En combien de temps tombez-vous amoureux ?
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Leolu
le mardi 11 février 2014 à 19h30
LuLutine
Bon, concrètement, j'éprouve de l'amour pour au moins une personne qui n'éprouve "que" de l'amitié à mon égard...mais l'amitié est une forme d'amour, donc la réciprocité n'est pas nulle.
Alors peut-être que ça n'arrivera pas avec quelqu'un avec qui il y aurait zéro réciprocité, après tout. Mais conceptuellement, ça ne me paraît pas impossible.
Ce qui est sûr c'est que je peux continuer à aimer quelqu'un qui s'est mis à me détester, ou qui est devenu indifférent. Même si la réciprocité n'est plus là, elle a existé à un moment...
Hé bien dis-donc ! Ce serait magnifique si tout le monde pouvait être, comme toi, des "amoureux à sens unique" d'une façon aussi naturelle et charmante :) !
J'ai toujours préféré bien distinguer la "passion" de l'amour, moi, justement parce qu'il pouvait y avoir des abus : harcèlement ou viol, jalousie maladive avec violence, dépression, assassinat passionnel ou suicide amoureux... ou même simple éloignement "pour ne pas souffrir"... tout cela procède d'une passion à sens unique avec exigence de réciprocité et/ou d'exclusivité.
J'ai donc toujours eu tendance à n'accepter de parler d' "amour" que lorsque la réciprocité était effective.
Mais c'est sûr que, pour une personne capable d'aimer inconditionnellement sans qu'il y ait obligatoirement un retour équivalent, la vie semble tout de suite meilleure et plaisante.
Je m'y efforce, en ce qui me concerne, mais pas vraiment dans le sentiment amoureux.
Pourquoi ? C'est intéressant... Pour deux raisons, je pense :
1) "respecter" la personne en question, parce que je risquerais de trop m'imposer à elle, si je laissais aller mon envie d'être en sa présence,
2) et puis pour me simplifier la vie : "ok, pas possible, donc on passe à des opportunités plus plausibles". Peut-être est-ce l'habitude "mono", mais j'ai du mal à maintenir des amitiés multiples, plus ou moins intenses.
Sinon :
- c'est vrai que mes exemples d'indisponibilités ne marchent pas avec les polyamoureux :D ! J'en avais bien conscience, mais je citais une situation plus "classique".
- oui oui : "en combien de temps" ! (mes doigts ont fourché, j'ai corrigé)
- s'y autoriser : oui, je crois qu'on apprend avec le temps à ne plus dramatiser autant le sentiment amoureux (sans le diminuer pour autant) et il est plus facile de s'y laisser aller lorsqu'on a peu d'engagements ("disponibilité émotionnelle" ;) )...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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Anarchamory
le mardi 11 février 2014 à 19h46
Je pense qu'un des moyens de bien vivre la non-réciprocité de l'attirance romantique et/ou sexuelle, c'est de ne pas accorder une importance exagérée à ces sentiments, et à ne pas se forcer à mettre dans un même package ces derniers avec plein d'autres choses qui n'ont pas de lien avec, sinon culturels (*). Ce ne sont que des éléments parmi d'autres, constitutifs d'une relation, et ils sont de ceux sur lesquels on a le moins de contrôle et qui sont les plus basiques. Si ça se trouve, peut-être que telle ou telle jeune femme qui aurait refusé tes avances t'aime en fait davantage que tu ne l'aimes, mais simplement elle t'aime autrement. Par exemple, l'amour des parents pour leurs enfants est généralement très puissant, bien que non romantique/sexuel.
(*) Par exemple, on peut "relationner" physiquement avec quelqu'un, par la tendresse ou la sensualité, même si l'attirance romantique et/ou sexuelle n'est pas là : l'attirance sensuelle peut exister de façon autonome. Autre exemple : on peut concevoir et/ou élever des enfants avec quelqu'un, même si l'attirance romantique et/ou sexuelle n'est pas là.
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(compte clôturé)
le mardi 11 février 2014 à 21h50
Ne pas oublier que l'amour peut venir avec le temps, un rapprochement qui s'opère.
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LuLutine
le mercredi 12 février 2014 à 01h12
gcd68
Ne pas oublier que l'amour peut venir avec le temps, un rapprochement qui s'opère.
