l'impression de me fuir, d'aller combler une sorte de "manque" alors que le véritable (sincère) amour est bien de partager du "plus". J'arriverai certainement à mieux aimer quand je saurai prendre du vrai temps pour moi. J'y travaille !

Donc de temps en temps il me semble bon de s'interroger là-dessus. Du manque ou du plus ? Sans se voiler la face !
Le polyamour peut être du +++ bien-sûr ! Pour le vivre il me semble important d'être indépendant, et d'être complètement aimant !

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Discussion : JE PENSE TROP … C’est la faute au polyamour ? ☺

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Bexi

le mercredi 22 janvier 2014 à 11h40

Coucou ma Lili,

J'ai tiré une carte ce matin (Tarot de Osho), en voici un extrait :
"On l'a dit et répété au fil des siècles. Tous les saints et sages de tous les temps l'ont proclamé : "Nous arrivons seul dans ce monde et nous le quittons seul." La fusion avec autrui est une illusion. Notre désir d'intimité repose sur la souffrance que nous ressentons lorsque nous sommes seuls. Nous essayons d'oublier notre solitude en créant des relations ... C'est pourquoi, nous nous précipitons dans des relations amoureuses. Essayez de considérer cet aspect de façon claire. En fait, vous croyez que vous tombez amoureux de telle ou telle personne pour sa beauté, etc ... Mais là n'est pas la vraie raison. La vérité est que vous tombez amoureux parce que vous ne supportez pas la solitude. Alors, vous tombez amoureux pour combler le manque qui est en vous et échapper ainsi à vous même. [...] Si vous observez attentivement votre entourage ainsi que votre propre personne, vous serez surpris de découvrir que toute activité est réduite à une seule et unique cause : la peur de la solitude. Toute autre explication n'est qu'un prétexte. La cause véritable est que vous ne supportez pas votre solitude. L'amour véritable ne s'obtient pas en cherchant à satisfaire nos désirs en devenant dépendant d'une autre personne, mais en développant notre propre richesse intérieure et en mûrissant. Alors, nous aurons tant d'amour à donner que nous attirerons tout à fait naturellement les amoureux."

C'est bien tout le travail que je fais actuellement ... être centré, savoir être seul, véritablement, pour être au mieux avec les autres ... dans un échange sincère, un amour véritable...
Pas toujours facile (ça non !) mais tellement beau et libérateur ... Etre au plus juste ... avec soi, donc avec les autres.

Nous développons, chacune à notre manière, notre "richesse intérieure". Nous sommes en plein "travail" (tiens ça me rappelle quelqu'un qui dit ça ... :-) ) Et nos solitudes, nos richesses se saluent, se reconnaissent ...

Tout plein d'amour, douce Lili, même si nos chemins sont différents c'est bien l'amour qui nous anime, et nous réunit :-)

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Discussion : Amour et partage (2e édition) Fêtons Noël (région Lyonnaise)

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Bexi

le dimanche 22 décembre 2013 à 20h31

Encore un grand merci à nos hôtes, la chaleur de l'accueil . J'ai une pensée pour vous tous, qui étiez présents à cette soirée, je vous écris au pied de la montagne ...enneigée. La vie est belle.

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Discussion : Réflexions après une année de polyamour "concret"

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Bexi

le dimanche 22 décembre 2013 à 20h20

Bonjour RIP
Ta question est intéressante . Je n'ai pas de réponse précise là maintenant mais ... je pense que cela ne me convient pas. J'aimerais développer l'idée, ainsi que ta réflexion sur l'amitié. Pour des raisons de logistique et de temps je ne peux le faire tout de suite mais je reviens bientôt par là !

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Discussion : Réflexions après une année de polyamour "concret"

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Bexi

le samedi 21 décembre 2013 à 12h50

oui, avec plaisiiiir !!

