Pensées confuses concernant le polyamour
#

Caoline
le jeudi 22 mars 2018 à 13h10
Aucune relation n'est identique, même si c'est toutes les 2 avec un homme/ une femme/ autre, du même âge, qui se ressemblent physiquement, par leurs gouts..., qu'on ne hiérarchise pas les relations. Il y a toujours des tas de différences entre 2 personnes et dans nos vies entre un instant t et t' qui font que jamais 2 relations ne seront identiques.
Je pense vraiment que le seul problème c'est le manque de confiance en soi, la peur d'être moins bien que l'autre et d'être délaissé.e.
#

Siestacorta
le jeudi 22 mars 2018 à 13h13
Caoline
Je pense vraiment que le seul problème c'est le manque de confiance en soi, la peur d'être moins bien que l'autre et d'être délaissé.e.
Dans l'histoire du compagnon de Stitche, peut-être
Dans le choix d'être polyamoureux ou exclusif, c'est pas forcément une histoire de manque, ça peut être un besoin identifié et assumé (en tout cas quand c'est pour soi et quand on le projette pas sur le comportement des autres).
#

artichaut
le jeudi 22 mars 2018 à 13h15
Minora
lui expliquant que pour moi il était vital de ne jamais me sentir une parmi d'autres mais au contraire de sentir que j’étais pleinement importante et spéciale (unique ?) Pour lui.
Pour moi aussi c'est tout à faite indispensable.
Me sentir pleinement important et spécial. Et que l'autre soit pleinement importante et spéciale. Sans quoi pas de relation viable.
C'est sur le unique peut-être que l'on peut (un peu) différer. J'ai le sentiment que le unique c'est soit même qui nous le donnons (je suis unique), quoique l'autre peut le dire aussi ("tu es unique") et ça fait plaisir, mais il me semble que je place cette unicité sur un truc de personnalité, pas trop sur un truc relationnel. En même temps si notre relation est unique aussi. Alors unique voulant dire différente des autres, et pas "la seule", ou la seule à être comme ça et pas la seule à exister.
Minora
une myriade de relations d'ordres différents (avec ou sans amour, amitié, sexe...
Et ça, pour moi c'est intellectuellement ET psychologiquement beaucoup plus entendable/vivable que des relations amoureuses, toutes sur le même plan, avec les mêmes caractéristiques.
Dans ce cadre de relation différentes je me sens moins en danger, parce que dans ce cadre là, j'ai une place claire.
Oui faut pas que 2 relations se ressemblent trop. Sinon on se compare et on se sent en danger.
Chercher ce qui est spécial dans la relation, ce qui la rend unique.
Moi je peux me sentir en danger
- soit quand 2 relations se ressemblent trop (si le metamour a beaucoup de points communs avec moi, genre même centres d'intérêts, même traits de personnalité, etc)
- soit si le (généralement la !) métamour joue tellement dans une autre catégorie que moi, sur un terrain où je n'ai aucune prise, et que je sais être très important pour mon aimée
Dans les 2 cas j'ai besoin d'être rassuré que je reste pleinement important et spécial. Les mots sont efficaces, mais généralement ne suffisent pas, il faut des attentions particulières, du temps passé juste à deux, etc
#

Caoline
le jeudi 22 mars 2018 à 13h24
Siestacorta
Dans l'histoire du compagnon de Stitche, peut-être
Dans le choix d'être polyamoureux ou exclusif, c'est pas forcément une histoire de manque, ça peut être un besoin identifié et assumé (en tout cas quand c'est pour soi et quand on le projette pas sur le comportement des autres).
Je voulais dire dans ce besoin d'être unique (alors que de mon point de vue, ce n'est pas possible qu'il en soit autrement), que les relations ne se ressemble pas... C'est une peur de la comparaison et vraiment je ne vois pas d'autre cause que le manque de confiance en soi à cette peur de la comparaison.
Etre ou ne pas être polyacceptant c'est encore tout autre chose. C'est un choix en fonction de ses besoins, de ses peurs, de ses envies...
#

