Comment je suis devenu frustré, haineux et chaste
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abc123
le lundi 05 juillet 2010 à 09h59
Bonjour, petit témoignage, sans doute (ou pas) mon premier et dernier sur le forum. Jeune adulte, la vie a déjà un peu fait son chemin et j'ai appris à me connaître. Je suis enclin au PA, sans pour autant le chercher absolument, et ma précédente relation était avec une fille plutôt - bien que pas totalement - ouverte à cette manière d'être. Mais comme toutes les choses ont une fin, elle ne m'aimait plus et je l'avais lassée. Donc terminé. Une rude épreuve.
Cependant, la nature ayant horreur du vide, une très aimante demoiselle a fait irruption dans ma vie. Aucune lassitude de sa part, excepté ma manière d'être. "Tu n'as pas trouvé la bonne", "Tu m'oublies si tu es comme ça", "Je ne suis pas celle qu'il te faut", "Tu as une réaction d'enfant, tu as été pourri et gâté", "Je ne te suffis pas", "Je ne suis pas assez bien pour toi", "J'exige d'être à la fois ton amie, ton amante, la mère de tes futurs enfants etc" "Tu n'es qu'un obsédé de queutard" "Il faut apprendre à te contrôler et à être civilisé" 'Tu me laisserais être comme toi parce que sinon tu ne pourrais pas t'accaparer cette liberté en toute légitimité". Textuellement, c'est totalement ça.
D'un tempérament très investi et calin à la base, ayant tenté de discuter des heures et des heures (mais en vain), cette idée de couple d'amour unique et forcé et à perpétuité m'a oté tout désir, tout désir d'investissement, toute perspective d'avenir, toute bonne humeur. Tout baiser et toucher n'ont plus qu'un goût immonde, avec toutes les conséquences désagréables (dépression, impuissance, baise de tout désir, migraines, insomnies). Cela peut prêter à sourire d'être hanté par une soi-disant idée fixe, mais pour ma part, c'est décidé. Plus aucune femme dans ma vie, plus aucune relation affective. c'est bien mieux ainsi, surtout que je n'en ai plus aucune envie depuis 3 mois. Et au moins, on ne doit rien à personne.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Siestacorta
le lundi 05 juillet 2010 à 11h08
Ha.
J'ai eu des passages qui ressemblent à certaines choses que tu décris, mais j'appelais ça de la dépression. Un traitement idoine et quelques séances m'ont ôté mes idées les plus noires...
Jamais atteint le dégoût... Mais une telle inadéquation entre ce que je désirais et ce que j'arrivais à faire, ça me laminait. Des rencontres joyeuses et la décision de vivre en PA m'ont beaucoup délivré. Je ne reste pas avec une femme capable de me sortir les discours là, on ne se comprend pas, et pour moi la souffrance ne définit par l'amour qu'on met dans la relation.
Pour le besoin amoureux, après une sale période, ça va ça vient. Plusieurs fois, c'est en ressentant un amour en rêve que je me suis décidé à vivre des sentiments réels. Mais quelque jours de soleil peuvent avoir le même effet.
Pour le désir... J'avoue qu'une ou deux amantes bien expérimentées et patientes m'ont beaucoup beaucoup fait baisser la pression.
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LuLutine
le lundi 05 juillet 2010 à 11h37
Je suis d'accord avec Siesta, on ne prend pas une décision comme la tienne abc123 après "seulement" trois mois sans envie.
La vie comporte souvent des cycles, un jour on a envie, le lendemain non (chaque "jour" en question pouvant correspondre à plusieurs semaines/mois/années dans ma phrase, tu l'auras compris).
Qui sait ? Tu vas peut-être rencontrer bientôt une (ou plusieurs) femme(s) polyamoureuse(s) !
