Poly amour et incompréhension
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Siestacorta
le lundi 09 mai 2011 à 10h13
Janis> Merci pour ta réponse et ta bénédiction.
Je crois qu'on doit s'attendre à ne pas recevoir que compliments et caresses, parce qu'Internet est comme le reste du monde, avec un peu moins d'autocensure.
Mais je sais que ce qu'on vient chercher, au départ plus naïvement, c'est parfois un retour qui conforte le narcissisme. Il y a des endroits d'Internet, et je crois que c'est encore plus saillant outre-atlantique, qui sont vraiment dans cette ambiance "réconfortante maternante"...
Je pensent que certains cherchent ça, et l'obtiennent toujours. Mais ici...
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Siestacorta
le lundi 09 mai 2011 à 10h15
LittleJohn
+1 avec Janis
merci (mais de toi avec qui je suis tellement souvent d'accord que des fois je regarde derrière moi si tu me dictes pas des trucs, ce même avis c'est plus attendu...)
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LittleJohn
le lundi 09 mai 2011 à 10h18
Siestacorta
Mais ici...
Ici, on n'hésite pas à retourner la brosse pour démêler des choses et pas seulement caresser dans le sens du poil...
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Siestacorta
le lundi 09 mai 2011 à 10h31
Oui, tiens, t'as raison LittleJohn... j'ai laissé ma phrase en suspens.
Mais ici...
Ici, à propos d'un comportement qui nous met souvent en porte-à-faux avec notre entourage, je préfère effectivement faire du rebrousse-poil bienveillant. Ici, avec le parti pris annoncé (et parfois lourdement répété) que je suis pour beaucoup de liberté ET beaucoup de responsabilité personnelle, je veux émettre des critiques constructives... Différentes, ne serait-ce que dans la motivations, des critiques qui nous tomberont dessus par l'entourage.
Mes critiques sont parfois plus dures, plus frontales que celles des gens qui sont simlement "pas d'accord" avec la personne, ou qui disent "assume" en ne présentant comme sortie que le retour dans le rang.
Mais mes critiques un peu boxeuses sont aussi faites avec l'envie que la personne trouve en elle l'énergie de combattre, au départ parfois "contre" mes propos, contre moi si elle y tient, mais avec la possibilité de se rendre compte que cette énergie de la dignité est au final la même que celle qui la fera sortir de la situation dont elle souffre.
J'essaie généralement de dire que c'est de n'avoir pas construit sa responsabilité, son estime de soi et son honnêteté qui permet aux attaques des autres de nous atteindre. Je veux offrir la conscience que cette construction est nécessaire, et que c'est une fois celle-ci consolidée qu'on vit nos amours plurielles avec le moins de risque de souffrir deux fois plus que dans la monogamie.
Mais, encore une fois : si vous trouvez que je merde... C'est où ? Je dis pas que je serai d'accord, mais que je crois qu'il faut que j'y réfléchisse pour avoir le moins de chances possibles de blesser ou braquer sans obtenir d'autre réactions plus "résolvantes".
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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Tigre (invité)
le lundi 09 mai 2011 à 12h18
@siesta
"J'essaie généralement de dire que c'est de n'avoir pas construit sa responsabilité, son estime de soi et son honnêteté qui permet aux attaques des autres de nous atteindre."
je te trouve un peu light pour le coup.
Je reponds sur la base de ma pratique professionnelle avec des victimes d'epuisement professionnel ou de harcelement moral au travail: ce sont pas les gens qui prennent leur boulot à la legere ou peu affirmés qui sont en general ciblés par des agresseurs mais au contraire plutot les grandes gueules pour lesquelles le boulot compte : les glandeurs, les gens effacés vont dans le sens du vent en cas de probleme et ne sont que rarement touchés par ce genre de difficulté au contraire ils vont hurler avec les loups et faire des faux temoignages si necessaire pour garder leur planque ou leur tranquillité.