alinea (invité)
le jeudi 22 mars 2018 à 21h58
Vous allez trop vite pour moi ! Toutes les réponses sont bien intéressantes et vu combien elles me mettent mal à l'aise, je vois qu'il me reste du chemin à faire...
Caoline
L'effet concret ne devrait être que sur le temps, car lui ne se multiplie pas, les journées ne font que 24 h
Je le sais bien, mais entre les enfants, le travail, les activités sportives, la logistique, la maison, la famille large, le temps de couple est déjà réduit à presque rien. Si, bien sûr, il y a le soir, après tout le reste, quand les enfants dorment ...et qu'on est épuisés. Donc s'organiser du temps à deux de qualité demande déjà de l'énergie spécifique, c'est pas le truc qui se produit spontanément dans le quotidien, ou au compte goutte.
Alors c'est très bien d'avoir du temps d'amoureux avec quelqu'un et c'est pas obligé que ce soit moi pour lui et lui pour moi avec qui on a ce temps là, et ça simplifie la logistique puisqu'on peut garder nos enfants communs pendant que l'autre a ce temps là avec un tiers mais...je préfèrerais d'abord qu'on ait du temps pour nous avant d'en donner à d'autres. Sinon on est juste co-parents en fait, y a plus de relation amoureuse.
Et si j'ai l'impression que l'envie d'avoir du temps de qualité existe pour quelqu'un d'autre, je le prends assez mal d'avoir l'impression qu'elle n'existe pas pour moi. Même si c'est plus compliqué que ça, ce n'est pas juste que l'envie n'existe pas, c'est qu'elle est plus difficile à réaliser. Et quand bien même, si c'était bel et bien que l'envie n'est pas là, on n'y peut pas grand-chose non plus. Une relation de plus de 15 ans ne bénéficie plus de l'attrait de la nouveauté. Alors, l'attrait de la nouveauté + la facilité de réalisation logistique, j'avoue que j'ai un peu peur de passer à la trappe. Vu que c'est déjà un peu le cas.
artichaut
Et j'ai envie de citer les 5 langages de l’amour de Gary Chapman (que j'ai très récemment découvert grâce au livre Compersion d'Hypatia from space).
Haha oui, pour ceux que ça intéresse, je suis tombée sur le test associé y a pas longtemps. Par contre c'est en anglais. Nos deux languages préférés sont les languages les moins utilisés par l'autre. A se demander comment on arrive à s'entendre aussi bien depuis aussi longtemps ! :-D
Même dans la forme de polyamour dans laquelle on se verrait, moi je l'envisagerais plutôt fusionnel dans la relation "principale" alors que lui il est vraiment plus dans l'anarchie affective (il se dirigeait a priori sur du libertinage dans la situation qui a mis le feu aux poudres, mais quand on discute théoriquement sur notre façon de voir l'amour et les relations, c'est vraiment ce qui ressort de son propos). Et du coup moi le polyamour déjà ça faisait un gros pallier mais là, j'arrive pas à suivre.
Et en même temps, j'ai l'impression que c'est pas refuser le polyamour qui va le rendre fusionnel (vous me dites si je me trompe hein, ça va tout simplifier ;-) )...je peux que voir comment faire moi pour remplir ce besoin ou voir à quoi il correspond.
artichaut
Quel paradoxe d'être condamné à exiger que l'autre comble des besoins qu'on ne connaît même pas nous même !
Je ne vois pas ça en terme d'exigence. Pour moi ça se résume assez simplement au désir de l'autre et au désir du désir de l'autre. Désirs assez universels et dont il est assez facile de déterminer s'ils sont remplis ou non. Si le désir de l'autre pour nous est absent, il n'y a pas faute. Pour autant ça peut rendre triste la personne qui doit en faire le deuil. Évidemment c'est plus facile si on place la réponse à ces désirs sur plusieurs personnes.
Sinon, la conscience n'est pas nécessaire à tout ce qu'on fait. Mais c'est sûr qu'on peut mieux y répondre si on a analysé le besoin, dans la mesure où on sait en quoi on y répond.
artichaut
Et du coup oui s'il y a sensation de délaissement, c'est bien là dessus en effet qu'il faut travailler, et cela peut tout aussi bien venir
- d'un problème personnel à résoudre (travailler notre confiance en nous, apprendre à ne pas avoir une source unique d'amour, etc)
- d'un amant trop peu présent (pas assez rassurant, empathique, amoureux, etc)
- d'un problème d'adéquation entre ce que nous offre notre/nos partenaire.s et ce dont nous avons besoin.
Et la fuite en avant dans les amours multiples, aussi bien que la politique de l'autruche monogame, peuvent ne jamais réussir à résoudre ce manque affectif patent, qui pour reprendre l'expression de Minora est "essentiellement perturbant en fait".
Ce paragraphe me parle beaucoup. Du coup je suis peut-être en train d'essayer de basculer de la politique de l'autruche à une fuite en avant vers le polyamour pour répondre à un besoin de proximité affective (fusion?) qui n'a jamais été bien rempli par mon partenaire (c'est certainement aussi par insécurité affective tout court du fait que ce concept soit devenu aussi concret, même s'il dit être prêt à en faire le deuil). Ça peut faire deux heureux, si je trouve quelqu'un de plus fusionnel, ou si j'arrive à répartir ce besoin affectif sur plusieurs personnes.