Aujourd'hui ça m'arrive d'avoir des passages à vide, de me dire que de toute façon la vie est nulle, et que je ne vaux rien (par exemple)....mais je sais que ce sont des passages, je relativise, je me gave d'omégas 3, je vois des amis, je me distrais (au passage, tu n'es pas obligé de te sentir mal parce que tu n'as plus de désir, il y a d'autres choses que le sexe dans la vie !), etc.
Et un jour, ça va mieux. Je gère de mieux en mieux ces périodes, même s'il y a encore des fois où je pleure dans les bras de quelqu'un, parce que je me sens vraiment, vraiment pas bien...mais même là, pour toutes les phrases définitives que je prononce (comme toi lorsque tu dis "Plus aucune femme dans ma vie"), j'ajoute toujours que je sais bien que je dis n'importe quoi, et que je changerai peut-être d'avis le lendemain.
Ca fait du bien de sortir ce genre de phrases parfois, mais ça fait du bien d'être conscient qu'elles sont relatives au final.
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abc123
le lundi 05 juillet 2010 à 12h05
Salut.
Merci pour vos réponses.
Malheureusement, cette histoire restera la dernière. Les précédentes
acceptaient ma manière d'être, mais ne me considéraient pas comme
quelqu'un de digne, aimable, responsable... et au final je lassais
pour être jeté.
Et la dernière m'a enfin considéré au point de me trouver capable
d'être responsable, d'avoir une famille etc; seul hic... ma manière
d'être qui gâche tout et qui annule tout.
C'est peut-être ça, le prix à payer quand on est à la fois imprégné de
valeurs patriarcales fortes et d'une insolence affichée face à
certaines règles... Sans elle, je continuerai seul, à vie. A moins que
ce soit avec elle, en vivant dans un mensonge savamment organisé,
impliquant de gros moyens, tant sur le jonglage d'emploi du temps que
financiers.
Mais hors de question de vivre dans un jardin hédoniste stérile ou
bien dans un carcan néo-matriarcal rempli d'exigences comme si j'étais
une propriété qui doit tout donner et tout offrir. Je pense au final que le PA ou le couple nucléaire sont
tous deux des chimères, l'un axé sur le bonheur perpétuel, l'autre sur
la privation perpétuelle; après tout, peut-être que la meilleure voie
à suivre reste celle que j'ai citée plus tôt, à savoir le
machiavélisme...
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Siestacorta
le lundi 05 juillet 2010 à 12h54
Ben tiens.
Je comprend que cette relation t'aie fait du bien, t'aie aidé à recadrer. Mais en rejetant tout en même temps parce que c'est fini et parce que vous en avez bavé, tu jettes le bébé avec l'eau du bain.
Il n'y a pas de jardin hédoniste, mais quelques étapes y ressemblent, et qui valent le coup d'y passer. On se reposera quand on sera morts.
Il n'y a pas de couple parfait, mais de très belles histoires qui parfois finissent.
Il n'y a pas de "splendid isolation", juste des moments et des périodes où la solitude fait du bien.
C'est FACILE de rentrer dans le radicalisme, dire que c'est la faute aux autres si rien ne va, et jurer qu'on nous y prendra plus.... et puis finalement toujours chuter pour les mêmes conneries.
Trop facile.
Bosse sur toi si tu veux changer quelques chose... Ca, c'est du défi.
Bosse sur pourquoi tu as besoin de venir nous dire ça : si la vérité est simple, si tu est content de vivre avec ta solution, pourquoi perdre une minute de ce bien-être pour venir nous parler des souffrances qui la précédent ?
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abc123
le lundi 05 juillet 2010 à 13h40
re Siestacorta,
concernant l'isolement perpétuel, il s'agit tout de même d'un trouble mental et physique reconnu par la médecine. Quant à la solution suggérée à la fin de mon précédent post, de devenir un baroudeur hypocrite à l'ancienne façon 19ème siècle, elle est tout à fait envisageable pour quelqu'un ayant l'âme d'un manipulateur possédant l'art de l'omission et du mensonge; moins évident pour ma part, car très imprégné des superstitions judéo-chrétiennes inhérentes à nos sociétés occidentales et à mon éducation. La culpabilité et la peur de commettre le mal qui peut poindre à tous les coins, la punition via la justice immanente...
