Habitat et non-monogamies
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(compte clôturé)
le mercredi 08 mai 2024 à 21h44
Alabama
Peut-être que ce qui me paraît plus vrai, dans ce que tu dis, c'est qu'on est plus heureux bien entouré. Et que la précarité peut forcer à habiter plus proches les uns des autres, et donc créer une forme de joie à se soutenir, à faire des repas ensemble etc... Ce qui m'intéresse moi, c'est comment construire ce type de vie communautaire sans pour autant devoir vivre précairement donc mal.
C'est vrai il y a une force joyeuse à se serrer les coudes, mais il y a aussi de gros problèmes de santé mentale qui autour de moi s'accentuent, sans parler des problèmes de santé tout court !
Ici pas de médecin disponible, pas de dentistes, pas de gynéco...etc etc....
Moi j'aime bien gagner assez d'argent pour vivre décemment, et pouvoir offrir des trucs à mes potes :)
Je vois fleurir pas mal d'habitats partagés plutôt bien ficelés....mais avec des gens plus jeunes que moi et qui ont déja bien avancés sur les questions de conflits et de régulations des conflits....et franchement c'est super positif et moi ça me donne juste envie de faire la même chose (je sais je me répéte)
en juillet il y a ça mais je bosserai c'est dommage
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Cactusenbleu
le jeudi 09 mai 2024 à 00h11
Frustré du peu ou accablé du trop, l’argent ne fait pas le bonheur mais le facilite, l’habit ne fait pas le moine….
J’adore les proverbes et leurs adaptations diverses ! Issu de milieu très modeste et amené dans mon cadre professionnel à côtoyer tout milieu socio-économique, pour avoir un peu chercher la dessus, il ne me semble pas que la précarité soit propice au bonheur, particulièrement quand les besoins vitaux sont menacés. Mais suis je heureux? Devient une question moins prioritaire me semble-t-il.
Poly habitat pourrait poser les mêmes difficultés ou réflexions que polyamour puisque touchant l’intimité de plusieurs personnes en même temps ?
Est-ce que polyamour dans un poly foyer viendrait rajouter de la complexité ou faciliter ? Comment y inclure des tiers non amoureux ? Est-ce aussi cloisonné ? (Sans jeu de mots, l’insonorisation est ressortie comme pertinente dans le fil)
Certains co habitat sont hyper cadrés (règles, tâches, espaces…) et d’autres très minimaliste. Est-ce pareil dans les relations amoureuses poly?
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artichaut
le jeudi 09 mai 2024 à 01h34
Cactusenbleu
Est-ce aussi cloisonné ? (Sans jeu de mots, l’insonorisation est ressortie comme pertinente dans le fil)
Certains co habitat sont hyper cadrés (règles, tâches, espaces…) et d’autres très minimaliste. Est-ce pareil dans les relations amoureuses poly?
Alors, oui, les transpositions fonctionnent bien, je trouve.
Et alors je me pose la question :
- Il y a-t-il un lien entre nos manière d'habiter et de relationner ?
Voire :
- Qu'est ce que l'un peut nous apprendre sur l'autre ? Y compris en creux…
Voire encore :
- Peut résoudre certaines difficultés que l'on rencontre dans l'un des domaines, en le transposant à l'autre ou en le mettant en regard avec l'autre ?
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Alabama
le vendredi 10 mai 2024 à 09h12
artichaut
Alors, oui, les transpositions fonctionnent bien, je trouve.
Et alors je me pose la question :
- Il y a-t-il un lien entre nos manière d'habiter et de relationner ?
Voire :
- Qu'est ce que l'un peut nous apprendre sur l'autre ? Y compris en creux…
Oui je pense qu’il y a un lien.
J’ai habité dans ma vie majoritairement en colocation ou seule. Seulement 3 années en couple monogame classique, et encore sur ces 3 années je me suis débrouillée pour héberger une très bonne amie pendant 3 mois, suite à une colocation ratée avec elle et son copain (à deux couples donc, nous deux étions super enthousiastes, nos mecs beaucoup moins).
Cela dit clairement de moi une chose : vivre en couple n’est pas vraiment ce qui m’apporte de la joie au quotidien, plutôt l’inverse. J’en rêvais à 16 ans, je l’ai fait à 19 ans puis à 25 ans et j’ai réalisé que je trouvais ça ennuyeux et sclérosant. Il me manquait de la vie, du mouvement. J’ai réalisé que partager trop de choses avec la même personne : sentiment amoureux, sexualité, grande intimité, habitat. C’était vraiment trop pour moi, ça me faisait un sentiment d’étouffement, de manque d’air/d’aeration.
J’ai donc plutôt privilégié le fait d’habiter avec des ami·e·s, et je trouve que cela reflète bien le fait que l’amitié est centrale dans ma vie. Ma remation amoureuse, bien qu’intense et très importante, n’a jamais supplanté mes amitiés.
Aujourd’hui j’habite seule avec ma fille mais le plus proche possible de mes amies. Un de mes critères d’habitat c’est la présence d’amitiés pas loin.
La seule fois dans ma vie où j’ai envisagé déménager pour me rapprocher d’un amoureux c’était pour déménager à l’étranger, dans un pays qui me faisait rêver et donc le lien amoureux aurait simplement été un excellent prétexte .
