Interactions entre métamours
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Papaye (invité)
le jeudi 31 août 2023 à 17h23
Bonjour,
Je suis poly-débutante, et j'ai récemment reçu un conseil d'une personne qui a vécu une situation de polyamour qui s'est mal terminé (ses deux compagnes ne se supportant plus) qui me laisse perplexe :
Il me conseille de faire en sorte qu'il y ait le moins d'interaction entre mes partenaires. Il trouve que c'est dangereux que nos partenaires puissent se fréquenter, que s'il y a des tensions entre eux ça peut être problématique.
Je suis dubitative, ce n'est pas du tout comme ça que je perçois le polyamour.
Son expérience fait bien sûr réfléchir, mais est-ce véritablement un bon conseil ?
Je vous remercie pour vos avis.
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Siestacorta
le jeudi 31 août 2023 à 20h55
Je crois pas qu'il y ait une seule option possible. Ça dépend de ce que souhaitent et attendent les métamours.
On peut pas les forcer à bien s'entendre, ni les compartimenter quand ils stressent de ne rien connaître.
Ça prend, ou pas.
C'est probablement plus satisfaisant quand ça marche. Qu'on entre dans le Village Dans Les Nuages, en harmonie amoureuse parfaite et durable. Mais ç'a autant de chances de se faire qu'une vie avec très peu de peines. Et forcer contre les gens, ou/et être malheureux parce que les métamours ne sont pas à la hauteurs, ont les prises de têtes merdiques qu'on a tous, ce serait espérerdu polyamour quelque chose qu'il n'offre pas plus que d'autres relations.
Je pense pas que ça doive dissuader de vivre ses relations aussi bien que possible, comme on peut.
Les gens sont pas faciles.
Une fois qu'on a dit ça on a rien dit...
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
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coeurpourpre
le vendredi 01 septembre 2023 à 00h42
Je serais bien infoutu de dire si ce qui marche ou échoue pour les uns va forcément (dis)fonctionner pour les autres : l'expérience des uns ne fera jamais la votre ; votre/vos histoire/s...
question de "savoirs" faire, de rencontres, de hasard/nécessité? etcetcetcetcetc
Comme dans tout spectacle, tout dépend du travail de la production et du metteur en scène, des techs en coulisses et enfin du jeu des acteurs sur scène sans parler de la réception du public
on ne peut pas être bon tous les soirs...régulier à la limite, souvent médiocres et littéralement un fiasco quand le tout ne s'accorde...en rien
et un miracle de légèreté et d'harmonie certains soirs de pleine lune tous les 100 ans quand tous les astres entrent en conjonction : l'exception à la règle? une extrême rareté? ou une éphémère adéquation?
il en va ainsi des relations qu'elles soient individuelles ou multiples, trouples, quadruplés, parallèles/perpendiculaires, asymétries, monoséries ; de la géométrie quantique avec des équations et des fractales à la chaine ;-)
mais changer un seul élément, un seul protagoniste et parfois cela bouleverse tout : pour le meilleur...ou pour le pire - oubliez les théorèmes! :-)
ps. Il m'a diablement inspiré @Siestacorta :D
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Topper
le vendredi 01 septembre 2023 à 17h13
Bonjour,
J'ai toujours pensé que ça pouvait être source de problème. L'expérience m'a donné raison.
Parfois ça se passe bien. Parfois non. Et quand ça se passe pas bien, c'est dramatique et ça peut tout faire péter.
Selon-moi c'est prendre de gros risques qui ne sont pas forcément nécessaires. Je ne conseille pas, et certainement pas à des personnes novices en polyamour.
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Hawkeye
le vendredi 01 septembre 2023 à 21h52
Il n'y a pas de bonne réponse. Mais s'il y a une forme de jalousie, de rivalité entre les metamours, il vaut mieux qu'ils interagissent le moins possible.
On peut accepter le polyamour mais vouloir en savoir le minimum sur les autres relations. Tout comme on peut avoir besoin de connaître le metamour, d'échanger avec pour se rassurer, l'humaniser. Cela ne veut pas dire qu'il est obligatoire de devenir ami et de former un trouple ou un polycule.
