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Consentement contre liberté

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 17h35

Bizbille
D'après ce que j'ai vécu, d'après les témoignages que j'ai pu lire ici ou là, dans des cas proches du mien, j'ai l'impression que ce n'est pas systématique qu'un-e poly laisse tomber ou mette en pause une nouvelle relation secondaire parce que sa principale n'a pas encore accepté... Je ne dis pas que c'est ce qu'il faudrait faire à tous les coups, mais que ça me semble contradictoire avec la phrase...

Il y a un biais dont il faut tenir compte, entre ce que tu peux lire ici et ce qui représenterait la pratique "courante" :: "les gens heureux n'ont pas d'histoire". Les témoignages que tu as ici sont racontés à cause des difficultés et des tensions.
Les cas où ça c'est bien passé, ou pas super bien passé mais sans blessure, on les a nécessairement beaucoup moins, dans un forum de "confidences".
Sans compter tous les cas qui se passent pas bien... mais pas à cause de cet aspect-là !

Bizbille
Pour quitter le théorique un instant, concernant mon propre vécu j'ai l'impression que mes limites ont d'abord été franchies, et qu'ensuite seulement je devais accepter le fait accompli... le fait a longuement été discuté, il y a eu des erreurs de part et d'autres qui ont été reconnues, c'était la première expérience poly de mon compagnon, il a compris et progressé. Je pense qu'on ne reproduira plus les mêmes erreurs à l'avenir, mais alors que j'étais en phase d'acceptation avant cette histoire, ma capacité d'acceptation a pris un sacré coup dans l'aile, pour le moment du moins...

Je pense qu'il y a une part éthique dans le poly tout à fait comparable à celle des autres relations, mais je pense également que ça peut arriver avec fracas, et parfois avec pertes. Et c'est toujours triste.
Au fait qu'un partenaire propose le poly, s'ajoute une situation qu'il impose. Pas une relation, une situation. C'est à dire que dans cas effectivement pas rare (pas majoritaire non plus, faut pas déconner) le partenaire impose pas le comment, la perspective ni la suite, mais il met son partenaire historique devant le fait accompli. Et c'est pas tant la recherche poly qui serait pas respectueuse, c'est d'avoir trahi l'engagement antérieur. Le polyamour peut être travaillé après coup, et je lis souvent des témoignages qui décrivent ce genre de parcours, mais ça n'enlève rien à la blessure faite, ni à l'engagement rompu.
Même si c'était un engagement à mon goût trop tacite (puisque l'engagement exclusif est celui par défaut), il est quand même connu, au moment où la personne va tenter ou déclarer autre chose, longtemps après le début de la relation.
Que l'on ait fait la deuxième rencontre "par fidélité à soi-même", "parce que ça m'a tant fait d'effet, j'ai pas pu résister", blablabla, ça ne change rien sur le fond.

Après, ce qui fait qu'on sera bien dans une démarche polyamoureuse et pas un truc égoïste de "si t'es pas content c'est pareil", c'est quand même le travail, le dialogue, la recherche d'un consensus (pas une concession, hein, ni une tolérance, le consensus "construit ensemble").

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Siestacorta

le mardi 13 mars 2018 à 17h42

Sans que ça excuse, ça explique peut-être : si ça arrive quand même régulièrement, une histoire de fait accompli, c'est pour partie que le mode d'emploi d'un autre consensus amoureux est pas offert par l'éducation sentimentale majoritaire...
La norme de l'exclusivité, en se donnant comme évidence et comme seul "vrai" choix, pousse les gens à faire les choses à l'arrache : fait accompli, adultère, ou se barrer de la relation antérieure alors qu'ils aiment encore.
Peut-être qu'un jour, le polyamour sera si bien connu qu'on se le posera comme choix possible, et donc qu'on pourra en parler plus facilement en amont. Je crois plus à ça qu'à un PA majoritaire (ce dernier n'est pas fait pour tout le monde, pas plus que l'exclusivité).

Ca n'empêche pas qu'aujourd'hui, tel que c'est, on devrait respecter nos relations, et parler... Mais entre ce qu'on a appris, qu'est difficile à désapprendre, et ce qu'on connait pas, bien faire est pas forcément si aisé quand on cherche à faire différemment.

Encore une fois, ça n'excuse pas, hein, je comprend vraiment la part violente de ce que tu as vécu.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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(compte clôturé)

le mardi 13 mars 2018 à 17h57

Bizbille
L'infidélité sexuelle n'est pas un problème dans notre contrat... Et oui, effectivement, nous avons le choix, mais ce choix étant conditionnel, est-il vraiment un choix libre ?

Si la vie est bien faite (et le couple) il doit avoir des signes annociateurs de cette annonce (une vie sexuelle en berne, des fantasmes non assouvies, un conjoint en mode séduction, ou triste, malheureux).
Cette annonce venant dans la continuité des choses , voire répondant à certains comportements inexpliqués...

