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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

JulienPoly
le samedi 07 décembre 2013 à 15h48
Bon j'ai pris la première page qui me passait sous la main, c'est pas forcément la meilleure.
On y lit notament:
"From 1960-1980, the Ethnographic Atlas Codebook derived from George P. Murdock's Ethnographic Atlas recorded the marital composition of 1231 societies. Of these societies, 186 societies were monogamous. 453 had occasional polygyny, 588 had more frequent polygyny, and 4 had polyandry. That's right ... 85% of the world's population included some form of polygamy. Because of the considerable resources required to support multiple wives, polygynous societies often depict multiple wives as a status symbol denoting wealth and power. "
La polyandry n'est pas inexistante.
Bref, je n'ai pas envie de me lancer dans une guéguerre à la citation de sources mais ce que tu avances me semble clairement être une forme de propagande monogame déconnectée de la réalité et à l'état de l'art. Ou alors je n'ai rien compris à ce que tu as écris et je m'en excuse.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

JulienPoly
le samedi 07 décembre 2013 à 15h20
@Aviatha
Je ne cherche pas à nier que des tribus se comportant comme tu l'indiques ont existé. Je pense également que des tribus se comportant comme je le décris ont aussi existé, probablement en même temps. Chaque tribu crée sa propre culture et même s'il y avait probablement des similarité sur un territoire donné, chaque tribu avait ses spécificités.
Dire qu'une femme ayant un rapport sexuel avec plusieurs hommes est ou/et était forcément non consenti par la femme et/ou dégradant pour la femme me semble de toute évidence une vue de l'esprit comme le serait de dire que c'est forcément consenti par la femme et dégrandant pour les hommes. Je pense qu'on est tous les deux d'accord que tous les cas de figures ont existé, existent et existeront.
De même que dire qu'une femme n'a jamais pû désirer développer des relations amoureuses avec plusieurs hommes et réaliser ce désir dans un cadre qui le permettait me semble être aussi une vue de l'esprit. Même dans une société égalitaire et où la non monogamie est acceptée et favorisée, il serait de même stupide de penser qu'il ne pourrait pas exister de couple monogame exclusif.
De plus tu semble insinuer que l'unique motivation de la femme dans la sexualité est et a toujours été la reproduction. J'interpète peut-être mal tes écrits, mais il me semble que cette interprétation est dangereuse car elle nie la dimention ludique de la sexualité et place la femme dans un rapport forcément subit au moment de l'acte sexuel, ou du moins dans une dynamique d'échange d'un service pour obtenir plus tard un enfant à elle... Mais je pense qu'on est d'accord pour dire que ce ne sont pas que les hommes qui peuvent amuser et avoir du plaisir pendant un rapport sexuel et ce ne sont pas que les femmes qui peuvent désirer se reproduire. Ce serait fort triste comme vision des choses.
Ce que j'essaye d'exposer, au delà des faits historiques, c'est que pragmatiquement un cadre favorisant plus d'égalité, plus de rapport sexuels à pluralité masculine consentie et désirée (rapports qui pourraient être également homosexuels mais je parle de pluralité masculine car dans notre société monogame hétéronormative à passivité féminine et activité masculine, c'est bien les femmes qui sont victimes dans 90% des cas) tout en offrant plus de sécurité et de contrôle biologique (préservatifs), psychologique et comportemental pour tous (safe word), me semble être un cadre où l'occurence de viols serait plus faible, voire si faible que le concept de viol pourrait ne pas y exister alors que le concept d'agression lui existerait toujours.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

JulienPoly
le samedi 07 décembre 2013 à 14h47
Lulutine, je conprends ce que tu veux dire et je suis d'accord sur le fond.
Mais parler de safe word par défaut c'est passer complètement à côté de ce qu'est un safe word puisque la démarche de parler de safe word à quelqu'un est précisémemt de se mettre d'accord de manière unique avec quelqu'un sur le consentement et sur un mot inabituel et sans équivoque pour signifier un non sans ambiguité aucune et immédiatement compréhensible. D'ailleur pour être complet on doit définir aussi un "safe geste" pour les cas où on ne pourrait pas parler (pour une quelconque raison, pas forcément BDSM, par exemple une crise de fou rire tout ce qui est de plus "vanille").
C'est une carctéristique essentielle du safe word le fait qu'il ne soit pas par défaut mais spécifique à chaque occasion, chaque rapport relationnel.
Je suis d'accord que si quelqu'un te viole dans la rue tu ne vas pas pouvoir discuter de safe word. En revanche quelqu'un avec qui tu as entamé une conversation ne serait-ce qu'en disant bonjour, rien ne t'empêche d'amener le sujet du safe word rapidement, surtout avant de partager une quelconque forme d'intimité qu'elle soit vanille, BDSM, libertine, polyamoureuse ou monogame, de couple ou de groupe, asexuelle, hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle ou pansexuelle.
Dépasser la "culture de viol" c'est aussi se donner les moyens pragmatiques et efficaces de le faire. Dépasser la culture du viol c'est à mon sens communiquer et banaliser l'utilisation de safe word, tout comme on communique et banalise l'utilisation de préservatif. Refuser de d'utiliser un safe word et de reconnaitre sa spécificité c'est passivement maintenir une zone d'ambiguité et s'exposer à des risques. C'est passivement laisser de la place pour la "culture du viol".
Un autre parallèle: se lancer dans une forme d'intimité physique sans parler de safe word c'est comme travailler sans contrat de travail: ce n'est pas parce que des fois ça peut se passer bien, la pluspart du temps à priori, que tu dois t'attendre à ce que ça se passe toujours bien. En réalité c'est passivement s'exposer à un risque. Et ne pas oser mettre la question du contrat de travail sur la table c'est continuer passivement à s'exposer à ce risque.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

JulienPoly
le samedi 07 décembre 2013 à 06h11
Je prends note et prends conscience que ma pensée n'était pas très bien formulée. Elle partait de l'idée de l'absence de propriété privée et de rapports d'égal à égal entre être humains d'une même tribu. Dans ce contexte, j'imagine qu'il y avait potentiellement moins d'inégalité sexuelle. Il y avait certainement des "viols" au sens rapport sexuel non consenti avec notament les problèmes de friction dont tu parles et y compris des sensations de douleur. Mais étaient-ils réellement perçus comme des viols? Mon hypothèse est que le "viol" était peçu comme un jeu auquel la personne s'est sentie forçée de participer sans que cette expérience soit destructrice de sa psychée (surtout comparé à d'autres expériences potentiellement plus tromatisantes ou douloureuses). Et le viol avec agression et douleur était perçu comme une agression. L'idée que je soutien rejoint ce propos:
Lulutine
Je rajoute enfin qu'on peut très bien ne pas être traumatisé(e) par un viol (ça a été mon cas) et qu'on peut aussi au contraire être fortement traumatisé(e) par un autre "jeu" (dans n'importe quel contexte y compris non sexuel) auquel on serait forcé(e) de participer.
Dans le 2ième paragraphe en gras je ne parle pas de situation comparable à une "tournante". Dans le premier je parle de situation où une femme est effectivement pénétrée par plusieurs hommes qui éjaculent dans son vagin, mais sans me prononcer sur le caractère forcé ou consenti de la chose. D'ailleur je ne suis pas allé jusqu'au bout de ma pensée qui était de montrer que si ces théories sont vraies alors la femme dans ce rapport était pénétrée pendant une durée égale à la durée minimale entre le temps total pendant lequel la femme a consenti a être pénétrée et la somme des durées nécessaires à chaque homme pour arriver à l'orgasme et éjaculer (temps relativement court si l'homme ne controle pas consciemment son éjaculation), et celà à autant de reprises exercées - désolé pour la formulation lourde mais je voulais être sûr qu'on comprenne que je ne présuppose pas que ce sont les hommes qui décident de la durée du rapport. Ce qui, dans l'hypothèse où la femme est consentente et éprouve du plaisir, augmente la lubification du vagin par la présence de sperme et augmente les chances que la femme atteigne elle même l'orgasme vaginal, qui s'accompagne naturellement d'une éjaculation féminine quand elle n'est pas réprimée, participe elle même à une grande lubrification. L'orgasme féminin peut se répéter plusieurs fois desuite et induit des spasmes qui selon certaines théories favoriserait le cheminement des spermatozoides jusqu'aux ovules. Bref cette configuration maximise potentiellement le nombre de pulsions sexuelles phalique de pénétration assouvies tout en maximisant les chances que la femme soit fécondée. En un rapport sexuel plusieurs hommes ont éjaculé et sont autant de violeurs potentiels calmés pour un moment. Celà appuie l'idée d'une plus grande égalité sexuelle. Car alors, pourquoi les hommes iraient-ils forcer une femme qui n'a pas envie de jouer avec eux à un moment donné quand une autre femme pourrait avoir envie de jouer avec plusieurs hommes en même temps (enfin l'un après l'autre)? Et je n'ai pas parlé d'une certaine fluidité des genres dont jouissaient au moins certaines tribus d'indiens d'amérique.
Pièce à convicton 1, je suis convaincu que tout ça fait bien mal et je pense que ce genre de pénétration était vécu comme une agression, de la même manière que si quelqu'un frappe quelqu'un d'autre, ça va faire mal, même potentiellement tuer selon où le coup est porté. Les deux sont des agressions physiques. Ca ne change rien au fait que je me demande s'il y avait un concept de viol.
Pièce à conviction 2: entièrement d'accord et dans un cadre de plus dégalité sexuelle il me semble que ce comportement n'aurait pas lieu d'être.
Pièce à conviction 3: je ne suis pas expert en la matière donc je ne prétend pas être certain d'avoir raison, néanmoins je ne suis pas d'accord, il me semble que l'hypothèse selon laquelle les nourissons et enfants sont élévés (et affamés voire même tués quand nécessaire car on ne pratiquait pas l'avortement) comme faisant partie de la tribu est viable. Je ne pense pas qu'on tuait en priorité un enfant parce que ce n'était pas celui du père, je pense qu'il n'y avait pas nécessairement de concept de couple, en tout cas pas dans toutes les tribus. En revanche un enfant qui pose problème par exemple dans la mobilité de la tribu oui.
Pièce à conviction 4, je n'en avais pas parlé mais c'est là encore un élément en faveur de l'égalité sexuelle et de la probable inexistence du concept de viol.
Au cas où quelqu'un a des doutes, je suis plutôt du style hyper obsédé par la consensualité, et quitte à alourdir le jeu de trop de paroles, dans le doute je préfère demander 2 fois la permission avant de faire un premier bisou dans le cou, car oui ça peut aussi arriver que quelqu'un ne comprenne rien du tout à cette histoire de safe word.
Notament, je prends toujours un non pour un non. Mais Lulutine, tu ne peux pas nier que certaines personnes (hommes ou femmes) ne prennent pas un non pour un non, et/ou ne signifient pas vraiment un non quand elles disent non, puisque justement on parle bien ici du fait qu'on vit dans une "culture du viol". Je le déplore. D'où l'intérêt d'un safe word, y compris en dehors d'un jeu BDSM. D'ailleur personnellement, c'est d'abord dans le libertinage que j'ai utilisé un safe word (donc aucune pratique étrange et encore moins de pratique mettant en scene un fantasme de viol). Un des buts du safe word c'est aussi de s'assurer que les limites de chacun sont respectées, y compris en terme émotionels comme de jalousie par exemple pour le libertinage. Utiliser un safe word c'est reconnaitre qu'à tout moment et de manière imprévisible on peut éprouver le besoin de tout arrêter immédiatement pour une quelconque raison et à l'encontre de ce qu'on avait initialement consenti à faire. Utiliser un safe word c'est aussi reconnaitre qu'à tout moment on peut se laisser emporter dans la fougue de l'acte, qu'on peut être en transe et que NON c'est très banal comme mot et ça risque d'être léger pour communiquer rapidement et efficacement un besoin urgent d'arrêter de manière à sortir l'autre de cet état de conscience. Le safe word a vocation a être totalement clair et sans aucune ambiguité possible et NON est TOUJOURS un mauvais safe word justement à cause de la culture du viol et pour l'expression des fantasmes de viol. Ne pas avoir activement recours à un safe word c'est pour moi involontairement ou volontairement laisser le champs libre à l'ambiguité en terme de consentement. Je ne recheche personnellement pas l'ambiguité dans les rapports sexuels, mais je peux comprendre qu'on la recherche. Il faut simplement se rendre compte que l'ambiguité est dangereuse, et donc que jouer sans safe word, c'est un peu comme jouer sans préservatif, ou conduire sans mettre sa ceinture de sécurité... Dire qu'il y a NON comme safe word, c'est un peu comme préconiser la méthode du retrait comme méthode de contraception efficace et passer sous silence l'existance de MST. A quel moment testes-tu que le/la/les partenaire(s) a(ont) une compréhension suffisante du consentement? Réponse: tu ne le fais pas, donc tu prends un risque. Présuposer que tout le monde pense exactement de la même manière que toi en matière de consentement, c'est prendre un risque. Parler de safe word, c'est se mettre au diapason avec les autres.
Mon discour se situe effectivement plus dans une espèce de passé mythique général et très simplifié mais néanmoins représentatif d'un mode de vie nomade et proche de la nature qui, je le crois, a existé. Pas nécessairement de manière hégémonique. Je ne prends pas la préhistoire ou les indiens d'amérique pour l'age d'Or de l'humanité, j'essaye de montrer que la propriété privée a induit une culture contre nature qui produit de la misère affective et sexuelle qui alimente le productivisme, le consumérisme et la violence, y compris sexuelle, et que les moyens technologiques actuels nous permettent de la déconstruire pour construire une autre culture qui va dans le sens de la nature. C'est à dire déconstruire la monogamie exclusive hétéronormative comme pensée unique et pratique unique pour construire une culture épanouissant la nature, basée sur le consentement permettant l'expression de tous les amours, jeux et sexualités possibles, y compris genrées et dégenrées.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