Tourner la page pour vivre des choses peut-être meilleures et plus épanouissantes... mouais. Mais quand on aime à vie, c'est moins évident. Je suis conscient de la contradiction que tu souligneras probablement, à savoir ce mutisme affectif persistant, tout en s'accrochant à un être aimé qui rejette une manière d'être.
Bonne journée ! (ou à plus tard)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Siestacorta
le lundi 05 juillet 2010 à 15h48
Ben je te suggère pas de devenir un Don Juan spécialiste en mensonge... mais une toute autre transformation. Le PA fonctionne sur l'honnêteté. Mais pour être honnête avec les autres, il faut encore l'être avec soi-même, avoir regardé bien en face qui on est.
Notre éducation et notre société nous déterminent, mais une fois que tu as reconnu leurs influence, le seul élement que tu peux influencer assez pour faire quelque chose de ta vie, c'est toi-même... pardon pour la lapalissade.
Ce sur quoi j'insiste, c'est sur le fait que tu viens parler à des polyamoureux de ton désir de laisser tomber les relations amoureuses... Le paradoxe est là ! Tu viens pour contredire une voix, et être contredit. Je l'ai fait.
Mais au lieu de te donner ces règles qui ne te conviennent pas
- l'absolue légèreté quand tu as des besoins plus profonds
- la monogamie quand elle t'enferme
- la fin des relation quand tous tes mots parlent du besoin d'être aimé,
tu devrais essayer de te comprendre et t'accepter un peu...
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Pinklady
le lundi 05 juillet 2010 à 17h25
Retrouve toi d'abord toi même, réapprends ou apprends à t'aimer.
Ton amie n'était pas digne d'amour si elle a osé te parler ainsi... Tu as echappé à sa prison dorée hourra !!!! c'est une bonne nouvelle réjouis toi !!!!
Bon courage , fais toi aider ( javais tapé aimer.. quel lapsus !! )
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abc123
le lundi 05 juillet 2010 à 19h05
moui, bon... c'est peut-etre aussi moi le "méchant", vu que je n'ai rien fait pour m'adapter aux exigences fondamentales de mon amie mono. tout allait pour le mieux pour une fois. hormis ce caprice soi-disant immature.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 05 juillet 2010 à 19h30
Est ce a nous de s'adapter aux autres et a leurs desirs?
Franchement je ne le crois pas.
Et qui peut dire quand exactement on est matures?
On peut se sentir bien et ne pas l etre aux yeux des autres;
L amour ideal qu il soit poly ou mono n 'existe pas.
Il y a toujours un moment ou ca vas clacher.
Reste a savoir qui des deux a "merdoyé"
Ca c 'est la vraie question;
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Siestacorta
le lundi 05 juillet 2010 à 20h28
L'autocritique c'est une étape utile, mais ça aussi ça peut être une facilité.
Je suis le méchant, ça suppose que dans une relation amoureuse, il y a un méchant et un gentil.
Ca marche pas comme ça. Chacun fait avec l'autre, et, quand il y a de l'amour, ça veut dire qu'on comprend ou qu'on essaye de comprendre.
Sur un truc aussi fondamental, tu n'aurais sans doute jamais pu assez "t'adapter". Au mieux, il y aurait eu un truc à inventer, un fonctionnement qui elle ne l'agresse pas et toi te donne un peu de liberté. Mais même pour arriver à un accord perso comme ça, qui n'oblige aucun des deux à être ce qu'il n'est pas, il faut du boulot, une possibilité de dialogue... Des deux côtés.
Tu n'aurais pas pu t'adapter, au sens qu'elle donne à ça. Pas plus qu'un homo peut vivre en hétéro pour convenir à l'autre, pas plus qu'un animiste peut se mettre à ne croire qu'en la sainte Trinité parce qu'on lui dit de le faire.