Euh, personne n'a dit le contraire...(?)
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Lili-Lutine
le mercredi 12 février 2014 à 13h58
J’ai véritablement l’impression d’être toujours en état d'être amoureuse :-D , comme un état de disponibilité , un espace qui grandit chaque jour un peu plus, peut-être parce que tout mon être est nourri quotidiennement par la présence de mes autres relations <3 <3
Alors oui je ressens des attractions assez souvent je vis dans un tourbillon fou fou fou de sensations émotionnelles, c’est autant boosteur d’énergie qu’énergivore :-/
Un regard, une timide caresse, un baiser hésitant, ou même un contact furtif et hop me voilà toute « émotionnée » …
Et je n’ai pas nécessairement besoin à chaque fois de sexe pour être dans cet état fébrile, juste sentir en moi cette coulée douce, sinueuse et piquante envahir mon être de délicieux émois qui se trémoussent comme des petits diables !
Pas avec tout le monde c’est sûr, juste de temps en temps, mais quand même assez souvent hihihi (+)
Je ne sais pas encore pourquoi telle personne et pas cette autre si belle pourtant ?
Et hop tout aussi vite cet état « béat » ou « benêt » disparaît d’un coup, ou bien alors s’installe un temps plus ou moins long suivant ce que je vais vivre ou pas avec cette personne.
Et si cette relation s’installe dans le temps, j’entends par là quelques mois ou quelques années plus tard, je vais sentir à un moment que je vis une relation sentimentale forte.
Parfois si je me sens fatiguée il faudrait peut-être pas que je m‘en étonne non ?
Mon cœur et mon corps ont peut-être une vie comme des sportifs de haut niveau :-/
Alors que je n’en suis encore qu’au stade de l’entraînement ou de l’échauffement hahahaha
Allez, je vous quitte car j’ai du boulot là… je relationne !
J’ai à faire bien plus ailleurs qu’ici… :-D
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
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Sappho
le jeudi 13 février 2014 à 13h56
Oh, comme j'aime cette discussion !
Souvent, je parle aux autres de la distinction que je fais entre le fait de tomber amoureuse ou d'être amoureuse et d'aimer.
Quand je tombe amoureuse, c'est souvent issu d'un coup de foudre assez irrationnel: je connais à peine la personne, voire, pas du tout et j'ai une envie soudaine de la toucher physiquement, émotionellement. C'est mon corps qui parle. c'est assez englobant, et ça me rend euphorique, ça me donne beaucoup d'énergie parce que ma libido augmente d'un coup aussi. Pour moi, être amoureuse va avec le désir sexuel, c'est quasi indissociable (mais je peux avoir du désir sexuel sans désir amoureux mais l'inverse, jamais). J'ai vécu 3 coups de foudre dans ma vie plus ou moins intenses (j'ai 27 ans), le premier, la relation qui a suivi a duré quelques mois et ce n'était pas une relation viable mais le désir amoureux et sexuel était fort des deux côtés. Je ne l'ai pas aimée, je ne l'aime toujours pas même si j'ai de l'empathie aujourd'hui pour elle, nous ne sommes pas amies. On a toujours du désir l'une pour l'autre.
Mon deuxième coup de foudre est une ex qu'on a en commun avec mon premier coup de foudre, c'était assez fulgurant, je suis tombée amoureuse en une soirée/ nuit. C'est parti très vite. Sauf que le désir sexuel et la compatibilité sexuelle n'était pas présente, alors je l'ai aimée, profondément mais je n'étais rapidement plus amoureuse. Mais je l'aime aimée et l'aime encore même si nous avons rompu. Je n'en souffre pas parce que je l'aime encore mais que je n'en suis plus amoureuse. Pour moi c'est véritablement un amour inconditionnel, similaire à celui que je ressens pour mes amiEs, c'est à dire quand le désir sexuel/amoureux n'est pas impliqué. Je crois que dès lors que le désir sexuel et amoureux est impliqué, l'égo entre en jeu.