JulienPoly
le samedi 07 décembre 2013 à 03h38
Merci pour vos réflexions et indignations qui me semblent tout à fait justifiées.
On est bien d'accord que dans toutes ces situations Eva s'est comportée de très loin le plus immaturement. Et dans toutes ces situations ma perception des choses est que les deux autres personnes se sont comportées avec plus de maturité en terme de communication et d'émotions que moi même. Ma perception des choses est également que Julia dans des situations similaires s'est comportée d'une manière qui dépasse de loin notre maturité en terme de communication et d'intelligence psycho-sociale. En même temps c'est son terrain d'étude et son boulot: c'est une professionnelle de la gestion des situations émotionellement difficiles avec des personnes qui se comportent potentiellement de manière immature ou qui sont dans des situations très difficiles (enfants, personnes en situation de fragilité, etc...). Elle a cette intelligence qu'à la manière d'un Mr Spok dans Start Trek, je n'ai pas. Cette intellignece qui lui permet de jongler avec une facilité déconcertante entre les plans de communication emotionnels et rationnels, et de ne pas rester bloqué comme moi sur un seul de ces niveaux. Je ne sais pas si ce que j'exprime est clair ou pas, et ça doit pas l'être tellement vu que je ne connais presque que dalle à ce sujet. Moi c'est plus les mathématiques, la physique, le philosophie et la métaphysique mon rayon... Toujours est-il que quand une situation commençais à partir en vrille, Julia disais des choses, avait une manière de dire les choses, de les prononcer, d'y mettre une intonation précise et adaptée à chaque situation, de lire le langage corporel de chacun et faisait des gestes qui arrivaient à tout apaiser. Je ne saurais pas dire qu'est-ce qu'elle faisait et certaines choses me semblaient des fois tellement contre intuitives qu'il m'est arrivé de m'emporter contre elle. Mais force est de constater que j'avais tors. J'imagine qu'elle utilisait des techniques testées, connues et utilisée dans son milieu professionel mais qui pour le primate de la communication que je suis relèvent litéralement de la pure magie...
Je ne me prononcerait pas pour K, car le jeu BDSM explicite toutes les limites et donc il n'y a plus de tensions cachées ni de terrain miné à débusquer puisqu'on joue selon les règles du jeu. Pas de situation explosive à gérer puisqu'Eva est sous contôle, toutes ses limites sont respectées. Alors que malheureusement ce n'était pas le cas pour Julia ou pour les 3 autres partenaires qui ont fait face à tout un tas de situations foireuses qui leur ont pété à la gueule de manière inatendue et imprévisible...
Enfin, ce sont des instantanés dans des conditions uniques, avec des personnes uniques, je ne doute pas que dans d'autres situations, avec d'autres personnes chacun pourrait se comporter de manière tout à fait mature. Bref, je ne me permet pas de juger de la maturité de ces personnes en général, juste donner ma perception sur ces situations là qui étaient extrêmement foireuses principalement par des comportement particulièrement excécrables et douloureux générés par la peur d'Eva et sa manière immature de l'exprimer.
La partenaire avec qui la relation est devenue asexuelle et celle avec qui Eva m'a ordonné de faire une pause m'ont dit n'être absolument pas intéréssées par les jeux BDSM et il me semble selon toute vraissemblance qu'elles ne connaissent pas ou très superficiellement de quoi il s'agit, du moins pour l'une d'entre elles - à moins que ça ait changé entre temps. Moi même ces jeux m'étaient totalement inconnus il y a de ça moins d'un an et je n'y comprenais rien au début, ça me faisait même peur et me dérangeait énormément car c'est en apparence diamétralement opposé à des valeurs d'égalité, de liberté, d'hédonisme... Mais ce n'est peut-être qu'en apparence que cette opposition semble exister.
Comme tu le dis bien "parce qu'elle a épuisé toute l'énergie de la personne en face", j'ai ressenti moi même à plusieurs moment que j'étais vidé de mon énergie psychique. Il faudrait que je réfléchisse mieux à comment l'expliquer, mais le fait de transformer toutes ces limitations en jeu a transmuté ce flux d'énergie destructrice en source d'énergie positive. Aussi, et non ce n'est pas un jugement de valeur ou une façon de dévaloriser la personne (en tout cas ce n'est pas mon intension), si quelqu'un n'est pas disponible et intéréssé par ce genre de jeu c'est un fait qu'être impliqué dans cette relation va être destructeur et qu'il faut s'en protéger. L'expression "contre-attaquer" n'est pas le meilleur choix pour décrire l'attitude défensive nécessaire à se protéger dans ce cas de figure. De même quand je parle de "filtre", ce n'est pas pour dénigrer certaines personnes, mais simplement pour dire qu'en explicitant ce qui ne l'était malheureusement pas, il y a moins de risque de tomber dans une telle incompatibilité de fonctionnement. Ca ne veut pas dire que telle ou tellle personne est meilleure qu'une autre ou que je méprise telle ou telle personne.
Toujours est-il que cette incompatibilité existe et que si certaines personnes vivront l'expérience que toute interaction avec moi est sous le contrôle d'Eva comme un effort douloureux et donc une perte d'énergie psychique très destructrice dont il faut se protéger, d'autres personnes comme K ont adoré cette expérience et en redemandent car c'était pour elle un plaisir et une grande joie. Moi même je l'ai vécu comme une immense douleur sans ce jeu, et maintenant que je prends ça ludiquement je suis impressionné par le résultat sur moi même justement en terme d'énergie psychique: j'ai ressenti une grande joie qui m'est restée plusieurs jours. Une grande énergie à l'opposé d'un état de perception morose ou plus ou moins dépressif lorsque je me sentais vidé de mon énergie. Je suis toujours la même personne, je ne crois pas être devenu soudainement meilleur ou moins bon, je ne crois pas être devenu méprisable ni l'avoir été. Et je n'ai eu des relations dans la nébuleuse polyamour, qu'avec des personnes formidables que j'aime beaucoup. Je suis simplement triste que ces personnes ne puissent s'entendre ou ne soient pas compatibles.
Celà m'affecte énormément. Les deux personnes que j'aime mais que je ne vois pas depuis mon retour sur Paris cet hiver étaien amies à la base, avant que je soit en relation avec les deux, mais quelques temps après que la relation avec la deuxième débute elles se sont brouillées pour une histoire anodine de la vie courrante qui n'a apparement rien à voir avec des problématiques de polyamour et encore moins avec moi. Ce nouveau cloisonement de fait m'a également beaucoup attristé, c'est comme ça, et sur un certain plan, même si je sais que rationellement ça n'a aucun sens je n'arrive pas à m'empêcher de le vivre comme un échec personnel voire même une faute personnelle. Un peu comme un enfant qui se sent responsable du divorce de ses parents. Ce n'est bien sûr pas du tout sa faute. Bien sûr, pas du tout. Mais peut-être... Peut-être que quand même l'arrivée d'un enfant ça chamboule l'équilibre d'un couple et que certains couple n'y survivent pas ;) Mais bien sûr on ne va pas dire que c'est sa faute: il n'a même pas choisi de venir au monde ce gosse ;) Toujours est-il que ce cloisonement m'a douloureusement ouvert les yeux sur un état de fait: être en relation avec deux personnes préalablement très bonnes amies et complètement anarchistes relationnelles n'est absoluement pas un gage de garantie que ces personnes vont rester en bons termes.
Bref, il y a sûrement quelque chose à creuser: je ne sais pas pourquoi mais le polyamour cloisonné ça ne me correspond pas, je ne m'y sens pas à l'aise, j'ai besoin de voir que les gens que j'aime peuvent se voir courtoisement, si possible amicalement, et si en plus c'est affectueusement alors c'est juste génial.
D'ailleur en écrivant ces lignes c'est l'image de mes parents qui me vient soudainement à l'esprit et deuxième fois en quelques lignes que la notion de parents et enfant émerge. Mes parents étaient du genre à me couvrir d'affection mais les rares fois où je les ai vus montrer de l'affection devant moi doivent se compter sur les doigts de la mains. Ils étaient plutôt du style à s'humilier l'un l'autre, à se gueuler dessus pour un rien, plus ou moins violement et à se casser du sucre dans le dos. Ils sont toujours mariés et vivent toujours ensemble mais c'est la même rengaine. Et ma mère m'a dit assez tôt (j'étais encore au primaire) qu'ils n'avaient plus de rapports sexuels et ça n'avait pas l'air de lui faire plaisir... Elle se plaignait souvent que nous ne faisions plus rien tous les 3 ensembles, et c'est vrai que mon père me trainait dans ses trucs sportifs le week-end (match de foot par exemple - je déteste ça -), et le reste du temps je restais avec ma mère, il n'était pas là la semaine. Pas étonnant que leur image vienne de m'apparaître, y'a comme un parallèle avec les situations foireuses et douloureuses qui finalement débouchent sur une situation cloisonnée dans laquelle je me sens mal...
Il est tard là et je fatigue. Je continuerai plus tard de vous répondre, notament à Marco et Siestacorta, et ces introspections. On a revu K récemment et c'était super. Je vous raconterai aussi mais déjà en quelques mots: bien que sous le contrôle d'Eva de part les règles du jeu, nous avons tous les 3 partagé un moment d'égal à égal et agit librement sans qu'Eva interfère ou dirige quoi que ce soit. Pas de sexe cette fois mais plein de câlins et de bisous très sensuels et par moments très excitants et tout pleins d'affection.
En tout cas merci encore pour vos réactions y compris vos indignations <3 , elle sont bienvenues et font avancer la discussion notament en apportant d'autres points de vue et perceptions sur les mêmes faits. N'hésitez pas à lâcher quelques insultes au passage si vous en avez envie, ça fait du bien des fois ;)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