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Siestacorta
le lundi 09 mai 2011 à 12h59
Wotan merci
Tigre : Ben les grandes gueules, je leur répond pas ça... Je suis moins rapide dans ces cas-là.
Et par ailleurs, les gens pour qui le boulot compte, là on touche à un domaine où je suis encore plus subjectif....
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=>Attention, grosse balise HS...(menfin l'intitatrice du fil étant partie, et comme j'ai déjà bien pris en charge la suite...)
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Il y a des gens qui font leur boulot super bien, consciemment, amoureusement. En Inde et dans plusieurs pays d'Asie, un homme qui bosse très bien dans un domaine peut être considéré comme un "maître", au sens modèle moral, parce que son rapport avec son domaine particulier tend vers l'universel.
Je veux dire que je sais et comprend qu'il y a une bonne façon d'être très impliqué dans le travail. Et même quelques autres, si on prend en compte la créativité et l'émulation.
Mais on vit à Macdopolis. Et ici, "bien travailler", c'est pas une "voie"... Pas la place, pas le temps, pas l'ambiance. Pas le but ! Le but "occidental" est non-pas de se sentir en phase avec le travail, mais en phase avec la communauté pour ne pas s'en sentir créditeur. Et comme la communauté, notre société, est quand même psychiquement super désiquilibrée, on mesure son travail à l'échelle de la machine, de la productivité.
A quoi correspond l'idée de santé dans une société malade ?
Si le "bon travail" y est un critère, c'est bien souvent une pression qu'on se met soi-même. On veut faire bien, mais, par éducation et par cadre, on devient plus productif et utile que efficace et pratique. On entre dans la course à l'échalote, dans l'espoir de se sentir légitimé. Et c'est dans cet attente qu'on va être blessé. Dans une estime de soi qu'on a mesuré aux critères du monde du travail. C'est à cet endroit qu'on a pas construit avec de l'estime de soi, mais avec une image de soi... en utilisant le filtre de lecture d'une société à qui on "doit" son travail.
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Fin du HS un peu luddite traumatisé sur les bords
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Tigre (invité)
le lundi 09 mai 2011 à 14h36
Hors sujet suite
ces victimes, precisément, ne defendent pas le travail à la mc do, la guerre des chiffres ou à la competitivité :ça c'est le travail vu par le capital.
Le "profil" de la victime n'est pas un remplissseur d'objectif mais un plutot quelqu'un qui voit le sens, la portée et la qualité de son travail au delà de sa rentabilité à court terme...
Ces personnes ont plutot confiance en elle, et prennent des risques en l'ouvrant face au manager, au chef, au capital: cette capacité à prendre position contre la vision productiviste/court termiste du travail et à la tenir est précisément ce qui les expose à la destabilistaion insidieuse qui viendra ensuite et qui les atteindra, peu importe le temps que ça prendra et peu importe les ressources psy dont elles disposent, vraiment.
Les seules ressources aidantes dans ces cas là ne sont pas psy mais collectives, et elles se font rares de nos jours.
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Siestacorta
le lundi 09 mai 2011 à 14h48
Je ne pense pas qu'a la productivité industrielle.
Je pense aussi au "sens du devoir" républicain, basé lui aussi sur "faire", dans le sens où l'individu "produisait" la société et la communauté en y participant. Paradigme valable, à l'époque... A peu près jusqu'à la fin des trente glorieuses, où les moyens de productions et la richesse ont dépassé de loin la responsabilité individuelle.
Du coup, il reste à inventer une participation à la société aujourd'hui qui ne soit pas une recherche d'avoir une "vertu sans vertus".
Je sais pas si je suis clair, je peux y revenir plus tard, si personne ne m'a chassé à coups d'emballage de doliprane.
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Tigre-minou (invité)
le lundi 09 mai 2011 à 15h06
@siesta
"Soit tu n'es pas sans importance, et tu dois réapprendre à t'en donner, soi tu es sans importance, et donc cet homme aura "raison" de mal te traiter."
là, à mon avis ça y va un peu trop fort dans le binaire.