Mais peut-être qu'il vaudrait mieux voir pourquoi je cherche cette intimité ? Au bout d'un moment je me perds parce que je ne sais plus bien qu'est-ce que je dois remettre en question et qu'est-ce que je dois garder. Est-ce que c'est un manque affectif patent ou la quête d'un ressenti agréable que tout le monde recherche...
Siestacortale
Techniquement, une forme de joie du poly, c'est que les deux sentiments s'entre-potentialisent, en fait. L'amour vécu là-bas, c'est pas une énergie séparée inutilisable ailleurs, c'est une énergie qui se transmet dans la reste de la vie, et donc aussi dans l'amour d'une relation plus ancienne.Plus près de l'énergie émotionnelle : c'est comme, mettons, t'es heureux parce que t'as eu une augmentation, et que, sans lien de cause à effet, ton gamin à la maison t'a mis la table, fini ses devoirs, fait un super dessin qu'il est fier de te montrer. Ben les deux joies distinctes se fondent en une seule gratitude, que tu redistribueras à ton tour en joies pour ton entourage : c'est même plus de l'économie circulaire, c'est de la croissance exponentielle du potentiel de bien-être.
Certes mais tous les exemples que tu donnes montrent que la personne qui a plusieurs amours est plus heureuse, en gros. En quoi ça doit rendre plus heureux le partenaire, c'est moins clair.
Ceci dit, si je regarde l'inverse je comprends mieux : on est plus irritable si c'est l'enfer au travail, et ça peut mener à des conflits à la maison qui ne seraient pas apparus sinon. J'imagine que c'est de cette manière que le bonheur de l'un peut rejaillir sur le bien-être et la qualité de vie de l'autre.
Tout de même, en terme de ressenti d'amour, il doit effectivement falloir le vivre pour y croire. :-)
Siestacorta
La banalité du bon, que la métaphore du conte des chaudouxdoux permet de concevoir : plus on donne, plus on reçoit.
Je connais les chaudoudoux, ce livre hautement subversif (heu, je blague hein là) a été introduit dans notre foyer par mon conjoint il y a bien longtemps. C'est une très belle histoire pour enfants. Je n'arrive pas à y adhérer mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui fait que je n'y adhère pas.
En fait, déjà, qu'est-ce qui fait qu'il y a des couples, si tout le monde peut recevoir des chaudoudoux indépendamment de l'existence ou non d'une relation amoureuse ?
artichaut
En tant que mono ou non-exclusif ou poly-débutant, on a souvent du mal à accepter que la tierce relation ai une influence (bonne ou mauvaise) sur notre relation "principale".
Exactement. Et rien qu'à y penser, à moins que les amoureuses soient des amies à moi, j'ai vraiment du mal à accepter que quelqu'un que je ne connais pas et/ou que je n'apprécie pas fasse à ce point partie de ma vie, indirectement (par son impact sur le bien ou mal être de mon partenaire) ET directement (par les contraintes matérielles et de temps qu'elle apporte). C'est le cas déjà de beaucoup de domaines de la vie sur lesquels nous n'avons aucun moyen d'action.
En bout de ligne, je crois que je pourrais même avoir l'impression que notre relation intègre cette/ces autre.s personne.s pour lesquelles je n'ai aucun sentiment. Et ne plus m'y sentir à l'aise.
Caoline
Je pense vraiment que le seul problème c'est le manque de confiance en soi, la peur d'être moins bien que l'autre et d'être délaissé.e.
Je sais pas, pour moi j'ai aussi l'impression de perdre le sentiment d'appartenance à un groupe "couple".
artichaut
Pour moi aussi c'est tout à faite indispensable.
Me sentir pleinement important et spécial. Et que l'autre soit pleinement importante et spéciale. Sans quoi pas de relation viable....
Oui faut pas que 2 relations se ressemblent trop. Sinon on se compare et on se sent en danger.
Chercher ce qui est spécial dans la relation, ce qui la rend unique.Moi je peux me sentir en danger
- soit quand 2 relations se ressemblent trop (si le metamour a beaucoup de points communs avec moi, genre même centres d'intérêts, même traits de personnalité, etc)
- soit si le (généralement la !) métamour joue tellement dans une autre catégorie que moi, sur un terrain où je n'ai aucune prise, et que je sais être très important pour mon aiméeDans les 2 cas j'ai besoin d'être rassuré que je reste pleinement important et spécial. Les mots sont efficaces, mais généralement ne suffisent pas, il faut des attentions particulières, du temps passé juste à deux, etc
Ahh ben ça me fait drôlement du bien de lire ça ! Tout d'un coup je me dis que je pourrais être polyamoureuse ! (+)
Le tout serait de savoir pourquoi je ne me sens pas importante et spéciale et comment le changer. Tout un programme...! :-D
Bon Stitche, n'hésite pas à me dire si c'est pénible que je squatte ton fil. A ce moment là j'intègrerai tous les beaux commentaires à mon fil de discussion perso, pour y répondre. :-)
#