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Discussion : Réflexions après une année de polyamour "concret"

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Bexi

le samedi 21 décembre 2013 à 10h43

Belle ouverture, beau chemin.
Au bout du compte (du conte ?) je ne sais pas si je peux vivre plusieurs relations amoureuses simultanément.
J'ai expérimenté. Ce n'est pas mon chemin. Pour moi trop de dispersion. De magnifiques rencontres, de profondes réflexions sur l'amour, le sens de la vie, des relations, sur les notions de non possessivité.
Amour des personnes qui m'entourent, oui, énorme.
Je ne peux vivre la relation amoureuse avec ce qu'elle implique d'intimité physique (dans mon cas cela est intrinsèque à la relation amoureuse) avec plusieurs partenaires, passant ainsi de l'un à l'autre.
Je l'ai vécu un temps. Cela ne me correspond pas.
Ce n'est pas un constat d'échec. C'est un constat personnel.
Mais je suis certainement une monogame en série poly-compatible pour employer un jargon bizarre sans doute compréhensible ici !

Sinon, mais cela n'a rien à voir avec ce qui est écrit précédemment, même si ce sont bien mes différentes relations amoureuses qui m'amènent à cette réflexion, je m'aperçois, je me suis aperçue, à quel point le passé, le mien ainsi que celui de mes partenaires, pouvait entraver la liberté, l'amour plein et libre, dans l'instant présent. Rattrapés par des «  fantômes », des sensations passées que l'on cherche à dépasser (pour les douloureuses) ou à reproduire, à atteindre à nouveau (pour les merveilleuses).
Je me déleste de mon passé. Je ne le nie pas. Il fait partie de moi mais il ne m'entrave pas.
Tout est toujours nouveau.

J'ai aussi souvent ressenti un tiraillement entre l'envie de vivre l'amour sans attachement (ou plutôt sans chaînes !) et un besoin de sécurité affective, de repères à peu près «  stables » …
Je vis avec ce paradoxe et l'accepte. Je me recentre. La sécurité est en moi, pas dans les autres.

Le polyamour n'est pas un modèle, pas plus que le monoamour. Il a le mérite de me faire réfléchir sur des schémas ancrés et usés, m'a mis face à moi-même, mes failles profondes, mes blessures «  narcissiques ».
Mon ego a été mis à mal, et c'est très bien. Je lui donne sa juste place, là où il me fait tenir debout, avec fierté, mais sans excès, tout en reconnaissant ma profonde vulnérabilité.

Le base première est le respect de soi, profondément. L'amour de soi, profondément. Car comment respecter les autres et les aimer profondément si on ne le fait pas déjà pour soi-même ?
Ne pas être fondu dans le désir de l'autre, dans le désir de lui correspondre, de lui plaire.

Je renais à l'Amour. Je reconnais qui je suis. J'accepte mes limites tout en sachant que l'amour, lui, est illimité.
Il m'anime, me fait tenir debout, me fait me lever et sourire à la vie.

Merci mes amours, mes amis, mes compagnons de route … infiniment.
Nous avons certes des blessures et nous nous blessons encore parfois, même mutuellement, la vie est mordante ( !) mais nous avançons sur un chemin de pleine conscience et d'ouverture.
Nous sommes bien vivants.

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Discussion : De l'engagement

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Bexi

le mercredi 05 juin 2013 à 16h42

A Aviatha.
Je pense que tu te méprends sur la vision de l'engagement de Goldmund. Peut-être n'a-t-il pas bien formulé sa pensée et de toute façon il te redonnera des précisions lui-même sur ce qu'il a vraiment voulu exprimer.
Je te retourne (gentiment) la notion d'engagement "petit bourgeois" : ce que tu décris est de l'ordre " famille patrie " avant tout...