Je suis d’autant plus touchée que mon amoureux actuel déménage près de moi, car moi je ne l’aurais pas envisagé en sens inverse. Je trouve la relation amoureuse beaucoup trop volatile, et entre un amoureux et un réseau associatif et amical bien installé , mon choix est vite fait (bon aussi j’ai une ado à charge, bouger est encore moins simple).
Je ne veux plus partager mon lieu de vie avec un amoureux (avec une amoureuse je ne sais pas par contre, je n’en ai pas l’expérience), par contre j’ai de nouveau envie de le partager avec un ou plusieurs amies.
En creux, ma manière d’habiter actuelle (avec ma fille sans autre adulte), indique que je n’ai pas trouvé de personnes avec qui avoir un habitat collectif ces dernières années. Je m’en voulais un peu de ça, jusqu’a ce que je réalise que tout mon entourage vit en couple hetero monogame et que je n’étais visiblement pas seule responsable de cette situation : la norme étant ce qu’elle est, avec l’âge il devient plus difficile de trouver d’autres personnes qui sont dans la même optique ET avec qui on s’imagine habiter.
Avec l’âge et là parentalité je suis devenue plus exigeante en terme de rangement et de ménage (par rapport à la norme cependant je ne suis vraiment pas maniaque), et dans mon entourage les gens sont globalement plutôt bordéliques, les habitats collectifs que j’ai pu côtoyer en dehors de mes propres coloc étaient plutôt bordéliques, et ça me freine, je pense que c’est la deuxième raison qui fait que j’habite seule. Je sais que ma santé mentale pâtirait d’un degré de bordel plus élevé que le mien.
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mox2
le mercredi 15 mai 2024 à 18h37
Hello à toustes :)
J'adore cette discussion ! :D
artichaut
Je ne sais, au final, si je veux revendiquer la précarité (affective, émotionnelle, relationnelle, habitationnelle, financière…) ou si je veux me détacher de ce mot, pour me détacher des concepts péjoratifs et stigmatisants qu'il récèle.
Ça dépend des contextes, peut-être.
Il y a 15 ans, je me lançais dans l'auto-construction d'une maison écologique avec 2 amis. Une sorte de cohabitation entre amis si l'on veut. L'objectif était d'avoir un toit sur nos têtes, un pied à terre, économique dans le temps (sobre) et dans l'instant, sans avoir à subir la corde au cou d'un prêt à rembourser..
Finalement, chacun est un peu parti de son coté, et l'un d'entre nous est resté dans la maison terminée. Mais le temps de la construction reste pour nous une "belle époque", que nous aimons à nous remémorer. Pourtant ça n'a pas été facile. Il y avait des problèmes à résoudre tous les jours, il fallait se creuser la tête, parfois démonter et revenir en arrière, on dormait en tente et on avait pas de douche tous les jours. On mangeait des pâtes pour acheter plus de matériaux... Il fallait faire preuve d'endurance mentale et physique, se serrer les coudes, oui. Quelque part nous étions précaires, mais je crois que le point crucial, c'est que c'était notre choix, et que justement nous avions le choix : d'arrêter, de repartir travailler, etc..
Dans le même genre; j'ai adoré apprendre à vivre avec 1€ par jour en marchant avec mon sac à dos dans les montagnes, sans même me soucier de si j'étais sur un chemin ou pas. ça a été très formateur pour la suite de ma vie et j'en garde aussi de magnifiques souvenirs. Mais, encore une fois, c'était choisi, et j'avais la sécurité, que si je voulais arrêter, je n'avais qu'à faire du stop et aller retirer 100€ au distributeur...
Donc je pense que la précarité c'est plutôt une situation subie où les gens se sentent acculés, dans la pauvreté, le froid, croulant sous les factures avec l'incertitude de manger ou d'avoir un toit sur la tête le lendemain. Et dans ce cas, difficile d'être heureux. Par contre on peut choisir de vivre frugalement, sobrement, de manière minimaliste, etc.. ça nous rend un peu bizarre aux yeux des autres, ils peuvent nous considérer précaires mais ce n'est pas forcément comme ça que nous le vivons. D'ailleurs c'est peut-être de là que provient ton biais @artichaut ? Tu observe des gens qui de ton point de vue ont l'air heureux "n'ont rien ou pas grand chose" qui te semblent "précaires".. Mais peut-être que ces gens eux même aiment vivre de cette façon, qu'ils ne se sentent pas précaires et que ce mode de vie choisi les rends heureux ?
De même que les gens qui observent ta situation relationnelle de l'extérieure peuvent la juger (à leurs yeux) précaires, mais que pour toi c'est un mode de relation choisi et assumé dans lequel tu te sens en équilibre ?
artichaut
Comment penser la non-monogamie (relationnelle, habitationelle) sans se faire avoir au jeu du capitalisme, du toujours plus plus plus, de l'herbe plus verte ailleurs, des relations jetables, …et ainsi de suite… ?
Ma réflexion me mène à cette question que tu pose un peu plus haut.. Et je pense que les concepts de frugalité et de sobriété peuvent nous aider à y trouver des réponses. Si l'on considère que le capitalisme peut se résumer à l'exploitation de la planète, de la biosphère et de la femme par l'homme. Alors devenir frugaux semble naturellement nous éloigner du capitalisme.