JulienPoly
le jeudi 05 décembre 2013 à 04h17
Plus que de passer de la culture du viol à celle du consentement, ne s'agirait-il pas idéalement de passer d'une culture contre-nature à une culture qui épanouit la nature?
Je m'explique en simplifiant et en m'appuyant sur: Wiki Sex 3.0 (désolé pour les références en anglais)
Il fût un temps, où les êtres humains,pricipalement des nomades chasseur cueuilleurs, n'avaient pas de concept de propritété privée et vivaient d'égal à égal. Les femmes donnaient naissance à des enfants, peu importe qui était le père biologique, il était bien évident que l'enfant venait de sa mère et donc faisait partie de la tribue et serait ensuite élévé par plusieurs adultes. Les humains participaient alors à des relations sexuelles. Selon certaines théories, une femme pouvait se voir inséminée par plusieurs hommes lors d'un même rapport sexuel et celà avait l'avantage de maximiser les chances de reproduction tout en renforçant les liens entres individus de la tribus, y compris les enfants issus de ces relations sexuelles qui étaient bien les enfants de tous ces hommes, même s'il n'étaient que l'enfant d'un seul parent biologique.
Comment les êtres humains consentaient-ils un rapport sexuel? Est-ce que le consentement était une question centrale? Peut-être pas. En effet dans une telle structure sociale, réfléchissons aux conséquences du viol d'une femme par les hommes de cette tribue: personne n'a éduqué cette femme avec des histoire de prince et de princesse, personne ne lui a dit que le sexe c'est sale, c'est mal et qu'elle va aller en enfer, au contraire elle a probablement déjà apperçue des adultes en train de copuler et on lui a probablement expliqué de quoi il s'agissait assez tôt dans son enfance, les autres enfant l'ont probablement initiée aux plaisirs de la masturbation, voire il est très probables que les enfants ou adolescents prépubère non en age de procréer exploraient déjà leur sexualité de manière ludique sans que les adultes interfèrent pour leur interdire. La sexualité est donc probablement un jeu dans l'esprit de cette femme. Dans le pire des cas cette femme va porter un enfant qui va de toute façon être élévé par la tribue. Elle ne va pas être traitée de salope, de pute, elle ne va pas contracter plus de maladies que dans un rapport consenti, elle ne va pas devoir élever seule un enfant qu'elle ne désirait pas, elle ne va pas avorter, elle ne vas pas arrêter ses études, elle ne va pas devoir mettre sa carrière de côté, de fait elle ne choisisait de toute façon pas quand elle tombait enceinte. Que le rapport soit consenti ou pas, un jour ou l'autre elle sera enceinte, un jour ou l'autre son corps changera, un jour ou l'autre elle accouchera, un jour ou l'autre elle vivra les sensations de cet accouchement. Bref la seule différence pour la femme d'un rapport consenti ou non consenti dans ce cadre là est qu'elle n'avait pas préalablement tellement de désir de jouer à ce jeu là au moment où on lui a proposé. Et dans ce cadre là, dénué de conséquences différentes, il est probable que le plaisir soit quand même au rendez-vous pour cette femme une fois qu'elle se laissera prendre au jeu. Je ne suis pas en train de faire l'appologie du viol, juste d'imaginer que dans ce cadre là il est probable que le concept de viol n'existait pas: le concept de viol serait-t-il culturel?
Plus tard, certaines parties de l'humanité (en tout cas en europe par exemple), se sont sédentarisées grâce à l'agriculture. De là est née l'idée de propriété privée. Et de l'idée de propriété privée, l'homme a souhaité s'assurer qu'il ne passait pas ses biens aux enfants d'un autre homme. Dans cette fin, il convenait de créer la monogamie exclusive et de contrôller autant que possible la sexualité de la femme, de la brider un maximum et d'exposer la femme en créant le concept d'adultaire à de graves conséquences matérielles et sociales si elle osait avoir une relation sexuelle en dehors du cadre du mariage monogame et avec quelqu'un d'autre que son mari. A partir de là nait le patriarcat, la prostitution et à mon sens, le concept de viol. La sexualité est devenue bien trop lourde de conséquences pour la femme dans cette culture contre nature pour qu'elle puisse jouer le coeur léger comme le faisait son homologue nomade chasseuse ceuilleuse.
Depuis très récement, quelques décénies, l'humanité est entrée dans une ère technologique qui lui permet de contrôler la procréation et même d'éviter tout échange de fluides corporels pendant les rapports sexuels (préservatifs masculins, préservatifs féminins, carré de latex, bientôt préservatifs anal) ou de connaitre en moins d'une semaine anonymement et gratuitement (du moins en france) son statut immunologique sur les maladies sexuellement transmissibles 6 semaines avant le test. On vit toujours dans une culture de la propriété privée, plus que jamais probablement. Un rapport sexuel non protégé, sans contraception est toujours lourd de conséquence pour une femme même si quelques lois sont là pour (mal) la protéger, et jouer le coeur léger dans ces conditions est toujours très risqué. Cependant en utilisant tous les moyens technologiques et à bas coût, il est maintenant possible de recréer la dimension initialement naturellement ludique de la sexualité en la décoréllant de la dimension "échange de fluides corporels" et procréation. Ces technologies permettent par exemple le polyamour sexualisé et la famille polyamoureuse ambrion de tribue new age.
Comment jouer sans s'alourdir d'un consentement verbeux de tous les instants? Préalablement consentir d'arrêter à tout moment d'être consentant, sans avoir à se justifier, en définissant un safe word, par exemple TITITUTU.
A tout moment n'importe qui, homme ou femme peut dire le safe word, par exemple TITITUTU. L'esprit est libéré et on peut jouer en verbalisant, ou pas, selon l'envie. Si quelque chose ne plait pas "TITITUTU", pas besoin de se justifier et on sait qu'on va juste mettre le jeu en pause. Ca ne veut pas dire que tout est finit, ça veut juste dire qu'on va arrêter ce qu'on était en train de faire, on se sépare physiquement, assez pour respirer un grand coup et discuter calmement des émotions, des désirs et des craintes, on ne pas discuter si on n'en a pas envie. Si nécessaire on arrête, si on s'est bien compris et que tout va bien à nouveau, on recommence plus ou moins là où on en était mais cette fois de la manière qui plait le plus à tout le monde impliqué: on vient d'apprendre ludiquement une limite de(s) l'autre(s) qu'on ne connaissait pas.
Pourquoi "NON", ne suffit pas? Parce qu'on joue, on n'est pas sérieux, dès lors impossible de savoir à 100% sans ambiguité aucune si ce "non" est sérieux ou pas. Certains pensent que non veut dire non, d'autre pas, c'est un état de fait incontestable et dès lors même si on est hyper pointilleux sur la consensualité, il y a toujours un doute possible sur ce que veut vraiment dire non. Par ce qu'on joue. "TITITUTU" avec toute l'explication de ce que c'est un safe word ça évite toute ambiguité et tout risque de viol, ça enlève toute pression pour la personne qui initie un geste comme pour la personne qui reçois un geste.
Par exemple: tu peux m'accompagner au métro. Ok, et arrivé là bas, là le mec a envie de tenter une approche ludique: hop "TITITUTU": "non pas maintenant et je n'ai même pas envie de dire pourquoi j'ai pas envie. C'est clair, précis sans équivoques. Le plus tôt on aborde le sujet, le plus simple c'est. Je prends de plus en plus le parti d'en parler avant même d'avoir une quelconque idée de savoir si moi même j'ai le désir d'une interaction sexualisée avec quelqu'un.
Autre exemple: le mec est attaché, il ne peut pas bouger, et le harem de femmes qu'il pensait pénétrer par tous les orifices les unes après les autres enfilent leur gode ceinture avec la ferme intention de le pénétrer par tous ses orifices à tour de rôle et simultanément. Peut-être que finalement ce monsieur n'a plus tellement envie de jouer (imaginons qu'il est très très masculin de genre et hétérosexuel, du genre viril et macho et que se faire pénétrer analement serait pour lui un traumatisme psychologique sont il ne se remettrait jamais, le pauvre, par des femmes en plus!). Hop: TITITUTU et il évite de justesse le viol en gang bang féminin. Comment il fait s'il est bailloné en plus? Je sais pas... il faut un geste qui sauve pour remplacer le mot qui sauve, le safe word.
Pourquoi ça évite vraiment tout risque de viol au sein de cette relation, même pour la femme? Parce que si on en parle dès le début, on peut tester à plusieurs reprises pour des gestes totalement anodins et asexuels que l'autre a bien compris et respecte le safe word. Si l'autre ne comprends pas bien ou essaye quand même de filouter: DANGER, NEXT! Il faut passer à autre chose cette personne n'a pas internalisé la notion du consentement et est un(e) violeur(se) et ou harcelleur(se) en puissance. Ne jouez pas avec le feu sans précaution soyez responsables! Regardez où vous mettez les pieds! Le conseil vaut pour le gars hétéro qui s'aprète à jouer avec une femme qu'il ne connait pas.
Ca n'annule toujours pas le risque de viol ou autre agression par un(e) inconnu(e) dans la rue. Pour ça, je n'ai pas de solution miracle à part peut-être l'anarchie comme système politique et l'abolition du concept de propriété privée dans une société globalisée d'abondance socialement et écologiquement responsable. Mais même si c'est le même problème, c'est un autre débat.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