Je trouve cela bien de pouvoir, si nécessaire, échanger directement avec un metamour sans passer par l'intermédiaire du pivot de la relation.
Personnellement j'ai plusieurs fois échangé par mail avec l'amoureux de ma femme et nous avons eu l'occasion de nous rencontrer autour d'un verre pour discuter, juste tous les 2.
J'ai également échangé quelques mots avec un des amoureux de mon amoureuse.
Ce qui est important c'est que chacun soit au fait de l'existence des autres relations et qu'il y ait un respect de celle-ci.
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artichaut
le samedi 02 septembre 2023 à 01h26
L'interaction entre métamours est pour moi le cœur de toute relation se voulant inclusive. C'est aussi ce qui m'a permis parfois d'avoir le sentiment de vivre vraiment du polyamour.
Ça permet de commencer à créer un réseau affectif qui sort de la binarité duale propre au couple et à son cloisonnement. Ça permet de quitter certains travers des relations "amoureuses", pour tenter de créer des relations s'inspirant plutôt du modèle "amical" (de l'amour avec moins de possessivité).
Enfin, en contexte cis-hétéro, les interactions entre métamours femmes peuvent permettre de déjouer certains mécanismes des mecs (mensonges, double discours, contrôle du récit, naïveté sentimentale, immaturité émotionnelle, déni de responsabilité, etc).
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Lupin (invité)
le samedi 02 septembre 2023 à 07h37
Parfois, avoir des interactions entre metamours permet d'amoindrir les insécurités, de rendre "l'autre" plus humain, lui qui jusque là est une entité menaçante inconnue.
Parfois, il en ressort de belles amitiés, des fêtes d'anniversaire organisées à plusieurs, des nouvel ans en polycule...
Parfois, simplement de la courtoisie.
Et parfois, oui, des tensions, des difficultés, des insécurités, des jalousies.
Des expériences, il y en a des multitudes, toutes pleinement dépendante de son contexte, des personnes impliquées. Elles ne sont pas interchangeables, ne sont pas généralisables, ni transposables d'un contexte à un autre.
Il n'y a pas un mode opératoire, une recette de cuisine ou une solution miracle qui permette d'assurer que tout ira bien. Quand il s'agit d'interactions sociales, on ne sait jamais sur quoi ça va déboucher, quelles seront les ententes, les mésententes. Et c'est humain, commun à n'importe quel groupe social, qu'il puisse exister des frictions, des tensions tout comme des affinités et des amitiés. Le polyamour ne fait pas exception.
En ce sens il me paraît plus constructif d'en discuter, de prendre le temps d'écouter et comprendre les envies et besoins des personnes concernées - les partenaires en question - que de se reposer sur des expériences passées connues avec d'autres personnes.
Et il me semble plus juste à leur égard de ne pas fermer les portes et surtout de les laisser décider d'elles-mêmes du niveau d'interaction désiré.
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Diomedea
le samedi 02 septembre 2023 à 11h09
Je te rejoins, Lupin, dans cette belle exposition, étant moi-même du style 'kitchen table' autant que possible 😊
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coeurpourpre
le samedi 02 septembre 2023 à 18h28
@Lupin merci pour votre post
et à la relecture de l'ensemble du fil et d'autres ça me renvoie à cette citation de F2 de Prusse : qui veut tout défendre ne défend rien!
cette formule plutôt à portée martiale à l'origine mais qui pointe l'approche paranoïaque ou angoissée ; une vision qui ne règle rien du tout et ne "protège" pas vraiment (tout l'inverse)
Impossible de tout anticiper : on ne peut clairement pas tout fermer, cloisonner et contrôler tout le temps ; et encore moins les sentiments et les interactions dans la durée avec/entre les autres, les partenaires, les amis etc...totalement contre productif et énergivore :
comment on fait si les métamours se connaissent déjà par exemple? On leur dit pas question de se reparler, chacun chez soi :-)
bien plus vivant et joyeux les mélanges tous azimuts
des risques? On en a tous même en couples mono, fermés, adultères etc etc
que mon avis après...