Siestacorta
le jeudi 22 mars 2018 à 23h26
alinea
pas à mettre le doigt sur ce qui fait que je n'y adhère pas.
En fait, déjà, qu'est-ce qui fait qu'il y a des couples, si tout le monde peut recevoir des chaudoudoux indépendamment de l'existence ou non d'une relation amoureuse ?
L'interprétation poly des chaudoudoux est une application restreinte ; en fait, ça marche pour tout ce qui est sentiment d'empathie.
Qu'est-ce qu'il fait qu'il y a des couples si la chaudoudouceur est une abondance aussi accessible que la lumière ?
D'un, tout le monde a pas les mêmes besoins. Je passe mes posts à le dire, mais c'est pas grave : les monos qui connaissent leurs besoins ont tout à fait raison de ne pas désirer autre chose, la non-exclusivité n'est pas adaptée à tous les tempéraments ni à tous les moments de la vie. Donc, si on part du principe que pour certain, une relation suffira (il existe même des gens pour qui pas de relation amoureuse est une excellente option !), certains couples sont donc vraiment bien comme ça. C'est pas une question de "ma moitié", de "daistinés, nous aitiaons daistinés", ya juste une bonne probabilité que ça arrive.
J'insiste : je crois vraiment qu'il y a des gens, peut-être une majorité mais je parierais ma montre là-dessus, pour qui c'est effectivement un choix sain. Je pense aussi que pour la plupart c'est pas un choix, puisque les options "plus de deux" ou "rester seul" ne sont pas valorisées socialement.
De deux, c'est quand même plus facile à organiser à deux personnes qu'à plus. A mon sens c'est un argument de feignasse, mais vu à quel point je peux l'être dans les autres domaines de la vie, je compatis.
De trois, certes le couple on en parle partout chanson-ciné-théâtre-magazine-romans on nous lâche pas avec ça, mais en vrai le couple exclusif d'amour, c'est une invention relativement récente, historiquement.
Ca a commencé à être vendu à une certaine élite sociale à l'époque de l'amour courtois, et c'était un idéal plutôt qu'une réalité quotidienne. Personne le pratiquait vraiment, toute la noblesse couchaillait de partout, vu que Môssieur était à la guerre ou à la chasse. Ou chez la lavandière. Bon, à la court, fallait être courtois, même si le Roi avait des concubines, on est pas à une contradiction près.
La saint-valentin, avant de devenir une aubaine pour les fleuristes et les éditeurs de carte postale, c'était un truc de non-exclusifs.
Et puis ça a plus ou moins suivi les changements de régime économique et de structure sociale. A partir du moment où gagner sa vie allait signifier plus souvent autre chose qu'habiter dans la même baraque ou le même bled que ses parents, on "choisissait" sa vie, et donc aussi sa vie amoureuse... Et donc on devait choisir le/la fiancé.e. Par amour.
Et une fois que t'as fait ce choix, et que même avec la contraception tu peux choisir avec qui et quand avoir des fanfants, que ce choix est publiquement le tien et pas un mariage de raison, dépasser son propre biais de confirmation quand l'intimité et la relation stimulent ta vie affective, c'est pas de la tarte.
Bref, l'idéologie du couple en amour a une histoire relativement jeune, c'est pas un fait si répandu.
La question de la transmission de patrimoine a joué un certain rôle dans l'histoire du mariage, déterminant la norme morale, pas forcément la pratique.
De quatre, les deux trois premières années d'amour-passion, ce qu'on appelle NRE par ici parce qu'on est trop des rebayles, c'est un shoot hormonal. Ca crée une addiction à l'autre, à peu près simultanée. Qu'on peut renforcer d'une dose de névrocompatibilité assez commune chez les gens éduqués dans des familles qu'ont pas plusieurs générations de psychanalysés méditants derrière elles.
Va sortir d'une addiction dans ces conditions... C'est psychiquement plus pratique de penser que c'est vraiment notre choix, et qu'on va le faire durer.
Enfin, on sait pas vraiment si les gens se nourrissent "affectivement" bien dans les couples. Enfin si, on se doute que c'est très imparfait, vu que divorces, adultère et monogamies sérielles sont pas des raretés. Donc c'est pas tellement que a plupart des couples font sans chaudoudoux, c'est juste que yen a plein qu'on fait passer sous le manteau (ou pas), et que ceux qui sont en manque "de l'intérieur du couple" t'en parlent pas toujours.
Voilà. Les chaudoudoux version poly, ça peut exister dans le même monde que le couple, et pourtant pas sauter aux yeux comme un rapport banal.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
#

