La question d'aborder
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July
le dimanche 14 janvier 2018 à 19h30
C'est le cas de toutes relations :-)
Oui c'est ça en gros, mais les séparer en deux catégories distincte aide pas mal.
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(compte clôturé)
le lundi 15 janvier 2018 à 15h34
Bonjour Jérémie, bonjour tout le monde!
Je suis nouvellement inscrite et je lis ce site avec beaucoup d'intérêt. J'apprécie le respect, les remises en question et la bienveillance des écrits. Du coup, j'en profite pour remercier les gens qui contribuent largement à ma réflexion <3, merci !
Alors, ce sujet me tient particulièrement à cœur car je me sens concernée.
La drague de rue est pour moi rédhibitoire, même si je souris à quelqu'un (parce que j'aime sourire en général), même si un homme a les plus belles intentions du monde et le plus beau compliment. Pourquoi ? Parce qu'un homme que je ne connais pas se permet de m'arrêter pour me donner son avis ou de prendre mon temps (En plus, ça renforce le sentiment d'insécurité puisque je peux difficilement me déplacer sans appréhension). Parce qu'il n'est pas le seul à le faire et que c'est sans arrêt, tout le temps et que c'est fatigant. C'est très loin d'être valorisant et je ne cherche pas à ce qu'un inconnu booste ma confiance en moi. Entre :
- les compliments ("t'es belle!")
- les regards insistants (en mode chien de chasse)
- les injonctions ("souris!")
- les questions ("vous recherchez pas un petit mari?")
- les insultes (c'est à cause de toi qu'on est frustrés, sal**e", "sale pute", etc.)
- les bousculades (après un refus, rien de plus "classe")
- les mains au fesses et les frotteurs, etc.
C'est juste pas possible et même gentiment. Même sans l'intention de faire mal, c'est du harcèlement car beaucoup trop se le permettent.
Y'a d'autres endroits pour ça : fêtes d'amis, sites de rencontres, faire des sortis, rando, voyages, s'inscrire à un sport que vous aimez, bar, etc. Ces situations là sont plus propices aux rencontres et aborder quelqu'un me semble légitime, même si on se prend un râteau. Autre chose, quelqu'un qui se montre fairplay après un refus, c'est respectueux et agréable.
Les seuls moments où ça me fait plaisir d'être abordé, c'est si on me demande un renseignement (surtout quand je connais la réponse ;) ) ou si j'ai fait tomber quelque chose par terre...
Du coup, je décourage totalement dans la rue et les transports en commun et j'encourage les rencontres ailleurs!
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bidibidibidi
le lundi 15 janvier 2018 à 15h46
Désolé, mais certains de tes exemples n'ont rien à voir avec de la drague.
Notamment :
- les regards insistants (en mode chien de chasse)
- les injonctions ("souris!")
- les insultes (c'est à cause de toi qu'on est frustrés, sal**e", "sale pute", etc.)
- les bousculades (après un refus, rien de plus "classe")
- les mains au fesses et les frotteurs, etc.
Ca, c'est du harcèlement de rue.
Après, les compliments et les questions, tant que ça reste gentil et que le mec insiste pas s'il voit que tu ne cherches pas à communiquer, ça ne prend guère plus de temps qu'un bonjour.
Ne pas confondre les deux.
Et la fustigation du harcèlement de rue rend la drague de rue très difficile (car la moindre erreur nous place dans la position d'un harceleur, alors que l'intention originelle n'était pas méchante).
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Camille_B
le lundi 15 janvier 2018 à 16h30
Mais la rue est-il un lieu pour la drague ? Sérieusement ? La rue est d'abord un lieu de passage. La remarque de Mongosteen est pertinente, pour la drague un bar, une randonnée, tout lieu dans lequel on se trouve pour créer des relations, sont des lieux propices à de la drague ( avec, évidemment, respect, acceptation du "rateau" etc. ).
Dire a une personne qu'elle est belle dans la rue n'est bien souvent "accepté" que lorsqu'il s'agit d'un compliment. Un compliment ça n'est pas de la drague. Le compliment est gratuit, il n'attend rien, il n'exprime qu'un émerveillement. Et même ça je peux comprendre que ça puisse gêner, mais je puis aussi parfaitement comprendre que l'on trouve cela agréable.
