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Discussion : Amours pluriels ou manques pluriels ?
Discussion : Aimer plusieurs personnes "à la fois" c'est possible?

Goffio
le lundi 11 octobre 2010 à 16h43
saranrj12
ça devient compliqué :-) Oui tout cela est Vrai, mais se sentir en danger, ne plus contrôler avoir peur de perdre la personne. C'est bon aussi. l'idée d'appartenir a une seule et unique personne
me fait rêver. <3
Si tu pouvais simplement comptabilier par toi-même, le nombre d'antagonismes dans ton style d'expression de la vie amoureuse, alors peut-être pourrais-tu envisager de percevoir ton rêve : comme étant un montage d'illusions, depuis le fin-fond de ton enfance ?
Discussion : Amours pluriels ou manques pluriels ?

Goffio
le lundi 11 octobre 2010 à 16h30
Bonjour Drya,
J’ai peut-être un tuyau à te donner… Même si nos vécus diffèrent, nous avons un point commun qui touche pleinement ce fil, que tu as réactivé : le deuil d’une relation fusionnelle, je crois savoir. Je suis en plein dedans, depuis cet été !
Evidemment, je suis marié, j’ai 3 enfants : j’ai donc déjà toute une notion d’accomplissement personnel, qui pèse dans la balance de l’existence. Mais quand j’ai eu ce le coup-de-foudre pour une femme, il y a plus de 3 ans maintenant, tel que je l’ai déjà raconté : ma vie émotionnelle a été bouleversée. Voilà une personne avec qui je n’ai jamais vécu ni même fait l’amour, mais dans l’énergie de la vie : c’est une histoire qui est allée très très loin, à travers nos échanges… Allant assez rapidement à évoquer le besoin d’un enfant à naître entre nous, le thème ayant rebondi à plusieurs reprises par la suite. A tel point que j’ai maintenant bien réalisé à quel point ce projet avait pu prendre corps en moi-même, me préparant à l’assumer et surtout avec l’envie, de savoir reconstruite avec et pour cette femme…
Il y a un an, je me suis engagé à savoir construire avec elle, mais elle culpabilisait à l’idée de me voir quitter ma famille « pour elle »… Tout en sachant bien que mon mariage, implose depuis longtemps déjà, sans besoin d’elle-même ! Elle m’a alors fait part d’une nouvelle rencontre, intéressante me disait-elle… Dans mon état d’esprit PA, je l’ai encouragée à découvrir cet homme, pour qu’elle sache comment elle voulait construire avec lui. Au milieu de quelques prises-de-têtes mutuelles, notre profonde connivence s’est entretenue régulièrement pendant l’année, jusqu’au printemps où elle me confiait, alors qu’elle vivait encore en célibataire chez elle : « Je suis bien avec lui, mais je ne suis pas amoureuse… ».
Je lui ai alors dit que cet été j’allais prendre mon propre appart’, lui faisant comprendre que j’aurais besoin d’elle pour finaliser le projet, dans la durée… Depuis lors elle m’a laissé sans nouvelle, jusqu’au courant de l’été ou elle m’a appris finalement, qu’elle venait d’emménager avec l’autre. Pourquoi pas ? Je lui ai toujours laissé le choix… Mais pourquoi me mettre devant le fait accompli ? Je comprends surtout que dans sa quête de l’autre, il y a un besoin fusionnel avec lui-même et depuis son couple finalement avec cet homme, qui l’oblige à inhiber ses sentiments pour ma personne… Elle n’assume pas, de pouvoir aimer 2 hommes à la fois. Alors elle me sacrifie mais sans vouloir l’avouer, essayant en quelque sorte de me garder en rêve. Notre relation est devenue interdite, par besoin d’exclusivité de leur couple.
Je crois qu’il existe des relations qui par essence, sont faîtes pour être vécues jusqu’au bout. Avec cette femme, c’est de cet ordre. Mais c’est quoi, le jusqu’au-boutisme ? Jamais auparavant, je n’avais eu le sentiment et le ressenti, d’avoir quelqu’un dans la peau comme ça !!! Une relation fusionnelle malgré la distance, mais par l’intensité de nos échanges : c’est toute une vie, qui s’est installée entre nous.