En tout cas je peux comprendre que l'on puisse mal interpréter le texte de Goldmund, je comprends ce qu'il veut dire car je vis avec lui et que nous avons trois enfants ensemble. Nous sommes même mariés ... mais le mariage, au jour d'aujourd'hui, n'a plus vraiment de sens pour nous, il reste un contrat juridique, qui facilite la vie en commun avec des enfants.
Je peux t'assurer qu'il ne s'agit nullement pour lui de se soustraire à des responsabilités. Il est tout sauf dans la fuite. Il a plutôt le courage de vivre et d'affirmer ce qu'il est, en vivant d'autres amours, toujours dans le respect et la bienveillance vis à vis de chacun de ses amours, dont je fais partie.
Il me permet aussi d'oser vivre ce que je n'aurais pu vivre, à savoir un autre amour, tellement j'étais empêtrée dans la culpabilité (comment une mère "digne" peut-elle s'autoriser cela ? Ne doit-elle pas tout, ou presque, à ses enfants, à sa famille et pourquoi pas aussi, un peu moins mais tout de même c'est autorisé, à son travail ?)
Nous sommes présents l'un et l'autre, ensemble, parfois séparément, pour nos enfants.
Si parfois le tâche est lourde (ils sont rapprochés en âge et encore très jeunes) jamais Goldmund ne s'est désengagé de leur éducation, il a par ailleurs un travail qui l'engage au quotidien, auprès d'êtres en grande dépendance ...
Et, pour reprendre ton exemple sur l'accompagnement d'un être cher en situation de maladie dégénérative, je ne doute pas un instant qu'il "me laisserait tomber" en pareil cas si cela arrivait maintenant... tout simplement parce que ce qui l'anime est l'amour. Ce n'est pas par engagement qu'il accompagnerait un être cher à traverser les pires moments, mais par amour.

Je ne me sens pas engagée "à vie" avec lui. Si notre relation "amoureuse" doit se terminer un jour, elle se terminera. Je suppose très fortement qu'il restera l'amour et nous entrerions alors dans un autre type de relation.
En ce qui me concerne, dans les relations amoureuses, il ne s'agit pas d'entretenir à tout prix des relations qui ne sont plus vivantes (qui ne nous permettent pas d'être nous-mêmes) ou qui peuvent être douloureuses ou encore trop distantes (ce qui pourrait amener à de l'indifférence, brrr) ... bien-sûr qu'on ne laisse pas tomber une personne aimée à la première incartade, dispute, baisse d'énergie ou de libido ! Mais je connais trop de personnes qui continuent des années à vivre des relations qui ne leur conviennent plus depuis longtemps, dans lesquelles elles ne peuvent s'épanouir ... parce que c'est aussi parfois sécurisant de rester dans ce que l'on connaît, même si cela ne fait pas que du bien...
J'en conclurais presque par dire que le mariage (qui à la base est censé être "pour la vie") est fait pour sécuriser les gens (mais c'est une "fausse" sécurité !), sur une notion d'engagement qui ne prend pas forcément en compte les évolutions des êtres.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Il y a des amours heureux !

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Bexi

le mardi 23 avril 2013 à 22h19

Quand on est dans l'amour sincère, qu'il soit "poly" ou "mono" , aucun lien, aucune personne n'est interchangeable ...

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Il y a des amours heureux !

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Bexi

le mardi 23 avril 2013 à 22h17

Juste une réflexion Lulutine, je suis gênée par l'opposition polyamoureux/ personnes exclusives ....
Tu dis pour les personnes "exclusives" que leurs liens sont interchangeables ... je ne crois pas cela. J'ai vécu des relations exclusives pendant 25 ans (j'ai maintenant 40 ans) et aucun lien n'a été "interchangeable" ... Chaque relation a été unique, pleine et entière ...
C'est juste que je me suis leurrée sur le caractère exclusif qui me semblait fondamental pour vivre une relation "pleine et entière" justement. Et puis les personnes avec qui j'étais n'auraient absolument pas été prêtes non plus à continuer une relation alors que j'en entamais une autre ... cela ne faisait tout simplement pas partie du fondement de la relation et il est très très difficile de changer le "fondement" de la relation... Je ne dis pas impossible mais très difficile ...
Avec Goldmund, on s'est toujours dit qu'il y avait cette possibilité un jour, cela s'est fait au bout de 10 ans mais dès le départ nous étions ouverts, quelque part, au polyamour ...

