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De l'égoisme en amour

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Boucledoux

le jeudi 04 mars 2010 à 12h57

tentacara
Inso : Moi, je daterais cette évolution de la connotation du mot "salope" à la parution du Manifeste des 343 (5 avril 1971).. Surnommées les "343 salopes" (Simone de Beauvoir et Jeanne Moreau en tête), dans la presse satyrique, elles ont repris le mot à leur compte et donné plus d'impact encore à la portée symbolique de leur revendication. Pour moi, ce texte en a fait un titre de noblesse.

Message modifié par son auteur il y a une heure.

toutafé et toutafé d'accord aussi avec Rosalie sur le renversement de sens dans le titre "ethical slut"....

Sauf que hors du milieux militant et convaincu, la bonne vieille insulte sexiste reste quand même bien ancrée...

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(compte clôturé)

le jeudi 04 mars 2010 à 14h37

tentacara
Inso : Moi, je daterais cette évolution de la connotation du mot "salope" à la parution du Manifeste des 343 (5 avril 1971).. Surnommées les "343 salopes" (Simone de Beauvoir et Jeanne Moreau en tête), dans la presse satyrique, elles ont repris le mot à leur compte et donné plus d'impact encore à la portée symbolique de leur revendication. Pour moi, ce texte en a fait un titre de noblesse. Message modifié par son auteur il y a 2 heures.

Oh oh, je ne connais pas du tout ! Google est mon copain, je file voir ça ^^
Mais je ne serais pas davantage d'accord avec cette évolution ;-)

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(compte clôturé)

le jeudi 04 mars 2010 à 14h41

Boucledoux
toutafé et toutafé d'accord aussi avec Rosalie sur le renversement de sens dans le titre "ethical slut".... Sauf que hors du milieux militant et convaincu, la bonne vieille insulte sexiste reste quand même bien ancrée...

Je ne trouve pas le message de Rosalie parlant du livre ??? Et pourtant j'ai mes lunettes !

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Boucledoux

le jeudi 04 mars 2010 à 15h02

insognare
Je ne trouve pas le message de Rosalie parlant du livre ?? ? Et pourtant j'ai mes lunettes !

Heu... je me suis mélangé un peu dans les posts, c'est au tiens que je répondais, bien sûr, sorry.

Après la resignifications du terme injurieux et son retournement comme marque de fierté c'est un classique et ça peut être utile et libérateur, des gauchistes de mai 68 aux queer ou aux 343 salopes... ça n'en change pas pour autant la signification quand elle est jetée d'en face !

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tentacara

le jeudi 04 mars 2010 à 15h20

Boucledoux


Après la resignifications du terme injurieux et son retournement comme marque de fierté c'est un classique et ça peut être utile et libérateur, des gauchistes de mai 68 aux queer ou aux 343 salopes... ça n'en change pas pour autant la signification quand elle est jetée d'en face !

Sauf que je n'ai jamais réussi à me sentir insultée par les "salope" qu'on a pu me jeter à la face. Sachant que dans l'esprit de mon agresseur verbal ce mot signifiait "vilaine fille qui aime le sexe", même s'il y trouvait un sens péjoratif, moi, je ne vois toujours pas en quoi c'est un défaut. En général, je remerciais pour le compliment. (Je parle au passé parce que ça ne m'est pas arrivé depuis près de 15 ans.. possible que ma taille, ma corpulence et ma voix de baryton en aient dissuadé certains. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais du mal à me retenir de rire.)

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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lam

le jeudi 04 mars 2010 à 16h39

Rosalie
Boucledoux :
Je m'auto cite et j'ajoute pour nuancer que bien sûr la question se pose comme ça pour moi mais que je suis bien conscient qu'elle est autrement plus compliquée dans la situation d'une relation déjà construite et installée dans la durée qui ne satisfait plus un-e des partenaires sans qu'il/elle ait envie pour autant de la quitter -ce qui est plus ou moins ta situation si j'ai bien compris.
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Non...ce n'est pas ma situation, je réfléchis pour les autres, je suis altruiste :-) Mais tu as raison que lorsque la relation est déjà construite, ce n'est pas évident de dire "ceci sur quoi nous nous étions entendus ne me convient plus".

Là maintenant, je réfléchis pour ceux qui ont des envies d'infidélités et qui sont persuadés (et probablement avec raison) que d'en parler à leur conjoint (je déteste ce mot) équivaudrait à faire le faire souffrir terriblement.

Ben en tout cas ca décrit bien ma situation (+)

Et je pense être d'accord avec vous deux: Boucledoux sur le fait que cette notion de sacrifice est (très) souvent genrée, et Rosalie sur le fait que la différence fondamentalement genrée entre femme et homme au sujet de la procréation....