Outre le choix condtionnel. La menace est double :
Ne pas parvenir à un accord/compromis (ce qui pourrait être historique pour un couple )
Qu' un membre du couple dresse un autre constat que celui qui propose le polyamour : que le couple ne le satisfait pas avant et qu il ne le satisfera pas après. compromis ou non.

C est un peu un révélateur de couple, de son art de négocier, sans user de rapport de force. Ca passe ou ca casse.
Surtout dans le fonctionnement. Après.

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Bizbille

le mardi 13 mars 2018 à 23h02

bidibidibidi
Un point qu'il faut prendre en compte c'est que "mettre une relation en pause" ou "laisser tomber une relation" c'est quelque chose qui se fait à deux. Or, beaucoup de partenaires originels ont tendance à complètement ignorer le point de vue du métamour, qui est aussi pertinent que celui de votre amour. On ne met pas une relation en pause unilatéralement. On a deux relations, et on jongle, c'est ça la réalité. Et on est très souvent obligé de faire des petits accrocs par ci par là, pour contenter tout le monde.
Je pense que tu prendrais assez mal que ton mec te dise qu'il met votre relation en pause pour que son métamour aie le temps de s'habituer à ton existence :-D

Le fait est que l'ex de mon compagnon était parfaitement au courant de la situation, j'ai eu souvent l'occasion d'en parler avec elle. Elle savait depuis le début qu'elle était dans une relation secondaire, et qu'elle s'effacerait en cas de souci. Au départ, je ne voulais pas avoir à supporter ce rôle de décider si oui ou non il fallait qu'un couple ne me concernant pas directement dure ou pas. Seulement il y a eu trop d'impacts sur ma vie, à un moment donné ça a été une question de survie...

Et oui, je le prendrais assez mal d'être mise en pause pour une autre, parce que j'ai pas signé pour ça, et il le sait. D'ailleurs, étant donné que je fais partie de la situation de base pour une relation secondaire de mon compagnon, je ne vois pas pourquoi elle aurait à s'habituer à moi. D'ailleurs ça me paraît logique : on rapproche souvent le polyamour de l'amour d'un parent pour ses enfants : ce n'est pas parce qu'il en a deux qu'il va moins aimer l'aîné. Seulement, pour le puîné, la situation d'avoir déjà un frère aîné est normale, c'est comme ça depuis sa naissance. Alors que pour l'aîné, avoir un frère est nouveau, il perd du temps avec ses parents et il peut être dérangé dans ses activités. En tout cas, l'ex de mon compagnon ne m'a jamais fait sentir qu'elle devait s'habituer à moi : elle connaissait mon existence depuis le début, et nous avons assez vite été en lien...

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Bizbille

le mardi 13 mars 2018 à 23h14

gilloucloclo
Si la vie est bien faite (et le couple) il doit avoir des signes annociateurs de cette annonce (une vie sexuelle en berne, des fantasmes non assouvies, un conjoint en mode séduction, ou triste, malheureux).
Cette annonce venant dans la continuité des choses , voire répondant à certains comportements inexpliqués...

Outre le choix condtionnel. La menace est double :
Ne pas parvenir à un accord/compromis (ce qui pourrait être historique pour un couple )
Qu' un membre du couple dresse un autre constat que celui qui propose le polyamour : que le couple ne le satisfait pas avant et qu il ne le satisfera pas après. compromis ou non.

C est un peu un révélateur de couple, de son art de négocier, sans user de rapport de force. Ca passe ou ca casse.
Surtout dans le fonctionnement. Après.

Non, aucun signe annonciateur. Il est clair pour lui comme pour moi qu'il n'est pas tombé amoureux parce qu'il manquait quelque chose à notre vie à nous. Au contraire, il était plein d'optimisme à ce moment-là. C'est lui qui le dit, je ne peux que lui faire confiance. Moi je ne suis pas sûre de pouvoir être amoureuse de plusieurs personnes en même temps mais lui le peut, je ne peux donc que croire ce qu'il me dit à ce propos, puisque c'est son fonctionnement, pas le mien.
Nous en avions parlé avant, nous avions déjà convenu que nous ne serions pas exclusif sur le plan sexuel/sensuel, mais je lui avais dit que je n'étais pas partante pour étendre ça aux sentiments. Lui m'avait parlé du polyamour, comme quoi il se sentait proche de ça, j'avais lu deux-trois trucs, mais c'était purement théorique, et j'en étais restée à "je suis pas chaude pour ça"... On en était là quand tout ce que j'ai raconté s'est produit...

Pour le reste, nous avons déjà trouvé un accord, qui sera sans doute à ajuster à l'épreuve de la réalité.

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Caoline

le mardi 13 mars 2018 à 23h18

gilloucloclo
Si la vie est bien faite (et le couple) il doit avoir des signes annociateurs de cette annonce (une vie sexuelle en berne, des fantasmes non assouvies, un conjoint en mode séduction, ou triste, malheureux).
Cette annonce venant dans la continuité des choses , voire répondant à certains comportements inexpliqués...