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Discussion : Il y a des amours heureux !

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Bexi

le samedi 20 avril 2013 à 10h16

Je vis, depuis l'ancrage du polyamour dans la réalité, un tourbillon d'émotions, de sensations intenses, et là maintenant, j'ai envie de laisser faire, diffuser, en moi, autour de moi, ce plein de vie, d'amour, de bonheur d'être … ici et maintenant …

Il y a quelques mois je me posais beaucoup de questions sur ce qu'allait être la relation, entre Goldmund et moi, quand de virtuelle, notre aspiration polyamoureuse, allait devenir réelle, concrète. Je savais ce passage imminent le concernant, j'étais heureuse pour lui, de son bonheur, son plaisir évident mais je ne savais comment j'allais vivre réellement ce «  passage » de l'autre côté du miroir …
Je me rappelle m'être questionnée sur : comment je vais vivre, vraiment, ce partage d'intimité physique qu'il aura avec un ou une autre ? On me dit, à un café poly (!) (bienheureux cafés polys …!!) : «  mais cela n'a rien à voir, faire l'amour avec deux personnes différentes, cela n'a rien à voir ! » comme une sorte de langage différent …

Me remémorant ceci, il me semble que j'ai vraiment intégré cet aspect là. Peut-être plus facile à intégrer que le «  passage de l'autre côté du miroir » s'est finalement fait aussi pour moi, alors que je ne m'y attendais plus, de façon quasi simultanée? Mais je ne suis pas sûre, je pense que je l'aurais intégré sans cela …

Mais puisque de mon côté je l'ai expérimenté, que dire de «  ce rien à voir » ? Il y a, tout de même, «  quelque chose à voir » de l'ordre général de l'amour, du désir ... éléments communs des relations amoureuses … mais le «  rien à voir » est bien dans le langage, la façon d'exprimer l'amour et le désir présents …

Cela, j'ai déjà pu le vivre et l'expérimenter dans mes relations amoureuses plus anciennes, mais elle n'étaient pas simultanées, et je me suis leurrée, bien souvent, sur le caractère exclusif de la relation qui me semblait nécessaire pour la vivre sereinement et en confiance. Ce caractère exclusif était bien un leurre car contrairement à la sérénité et confiance voulues, il a engendré très souvent jalousie et possessivité.

Il me semblait de toute façon incompatible de vivre plusieurs amours, car, vu mon caractère entier et passionné, j'ai toujours été dans le «  tout » ou «  rien », donc impossible d'imaginer quelque chose qui ne peut être plein, entier, c'est-à-dire ne pas me donner, ne pas donner entièrement mon amour … sauf que,maintenant, c'est ce qui change considérablement ma vision, il m'apparaît que le «  polyamour » n'enlève absolument rien à mon caractère entier et passionné, je peux vivre des amours en donnant tout l'amour qui est en moi, pour la bonne raison que l'amour, que je ressens, au sens large du terme, ne peut se tarir ou s'épuiser … au contraire, plus il se donne, plus il me semble immense, et infini …

J'avais eu une impression similaire, même si on n'est pas en terme «  amoureux » comme je l'évoque ici, lorsque j'ai envisagé d'avoir un deuxième enfant … le lien que j'avais avec le premier né me semblait tellement fort, tellement incroyable, qu'il me semblait impossible que je puisse aimer autant un autre enfant. On se rend compte que le lien n'est pas le même (parce que c'est le premier, parce que c'est le deuxième, parce qu'ils sont différents ...) mais l'amour, lui, est incomparablement immense...