Il y a des guillemets OK.
Malheureusement, c'est un forum comme tu le soulignes, pas une relation de therapeute à patient en face à face. Donc on perd le materiau analogique de la communication, on ne sait pas dans quel etat est Kei au moment ou elle recoit le message, ni de quelles ressources elle dispose pour prendre du recul, encaisser.
L'anonymat protege certes, mais la deconnexion emotionnelle/analogique ne donne pas de garantie sur la capacité de Kei à voir les guillemets et leur donner tout leur sens.
"Mais mes critiques un peu boxeuses sont aussi faites avec l'envie que la personne trouve en elle l'énergie de combattre, au départ parfois "contre" mes propos, contre moi si elle y tient, mais avec la possibilité de se rendre compte que cette énergie de la dignité est au final la même que celle qui la fera sortir de la situation dont elle souffre."
etant un ancien boxeur, je suis sensible à l'argument MAIS un coach doit quand meme doser la difficulté pour eviter à la fois l'anesthesie par la facilité et le degout par le KO systematique....
@toutlemonde
c'est dommage que Kei ne nous dise pas précisément ce qui l'a amené à cloturer son compte.
La raison etant peut etre totalement etrangere aux posts de Siesta.
@Kei:
tu pourrais nous le dire quand tu sentiras en capacité de le faire?
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kei2 (invité)
le lundi 09 mai 2011 à 16h28
Merci Tigre pour ton message et ta comprehension. J'étais venue ici pour discuter, pour comprendre le pourquoi du comportement de mon "compagnon" qui est polyamour, et moi mono.
C'est la première fois que je vis ce genre de relation, je voulais des réponses à mes questions, je voulais comprendre, et le comprendre surtout. Hier soir après m'être inscrite sur ce forum, j'espérais trouver une réponse à mes questions qui étaient nombreuses mais vu les réponses, elle s'est limité à une seule.
"Mon compagnon" a lu mon message, a lu les réponses de "certaines personnes bien pensantes", qui jette la pierre parce qu'eux n'ont jamais commis d'erreur !`
La seule chose positive est que je vais avoir une discussion avec mon "compagnon" sur le fait que moi aussi je puisse vivre un poly amour, tout comme lui. Il a compris par mes réponses à certaines personnes, que j'étais "malheureuse" et "triste" quand il était pas là.
Il doute de pouvoir me rendre heureuse, alors que je le suis mais quand il est là uniquement. Il n'est en rien responsable si je me ferme et que je suis "malheureuse" et "triste" quand il est dans son autre "famille".
On va en discuter et on trouvera une solution à deux, lui et moi !
Je terminerai ce message par ceci :
J'ai cloturé mon compte parce que hormis des attaques, des réponses blessantes vis à vis de mon "compagnon", "des critiques", je n'ai pas trouvé la réponse que j'attendais, je n'ai pas trouvé la solution et je n'ai pas trouvé pourquoi il a tant besoin de vivre deux relations et deux vies.
Je n'ai pas trouvé parmis les réponses recus, "hormis une personne clown triste" quelqu'un qui me donne des conseils et qui me suggère de discuter de cela avec mon "compagnon" pour trouver une solution.
J'ai trouvé des mots blessants, des réponses absurdes, des phrases qui blessent l'autre, des personnes qui aiment faire mal et détruire ceux ou celles qui cherchent une réponse à leurs questions tout simplement.
C'est dommage, car je pensais vraiment trouver une réponse à mes questions mais elles resteront sans réponses !
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LittleJohn
le lundi 09 mai 2011 à 16h53
@kei2
Tu es venue ici chercher des réponses, et je pense que tu en as obtenues de nombreuses, sans doute pas celles que tu cherchais, sans doute pas dans la forme que tu espérais mais ce sont quand-même des pistes pour avancer.
Ensuite, si tu avais laissé le temps au fil de se développer plutôt que de partir suite à certaines contrariétés, tu aurais pu construire un dialogue (ce que tu es peut-être en train de faire, ceci-dit).