Le troisième coup de foudre, ct pendant que j'étais avec la 2e personne citée, ct fulgurant, une envie de la toucher, de la prendre dans mes bras, de lui faire l'amour. Je ne la connaissais pas du tout. On a vécu un truc, après, mais ça n'a pas duré. J'ai ressenti des trucs bcp plus intenses qu'elle, ce qui n'était pour elle qu'une attirance (exprimé cependant comme un état amoureux) était un état amoureux pour moi. j'en souffre encore.
Etre amoureuse, c'est quelque chose qui peut nous faire plus souffrir je crois que le fait d'aimer. Dans le fait d'aimer, y'a des attentes, mais elles ne sont pas portées sur l'ego. je crois que l'ego est en jeu dans le cadre du désir amoureux et sexuel.
Aimer, c'est différent, ça dure toute une vie et c'est un stabilité émotionnelle, une certaine sérénité que n'apporte pas l'état amoureux. Aimer c'est la terre ferme, et être amoureuse c'est l'océan.
Puis plus récemment et c'est là où j'ai été surprise, comme quoi il ne faut jamais dire jamais et comme quoi on apprend tjrs: j'étais amie depuis 6 mois et qq avec une amie qui m'a embrassée et là ça a débloqué un truc au niveau du désir sexuel. J'étais déjà un peu attirée par elle mais ça allait, c'était le genre d'attirance que tu ne te sens pas obligée de vivre. Puis on s'est embrassées et je sentais finalement que je ressnetais une forme d'amour pour elle (d'abord amour amical: tendresse, bcp de tendresse et d'affection) et ce baiser a enclenché un désir sexuel fort intense assez fou même.
Donc là j'en suis au point où je l'aime, ou je ressens encore un désir sexuel fort mais je ne suis pas encore tombée amoureuse, ce qui change toute la donne du truc, car généralement je tombe amoureuse avant.
finalement, je me suis dit qu'être amie avant ct vrmt cool et ce que je pensais etre ma façon de tomber amoureuse (le cop de foudre) n'était qu'une des façons et que c peut ete pr ça d'ailleurs que ça dure pas. je ne sais pas encore, on va voir avec cette relation !
donc voilà, pour moi on tombe amoureuse/ amoureux mais on s'élève d'amour.
mais sinon je suis capable de tomber amoureuse souvent mais je crois que j'aime plus de personnes que je n'en suis amoureuse. en fait, c'est plus simple d'aimer pr moi que de tomber amoureuse, même si ça m'arrive souvent à des degrès différents.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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LuLutine
le vendredi 14 février 2014 à 00h58
Sappho
Aimer, c'est différent, ça dure toute une vie et c'est un stabilité émotionnelle, une certaine sérénité que n'apporte pas l'état amoureux. Aimer c'est la terre ferme, et être amoureuse c'est l'océan.
Je crois que je vis pas mal comme ça aussi, la différence entre "être amoureuse" et "aimer".
(NB : contrairement à toi je peux être amoureuse sans désir physique/sexuel, même si c'est assez rare - je peux aussi être très amoureuse avec un désir physique ou sexuel qui ne sera pas inexistant mais qui sera relativement faible.)
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oO0
le mercredi 19 février 2014 à 04h37
La question vise, ici, à comprendre un changement de disponibilité amoureuse si je comprends bien. J'ai du mal à comprendre autrement l'intérêt de la question, même si je trouve la plupart des réponses intéressantes. Si je reformule, la question vient d'un sentiment d'être plus disponible ?
Si je devais résumer ce qui me plaît, c'est le fait de parler du sentiment amoureux sans honte ou excès de sérieux même si j'aurais ma manière propre de m'exprimer.
- Sans honte, en ce sens que le ton est loin de celui de l'humiliation infantile : "Ouh, il/elle est amoureux/se !" D'où vient ce ton d'humiliation, d'ailleurs, et quelle forme prend-t-il par la suite ? La honte que ce ne soit pas réciproque peut-être.
- Sans excès de sérieux, puis qu'il est pris comme un sentiment subjectif fortement idéalisé et souvent à côté de la réalité de l'autre, bref, sans réciprocité. (J'aurais envie, ici, de rentrer dans le registre comique.)
Bref, ce qui me semble une position équilibrée par rapport à la possibilité d'une absence de réciprocité. Cet équilibre joue-t-il un rôle dans le fait d'être plus disponible ?