Et encore, je pense qu'à la parole le regard reste préférable, il empiète moins sur "l'espace vital" de la personne, et on repère peut-être plus facilement un regard émerveillé, joyeux ou timide d'un regard prédateur.
Si on fait des compliments dans une démarche de "drague", la posture est différente, le ton, le mouvement du corps, même très subtilement cela s'imprime dans la manière dont les mots vont être reçus. L'intention est différente, et donc sa réception aussi.
Pour moi la rue n'est pas le lieu de la drague.
Alors on va me répondre : "mais son on rencontre notre âme sœur au coin de la rue on la laisse filer ?"
Ben là j'ai envie de dire : si c'est vraiment le cas, si vous êtes intimement persuadés qu'il y a une nécessité supra-sociale à aborder une personne que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam et que vous venez d'apercevoir trois secondes, alors s'il s'agit vraiment d'une sorte de rencontre mystique prévue de toute éternité, allez-y ! Si ça marche c'est que vous aviez sans doute raison de suivre votre instinct, si ça ne marche pas vous irez gentiment soignez votre désespoir dans votre coin sans importuner la personne concernée. Mais dans tous les cas ça ne peut certainement pas être utilisé comme argument d'un "droit à la drague dans la rue", car ça devrait rester une circonstance particulière, exceptionnelle.
Invoquer le "grand amour" pour justifier un droit régulier à la drague c'est soit un argument fallacieux, soit une manière de s'illusionner quand à des motifs profonds peu louables.
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bidibidibidi
le lundi 15 janvier 2018 à 17h58
Pour moi, il n'y a pas de lieu pour la drague. La majorité des couples se sont connus dans des contextes aussi malvenus que la rue, voire encore plus malvenus (comme le travail). Une attirance, ça se contrôle pas. Après, un mec qui accoste tout ce qui porte un soutif, c'est un gros lourd (quelque que soit le lieu d'ailleurs, dans la rue comme dans un bar). Mais tant que tu accostes des femmes qui t'attirent vraiment, et pas juste parce qu'elles sont belles, je pense que la rue devient tout aussi acceptable qu'une randonnée.
Le vrai problème, c'est que certains mecs se permettent tout un tas de comportements toxiques de type "la quantité avant la qualité". Et de ce fait, nuisent à tous les autres. Le harcèlement de rue, les gros lourds, c'est le fait d'une minorité ultra visible. S'ils n'étaient pas là, on pourrait accoster des femmes dans n'importe quelle situation.
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Camille_B
le lundi 15 janvier 2018 à 18h33
Mais tant que tu accostes des femmes qui t'attirent vraiment, et pas juste parce qu'elles sont belles, je pense que la rue devient tout aussi acceptable qu'une randonnée.
C'est exactement ce que je dis. Si une attirance pour une personne croisée dans la rue nait d'un sentiment profond et vrai, alors à bas les normes sociales, c'est autre chose qui se joue et sur un plan dont la société n'a que faire.
Mais là ça n'est plus de la "drague", c'est un jeu de séduction. J'aime distinguer les deux termes. La drague est un outil pour pécher les coquillages. Draguer c'est pêcher des coquillages. C'est joli un coquillage hein, mais ça reste de la prédation et un "jeu" socialement très codifié.
Alors selon cette terminologie, j'ai envie de dire que si la rue peut être le lieu de la séduction, il n'est pas celui de la drague.
Et si le social se doit de légiférer sur les comportements sociaux, tout ce qui dépasse le social ne doit pas s'encombrer de ce dernier quitte à se prendre les pied dans les "normes" ( c'est un peu comme l'histoire d'Antigone quoi ! ).
D'un point de vue pratique la critique sociale de la drague de rue est fondamentalement positive dans disons 90% des situations concernées. Le petit pourcentage de "séduction véritable" n'a rien à craindre non plus, ça ne le concerne pas. Si la personne se sent offensée elle comprendra vite à une réponse respectueuse qu'elle ne craint pas grand chose, si elle a à ce point la trouille qu'elle considère tout de même une telle approche comme une vulgaire drague et bien, il ne se passera pas grand chose de plus !
Critiquer le harcèlement de rue n'enlève rien à sa liberté fondamentale, qui dépasse les simples normes sociales, de prendre un risque.