Enfin, personne ici n'aime faire de mal (enfin, pas à des inconnus et jamais sans un consentement explicite ^^).
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 09 mai 2011 à 17h00
Kei, bon courage pour la suite de ton expérience avec ton ami.
Mais je ne crois pas que les gens qui t’ont répondu, avec toute leur bonne volonté, méritent totalement tes reproches, même si certains ont formulé les choses de façon un peu trop "cash" à ton goût.
reprenons tes propres mots (qui moi aussi, je répète, m’ont fait bondir sur ma chaise) :
" Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'il s'oppose à ce que moi j'ai une relation amoureuse comme lui de mon côté. Il trouve normal que lui ai sa vie, sa femme, ses enfants avec qui il passe 5 jours et 5 nuits par semaine, moi je dois rester seule et l'attendre sans avoir d'amour ou un autre homme dans ma vie.
Quand j'en ai parlé avec lui d'avoir un autre homme dans ma vie, il m'a répondu que si j'avais besoin d'avoir un autre homme dans ma vie, c'est que lui n'était pas capable de me donner tout ce que j'attendais de lui, de me combler et que donc il préférerait me quitter et disparaître.
Pourquoi moi je dois accepter qu'il ai une vie de couple normal la majorité du temps, et que moi je dois attendre sa venue, deux nuits par semaine et rester seule les autres jours. "
Tu as demandé pourquoi tu devais accepter ça : on t’a répondu que tu n’avais pas à l’accepter.
C’est une réponse, même si elle ne te / ne lui plaît pas.
Et s’il admet visiblement très bien que sa femme ne le comble pas, personnellement je trouve ça gonflé de suggérer que LUI il pourrait vous combler toutes les deux.
je ne sais pas si c’est de l’égoïsme, mais de l’égocentrisme peut-être tout de même un petit peu. Toi, tu en penses quoi ? Tu trouves ça normal, bien, juste ? Tu l’aimes, ok, mais est-il défendable sur ce point précis de ta description ?
Tu l’as dépeint toi-même de façon pas très reluisante, donc c’est normal que les réponses soient un peu rudes à son égard. Si la réalité est un peu différente, s’il n’est pas si mauvais, après tout on ne demande qu’à te croire - et je le souhaite pour toi.
Et si vous pouvez à présent en discuter tant mieux. Personne ici n’a envie de faire mal à qui que ce soit. Mais je crois aussi que personne n’aimerait vivre ta situation.
En tout cas, une relation plurielle qui n’admet pas la réciproque au moins possible chez tous les partenaires de la relation, c’est assez loin du polyamour. Le polyamour suppose l’acceptation d’une liberté pour tous les partenaires. Au vu de ce que tu as écrit (mais là encore peut-être que les gens qui t’ont répondu ont été piégés par ta façon de le décrire), ton compagnon n’est pas exactement un polyamoureux... Pourquoi te demander à toi une exclusivité que lui ne peut pas et ne veut pas te donner ?
C’est ça qui a été considéré comme choquant par ceux qui t’ont répondu.
Tout ce que tu peux trouver ici c’est une réaction par rapport à ce que tu décris, et éventuellement des conseils de la part de personnes qui ont vécu la même chose ou quelque chose d’approchant. Mais personne n’a de "solution" toute faite à te proposer. Et surtout personne ne peut t’expliquer une attitude de sa part qui va à l’encontre d’un certain nombre de "valeurs" (hou le vilain mot) qui sont à peu près partagées ou en tout cas appréciées par un nombre significatif de polyamoureux.
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Tigre-minou (invité)
le lundi 09 mai 2011 à 17h06
@Kei
"Toutefois, je t'invite cependant à considérer que cet homme, aussi formidable soit-il à tes yeux, n'est certainement pas le seul qui mérite d'être aimé ni qui soit susceptible de t'aimer. Fais bien attention, alors, à prendre des décisions plutôt motivés par ta recherche du bonheur qui te convient plutôt que par la peur de perdre le bonheur partiel que tu connais auprès de lui...