Personnellement, j'essaye par exemple de gagner juste assez d'argent pour ne plus avoir besoin d'en parler, c'est à dire de ne pas me poser de question sur comment boucler chaque fin de mois (problème de pauvres), mais aussi dans la mesure du possible de ne pas avoir peur que l'on me vole ou dégrade mes possessions (problèmes de riches) ! Je pense que la nuance se situe dans la juste satisfaction de mes besoins, dans l'élimination du superflu, la frugalité en quelque sorte.
Plus mes besoins seront faibles, moins j'aurais besoin d'exploiter mon environnement pour en tirer les ressources suffisantes. Et je note avec plaisir que ce principe peut s'appliquer aux différents domaines que @artichaut citait en début de sujet (affective, émotionnelle, relationnelle, habitationnelle, financière…)
D'ailleurs, dans un autre topic, je cite @Alinea7 :
"Je suis pas convaincue qu'il y ait beaucoup de gens qui soient armés pour cette tempête (ndlr : l'ouverture d'un couple mono au polyA). J'en connais une petite poignée. Et ce sont globalement des personnes qui n'ont pas vraiment besoin de relation de couple pour se sentir équilibré, donc ça doit faciliter de trouver une forme de sécurité intérieure."
Comme @Sel-In je pense qu'il y a effectivement un changement de paradigme en cours. Il y a 15 ans le rêve français (selon mon observation) c'était d'être propriétaires d'une maison individuelle sur son lopin de terre. J'analysais ce rêve comme un pur produit des "trente glorieuses" du temps ou nos grand-parents finissaient de payer leur maison en 7 à 10ans... Aujourd'hui, force est de constater que de spéculation en spéculation, en suivant ce rêve-modèle, les trentenaires d'aujourd'hui ont peu de chances de vraiment devenir propriétaires avant leur retraite, si jamais ils atteignent ne serait-ce que la retraite !!!
Alors on voit fleurir un peu partout des fonctionnement alternatifs, ou différents. Devant le coût de plus en plus élevé de l'accession à la propriété, de même qu'à la location d'ailleurs, si beaucoup se retrouvent dans des passoires énergétiques (l'habitat mono-bas-de-gamme ;)), d'autres font le choix de rester nomades et de vivre en camion, en yourte ou en tinyhouse, ou bien encore de partager des lieux plus collectifs.
artichaut
Que serait un « habitat non monogame » ?
En couple Poly-A, de base depuis quelques années, j'ai compris avec l'expérience et la pratique que pour que ce soit vivable de manière et équilibrée (donc pas trop précaire pour moi), il m'est nécessaire de disposer de suffisamment d'espace, de temps et d'énergie (émotionnelle, vitale, physique, etc..). L'habitat séparé est pour moi aujourd'hui la solution qui me permet de gérer au mieux ces trois facteurs.
J'ai beaucoup apprécié vivre (ou plutôt dormir) dans un camion pendant plus d'une année. En terme de réduction des besoins, c'était au top ! Par contre c'est vrai que quand les températures descendent en dessous dessous de -5°C, ça devient plus précaire ! Aujourd'hui je dors dans un petit 20m², facile à isoler et à chauffer, directement sur mon lieu de travail, donc exit les temps de trajets, avec une cuisine et des sanitaires partagés avec d'autres résidents plus ou moins nomades, principalement en camion.
Ma partenaire vit chez elle, dans une petite location, on se considère comme voisins, on se voit quand on le souhaite et chacun gère son chez soi. On adore l'alternance de dormir ensemble, puis seuls chacun de notre coté. Je fais mes trucs et mes machins et si j'ai envie de rester au bureau jusqu'à pas d'heure il n'y a personne pour reprocher d'arriver à telle ou telle heure, mis à part aux moments convenus, je ne suis pas attendu, je n'ai plus la pression comme lorsque je vivais en monogamie dans un logement juste pour le couple..
Si l'on souhaite entretenir d'autres relations, les arrangements à trouver sont minimes en terme d'organisation du temps et de l'espace de part et d'autre.. La question de l'énergie reste le point de vigilance dans tous les cas, et il m'apparaît de toutes façons nécessaire de prendre soin les uns des autres pour minimiser les souffrances au maximum (notre but étant de s'épanouir et d'être heureux).
Et lorsque je souhaite partir prendre l'air, profiter du dehors et des grands espace, je démarre le camion, et je trace ! il fait un peu office de résidence secondaire, de chambre d'amis, de gite et de lieu de vacances, sauf que à la différence des habitats en durs, on est partout chez nous ! On brûle un peu de gasoil, mais on ne laisse pas de traces derrière nous...
Finalement, on voit que mon habitat non-monogame est lui aussi pluriel, je ne vis pas qu'à un seul endroit, mais plutôt entre trois lieux dont un est itinérant. Aucun n'est très grand, mais ils ont l’avantage d'avoir besoin de peu d'entretien et d'être économes en besoins. Je note que niveau relation, j'opte aussi pour la frugalité : bien que ma partenaire entretienne une autre relation, et bien que je me considère polyA, tout bien réfléchi, je n'éprouve pas pour moi le besoin "d'équilibrer la situation" et de "courir" après une autre relation. Je n'en ressens pas le besoin, et je sais aussi que je n'aurai pour une relation supplémentaire que peu de temps et d'énergie..