Alinea7
le vendredi 23 mars 2018 à 07h44
Je crois que tu as compris ma question "pourquoi y-a-t-il des couples exclusifs" alors que c'était plutôt "pourquoi y a-t-il des relations amoureuses suivies et étiquettées couple".
Dans l'histoire Marguerite a un partenaire amoureux principal avec deux enfants. Dans un monde où les chaudoudoux coulent à flot, pourquoi les gens se poseraient les contraintes du couple ? Est-ce que ce n'est pas déjà sécuriser son arrivage régulier de chaudoudoux ?
#

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 09h43
Siestacorta
les options "reste seul" ou "plus de deux" ne sont pas valorisées socialement.
De deux, c'est quand même plus facile à organiser à deux qu'à plus
Whoua qu'elle syntaxe ! J'avoue que je m'en suis emmêlé les pinceaux (rien de grave).
Sinon tant qu'à être dans le péri-sujet, mon hypothèse pour Siestacortale c'est que ça sonne bien, donc quand l'erreur arrive, on la garde. bonheurle, artichautle, même Stitchele ça sonne moins bien que Siestacortale (qui ressemble à crotale en plus, genre un crotale qui fait la sieste)
…et tant qu'on est dans la syntaxe :
Siestacortadépasser son propre biais de confirmation
Je me demandais : quand tu utilise le mot biais (que tu semble affectionner), c'est pour désigner une manière biaisée de penser (et donc ça a plutôt une connotation péjorative : "toi mon gars, tu prends pas toutes les données en compte, tu raisonne à ta sauce, pas très rigoureuse") ou ce peut être aussi une manière de prendre les choses sous un autre angle, de "faire un pas de côté", d'explorer des chemins de traverse (qui ne sont pas forcément illogique, mais juste sous-représentés, invisibilisés) et du coup avec possiblement une connotation positive ?
#

Stitche
le vendredi 23 mars 2018 à 10h04
Alinea , non ça ne me gène pas que tu réponde sur mon post, justement je trouve ça enrichissant d'avoir plusieurs points de vus ! Je n'ai pas vraiment pris le temps de répondre précisément aux commentaires donc je m'y met!
Caoline Oui je comprend ton point de vu sur le fait que l'on est heureux quand l'autre est heureux, moi c'est ce que j'essaie de faire au maximum. Bien que des fois il m'arrive encore d'avoir des pointes de jalousie (ce qui est normal ehin je n'ai pas dit que le fait d'être poly supprimerais la jalousie), mais c'est moi qui me monte la tête des fois pour des choses infondées ^^
Minora
Sauf que si mon amoureux devient du jour au lendemain plus guilleret et agréable, certes c'est sympa mais si c'est "juste" parce qu'il tombe amoureux d'une autre et pas parce que il se souvient pourquoi il est tombé amoureux de moi... je ne vais pas bien le vivre.
Je comprend ton point de vu bien que je ne m'identifie pas dedant, je pense que le debut d'une relation provoque forcement des moments ou l'on est heureux, shooté aux hormones peut etre, et que du coup ça se voit à travers nous. Pour moi il n'y a pas de difference qu'il soit heureux parce qu'il à une autre relation ou parce qu'il à eu une augmentation, tu vois? Ca se traduit de la même façon, il sera plus épanoui et du coup plus heureux et plus agréable avec moi. Je ne fais pas de différence.
Caoline Ça arrive a mon amoureux de voir des filles seul, et je sais que à peut lui procurer des choses que je ne peux pas faire y compris les effet d'un début de relation, le fait de draguer au début, de vouloir voir l'autre etc.. et ça me rend heureuse pour lui, plus je réfléchi et plus j'ai envie d'arrivé à une sorte d'amour inconditionnel, ou je ne me met pas au centre de sa vie pour qu'il soit heureux mais ou on partage quand même nos projet d'avenir a deux ou a plusieurs et ou on peut se raconter nos autres sources de bonheur?
Merci Siestacorta pour m'avoir fait découvrir la petite histoire des chaudoudoux! J'adore ^^ Je trouve ça génial comme petite histoire à lire aux enfants et comme philosophie de vie: le fait que les chaudoudoux sont inépuisables, plus on en donne et plus on en reçoit.
je pense que j'ai un énorme besoin d'amour en géneral, je suis très câline (mon amoureux me surnomme la glue des fois ahah), j'adore en recevoir comme en apporter parce que justement quand j'en apporte, ça me fait me sentir bien. Donc peut etre que d'avoir plusieurs relations m'aiderais a apporter tout mes moments de tendresse, et je pourrais le partager avec tout le monde et le multiplier, en tout cas dans ma tête ça parait être une idée géniale!
Après à coté de ça j'ai besoin de mon indépendance, de pouvoir passer du temps seule et de prendre soin de moi, c'est pour ça que je ne me considère pas comme étant dépendante affectivement (comme j'ai pu lire certains commentaires qui en parlaient)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
#