Voilà donc la clé de voûte des amours multiples, dont on m'avait parlée, que j'avais lue, entendue, perçue intellectuellement mais que je n'avais pas encore expérimentée dans les relations strictement amoureuses :
le caractère unique du lien qui nous lie à l'autre …
l'autre n'est pas l'unique amour, on n'est pas l'unique amour de l'autre, mais le lien, lui, est unique, non interchangeable.
Expérimenter ceci, le ressentir, me donne une force incroyable … une sensation de bonheur et de liberté indéfinissables, juste être bien, être juste, être bien … là, ici et maintenant …

Peut-on dire adieu, «  définitivement », à la jalousie, au sentiment de non-confiance, à l'écueil de la possessivité, aux relations trop dépendantes ?
Je n'ai pas de réponse, juste des bribes, des éléments de ressenti personnel :
Toujours au café poly j'ai entendu (par un être sensible très à l'écoute ... que je salue au passage ... !) «  oui, c'est possible, on peut se débarrasser définitivement de la jalousie ! Je l'ai moi-même évacué depuis de nombreuses années, alors que j'ai été très jaloux, auparavant … Il suffit, un jour, de la laisser derrière soi, parce qu'on l'a décidé » …
serait-ce donc si simple?? 

En tout cas, cela ne m'apparaît effectivement pas impossible. Il faut dire que je n'ai pas ressenti cette morsure vive depuis longtemps, et pourtant j'en ai vraiment vraiment souffert, dans mes relations précédentes …

Si j'imagine ou je sais qu'un de mes amours est avec un ou une autre, je ne me sens aucunement blessée, jalouse … ce que mes amours peuvent vivre ou ressentir par ailleurs n'est pas quelque chose de «  concurrent » ou qui enlève quoi que ce soit à ce que nous vivons dans la relation unique que nous avons créée et continuons d'inventer…

Ce type de réflexion, de ressenti, est fondamentalement nouveau pour moi … dans mes relations passées, cette évocation m'aurait empoisonné l'esprit, m'aurait donné des images obsédantes désagréables, m'aurait renvoyé à une peur incontrôlable … la peur de ne pas être l'unique pour l'autre .. maintenant je me demande plutôt pourquoi je serais l'unique amour pour l'autre, pourquoi finalement aurais-je cette prétention ?

Et l'évocation de l'autre, heureux avec un ou une autre, me renvoie à son bonheur, son bien-être, ce qui m'apparaît juste comme quelque chose de fondamental (le bien-être de l'autre, et peu importe le moyen qu'il a de le vivre) …

Quand on admet (ce qui me semble admissible par un très grand nombre de personnes) que l'on peut avoir de l'amour et du désir pour plusieurs personnes, on admet, si l'on accepte de le vivre, que l'on peut vivre sereinement ce désir et cet amour avec d'autres personnes justement, car cela s'exprime, comme je le disais, de manière différente …
je trouve ça extraordinaire, et infiniment riche, de développer un langage amoureux propre à chaque relation, c'est inventif … et c'est précisément ce qui fait l'unicité de la relation …

J'imagine que l'on peut vivre des relations plus ou moins longues … toutes les relations ne sont d'ailleurs pas vouées à durer, il y a parfois des instants d'amour très forts, une nuit sensuelle, des baisers qui en restent là, un désir mutuel qui s'assouvit mais ne perdure pas, tout ceci peut co-exister avec d'autres relations qui se tissent dans la durée, des relations non fossilisées, non maintenues «  à tout prix », des relations vivantes …

Rien ne me semble à rejeter, en tout cas … ce qui compte … est ce qui est bon pour soi … oui mais, oui mais .. et si l'on blesse l'autre, les autres ?
Bonne question, il ne s'agit pas de se déresponsabiliser, il s'agit bien là d'amour, et l'amour ne peut se vivre que dans le respect et la bienveillance vis-à-vis des autres, à mon sens …