La réciprocité me semble poser la question de la réalité là où, par définition, le désir pousse à prendre ses désirs pour une réalité afin de se réaliser. Et s'il s'agit d'idéalisation ou encore, d'imagination, la rencontre des désirs n'est-elle pas de l'ordre de l'imagination, de la rencontre - ou pas - d'imaginaires. ou pas. Ne parlons nous pas d'une réalité dont une part relève de l'imaginaire car l'imagination appartient à la réalité, à notre réalité subjective quand elle ne se confond pas avec.
Voilà ce que j'ai envie d'ajouter car, s'il s'agit de disponibilité, en ce qui me concerne, je n'ai cesser de perdre en disponibilité faute de place à l'imaginaire comme si l'absence d'imagination se traduisait par une perte sensibilité.
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oO0
le mardi 25 février 2014 à 01h29
Je relance le fil parce qu'il me plaî meme si je ne comprend pas l'intérêt de la question, vu que j'ai diumal à comprendre la pertinence de l'aborder du point de vue du temps. Par contre, j'aurais tendance à abandonner la formule "tomber amoureux" pour "s'éprendre de" que j'ai redécouverte rėcemment dans une émission. Ce qui me plait dans le fil, c'est de retrpuver le plaisir de se sentir épris de quelqu'un, même si c'est un plaisir un peu con vu qu'il arrive souvent de se retrouver épris à tort d'une personne. Même ce côtė con me plaî car il me fait l'effet de traverser un décors en carton-pâte dans un cartoons genre coyote et bipbip.
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LuLutine
le mercredi 26 février 2014 à 06h35
RIP"s'éprendre de"
Ah oui, pas mal comme expression, je valide (+)
Mais qu'est-ce que tu appelles "se retrouver épris à tort" ?
On aurait "tort" ou "raison" de s'éprendre ? Pour moi ça n'a aucun sens !
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(compte clôturé)
le mercredi 26 février 2014 à 11h08
Je crois, après m'être gaussée devant coyote et bipbip (j'adore), que je comprend RIP. Parfois, on sait que ça nous revenir en pleine face, que ça va faire mal, que l'on va être pris à son propre piège, mais on fonce quand même. C'est par exemple le cas des amours par "épisodes", dans lesquels on tourne en rond, mais on entame toujours un nouvel épisode... Je parle ici par expérience.
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oO0
le mercredi 26 février 2014 à 16h47
Lulutine, j'entends "à tort" dans le sens d'une "attirance non réciproque" ou encore, de s'éprendre d'une personne qui n'est pas du tout éprise en retour. Après, le fait de se sentir désiré peut éveiller le désir, éveiller un retour comme dans le fil suivant soulève la question - Quelqu'un vous aime ! Vous le découvrez : aimez vous plus facilement ! - mais, dans ce cas de figure, le désir ne s'éveille pas à tort.
gcd68, c'est marrant que tu aies une autre perception que moi, assez proche, mais un peu moins légère. Je pense que le propre du désir est de prendre ses désirs pour une réalité, c'est la seule manière de les réaliser. Que la réalité soit favorable à leur réalisation ou pas, cela part toujours d'une création de l'imagination : l'effet du désir est semblable à l'effet d'un rêve sur l'esprit.
Aller à la rencontre d'une personne qui peut mettre notre imagination dans tous ses états, c'est justement confronter tous ces états à la réalité de la personne. Reste que la réalité vécue de la personne en face est aussi un produit de son imagination. Se rencontrer, c'est toujours une rencontre des esprits, soit deux imaginations à même de s'imaginer ensemble ... ou pas, se créer et partager un imaginaire commun qui peut prendre la forme de projets très concrets ou tout ce qu'il y a de plus fantaisistes ou encore, fantasmatique.
Le désir est fils de l'imagination, l'imagination étant cette part vécue des processus neurobiochimiques auxquels nous le réduisons de plus en plus souvent. (C'est confondre la production des couleurs avec une toile peinte dont les couleurs ne sont pas restées en tubes, mais là n'est pas le sujet.) Bien conscient de cela, coyote crée l'illusion de la réalité que bipbip peut désirer, mais cette illusion devient réalité pour bipbip, suffisamment réelle que pour imposer brutalement sa réalité à coyote.
