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Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

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Colvert

le mercredi 20 avril 2011 à 10h12

Que d'événements...

zina
"chérie, il y a un truc que je ressens fortement, c'est de l'attirance pour d'autres femmes, je ne peux pas le controler, c'est en moi - et ça me fait mal de ne pas agir dessus. (éventuellement : si je ne le fais pas c'est pour toi, mais c'est important que tu saches")

Oh que ça serait beau si effectivement, dire ceci apaiserait, mais ce n'est malheureusement pas le cas. ça ne débloque pas, même si les choses sont claires.
Elle le sait, et c'est insurmontable pour elle.
Elle voudrait prendre une hache et couper cette partie de moi qui lui ruine le moral!!!
Elle sait aussi que je peux me contraindre et que je ne partirai pas, que je n'abandonnerai pas ma famille et ceux que j'aime à moins que nous souffrions tous, et que la solution de quitter n'est plus que la dernière solution.
J'aurai alors tout essayé.

Donc : Que d'événements....
Ce we, anniversaire de ma rencontre avec la seconde
Alors que je lui souhaite, elle m'annonce la fin définitive et pourtant non commencée de notre histoire d'amour...
Ce même we, soirée sexe-pluriel, (mélangiste) avec ma première... (+) super soirée...
par contre les jours suivant, la cata :-(
Relents de vieille histoire nauséabonde, sentiment d'insécurité.... Nous passons plus d'heures à parler et échanger sur nos regards divergents que le nombre d'heures que la soirée elle même! le débriefing est long et pénible...

Ce matin, à l'heure ou j'écris, elle est en rdv chez une psychologue.
Elle a d'elle même pris la décision de trouver une aide extérieure pour résoudre ce noeud entre nous qui sont :
> restes insupportables du flirt d'il y a 2 ans, la rendant agressive et sur la défensive dès qu'une femme s'approche (du coup le libertinage lui convient car elle est présente)
> comment construire un avenir avec un homme qui se prétend maintenant pluriel, alors que "je ne PEUX pas l'accepter" et qu'il n'est pas celui que j'ai voulu!

Cette semaine, j'ai le sentiment de tourner une page du passé très sérieuse, je me sens libre, fatigué, mais bien dans ce que je suis.
La séparation réelle avec ma seconde m'a aussi douloureusement soulagé...

J'essaye maintenant d'aider au mieux que je peux ma première, sans nier aucune solution d'avenir, tant qu'elle ira dans le sens de la paix et la sérénité...(avec un peu de joie et de sexe aussi tiens!)

c'est un peu décousu ce post, mais c'est un peu comme ça cette semaine aussi.
ColVert

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

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Colvert

le lundi 18 avril 2011 à 18h10

(+) :-D

@siestacorta
ben oui, c'est ça c'était bien sur le trait d'humour pour exprimer aussi ce que la rupture en polyamour pouvait avoir de compliquer (pour moi) dans des repères mono, là ou la rupture signifie être seul... je ne le suis pas, mais quand même à moitié dans mon coeur!

@lulutine
:-)
Je suis toujours insatisfait c'est aussi ce qui me rend multiple, car je cours sans cesse derrière de nouveaux projets, de nouvelles idées, de nouvelles rencontres.
Alors, bien que je sois fier de mes oeuvres, je n'en suis pas pour autant satisfait. Idem vis à vis de moi, bien que je sois moi même, et que j'essaye au quotidien de l'assumer, je n'arrive pas au bout et j'ai l'impression de courir derrière une chimère...

Mais le sujet lancé par françoise donne aussi des ailes et de l'énergie pour continuer ce chemin

<3

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

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Colvert

le lundi 18 avril 2011 à 17h36

Bonjour à tous
un petit rafraîchissement de l'aventure de ColVert, le vilain petit canard ;-)

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Idées et pensées excentriques, intellectuellement incorrectes... (fil terre-à-terre)

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Colvert

le mardi 12 avril 2011 à 10h04

Il y a des phrases qui sont assez récurrentes effectivement et qui ont tendance à stigmatiser (peut-etre pas à normer) mais, à ma grande déception vis à vis de ma femme, à schématiser des attitudes, les généraliser.
Par exemple, "en général, les hommes font ceci et pas celà...." ou encore "la plupart des femmes attendent ceci ou cela de leur mari"...
"Une femme seule inscrite sur un site de rencontre échangiste, il y a forcément un problème quelque part"
Cette tendance à se conforter dans une "moyenne", dans "ce que font la plupart des gens", est peut-etre rassurant mais du coup empêche tout dialogue permettant l'ouverture d'esprit à la diversité et la multiplicité des comportements humains.