JulienPoly
le mercredi 04 décembre 2013 à 21h29
Merci pour vos réactions!
Marco1003 tu soulèves de bonnes questions. Nos posts se sont croisés et je pense avoir répondu à certaines questions.
Pour te répondre plus spécifiquement: dans les faits la partie asexuelle était déjà existante, elle a juste été explicitée et formalisée donc je gagne en clarté sur les limites vis à vis des autres relations.
Et maintenant il y a une partie sexuelle à ce jeu qui n'existait pas avant. De la même manière que j'ai préalablement consenti à ce qu'elle me contrôle, même si sur le moment ça peut être une souffrance, elle a préalablement consenti à être en permanence sexuellement consentante, même si sur le moment elle n'en a pas réellement un fort désir. Je suis par exemple le seul à décider de quel couple libertin nous rencontrons, elle n'a pas son mot à dire et elle doit se montrer obéissante et volontaire de faire plaisir. Donc le fait d'expliciter le jeu est pour l'instant directement tout bénef pour moi, c'était une nécéssité pour réiquilibrer la balance sans quoi je pense que la relation aurait implosée. Ca me permet de l'accompagner sereinement dans sa démarche d'abstinence par rapporrt à la dépendance affective. Sans ce jeu je perdrais tout et je ne gagnerais rien.
Ou alors je perdrais la relation et je gagnerais la liberté d'explorer pleinement la relation asexuelle et la relation que je sexualise faiblement, en même temps que je me retrouverais la "proie" d'autres polyamoureuses plus séduisantes à mes yeux que ces dernières, mais pas forcément plus anarchistes relationnelles qu'Eva... Dans le court terme, ici à Paris, ça ne me semble pas du tout gagnant comme situation de me retrouver seul dans l'arène du polyamour. Je pars ensuite en asie du sud est fin janvier pour 4 mois et plus tard en Californie cet été pour 4 mois aussi. J'aimerais continuer par la suite à vivre entre ces 3 endroits.
Entre l'idéal d'anarchie relationnelle et ma relation avec Eva, je n'ai pas envie de choisir ou du moins je dirais que le choix ou l'adaptation se fera plus par elle même si le champs des possibles venait à s'étendre pour moi et que j'ai le sentiment qu'elle abuse de son pouvoir et ne progresse pas réellement dans son abstinance. Peut-être que je suis là en train de répéter un schéma voué à l'échec et que je drevrais activement choisir? En même temps j'ai l'impression que ce nouveau jeu, joue quelque part le rôle de filtre pour des partenaires potentielles: si une personne n'est pas émotionellement, psychologiquement et sexuellement assez flexible pour jouer et trouver un intérêt à ce double jeu, je crains bien de me retrouver encore avec quelqu'un qui cherche un rapport de séduction en sa faveur et va challenger ma liberté tôt ou tard.
Oui, j'étais dans le dédain par rapport au jeu de séduction et au small talk, je ne le suis plus maintenant et je me rend compte de mes lacunes. J'essaye de me bouger sur ce sujet et d'être plus actif mais je progresse doucement sans trop savoir ce que je fais. Bizarement je me sens plus à l'aise, libéré et joueur dans la langue de Shakespeare que dans celle de Molière qui est pourtant ma langue maternelle. Mais en français et notament avec les françaises je perds bizarement plus mes moyens, je me sens plus oppréssé, jugé, regardé de haut, je fais plus attention à ce que je dis et à comment je le dis et ça me bloque. En anglais, je parle comme ça vient, peu importe que ça soit ou pas du charabia, je me sens pardonable: ce n'est pas ma langue maternelle. En écrivant ces quelques mots, je me rends compte qu'il y a peut-être quelque chose qui s'est joué quand je suis passé de mon village à la ville. J'ai déjà dit avoir vécu une certaine brisure dans mon rapport au autres et notament aux filles, qui ne s'inscrivait plus dans le jeu. Ce que je n'ai pas dit c'est que j'avais alors un accent très prononcé de mon village: l'accent médocain comme un accent Bordelais très exagéré, qui était constamment souligné par tout le monde à la ville. J'ai dû vaguement vivre ça comme une forme d'humiliation ou de honte. S'ajoute à ça le fait que c'était à l'entrée dans le primaire où on apprend à lire et écrire et donc à parler correctement et où j'étais constament repris sur ma façon de parler par les adultes et les professeurs. En anglais je me fout de mon accent, il pourrait même être un attout selon certain(e)s. Dans mon esprit je crois que j'ai inconsciement associé le français à une sensation d'opression et l'anglais à une sensation de libération. De la même manière je me sens de moins en moins attiré par ce que je perçois statistiquement de la mentalité des femmes françaises. C'est purement subjectif. Ce serait stupide de dire que toutes les femmes française sont comme ça mais il est vrai que ma perception subjective s'enferme malheureusement de plus en plus dans un cliché qui pourrait être grossièrement décrit dans cet article grotesque sur les parisiennes. Ce n'est heureusement pas le cas des personnes que j'ai rencontrées dans la nébuleuse polyamour!
Par contre ta stratégie me semble bien être la bonne et réveille tout mon intérêt. Peux-tu m'en dire plus?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