Je ne suis as du tout d'accord si la vie est bien faite, la communication au sein du couple correcte, que chacun met une haute importance au respect de l'autre, aucune situation ne se crée sans une discussion préalable, on ne met pas devant le fait accompli. Et contrairement à une idée très répandue ce n'est pas nécessairement parce que le couple, ou un des partenaires va mal ou est insatisfait qu'il rencontre quelqu'un d'autre. Si c'est le cas le polyamour comme tentative de jambe de bois a de fortes chances de ne pas fonctionner.
Quand on est réellement polyamoureux, on parle avant. Malheureusement trop de personnes essayent de transformer des adultères en polyamour pour se déculpabiliser ou se donner plus de liberté, pour moi dans ce cas, ça n'en est pas.

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Bizbille

le mardi 13 mars 2018 à 23h45

Siestacorta
Il y a un biais dont il faut tenir compte, entre ce que tu peux lire ici et ce qui représenterait la pratique "courante" :: "les gens heureux n'ont pas d'histoire". Les témoignages que tu as ici sont racontés à cause des difficultés et des tensions.
Les cas où ça c'est bien passé, ou pas super bien passé mais sans blessure, on les a nécessairement beaucoup moins, dans un forum de "confidences".
Sans compter tous les cas qui se passent pas bien... mais pas à cause de cet aspect-là !

Certes, c'est effectivement un biais dont il faut tenir compte ! :D


Siestacorta
Je pense qu'il y a une part éthique dans le poly tout à fait comparable à celle des autres relations, mais je pense également que ça peut arriver avec fracas, et parfois avec pertes. Et c'est toujours triste.
Au fait qu'un partenaire propose le poly, s'ajoute une situation qu'il impose. Pas une relation, une situation. C'est à dire que dans cas effectivement pas rare (pas majoritaire non plus, faut pas déconner) le partenaire impose pas le comment, la perspective ni la suite, mais il met son partenaire historique devant le fait accompli. Et c'est pas tant la recherche poly qui serait pas respectueuse, c'est d'avoir trahi l'engagement antérieur. Le polyamour peut être travaillé après coup, et je lis souvent des témoignages qui décrivent ce genre de parcours, mais ça n'enlève rien à la blessure faite, ni à l'engagement rompu.
Même si c'était un engagement à mon goût trop tacite (puisque l'engagement exclusif est celui par défaut), il est quand même connu, au moment où la personne va tenter ou déclarer autre chose, longtemps après le début de la relation.
Que l'on ait fait la deuxième rencontre "par fidélité à soi-même", "parce que ça m'a tant fait d'effet, j'ai pas pu résister", blablabla, ça ne change rien sur le fond.

Après, ce qui fait qu'on sera bien dans une démarche polyamoureuse et pas un truc égoïste de "si t'es pas content c'est pareil", c'est quand même le travail, le dialogue, la recherche d'un consensus (pas une concession, hein, ni une tolérance, le consensus "construit ensemble").

Le fait est que l'engagement n'était pas si tacite que ça : nous en avions beaucoup parlé avant. Je connaissais son intérêt pour le polyamour, je n'étais pas hyper partante pour ça, mais sans dire clairement un non définitif (comment refuser quand on ne connait pas ?). Lui a pensé qu'il suffirait qu'il me rassure sur la solidité de son engagement avec moi, que je rencontre la dame pour qu'elle me dise qu'elle ne compte pas "me piquer mon mec" pour que ça passe. Seulement, il a pensé à ma place en partant des témoignages qu'il lisait (toutes les histoires de peur de perdre l'autre, de manque de confiance en soi que l'on lit souvent, mais qui ne me concernent pas, puisque ce n'est pas mon problème). Moi-même j'avais du mal à expliquer ce qui n'allait pas pour moi, parce qu'en relation mono, on n'a pas à expliquer pourquoi on n'aime pas que son/sa partenaire aille "voir ailleurs" parce qu'implicitement on trouve normal d'être mal dans une telle situation. Le fait qu'il ne soit plus disponible pour moi parce que préoccupé par une dispute avec l'autre, le fait que les règles aient varié sans préavis (il se cherchait), le fait que je ne sois pas prévenue du moment où il l'appelait et que je déboule dans notre chambre en le dérangeant (alors que je n'avais pas spécialement envie de déranger qui que ce soit), le fait de devoir tenir compte des réactions d'une tierce personne dans des décisions de couple très très intimes... Tout cela a perturbé la stabilité dont j'ai tant besoin... En plus comme j'ai besoin de stabilité j'ai tendance à me projeter "loin", et j'ai eu l'impression d'outrepasser mon rôle en prenant les devants pour m'occuper de choses à venir, du genre "comment vont se passer les vacances de Noël", alors qu'eux n'y avaient même pas pensé un mois avant... Je me suis mise à faire des recherches poussées sur le polyamour pour mieux me comprendre, alors qu'à la base ça ne me concerne pas, et je me suis dit qu'il aurait dû prendre les devants et se renseigner plus que ça, et m'apporter des bases théoriques pour que je gère mieux... Bref, une grosse impression, du début à la fin, de ne pas savoir où était ma place et de devoir la chercher toute seule... Sans parler du fait qu'il fallait que je m'explique aussi dans le même temps, avec l'impression que j'étais tenue de me justifier...
Pour moi, la "trahison" vient autant du fait "c'est une amitié sensuelle... ah ben finalement non, deal with it" que de l'impression d'avoir non seulement été jetée là dedans, mais encore sans réflexion aucune... Pour lui tout était une évidence, mais pas pour moi !