Je te souhaite de pouvoir (r)établir un dialogue avec lui sur le sujet. S'il tient à toi et se soucie de ton bien-être, ce que l'on attend généralement d'une personne qui dit nous aimer, il me semble que la moindre des choses de sa part sera au moins de t'écouter et de tenter de trouver un accord qui vous convienne à tous les deux.
Ou alors, pour citer quelqu'un, "c'est un gros con égoïste" et tu te tourneras vers d'autres gens qui le sont moins. Tant pis pour lui !
"
je crois que CT resume bien la problematique: si c'est sa formulation qui te convient: gardes en la substantifique moelle mais essaie de comprendre quand meme que la situation que tu presentes (sur le plan de l'egalité homme/femme et de l'equité en general) est une petite bombinette apte à faire reagir le plus poli de tous les polys
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Fleur
le lundi 09 mai 2011 à 17h32
Bonjour Kei,
Je vais me permettre d'intervenir car je suis touchée par tes remarques et je vais, (j'espère) essayer de te rassurer. Je ne serai probablement pas la seule.
J'ai constaté la même chose que toi et ça a été aussi signalé dans le fil "tolérance". Je l'ai dit pour le fil de "l'amitié homme femme", on me dit qu'il ne faut pas mettre les sentiments et les mots dans des boites mais je trouve que ce sont les personnes toutes entières que l'on catégorise. Je suis aussi en désaccord avec ça.
Maintenant voici ce que moi j'ai compris. Les polyamoureux qui écrivent sur ce site sont des personnes qui ne sont pas dans "la norme". Pour comprendre ce qu'ils sont, leurs désirs, envies, leurs personnalités, ils ont fait un énorme travail sur eux même. Ce n'est pas facile, ça demande beaucoup de temps et de recul. Ils ont maintenant une clairvoyance, parfois impressionnante, sur la connaissance d'eux même et sur le monde. De plus, la plupart se "battent" dans leur quotidien pour faire accepter ou pour faire comprendre cette différence. ça leur demande beaucoup de temps et d'énergie. Du coup lorsqu'ils répondent aux questionnements des personnes qui n'ont pas une conscience aussi aboutie de leur personnalité et/ou qui ne connaissent pas le polyamour c'est de manière brutale, sans détour, sans jalon et ils passent directement à la (leur) conclusion sans prendre le temps de (faire) franchir toutes les étapes pour y parvenir.
Ce qu'il faut que tu saches c'est que personnes ne peut savoir mieux que toi ce que tu ressens, personne ne sait mieux que ton compagnon ce qu'il pense. Tu es la seule qui puisse décider de tes choix, la seule qui puisse répondre à tes questions.... Personne ne peut t'aider la dessus. C'est pour ça que je n'interviens pas sur des questions personnelles postées sur ce site, parce que je ne suis pas capable de répondre à leur place. Tout au plus, on peut peser le pour et le contre et donner des pistes de réflexion.
Tu imagines aussi qu'on ne peut pas donner tous les détails d'une relation sur un forum, alors les réponses ne sont pas toujours en relation avec la réalité.
Donc, effectivement la meilleure solution qui s'offre à toi c'est d'en parler avec ton compagnon.
Néanmoins, tout ce que j'ai pu lire sur ce fil me semble vrai, c'est certainement la manière de le dire qui n'est pas la bonne. Je te suggère de prendre le temps de réfléchir à tout ça. De faire le point sur toi-même, sur ton compagnon et sur ta relation. Un des meilleurs conseils qu'on a pu me donner jusqu'à présent c'est : ne réagit pas à chaud quand tu es blessée, prends le temps de la réflexion, du recul. Et ensuite parle-en de manière posée mais ferme.
Enfin, je voulais saluer ton courage de revenir ici pour expliquer pourquoi tu as clôturé ton compte. ça sera certainement profiteur à un certain nombre de personnes. Tu pourras toujours revenir pour terminer de poser tes questions, rien n'est définitif lorsque l'on daigne communiquer.