Caoline
le vendredi 23 mars 2018 à 11h58
Mon avis sur pourquoi il y a des couples exclusifs :
- la pression de la norme, norme qui vient de questions de propriété, d'héritage, de dépendances des femmes qui ne travaillaient pas, du patriarcat quoi.
- les hormones de la NRE qui font qu'on focalise sur une seule personne à ce moment là, sauf si on est poly qu'on a déjà une relation à laquelle on tient. Et après on reste exclusif pour pas faire de mal, douleur qui selon moi est causée par la norme, par la possessivité.
Et pour relativiser, des couples exclusifs où les 2 sont heureux, et qui durent très longtemps, vous en connaissez beaucoup de notre génération ? Mon non.
Et par rapport à l'histoire des chaudoudoux, ben justement parce que notre société, elle est tout le contraire de ce qu'il faudrait pour que l'amour se donne généreusement et donc se reçoive à profusion.
#

Stitche
le vendredi 23 mars 2018 à 12h14
Je suis tout à fait d'accord avec toi Caoline en ce qui concerne la norme. mais il faut arriver à se dire que le blocage vient de la la et savoir se concentrer sur ce que l'on ressent et se remttre en question et ce n'est pas facile. Même moi je ne parle pas de ce que je ressent à certains proches pour ne pas être jugée^^
C'est vrai que je ne connais pas beaucoup de couple monogames qui durent longtemps, en tout cas ça se compte sur les doigts d'une main^^
#

Siestacorta
le vendredi 23 mars 2018 à 13h21
alinea7
Dans un monde où les chaudoudoux coulent à flot, pourquoi les gens se poseraient les contraintes du couple ? Est-ce que ce n'est pas déjà sécuriser son arrivage régulier de chaudoudoux ?
Alors je crois pouvoir mettre le doigt sur ce qui te gênait dans le conte, comme tu le disais plus haut.
C'est à dire : si on part du principe que ça se distribue comme ça, que ça vient en gros de n'importe qui, alors on pourrait vivre sans créer de lien personnel, il suffirait d'échanger des chaudoudoux avec des inconnus tout le temps, l'engagement affectif se réduirait à en distribuer, sans rapport individuel.
C'est ça ?
Si c'est le cas, alors je crois pouvoir dire que le conte et son interprétation poly ne vont pas aussi loin (ouf !).
L'attachement à des personnes nous définit, leurs qualités distinctives sont des conditions pour que s'expriment les nôtres, par comparaison, émulation...
On a un besoin d'attachement, dès l'enfance. On se rend bien compte que nos parents, notre entourage nous distingue et généralement nous préfère à d'autres enfants.
Et nos rapports de dépendance puis d'interdépendance
(j'utilise là ces mots sans en faire des problèmes à résoudre : un enfant dépend des adultes, les individus sont interdépendants pour agir dans la vie et pour se construire eux-même),
nos attachements donc, sont conditionnés par nos échanges de chaudoudoux.
Comme on est voué à s'attacher à des gens, bien sûr que l'échange d'amour avec eux va avoir régulièrement sur notre chemin et dans notre intimité une plus grand importance (quantitative, qualitative) que les chaudoudoux des autres.
Ca ne veut pas dire qu'on peut réellement se passer de ceux des autres, et que les autres n'ont pas besoin de nos chaudoudoux ; (pour moi) sentir ça pose déjà une limite à l'exclusivité.
Si établir un couple peut me garantir mon arrivage de chaudoudoux, why bother ? Si ça dure, c'est que ça marche, non ?
Pas nécessairement... Parce que déjà, c'est faire porter énormément de responsabilité à notre "significant other" (j'ai jamais trouvé une traduction qui sonne bien pour cette expression, qui désigne "le compagnon/la compagne qui compte particulièrement et durablement dans ma vie) d'en faire le pourvoyeur unique et permanent de chaudoudoux.
Beaucoup de gens prennent et revendiquent cette responsabilité (et demandent, avec une apparence de cohérence, la pareille) alors que pour être honnête, c'est miser beaucoup sur un pari sur soi-même. On "sait" que c'est "le.a bon.ne" ou/et qu'on trouvera toujours les solutions, when there is a will there is a way, et puis tous ces papillons dans mon ventre me disent pareil, ça tombe bien : "OUI, je le veux".
Je ne prend pas des engagements que je ne suis pas certain de tenir ; donc je me méfie beaucoup des engagements que tout le monde dit pouvoir tenir quand tant de ceux qui les ont pris se foirent régulièrement.
Je prend mes engagements, ceux sur lesquels j'ai fait mon chemin, avec les gens qui m'aident à les tenir.
Ca ressemble à la définition d'un couple... sauf que pour en arriver là, j'utilise moins de conventions auxquelles j'aurais affirmé croire sincèrement sans avoir tellement envisagé qu'elles ne conviendraient pas, justement.
Et le simple fait qu'on s'accorde que tel engagement qu'on essaie de prendre n'est pas une certitude, qu'on va pas se reprocher mutuellement de n'être pas à la hauteur de l'idéal traditionnel d'interdépendance (toujours pas de charge critique dans cet usage du mot), puisqu'on sait qu'on fait du mieux qu'on peut, et que ce mieux peut changer... Alors là, oui, je me sens dans un rapport où contraintes et libertés vont garantir que mes échanges de chaudoudoux vont pas s'épuiser sans me donner de moyen de renouveler la réserve. Si ça circule librement, je peux (moi, en particulier, je souligne que ce n'est pas un ON ici) garantir que j'en aurai durablement dans ma besace pour la/les personne(s) à qui je me suis attaché.
D'autres gens font du couple, et, encore une fois, malgré mon côté revendicatif ici, je veux être sûr que c'est compris : je crois vraiment que pour une partie des gens, c'est exactement ce qu'il faut. Mais, encore une fois, si c'était un vrai choix informé et pas l'option par défaut dans la vie sentimentale, j'aurais pas besoin d'en parler autant.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
#