C'est très décevant d'entendre cela, c'est aussi très dur de dialoguer aussi...

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Discussion : " Je ne peux pas te l'interdire ! "

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Colvert

le samedi 09 avril 2011 à 12h39

Comme vous le savez déjà (certainement pour ceux qui suivent les posts) je ne vis absolument pas ça et c'est exactement ce que j'attends...

J'attends à ce que ma compagne me dise cette phrase "je ne peux pas te l'interdire" pour que moi même je me trouve confronté à ma réalité et que je puisse l'assumer (avec toutes les galère que vous décrivez aussi bien sur, sur la culpabilité en particulier!).

Mais au lieu de ça j'ai droit à un beau "je te l'interdit car je ne le supporte pas..."

Donc, me sentant "bridé", non entendu dans mes besoins, j'ai du mal à lui exprimer ma reconnaissance !
J'ai envie de vous rappeler la chance que vous avez (même si ce n'est pas simple j'en conviens tout à fait!)

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Discussion : Des mots pour le dire...

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Colvert

le samedi 09 avril 2011 à 10h51

Siestacorta
"l'acceptation d'un mode de vie poly par un mono passe aussi par ce changement de perception des valeurs de certains mots..."

Oui, mais ce changement de perception ne peut pas naître seulement d'un processus intellectuel. (...)
...avec un regard confiant, un toucher doux....

Complètement, ça transparaît difficilement sur le forum, mais effectivement, ça fait partie des des attitudes affectives auxquelles je suis attaché, mais parfois, l'incompréhension intellectuelle engendre des écarts affectifs difficiles à combler dans les moments de dialogue.
J'ai en général besoin de beaucoup de recul pour évoquer ces questions, les aborder dans la sérénité, malgré parfois la profonde incompréhension sur le sens des mots. Si on se met en plus à disserter sur les valeurs sous entendues derrière ces mots là, ça peut durer très longtemps!!!
donc, parfois, on lâche l'affaire et, las de réfléchir, on se contente de laisser nos corps parler!!!

RIP
Enfin soit, à mon sens, poly ou mono, les époux sont amants et c'est justement parfois lorsqu'ils n'arrivent plus à se retrouver en tant qu'amants que leur couple commence à vaciller. Voilà, où je veux en venir, un autre usage du terme "amant". Tu veux des mots pour le dire, voilà un usage que vous pouvez vous réappropriez, un mot qui plutôt que vous éloigner, peut vous rapprocher.

oui, sauf si l'acte sexuel conjugal et légitime, même débridé, ne peut pas être conçu ou assimilé intellectuellement à un rapport "illégitime" (valeur donné au mot amant dans un couple marié). Mais j'entends parfaitement ce que tu dis (je fais l'avocat du diable!) et c'est aussi le fond de cette discussion que tu abordes parfaitement bien, c'est à dire la réappropriation commune et positive de mots dans un vocabulaire historiquement, culturellement, socialement orienté vers la monogamie.

@wazaaa

J'évoque bien qu'il s'agit d'un changement commun, c'est à dire une évolution du couple vers une acceptation de la singularité des deux qui a pu être tue durant des années pour répondre à une "demande sociale", celle de la belle et jolie petite famille monogame avec maison chien voiture enfants et qui ne tient justement pas du tout compte de la singularité des individus, de leur histoire, de leur personnalité, de ce qu'ils aiment, de ceux qu'ils aiment.... tout ça pour reproduire un "modèle" social idéal, adapté en toute circonstance...
désolé ça fait mal...
alors, effectivement, pour l'instant, je me contente de peu, et si ce peu ne suffit pas, une séparation sera certainement nécessaire....

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Des mots pour le dire...

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Colvert

le mercredi 06 avril 2011 à 18h47

Alors, effectivement, ce n'est pas forcément du sens que je voulais parler, mais des valeurs, celles qui font que l'on va classer naturellement en "bien" ou en "mal" certaines paroles ou attitudes.

