Après la phase passionnelle : descente en enfers ou montée en maturité ?
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bonheur
le mercredi 28 octobre 2015 à 14h55
Je me suis dit que ces extraits pouvaient intéresser certain-e-s. Ils sont tous issus du livre de Susan Baur "Aimer, coup de foudre, passion et grand amour" :
« On confond souvent amour et bien-être. La romance « saine », celle qui doit être cultivée comme grand amour, est supposée être une liaison sérieuse entre personnes sensibles et bien intentionnées. De fait, ce type d’amour peut nourrir des unions durables, mais après qu’une grande passion vous a ouvert les yeux. Le travail essentiel de l’amour ne saurait se résumer aux qualificatifs louangeurs. Un amour calme peut instruire, mais il ne transforme pas… »
« …La passion déclenche le grand amour et c’est ce complet don de soi qui renouvelle complètement notre vision des choses. Cette initiation est incontournable. Seulement, une passion qui ne mène nulle part et n’apprend rien n’a pas rempli son rôle. Quelqu’un qui tombe sans arrêt amoureux semble vivre un feuilleton, tourner en rond et ne rien connaître à l’amour.
La passion ne laisse pas indemne. Elle produit du changement. On agit différemment quand on a rencontré le grand amour. Cela, les couples formés pour des raisons de convenance, ou par souci d’une vie plus sécurisante, ne le comprennent pas. Ils ignorent que l’amour, s’il combine la passion et la durée, induit une rupture avec le passé. …les exigences du grand amour, qui renouvelle la personnalité des amants ainsi que la vision qu’ils ont d’eux-mêmes. Ayant perdu leur innocence, ils s’ouvrent au monde. »
« Quiconque a vécu le grand amour le décrira comme une forme de don. À l’inverse, ceux qui ne l’ont pas rencontré s’imaginent toujours qu’il s’agit de recevoir… Il (le grand amour) confère un nouveau sens au mot « donner » : l’abandon de tout calcul, de toute arrière-pensée, alors qu’on ne compromet normalement pas son bien-être pour les autres. L’important n’est ni la perfection du cadeau, ni l’ampleur de l’effort, ni même le sacrifice. C’est d’accepter de renoncer aux « si » et aux « mais » pour rejoindre une autre personne dans un grand « oui ». »
« Ceux qui ont connu le grand amour croient en leur histoire. Cette certitude les caractérise. Ils savent exactement ce qu’est la passion, ce qu’elle signifie pour eux. Ils savent qui est l’amour de leur vie et que leur histoire est un parfait exemple d’amour unique. Ils éprouvent pour elle une fidélité absolue. Ils déclarent tout cela avec une fierté, une conviction merveilleuses… Certaines personnes ont pourtant du mal à croire en leur grand amour, en dépit des signes… Croire est un acte affreusement difficile. L’amour passionné emporte, balaye tout. Garder la conviction d’avoir vécu l’amour profond et transformateur est infiniment plus ardu. Passer le restant de ses jours avec son bien-aimé ne dispense pas de définir ce à quoi l’on croit. Le quotidien changera éventuellement la conception de la relation, au risque de la banaliser, voire de la rendre pesante…»
« Réclamer le grand amour revient à prendre une posture courageuse. C’est un acte de confiance en soi et un acte de foi. Les gens sont fiers de leur certitude lorsqu’ils disent : « Le grand amour ? Je vois exactement ce dont tu parles ». »
Susan Baur donnent des exemples de personnes qui ont dit « oui », d’autres qui ont dit « non », et celles qui ont dit « plus tard » au grand amour
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Anarchamory
le mercredi 28 octobre 2015 à 23h32
Merci "bonheur" pour tes extraits qui me confirment à la fois que je n'ai jamais vécu ce fameux "grand amour" (et la passion qui le précède), mais aussi que mes amours ne sont pas des amours de convenance ou sécurisants (hormis peut-être avec mon ex), puisque je me reconnais quand même pas mal dans ce passage :
« Quiconque a vécu le grand amour le décrira comme une forme de don. À l’inverse, ceux qui ne l’ont pas rencontré s’imaginent toujours qu’il s’agit de recevoir… Il (le grand amour) confère un nouveau sens au mot « donner » : l’abandon de tout calcul, de toute arrière-pensée, alors qu’on ne compromet normalement pas son bien-être pour les autres. L’important n’est ni la perfection du cadeau, ni l’ampleur de l’effort, ni même le sacrifice. C’est d’accepter de renoncer aux « si » et aux « mais » pour rejoindre une autre personne dans un grand « oui ». »
Mais il me semble que dans les fortes amitiés (ou aussi dans l'amour maternel/paternel) on a aussi cet aspect "don". Je pense que mes amours sont des formes d'amitiés fortes, non-normées, tendres, sensuelles voire sexuelles.
Ça a l'air très monogame comme truc le "grand amour" tel que décrit dans les extraits. Du coup, j'aimerais bien savoir si des personnes se reconnaissent dans ces extraits, si d'autres ne s'y reconnaissent pas ou peu.
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LuLutine
le jeudi 29 octobre 2015 à 00h40
Aimer, c'est donner. (Bon, pas que, je simplifie, mais disons que c'est donner plutôt que recevoir !)
Et c'est juste une évidence pour moi, depuis...toujours, j'ai envie de dire.
Pour toutes les amours. Amicales, fraternelles, amoureuses etc.
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bonheur
le jeudi 29 octobre 2015 à 09h19
Je te réponds en mp Dieu, mais nous avions déjà une très longue conversation à ce sujet, si ma mémoire est bonne.
Le livre en question a été écrit pour tout public, évidemment... Ne pas croire que dans le "monde poly" l'on est mieux ou meilleur...
J'ai fait la transition de mono à poly, seule avec mon mari, sans connaitre l'univers poly, et toi Dieu, tu as pu constaté notre façon de nous aimer (après j'ignore ce que tu en as pensé à l'époque ?), et ma façon d'aimer en dehors de mon couple, également les réactions de mon mari face à cela...
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jissi
le vendredi 30 octobre 2015 à 09h05
Désolé je suis nouveau, question naive : qu'est ce qu'une NRE svp ?
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artichaut
le vendredi 10 janvier 2025 à 15h30
À propos de phase passionnelle et de NRE je signale ce fil générique : La NRE, vous connaissez ?
et ce post, où je recense des liens vers d'autres pages sur le sujet.