Désolé pour ce post un peu long, j'espère que vous en m'en voudrez pas trop :'D
Au plaisir de vous lire !
Message modifié par son auteur il y a un an.
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artichaut
le jeudi 16 mai 2024 à 00h31
mox2
Désolé pour ce post un peu long, j'espère que vous en m'en voudrez pas trop :'D
Beaucoup ici s'excusent de poster des messages longs, mais en fait c'est bien les messages longs, surtout quand ça pousse la réflexion…
Je réponds plus amplement plus tard.
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(compte clôturé)
le jeudi 16 mai 2024 à 22h11
mox2
Hello à toustes :)
J'adore cette discussion ! :D
Si l'on souhaite entretenir d'autres relations, les arrangements à trouver sont minimes en terme d'organisation du temps et de l'espace de part et d'autre.. La question de l'énergie reste le point de vigilance dans tous les cas, et il m'apparaît de toutes façons nécessaire de prendre soin les uns des autres pour minimiser les souffrances au maximum (notre but étant de s'épanouir et d'être heureux).
Et lorsque je souhaite partir prendre l'air, profiter du dehors et des grands espace, je démarre le camion, et je trace ! il fait un peu office de résidence secondaire, de chambre d'amis, de gite et de lieu de vacances, sauf que à la différence des habitats en durs, on est partout chez nous ! On brûle un peu de gasoil, mais on ne laisse pas de traces derrière nous...
Finalement, on voit que mon habitat non-monogame est lui aussi pluriel, je ne vis pas qu'à un seul endroit, mais plutôt entre trois lieux dont un est itinérant. Aucun n'est très grand, mais ils ont l’avantage d'avoir besoin de peu d'entretien et d'être économes en besoins. Je note que niveau relation, j'opte aussi pour la frugalité : bien que ma partenaire entretienne une autre relation, et bien que je me considère polyA, tout bien réfléchi, je n'éprouve pas pour moi le besoin "d'équilibrer la situation" et de "courir" après une autre relation. Je n'en ressens pas le besoin, et je sais aussi que je n'aurai pour une relation supplémentaire que peu de temps et d'énergie..
Désolé pour ce post un peu long, j'espère que vous en m'en voudrez pas trop :'D
Au
Message modifié par son auteur hier à 18h.
Oui j'adore l'idée du camion léger et j'ai quelques connaissances qui fonctionnent ainsi mais personnellement j'ai quelques soucis de santé récents qui font que je ne peux pas me diriger vers ce mode d'habitat...donc je continue de privilégier l'habitat partagé...
Pour moi je ne le pense pas partagé avec mes relations (quoique dans un fantasme absolu et totalement irréaliste cela m'arrive 😁) mais plutôt en mode intergenerationel avec espaces bien définis privé/partagé et évidemment un lieu dans lequel je peux accueillir mes partenaires sans être jugé sur mes orientations amoureuses et/ou sexuelles...
Cela me permettrait de me sentir plus en sécurité (sur le plan materiel mais aussi sur le plan social) et vivre mes relations de manière sereine.
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artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 00h45
mox2
Mais le temps de la construction reste pour nous une "belle époque", que nous aimons à nous remémorer. Pourtant ça n'a pas été facile. Il y avait des problèmes à résoudre tous les jours, il fallait se creuser la tête, parfois démonter et revenir en arrière, on dormait en tente et on avait pas de douche tous les jours. On mangeait des pâtes pour acheter plus de matériaux... Il fallait faire preuve d'endurance mentale et physique, se serrer les coudes, oui.
Oui voilà, il y a de belles époques.
mox2
Quelque part nous étions précaires, mais je crois que le point crucial, c'est que c'était notre choix, et que justement nous avions le choix : d'arrêter, de repartir travailler, etc..
(…)
Donc je pense que la précarité c'est plutôt une situation subie où les gens se sentent acculés, dans la pauvreté, le froid, croulant sous les factures avec l'incertitude de manger ou d'avoir un toit sur la tête le lendemain. Et dans ce cas, difficile d'être heureux. Par contre on peut choisir de vivre frugalement, sobrement, de manière minimaliste, etc.. ça nous rend un peu bizarre aux yeux des autres, ils peuvent nous considérer précaires mais ce n'est pas forcément comme ça que nous le vivons. D'ailleurs c'est peut-être de là que provient ton biais @artichaut ? Tu observe des gens qui de ton point de vue ont l'air heureux "n'ont rien ou pas grand chose" qui te semblent "précaires".. Mais peut-être que ces gens eux même aiment vivre de cette façon, qu'ils ne se sentent pas précaires et que ce mode de vie choisi les rends heureux ?
De même que les gens qui observent ta situation relationnelle de l'extérieure peuvent la juger (à leurs yeux) précaires, mais que pour toi c'est un mode de relation choisi et assumé dans lequel tu te sens en équilibre ?
Merci pour cette proposition, ça m'aide.
Oui la question du choix est important, et a toujours été cruciale chez moi. Même si certains choix, au bout d'un moment, deviennent tellement notre mode de vie, qu'il n'est pas toujours possible de faire machine arrière (arrêter, repartir travailler, etc).