Oui, parfois, la jalousie peut être attisée par une attitude, des mots qui ne sont pas toujours des plus bienveillants, c'est en cela qu'il faut faire attention … l'attitude, les mots employés, la bienveillance, tout ceci est fondamental, pour arriver à faire co-exister, réellement, plusieurs amours …

Je sais qu'en ce qui concerne Goldmund cela va au-delà d'une simple «  acceptation », il est réellement heureux pour moi, il aime et apprécie mon amoureux sans le connaître beaucoup, juste parce qu'il me sent heureuse …
je le comprends d'autant mieux que de mon côté, quand il me parle de son principal amoureux, j'ai une sympathie/empathie immédiate pour lui que je ne connais pas mais que j'aimerais connaître et que je serai sûrement amenée à rencontrer … pareil pour son amoureuse épistolaire qu'il a rencontrée en vrai il y a peu ...

Alors, je ne sais pas si la jalousie est «  définitivement » derrière moi mais en tout cas elle ne pourra plus avoir l'impact qu'elle a eu par le passé, si elle revient un jour … J'ai l'impression que je ne peux vivre, de toute façon, comme j'ai vécu l'amour auparavant, qu'il y a quelque chose d'irrémédiablement et de positivement changé.
La confiance en «  moi » n'est jamais totalement acquise, elle est fluctuante, mais la confiance en la vie, en l'amour me semble bien enracinée...

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Impression curieuse...

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Bexi

le jeudi 28 mars 2013 à 22h33

D'accord aussi avec Siestacorta (serai-je à ce point là consensuelle ?) c'est pour ça que l'on revient dans la caverne ... mais pour moi ce n'est pas une histoire de Raison qui domine (attention je m'éloigne de Platon), mais plus une façon d'être, parce que l'on a vu, ressenti la "lumière", et comme ce n'est pas un état permanent (tout étant impermanent) donc on se ré-illusionne, on retourne dans la douce chaleur réconfortante de la caverne, puis on veut en sortir, à nouveau, de cette sécurité, ce confort, etc, bon bref tout ça n'est pas reposant ... c'est tout de même (en tout cas pour moi) tout l'intérêt de la vie...

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Discussion : Impression curieuse...

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Bexi

le jeudi 28 mars 2013 à 22h16

Impression partagée MetaZet ! Le mythe de la caverne me parle beaucoup.( Cela me fait d'ailleurs cette impression pas seulement au sujet du polyamour).
Ces derniers temps j'ai beaucoup repensé à ce mythe ... franchement pas toujours facile de faire des allers-retours en dehors et revenir dans la caverne ... on aimerait bien en sortir vraiment, c'est quand même carrément mieux que les ombres projetées ... mais voilà ...

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Libérons le verbe aimer ! ☺

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Bexi

le mercredi 27 mars 2013 à 18h00

Merci Lililutine pour ce partage … j'adhère totalement … juste avant de le lire j'ai écrit un message à un ami qui semble freiner ses élans, car dans un idéal rêvé et peut-être pas assez dans la «  vraie » vie (mais je me trompe peut-être sur lui, c'est juste une impression), voici un extrait de ce message :
«  dis toi que l'on a qu'une vie (enfin peut-être pas mais celle que l'on vit là autant la vivre le plus à fond) et que moins on se met de limite plus on est libre et heureux (mon adage du jour !), et que la chose qui me paraît essentiel est bien l'amour que l'on partage...  sans retenue, sans peur, parce que finalement c'est simple et naturel, on l'a juste parfois oublié ... »