Ca marche pas comme ça. On change parce qu'on en ressent en soi la capacité, parce qu'on tend vers ce changement. Pas pour s'adapter.
C'est un peu pour ça qu'on se définit comme polyamoureux, aussi : parce que la monogamie n'est pas une évidence.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 05 juillet 2010 à 21h20
Coucou,
je ferai une distinction entre adaptation et sacrifice; si tu es certain de ta "nature" (comme on peut etre certain d'etre gay ou bi), ça n'est pas s'adapter que d'y renoncer pour coller aux attente de l'autre (meme une autre aimée), ça s'appelle se sacrifier.
Ma mere a fait comme ça toute sa vie, et je peux t'assurer qu'elle est devenue haineuse envers la terre entiere en general et envers mon pere en particulier. Elle est aussi frustrée de ne pas avoir vécues les histoires d'amour auquelles elle aspirait certainement. Ce noble sacrifice (comme tous les sacrifices dans une société moderne areligieuse) s'est révélée aussi inefficace que destructreur pour la famille et notamment mon frere).
Un sacrifice en appelle toujours d'autres, sauf peut etre pour les saints (mais je postule que tu n'en es pas un:-) )
Renoncer un moment au desir, pourquoi pas ,si tu le mets ce temps solo au service d'une méditation authentiquement non violente, non sacrificielle. Pour ma part, je révérai d'une demi journée sans fantasme ni rien de sexuel (une sorte d'andropause temporaire)
Je te conseille 4 choses:
-fais du sport, si ton corps ne te le rends pas, tu en tireras les plus grands bénéfices sur le plan psychique (je privilégierais les sports d'endurance ou la danse mais chacun sa came).
- lis, beaucoup, vite ou lentement, devore des anciens des modernes de la fiction des essais,de la poésie, pas trop d'autofiction ou de merde comme ça, plutôt des trucs qui te décentrent, t'aerent le ciboulot, te font ressentir des emotions bien vivantes.
-ecoute de la musique, de la soul ou du jazz vocal, des trucs pleins de bonnes emotions (mais la aussi, chacun sa came the offspring, ça marche aussi)
-frequente ce forum, il y a plein de bonnes idées (sauf les miennes certainement).
Il suffit d'une paire de tennis pour avoir envie de courir et d'un fantasme pour bander...
Tigre
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 05 juillet 2010 à 21h52
@Tigre : tes idées sont très bonnes ;)
Et ça fait plaisir de te lire en si bonne forme.
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Siestacorta
le lundi 05 juillet 2010 à 21h53
nan mais l'autofiction, tout n'est pas à jeter... Faut juste que l'auteur aient pas oublié l'essentiel de "fiction" dans le truc.
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Pinklady
le lundi 05 juillet 2010 à 22h27
abc123
moui, bon... c'est peut-etre aussi moi le "méchant", vu que je n'ai rien fait pour m'adapter aux exigences fondamentales de mon amie mono. tout allait pour le mieux pour une fois. hormis ce caprice soi-disant immature. Message modifié par son auteur il y a 3 heures.
Comment cela peut aller pour le mieux qd l'autre nie toute une partie de vous même... pour etre polyamoureux il faut avoir de la maturite c bien l'inverse..ne te flagelle pas ... tente de lui faire lire des choses sur le polyamour
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(compte clôturé)
le mardi 06 juillet 2010 à 21h33
Insognare
Tigre : tes idées sont très bonnes ;)
Et ça fait plaisir de te lire en si bonne forme.
Merci,
ça me fait personnellement TRES plaisir d'etre en aussi bonne forme.
Pour mes idées, j'ai toujours des doutes, mais sans doute, point d'humanité....
Tigre.
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abc123
le dimanche 05 décembre 2010 à 02h37
Bonsoir chers amis.
Un peu de neuf depuis... vous avez raison; lorsque l'on s'assume, on se sent tout de suite mieux ! Quelques heures, quelques jours... puis la tension (cette sorte de boule dans le thorax) revient quand il s'agit de se confronter à la réalité.