Et puis il y a certains choix, qui n'en sont pas tout à fait en réalité. Car il y a aussi des difficultés/anxiétés sociales (que d'autres pourront appeler neuroatypies) qui peuvent généger des choix par obligations.
Bien sûr il y a aussi une question de capital culturel, social et symbolique (et pas seulement le capital financier) qui permet à des personnes et à des moments de faire certains choix. De faire par exemple le choix de se passer du capital financier.
Et inversement certaines précarités effectives qui empêchent d'accéder à la possibilité même du choix.
Pour autant, j'ai l'impression qu'au delà de nos capital-s, il y a aussi des tempéraments ou des parcours de vie, qui propulsent plus particulièrement dans certains choix, et même dans la dynamique de choisir sa vie (contre, ou en dépit des normes en vigueur). Et ce, au sein de toutes les classes sociales.
Et j'aurais tendance à penser que cette dynamique est un amplificateur de bonheur (quelque soit par ailleurs notre "niveau de vie" ou notre précarité factuelle).
Peut-être même que là réside le bonheur pour moi : choisir sa vie. Qui ne ressemble à aucune autre, qui ne peut se comparer à aucune norme en vigueur.
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artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 00h56
mox2
les concepts de frugalité et de sobriété peuvent nous aider à y trouver des réponses. Si l'on considère que le capitalisme peut se résumer à l'exploitation de la planète,(c'est moi, artichaut, qui souligne)
En effet ces concepts me semblent également pertinents. Y compris en matière affective et relationnelle.
Et en même temps je vise une forme d'abondance, mais toute autre que celle (amoureuse et sexuelle) qui nous est vendue à renfort de films, de livres, et de transmission générationnelle.
Donc du point de vue de la norme, en effet, les notions de frugalité et de sobriété me semble efficientes.
Et là encore, peut-être qu'un bonheur (qui ne s'achète pas, ni se capitalise) nous attend au bord du chemin.
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artichaut
le vendredi 17 mai 2024 à 01h16
mox2
Finalement, on voit que mon habitat non-monogame est lui aussi pluriel, je ne vis pas qu'à un seul endroit, mais plutôt entre trois lieux dont un est itinérant. Aucun n'est très grand, mais ils ont l’avantage d'avoir besoin de peu d'entretien et d'être économes en besoins.
Merci pour ce descriptif.
Il correspond tout à fait à ce que j'essayais d'exprimer (nul besoin d'être riche pour avoir un habitat pluriel).
Et oui ces notions de peu d'entretien et d'économie en besoins, résonne en moi.
Je sens qu'en ce moment j'ai besoin de me délester de beaucoup de choses (et nottament de charge mentale liée à des accumulations qui loin d'amener du confort, amène de l'encombrement).
mox2
Je note que niveau relation, j'opte aussi pour la frugalité : bien que ma partenaire entretienne une autre relation, et bien que je me considère polyA, tout bien réfléchi, je n'éprouve pas pour moi le besoin "d'équilibrer la situation" et de "courir" après une autre relation. Je n'en ressens pas le besoin, et je sais aussi que je n'aurai pour une relation supplémentaire que peu de temps et d'énergie..
Ces temps-ci je bugue à chaque fois que je lis une phrase du genre "ma partenaire entretient une autre relation", "je ne ressens pas le besoin, d'une relation supplémentaire", etc.
J'ai l'impression que ce type de langage m'est devenu tellement étranger que je tend à ne plus du tout le comprendre. Qu'est-ce qu'une relation ??? Avez-vous vraiiiiiment une seule, ou même deux, relation-s dans vos vies ???
J'ai envie de répondre par de la fausse naïveté :
- Mais que votre vie à l'air triste !!!
- Êtes vous donc des ermites ?
- Ou bien êtes-vous tellement méprisant envers toutes les autres personnes de votre vie, pour à ce point ne pas les considérer ?
[pardon, tout ceci n'est évidemment pas "contre" toi @mox2 ; sans doute même qu'au contraire, pour une fois je me sens à l'aise de réagir ainsi, car je crains moins que ça soit pris pour ce que ce n'est pas]
Mais à te lire parler de frugalité, et de non-envie-de-courir-après, je me rends compte que ce que tu/vous/ils/elles apellez « relation » est ce truc normé (de type "amoureux et/ou/et sexuel") qui prend toute la place de toute littérature sur le sujet affectif, et qui a pour ainsi dire (avec grand bonheur) quasi disparu de ma vie, et vers lequel je n'ai plus du tout envie de courir.
Merci pour cette métaphore de la course, qui m'est tellement parlante (courir après sa vie, courir après des mirages).
Et du coup, je me rends compte que c'est justement cette frugalité-la — à un endroit précis, qui est celui qui est surinvestit par la norme —, qui permet l'abondance, qui permet justement une abondance… d'une tout autre nature. Une abondance affective dans son sens plein et entier.
Et dans cette abondance-la, après tout il pourrait y avoir une rikiki histoire amoureuse ou de sexe qui vienne s'installer, mais qui ne serait qu'un genre de bonus, peut-être goûtu, mais somme toute, tout à fait facultatif.