Dans des cultures différentes, les valeurs peuvent être amplifiées dans un sens ou dans un autre, voire à l'inverse !
pour l'exemple et je resterai sur l'italie, si je offre un café (sous entendu français) à un italien, il ne pourra pas forcément le boire, ou le boira et par politesse il te dira "il est bon ce café, mais il ne faudrait pas l'appeler "café" :-D

Ainsi, remis dans notre contexte, le mot "amant" comme cité précédemment, même s'il a le même sens, il n'a pas la même valeur pour un mono que pour un poly !
C'est pourquoi, ce que j'exprimais ce n'était pas forcément l'idée de faire de l'explication de texte, même si parfois après de longues discussions, on s’aperçoit qu'une explication de texte est nécessaire, mais c'était surtout l'idée que des mots mis de coté dans le discours commun parce qu'inenvisageable dans un contexte monogame, peuvent reprendre une valeur positive abordé dans un contexte poly, et que l'acceptation d'un mode de vie poly par un mono passe aussi par ce changement de perception des valeurs de certains mots...

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Discussion : Des mots pour le dire...

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Colvert

le mercredi 06 avril 2011 à 16h53

c'est vrai en partie, mais les mots traduits n'ont pas forcément la même signification et le premier, que souligne RIP est le "je t'aime"...

par exemple, en italie, on peut dire "ti amo" qui correspond à un amour complet, possessif, don de soi et abandon de soi dans l'autre.
On ne dit jamais "ti amo" à ses enfants, ni a ses amis très proches, on dit "ti voglio bene" qui signifie en gros "je veux ton bien", ou "je veux tellement ton bien (sous entendu "que je suis prêt à me sacrifier pour toi")".

donc, c'est vrai car on sait d'emblée que les mots ont des significations différentes (souvent très profondément) mais c'est faux, car les significations dans la même langue et la même culture ont "approximativement" le même sens.

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Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

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Colvert

le mercredi 06 avril 2011 à 08h56

:-)

Merci pour ce long exposé qu'il me faut reprendre à plusieurs fois pour en saisir les subtilités!!
Rassurant, réconfortant il me rassérène sur certaines de mes positions et je suis très heureux d'avoir votre regard sur ce que je vous raconte de ma vie...

J'ai aujourd'hui très envie de voir "ma seconde", et de passer un peu de temps avec elle, mais dès que je passe un peu de temps avec elle, nous devons tenir nos distances pour ne pas être trop "bouleversés".
Elle de me dire, "ne maintenons pas de lien inutilement" ou "je regrette de ne pas vivre toute cette extraordinaire sensualité que j'imagine si nous faisions l'amour".
Et moi je me sens fier et fort face à ces demandes pour répondre à mon engagement moral et familial mais je me sens aussi comme un con (parce que dans l'absolu, lorsqu'une très belle femme vous désire à ce point et que vous la désirez ET que vous vous interdisez de consommer, il y a des moment ou je me dis que je suis un gros con!!).
Mais je sais aussi pourquoi je refuse de consommer, je sais que ce sera un acte fondateur et un acte destructeur.
D'un coté, je m'abandonne à cette sensualité ce qui crée chez l'un et chez l'autre un rapprochement encore plus fort donc un lien définitivement puissant entre nous, irrémédiablement inscrit dans notre histoire commune et symbolisant pour moi le début de quelque chose. D'un autre, je renonce à un engagement de "fidélité" et vais au delà de ce que ma première m'annonce comme étant insupportable (d'ailleurs deux choses : 1- revoir ELLE 2 - Partager une intimité avec une autre femme).
Volontairement je m'abandonne au plaisir charnel imprimant à vie dans nos chairs notre amour et volontairement, je vais au delà des limites acceptables et annoncés par ma propre femme, femme que j'aime et mère de mes enfants.
Je risque donc de détruire le lien qui me relie à ma femme, ma vie, mon projet... pour une raison dont je ne maîtrise pas forcément les tenants et aboutissants (c'est à dire : comment j'aime ma seconde et suis-je prêt pour elle à mettre en déséquilibre ma famille....
Ces questionnements sont mon lot quotidien depuis longtemps et vous m'aidez beaucoup à y voir plus clair!
Merci

ColVert

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Des mots pour le dire...

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Colvert

le lundi 04 avril 2011 à 19h51

Alors, la route est longue, il faut aimer, beaucoup aimer, être tenace, ne pas mollir, garder le cap, se ressourcer régulièrement en venant sur ce forum !