Oui, libérons le verbe aimer, Lililutine ! Comme tu le dis (je remets tes mots car ils sont bons à relire !!) :
«  de ce mot si joli et plein que l’on s’applique pourtant parfois à emprisonner, à affamer, à canaliser, et même de se retenir de le souffler au creux d’une douce oreille ou de l’exprimer à plein poumons quand c’est là et que ça déborde ! Alors c’est quoi ce mot que l’on ne peut pas conjuguer en un «  je t’aime » retentissant sans se sentir piégé ou même pire sans se sentir détenteur de ce pouvoir sur l’autre qui peut le punir ou le récompenser ? Le faire fuir ou nous coller aux baskets ? Pourquoi, pourquoi ce n’est pas écrit sur nos dicos que c’est gratuit et sans attente, sans contrainte, sans engagement, sans promesse de toujours ?? ? Moi je vous aime et je t’aime et je nous aime … je le dis je te le dis et bon Dieu que c’est bon de mettre un peu plus de volume à mes "je t’aime" ! Allez dansons ensemble sur cette mélodie qui me libère, là hahahahahaha »

Et en référence à la dernière discussion sur les «  mes (chéris) », «  mon Bouquetfleuri », je te dis à bientôt, ma Lililutine.
Tiens? Justement notre Bouquetfleuri vient encore d'écrire une phrase qui me colle au coeur, citation, car cela va bien dans ce sujet : «  J’ai découvert l’infinité amoureuse quand j’ai cessé de vouloir maîtriser ce sentiment, quand j’ai accepté de me perdre au creux de son attention. »
Je crois que là, on est proche de l'extase … amoureuse … !

Libérons le verbe aimer, libérons l'amour infini qui est en nous … laissons le s'exprimer, agir, être ...

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Discussion : Tantrisme et polyamour

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Bexi

le lundi 04 février 2013 à 21h54

Je fais remonter le fil de cette discussion car le tantra me «  parle » particulièrement … en fait je me dis que j'ai déjà vécu cela sans mettre ce mot dessus, sans même suivre de rituel édicté par d'autres … l'accès au sacré à travers la relation physique et amoureuse… l'ouverture du coeur, par le biais du partenaire … qui nous ouvre à un amour beaucoup plus large …
J'ai, il y a quelque années vécu une relation charnelle très intense avec une femme, cela a duré trois ans … cette relation était néanmoins très, trop exclusive mais j'ai beaucoup appris …
je vis maintenant avec un homme (depuis dix ans et nous avons trois enfants), et depuis un an nous nous ouvrons au polyamour, je me rends compte à quel point c'est une vision «  haute » de l'amour, comme le décrit d'ailleurs Thalmann, cela nous rapproche de l'amour dit «  universel ». Je trouve cela très libérateur et je remercie mon amoureux pour son ouverture d'esprit et de coeur …lui aussi se révèle … encore plus heureux, plus vivant, plus libre ...
Le spirituel et le sexuel me semblent plus que jamais étroitement liés …pour moi, l'un permettant l'accès à l'autre et vis versa …
Quelles sont vos expériences, depuis cette discussion d' il y a quelques mois, en matière «  tantrique » ou du moins si le terme n'est pas évocateur, votre rapport au sacré, au spirituel en lien avec les relations intimes ?
Sujet peut-être délicat pour un forum, pourquoi pas un prochain thème de café poly ?

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Avouer que l'on est un polyamoureux, prendre ce risque?

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Bexi

le samedi 26 janvier 2013 à 18h58

Bonjour,

Ce que tu exposes a souvent été abordé ici. Si tu n'as pas eu le temps de parcourir le forum, je vais te répondre ce que je pense, en copiant certains passages que j'ai déjà écrit, en réponse à des questionnements similaires ... si cela peut t'aider tant mieux mais comme le dit tentacara dont je viens de voir le message il n'y a que toi qui saura ce qui est véritablement bon pour toi ...