Siestacorta
Sans que ça excuse, ça explique peut-être : si ça arrive quand même régulièrement, une histoire de fait accompli, c'est pour partie que le mode d'emploi d'un autre consensus amoureux est pas offert par l'éducation sentimentale majoritaire...
La norme de l'exclusivité, en se donnant comme évidence et comme seul "vrai" choix, pousse les gens à faire les choses à l'arrache : fait accompli, adultère, ou se barrer de la relation antérieure alors qu'ils aiment encore.
Peut-être qu'un jour, le polyamour sera si bien connu qu'on se le posera comme choix possible, et donc qu'on pourra en parler plus facilement en amont. Je crois plus à ça qu'à un PA majoritaire (ce dernier n'est pas fait pour tout le monde, pas plus que l'exclusivité).

Ca n'empêche pas qu'aujourd'hui, tel que c'est, on devrait respecter nos relations, et parler... Mais entre ce qu'on a appris, qu'est difficile à désapprendre, et ce qu'on connait pas, bien faire est pas forcément si aisé quand on cherche à faire différemment.

Encore une fois, ça n'excuse pas, hein, je comprend vraiment la part violente de ce que tu as vécu.

Le fait est que, comme je l'ai déjà expliqué, nous en avions déjà parlé, certainement pas assez, mais il n'y avait aucun problème pour qu'on en parle... c'est devenu beaucoup plus compliqué pour moi après, et alors que je lisais des page FB sur ce sujet, j'ai dû toutes les quitter tellement je n'en pouvais plus...
Mais effectivement, ça explique pas mal de choses !

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Siestacorta

le mercredi 14 mars 2018 à 00h13

Bizbille

Seulement, il a pensé à ma place en partant des témoignages qu'il lisait (toutes les histoires de peur de perdre l'autre, de manque de confiance en soi que l'on lit souvent).

C'est une approche qu'on donne souvent aux gens qui témoignent, ça vient en général avec des questions sur le débordement des émotions de jalousie, quand les gens n'arrivent plus à faire face... Par contre, si lui ou quelqu'un te dit "nan mais les gens qui résistent à la non-exclusivité c'est par manque de confiance en eux", c'est possiblement manipulateur, ou en tout cas pas bien responsable.

Bizbille

et je me suis dit qu'il aurait dû prendre les devants et se renseigner plus que ça, et m'apporter des bases théoriques pour que je gère mieux... Bref, une grosse impression, du début à la fin, de ne pas savoir où était ma place et de devoir la chercher toute seule... Sans parler du fait qu'il fallait que je m'explique aussi dans le même temps, avec l'impression que j'étais tenue de me justifier...
Pour moi, la "trahison" vient autant du fait "c'est une amitié sensuelle... ah ben finalement non, deal with it" que de l'impression d'avoir non seulement été jetée là dedans, mais encore sans réflexion aucune...

Un conseil qui revient souvent, pour parler des conflits liés à la non-exclusivité, c'est "own your feelings". En général, on veut dire par là "si tu ressens quelque chose, n'en fais pas porter toute la responsabilité à l'autre, fais la différence entre ses actes et tes réactions".
Mais ce n'est pas valable seulement pour la personne qui exprime sa souffrance, c'est aussi valable pour la personne qui a agi sur la situation : à elle aussi, on dit assume, prend tes responsabilités.
Et en l’occurrence, pour ton compagnon, ça voudrait dire : offre des moyens à l'autre de travailler avec toi sur le changement.

Bref, tel que tu le racontes, il a pas mal merdé.
Il a sans doute une version à lui des évènements, et comme je te disais on se débrouille souvent mal par maladresse, ignorance et inexpérience plus que par pur égoïsme (une variante du rasoir d'Hanlon), mais ta perception me semble bien légitime.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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(compte clôturé)

le mercredi 14 mars 2018 à 08h42

Bizbille
Non, aucun signe annonciateur. Il est clair pour lui comme pour moi qu'il n'est pas tombé amoureux parce qu'il manquait quelque chose à notre vie à nous. Au contraire, il était plein d'optimisme à ce moment-là. C'est lui qui le dit, je ne peux que lui faire confiance. Moi je ne suis pas sûre de pouvoir être amoureuse de plusieurs personnes en même temps mais lui le peut, je ne peux donc que croire ce qu'il me dit à ce propos, puisque c'est son fonctionnement, pas le mien.