Te souhaitant un énorme courage. Tu es sur le bon chemin.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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Siestacorta
le lundi 09 mai 2011 à 18h45
Alors, au plus urgent...
@Kei
Je ne voulais pas te "casser", en étant dur. Je souhaitais obtenir une réaction de toi... je l'ai eue, tu es partie. C'est pas du tout comme ça que j'imaginais les choses !
Comme tu as pu le lire, ça ne me laisse pas la conscience tout à fait tranquille, d'avoir fait cela.
Je salue donc le courage que tu as eu à revenir sur ta décision, à venir expliquer et exprimer tout ça. Vraiment... Oui, ça être capable de prendre sur soi, quand on a été blessé, qu'on a de la peine ou de la colère, et revenir parler... oui, c'est du vrai courage.
Pour ma part, je m'excuse, pas tellement pour ma rudesse, mais pour n'avoir pas su en faire une force constructive pour toi.
Je pense, pour être tout fait honnête, que je ne t'ai pas posé assez de questions.
Pourquoi ai-foncé bille en tête ? Parce que dans le monde des poly, ce que tu décris n'est pas rare. Cette situation, je l'ai vécue, vue vivre, et ici on en lit une similaire une ou deux fois par saison. Du coup, on identifie vite quelques schémas communs entre elles, et il y a certaines choses qu'on doit dire.
Mais... le faire "trop fort, trop tôt" comme je l'ai fait, c'est ne pas essayer de te connaître, tes particularités, comment tu ressens.
Voilà, donc désolé pour ma trop grande réactivité.
Par ailleurs, je voudrais souligner cela que ce que dit Fleur ainsi :
Fleur
Ce qu'il faut que tu saches c'est que personnes ne peut savoir mieux que toi ce que tu ressens, personne ne sait mieux que ton compagnon ce qu'il pense. Tu es la seule qui puisse décider de tes choix, la seule qui puisse répondre à tes questions.... Personne ne peut t'aider la dessus. (...) Tout au plus, on peut peser le pour et le contre et donner des pistes de réflexion.
Je considère cela comme évident dès le départ.Tellement que je ne le rappelle pas. Et que je fais semblant de ne pas le savoir...
Même si je me met à vociférer et à donner l'impression de baver de rage aveugle sur mon clavier, la base de la base, c'est que je sais que tout ce que je pourrai écrire ne sera jamais qu'un petit avis personnel, sans aucune prétention à être autre chose.
Je suis pas thérapeute comme le souligne Tigre, pas un grand frère, pas un sage. Je te dis ce que je pense, mais ce n'est que moi. Et ces mots sont fait pour te parler, pas t'engueuler...
Comme je te dis... j'aurai dû poser plus de questions.
Enfin, tout à l'heure tu disais :
Kei
je n'ai pas trouvé la réponse que j'attendais, je n'ai pas trouvé la solution et je n'ai pas trouvé pourquoi il a tant besoin de vivre deux relations et deux vies.
"pourquoi il a tant besoin...", ce n'est pas la question que tu as posée, au départ, alors que c'est celle qui semble te faire du soucis.
Tu sembles aussi te demander, parallèlement, "pourquoi ce n'est pas moi, la seule et unique ?". Est-ce que je suis dans le vrai, là ?
Bref... De nouveau, mes excuses si mon intervention n'a pas fait de bien du tout.
Crois-moi, malgré l'acidité de l'expression, je suis tout ce qu'il y a de bienveillant, et je souhaitais vraiment te donner des mots pour faire ton propre schmilblik, rien de plus.
(si, un peu plus : je frime un peu en passant, et ça c'est nul... la vanité... disons que je sais que j'en ai un peu, et que je voudrais pouvoir en "jouer" plutôt que la faire subir).