Pour moi ce qui prime c'est l'honnêteté ...
Ta femme n'est peut-être pas si réfractaire au polyamour, prends le risque de le savoir ! Sans lui imposer le polyamour vous pouvez en discuter. Elle aura sûrement besoin de savoir qu'elle est toujours aimée, ça c'est un aspect essentiel … ton amour pour elle semble fort, si le sien l'est également il n'y a pas de raison que vous n'arriviez à dépasser une "épreuve" qui nécessite des discussions, des réajustements … Mais tu ne peux peut-être pas continuer à vivre en amputant ainsi une partie de toi-même ! Au moins révèle lui ce que tu ressens, elle ne te rejettera pas si tu lui dis ce que tu as sur le coeur, cela peut être dur à entendre si elle ne s'y attend pas mais il est rare de rejeter quelqu'un qui exprime le plus sincèrement possible ce qu'il ressent. On présuppose beaucoup des réactions de l'autre, on se fait souvent des projections erronées …
Il vaut mieux aborder le sujet avant de «  passer à l'acte » car cela risque d'être plus difficile et culpabilisant après, c'est d'ailleurs pour cela que tu as posté ton message …
Si elle accepte que tu sois polyamoureux, tant mieux,mais si elle ne peut vraiment pas l'accepter après réflexion, peut-être aussi des lectures sur le sujet, temps, etc, et c'est une possibilité évidemment, tu auras à faire face à un choix d'honnêteté. Voici ma vision :
- si c'est impossible à gérer pour ta femme, impossible à accepter : soit tu respectes ta femme et sa non acceptation, et tu n'as pas d'autres relations amoureuses … votre relation peut aussi s'enrichir de vos discussions et de ton renoncement (par amour pour elle) à d'autres relations amoureuses. On ne peut en aucun cas forcer quelqu'un à accepter le polyamour dans son couple. Mais les choses pourront évoluer plus tard ... en faisant confiance au temps ... et à l'amour ...
- soit elle accepte mais ne veut pas savoir (avec qui, quand … ) : c'est tout de même une forme d'acceptation et te permet de vivre d'autres relations
- soit, si ta femme ne peut vraiment accepter, et que toi tu te sentes trop mal, pour le coup infidèle à toi-même, à ce que tu es, tu ne pourras pas continuer avec ta femme ... même si c'est douloureux il semble que la rupture dans ce cas peut être une éventualité courageuse ... pour rester fidèle à soi-même ... c'est un risque à envisager, à prendre ...
- soit elle accepte et votre relation s'enrichit de ce nouvel apport, s'ouvre à une nouvelle dimension d'amours multiples (qui n'est pas non plus un monde sans heurt !)

Dans tous les cas cela m'apparaît plus honnête que dans rentrer dans une relation adultère «  classique » ...
Les gens ressentent toujours qu'on leur cache quelque chose d'important, c'est énergétique ...
J'ai été trompée par un homme que j'aimais et j'aurais certainement pu accepter qu'il ait d'autres relations amoureuses si tout cela avait pu être discuté clairement, avec respect .... parfois la culpabilité de celui qui "trompe" est tellement forte qu'il n'arrive pas à exprimer clairement ce qu'il ressent ....

Tu as sûrement envie d'être sincère, autant avec toi-même qu'avec les autres, sinon tu ne parlerais pas ici je crois ... donc,sois honnête, jusqu'au bout ...avec amour.

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Discussion : Comment se partager pour la Saint valentin quand on est polyamoureux ?

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Bexi

le jeudi 24 janvier 2013 à 23h00

très bien ! cela fait deux fois que je vois ce mot "respect" mais il n'y a, il me semble, eu aucun manque de respect ici, juste des avis personnels sur ce que peut représenter cette fête , non ? je me trompe ?
Tiens ...je respecte ceux qui aiment cette fête et qui le droit de la trouver belle, et ceux qui ne l'aiment pas et ont le droit de la trouver nulle ... il n'y a atteinte à aucune personne !

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Discussion : Comment se partager pour la Saint valentin quand on est polyamoureux ?

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Bexi

le mardi 22 janvier 2013 à 21h11

euh il y a eu une réponse avant que je "publie" la mienne ...Metazet : il dit un peu pareil mais pas avec les mêmes mots ...
bonne soirée,chaleureuse, à tous !!

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