Depuis lors cet été, j’ai compris que l’on avait fait le tour de la question ensemble et que finalement, elle ne savait pas qui être, avec moi-même : ni l’amoureuse, ni même l’amie simple, dans sa démarche… Alors son attitude en définitive, s’apparente à une nouvelle fuite comme les précédentes : pour pouvoir construire dans l’exclusivité, avec son mec. Je sais que je la perçois bien oui, mais je l’ai rêvée dans une certaine dimension de la vie, dont elle ne veut pas faire preuve avec moi-même : l’authenticité.
Alors je comprends et mets en pratique pour elle-même, le besoin de la laisser aller… Mais dans les faits spirituels de la relation, depuis juillet : la relation garde toute une part de fusion encore, dans la distance !!! Je ressens sa présence, tous les jours auprès de moi, même si je la perçois plus lointaine qu’avant. J’ai eu récemment 2 rêves nocturnes assez nets d’elle-même venant me parler, ce qui est une grande première. Par moments encore, je me surprends à réfléchir ou à écrire avec sa voix…
Ce n’est pas moi qui veux tout ça !!! Je souffre oui, du gâchis concernant notre relation, qui mériterait beaucoup mieux, eu égard au potentiel engagé par chacun… Mais toujours aucune nouvelle comme de bien entendu, dans la réalité des faits. Donc je suis confronté au deuil de la fusion : c’est ce que je vis encore, en ce moment. Il y a quelques semaines, toute une part de moi-même ne pouvait pas imaginer abandonner, le projet amoureux avec cette femme : c’était comme mourir moi-même, en énergie.
Alors en méditation et face au phénomène des 2 rêves, je lui ai parlé dans la distance, de cœur à cœur : lui demandant d’être authentique avec moi-même, ou bien de d’accepter de me laisser, mais véritablement… Depuis lors dans mon cœur, je ressens progressivement la relation changer, comme un lâchage sans précédent… Et il y a bel-et-bien une peur, dans l’énergie de la vie : qu’est-ce qu’il saurait y avoir après, une telle expérience fusionnelle ?
Je comprends pour ma part qu’il existe des connections entre les êtres, qui s’installent par intensité relationnelle mais perdurent parfois bien au-delà, du phénomène apparent de la rupture. Parce que l’on a semé des projets ensemble, au sujet desquels on se fait planter, finalement… Alors dans le plan spirituel occulté : la relation continue ! C’est un lien d’énergie, que celui ou celle qui a fui, tient bien valide dans un certain degré de conscience, depuis son esprit. Parce qu’il ou elle se sent et se sait véritablement aimé(e) de toi, sans surtout vouloir le reconnaître : parce que son besoin est ailleurs, dans la société… Alors il ou elle préfère t’occulter, pour continuer de te drainer en énergie de vie, dans la distance.
Ce que je raconte là est éminemment intime ! Mais je suis convaincu de l’expérience pour moi-même, à travers ce que j’écris…
Nous sommes rendus à une époque de malades, celle de la fin prévisible de notre civilisation telle que nous la connaissons : parce que la majorité ne sait plus ce que c’est qu’aimer, de manière authentique. Alors quand on sait encore véritablement faire pour soi-même, comme de pour les autres : on se retrouve être une cible privilégiée, à notre époque. Celle de la confrontation avec des êtres venant s’essayer en amour auprès de nous, mais prenant la fuite de la facilité avec d’autres beaucoup plus exclusifs que nous-mêmes, et faisant valoir intérieurement leur victoire sur l’Amour… C’est hallucinant, mais c’est véridique.
C’est ça qui peut déprimer, user, et donner à croire que l’on ne se relèvera pas, après le deuil du fusionnel vécu. Notre société a littéralement inversé les valeurs de l’Amour. Aussi quand on comprend que l’on fonctionne bien soi-même, faut-il encore le faire valoir jusqu’au bout, pour bien identifier ou se situe le besoin dans le deuil.
J’ai admis pour ma part, avec tristesse mais lucidité : que ma vie actuelle comme depuis quelques années, est une affaire de guerre d’états toute intérieure, dans la confrontation.
Peut-être devrais-tu Drya, procéder comme je l’ai fait moi-même, de cœur à cœur dans la distance : en t’adressant alors à cet homme, tel qu’il s’est enfui. Peut-être devrais-tu prendre le temps comme en méditation, de lui demander de te délier véritablement de vos projets en commun, tels qu’il a pu les emporter dans sa fuite… C’est toi qui sais, ça. Si c’est un garçon honnête et que ta demande est légitime : tu peux obtenir des résultats surprenants, et comprendre que tu es bel-et-bien en train d’avancer.