Siestacorta
le vendredi 23 mars 2018 à 13h40
artichaut
Whoua qu'elle syntaxe ! J'avoue que je m'en suis emmêlé les pinceaux (rien de grave).
Arg. C'est effectivement pas grave, mais je vais modifier.
Merci :-)
artichaut
Je me demandais : quand tu utilise le mot biais (que tu semble affectionner), c'est pour désigner une manière biaisée de penser (et donc ça a plutôt une connotation péjorative : "toi mon gars, tu prends pas toutes les données en compte, tu raisonne à ta sauce, pas très rigoureuse") ou ce peut être aussi une manière de prendre les choses sous un autre angle, de "faire un pas de côté", d'explorer des chemins de traverse (qui ne sont pas forcément illogique, mais juste sous-représentés, invisibilisés) et du coup avec possiblement une connotation positive ?
Je l'utilise plutôt péjorativement, mais avec cette indulgence là : on est tous pris dans des biais de pensée et de perception, moi y compris. On peut pas faire autrement, sauf le plus souvent en faisant une expérience personnelle qui nous montre qu'on ne pouvait pas voir les choses de certains angles, et parfois en ajoutant pas mal d'efforts de raisonnement... qui ne garantissent pas qu'on ait pas encore un autre biais que ceux qu'on espérait écarter.
Je me dis que je peux parler des biais sur lesquels j'ai travaillé, et que j'écouterai si on me souligne les miens, et qu'en attendant, comme tout le monde j'ai des convictions qui me tiennent à cœur.
Bref, c'est plus humble que ça n'y parait...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
#

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 14h19
Stitche
Alinea, non ça ne me gène pas que tu réponde sur mon post, justement je trouve ça enrichissant d'avoir plusieurs points de vus ! Je n'ai pas vraiment pris le temps de répondre précisément aux commentaires donc je m'y met!
Décidément j'aime bien ce fil, qui ressemble de plus en plus à un Salon.
Et Stitche je te trouve d'une philosophie très poly, dans le fait d'accepter de mélanger plusieurs histoires et même de te réjouir de la multiplicité des points de vue.
Siestacorta
Bref, c'est plus humble que ça n'y parait...
Merci de l'explication. Ça aide à mieux comprendre ta pensée.
#

Siestacorta
le vendredi 23 mars 2018 à 14h19
Stitche
Merci Siestacorta pour m'avoir fait découvrir la petite histoire des chaudoudoux! J'adore ^^ Je trouve ça génial comme petite histoire à lire aux enfants et comme philosophie de vie: le fait que les chaudoudoux sont inépuisables, plus on en donne et plus on en reçoit.
je pense que j'ai un énorme besoin d'amour en général, je suis très câline (mon amoureux me surnomme la glue des fois ahah), j'adore en recevoir comme en apporter parce que justement quand j'en apporte, ça me fait me sentir bien. Donc peut-être que d'avoir plusieurs relations m'aiderait a apporter tout mes moments de tendresse, et je pourrais le partager avec tout le monde et le multiplier, en tout cas dans ma tête ça parait être une idée géniale!
.
Content de t'avoir fait connaitre le conte !
Par contre, sur la partie que j'ai mise en gras, je voudrais insister sur ce que j'ai dit quelque part plus haut dans le fil : dans des relations plurielles, le fait de pouvoir transmettre un surplus d'empathie, de tendresse et d'attentions est contrebalancé par le fait que les émotions plus désagréables se transmettent aussi. On peut trouver des moyens d'accueillir et d'accompagner cette émotion, et y gagner.
Il ne faut pas se cacher que dans un environnement affectif plus complexe et mouvant, les sensibilités sont nécessairement confrontées à plus d'évènements. On peut le voir comme plus d'occasions de mûrir et pour moi c'est un vrai intérêt ; connaître et respecter son équilibre demeure néanmoins crucial. Parce que ça remue souvent, et ça secouera facilement plus qu'en restant en terrain connu.
Alors plein de chaudoudoux dans les poches, certes, mais "with great powers comes great responsability", comme dit Peter Parker.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
#