Devenu encore plus chaste qu'avant, les seuls moments où je ne le suis pas sont les rares jours où je suis en paix avec moi-même et avec l'extérieur de façon complètement désintéressée. Mais il faut anticiper le moment fatidique où Bobonne - sobriquet nullement péjoratif que j'utilise à loisir pour chamailler et amuser madame - ne tolérera pas la moindre fantaisie. S'assumer et s'accepter soi-même tout en se préparant à prendre la poudre d'escampette à tout moment.
Ma dernière conjointe était ouverte au PA, mais était castratrice (disputes constantes aussi) et m'a graduellement quitté pour des raisons conjoncturelles (j'étais chômeur de longue durée, et sans but dans la vie, pas assez sécurisant, donc caduc sur ce qu'on appelle aujourd'hui le marché de la séduction) et a terminé, PA aidant (je la laissais libre...), avec un garçon hystérique et possessif, ironie du sort...
Bobonne, elle, est tout le contraire. Une fille formidable qui m'a permis de m'accomplir et de me créer une stabilité et de me reviriliser, au point d'être devenu la clef de voûte de sa survie financière de femme qui travaille très dur peinant terriblement à joindre les deux bouts. Jamais nous ne nous sommes disputés, sauf sur le sujet que vous connaissez, et encore, c'est parce que j'essaie trop souvent d'en parler avec elle...
Elle veut de la transparence, et pas de secret. Mais s'il y a transparence, il y aura forcément un moment où ça n'ira pas étant donné que pour elle, si je vis dans le secret, elle sera paranoïaque, alors que si je dis tout, elle souffrira.
Cependant, elle m'a confié récemment qu'hypothétiquement, on pourrait trouver des "arrangements" d'ici très longtemps quand nous nous connaîtrons beaucoup mieux...
A moins que, d'un tempérament très solitaire (je gagne ma vie et ramène l'argent au foyer seul, m'instruis seul, contemple le monde seul, fais de la musique seul, du sport seul, prends souvent les repas seul,... tout en assurant avec brio une vie de couple certes à l'ancienne -l'homme presque jamais là tout en étant efficace pour assurer le maintient, certaines décisions...- mais très engagée) et à la fois patriarcal (attaché à la filiation, les liens du sang, la famille nombreuse etc) et humain (tendance au PA...), la solution ne serait-t-elle pas tout simplement de vivre à l'ancienne?
Bref, le dilemme d'être transparent et incompris (PA impossible à réaliser) en se laissant quelques années tout en réfrénant ses ardeurs en espérant que la vision de mon être aimé évolue (mais c'est tout aussi cruel que lorsqu'elle me demande de changer), ou d'être un baroudeur à l'ancienne ne pensant tantôt qu'au foyer tantôt qu'à soi...
Enfin ceci dit... j'avais oublié de le préciser...ma chasteté, elle en souffre beaucoup, ma chère aimée, mais c'est comme ça je n'y peux rien...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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Gin
le dimanche 05 décembre 2010 à 10h02
Salut jeune homme !
juste pour être un peu désagréable, j'aime bien l'être :
je n'achète pas le coup du "je suis comme je suis, frustré, haineux, chaste, et tout le reste" à cause des autres.
si tu es comme ça, c'est ton choix.
ce n'est pas la faute d'un fille, aussi chiante soit-elle.
je ne comprends pas trop ta situation actuelle....
alors tu as une bobonne, elle t'aime, tu la fais souffrir par ta chasteté, tu es sans doute content du pouvoir et du contrôle que tu exerces ainsi, en plus de ton excellence pour l'intendance masculine et patriarcale (ça me laisse rêveuse) et tu espères lui faire plein d'enfants (faudra penser à arrêter un peu la chasteté) parce que tu aimes l'idée de te reproduire beaucoup (tu pourrais questionner aussi cette idée de normalité)...