Nous en avions parlé avant, nous avions déjà convenu que nous ne serions pas exclusif sur le plan sexuel/sensuel, mais je lui avais dit que je n'étais pas partante pour étendre ça aux sentiments. Lui m'avait parlé du polyamour, comme quoi il se sentait proche de ça, j'avais lu deux-trois trucs, mais c'était purement théorique, et j'en étais restée à "je suis pas chaude pour ça"... On en était là quand tout ce que j'ai raconté s'est produit...

Pour le reste, nous avons déjà trouvé un accord, qui sera sans doute à ajuster à l'épreuve de la réalité.

Cool si vous êtes tombés d accord :)

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Profil

Bizbille

le mercredi 14 mars 2018 à 09h05

Siestacorta, là dessus, lui et moi sommes plutôt tombés d'accord : il reconnaît lui-même qu'il a merdé par excès d'enthousiasme et d'optimisme. Nous en avons beaucoup parlé, il a compris où il s'est trompé. Mais alors que lui a bien digéré tout ça, et s'est remis de sa rupture à présent, pour moi ça ne passe pas, pas encore. Je repense encore souvent à elle, je pense à l'avenir aussi, et j'ai peur que notre accord ne puisse tenir donc je réfléchis... Je n'arrive pas à lâcher la réflexion mais dans le même temps je me dis que c'est encore moi qui me tape tout le boulot alors que j'ai rien demandé et que ça ne me concerne pas... J'ai l'impression que c'est trop facile pour lui (même si je sais que ce n'est qu'une impression)... Ou alors c'est moi qui m'investis trop, du fait de mon besoin de stabilité...

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Alinea7

le mercredi 14 mars 2018 à 10h05

Bizbille
Siestacorta, là dessus, lui et moi sommes plutôt tombés d'accord : il reconnaît lui-même qu'il a merdé par excès d'enthousiasme et d'optimisme. Nous en avons beaucoup parlé, il a compris où il s'est trompé. Mais alors que lui a bien digéré tout ça, et s'est remis de sa rupture à présent, pour moi ça ne passe pas, pas encore. Je repense encore souvent à elle, je pense à l'avenir aussi, et j'ai peur que notre accord ne puisse tenir donc je réfléchis... Je n'arrive pas à lâcher la réflexion mais dans le même temps je me dis que c'est encore moi qui me tape tout le boulot alors que j'ai rien demandé et que ça ne me concerne pas... J'ai l'impression que c'est trop facile pour lui (même si je sais que ce n'est qu'une impression)... Ou alors c'est moi qui m'investis trop, du fait de mon besoin de stabilité...

C'est marrant je me retrouve dans ce que tu dis.
Du coup ma réflexion c'est qu'on a deux options.
Soit on admet qu'on a besoin de stabilité, et on la crée (refus du polyamour ou dans des limites définies), soit on cherche d'où vient ce besoin de stabilité, et on regarde comment on peut le dépasser petit à petit (pour soi, pour notre évolution personnelle, pas pour s'adapter à un autre).
Y a toujours moyen d'en apprendre sur soi...mais c'est pas forcément agréable.

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Profil

Bizbille

le mercredi 14 mars 2018 à 11h32

alinea7
C'est marrant je me retrouve dans ce que tu dis.
Du coup ma réflexion c'est qu'on a deux options.
Soit on admet qu'on a besoin de stabilité, et on la crée (refus du polyamour ou dans des limites définies), soit on cherche d'où vient ce besoin de stabilité, et on regarde comment on peut le dépasser petit à petit (pour soi, pour notre évolution personnelle, pas pour s'adapter à un autre).
Y a toujours moyen d'en apprendre sur soi...mais c'est pas forcément agréable.

Pour le moment, je commence à en avoir marre de devoir travailler sur moi, et même si j'ai du mal à m'en empêcher je ne suis plus en état pour ça... Travailler sur mon besoin de stabilité oui, d'accord, mais lui, est-ce qu'il travaille sur son besoin de répandre l'amour aux quatre vents ? L'idée m'est venue récemment, alors je lui ai demandé d'y réfléchir aussi, parce que je ne vois pas pourquoi je serais la seule à réfléchir sur des choses qui me semblaient à priori "normales". Pour lui aussi, c'est "normal" de pouvoir ressentir des sentiments forts pour plus d'une personne, même si je ne ressens pas la même chose j'ai intégré ce fait, mais ce n'est pas une raison pour ne pas travailler dessus non plus. Si lui ne peut pas se contenter d'un "c'est comme ça et pas autrement" de ma part (et c'est bien légitime de sa part), alors je ne vois pas pourquoi je devrais me contenter d'un "c'est comme ça et pas autrement" de la sienne... La théorie éthique peut tout à fait, à son insu, être un joli paravent pour des motivations nettement moins éthiques, une justification pour des choses moins glorieuses et moins conscientes. Je ne dis pas que c'est forcément son cas, mais il y a de quoi y réfléchir, je pense. Il est possible aussi que derrière mon besoin de stabilité se cache autre chose, et ce sera sans doute intéressant que je m'y penche. Mais je ne vois pas pourquoi l'Amour serait plus sacré que la stabilité.
Donc j'y réfléchirai, oui, sans doute, mais pas maintenant. Chacun son tour ! ;)