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@Tigre
Tigre
etant un ancien boxeur, je suis sensible à l'argument MAIS un coach doit quand meme doser la difficulté pour eviter à la fois l'anesthesie par la facilité et le degout par le KO systematique....
Mhumpfffgrrrmll.
Mais message enregistré, comme tu imagines... J'aurai sans doute du mal à appliquer, mais je comprend très bien, et j'essaierai !
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 09 mai 2011 à 19h12
Oui, bon, je ne suis pas innocent non plus.
Je ne connais rien à rien, et encore moins que Siesta.
Je ne suis pas vraiment capable de m'excuser : sur le fond, je ne pense pas non plus vraiment avoir tort.
Je reconnais que sur la forme j'aurais pu être plus fin, et différencier les actes de la personne : dire que ce sont ses actes qui sont égoïstes, et pas lui.
Ceci dit, il y a au moins une constante chez moi à laquelle je tiens immensément : ne pas faire subir aux autres ce qu'on ne voudrait pas subir soi-même, et voir ce principe atteint me fait mal. Viscéralement.
C'est peut-être un type très chouette, mais là, la relation qu'il t'offre est une prison, et j'ai du mal à voir de l'amour dans une prison. D'autant plus si la cellule n'est pas partagée.
Il y a juste un moment où, merde, il faut savoir un peu se respecter, et ne pas se laisser faire. Quitte à l'envoyer se faire paître sur certaines de ses demandes.
Même si ça peut faire plus mal ponctuellement, ça aura au moins le mérite de ne pas être une douleur longue et lancinante.
« La liberté des uns, patati, patata... », poncif chiant, et cetera.
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prince_lutin
le lundi 09 mai 2011 à 19h15
@Kei : Je suis de tout coeur avec toi.
Ton compagnon a besoin d'être rassuré. Sa femme est certainement "mono" et l'accepte en tant que poly. Il a donc avancé sur le polyamour sur un point, le plus facile, gérer plusieurs relations sentimentales et comprendre qu'il arrive à aimer deux femmes en même temps. L'étape la plus dure pour lui sera d'accepter qu'une femme qu'il aime puisse en aimer un autre sans pour autant avoir envie de le quitter. Et là, je dirais que c'est à toi que reviens tout le travail !
Tout le monde a compris ici que ton amour pour lui t'interdit de le "malmener" en lui imposant une situation dont il ne veut pas (fréquenter un autre homme). L'unique autre solution est de parler, parler et encore parler pour lui faire comprendre que tu n'es pas heureuse sans lui, et qu'il restera dans ton coeur malgré la présence d'un autre homme.
Tout polyamoureux finit par accepter qu'il ne peut pas se dédoublonner et qu'il ne peut donc être partout au même moment. Il en ira également de ton compagnon et tes indisponibilités liées à ta fréquentation d'un autre homme, feront qu'il finira par devenir moins "dépendant" de toi, et qu'il pourra ressentir encore plus de bonheur lorsque vos temps libre pourront concorder et que vous pourrez vous voir.
Il faut aussi que tu prennes conscience d'une chose importante : Le(s) homme(s) que tu vas rencontrer lorsque ton compagnon finira par accepter cela, seront confrontés à ton choix de vie polyamoureux, et cela ne sera probablement pas une synécure pour leur faire accepter cela... La vie d'un polyamoureux n'est pas un long fleuve tranquille... celui d'une polyamoureuse l'est peut-etre encore moins...
Pour finir, je rejoins totalement Fleur dans ses propos, et je trouve aussi que les polyamoureux sont parfois un peu trop "radicaux" dans leurs réponses. Je les comprends cependant car il m'arrive d'être parfois un peu "énervé" par certaines situations autour de moi (le dernier en date : un ami proche qui divorce de sa femme alors qu'il l'aime encore, tout ça parce qu'il ne veut pas la laisser fréquenter un autre homme... C'était pour moi l'exemple du couple parfait, c'est devenu un beau gachis). Mais je tache de prendre sur moi car je me rends compte au quotidien qu'il n'y pas deux personnes qui appréhendent l'amour et les relations humaines de la même façon. Même les polyamoureux qui se rejoignent sur les fondamentaux vivent leurs amours de manière complètement unique.