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 14h33
Stitche
Ça arrive a mon amoureux de voir des filles seul, et je sais que à peut lui procurer des choses que je ne peux pas faire y compris les effet d'un début de relation, le fait de draguer au début, de vouloir voir l'autre etc.. et ça me rend heureuse pour lui, plus je réfléchi et plus j'ai envie d'arrivé à une sorte d'amour inconditionnel, ou je ne me met pas au centre de sa vie pour qu'il soit heureux mais ou on partage quand même nos projet d'avenir a deux ou a plusieurs et ou on peut se raconter nos autres sources de bonheur?
Mais quand même, et même si je sais l'équité n'est pas (et n'a pas a être) le principe de toute les relations, qu'il te demande ne ne pas voir de garçons alors que lui voit des filles… euh comment dire.
Moi ça me fait tiquer.
Si tu peux ne voir que des filles, ben ok, alors lui ne peut voir que des gars.
J'ai du mal à comprendre comment c'est pas une évidence, comment on peut ne pas voir ça comme une évidence.
Même si oui je sais, ce qui compte c'est pas l'équité numérique ou factuelle, ce qui compte c'est comment chacun.e ressent les choses, etc …mais quand même !
C'est même pas une question de "fais pas à l'autre, ce que tu veux pas qu'il te fasse"…
Comment ça se traduit chez moi c'est : moi je vois des filles sans toi, et c'est chouette, et bien j'ai envie que tu puisses avoir le même bonheur, et donc j'ai envie que tu vois des garçons ! (même si je sais c'est pas à moi de décider pour toi, le bonheur c'est subjectif, et je dois faire gaffe à pas être injonctif dans l'autre sens, etc …chacun ses travers…) (et c'est pas juste pour me déculpabiliser de voir des filles, que j'ai envie que tu vois des garçons, hein)
Du coup je sais pas, ça me semble comme un manque patent d'empathie. (hum bon, oui, là je vais sans doute trop loin, faut prendre en compte la pression de la norme, dont on très bien parlé Caoline et Siestacorta, lui laisser du temps, tout ça).
Mais c'est parce que j'ai l'impression que toi Stitche tu la ressent cette empathie là… bon ok, on est pas obligé d'être pareil dans un couple. Mais je tique que cette empathie là n'induise pas la même en retour.
#

bidibidibidi
le vendredi 23 mars 2018 à 15h07
Egalité, pas équité. Quelque chose d'équitable, c'est justement pas quelque chose d'égal, mais quelque chose de juste pour les deux partis. Donc si, l'équité est un principe de relation :-)
#

artichaut
le vendredi 23 mars 2018 à 16h50
hum oui t'as raison bidibidibidi.
Mais du coup, tu crois que ça remet mon raisonnement en cause, ou c'est juste que je me suis gourré dans les mots ? Je me pose la question… (et j'essaie de comprendre pourquoi je me plante dans les mots, quelque chose me dit que ça doit avoir du sens)
#

Caoline
le vendredi 23 mars 2018 à 17h01
Je partage ton avis artichaut. En plus son prétexte de vouloir partager avec Stitche ne tient plus du tout la route si il rencontre des femmes seul ! Par contre ça serait ridicule de l'en empêcher puisque Stitche le vit bien, et lui faire rencontrer des hommes de force, lol... Mais oui que l'un n'accepte pas pour l'autre ce qu'il fait lui, alors que l'autre en a envie, pour moi c’est intolérable.
#

bidibidibidi
le vendredi 23 mars 2018 à 17h17
artichaut
hum oui t'as raison bidibidibidi.
Mais du coup, tu crois que ça remet mon raisonnement en cause, ou c'est juste que je me suis gourré dans les mots ? Je me pose la question… (et j'essaie de comprendre pourquoi je me plante dans les mots, quelque chose me dit que ça doit avoir du sens)
Ca ne change rien à ton raisonnement, juste aux mots.
J'avais une ex qui était pour l'égalité. J'ai vécu avec elle certains moments WTF :
- Arrête de manger de la glace, tu en as pris plus que moi !
- J'irai acheter un autre pot demain.
- Là n'est pas la question !
L'égalité, c'est pas équitable, surtout quand ta copine a un appétit de moineau :-D
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.