Je ne sais pas si tout cela est bien clair, mais dans ma tête ça l'est ^^
P.S. : dit autrement la "séduction véritable" n'est pas un droit, c'est quelque chose que l'on risque, c'est un acte personnel, un engagement de soi. Quand à la "drague sociale", comme toute chose sociale, elle doit être encadrée pour ne pas dégénérer en harcèlement pur et simple.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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artichaut
le lundi 15 janvier 2018 à 19h14
Bienvenue parmi nous Mangosteen et merci pour ton témoignage.
Juste un truc, tu dis "Les seuls moments où ça me fait plaisir d'être abordé, c'est si on me demande un renseignement", p-être il faudrais ajouter "…quand ce n'est pas une technique d'hameçonnage, ou de pied dans la porte". Car c'est malheureusement beaucoup utilisé comme technique d'approche.
Par contre, bidibidibidi, je trouve ton raisonnement un peu simpliste. Car on est tous le gros lourd, de quelqu'un.e d'autre. Et la "drague" où qu'elle soit est possiblement lourdingue, et à vite fait de devenir harcèlement. Mieux vaut en avoir conscience, et pas trop chercher à s'en défendre, ou le nier.
Prétexter que la fustigation du harcèlement de rue nuit aux vrais dragueurs honnêtes (je caricature), c'est un peu voler la nuisance, et se plaindre à la place des victimes. Le harcèlement de rue nuit à celles qui le subissent. Reprocher de fustiger le harcèlement de rue parce que ça t'empêches de draguer, je trouve ça un peu osé. Genre faudrait pas fustiger les chauffards meurtriers parce que ça empêcherais ceux qui aiment conduire sportivement, et impressionner les passants sur le bord de la route, de le faire. Mouais…
Par contre là où on pourrait critiquer la fustigation médiatique du harcèlement de rue, c'est que ça sert surtout à stigmatiser une certaine partie de la population, à savoir celle qui vit dans la rue (population pauvre, sdf, immigrée, etc), et à ne surtout pas parler du harcèlement dans les milieux "propres sur eux", fêtes d'amis, sites de rencontres, sorties, rando, voyages, sport, bar, etc.
Le harcèlement de rue n'est que la minuscule partie émergée de l'iceberg de la domination masculine, dont la drague de rue, ou la drague tout court, fait complétement partie, au même titre que plein d'autres choses, jusque dans nos maisons, dans nos familles, dans nos lits, dans nos milieux poly, etc.
Il n'y a pas d'un côté les gentils dragueurs de rue, et de l'autre les méchants harceleurs de rue. Il y a des façon de faire différentes (avec plus ou moins de finesse) mais tout aussi relous.
Je crains par exemple que dire "Une attirance, ça se contrôle pas" soit une manière de justifier des comportements hautement sexistes. Tu ne contrôle peut-être pas ton attirance, mais tu peux contrôler le fait de la partager et de l'imposer à l'autre.
En clair que tu sois attiré importe peu. Garde le pour toi, t'évitera de faire chier ton prochain. Sauf dans les cas exceptionnels (mais une fois tous les 5 ans, pas une fois par semaine) décrit par Camille_B.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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calinou696
le lundi 15 janvier 2018 à 22h27
D'un autre côté, si il y a des gros lourds de rue, c'est bien que quelque part ca doit marcher de temps en temps, sinon ils n'existeraient pas.
Il faudrait donc en vouloir aux nanas qui cèdent, mais bon.
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bidibidibidi
le mardi 16 janvier 2018 à 10h38
Ca devient une discussion qui dépasse largement le cadre.
Camille pointe la différence entre drague et séduction. Mais comme le dit Artichaut (et j'acquiesce) la différence entre les deux est la perception que la "victime" en a, et pas l'état d'esprit de celui qui aborde. Donc attaquer la drague attaque la séduction automatiquement.
Ensuite, l'approche à froid (le fait d'aborder quelqu'un qu'on ne connaît pas) est à mes yeux totalement justifiable dans le cadre de la séduction. C'est d'ailleurs la seule approche disponible sur les sites de rencontre. Je pense qu'une bonne moitié des couples se sont formés après une approche à froid. Donc l'attaquer tout azimut reviendrai à diminuer fortement nos occasions de séduction.