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Caoline
le lundi 04 septembre 2023 à 17h27
@Papaye si ton envie c'est que tes partenaires se connaissent et interagissent il me semble important de leur proposer et de dire si c'est important pour toi.
Ça a toujours été inconcevable autrement pour moi dans une relation qui dure un peu et ça faisait partie des informations de départ que je donnais. Les rencontres n'ont jamais posé problème, elle ont plutôt apporté une meilleure prise en compte de mon partenaire historique par les nouvelles personnes. Parfois ça a probablement joué dans un prise en compte de la situation réelle à savoir que je ne quitterai pas mon partenaire historique pour eux comme certains l'espéraient. Dans ce cas il valait mieux s'en rendre compte au plus vite et que la relation s'arrête.
J'ai la chance depuis 3 ans 1/2 d'avoir deux compagnons avec qui de ce point de vue tout est idyllique (sur d'autres points il y a eu des moments terriblement difficiles, rien n'est jamais tout rose). Ils s'apprécient, on énormément de respect l'un pour l'autre, nous passons régulièrement des moments à 3, parfois intime mais aussi familiaux ou une balade, qu'il font exceptionnellement juste tous les deux. Ce n'était dans mon esprit pas nécessaire que ce soit aussi idyllique par contre un refus de se rencontrer un manque de respect aurait été rédhibitoire.
Dans mes relations moins investies de type amimoureuses, j'ai des metamours que je connais et apprécie beaucoup, tou.te.s ce.lle.ux que je connais, d'autre que je ne connais pas et ce n'est en rien un problème car je n'ai pas le besoin de partager tous les moments importants de la vie de mes amimooureu.ses.x. Par contre, j'ai ce besoin de fluidité, de possibilité de partager certains moments et de transparence totale avec mes compagnons, donc après avoir essayé de supporter, il me semble maintenant impossible qu'ils aient d'autres relations qui ne souhaiteraient pas me connaître et échanger un minimum avec moi.
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De passage aussi .... (invité)
le mercredi 06 septembre 2023 à 22h02
"donc après avoir essayé de supporter, il me semble maintenant impossible qu'ils aient d'autres relations qui ne souhaiteraient pas me connaître et échanger un minimum avec moi."
A moins que la formulation ne soit maladroite ....
Je ne vois pas au nom de quoi, tu t'arroges, dans les faits, ce droit de veto sur les relations de tes partenaires.
Que les métamours ne veuillent pas te rencontrer relève de leur liberté personnelle.
Ne serait-ce pas une forme de contrôle et de validation ?
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Caoline
le mercredi 06 septembre 2023 à 22h21
De passage aussi ....
"donc après avoir essayé de supporter, il me semble maintenant impossible qu'ils aient d'autres relations qui ne souhaiteraient pas me connaître et échanger un minimum avec moi."
A moins que la formulation ne soit maladroite ....
Je ne vois pas au nom de quoi, tu t'arroges, dans les faits, ce droit de veto sur les relations de tes partenaires.
Que les métamours ne veuillent pas te rencontrer relève de leur liberté personnelle.
Ne serait-ce pas une forme de contrôle et de validation ?
Au nom du respect de moi même. Je sais que ça me fait souffrir, que ça crée questionnements et insécurités donc ils font ce qu'ils veulent mais si ils choisissent d'avoir une relation avec quelqu'un qui refuse d'échanger avec moi ils savent que ça me ferait souffrir et qu'il est probable que je mette fin à notre relation car je n'ai pas envie d'avoir une relation avec quelqu'un qui ne me respecte pas.
J'ai le droit ou avoir commencé une relation avec eux devrait être un engagement à supporter n'importe quelle souffrance ?