C'est aussi cela le respect de la liberté d'autrui...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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Romy
le lundi 09 mai 2011 à 19h46
"La vie d'un polyamoureux n'est pas un long fleuve tranquille... celui d'une polyamoureuse l'est peut-etre encore moins... "
Halleluja! Merci, ça fait du bien à entendre.
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Kei2 (invité)
le lundi 09 mai 2011 à 20h08
Bonsoir à tous et toutes,
Merci pour vos réponse multiples suite à mon dernier message. Merci à ceux qui ont compris leurs erreurs, ce n'est jamais facile d'admettre qu'on s'est trompé et qu'on a fait une erreur, surtout de l'écrire sur un forum ou tout le monde peut le lire, donc merci à toi.
Merci à fleur et à prince lutin pour votre soutien et votre compréhension.
Siestacortale, oui je me suis demandée pourquoi je ne l'avais pas rencontré avant sa femme légitime, pourquoi elle, elle a la chance de l'avoir plus souvent près d'elle que moi, c'est légitime et humain comme réaction. Mais je sais que même si j'étais sa "première femme", même si j'étais celle avec qui il passe le plus de temps, il aurait un besoin d'aimer une autre que moi malgré tout.
Alors oui pour ceux qui n'ont pas compris, c'est un être exceptionnel, c'est le premier homme que je rencontre qui est capable de me donner autant d'amour, autant d'attention, de tendresse, d'écoute etc .... C'est vrai que je n'ai pas compris ce besoin de m'avoir pour lui tout seul, mais pour citer l'un d'entre vous :
Prince Lutin : Ton compagnon a besoin d'être rassuré. Sa femme est certainement "mono" et l'accepte en tant que poly. Il a donc avancé sur le polyamour sur un point, le plus facile, gérer plusieurs relations sentimentales et comprendre qu'il arrive à aimer deux femmes en même temps. L'étape la plus dure pour lui sera d'accepter qu'une femme qu'il aime puisse en aimer un autre sans pour autant avoir envie de le quitter. Et là, je dirais que c'est à toi que reviens tout le travail !
Tout le monde a compris ici que ton amour pour lui t'interdit de le "malmener" en lui imposant une situation dont il ne veut pas (fréquenter un autre homme). L'unique autre solution est de parler, parler et encore parler pour lui faire comprendre que tu n'es pas heureuse sans lui, et qu'il restera dans ton coeur malgré la présence d'un autre homme.
Tout polyamoureux finit par accepter qu'il ne peut pas se dédoublonner et qu'il ne peut donc être partout au même moment. Il en ira également de ton compagnon et tes indisponibilités liées à ta fréquentation d'un autre homme, feront qu'il finira par devenir moins "dépendant" de toi, et qu'il pourra ressentir encore plus de bonheur lorsque vos temps libre pourront concorder et que vous pourrez vous voir.
Il a enfin compris que sans lui, je suis malheureuse, je suis triste et qu'il ne peut me donner plus qu'il ne me donne actuellement. A moi de le rassurer que si un autre homme rentre dans ma vie, il aura toujours sa place et rien ne changera les sentiments que j'ai pour lui.
Tout le monde a ces qualités et ces défauts, même les polyamoureux ! Il est triste de ce dire que vu mon age ( j'ai 44 ans ) ma route a du croiser un poly amour pour comprendre ce que c'était être aimé et découvrir tout ce que cette homme, mon compagnon est capable de me donner, ce qu'un homme mono n'a jamais pu me donner !
Alors il a peut être des défauts, il est peut être un peu macho, ou égocentrique, ou encore égoiste mais avec le dialogue et la confiance on arrive à faire sauter toutes les barrières, même à casser des murs de béton parfois !
Encore merci à tous et toutes pour vos mots et votre soutien, et merci à ceux qui se sont excusés ;)