C'est comme si le capitalisme avait juste inversé les choses : voulu nous faire croire à une recherche d'abondance (forcément vouée à la frustration) là où il y a si peu, et nous faire oublier et déconsidérer les territoires où il y a tant…
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artichaut
le dimanche 30 mars 2025 à 16h17
Anecdote :
À une personne qui hier me parlait d'un projet d'habitat partagé, qui me disait devoir se projeter pour dans 10 ans, et hésitait un peu de ce fait à s'engager, j'ai sans réfléchir répondu :
- et tu ne peux pas être poly-habitat ? (sous entendu participer à ce projet de loin, et être en même temps dans d'autre projets)
Ça m'a fait repenser à ce fil de discussion.
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artichaut
le dimanche 30 mars 2025 à 16h29
artichaut
Que serait un « habitat non monogame » (c’est à dire une manière d’habiter qui remet en cause — au moins en partie — les fondements systémique de la monogamie) ?
Une nouvelle idée vient de m'apparaître.
Et si on partagait une maison, non pas dans l'espace, mais dans le temps ?
Considérant que je suis quelqu'un qui a besoin de beaucoup de solitude, et plutôt ne veut pas vivre en collectif, en tout cas pas à temps plein.
Je me suis dis :
- et si j'habitais 6 mois dans cette maison que j'habite actuellement, et 6 mois ailleurs (ou 3 mois, 3 mois, etc) et que quelqu'un d'autre venait habiter ici ?
- et si ma maison devenait aussi la maison de quelqu'un d'autre, mais à tour de rôle ?!
- et si on partageais une maison, mais sans s'imposer une co-habitation ?
Un peu comme les échanges de maison, le temps de courts séjours (vacances…) mais pensé à l'année.
Ça peut aider à régulièrement tenir sa maison rangée, et surtout à la penser fonctionnelle (pour d'autres).
Ça permet (même en location) de contrer le futile sentiment de propriété.
Ça prépare à la mort et donc à la destination de toute chose que d'être réutilisée par d'autres, mais sans attendre que la mort ou un déménagement advienne pour ça.
Ça invente d'autres façon d'être, de vivre, de partager, d'habiter, y compris pour les personnes ayant beaucoup besoin de solitude.
Ça optimise les logements, car de fait, on ne vit pas h24 chez soi.
Évidemment j'ai conscience que c'est impliquant, que tout le monde ne peut pas faire ça, que ça demande une mobilité (d'esprit et de vie), etc.
Mais exactement comme la non-monogamie, en somme.
On est tellement tellement tellement toujours dans des schémas de pensée normée. On manque tellement d'imagination…
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artichaut
le dimanche 30 mars 2025 à 19h36
Je me suis demandé ici, si le notre manière d'habiter avait à voir avec notre style d'attachement.
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Tiao88
le jeudi 03 avril 2025 à 11h05
artichaut
Et si on partagait une maison, non pas dans l'espace, mais dans le temps ?
Je me suis dis :
- et si j'habitais 6 mois dans cette maison que j'habite actuellement, et 6 mois ailleurs (ou 3 mois, 3 mois, etc) et que quelqu'un d'autre venait habiter ici ?
- et si ma maison devenait aussi la maison de quelqu'un d'autre, mais à tour de rôle ?!
- et si on partageais une maison, mais sans s'imposer une co-habitation ?
Un peu comme les échanges de maison, le temps de courts séjours (vacances…) mais pensé à l'année.
Ça peut aider à régulièrement tenir sa maison rangée, et surtout à la penser fonctionnelle (pour d'autres).
Évidemment j'ai conscience que c'est impliquant, que tout le monde ne peut pas faire ça, que ça demande une mobilité (d'esprit et de vie), etc.
Mais exactement comme la non-monogamie, en somme.
On est tellement tellement tellement toujours dans des schémas de pensée normée. On manque tellement d'imagination…
hmm... La mobilité d'esprit et la mobilité de mouvement/déménagement, plus que de vie, ça n'est pas la même chose. Y en a une qui implique encore plus de logistique et d'organisation.
Personnellement, je travaille dans le monde du spectacle et pas forcément à côté de chez moi ou avec des employeurs forcément dans la même ville. Ce qui veut parfois dire que je pars de chez moi pendant un ou plusieurs jours. Egalement pour des formations ou répétitions, des fois. J'ai mon amoureux qui est à l'autre bout de la France pour le moment (et même s'il me rejoint on ne sera pas forcément dans le même habitat 7j/7, donc alternance entre ma coloc et son logement et de qui vient chez qui). J'ai de la famille et d'autres relations qui ne sont ni dans la même ville ni parfois dans le même département voir région que je voudrais voir (donc soi accueil chez moi soit déplacement chez elleux, probablement)... J'habite en colocation et mes colocataires aussi sont des relations amicales (ce qui inclut des activités et des moments avec eux).
Si en plus je devais "déménager" ne serait-ce que tous les 6 mois... ça serait vraiment le fouillis dans ma vie. Je suis déjà de nature bordélique et désorganisée... Je le suis moins professionnellement et quand je veux faire des activités avec mon entourage mais en dehors de ça, j'ai juste pas envie de me forcer à ranger ma propre chambre en permanence. ça me fait du bien donc j'ai quand même tendance à le faire de plus en plus mais si ça devient une "obligation" parce que quelqu'un d'autre vient régulièrement dedans... Non.