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Topper
le mercredi 13 septembre 2023 à 14h42
Caoline
Au nom du respect de moi même. Je sais que ça me fait souffrir, que ça crée questionnements et insécurités donc ils font ce qu'ils veulent mais si ils choisissent d'avoir une relation avec quelqu'un qui refuse d'échanger avec moi ils savent que ça me ferait souffrir et qu'il est probable que je mette fin à notre relation car je n'ai pas envie d'avoir une relation avec quelqu'un qui ne me respecte pas.
Si une métamour veut elle-même se protéger d'une souffrance potentielle en décidant de ne pas avoir de contact avec toi, pourquoi ce serait automatiquement pour toi une preuve d'irrespect ?
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Caoline
le mercredi 13 septembre 2023 à 16h40
Topper
Si une métamour veut elle-même se protéger d'une souffrance potentielle en décidant de ne pas avoir de contact avec toi, pourquoi ce serait automatiquement pour toi une preuve d'irrespect ?
C'est bien pour ça qu'il me semble indispensable de discuter de ce sujet et d'autres avant de commencer une relation.
Et si un de mes amours voulait malgré cette donnée commencer une relation avec une personne dont les besoins sont en opposition au miens, je ne me sentirais pas respectée (ça doit se justifier ? ) et donc mettrai probablement fin à la relation.
En fait j'ai du mal à comprendre votre acharnement car pour moi, actuellement, il est évident que si une nouvelle relation devait faire souffrir un.e de mes partenaires actuel.le.s, car c'est même valable pour mes amimoureuses et amis intimes, je préférerai sans aucune hésitation renoncer à cette nouvelle relation. Ou si vraiment je pensais que cette nouvelle relation me rendrais tellement plus heureuse, je quitterai celle que ça fait souffrir. Mais vraiment autant la question se serait posée quand je n'avais que mon compagnon historique comme partenaire, je ne sais pas si j'aurais réussi à renoncer à vivre quoi que ce soit d'autre, mais j'aurais essayé si ça l'avait fait souffrir. Là je n'arrive même pas à l'imaginer. Ça sera peut-être plus compréhensible quand j'aurais répondu à un autre sujet.
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De passage aussi .... (invité)
le jeudi 14 septembre 2023 à 22h44
"Au nom du respect de moi même. Je sais que ça me fait souffrir, que ça crée questionnements et insécurités".
Je ne vois pas ce que ça a à voir avec "le respect de toi-même". Avec ce genre d'argument on peut mettre son veto à une relation sous n'importe quel prétexte. cette méta-relation ne t'oblige pas à accepter quelque chose, elle refuse juste que tu lui impose quelque chose
C'est bien ce que j'écrivais, c'est une forme de contrôle et de validation des autres relations de tes partenaires.
Admettons que les relations de tes partenaires refusent de se protéger sexuellement, cela pourrait s'entendre mais les obliger à te rencontrer, ça ressemble furieusement à une pratique ancienne de la Chine ou la première épouse validait les concubines de son mari ....
Et après ça, on critique les monogames ....
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Caoline
le samedi 16 septembre 2023 à 10h37
Mais c'est terrible quand même, dès que quelqu'un veut sortir de la monogamie c'est un traître qui ne respecte pas ses engagements même tacites, l'autre ne devrait pas accepter... Mais moi qui était très claire avant le début de ma seconde relation sur ce besoin de fluidité, de transparence, que tout le monde se connaisse et se respecte qui ai été très claire sur le fait que sinon je préfère ne pas commencer une relation, et qui me suis retrouvée dans des situations dont je ne sais encore comment j'ai pu les supporter même transitoirement à caus de ses horribles mensonges, il faudrait que j'accepte des choses très différentes des bases initialement faussement consenties et qui m'ont fait et me feraient souffrir sans dire un mot ?
Pour ma relation historique ces bases se sont construites ensembles de façon évidente puisque mes premières relations étaient avec des personnes qu'il connaissait déjà.
Si je vis mal le refus de contact d'un.e metamour, c'est parce que c'est un signe pour moi de non acceptation de la non exclusivité de l'amour commun, de l'espoir de ma disparition et je ne souhaite ni être exclue ni être complice de souffrance. Il y a peut-être des exceptions mais je ne vois pas la motivation.