Je vais prendre un exemple vécu de ce genre de retour brutal. Il m'arrivait à une époque de jouer au salaud, mais j'ai arrêté simplement parce que ce n'était souvent pas pris pour un jeu, mais une réalité et cela suffisait que pour que cela produise les mêmes effets que si je m'étais réellement comporté en salaud et faire de moi un salaud. (C'est possible de varier les rôles avec le même genre d'effets totalement hors de contrôle de sa volonté propre.) Pourquoi jouer aux salauds, puisque justement les femmes détestent les salauds ? Justement pour provoquer sur le mode du jeu leur caractère, découvrir leur caractère sur un mode ludique. Toutes les relations sont faites de jeux de rôles dans lesquels nous nous investissons à divers degré de réalité, l'intention ludique ou réelle. Au final, c'est le regard de l'autre qui a la distribution final de ces rôles :
- Soi : Je veux de toi.
- L'autre : Je ne veux pas de toi.
C'est suffisant que pour se retrouver dans le rôle de quelqu'un qui veut de quelqu'un qui ne veut pas de soi. (Soi n'a pas de contrôle sur ce rôle.) Ou encore, le rôle d'une personne voulue par quelqu'un dont elle ne veut pas. (L'autre n'a pas de contrôle sur ce rôle.) Une personne peut s'imaginer avec une autre qui ne s'imagine pas en retour avec elle et pourrait tout autant lui répondre : "Dans tes rêves !" - ce qui renvoie la première aux illusions de son imaginations auxquelles elle peut se laisser prendre sans conséquences sur la réalité. Quoique, l'idée même de pouvoir être l'objet de ses rêves est insupportable :"Même pas en rêve !"
S'éprendre d'une personne, c'est voir son imagination s'emballer à l'évocation de cette personne de sorte qu'elle mobilise soudainement un registre de sensations, d'émotions et de sentiments vécus qui la plupart du temps la submerge. L'un de ses effets de submersion, c'est justement que l'imagination perd de vue la réalité, ce qui peut donner des effets en trompe-l'oeil comme celui-ci dont coyote essaie de jouer et se retrouve joué. S'éprendre d'une personne, c'est se retrouver à vouloir intensément s'imaginer avec elle ... tout en pressentant au fond de soi qu'il y a de forte chance qu'il ne s'agit que de sa propre imagination ...
... un peu comme coyote. Voilà, est-ce que vous pressentez la pulsion humoristique du désir, du jeu du désir sur l'imagination ?
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Je sais que ce n'est pas très à propos de la question de combien de temps il faut pour tomber amoureux, mais si la question ne fait pas sens pour moi, l'expression "tomber amoureux" le fait par contre au sens d'une chute humoristique.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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LuLutine
le mercredi 26 février 2014 à 19h10
RIP
Lulutine, j'entends "à tort" dans le sens d'une "attirance non réciproque" ou encore, de s'éprendre d'une personne qui n'est pas du tout éprise en retour.
C'est ce que j'avais cru comprendre, mais pour moi on n'a pas "raison" ou "tort" de s'éprendre de quelqu'un...
On s'éprend de cette personne, et c'est tout. L'expression "à tort" n'a vraiment pas de sens telle que je l'entends.
On peut s'éprendre de manière unilatérale (je crois que je suis en passe de gagner un prix pour ça d'ailleurs :P !). On n'aura ni "tort" ni "raison"...
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oO0
le mercredi 26 février 2014 à 21h19
Je te suis complètement, sauf lorsqu'il s'agit d'une approche humoristique, même si cette approche ne peut arriver qu'aux mêmes conclusions que toi au final. C'est le comique de l'effet trompe-l'oeil, croire à tort ... qu'il y avait une ouverture alors que ce n'était qu'une fresque, une frasque ludique et se prendre un mur. Tu vois quelqu'un se diriger pour prendre une porte ouverte ... peinte sur un mur et se prendre ce mur, elle a cru à tort que c'était une porte ouverte. Personnellement, je vois le désir comme une machine comique, une machination humoristique qui s'exprime à tort et à travers avec quelques heureux hasards. Sûr et certain, il n'y a personne en tort, c'est juste qu'il y a quelque chose dans le désir qui n'a pas le sens des réalités (ou alors celui de réalités affectives) et j'en prends le parti de la légèreté, soit d'un ressort comique dans ma manière de percevoir l'affectivité.