Quant aux fait que ça marche parfois, c'est dur à dire. Le fait de séduire une femme dans la rue marche, les pick up artists en font leur fond de commerce. Après, le harcèlement de rue n'est pas nécessairement séduction : je ne suis pas certain que les intentions des harceleurs soient vraiment de séduire, on ne sent pas de séduction dans leurs mots. C'est plus agressif, en fait. Soient ils profitent d'une forme d'impunité pour emmerder des femmes, soit ils leur renvoient à la tronche tout un tas de rancoeurs. C'est d'ailleurs pour ça que c'est mal pris, en général, l'impression quand on se fait harceler dans la rue n'est pas la même que quand on se fait séduire.
Enfin, pour moi, ce débat montre un problème : On a du mal à proprement dissocier harcèlement de rue et séduction. Je pense que ce sont les femmes qui pourraient le mieux y répondre. Mais elles aussi ont l'air d'avoir du mal à s'y retrouver, comme le prouve le récent scandale avec celles qui s'opposent à Balance ton porc.
Enfin, comme souvent, on va aller trop loin dans une direction, puis réaliser que c'était mieux avant et revenir en arrière, jusqu'à trouver l'équilibre délicat où les hommes peuvent exprimer leur désir pour les femmes sans que celles ci se sentent harcelées. Disons que pour le moment, on a encore du boulot pour qu'elles ne se sentent pas harcelées, donc allons dans cette direction.
Voila, mes deux centimes :-)
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gdf
le mardi 16 janvier 2018 à 12h35
bidibidibidi
la différence entre les deux est la perception que la "victime" en a, et pas l'état d'esprit de celui qui aborde.
Tout à fait ! Si nos actions, même bienveillantes, sont mal perçues, il faut entendre le malaise de celui ou celle qui les reçoit.
Ça me fait penser aux gens qui disent, quand des parents mettent leurs enfants à l'écart d'un gros chien, "ne vous inquiétez pas, il est gentil". Les enfants ne savent pas à priori si le chien est gentil ou pas, et mieux vaut rester à l'écart !
Pour reprendre le terme à la mode ces jours ci, la limite est difficile à placer entre importuner et agresser. Sans hésiter, je suis pour la "liberté d'importuner", dans le sens où il me paraît inacceptable de légiférer pour interdire d'importuner.
C'est un peu comme le débat sur Charlie. On a pas le droit d'insulter, mais on a le droit de se moquer des gens. Mais si à chaque fois qu'on se moque quelqu'un se sent insulté, on ne peut plus rien dire ! À titre personnel, j'évite de me moquer, mais je ne suis pas pour l'interdiction des moqueries.
Maintenant, il y a des abus et il y a trop d'agressions, donc comme dit bidibidibidi, déplaçons la limite, allons trop loin, puis revenons en arrière
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Siestacorta
le mardi 16 janvier 2018 à 12h45
Je pense qu'on aurait moins de difficulté à discerner aborder-séduction, drague-harcèlement dans un pays où les comportements les plus balourds sont moins fréquents. Dans ce genre, j'ai eu des échos de Suède, d'Allemagne, du Québec...
En France, je pense qu'on doit assumer que nos approches ne se caractérisent pas seulement par nos bonnes intentions, bonnes manières et subtilités personnelles : notre comportement individuel s'inscrit dans l'ambiance générale de nos rues, et en ce qui concerne les rapports hommes-femmes, nos rues sont pas de purs espaces de liberté décomplexée pour tout le monde. Surtout vu sous l'angle d'un quotidien de quelqu'un qui peut être abordé plusieurs fois dans la journée.
Du coup, j'y vois un lieu de rencontre plutôt moins bon qu'un autre.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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Caoline
le mardi 16 janvier 2018 à 13h06
Sujet très complexe sur lequel j’ai bien du mal à avoir un avis. Disons que quelqu'un qui m'aborde avec délicatesse et sans insistance ça ne va pas m'être désagréable mais je conçois que ça devienne insupportable à celles qui ont un physique qui fait que ça va leurs arriver plusieurs fois par jour. Cela dit, ça ne m'est pas désagréable mais ça reste totalement incompréhensible car je ne comprends pas qu'on ai envie de séduire quelqu'un sur un seul critère d'apparence...
Par contre un détail me fait réagir
bidibidibidi
"Ensuite, l'approche à froid (le fait d'aborder quelqu'un qu'on ne connaît pas) est à mes yeux totalement justifiable dans le cadre de la séduction. C'est d'ailleurs la seule approche disponible sur les sites de rencontre."