Je ne demande pas des rencontres fréquentes, notamment si pas d'affinités, même si j'ai du mal à l'imaginer en ayant un amour commun, et vu toutes celles entre mes partenaires, même pas forcément une rencontre mais un échange possible.
Une autre précision qui est une évidence pour moi mais vu comme je semble prise pour un monstre : il est hors de question pour moi d'avoir une relation avec quelqu'un qui refuserait de rencontrer mes compagnons. Ça ne se fait pas forcément dans les premiers jours de la relation mais dès que l'occasion se présente.
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Lili-Lutine
le samedi 16 septembre 2023 à 11h08
Caoline
Mais c'est terrible quand même, dès que quelqu'un veut sortir de la monogamie c'est un traître qui ne respecte pas ses engagements même tacites, l'autre ne devrait pas accepter... Mais moi qui était très claire avant le début de ma seconde relation sur ce besoin de fluidité, de transparence, que tout le monde se connaisse et se respecte qui ai été très claire sur le fait que sinon je préfère ne pas commencer une relation, et qui me suis retrouvée dans des situations dont je ne sais encore comment j'ai pu les supporter même transitoirement à caus de ses horribles mensonges, il faudrait que j'accepte des choses très différentes des bases initialement faussement consenties et qui m'ont fait et me feraient souffrir sans dire un mot ?
Pour ma relation historique ces bases se sont construites ensembles de façon évidente puisque mes premières relations étaient avec des personnes qu'il connaissait déjà.
Si je vis mal le refus de contact d'un.e metamour, c'est parce que c'est un signe pour moi de non acceptation de la non exclusivité de l'amour commun, de l'espoir de ma disparition et je ne souhaite ni être exclue ni être complice de souffrance. Il y a peut-être des exceptions mais je ne vois pas la motivation.
Je ne demande pas des rencontres fréquentes, notamment si pas d'affinités, même si j'ai du mal à l'imaginer en ayant un amour commun, et vu toutes celles entre mes partenaires, même pas forcément une rencontre mais un échange possible.
Une autre précision qui est une évidence pour moi mais vu comme je semble prise pour un monstre : il est hors de question pour moi d'avoir une relation avec quelqu'un qui refuserait de rencontrer mes compagnons. Ça ne se fait pas forcément dans les premiers jours de la relation mais dès que l'occasion se présente.
Je comprends parfaitement ce que tu exprimes dans ton texte @Caoline
Pour moi aussi, la clarté des limites et des besoins dès le départ d'une relation est cruciale
Il s'agit non seulement de respect de soi, mais aussi de respect de l'autre
Personne ne devrait être contraint·e à accepter quelque chose qui n'était pas dans les bases initiales de la relation, surtout si cela provoque de la souffrance
Il est normal que les besoins et les limites évoluent au fil du temps, et c'est précisément pourquoi la communication continue est si importante
Les changements dans une relation doivent être discutés ouvertement et en toute transparence, et un consensus doit être atteint si nécessaire
Les personnes qui critiquent les besoins et les limites des autres manquent parfois de compréhension ou d'empathie
Chacun·e a ses propres besoins émotionnels, et il est essentiel de les respecter
Comme tu l'as mentionné @Caoline, jouer avec les vulnérabilités de nos partenaires est non seulement irrespectueux, mais cela peut aussi causer des traumatismes
La fluidité, la transparence et le respect mutuel sont des fondements essentiels dans des relations non monogames !
Si quelqu'un·e n'est pas en mesure de les respecter, il est peut-être préférable de ne pas engager de relation avec cette personne
Il est important de se sentir en sécurité, respecté·e et entendu·e dans toutes nos relations, quel que soit leur format !