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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(compte clôturé)

le mercredi 14 mars 2018 à 17h28

Une inconnue qui passe
Bonjour bizbille,
Je dirai que c’est le propre d’un choix, le choix est toujours conditionnel.
Simplement (et surtout dans le couple) il y a des choix qui viennent directement de nous et des choix qui viennent du partenaire.
Le fait que ce qu’il propose aujourd’hui n’etait pas dans le contrat de départ montre juste qu’il a évolué, c est comme pour tous les contrats il arrive toujours un moment où il faut mettre un avenant pour s adapter à la nouvelle situation.
Personne ne sait à l’avance de quelle façon on va évoluer, certaines personnes continuent toujours sur le même chemin, d autres changent de chemin.
Dans un couple c est pas simple de gérer ces situations mais c est faisable et effectivement la liberté se limite à j’accepte, je négocie ou je pars et ce n’est ni un chantage ni un ultimatum, c’est simplement s adapter au mieux au changement en étant fidèle à se qu’on est tout en étant fidèle à l’autre et à ses engagements, pas simple.
Le fait d être polyamoureux (sincère j’entends, c est à dire être capable de vivre plusieurs histoires d’amour), ne se maitrise pas et apparaît en général avec une certaine expérience de vie car il faut bien se connaitre, s’aimer et savoir gérer les émotions pour bien le vivre. Je dirai donc qu’on se découvre polyamoureux a un moment de notre vie et je te garantie que la (les) phase(s) négo
n’est pas plus facile à vivre pour le polyamoureux car on est déchiré entre le fait de voir qu’on fait souffrir notre partenaire juste en voulant être nous-même, la peur de le perdre et l’impossibilite d’être différent (ce qui reviendrait à nous bafouer), bref cette phase est difficile pour tout le monde mais lorsqu’un accord est trouvé tout s’appaise.
Je vous souhaite beaucoup de courage

Plutôt bien exprimé
:)

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Bizbille

le jeudi 15 mars 2018 à 09h14

Caoline
Je ne suis as du tout d'accord si la vie est bien faite, la communication au sein du couple correcte, que chacun met une haute importance au respect de l'autre, aucune situation ne se crée sans une discussion préalable, on ne met pas devant le fait accompli. Et contrairement à une idée très répandue ce n'est pas nécessairement parce que le couple, ou un des partenaires va mal ou est insatisfait qu'il rencontre quelqu'un d'autre. Si c'est le cas le polyamour comme tentative de jambe de bois a de fortes chances de ne pas fonctionner.
Quand on est réellement polyamoureux, on parle avant. Malheureusement trop de personnes essayent de transformer des adultères en polyamour pour se déculpabiliser ou se donner plus de liberté, pour moi dans ce cas, ça n'en est pas.

J'avais manqué ce message ! Oui, je suis d'accord avec toi : même pour moi qui suis "seulement" non exclusive sexuellement, mes partenaires sexuels n'ont jamais été un moyen de compenser quoi que ce soit dans mon couple...

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Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 17h28

alinea7

Du coup ma réflexion c'est qu'on a deux options.
Soit on admet qu'on a besoin de stabilité, et on la crée (refus du polyamour ou dans des limites définies), soit on cherche d'où vient ce besoin de stabilité, et on regarde comment on peut le dépasser petit à petit (pour soi, pour notre évolution personnelle, pas pour s'adapter à un autre).

Tiens, j'en profite pour un peut titiller le vocabulaire, en espérant que ça stimule des recherches et des perceptions.
La stabilité vient souvent avec l'immobilité.
L'équilibre, non, il se maintient dans le temps par une connaissance et un apprentissage du mouvement.

Donc je comprend qu'on cherche de la sécurité et de l'équilibre. Je pense que dans nos vies affectives, on fait tous ça. C'est un travail assez artisanal, pour reprendre les idées d'une brochure que j'aime bien.

Il s'agit pas de dire "allez, YOLO, on improvise".
Je suis un grand anxieux, je ne peux moi-même pas raisonner comme ça, ma tête fonctionne pas comme ça. Je peux lâcher prise un peu, je m'y exerce, mais j'apprends surtout à faire avec mes fonctionnements et ceux de celles que je peux aimer.