(j'en parle parce que c'est mon cas, étant avec une méditerranéenne à la culture bien marquée et à la langue maternelle différente, je connais bien le travail que je décris là et le travail est doublement compliqué!!).

Si ça peut éclairer quelqu'un que de savoir que derrière chaque mot il y a des valeurs auxquelles on est attachées car elles nous rattachent à un corps social et nous sécurise, mais que pour avancer sur ce chemin, il faut bien se comprendre et partager les mêmes valeurs. Si au terme du voyage, aucune évolution n'est constatée... alors là, je ne sais pas... j'ai juste envie d'y croire!

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Discussion : Des mots pour le dire...

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Colvert

le lundi 04 avril 2011 à 19h20

@RIP
Non je n'ai pas quitté l'autre sujet, c'est juste une réflexion que je me pose concernant la résonance des mots issus de la "culture" mono face à la résonance des mots issus de la "culture" poly.

Certains mots sont clairement ressentis comme négatifs et engendre des réactions épidermiques lorsqu'ils sont prononcés (par exemple "amant") en présence de mono qui entraîne une succession d'autres mots tromperie, adultère, infidélité, et je reste poli !
Ces mots à consonances négatives sont du coup peu utilisés car "on part du principe qu'on est tous d'accord sur leur signification".

Ces mêmes mots, prononcés ici, sur ce forum, ne provoquent pas ces réactions, au contraire, les mots qui en découlent sont plutôt épanouissement, équilibre, amour, respect, sincérité...

Je pars donc du principe qu'en prononçant régulièrement ces mots lors de dialogues et en les reliant à d'autres significations, l'acceptation d'une réalité qui paraissait noire, triste, culpabilisante, négative se fait plus facilement. Il faut arriver à se comprendre pour rester en couple, donc s'entendre sur la signification des mots pour l'un et pour l'autre.

Ce n'est pas facile, car il faut aussi combattre ses propres "habitus" selon Bourdieu"...
C'est un vrai travail personnel à réaliser sur soi même que de se désengager d'un certain nombres de valeurs et de sens que nous avons donné aux mots pour une "meilleure socialisation.

@wolfram
on peut créer de nouveaux mots, comme lutin (quoiqu'un peu trop conte de fée à mon avis) pour signifier cela, mais pour pouvoir dialoguer avec sa compagne ou son compagnon, nous n'avons pas le choix que d'utiliser des mots connus des deux et de faire en sorte de leur donner de nouveaux sens...

ColVert

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Discussion : Des mots pour le dire...

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Colvert

le lundi 04 avril 2011 à 11h32

Bonjour
Assumer un polyamour dans un couple monogame passe par des changements profond dans l'organisation du couple.
Que pensez-vous de l'impact du vocabulaire dans cette évolution?
Pour ceux qui ont "changé", avez vous constaté dans transformation dans votre vocabulaire de couple dans les mots choisis pour communiqué?
Personnellement, je reste persuadé qu'il faut que nous utilisions de plus en plus souvent les mots liés au polyamour pour que l'on soit bien d'accord et que l'on se comprenne. Ceux-ci peuvent être incompris, violents, destructeurs, insignifiants, mais petit à petit à force d'usage, ils prendront (ou non) du sens et encadreront l'avenir du couple.

Quand dans un couple les mots de références sont ceux évoqués dans le mariage (amour, fidélité, jusqu'à ce que la mort nous sépare...., amour unique, monogamie...), apporter un nouveau concept, passe par l'idée aussi d'apporter un nouveau vocabulaire, qui déterminera le cadre de la relation avec le conjoint.

Qu'en pensez vous?

Colvert

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Discussion : Amour, déclic, nucléaire et bonobo

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Colvert

le lundi 04 avril 2011 à 11h25

Bonjour à tous et toutes

Siestacorta
Je reformule ma question : est-ce qu'elle peut comprendre que TOI, l'homme qu'elle a vu vivre avec elle comme homme curieux, ouvert, partageur, tu es cohérent avec ta propre personnalité en parlant d'autres envies amoureuses ?

Ou est-ce qu'elle refuse de voir ta cohérence personnelle là ?