Merci d'avoir partagé ton point de vue, et je suis sûre que de nombreuses personnes se reconnaissent dans tes sentiments et expériences <3
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Lili-Lutine
le samedi 16 septembre 2023 à 12h07
Pour revenir au post initial, j'aimerais partager un bout de mon expérience personnelle
Je ressens de moins en moins le besoin de rencontrer mes copartenaires (ou métamours) qui manifestent dès le départ un comportement de jugement instantané
Cette attitude, que je perçois comme une agression, ne fait que générer des confrontations inutiles, des comparaisons, des luttes pour l'attention, des menaces et des manipulations, etc.
À ce stade de ma vie, je ne souhaite plus m'engager dans ces dynamiques destructrices, car j'ai trop souvent été submergée ou égarée dans ce type de situation
Cependant, lorsque mes copartenaires s'approchent de moi avec bienveillance et sans arrière-pensée, je les accueille avec simplicité et bienveillance en retour
Il est important de souligner que j'ai des copartenaires avec lesquelles tout se passe harmonieusement depuis des années, tandis que d'autres n'ont eu de cesse de me mettre mal à l'aise, voire pire
Dans de tels cas, j'ai préféré m'éloigner discrètement de ces personnes sans entrer dans leurs jeux, en évitant autant que possible tout contact avec ces copartenaires
En fonction des circonstances, le comportement de certain·e·s copartenaires m'a parfois contrainte à mettre fin à notre relation commune pour préserver mon bien-être et mon équilibre émotionnel
Seule l'expérience pratique nous révèle ce qui nous convient réellement et comment agir face à diverses situations
À travers chaque essai, réussi ou non, nous progressons vers une meilleure compréhension de nous-mêmes et du monde qui nous entoure
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Diomedea
le samedi 16 septembre 2023 à 13h10
Bonjour @Caoline
Bonjour @Lili-Lutine
Merci pour votre dernier échange ci-dessus.
Aujourd'hui notre couple vit actuellement en monogamie, pas par un choix de le faire mais simplement parce que nous n'avons pas d'autres partenaires actuellement. Nous accueillons paisiblement la non-monogamie éthique, mais sans besoin pressant, ambition ou militance.
Pour nous vos réflexions sont très proches des nôtres, nous pensons. Nous ressentons l'envie que les personnes que nous aimons se sentent bienvenues, accueillies autant que possible tout en respectant des affinités naturelles. Nous sommes naturellement, tous les deux, assez classiques 'kitchen table' et ceci a été (avec nos autres relations du passé) et sera (pour les futures, éventuelles) clair depuis le début.
"La fluidité, la transparence et le respect mutuel sont des fondements essentiels dans des relations non monogames !" ... pour nous ça s'applique parfaitement à toute bonne relation : passionnelle, amicale, monogame ou N-ME!
Merci encore pour vos pensées. :-)
Message modifié par son auteur il y a un an.
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artichaut
le samedi 16 septembre 2023 à 13h20
Lili-Lutine
Je ressens de moins en moins le besoin de rencontrer mes copartenaires (ou métamours) qui manifestent dès le départ un comportement de jugement instantané
Cependant, lorsque mes copartenaires s'approchent de moi avec bienveillance et sans arrière-pensée, je les accueille avec simplicité et bienveillance en retour
Oui, après tout, les co-partenaires sont des relations au même titre que les autres. Donc avec chacun·e se dessine quelque chose de différent et de (souhaitons-le) co-construit.
Et, de fait, si l'un·e ne veut pas relationner, on ne peut pas le/la forcer, et c'est toujours le non qui l'emporte. Et tant mieux (consentement oblige). Même si parfois c'est une manière de garder le pouvoir et de ne pas se mettre en jeu, que de refuser d'interagir (mais au même titre, bien sûr, d'autres fois, que de chercher à imposer l'interaction).
J'aime bien le sans arrière-pensée dont tu parle @Lili-Lutine. C'est peut-être une des clefs : se rencontrer sans attentes, juste par curiosité et pour le simple plaisir de rencontrer (ou interagir avec) quelqu'un·e qui aime quelqu'un·e que l'on aime. Et ce qui adviendra de cette rencontre, dépendra de chaque personne en présence, et de ce qu'ils/elles voudrons (ou pas) y mettre.