A vrai dire, fixer le cadre polyamoureux m'aide justement à nommer et choisir des repères.
Quand j'ai commencé à creuser ce genre de questions, c'était pas seulement pour comprendre ce que je ressentais, mais également pour pas arriver les mains dans les poches dans mes relations, en pariant sur une stabilité "normale" qui moi me laissait en déséquilibre.

Je pousse pas tout le monde à voir son équilibre dans le PA. Je crois vraiment que ça correspond pas à tout le monde, et même pour ceux pour qui c'est le bon choix, ça n'est pas gravé dans le marbre que c'est ce qui leur conviendra toujours.

Mais je crois aussi que pour certains, ne pas avoir cette option serait la cause d'autres chutes.
Je veux pas dire que yaka polyamourer pour éviter les ruptures et les déceptions... C'est pas une ceinture de sécurité ! C'est une façon de faire. Ca peut être assez exigeant, en dialogue et en recherche, mais projeter l'option mono me permettrait pas d'avancer sur mon chemin, so...

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Stitche

le vendredi 16 mars 2018 à 17h47

Bonsoir Bizbille,

Je vais tenter d'apporter une réponse, bien que je n'ai pas de vécue dans les experiences polyamoureuses à mon compteur.

Les points positifs déjà c'est que vous parler ouvertement de ce que vous désirez tous les deux et des attentes que vous avez tous les deux du couple.
Tu as la sensation d'être délaissée lorsqu'il est avec son autre partenaire si j'ai bien compris. Je pense que de ce point de vu la il faut travailler sur soi, pourquoi tu as cette sensation? C'est une forme de jalousie totalement compréhensible. La jalousie, pour les polyamoureux et les autres est une preuves de ses failles personnelles, de son ressentit, de son sentiment d'insécurité. Peut être que c'est ton égo qui est blessé? TU ne comprend pas pourquoi il passe moins de temps avec toi?
Ces sentiments existent en chacun, il ne s'agit pas de les nier. Même après un long travail sur soi-même on peut éprouver de la jalousie. Et pour cibler ce sentiment il faut essayer de comprendre la cause. Peut être que le fait de rencontrer ses autres amoureuses t'aiderais, de passer du temps tous ensemble?

Je ne sais pas réellement ce qui peut se passer dans ta tête, ce sont des pistes qui me sont venu en lisant ton histoire.

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Profil

Siestacorta

le vendredi 16 mars 2018 à 18h21

Stitche
La jalousie, pour les polyamoureux et les autres est une preuves de ses failles personnelles, de son ressentit, de son sentiment d'insécurité.

C'est inexact.
En fait, les polyamoureux ne disent pas d'emblée qu'il faut des failles pour expliquer la jalousie ; de toute façon, des failles on en a tous. Donc évidemment, la jalousie passe par là, mais ça n'est pas spécifique aux monos, et les polys ne sont pas du tout immunisés.
Et de fait, il n'y a pas de paradoxe à désirer une vie polyamoureuse et à éprouver de la jalousie dans ce mode de vie. C'est même probable.
La différence, c'est de considérer que la jalousie peut appeler d'autres réponses que l'injonction à rester exclusif. On est légitime à ressentir de la peur, de la colère.
C'est en conclure que la seule solution est l'exclusivité, qui n'est pas légitime...

Alors, oui, au final, c'est bien et même essentiel de bosser sur soi et se comprendre pour garantir la partie de la sécurité qui dépend de nous. Mais le reste se fait dans le cadre des relations, avec l'autre.
Ce à quoi je réagis, là, c'est que la jalousie n'est pas l'indice qu'on doit se prendre seul en main et qu'une fois qu'on aura fait ça, l'autre pourra faire n'importe quoi, on sera prêt à tout.
Non, si on bosse sur ses failles, on sera plus à même de participer à la solution avec l'autre... mais ça marche que si l'autre aussi prend ses responsabilités, dont celle de nous accompagner, aménager le rythme et les formes du changement, écouter, rassurer, se tenir à ses engagements (on zappe pas les rendez-vous, on remet pas en cause les habitudes "importantes", on préjuge pas de ce qui n'est pas important...)

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h47

Stitche
Bonsoir Bizbille,

Je vais tenter d'apporter une réponse, bien que je n'ai pas de vécue dans les experiences polyamoureuses à mon compteur.

Les points positifs déjà c'est que vous parler ouvertement de ce que vous désirez tous les deux et des attentes que vous avez tous les deux du couple.
Tu as la sensation d'être délaissée lorsqu'il est avec son autre partenaire si j'ai bien compris. Je pense que de ce point de vu la il faut travailler sur soi, pourquoi tu as cette sensation? C'est une forme de jalousie totalement compréhensible. La jalousie, pour les polyamoureux et les autres est une preuves de ses failles personnelles, de son ressentit, de son sentiment d'insécurité. Peut être que c'est ton égo qui est blessé? TU ne comprend pas pourquoi il passe moins de temps avec toi?
Ces sentiments existent en chacun, il ne s'agit pas de les nier. Même après un long travail sur soi-même on peut éprouver de la jalousie. Et pour cibler ce sentiment il faut essayer de comprendre la cause. Peut être que le fait de rencontrer ses autres amoureuses t'aiderais, de passer du temps tous ensemble?