JulienPoly
le mercredi 04 décembre 2013 à 20h31
Oui, le jeu formalise bien le fait que je suis en liberté conditionnelle. Je l'ai toujours été dans cette relation sauf qu'avant ce n'était pas explicité. Je l'ai également toujours été dans les relations précédentes, sauf que c'était encore plus hypocrite et à deux vitesses: elles exploraient la liberté qu'elles avaient alors qu'elle trouvaient le fait que je les laisse libre comme étant un preuve que je n'était pas moureux ou alors elle se disaient d'accord sachant que je n'avait de toute façon pas d'opportunité ou ne recherchait pas activement d'autres relations puis finalement m'interdisaient tout ou me largait dès que je commençait une relation sentimentale avec quelqu'un d'autre. Généralement je vis donc cette relation comme un progrès vers un certain idéal d'anarchie relationelle. Mais pour reprendre les propos de mon colloc et vieil ami: "Donc maintenant tu est en couple monogame libertin et BDSM avec Eva.". Dans les faits il a objectivement raison!
La partie sexuelle du jeu se retrouve du coup plus que satisfaisante pour ce qui est de ce que je peux vivre sexuellement en tout cas. J'ai du mal à me projetter par exemple dans le fait de quitter Eva du part parce qu'elle est unique et donc irremplaçable, d'autre part parce que jusqu'à présent je ne connais personne qui serait à la fois polyamoureuse avertie et avec qui j'aurait le désir de passer autant de temps. Au delà de l'aspect sexuel, il y a une foule d'autres aspects affectifs, intellectuel et spirituels sur lequel je m'entends à merveille avec elle. En fait le point quasiement unique de tension se centralise sur ce problème de liberté polyamoureuse et a été clairement formalisé dans le jeu asexuel. Une des vertues de ce jeu est de pouvoir clairement exposer les limites aux nouveaux partenaires potentiels.
Je ne me retrouve pas du tout dans le côté flatteur ou sidérant de la chose par contre, ce n'est pas agréable d'être bridé dans cette liberté, c'est une source de tension et c'est aujourd'hui la seule chose qui pourrait un jour me pousser à devoir rompre un jour avec elle alors que je l'aime. C'est peut-être plus une solution de facilité, une solution pragmatique dans le court terme et qui permet d'amorcer je l'espère une solution de fond pour continuer à construire la relation et discuter de nos limites dans le long terme.
De plus j'ai l'impression qu'il y a plein de gens qui viennent au cafés poly et qui finalement ne gèrent pas beaucoup mieux leur jalousie qu'Eva, en tout cas celles qui m'attirent physiquement. Y'en a plusieurs qui dans les faits fréquentent plusieurs hommes n'ont encore jamais eu à affronter le fait de laisser l'un d'eux fréquenter quelqu'un d'autre et rien n'indique que ça se passerait mieux qu'avec Eva (Pour souligner ça, voici la perception d'un café poly à Paris par Eva et voici ce qui s'y passe pour moi - sauf que là c'est une fille habillée en vert qui parle.). J'étais aussi fort étonné d'apprendre de la bouche d'un copain d'une femme fort engagée sur la question du polyamour qu'il s'était vu interdit par elle de fréquenter son unique autre amoureuse du moment et de faire un break pendant plus de 4 mois alors qu'elle même continuait de fréquenter d'autres hommes depuis bien longtemps... Même si c'est pas formalisé, ça n'en fait pas moins une autre "Supreme Commander" en puissance quoi! (Puissance émanant du pouvoir de séduction? Capital de séduction statistiquement plus élevé chez les femmes dans le cadre hétéronormatif? Pour être passif et recevoir la pénétration avec les hommes masculins dans les rapports homosexuel je sens bien que je suis alors dans un tout autre rapport de forces de séduction, et que la situation est clairement à mon avantage au sens où je pourrais l'utiliser pour acquérir un certain contrôle sur l'autre ou demander des preuves d'affections sous d'autres formes).
Tout le monde a des angoisses à des moments et je me demande si finalement une des vertues de ce jeu n'est pas aussi de me faire progresser sur ma maturité émotionelle et comprendre que des fois si elle m'interdit quelque chose, ce n'est pas qu'elle veut vraiment m'interdire cette chose, mais juste qu'elle panique et a besoin d'être rassurée. Et au lieu que je monte sur mes grands chevaux et défende corps et âmes ma liberté et mes idéaux d'anarchie relationnelle à coups de grands discours rationels, je ferais mieux de communiquer sur un plan émotionel. Ce jeu BDSM est à mon sens à compléter avec des principes de communication non violente, ça ne peut pas faire de mal de se renseigner sur le sujet. (+)
Rien ne garanti qu'elle puisse changer comme ça, en revanche je trouve qu'il y a déjà un gros mieux. Et son assiduité aux groupes de parole et au travail sur elle même me remplit d'espoir. Elle semble profondément intéréssée pour elle même de devenir abstinente. Elle sent que ça lui pourri la vie et ses relations. Pour suivre de loin les programmes je dois dire que c'est un travail de fond qui me semble très intéressant et vrai. Aussi, il me semble qu'on est tous un peu dépendants affectifs et/ou sexuels et/ou anorexique sexuel, affectif ou social et que ce genre de programme est très intéressant à suivre, ne serait-ce que pour se remettre les idées en place. C'est ce qui me laisse présager que ce n'est pas qu'un pur tirage loto.
Autre point, quelques semaines avant ça, je pense que notre relation a touché le fond sur cette tension et qu'elle allait imploser si on ne trouvait pas un terrain de communication. Ca faisait plusieurs mois qu'Eva me faisait découvrir le BDSM auquel je ne connaissait rien du tout il y a de celà un an et à mesure que je découvrait, l'idée d'un cadre où exprimer la violence de notre relation a germés dans mon esprit. Le fait qu'elle commence la démarche d'abstinence sur sa dépendance m'a semblé être le moment opportun, un déclic. Depuis je suis impressionné par l'ampleur positif du rebond de notre relation. J'ai un peu cette impression de nager sur un nuage, c'est peut-être grisant et une inquiétude d'ultérieur retour de manivelle m'a poussé à partager cette expérience avec vous.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
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JulienPoly
le mercredi 04 décembre 2013 à 17h02
@Apsophos: Tiens un Bordelais sur la planète poly :) Cool! Je suis à Bordeaux à partir du 17 Décembre si tu veux me faire passer un entretien d'embauche pour le job que tu n'as pas à me proposer ;)
@Marco1003: Comment je concilie les deux? Justement je ne les concilie pas vraiment et de fait je suis bien loin de mon idéal d'anarchie relationnelle. L'écart est justement formalisé dans ce jeu et la fréquence et l'imtemsité de son itilisation.
Je pense que Siestacorda met d'ailleur bien le doigt là où le bas blaisse. C'est vrai que c'est bien ce qui m'inquiète. Car si l'idée initiale est de fournir un filet de sécurité à Eva pour qu'elle sorte de sa zone de confort sereinement et finisse par ne plus ou presque plus utiliser son pouvoir, rien n'indique que c'est ce qui se produira. Dans l'histoire une des autres relations n'est pas en mesure de participer au jeu (et n'y trouveraiy jusqu'à présent aucun intérê)t et donc de lui apporter sa drogue comme tu le dis bien Siestacorda et se retrouve du coup en stand by ce qui est incontestablement une souffrance pour elle et moi.
Eb ce qui concerne mes "plans sexe" comme tu le dis, non je ne crois pas qu'Eva m'en empêche, elle a plutôt twndance à m'encourager dans ce sens là ce qui me pousse encore plus dans un schema de dependant sexuel.
En effet les relations que j'ai commencé à explorer sur Paris sont exclusivement avec des polyamoureuses bien versées dans l'amarchie relationelle, je crois d ailleur que c'est ce qui m'a le.plus séduit chez elles qui ont d'ailleur pris un rôle relativememt actif dans la séduction. Il y est question bien plus de philia affectueuse, d'acceptation et d'encouragement mutuels dans notre nature poly, de câlins et de bisous. Le côté eros physique est en effet pour moi très ténu avec l'une ou devenu inexistamt avec l'autre car la relatiom est devenue asexuelle.
D'autre part elle m'encourage par exemple à rencontrer des personnes monogames dans l'opacité la plus complète par rapport aux relations polyamoureuses que je vis et dan le seul but de "plan sexe". J'ai essayé dans un autre pays où j'étais mais ce jeu de dupes ne m'a vraiment pas plu même si pour le coup j'étais sexuellement très attiré par la personne en question, l'aspec érotique étant alors intense. L'attitude même de cette monoamoureuse qui me semblait d'ailleur cacher le fait de papilloner avec plusieurs incarnait tout ce que je déteste dans la dynamique de monogamie simplement ostentatoire, du déni de non exclusivitée. C'était vraiment avilissant de me retrouver quelques semaines dans cette "relation" basée sur l'hypocrisie et la superficialité.
Il me semble donc que c'est vraiment mes "plans affection & anarchie relationelle" qu'elle casse. Où est-ce la combinaison de toit qu'elle casse? En effet je ne crois pas être interdit de continuer à explorer la relatiom asexuelle. Mais peut-être que je passe à côté de ce dont tu voulais vraiment me mette en garde? Car oui, de manière générale, je sens bien que globalement je me fais toujours carroter: elle maintient le monopole "affectif+sexuel" directement ou imdirectement
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