Eh, ça n'a rien à voir ! Déjà sur un site de rencontre, la personne est en recherche de rencontre ce qui a bien des chances de ne pas être le cas d'une personne croisée dans la rue. Ensuite si tu es quelqu'un de respectueux, tu lis la présentation, la recherche et ne contacte que les personnes qui te conviennent et à qui tu peux convenir, non ? Sinon, il ne faut pas s'étonner de ne pas avoir de réponse ou d'avoir des réponses agressives. Un contact non conforme à ce qui est exprimé dans la présentation est pour moi bien pire que d'être abordée dans la rue.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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gdf
le mardi 16 janvier 2018 à 13h15
Siestacorta
Je pense qu'on aurait moins de difficulté à discerner aborder-séduction, drague-harcèlement dans un pays où les comportements les plus balourds sont moins fréquents. Dans ce genre, j'ai eu des échos de Suède, d'Allemagne, du Québec...
Dans le genre différence culturelle, le comportement sur la route est très révélateur. Ayant roulé longtemps en Angleterre, j'aurais tendance à résumer "les conducteurs anglais sont sympa, par exemple, ils laissent les gens s'insérer même quand ils ne sont pas obligés, et les Français sont des connards, ils coupent la route à tout bout de champ".
À y regarder de plus près, tous les anglais ne laissent pas passer, mais il y en a plus qu'en France. Et il y a aussi des anglais qui coupent la route, mais moins qu'en France. Ça donne une impression générale binaire, mais la réalité est beaucoup plus grise (et puis les londoniens sont moins connards que les parisiens mais plus que les provinciaux français).
Mais si l'impression générale est négative, on va traiter tous les chauffeurs de connards, même ceux qui sont sympa...en Angleterre, on fait un appel de phare pour dire "vas-y, je te laisse passer". J'ai essayé de le faire en France, au mieux les gens ne comprennent pas, au pire ils se sentent insultés...
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bonheur
le mardi 16 janvier 2018 à 13h37
Ma réponse toute personnelle. En tant que femme, j'aborde les personnes qui me chamboulent et me font quelque chose. Les personnes qui n'occasionnent rien en moi, je suis gentille, aimable, souriante, accueillante.
J'aborde par écrit, ce qui suppose que je laisse un choix de ne pas réagir ou de s'éloigner tout simplement de moi. J'aborde des personnes qui me semblent réceptives et évolutives à ma façon d'être. Autrement dit, pas grand monde.
Après, on me dit que j'ose et c'est ni un compliment ni une insulte, c'est en général un constat. Une femme qui ose... c'est, je m'en aperçois déroutant... surtout une femme mariée qui parle de polyaffectivité... D'ailleurs je ne parle pas de prime abord d'amour avec l'autre, je parle de qui je suis et de ce contexte dans lequel je vis. Je laisse le soin à autrui d'y entrer ou non.
Après, on peut voir ma démarche comme autre que ce qu'elle est, ou pas !
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bidibidibidi
le mardi 16 janvier 2018 à 13h43
Caoline
Eh, ça n'a rien à voir ! Déjà sur un site de rencontre, la personne est en recherche de rencontre ce qui a bien des chances de ne pas être le cas d'une personne croisée dans la rue. Ensuite si tu es quelqu'un de respectueux, tu lis la présentation, la recherche et ne contacte que les personnes qui te conviennent et à qui tu peux convenir, non ? Sinon, il ne faut pas s'étonner de ne pas avoir de réponse ou d'avoir des réponses agressives. Un contact non conforme à ce qui est exprimé dans la présentation est pour moi bien pire que d'être abordée dans la rue.Message modifié par son auteur il y a 20 minutes.
Demande à une nana un tant soit peu mignonne/jeune si ça l'emmerde pas de se faire spammer sur les sites de rencontre. La moyenne, pour un profil attractif, ça doit être 30 demandes de contact par jour. Je te laisse imaginer la gestion de ta messagerie dans ces conditions.
Je pense qu'il est plus agréable d'être contacté un nombre acceptable de fois par jour (2-3 fois).