Je ne sais pas réellement ce qui peut se passer dans ta tête, ce sont des pistes qui me sont venu en lisant ton histoire.

Non, je n'ai absolument pas eu la sensation d'être délaissée ou d'avoir moins de temps. L'amoureuse de mon compagnon ne vivant pas à proximité de chez nous, ils ne se sont pas vus souvent. Et nous nous sommes rencontrées plusieurs fois, nous étions en lien via messagerie. Je ne me suis pas étendue sur tout ça, parce que ça n'avait pas de rapport avec la question que j'étais venue poser ici. Ce qui m'a perturbé ce sont toutes les fois (et elles ont été nombreuses) où cette relation est venue interférer avec la nôtre, ainsi que le flou artistique concernant les règles.

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Profil

Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h50

Siestacorta
Tiens, j'en profite pour un peut titiller le vocabulaire, en espérant que ça stimule des recherches et des perceptions.
La stabilité vient souvent avec l'immobilité.
L'équilibre, non, il se maintient dans le temps par une connaissance et un apprentissage du mouvement.

Donc je comprend qu'on cherche de la sécurité et de l'équilibre. Je pense que dans nos vies affectives, on fait tous ça. C'est un travail assez artisanal, pour reprendre les idées d'une brochure que j'aime bien.

Il s'agit pas de dire "allez, YOLO, on improvise".
Je suis un grand anxieux, je ne peux moi-même pas raisonner comme ça, ma tête fonctionne pas comme ça. Je peux lâcher prise un peu, je m'y exerce, mais j'apprends surtout à faire avec mes fonctionnements et ceux de celles que je peux aimer.

A vrai dire, fixer le cadre polyamoureux m'aide justement à nommer et choisir des repères.
Quand j'ai commencé à creuser ce genre de questions, c'était pas seulement pour comprendre ce que je ressentais, mais également pour pas arriver les mains dans les poches dans mes relations, en pariant sur une stabilité "normale" qui moi me laissait en déséquilibre.

Je pousse pas tout le monde à voir son équilibre dans le PA. Je crois vraiment que ça correspond pas à tout le monde, et même pour ceux pour qui c'est le bon choix, ça n'est pas gravé dans le marbre que c'est ce qui leur conviendra toujours.

Mais je crois aussi que pour certains, ne pas avoir cette option serait la cause d'autres chutes.
Je veux pas dire que yaka polyamourer pour éviter les ruptures et les déceptions... C'est pas une ceinture de sécurité ! C'est une façon de faire. Ca peut être assez exigeant, en dialogue et en recherche, mais projeter l'option mono me permettrait pas d'avancer sur mon chemin, so...


Message modifié par son auteur il y a une heure.

J'ai pas tout compris ! :D

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Bizbille

le vendredi 16 mars 2018 à 18h51

Siestacorta
C'est inexact.
En fait, les polyamoureux ne disent pas d'emblée qu'il faut des failles pour expliquer la jalousie ; de toute façon, des failles on en a tous. Donc évidemment, la jalousie passe par là, mais ça n'est pas spécifique aux monos, et les polys ne sont pas du tout immunisés.
Et de fait, il n'y a pas de paradoxe à désirer une vie polyamoureuse et à éprouver de la jalousie dans ce mode de vie. C'est même probable.
La différence, c'est de considérer que la jalousie peut appeler d'autres réponses que l'injonction à rester exclusif. On est légitime à ressentir de la peur, de la colère.
C'est en conclure que la seule solution est l'exclusivité, qui n'est pas légitime...

Alors, oui, au final, c'est bien et même essentiel de bosser sur soi et se comprendre pour garantir la partie de la sécurité qui dépend de nous. Mais le reste se fait dans le cadre des relations, avec l'autre.
Ce à quoi je réagis, là, c'est que la jalousie n'est pas l'indice qu'on doit se prendre seul en main et qu'une fois qu'on aura fait ça, l'autre pourra faire n'importe quoi, on sera prêt à tout.
Non, si on bosse sur ses failles, on sera plus à même de participer à la solution avec l'autre... mais ça marche que si l'autre aussi prend ses responsabilités, dont celle de nous accompagner, aménager le rythme et les formes du changement, écouter, rassurer, se tenir à ses engagements (on zappe pas les rendez-vous, on remet pas en cause les habitudes "importantes", on préjuge pas de ce qui n'est pas important...)


Message modifié par son auteur il y a 10 minutes.

Pour moi, en plus, la jalousie n'est pas à détruire, mais à comprendre. Parce qu'il y a des fois où la jalousie est le signal d'un dysfonctionnement réel, et se rendre sourd à la jalousie c'est risquer de se rendre sourd à un signal d'alerte important...

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