Non, elle ne refuse pas, elle la comprend, mais mais elle dit juste qu'elle ne peut pas l'accepter comme une réalité de couple et considère donc cette réalité (la mienne) comme incompatible avec sa projection personnelle de ce qu'est un couple. Surtout elle a l'impression qu'il y a "tromperie sur la marchandise", expression pour signifier que je ne suis plus celui qu'elle a "choisi" pour être le père de ses enfants (!).
De mon coté, je crois en ce que dit françoise
"Tout changement dans les habitudes est un stress, et 'il faut du temps pour s'y adapter, le temps de s'apercevoir que ses peurs et ses a priori n'étaient pas justifiés, le temps que se mette en place un nouvel équilibre, plus cohérent que le précédent."
du coup, ça rejoint le thème de l'autre fil de discussion sur la "patience", c'est à dire la nécessité de rester cohérent, ne pas taire et passer beaucoup de temps à écouter et à reformuler les choses, rentre entendable la question du pluriel lorsque l'on ne pense qu'au singulier !

Et tout cela rejoint le point soulevé par

titane
c'est étrange cette façon de voir... Ethiquement et psychologiquement, l'inverse serait plus "logique". C'est bien dans l'exclusion et la possession qu'il y aurait davantage de problématiques et donc un potentiel d'amelioration !

Je vais me paraphraser pour être plus clair, mais je pense que nous sommes d'accord
Avant :
Elle :
> je considère que ma manière de penser est la plus juste et je vois dans les comportement de mon mari des attitudes que j’interprète comme des problématiques qui peuvent évoluer dans le bon sens, pourvu que j'offre un cadre positif à cette amélioration. Ces intérêts multiples sont des révélateurs d'une instabilité qui vont se lisser avec la maturité et l'âge.
(D'autres membres de ma famille vont penser la même choses lorsque je vais la quitter, en 98)

Moi :
> Vu que tout le monde pense ça c'est qu'ils doivent avoir raison, je me sens "différent" des interprétations mais je me sens aussi incapable de trouver une autre interprétation et je me rallie donc à l'idée du plus grand nombre. Cette multiplicité des intérêts (sport musique pro art), je la vis aussi sur un plan affectif et j'en ressens une "culpabilité" (je lui cache des choses, des relations, des sorties...), elle si pure, irréprochable, "livre ouvert", et moi aimants d'autres, cachant des choses, et même parfois "menteur". Je suis donc "la problématique".

Aujourd'hui :
Elle :
> Je survole le livre de Françoise, il me dit se reconnaître sur certains points... Ce n'est donc plus une instabilité qui est évoquée là, ce n'est plus une problématique qui peut évoluer, c'est une réalité, c'est sa réalité sur laquelle il a mis des mots et je dois l'accepter (impossible, ce n'est pas conciliable) ou on doit se séparer (je n'en ai pas envie ni pour moi ni pour la famille)
Moi :
> Je prends conscience de qui je suis, de ce que j'ai été, de ce que je veux à l'avenir, je mets des mots dessus, je l'exprime non pas comme un éléphant dans une boutique de porcelaine, mais avec les mots sur lesquels on se comprend et je fais donc intervenir dans notre vocabulaire de couple des nouveaux mots. Pour ce qui me concerne : intérêts pluriels, complicité hors couple, intimité avec d'autres, libertinage, non possession, non exclusivité, pas encore polyamour ou alors pour parler d'autres. Mais ça mérite un autre sujet à ouvrir !
Je ne me sens donc plus "dans une problématique d'infidélité et d'instabilité" mais j'ai envie d'assumer ma réalité de "lutin" (?) et je vais faire le nécessaire pour que je puisse me sentir moi-même et accepté comme tel par mon conjoint pour notre vie future.
Belle journée à vous

Colvert

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Amour, déclic, nucléaire et bonobo

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Colvert

le vendredi 01 avril 2011 à 10h34

Ce n'est pas le paradigme qui est problématique en lui même, car pour toute personne bien constituée (c'est le cas de ma femme) la compréhension que cela puisse être une réalité pour certains est acquis, mais que cela puisse être la réalité de son mari après 15 ans de vie commune, c'est autre chose !
Ce n'est donc pas le paradigme qui pose problème, mais c'est bien le passage d'un paradigme à un autre, ce changement avec la peur qu'il engendre...

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Discussion : Amour, déclic, nucléaire et bonobo

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Colvert

le vendredi 01 avril 2011 à 09h23

Absolument d'accord avec Françoise sur cette question, et personnellement le sentiment d'être "pluri" dans tous les domaines de ma vie.