JulienPoly
le mercredi 04 décembre 2013 à 07h04
Bonjour tout le monde et merci à tous d'exister et pour toutes vos contributions manifestées par et à travers ce site et les rendez-vous et débats qu'on y organise (+)
Depuis un peu plus d'un an que j'ai commencé à aller à des événements polys d'abord à Avignon puis à Paris, j'ai enfin la sensation de ne plus être un cas isolé dans le monde. OkCupid aide aussi à trouver les aiguilles polyamoureuses dans la botte de foin monogame ;)
Une fois n'est pas coutume je viens partager mon expérience personnelle, mes difficultées et mes joies dans ce fil qui me servira de journal public. J'aimerais ainsi prendre du recul sur ce que je vis, éventuellement grâce à vos réactions.
Petit contexte biographique et historique pour commencer: Si je me sens heureux "childfree" et décidé à le rester, bisexuel, puis pansexuel seulement depuis quelques années (je ne parlerai dans ce fil que de mes relations amoureuses hétérosexuelles, pour simplifier un post déjà bien indigeste, les autres relations n'étant à mon sens pas directement dans la thématique de cette discussion, mais je peux en parler si on me le demande), je me suis toujours senti polyamoureux. Si bien que dès le début du collège j'avais une pensée clairement formulée sur ma façon de percevoir l'amour et la non exclusivité, même si je ne connaissais pas encore le mot "polyamour" en lui même. Cela venait d'un ressenti, d'une réflexion et d'observation des dynamiques amoureuses dès mon enfance.
J'ai un souvenir clair datant de la maternelle, d'être à un goûté chez "mon amoureuse": Séverine. Notre petit goupe d'amis était constitué de 3 ou 4 "couples" et nous nous étions mis à jouer naturellement et joyeusement à un jeu où toutes les filles embrassaient sur la bouche chacun des garçons qui glissaient tour à tour d'un tobogant et vice versa, jusqu'à ce que le père de Séverine, "mon amoureuse", nous voit faire et se mette en colère et mette immédiatement fin au goûté en nous congédiant chacun chez nous.
Petite digression sans lien direct, qui n'est cependant pas dénuée d'importance: plus tard mes parents ont décidé que je devrais aller à la ville, Bordeaux; pour l'entrée au primaire, car ils étaient contre la méthode globale pour apprendre à lire et à écrire. Je me souviens que c'était un déchirement pour moi, et j'ai de fait perdu cette amoureuse et tous mes amis qui étaient eux restés à l'école du village, Listrac-Médoc. Une fois à Bordeaux, je n'ai plus été en "relation amoureuse" jusqu'à ce que je passe le bac et sois accepté en classe préparatoire Math-Physique. Pendant ce temps j'étais secrètement amoureux, généralement de plusieurs filles. Notamment, en CE1, d'une fille, Anne-Sophie qui était à mes yeux très belle et en plus "la 1ère de la classe". Je crois que le changement d'école a cassé quelque chose dans ma manière d'intéragir avec les autres et notament avec les filles. De plus, j'ai dû vivre le choix de mes parents comme signifiant que mes études, mon travail, "ma réussite" sont plus importantes que les interactions sociales, amicales et amoureuses. En effet à partir du CE1 je me suis absorbé dans cette réussite scolaire, notament les sciences, en partant par les mathématiques. Il me semble que c'est vaguement une espèce de sublimation de cet amour non exprimé pour Anne-Sophie, cette "1ère de la classe". C'est donc en observant les autres que j'ai continué à percevoir et à penser l'amour pendant ce temps. A le fantasmer également.
Pendant le collège, j'avais à certain moment un regard assez dur sur les relations amoureuses de mes camarades, que je trouvaient puériles et non abouties car de courte durée et peu sexualisées. Tout au plus des pertes de temps et d'énergie, des freins à la réussite. Le "jeu" n'en semblait pas valoir la chandelle. Pourtant à y réfléchir maintenant je crois que c'est là que j'ai creusé un sérieux déficit dans le jeu de la séduction hétéronormative et des échanges sociaux superficiels en général (small talk). Deux domaines où je suis particulièrement mal à l'aise alors que je suis comme un poisson dans l'eau quand il s'agit de discussion profondes, intellectuelles, ou d'intimité physique, psychologique, émotionelle ou spirituelle. Mal aise probablement vecteur d'une certaine forme d'"anorexie sociale" (concept issu de la litérature sur la dépendance affective et sexuelle).
Après le bac, et jusqu'à maintenant, j'ai été principalement dans 5 relations, respectivement de 1, 3, 3, 6 et plus de 2 ans (cette relation est toujours d'actualité). Les deux dernières relations se chevauchant sur 1 an. Dans un soucis de simplification, j'ai volontairement tu les relations de moins d'un an ou très épisodiques ou aérées dans le temps. Dans chacune de ces relations j'exprimais ma vision de l'amour et la réaction de l'aimée étaient souvent de l'incompréhension ou du rejet. Et dans les faits elles exerçaient toutes la liberté de non exclusivité au moins sexuelle pendant, soit qu'elle rejetaient cette manière de voir l'amour, soit qu'elles l'acceptaient dans un premier temps mais qu'elles le refusaient pour moi, une fois que je rencontrais quelqu'un d'autre. C'est ce qui s'est passé à l'issue de l'année 2011-2012 (je parle d'année scolaire car j'ai arrêté de travailler pour suivre un Master 2 de physique théorique cette année là - depuis je n'ai pas validé le Master et je n'ai pas repris d'emplois, j'essaye de travailler en freelance mais ça ne donne pas grand chose pour l'instant). Celle avec qui j'étais pendant 6 ans et qui est maintenant la dernière ex a fini par rompre avec moi car j'ai refusé son ultimatum de rompre avec la nouvelle amoureuse, Eva, avec qui je suis encore en relation amoureuse. Pendant 6 ans, elle avait pourtant exercé sa liberté, sexuellement et aussi amoureusement. J'avais même rencontré plusieurs de ses amoureux platoniquement et toujours joyeusement (je suis très compersif) et même libertinement. Ca s'est toujours très bien passé. J'ai même consolé une ou deux fois un de ses amoureux avec qui elle était en froid.
Quand j'ai rencontré Eva, elle était très intéressée par l'idée de polyamour. Mais Eva et l'ex se sont comporté de manière très territoriale avec moi, considérant l'une et l'autre comme des rivales bien plus que des amies.
C'est toujours le cas d'Eva et elle se rend compte récemment que cette perception quelque peu paranoiaque des autres partenaires amoureux que je fréquente lui vient de sa dépendance affective. Elle suit depuis 2 mois les programmes en 12 étapes des codépendants anonymes et des dépendant affectifs et sexuels anonymes (sex and love addicts anonymous). Elle se rend compte que c'est quelque chose dont elle a toujours souffert, et qui l'amenait même dans ses relations passées à avoir des comportements abusifs et de perdre tout intérêt pour une relation une fois qu'elle avait obtenue tout ce qu'elle voulait, principalement au niveau affectif dans son cas. Je m'intérroge moi même sur une certaine dépendance sexuelle. Notament dans le fait d'être souvent forcé par son comportement de renoncer à fréquenter les nouveaux partenaires que je rencontre pour préserver la relation que j'ai avec elle.
Nous nous entendons rationellement sur le polyamour. Elle fréquente amoureusement d'autres personnes sans que je lui impose de contrainte. Je m'indentifie dans l'anarchie relationelle, mais pas elle et dans les faits je ne peux contester que notre relation a un caractère "principal". Ce qui la fait paniquer ce n'est pas la perte d'exclusivité sexuelle, mais la perte d'exclusivité affective.
Depuis qu'elle s'est intéréssée à sa dépendance affective, j'ai décidé de ne plus chercher à contrer son émotion et son comportement. Nous avons même formalisé les limitations de cette codépendance dans un double jeu 24/7 (sauf pendant le travail) simultané BDSM (Bondage: jeu de contôle physique, Discipline: jeu de contrôle psychologique et comportemental, Domination/Soumission: jeu de pouvoir, Sadisme/Masochisme: jeu de souffrances physiques ou psychologiques).
A - jeu principalement asexuel: Eva est "Supreme Commander" (référence au film "The Dictator", j'aurais aussi pû dire "Tatrix" pour coller à "Kajira of Gor"). Elle me contrôle. Je dois notament répondre à tous ses appels téléphoniques et sms. Je dois la tenir au courant de tous mes contacts avec d'autres partenaires éventuels, interrompre ou même annuler mes rencontres si elle le souhaite voire même faire un break pour une durée indéterminée avec n'importe quel autre partenaire si elle le veut. C'est ce qui crée le plus de souffrance pour moi et auquel j'ai le plus de difficulté à me soumettre. Elle ne peut pas me demander de rompre définitivement avec quelqu'un. Elle peut également me forcer à certains actes sexuels ou me fesser, giffler, battre, mais ce n'est pas la dimention la plus douloureuse pour moi.
B - jeu principalement sexuel: Eva est ma kajira. Ce mot désigne une sorte d'esclave sexuelle dans une série de romans dont fait partie "kajira of Gor", le terme est utilisé dans le milieu BDSM. Mieux que soumise, une kajira est obéissante et démontre sa valeur par ses talents, sa volonté de plaire, de faire plaisir et de divertir. Je suis son maître, je la possède, notament son corps est à moi. Je peux utiliser ma kajira quand je veux, où je veux, par où je veux, comme je veux et avec qui je veux. Je peux contrôler certains aspects liés à son corps, notament ce qu'elle ingère, ou son aparence, la fesser, giffler, battre. Je ne peux pas la marquer, la tatouer, la faire saigner, la couper ou engendrer toute modification corporelle irréversible. Et toutes les pratiques sexuelles avec d'autres sont strictement protégées.
Je perçois théoriquement l'anarchie relationelle comme étant un idéal relationnel que la codépendance et d'autres limitations empêchent de vivre complètement mais peuvent devenir un jeu à dans un cadre BDSM. Les deux sont en effet à mon sens très complémentaires: dans l'anarchie relationelle et l'indépendance, il y a cette recherche de respect, de liberté et d'égalité du moins d'absence de hierarchie y compris dans le rôle des genres, ou plutôt son absence. Dans le BDSM au contraire on joue pour exprimer des rapports de pouvoir et de contraintes dans des rôles très différenciés. Je comprends ces deux choses un peu comme main droite et main gauche, magie blanche et magie noire des dynamiques relationelles, ou pour les fans de Star Wars, côté clair et côté obscur de la force des relations humaines. Une exploration simultanée des deux côtés permet une plus grande maîtrise et compréhension des relations.
Concrètement la formalisation des limites dues à la codépendance et sa démarche pour devenir abstinente de son addiction affective changent beaucoup la dynamique de notre relation et l'interaction que j'ai avec d'autres partenaires potentiels. Avant ce jeu, les limitations n'étaient pas clairement exposées au sein de ce couple avec Eva, et aux autres. Ce qui générait beaucoup de mauvaises surprises et de situations émotionellement difficiles pour tout le monde , de grosses prises de têtes interminables et beaucoup de désespoir. Avec ce jeu, je peux exposer clairement les limitations auquelles d'autres partenaires peuvent s'attendre et les potentiels avantages (Eva est ma kajira, je peux l'utiliser avec qui je veux si ça intéresse une partenaire qui voudrait se "venger" ou simplement jouer).