Là où je te suis complètement, c'est que lorsque nous parlons du rapport du désir à la réalité, il s'agit d'un rapport esthétique, soit où ce qui a valeur de réalité est ce que la personne éprouve comme avec la beauté, par exemple, le lieu le plus commun de l'esthétique. Il ne s'agit pas d'un rapport de correspondance entre le désir et la réalité, ça, c'est la vérité. Il ne s'agit pas non plus d'un rapport éthique. Le désir dont nous parlons, ici, dans son surgissement spontané ne relève ni de la connaissance, ni de la morale, mais d'un plaisir inexplicable ou justifiable, seulement exprimable. Il peut se décrire comme il est possible de peindre un paysage ou de dépeindre une scène et le comique est l'un des registres d'expression possible, comique qui peut utiliser le registre des erreurs de connaissance comme celles que peuvent engendre les effets de trompe-l'oeil.
Il n'empêche, certes, qu'il n'a pas besoin de réciprocité pour être réellement éprouvé, il n'a besoin de réciprocité que pour se réaliser. J'ai ainsi comme toi plusieurs moments purement esthétique où je peux seulement reconnaître l'effet que cela me fait d'être sujet à ce sentiment de s'éprendre, de se prendre de désir pour ... Il s'agit de moment purement esthétique parce que je n'ai pu connaître ce que l'autre éprouvait, qu'il n'y avait rien à vivre avec l'autre. Ce genre de moments peuvent se retrouver dès les souvenirs d'enfance et ne valent que pour le vécu émotionnelle qu'ils évoquent comme pour une oeuvre artistique, par delà le bien et le mal, le vrai et le faux, dans ce que le désir a de plus artiste ... dans son surgissement, dans le simple fait de l'éprouver, le fait de toutes les associations qui peuvent le faire surgir. J'ai aussi des personnes dont j'ai beau savoir et avoir accepté qu'il n'y a rien à attendre dont la simple présence me retourne la tête à l'envers et avec lesquelles il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits. Cela me fait rire quelque part parce que ce trouble est aussi irrationnel qu'amoral, sans aucun sens de la réalitė ou de la moralité, drôle d'artiste si je puis me permettre. Cela me fait un effet du genre de celui du personnage principal du film "Accord et désaccord" de Woody Allen lorsqu'il croise la route de Django Reinhardt. Et dans le genre complètement à côté de la plaque, je fais fort ... malgré moi.
Après, une fois que le désir se confronte à la réalité, il commence à rentrer dans des rapports de vérité et de moralité, il me semble, sans pour autant perdre sa dimension esthétique, son rapport au plaisir. Il y a un moment de vérité sur la réciprocité ou non du désir tout comme il y a un moment de respect de sa réciprocité ou non, car même lorsqu'il y a réciprocité faut-il encore ne pas en abuser. Ca te va, ce point de vue purement esthétique par delà le bien et le mal, le vrai et le faux comme accord sur le fait qu'il n'y a ni tort, ni raison au désir qu'il soit ou non réciproque ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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LuLutine
le jeudi 27 février 2014 à 00h48
J'ai pas tout suivi mais je crois qu'on est d'accord...plus ou moins... :P
Le côté artistique m'emballe bien :)
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oO0
le jeudi 27 février 2014 à 17h30
Pour tout dire, là, j'ai honte de ce que je peux écrire, plus exactement la quantité de ce que je peux écrire. Donc je vais arrêté les frais là, d'autant plus que, malgré la honte, cela fait plaisir que le côté artiste te plaise.
Parfois, je me demande si nous savons encore de quoi nous parlons : où est le côté artiste du désir, son imagination ? Ca change ou ça changerait quoi ? Il y a quelques fils, de ci et de là, où cette imagination, les effets de cette imagination sont palpables ...
... même si elle est un peu partout puisque parler d'une chose, c'est aussi façonner cette chose.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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Lucielou2016 (invité)
le dimanche 28 août 2016 à 10h40
Mon copain est rester 6mois avec son ex donc il la vraiment aimer?