ça paraît souvent comme une forme "d'instabilité" que d'avoir ces multiples intérêts (professionnels, amicaux, loisirs), mais ce qui me paraît le plus compliqué reste de parler de ça sans être culpabilisé avec des remarques qui excluent, du genre : "on ne peut aimer qu'une personne vraiment".

Mettre les questions générales au même niveau que la question amoureuse est tout aussi problématique puisque pour les monos, "il n'y a rien de plus beau que l'amour" (sous entendu unique) ou encore "Après l'amour, tout le reste n'est que secondaire" (sous entendu "amour mono/unique" et le reste comprend aussi ce que les monos appellent "amitié+adultère" et que les poly appelle "amour").

Je trouve ça très dur pour ma femme d'accepter aujourd'hui d'entendre l'homme qui a partagé pendant 15 ans un quotidien basé sur une pseudo acceptation morale de la monogamie et de l'amour exclusif, ce genre de réalité, cette nouvelle réalité...
Ce qui paraissait surmontable dans une relation de couple car perçu comme immaturité (instabilité, multiplicité des intérêts etc etc etc) qui peut évoluer (en tout cas c'est espéré comme tel) l'est beaucoup moins lorsque que c'est assumé comme une réalité avec laquelle il faut compter. Le sentiment que ce qui paraissait comme une problématique psychologique avec un potentiel "d'amélioration" devient une "réalité humaine et sentimentale" qui parait d'un coup inconciliable....

Il y avait de l'espoir pour ma femme en me laisser cultiver la multiplicité de mes intérêts tout en cultivant l'unicité de la relation amoureuse. Mais depuis que je lui ai dit que je me retrouvais dans la définition des amours plurielles, j'ai l'impression que des barrières invisibles se sont érigées autour de nous comme pour limiter les risques d'éparpillement affectifs et protéger le couple...

Je découvre et traduis en direct mes interprétations de ce qui se passe chez moi :o)
biz à tous
colvert

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Colvert

le lundi 28 mars 2011 à 11h37

Bonjour à tous

RIP
Si tu es capable d'apprivoiser la frustration comme tu es capable d'apprivoiser la colère, je pense que tu peux trouver une issue en toi.

Effectivement, c'est ce que je pense, mais je vais finir par me demander si en apprivoisant la colère et la frustration, je vais pas finir par apprivoiser le mensonge aussi, car c'est finalement au quotidien que je nie la réalité de mes sentiments !
Je sais aussi que nier aujourd'hui, c'est protéger ma famille de mes éloignements sentimentaux qui se seraient transformés bien évidemment en éloignement physique.

J'imagine qu'arrivera un jour le moment ou je serai à un seuil qui m'obligera à faire un choix, celui de continuer comme ça ou mettre les choses à plat quoi que ça nous coute à tous.
Ce seuil arrivera par accumulation de frustrations ou par éloignement affectif passager (Françoise parle de basses-eaux dans le couple), ou les deux en simultanées.
S'il arrive tard, j'aurai alors cultivé une personnalité protectrice à l'égard de ma famille, tout en ayant dissimulé des sentiments parallèles non résolus.
Ma relation avec ma femme est donc tronquée, faussée, c'est comme si je lui mentais, comme si je ne lui faisais pas voir une partie de moi pour mieux nous protéger tous... Elle ne m'aime donc pas pour ce que je suis mais pour l'image que je lui renvoie.

(...)

Colvert

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Colvert

le samedi 26 mars 2011 à 10h55

Slt RIP

(ça y est j'ai encore changé de pseudo... je pense que j'arrête sur celui là...:-) )

C'est exactement ce que je ressens,

RIP
je déteste me forcer ou forcer qui que ce soit

La contrepartie, c'est que "je la fait chier" !
Elle est "sanguine" et moi non... du coup on a 2 modes de réaction différentes et c'est pas facile à conjuguer.
J'ai pas envie de me séparer d'elle alors qu'elle, elle me dirait "fait un choix", parce que pour elle, dans la vie, il n'y a que des choix à faire... l'amour partagé n'est pas concevable.

Tant que je n'ai pas cette "garantie" qu'elle ne m'obligera pas à choisir, je me sens pas capable de vivre ces amours parallèles... alors, ça traine... c'est un sujet qui revient sur le tapis régulièrement, qui entraîne larme et souffrance...