Ceci dit, je vis une relation (hétéro et mono) à distance depuis plusieurs années, où des phases de vie quotidienne partagée ont existé aussi. Des 'concessions' ont été faites des deux cotés pour accorder tout ça, mais aujourd'hui avec cette question du polyamour qui bloque de son côté je me questionne vraiment sur les limites de la négociation entre les deux personnes autonomes que nous sommes.

un peu comme vous Inso et Drya (?)

Drya
En fait, selon moi, c'est une question de priorité de chacun et de coopération : dans toute relation, et plus elle est étroite plus c'est vrai, il y a des conflits d'intérêt, tôt ou tard, on appelle ça de la négociation : le but étant de trouver le terrain d'entente idéal où chacun obtiendra ce qui est le plus important (prioritaire) pour soi... mais ce n'est pas toujours possible malgré tous les efforts. Dans ce cas, on en arrive, soit à ne satisfaire qu'à moitié chacun des deux, si c'est encore possible, mais le résultat est décevant pour les deux, soit à satisfaire seulement l'un des deux (dans l'exemple du polyamoureux dont le compagnon est définitivement mono : il peut renoncer au polyamour concrètement sans pour autant renoncer à sa philosophie) du coup il ne vit pas en cohérence avec ses principes, mais en fonction de ses priorités.
Puzzle difficile dans tous les cas, mais c'est une question de choix, et quand on a choisi (de renoncer pour trouver un terrain d'entente plus heureux tout de même qu'un demi-content pour les deux), c'est déjà une libération, même si on n'a pas entière satisfaction.

Je me reconnais dans ton propos, sauf que pour moi la libération n'arrive pas vraiment, ou bien elle est éphémère. Oui c'est satisfaisant de pouvoir mettre les choses à plat, mais ça ne règle pas la question de la limite entre autonomie (individualisme) et égoïsme...

Avec le prérequis d'un amour partagé et d'une envie commune de le vivre: Jusqu'où peut-on faire des compromis sans blesser son autonomie?
A quel moment on met son moi entre parenthèses?
Quelle limite entre compromis ou concessions et fidélité à soi-même ou égoïsme...?

Yep plein de questions, je sens que la réponse est forcément que c'est à moi de juger. Sauf que pour le moment je ne sais pas encore me positionner sur cette idée de sacrifier une relation belle et constructive au nom d'une divergence sur le PA, et que j'arrive pas non plus à me dire que je serai mono.... bien conditionnée la ptite lam :-)

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(compte clôturé)

le jeudi 04 mars 2010 à 16h41

Larousse :

salope
nom féminin
(de sale et hoppe, variante dialectale de huppe)

Populaire
1/ (Vieux). Femme, fille très sale.
2/ Femme qui agit d'une manière déloyale, qu'on méprise (terme d'injure).
3/ Injure adressée à un homme et mettant en cause sa virilité ou sa droiture.

C'est pas moi qui suis trop sensible là quand même...

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Romy

le jeudi 04 mars 2010 à 17h15

Tu as raison Boucledoux. J'aime me faire croire que tout ça a changé, que ce n'est plus de ma génération, mais il reste que notre société a encore moins de préjugés face à un homme qui fréquente plusieurs femmes que face à une femme qui fréquente plusieurs hommes.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Profil

lam

le jeudi 04 mars 2010 à 17h45

Oui, c'est BEAU!

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Boucledoux

le jeudi 04 mars 2010 à 18h26

tentacara
Sauf que je n'ai jamais réussi à me sentir insultée par les "salope" qu'on a pu me jeter à la face. Sachant que dans l'esprit de mon agresseur verbal ce mot signifiait "vilaine fille qui aime le sexe", même s'il y trouvait un sens péjoratif, moi, je ne vois toujours pas en quoi c'est un défaut.

(+) :-D (+)

Sauf que tout le monde n'a pas ton caractère et ton imperméabilité à la pression. Du coup, ça n'empêche pas que la violence verbale soit une arme majeure pour remettre les filles à leur place et même si individuellement on peut résister comme tu le dis, à l'échelle de la société, en l'absence de résistance collective... ça marche :-(

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Profil

amorgen

le jeudi 04 mars 2010 à 18h32

insognare
Larousse :

salope
nom féminin
(de sale et hoppe, variante dialectale de huppe)

Populaire
1/ (Vieux). Femme, fille très sale.
2/ Femme qui agit d'une manière déloyale, qu'on méprise (terme d'injure).
3/ Injure adressée à un homme et mettant en cause sa virilité ou sa droiture.