Le jeu asexuel où Eva est le "Supreme Commander" est comme un boutton de secour qu'elle peut activer à tout moment, dès que la peur la gagne. Mais elle travaille justement à devenir moins dépendante affective et donc à ne pas avoir ce genre de comportement. Sur Paris de janvier à juin 2013 j'avais commencé à fréquenter 3 autres partenaires dont 2 de manière plus régulière, l'autre ayant ressenti dès le début qu'Eva avait encore trop de choses à clarifier pour que ça se passe bien. Parmis ces 2 partenaires, une relation s'est rapidement désexualisée mais est restée très affectueuse. Une autre est assez dégenrée et asymétrique dans le désir notament physique, elle ayant plus de désir que moi de passer du temps ensemble et de partager une intimité sexuelle. Eva ressentant plus la jalousie que la compersion, s'est comporté avec chacune de manière plus ou moins agressive à un moment ou un autre, notament face à des signes d'affection.
Celle qui a ressenti dès le début qu'elle ferait mieux de ne pas trop s'investir avec moi a le mieux compris l'attitude d'Eva et n'a pas eu une attitude de défense agressive mais au contraire la bonne attitude compréhensive. Les deux autres ayant plus ou moins violement contre attaqué et par la suite refusé tout contact avec Eva, créant ainsi une situation très cloisonnée qui est encore plus anxiogène pour Eva, et pas vraiment ce qui me plait le plus pour moi même. Je comprends biensûr la réaction de contre attaque de ces personnes, moi même étant souvent dans cette attitude avec Eva quand je me sens trop menacé, mais à vrai dire si les réactions d'Eva dénotent une certaine immaturité émotionelle et relationelle, la contre attaque démontre également une certaine immaturité émotionelle et relationelle, je parle tout du moins pour moi-même. En parallèle j'avais rencontré une Canadienne Julia avec qui nous avions fonctionnés en triade pendant quelques jours/semaines. Pendant ces jours, Julia plus jeune que nous faisait preuve de beaucoup plus de maturité émotionelle et relationelle, réussissant toujours à apaiser Eva et moi même dans nos conflits. Ses études et son travail dans le domaine psycho-social sont sûrement pour quelque chose dans son aisance relationelle. Nous avons gardé contact après son départ et elle est récemment revenu passer des vacances en Europe. Une série de mauvaise organisation de la part de Julia puis d'angoisse de la part d'Eva et enfin d'immaturité émotionelle et relationnelle de ma part (contre attaque sur l'angoisse d'Eva) ont fait que Julia et Eva se sont vues mais que je n'ai pas vu Julia, ou plus exactement que j'ai refusé de voir Julia sous les conditions qu'Eva imposait mais que Julia acceptait. Je me rends compte maintenant que si nous avions ce jeu, le problème ne se serait pas posé sous cet angle et Julia, Eva et moi nous serions très probablement vus ensemble et séparément dans des conditions finalement satisfaisantes pour chacun de nous et malgrès les problèmes d'organisation du début.
De retour à Paris cet hiver, Eva en tant que "Supreme Commander" m'a imposé de faire un break avec la seule femme avec qui j'avais une relation sexualisée. J'utilise ma kajira avec des couples échangistes presque hebdomadairement. J'exécute les ordres de la "Supreme Commander" immédiatement. Aujourd'hui par exemple je lui ai demandé sa permission de contacter Julia avec qui je n'ai pas eu de contact depuis plus d'un mois. Sa première réaction a été de me dire qu'elle ne m'autorisait pas à la contacter car elle avait essayé de la contacter plusieurs fois ces derniers jours sans réponse de Julia. Je lui ai dit que sa réponsse me faisait mal, et que je n'avait même pas eu l'occasion de bien expliquer notre jeu BDSM à Julia. Je lui ai assuré cependant que je respecterai son ordre et que je ne contacterai pas Julia. Quelques minutes ou heures après elle m'a finalement autorisé à envoyer un mail à Julia. Je ne comptais pas faire autre chose, donc je suis satisfait. Sans ce jeu, j'aurais contre attaqué et ça aurait finit en drame et prise de tête interminable pour finalement n'avoir que des mauvaises nouvelles à raconter à Julia. Avec ce jeu, je peux de plus transformer l'energie négative de la réponse initialement désagréable en énergie positive par le jeu sexuel.
Tout dernièrement, une américaine polyamoureuse et libertine dans l'âme mais sans expérience (que l'on nomera K) avec qui nous avions simpatisés et pour qui nous ressentions, Eva et moi, une forte attirance vient de rompre avec son copain plutôt monogame qui ne lui laissait aucune liberté. Eva a eu l'occasion de la rencontrer plusieurs fois avant cela, plus souvent que moi. Nous avions avant cette rupture discuté (entre autres sujets) ouvertement de polyamour avec elle y compris de nos problèmes, également de libertinage et BDSM, et dernièrement du double jeu BDSM et elle semblait très intéréssée. Sous mes directives, nous l'avons invitée juste après sa séparation et elle nous a affirmé vouloir profiter de sa nouvelle liberté pour jouer avec nous. Nous avons alors joué un jeu de "mise en scène", où Eva avait un rôle de "metteuse en scène" donnant des ordres aux "acteurs" que K et moi jouions tout en participant. C'est un jeu qu'Eva en tant que kajira et moi avions mis préalablement en place en prenant en compte les éléments que K m'avait préalablement communiqué sur ses préférences (soumission, passivité, exhibitionisme) lors d'une discussion informelle et les désirs d'Eva (contrôle, voyeurisme et candaulisme après que la démarche de séduction/consentement au jeu soit réalisée). Dans ce jeu sexuel, Eva a vu son besoin de contrôle totalement comblé, K a vu son désir de soumission, de passivité dans la séduction et de jeu également très satisfait (exhibitionisme moins satisfait vu qu'on a fermé les rideaux de la baie vitrée ;) ) et j'ai moi même adoré exercer les directions d'Eva, étant relativement passif dans la séduction pour un homme. A ma grande surprise, les directions d'Eva se sont révélées d'une grande sensualité tour à tour pleines de tendresses et de fougue. A ma grande surprise effectivement, car ce sont ces caractéristiques qui lui font habituellement peur dans mes relations avec d'autres. Ce premier jeu tous les trois (Eva et K sont bisexuelles) était très connecté, contrairement aux relations qui étaient devenues très cloisonnées. Nous avons ensuite très tendrement câliné et dormi ensemble.
Je ne sais pas ce que cette relation avec K va devenir, peut-être n'ira-t-elle pas beaucoup plus loin que du libertinage et du jeu BDSM, mais elle part en tout cas d'une relation amicale et sur des bases très claires, fruits de beaucoup de communication et de réflexion et sous de délicieux auspices. Eva se sent encore plus attirée par K après ce jeu, et en confiance car au contrôle. Quant à moi, j'ai la sensation d'avoir réalisé un rapprochement avec K que j'aimerais amoureux, et qui est de fait en tout cas déjà amico-sexuel, après avoir décidé quand il se produirait si K affirmait son désir et son consentement, tout en ayant involontairement mais délicieusement délégué à Eva tous les détails et les décisions de la partie pour moi anxiogène de "faire le premier pas" physiquement et juste avant laquelle j'ai tendance à rester bloqué. Partie transformé en jeu, et qui a repris, pendant ce temps, à mes yeux sa dimention originale de jeu amusant et non pas de casse tête ou de casse pipe.
Ce double jeu BDSM exhibe clairement une caractéristique: Eva est dépendante affective et toute perte de contrôle sur l'affection que je donne a tendance à lui faire peur et à la faire paniquer. Pour contrôler mon affection et s'assurer que je ne vais pas arrêter de lui en donner, elle s'assure que je suis sexuellement dépendant d'elle. En effet, même si elle ne se fait pas directement avec elle, ma sexualité doit passer par elle plus ou moins directement. Elle joue, à mon sens, sur un manque de confiance de ma part dans la démarche de séduction hétéro-normée active qui me fait tomber facilement dans une certaine dépendance sexuelle.
Nous avions une règle selon laquelle Eva et moi devons nous voir au minimum 3 jours par semaine. Avant sa démarche sur la dépendance affective et ce jeu, c'est Eva qui demandait plus à se voir et qui demandait à ce qu'on passe plus de temps ensemble. Depuis le jeu cette tendance se renverse et c'est moi qui ai tendance à ralonger ces 3 jours. Avant elle me contactait énormément par téléphone et sms, elle me harcelait parfois. Depuis, nos échanges téléphoniques se sont équilibrés, peut-être même que j'initie le contact un peu plus souvent. Avant elle était plus demandeuse de calins et souvent j'étais trop contrarié pour lui donner, depuis mes contrariétés sont moins sérieuses car parties du jeu et transmutées en énergie positive par le jeu sexuel, du coup mon affection est débloquée et je suis en permanence prêt et désireux de câliner, de dormir ensembles. Je ne cherche plus à contacter et voir coûte que coûte d'autres partenaires polyamoureuses et préfère organiser des rencontres libertines en attendant qu'elle le prenne vraiment bien. Si bien qu'Eva a récemment exprimé le désir que je rencontre d'autre partenaires amoureuses de manière à ce qu'elle puisse s'exercer sur l'indépendance affective ou exercer son pouvoir en cas d'échec de sa part d'indépendance affective. Dans tous les cas, construire sa confiance, en elle ou en moi. A part peut-être K bientôt, il n'y a encore personne avec qui j'ai en ce moment l'occasion de le faire étant en break avec une et n'ayant pas de désir de prévoir de rencontrer l'autre et de risquer de la décevoir à cause du nouveau jeu BDSM qu'elle n'aura pas forcément bien compris sans une entrevue préalable en tête à tête.
Je n'ai jamais été aussi peu "combatif" pour que mon caractère polyamoureux soit respecté, je ne me suis jamais résigné à laisser autant de libertés dans les mains de quelqu'un et pourtant je ne me suis que très rarement senti si apaisé et je n'ai jamais ressenti autant le pouvoir de faire ce qui me plait. Est-ce durable, ou une illusion éphémère? Est-ce le seuil de la concorde ou ai-je vendu mon âme au diable?
Eva arrivera-t-elle à encore plus d'indépendance affective? Pourra-t-elle ressentir de la compersion? Que va devenir cette relation avec K? Suis-je finalement plus dépendant sexuel que polyamoureux, ou est-ce comme je le crois le fait d'être contrarié dans ma nature polyamoureuse qui me pousse dans une certaine forme de dépendance sexuelle? Je vis à différents endroits dans le monde. Comment ça va se passer quand Eva et moi seront séparés par de longues distances pendant plusieurs semaines ou mois?
Ou encore: C'est grave docteur? Au secours, qu'est-ce que je dois faire? Y'a-t-il quelqu'un sur ce forum pour résoudre tous mes problèmes existentiels et trouver la solution à la fin dans le monde? A quand la faim du monde?
La réponse à toutes ces questions, biensûr, est 42 ;)
La suite au prochain numéro si vous me permettez ce genre de pavé nombriliste.
Et pour ceux et celles qui se sont trouvés le courage de lire jusqu'ici, je vous remercie pour votre attention et tout commentaire, troll, remarque, question, idée, indignation, suggestion, insulte ou conseil que vous voudriez poster dans ce fil de discussion :)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : La playlist du parfait petit poly