Je fais de la "gymnastique relationnelle/organisationnelle" parce que j'ai envie/besoin de voir différentes personnes (et inversement aussi). Mais ça reste l'envie/besoin qui me guide et pour l'habitat, ça doit le rester aussi.
Je crois que j'ai besoin d'un "port d'attache" (même si quand je n'y suis pas, comme mes autres colocs j'ai aucun souci à ce que quelqu'un d'autre vienne investir ma chambre). Et j'ai besoin d'avoir un endroit qui est rangé comme moi je l'entends (quelqu'un de pointilleux sur le ménage trouverait sûrement que quand pour moi c'est rangé, en fait ça pourrait être bcp plus et mieux rangé). Bref, d'avoir une zone où je suis sûre d'atterrir et dans laquelle je peux m'isoler si besoin.
En fait, je m'adapte à l'habitat des autres quand j'y vais et je m'attends donc aussi à l'inverse lorsque des personnes viennent dans mon/notre habitat. Même si ça me fait (et à mes autres colocs aussi) plaisir de recevoir des personnes à la maison (et oui quand je m'absente, aucun souci à ce qu'elles habitent là, après, faut voir aussi avec les autres colocs, je ne peux pas imposer non plus).
Puis en quoi c'est futile d'être propriétaire ou d'en avoir le sentiment? Pour des personnes c'est plutôt sécurisant (même si cela entraîne des obligations et responsabilités parfois coûteuses). A vérifier mais paraît qu'à partir de 70 ans, on ne peut pas mettre fin au bail de son locataire... Ce qui veut dire que des proprios peuvent mettre fin à notre bail avant (histoire de ne pas être obligé de louer jusqu'à la mort du locataire). Et m'imaginer galérer à 69 ans pour retrouver un logement si je ne suis pas propriétaire, ça me fait un peu flipper. Je connais des gens qui ont fait du squat mais je ne réseaute pas non plus dedans (et ça n'a jamais été le cas) et être dans la précarité d'habitat, c'est pas un truc que je vivrais bien. Déjà à l'heure actuelle (mais peu de chances car je connais plein de personnes qui pourraient m'héberger) mais alors dans 30 ans... Encore moins.
Et personnellement, je peux passer bcp de temps chez moi quand je n'ai pas de rdv / travail / répétition/activité :) . Mon amoureux, lui, peut carrément passer 24h chez lui sans en sortir quand il ne travaille pas. En fait, sauf personnes en période de chômage/intermittence/intérimat ou autre situation "alternative", les gens ne passent 24h chez eux mais ce sont souvent les mêmes périodes de la journée où ils s'absentent, donc que ce soit chez eux ou chez les autres, qu'est ce que cela change?
Pour les échanges de maison / appartement pour des courts séjours, cela me fait penser au post instagram d'une femme que je suis et qui déplore le fait que ce sont surtout des échanges entre personnes "privilégiées" qui ont des maisons avec jardin et/ou bien situés dans la ville. Que ce sont rarement des échanges avec une personne habitant dans un HLM, par exemple. Déjà, rien qu'à ce niveau-là, y a peut-être du taff à faire.
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Tiao88
le vendredi 04 avril 2025 à 21h42
artichaut
Il ne sagit pas tant d'accepter (me résoudre à) une précarité habitationnelle — comme j'ai pu avoir le sentiment qu'on me renvoyait à une précarité, quand à mon mode de vie affectif — que de (ré)ouvrir une porte sur un monde des possibles,
Au demeurant ce sont surtout les autres qui nomment ma vie précaire. Car je refuse certains normes, que le système considère comme la manière sécuritaire de vivre.
Au même titre que la notion de célibataire appartient au système du couple et de la monogamie, la notion de "précarité" appartient au système capitaliste et monogame. C'est une manière de se positionner ou d’être positionné·e à l’intérieur de la grille de lecture du capitalisme.
Je ne sais, au final, si je veux revendiquer la précarité (affective, émotionnelle, relationnelle, habitationnelle, financière…) ou si je veux me détacher de ce mot, pour me détacher des concepts péjoratifs et stigmatisants qu'il récèle.
Ça dépend des contextes, peut-être.
Effectivement, comme dit plus haut par d'autres, la précarité, c'est quand les autres trouvent ta situation précaire (car elleux la vivraient comme telle). Ou si toi, tu vis mal ta situation, que tu as la sensation qu'il te manque quelque chose et de manière assez importante dans ta vie.
Y a des personnes qui vivent dans leur camion et/ou en squat les 3/4 de l'année et à qui ça va, par exemple. ça n'est pas mon style de vie et si je devais vivre dans un camion à l'année je trouverais ça précaire (mais ce sont mes standards à moi). Par contre je comprends que ça puisse être un choix pour certaines personnes :-) (et tant que ça le reste c'est ok). Mais pour que cela reste un choix, justement, ne faut-il pas avoir certains "arrières" (des ami.e.s ou famille ok pour t'accueillir quelque part si jamais tu en as marre/ Argent de côté etc) ?