Et puis, tu es marrante, parce que tu indiques bien qu'il est pire de se faire contacter sur un site de rencontre que dans la rue suivant les circonstances du contact. Pour moi, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Il y a des niveaux acceptables, et d'autres qui ne le sont pas. Et le simple fait que des filles s'énervent sur les sites de rencontre prouve que ça les saoulent.
Et tu as accès à bien plus que l'apparence dans la rue : Apparence, aspect vestimentaire (très gros indicateur de groupe social donc de compatibilité), démarche/charme. On s'exprime énormément par notre apparence. Et je parle même pas des détails (livre en main, par exemple).
Au final, tu n'as pas plus d'info sur un site de rencontre. 90% des profils contiennent peu voire aucune information (quand ils sont seulement remplis, les nanas n'ayant pas besoin de description pour être abordées, donc beaucoup ne font même pas l'effort).
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calinou696
le mardi 16 janvier 2018 à 14h05
Je suis un homme (et je pense que pour une femme c'est certainement pareil), je saurais beaucoup mieux si il y a affinités entre moi et une femme que je regarde 1 minute dans la rue, qu'en regardant un profil (même bien détaillé) sur un site de rencontre !
Et par expérience, j'ai flashé bien + souvent sur des nanas dans la rue (même si je sais qu'il y a une part énorme de fantasme), qu'en passant des jours/mois sur okcupid/gleeden/meetic/facebook/tinder (que j'ai d'ailleurs laissé tomber).
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Caoline
le mardi 16 janvier 2018 à 14h12
Les personnes qui ne se donnent pas la peine de se présenter et expliciter leur recherche récoltent ce qu'elles sèment...
Pour celles qui le font et reçoivent des messages de personnes n'ayant même pas lu ou ne respectant pas, c'est insupportable mais elles savent à quoi elles s'exposent, ou le constatent très vite si elles ne savaient pas avant de s'inscrire. Elles ne sont pas obligées d'y rester et comme je disais, à minima si elles sont là c’est qu'elles souhaitent rencontrer.
Si je trouve ça pire c'est pour les personnes qui ne correspondent pas à ma recherche exprimées très clairement. Dans la rue potentiellement ils n'en savent rien.
bidibidibidi
Et tu as accès à bien plus que l'apparence dans la rue : Apparence, aspect vestimentaire (très gros indicateur de groupe social donc de compatibilité), démarche/charme. On s'exprime énormément par notre apparence. Et je parle même pas des détails (livre en main, par exemple).
Tout ça pour moi c’est de l'apparence, et plein de préjugés en prime ;-)
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Siestacorta
le mardi 16 janvier 2018 à 14h14
bidibidibidi
Au final, tu n'as pas plus d'info sur un site de rencontre. 90% des profils contiennent peu voire aucune information (quand ils sont seulement remplis, les nanas n'ayant pas besoin de description pour être abordées, donc beaucoup ne font même pas l'effort).
Par contre, l'info qu'on obtient directement sur le site de rencontre, c'est que la personne souhaite être abordée...
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Caoline
le mardi 16 janvier 2018 à 14h15
calinou696
Je suis un homme (et je pense que pour une femme c'est certainement pareil), je saurais beaucoup mieux si il y a affinités entre moi et une femme que je regarde 1 minute dans la rue, qu'en regardant un profil (même bien détaillé) sur un site de rencontre !
Je suis une femme et pas du tout pour moi, sauf bien sûr si la personne a menti dans son profil.
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bonheur
le mardi 16 janvier 2018 à 14h18
Perso, aborder quelqu'un juste sur son physique (bon ok, aussi ce qu'il-elle dégage), c'est un grand n'importe quoi. Aussi, la drague de rue, je suppose, puisque je traine peu dans la rue, c'est juste les personnes qui veulent se rendre intéressantes si elles sont en groupe (un genre que l'on se donne) ou pour flatter son égo. Ces personnes ne sont pas dans une optique d'aimer. Au pire elles aiment collectionner des numéros de tel et baiser puis laisser tomber... pour s'en vanter ensuite ???
Bref, il y a une nuance entre aborder quelqu'un qui nous fait quelque chose de particulier (en présence, ce qui est impossible par le biais d'un profil ou même d'une relation épistolaire) ET se conforter dans son estime en "pécho". Sauter sur tout ce qui bouge, ce n'est pas de l'amour.
C'est mon opinion en la matière. La notion d'aborder peut donc avoir plusieurs sens.