J'ai perdu au monopoly
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Kaya
le vendredi 17 avril 2015 à 23h08
Mon couple meurt. Depuis un moment. L'amour infini n'est plus assez fort pour relativiser ses attaques et ses reproches, ceux de celui à qui je voue cet amour, justement.
J'ai essayé de taire, d'enfouir, mais de rester dans ma vérité en même temps, de rester celle que je sais être. Mais ça ne suffit pas. L'homme que j'aime, le papa de mes filles, qui essaye de comprendre n'y arrive pas, refuse en bloc, et se détruit, et moi dans la foulée.
Depuis 3 ans maintenant nous parlons de polyamour, du mien car lui n'est pas assez serein pour y accéder, pas assez pour accepter de ne pas en avoir besoin, pas assez pour comprendre que même si nous sommes différents, notre amour l'un envers l'autre est aussi fort.
Aujourd'hui, nous nous dechirons, incapables de trouver de solutions. Je m'en veux tant de ne pas pouvoir lui promettre ce qu'il veut croire. Mais je lui donne tout mon amour...enfin, je crois. J'en viens à en douter.
Ce soir je doute de tout, moi qui suis si simple dans mes élans.
Ce soir mon couple meurt et je suis infiniment malheureuse.
Mais je ne peux nier qui je suis.
Désolée pour la bonne ambiance.
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Nurja
le vendredi 17 avril 2015 à 23h24
Je compatis, Kaya.
Cela réveille en moi ce que j'ai vécu et qui est si compliqué.
J'espère que vous parviendrez malgré tout à conserver une bonne relation entre vous. :calin:
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Nagael
le samedi 18 avril 2015 à 02h34
J'suis de tout coeur avec toi, Kaya. Je t'envoie un wagon entier de tendresse, malgré la distance. Bon courage à toi, et à tous les deux ...
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joke (invité)
le samedi 18 avril 2015 à 09h54
Ah sa, toujours acheter la rue de la paix pour gagner
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Kaya
le samedi 18 avril 2015 à 11h03
Merci everybody <3
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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bonheur
le samedi 18 avril 2015 à 14h16
Oui, je plussoie Joke. Parfois, ça ne suffit pas, apprendre désormais à se construire une nouvelle vie. Prendre un nouveau départ, en y intégrant le passé.
Nous vivons des réalités parallèles, qui deviennent vraies suivant nos choix personnels et ceux d'autrui. Des choix pas toujours strictement volontaires.
Je dis souvent que notre première liberté est celle qui consiste à s'extraire de situations que l'on vit mal, alors s'extraire d'une situation dans laquelle plusieurs personnes s'auto-détruisent, est à mes yeux une sage décision. Difficile mais sage. Le tout étant de ne pas vouloir faire endosser à l'autre, ou aux autres, nos responsabilités personnelles.
Après la pluie viendra le beau temps.
Livres : "la rupture pour vivre" de Babaras Simone ou "Pourquoi ça casse alors que ça pourrait marcher" de Alon Gratch ou "voyage aux pays de l'amour" de Jacques Salomé et évidemment ce sujet est abordé dans de nombreux ouvrages de YA Thalmann
Prendre soin de soi avant toute chose.
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bouquetfleuri
le samedi 18 avril 2015 à 14h17
La règle, c'est que chaque fois que l'on passe par la case départ, on est un peu plus riche...
Trois ans, cela commence à faire un bout de temps quand même. Comment faites-vous pour vous déchirer encore ?
Il me semble que tu parles de deux choses différentes,
- d'une part "un amour infini" qui n'existe que s'il est partagé, en dehors de tout rapport de forces et de tout jugement,
- d'autre part "des attaques et des reproches" qui sont pour le moins la manifestation d'une lutte entre vous.
Et puis, tu ne peux nier qui tu es. Tu n'étais pas "toi" dans ta relation avec le père de tes filles ? Si la réponse est oui, le remède est simple. Un statut s'efface facilement, c'est juste la preuve que vous évoluez et que votre relation se transforme. Tout travail de libération engendre de la souffrance. Même si c'est douloureux, rien ne dit que demain ne sera pas heureux.
En revanche si tu as vraiment le sentiment d'avoir toujours été "toi" (si je comprends bien, avec cette aspiration à offrir encore plus d'amour, à d'autres personnes que ton conjoint) dans votre relation, peut-être es-tu en train de mesurer qu'il vous faudra quatre ans, cinq ans voire plus avant de vous apaiser en vivant une autre forme relationnelle dépouillée de ses possessions et autres exclusivités.
Ce serait bien de passer par un refus contractualisé de tous reproches ou attaques, pour laisser plus de place à un dialogue quotidien, banal, basique peut-être, mais qui comprendra en germe le changement que vous vivrez de toute façon. Cela limite souvent les échanges paroxystiques qui interdisent de penser ensemble.
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LuLutine
le dimanche 19 avril 2015 à 03h24
Kaya
Mais je ne peux nier qui je suis.
Je crois qu'on ressent la même chose...
Je crois aussi qu'on ne peut nier qui on est. On peut essayer éventuellement, pour un temps plus ou moins long, et avec plus ou moins de succès...
(Indice : me concernant, ça n'a pas marché, ça m'a plutôt conduite à nier jusqu'à mes besoins vitaux, mon droit à exister et...il y a un moment où être qui l'on est devient alors presque une question de vie ou de mort...du moins, je l'ai vécu - et le vis, car cela ne concerne pas seulement le domaine des relations - de cette façon.)
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RienAutour (invité)
le lundi 20 avril 2015 à 15h02
Il y a parfois des gens qui trouvent les mots pour les maux que nous ne savons exprimer . Tu es de celle là dans mon cas ...
Les histoires s'entre mêlent et résonnent d'une vie à l'autre . Si tu as trouvé la solution fais nous en part . Moi je cherche encore et la douleur est parfois bien lourde a .