C'est pas moi qui suis trop sensible là quand même...

Quand j'utilise le dictionnaire pour re-préciser le mot sexualité tu me reprends de volée, et là que vois-je ! tu tombes dans le même travers !!!
Tu es une très vilaine Bisounourse Insognare !
:-D

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Drya

le vendredi 05 mars 2010 à 20h39

Boucledoux

Sauf que tout le monde n'a pas ton caractère et ton imperméabilité à la pression. Du coup, ça n'empêche pas que la violence verbale soit une arme majeure pour remettre les filles à leur place et même si individuellement on peut résister comme tu le dis, à l'échelle de la société, en l'absence de résistance collective... ça marche :-(

Quand j'entends une vieille blague ou remarque salasse misogyne, même un simple "salope" dit pour "remettre à sa place", parce que "quand même, les filles faudrait pas prendre nos habitudes, hein!", j'ai l'impression que malgré toutes les qualités qu'on peut avoir, tous les efforts qu'on peut faire pour garder un contact d'égalité avec les hommes, c'est tellement facile de balancer ce genre de vannes que ça me déprime! (ou me met dans une grosse colère, selon l'humeur du jour) et personne comprend...

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Siestacorta

le vendredi 01 octobre 2010 à 22h33

Hello !
Je viens d'écrire ceci, et de le poster sur mon blog que j'ai.

Donc ici, un avant-propos : c'est de l'introspection, pas un autoportrait complet et exact.
Voilà, maintenant, on peut y aller.
.
.
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Je me comprend.
Je sais où j'en suis, mais ça n'arrange rien.

C'est au moment où on se laisse qu'elles me manquent. Quand on sait pas quand (et parfois si) on va se revoir. Et l'intensité de ce manque là, une fois rentrée en moi, elle dure. Elle m'accompagne plus longtemps que les émotions en présence, que l'incertitude de la séduction, que les meilleurs moments ensemble.

Toujours, et pas seulement après l'amour, il y a un moment où je nous sens en compagnie l'un de l'autre plutôt qu'ensemble, ou mutuellement attirés. Je ne te parle pas de la joie d'aimer et d'être aimé, mais de la présence de l'autre dans notre tête, partout. Cette présence-là dure moins, donc m'influence moins que le manque et l'envie.

Je suis polyamoureux aussi (1) pour ça : l'espoir irrigue ma relation, quand vivre la compagnie banalise mon aimée, la diabolise un peu (je suis un sale misanthrope) et la dévalorise parfois (c'est sans narcissisme : moi-même, je me déçois quotidiennement... au moins je n'attend pas que l'autre compense en me satisfaisant indéfiniment, ce qui est la forme la plus courante de l'égoïsme amoureux (oui, c'est de vous,là, que je parle) (hinhinhin))).

L'envie de celle que je n'ai pas encore séduite, ou que je ne peux pas rejoindre à volonté, c'est une émotion puissante. Un peu trop. Ce n'est pas la solitude ou le célibat - seulement une de leurs composantes. Et ce qui me chagrine c'est que cette émotion existe avant même de connaître une femme. Ce n'est qu'une espérance d'idéal amoureux ou (et) du désir déguisés en manque, pourtant je n'arrive à espérer que celles que j'ai vraiment rencontrées. Je ne peux m'en divertir complètement ni avec mes loisirs, ni avec une autre femme que je rejoindrais le lendemain, ni avec ma main droite.

Mais celle qui me squatte la tête est trop souvent une femme avec qui ça ne marcherait jamais vraiment. Ou une avec qui je n'ai pas mes chances ! Ou une avec qui ma chance a tourné, passé, fuit, se terre... Ou bien, l'envie pourrait être plus douce que la satisfaction.
De toute façon, cette envie mourra, satisfaite ou non. L'attente a toute chance d'être déçue, et cependant, c'est elle qui guide mes mains vers le clavier du téléphone, vers le code d'entrée de l'immeuble, vers la peau, "j'en dis pas plus, faut bien rester révérencieux" (2) ...

Cette germe de désir pousse à la rencontre, je ne m'en plains pas. L'ennui, quand on aime autant les fleurs des champs que les chênes, c'est qu'on se promène souvent sur des terres dont on nous impose ou retire la propriété trop hâtivement. Et qu'on a parfois du mal à expliquer ce qu'on y fait, quand on sait malheureusement très bien comment on y est arrivé.
.
.

Notes :
1) rappel : la première raison étant la sensibilité à la diversité, et l'explication la plus influente, une volonté de sauvegarde de mon cher isolement.
2) Mé oui, c'est Boris Vian...

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