JulienPoly
le mardi 03 décembre 2013 à 21h17
Ca y est j'ai réussi. Je deviens con.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : La playlist du parfait petit poly

JulienPoly
le mardi 03 décembre 2013 à 17h18
Sur un ton léger et explicite, surtout dans la non exclusivité sexuelle, pas tellement poly:
"Daniela" et "Le plastique c'est fantastique" de Elmer Food Beat
Bon le problème, c'est que c'est souvent l'idée fausse que les gens se font des polyamoureux(ses). Donc chançon rigolotte sur la non exclusivité sexuelle mais un peu à double tranchant.
Ca passe ou pas?
"Daniela"
Un ode à la "Salope Ethique"? Ou pas du tout ;) A vous de voir, je n'ai pas trouvé comment rajouter des chançons à la playlist.
Ouiiiiiiii Hihiiiiiiii...
Moi, ce que j'aime, chez Daniela,
C'est que l'on peut y mettre les doigts.
Elle est toujours d'accord
Pour me prêter son corps.
Ouh ouh ouuuhhh...
Moi, ce que j'aime, chez Daniela,
C'est que l'on peut s'y mettre à trois.
Elle est toujours d'accord
Pour battre des records.
Ouh ouh ouuuhhh...
Daniela, la la la la la la la laaaaa
Oh Daniela (la la la la la la laaa)
Oh Daniela (la la la la la la laaa)
Oh Daniela (la la la la la la laaa)
Oh Daniela...
Ce que Daniela aime en moi,
(pa pou pa pap yeah yeah yeah)
C'est que l'on a toujours le choix.
(pa pou pa pap yeah yeah yeah)
Je ferai tout pour lui plaire,
Par devant et par derrière.
Ouh Ouh Ouuuhhhh...
Daniela...
Et dans la bouche de Daniela
(Et dans la bouche de Daniela)
Et dans la bouche de Danielaaaa...
Oh oh oh oooh...
Il y a toujours de la place
Pour les copains qui passent.
Ouh ouh ouh ouhhh
Daniela, la la la la la la la laaaaa
Oh Daniela (la la la la la la laaa)
Oh Daniela (la la la la la la laaa)
Oh Daniela (la la la la la la laaa)
Oh Daniela
Danielaaaaaa
Danielaaaaaa
Danielaaaaaa
Discussion : Poly Pride (représenter le polyamour à la marche des fiertés, ou "gay pride", ou "LGBT pride")

JulienPoly
le vendredi 28 juin 2013 à 20h48
Merci EntreDeux pour les infos, je viens de les rajouter. Par contre j'ai lu sur le lien que tu as poste que le Char d'Act Up est en position 62 sur 73.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Poly Pride (représenter le polyamour à la marche des fiertés, ou "gay pride", ou "LGBT pride")

JulienPoly
le dimanche 23 juin 2013 à 02h24
Évènement créé avec le minimum syndical. Déplaçons la discution dans celle de l'évènement et essayons de rajouter plus d'infos :)
Discussion : Polyamour et pudeur

JulienPoly
le samedi 22 juin 2013 à 12h31
Le polyamour et la pudeur sont tous les deux directement encrés et exprimés dans les sphères psychologique et sociale.
La configuration sociale la plus simple est celle sans pudeur et sans hierarchie relationelle. Mais dans une configuration sociale dotée de pudeur, la monogamie exclusive simplifie un maximum quels signes d'affections sont communément jugés acceptables dans une interaction sociale donnée. Par exemple, il est communément jugé acceptable aujourd'hui en France qu'un couple (hétérosexuel) d'amoureux se bécottent sur les bancs publics. Cependant le conscensus sera moins fort si le couple est homosexuel et/ou si le couple est allongé dans l'herbe du parc et s'étreinte lascivement en se frottant l'un contre l'autre ostensiblement, voire en passant la main dans les sous vêtements de l'un et l'autre.
Qu'en est-il des polyamoureux?
A - vu de l'extérieur, comment est perçu un groupe de N polyamoureux à topologie quelconque non réduite à des couples et des individus amoureusement isolés (i.e. il existe au moins un individu du groupe qui est impliqué amoureusement avec plus d'un autre individu du groupe, groupe qui contient donc au moins 3 individus) qui exhibe ostensiblement sa topologie amoureuse en bécotages exaustif (i.e. chaque individu du groupe bécote ostensiblement avec tous les individus du groupe avec qui il ou elle est en amour).
A0 - Dans un club échangiste. Réponse simple à cette question idiotte: personne ne se rend compte que ces personnes sont polyamoureuses biensûr!
A1 - Dans un café polyamoureux. J'aimerais bien avoir l'avis de chacun.
A2 - Dans un bar, une boite de nuit, une salle de concert, un festival de musique.
A3 - Dans un parc, dans la rue, dans le Marais à Paris, dans le métro, ou dans le RER en zone 5, ou dans la commune de France statistiquement la plus homophobe et pudique.
A4 - Dans un mariage hétérosexuel et religieux, dans une réunion de famille.
B - Quelle est la perception, au sein du groupe des N polyamoureux de ces bécotages à ciel ouvert? Sont-ils tous sur le même plan au niveau de la pudeur? Que faire si Barjavule la ou le plus 'sex positive' et 'naturiste' du groupe encourage tous les polyamoureux du groupe à exprimer plus librement et fièrement leur affection les uns envers les autres; tandis qu'autant d'exhibitionisme gêne Mironton le ou la plus pudique qui préfèrerait que le groupe se comporte comme un groupe de potes, réservant les bécotages de groupe supérieur ou égal à 3 à des occasions particulières?
Barjavule frustré(e) taxe Mironton de vouloir contrôler tout le monde, d'être jaloux(se) et insécure. Qui suivre? Quelles sont les limites les plus communément acceptées? Vous votez plutôt Barjavule ou Mironton? J'aimerais avoir l'avis de chacun :)
Éventuellement, la réponse change-t-elle selon le contexte social (voir questions A1 à A4? Selon le nombre N d'individus dans le groupe? Selon la force de dissuasion du groupe face à des menaces extérieures? (imaginez que le groupe est constitué de 3 individus dont aucun ne dépasse 1m20 les bras levés sur un taboiret et ne pèse plus de 40kg habillés et tout mouillés et se promène dans un lieu peuplés d'Ogres de 4m de hauts et de 1tonne de muscles secs, armés de fusils mitrailleurs et vêtus de vêtements affichant fièrement croix gammée et autres simboles plus ou moins anxiogène. Ou imaginez au contraire que le groupe est munis d'un pouvoir terriblement efficace d'immobilisation immédiate, utilisable sans modération en cas de défense car totalement indolore et sans séquelle pour l'immobilisé.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Des polys à la gay pride ?

JulienPoly
le samedi 22 juin 2013 à 11h16
Évènement créé avec le minimum syndical. Déplaçons la discution dans celle de l'évènement et essayons de rajouter plus d'infos :)
Discussion : Y a-t-il des poly à Bordeaux ?

JulienPoly
le samedi 22 juin 2013 à 10h55
Ma réponse est hors sujet puisque je ne vis plus à Bordeaux... Mais je suis bordelais! Ma famille est dans le Médoc et j'y retourne plusieurs fois par an.
J'avais essayé de lancer un apéro Poly sur la côte d'Azur sans succès. En ce moment je suis à Paris, c'est plus facile. Je sais maintenamt que j'ai besoin de vivre quelque part où il y a une communauté polyamoureuse un minimum développée. Sinon c'est la traversée du désert...
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

JulienPoly
le dimanche 10 février 2013 à 20h05
Bouh! Le profil a disparu :( J'espère qu'il n'a pas été supprimé comme "fake". Je n'arrive plus à m'y connecter aujourd'hui... Wait and see.
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

JulienPoly
le dimanche 10 février 2013 à 03h57
J'ai commencé le travail sur le compte OkCupid "Acratia".
J'ai sélectionné pour l'instant 41 questions qui indiquent principalement l'ouverture et la sensibilité aux alternatives à la monogamie, et les orientations sexuelles (asexualité, perception négative/fermée de la sexualité, perception positive de la sexualtié, libertinage, sexualité de groupe, BDSM).
Il faut rajouter plus de questions sur le rôle des genres et l'orientation hétéro/gay/bi/pansexuel. Il manque aussi des questions sur les attentes affectives et émotionnelles, mais j'ai préféré éviter pour l'instant tellement le sujet est vaste, subjectif et non spécifique au polyamour. Je suis ouvert à toute proposition d'ajout ou de suppression de question.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

JulienPoly
le dimanche 10 février 2013 à 03h55
Je prends la discussion en cours et une idée m'est venue. J'avoue que j'ai la flemme de me taper tout le thread pour voir si quelqu'un y a déjà pensé cependant.
Il me semble que tout utilisateur de OkCupid considère ce site comme un outil extrêmement efficace pour trouver des homologues polyamoureux ou du moins ouverts aux relations non mono-amoureuses, cela n'est remis en question par personne. Mon avis personnel est que ce site est carrément incontournable, mais cela n'engage que moi.
Le problème de la communauté francophone est de trouver ceux qui ne sont pas anglophone et ne peuvent pas créer un compte et/ou répondre au questions qui permettent de calculer les compatibilités.
Je ne suis pas du genre à réinventer la roue. Alors pourquoi tout simplement ne pas créer un article tutoriel (je me propose de le faire) qui explique pas à pas, traduction à l'appui, comment créer un compte sur OkCupid et surtout comment répondre à un minimum de questions de manière à exprimer la couleur personnelle de son polyamour.
La partie réponse aux questions serait basée sur l'utilisation de la section "the two of us" sur un faux profil type qui ne se concentrerait que sur ces questions. Il s'agirait de répertorier les questions pertinentes et les traduires ainsi que leur réponses. Libre ensuite à l'utilisateur non anglophone de répondre à sa guise à ces questions.
Qu'en pensez-vous?
Toute suggestion de question pertinente dans la liste existante sur OkCupid est la bienvenue!