Je suis une page qui parle de "détravail / travailler moins" et... J'ai quand même l'impression que pour toute une frange de personnes ayant des emplois en CDI/temps complet au smic ouvrier.e.s/homme et femme de ménage / caissier.e.s etc... C'est parfois très compliqué de négocier ne serait-ce qu'un 30h/semaine... Que ça peut être plus simple pour la frange "moyenne" voir aisée de la population (qui potentiellement a aussi plus de capital ne serait-ce que financier)...
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Tiao88
le lundi 07 avril 2025 à 23h21
Bon alors c'est peut-être un peu hors sujet mais j'ai entendu parler de personnes amies, qui n'habitent pas forcément ensemble mais qui mettent leur argent en commun...
https://usbeketrica.com/fr/article/les-gemoek-ces-...
Sinon @artichaut avait lancé l'idée plus haut d'habitats partagés à l'année, qu'en serait-il des voitures, camions, caravanes et autres campings-car, si ces derniers sont partiellement utilisés à l'année, ça pourrait aussi dépanner d'autres personnes :-) . Je sais que ça commence à se faire pour les voitures, par contre pour le reste des véhicules, pas trop (mais je suis peut-être mal renseignée).
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kill-your-idols
le vendredi 15 août 2025 à 12h31
J'avais lancé cette idée d'habitat poly il y a 10-15 ans.
Entre temps j'ai trouvé ma solution idéale: plusieurs maisons dans le même quartier, ou le long de la même ligne de métro
De cette manière, on a un certain nombre de pièces, qu'on peut utiliser (ou pas) selon l'évolution des relations. Et on peut facilement aller chez les uns ou chez les autres, selon les envies, sans y perdre beaucoup de temps, et sans forcément devoir croiser tout le monde tout le temps.
Au niveau personnel, je préfère vivre seul ou avec des colocataires, de manière à avoir beaucoup de temps pour travailler sans distractions. Et j'ai un petit côté nomade, donc j'aime bien aller d'une maison à l'autre.
(par ailleurs, cela me fait penser que je ne connais pas beaucoup de couples qui habitent ensemble. je ne sais pas si c'est moi qui est bizarre, ou bien cela ne se fait plus)
Message modifié par son auteur il y a un mois.
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Intermittent
le vendredi 15 août 2025 à 14h28
kill-your-idols
(par ailleurs, cela me fait penser que je ne connais pas beaucoup de couples qui habitent ensemble. je ne sais pas si c'est moi qui est bizarre, ou bien cela ne se fait plus)
Message modifié par son auteur il y a 2 heures.
Tu vis dans un univers parallèle ....
INSEE
À lire les couvertures des magazines, le couple cohabitant serait en perte de vitesse.Le miroir sociétal qu’est le principal moteur de recherche d’internet recense autant de pages évoquant le « couple chacun chez soi » que de pages parlant du « couple cohabitant ».
Pourtant, comme le rappelle l’Insee (1), seules 4 % des personnes se déclarant en couple ne vivaient pas avec leur conjoint en 2011, et principalement des jeunes. De même, les répondants au recensement ayant répondu « oui » à la question « vivez-vous en couple » ne sont que 4 % à ne pas lister un conjoint dans leur foyer.Cette proportion de 4 % est inchangée entre 2006 et 2019. Le terme « vivre en couple » est, et reste autant qu’avant, synonyme de vie sous le même toit.
source : « Le couple dans tous ses états – Insee Première – 1435 », consulté le 4 juillet 2023, https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281436#titre...
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kill-your-idols
le vendredi 15 août 2025 à 17h10
Ce qui a changé est que, par rapport à 2006, il y a beaucoup moins de couples, et beaucoup plus de célibataires.
Toujours selon l'INSEE:
INSEE
En 2019, en France, 31 millions de personnes vivent en couple dans le même logement, soit 59 % de la population âgée de 18 ans ou plus (sources). Cette proportion diminue au fil des décennies : elle était de 62 % en 1999, 64 % en 1990 et de l’ordre de 66 % entre 1962 et 1982. Cette baisse reflète essentiellement les évolutions des comportements de conjugalité. La diminution observée depuis les années 1980 aurait en effet été presque la même si la structure par âge n’avait pas changé.Les premières unions deviennent plus tardives après 1975 et plus fragiles [Insee, 2015]. Elles sont plus souvent rompues que par le passé et les remises en couple ne sont ni immédiates ni systématiques. La moindre fréquence de la vie en couple a concerné d’abord les femmes de moins de 50 ans et les hommes de moins de 40 ans (figure 1). Après 1990, elle s’étend aux personnes un peu plus âgées.
Avec un bon 40% de personnes célibataires, il n'est pas difficile de ne pas voir des couples autour de soi.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
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Intermittent
le vendredi 15 août 2025 à 18h37
Kill-You-Idols
il n'est pas difficile de ne pas voir des couples autour de soi.
T'es un petit malin ...où comment déformer sa propre citation qui est :
" je ne connais pas beaucoup de couples qui habitent ensemble" et non "il n'est pas difficile de ne pas voir des couples autour de so"
S'il y a moins de couples, il n'empêche que la tendance à habiter ensemble reste la même pour les couples qui se forment.
"Cette proportion de 4 % est inchangée entre 2006 et 2019."