...putain pourquoi tu veux faire des gosses au fait ?!!!
pour transmettre ta haine et ta frustration ?!
c'est vrai que ça donne envie....
ah non, c'est parce que le modèle dans lequel t'as été élevé dit qu'il faut faire beaucoup d'enfants, c'est bon pour la France je suppose...
si tu dis merde au modèle, dis le jusqu'au bout, pas seulement sur le côté "je trompe ma femme mais je lui dis".... encore que toi ça a l'air d'être plutôt "je ne baise pas ma copine, sauf s'il faut lui faire des gosses un jour, et je veux qu'elle reconnaisse et bénisse mon droit de potentiellement baiser ailleurs"... mouais bof...
et puis soit dit en passant, si tu cherches un idéal de liberté, sache que les enfants vont t'apporter pas mal de contraintes... mais bon, les gosses on les fait et après on réfléchit, c'est bien connu !
finalement oui, le modèle que tu appelles "à l'ancienne" doit être ce qui te correspond le mieux...
ou je pense que je ne comprends rien du tout à ce que tu racontes...
j'ose espérer que c'est ça, et que tes positions intellectuelles et humaines sont plus honnêtes que ce que je peux en lire sur ce fil...
.....enfin............
mais surtout, ne termine pas ton histoire par ce "mais c'est comme ça, je n'y peux rien..." ça, c'est complétement de la daube, bien sûr que tu peux y faire quelque chose, à ta vie, à ta façon de penser, à ta façon d'agir, d'interagir.
m'enfin merde, fais pas ta pôv victime impuissante ! c'est nul !
j'suis sure que tu peux faire mieux, jeune homme.
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abc123
le dimanche 05 décembre 2010 à 11h13
Salut Gin (et salut les autres aussi).
Je me suis peut-être mal expliqué. Il était tard et n'ayant pas une plume extraordinaire, ce que je racontais pouvait porter à quelques confusions.
Le modèle que j'ai eu n'est pas patriarcal. J'ai grandi dans une famille malthusienne avec une mère castratrice, omniprésente et un père absent (moins aujourd'hui) et castré par ma mère. La culture du péché et de la culpabilité y étaient omniprésente, toute idée de force, de liberté individuelle et de puissance était bannie. Mais ce sont mes parents, des braves personnes qui ont suivi une voix qui n'était tout simplement pas la mienne, et je leur pardonne complètement. Ensuite, je me suis créé mes propres repères, à mi-chemin entre mes ancêtres remontant à 3-4 générations (dont certains que j'ai eu la grande chance de connaître et d'autre dont j'ai eu beaucoup de récits, fussent-ils enjolivés ou un peu mythifiés) et une liberté individuelle responsable pour moi-même et accordée aussi aux autres. Si on caricaturait la chose, ce serait un peu "la messe, l'amour conjugal, la jolie promenade, les affaires familiales, l'instruction aux enfants (etc) le dimanche matin - et avec amour ! -, et la virée au bordel entre amis, la maîtresse, l'argent gagné, l'écriture, la contemplation en solitaire de la montagne le dimanche après-midi" - avec amour aussi ! -.
Cependant, ce côté double vie est très pesant et bipolaire, et ma démarche se voulant altruiste, c'est en lisant pas mal d'interventions de PA sur les fora que je reconnais que vous tenez plutôt bien la route, le PA étant comme une réponse aux deux facettes extrêmement opposées de ma façon de vivre. Fonctionner en PA au risque de perdre la seule dame qui m'a aidé à m'élever ou fonctionner à l'ancienne , dans le secret.
En revenant à cette histoire de chasteté, je précise que je ne le suis pas du tout -de façon ponctuelle certes- les seuls moment où m'envahit une sensation d'acceptation totale de moi-même. Le seul obstacle étant la manière de s'accepter. Etre un PA - qui pour moi est un agréable consensus plein de paix - ou un baroudeur à l'ancienne - qui pour moi est une sorte de guerre permanente remplie d'adrénaline-.
Très bonne journée à vous tous.