Je ne sais plus trop comment évoquer tout ça avec elle...
J'ai envie de vivre des moments "famille ou couple) de plaisir avec elle mais ils sont pollués par cette "frustration", et je ne peux pas lui dire, lui exprimer cette frustration parce que que ça serait fatal pour notre couple...

Voilà mes conditions actuelles c'est pas simple au quotidien!
Belle journée à tous

Colvert

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Colvert

le lundi 21 mars 2011 à 11h42

@wazaaa

je suis pacifiste et dans mon métier d'éducateur, j'ai su apprendre à contrôler mes émotions pour transformer un sentiment de colère naissant en dialogue.
Du coup dans mon couple, j'ai eu à réapprendre à me mettre en colère !
C'est étonnant, mais ma femme exprime sa colère de manière très simple et sans aucun scrupule... elle bout et du coup ça crée un décalage entre nous. Elle ne supporte pas que je ne me mette pas non plus en colère !
et elle a raison ! Du coup maintenant j'exprime ma colère en la contrôlant, c'est très agréable et nous nous sommes à ce moment là sur le même registre de communication....
C'est fondamental pour une relation...

Si l'un est debout énervé à gesticuler dans tous les sens et l'autre assis, impassible... c'est pire...
Si je n'ai pas de raison d'être en colère, je me lève, je mets ma voix au même niveau sonore... ce sont des "techniques" que j'ai utilisé couramment face à des jeunes violents en institution.
ça permet de rester en contact avec la personne, qu'il n'y ait pas de rupture de communication et de l'amener vers un autre état plus proche du dialogue...

En tout cas, ma femme m'a réappris à me mettre en colère ! et c'est bon !

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Colvert

le lundi 21 mars 2011 à 11h26

Quand je dis

> Pas de "réaction" liée à la colère

ça veut dire que je ne souhaite pas aborder cette question sur le coup de la colère, mais sereinement... bien sur ceci ça n'empêche pas d'avoir un coup de colère sur le moment ou dans la discussion!

Je me méfie trop des coup de sang qui dérapent et font dire des choses que l'on ne pense pas.

Je ne tiens pas à ce que tout soit parfait pour faire avancer les choses,mais, comme un bateau qui part sur les flots, les conditions minimale à la navigation sont nécessaires...

Le genre de dialogue qui commence entre 2 portes à 23h après une journée de travail et des enfants malades à la maison et après avoir embouti la voiture du voisin, j'ai des doutes sur le fait que ça se passe bien...

Mais bon, c'est pareil tout n'est que point de vue sur ce que je perçois de ma relation avec ma femme, ses réactions, ma manière de lire la relation humaine, le désir de voir évoluer les choses...
Tous vos apports contribuent grandement à mon évolution personnelle, je sais relativiser et prendre ce qui m'intéresse dans ce que vous dites!!
Je n'envisage pas de reporter les choses aux calendes grecques... je crois que je serais parti avant! Je n'ai ni l'intention d'être le remorqueur, ni le bourreau, ni la victime, j'ai envie d'être heureux et que ma femme le soit aussi...
Je ne peux pas ne pas me poser la question des conditions minimales...

Quand à la question de "consommer avec l'autre être aimé, parce que je suis convaincu que je ne peux m'empêcher de passer à coté (@RIP), je suis convaincu pour ma part que ce sera vraiment beau, lorsque je me sentirai vraiment serein dans ce "polyamour"... mais c'est un ressenti personnel encore une fois!

Colvert

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Colvert

le lundi 21 mars 2011 à 10h39

Ah que j'aime quand ça balance d'un coté et de l'autre!!

Je pense qu'un jour je me jetterai à l'eau et dirais vraiment ce qu'il y a au fond de moi, mais plusieurs conditions m'apparaissent nécessaires pour que cet évènement porte les plus beaux fruits possibles (ce sont des suppositions) :

> Pas de "réaction" liée à la colère
> Pas de position de victime
> Que je me sente parfaitement convaincu du bien fondé de mon choix
> que je sois totalement à l'écoute des réactions de l'autre et ne montre pas d'empressement à évacuer le problème, en me disant "ça passera"
> que la question aie été suffisamment abordé en amont sous différents angles débouchant sur une nécessité de "trancher"
> Ne pas être pressé, car c'est une décision importante, mais ne pas non plus se laisser entraîner dans l'évitement.

en voyez vous d'autres?
Colvert

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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