De mon côté, il n’y a pas photo ! Alors si ça peut t’aider…
Discussion : Projet Goffio

Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 19h18
Rosalie, à ta manière, tu es aussi endurante que moi ! Je voudrais t'exprimer ô combien il m'apparaît normal que tu ne saisisses pas tout ce que je dis... Parce que depuis quelques semaines que l'on apprend à se connaître à travers nos écrits, je te dirais que je te trouve très judéochrétienne dans l'expression de toi-même : tu émanes toute la bonne éducation de notre culture d'origine, si je puis dire.
Alors la vie de l'esprit en tant que science ou technologie, dans cette réalité de la vie que je tache de mettre en relief : ça te fait "débander", ça peut te paraître absurde voire te faire peur... Parce que dans ton insonscient personnel d'éducation, la spiritualité t'a été inculquée comme étant un idéal de beauté, de bonté, d'intimité avec toi-même ou le divin en toi : un truc mystique, obscurantiste et imaginaire, mais collant au mythe de l'idéal religieux catholique, tel que je l'ai présenté dans ma longue prose précédente.
La suite logique de cet endoctrinement, tel que s'est construit ton être culturel : c'est un besoin de scission entre sexualité et spiritualité, parce que l'esprit judéochrétien prétend s'en abstraire, par besoin et/ou volonté de Dieu, dans l'idéal encore... Alors il te reste le goût pour le fantasme de l'interdit sur ce thème et celui de l'érotisme. C'est dans cette perception là qu'il y a quelques temps déjà, je t'avais posé la question-boutade de ta tendance SM (lol)...
Mais tout cela est courant, ce ne sont pas des caractéristiques auquelles tu te "réduirais" (lol) : ce sont juste des clés essentielles pour la bonne tenue de notre système de pensée et relationnel judéochrétien... Tout ce que j'ai donc dénoncé juste auparavant, parce que je mets en lumière le fait que notre héritage dans l'esprit est un système de confiscation du pouvoir, par déperdition de conscience ou confiscation de la vérité spirituelle... Dieu n'est pas monogame ! Si Dieu existe : c'est l'énergie de la création, sans morale de castration du plaisir !!! Notre culture a surtout tué au nom de Dieu et phagocyté beaucoup trop de civilisations au cours des 2 derniers millénaires. Et dans son âme capitaliste : rien n'a véritablement changé !!!
Simple logique de fonctionnement spirituel, sur la base d'une morale sexuelle d'inhibition de l'énergie vitale, au-delà du conjoint. Tout cela est calculable, et donc calculé !
Je voudrais terminer en te disant que j'apprécie toujours beaucoup tes interventions : toujours de bon goût et assez rafinées, je trouve. Tu as une sensibilité très plaisante et attachante...
Ne te prends pas la tête avec mes écrits démonstratifs : c'est un véritable passage au crible, pour toi ! Si tu es motivée à me lire, je suppose que des clés de compréhesion s'activeront, au fil du temps... A moins que je ne sois vraiment pas bon pédagogue, quant à mon sujet !!!
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 14h10
titane
Spiritualité : bonheur au delà du plaisir d'être en l'autre... non ?
[...]
je n'écris rien... juste des notes... mais je devrais m'y mettre... je voulais me lancer dans des nouvelles érotiques d'abord...
Titane, sans déconner : je te sens bien mûr, là, en la matière... Vas-y, tu es attendu au tournant !
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Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 14h04
Rosalie
La pornographie est-elle spirituelle ? L'obscenité est-elle spirituelle ?
La pornographie peut véritablement être pédagogique, à mon sens : dés lors qu'il s'agit de retranscrire les ébâts entre des êtres qui se cherchent, quant à leurs désirs réels, quant à leurs envies de se découvrir, ou de donner et recevoir du plaisir...
Rien à voir avec celle que l'on trouve partout en vigueur, collant parfaitement à l'idéologie de domination et d'aliénation.
Un crime est obscène ! Assister à des ébâts sexuels heureux, par consentement mutuel, n'a rien d'obscène... Décrire la pornographie comme étant obscène, c'est déjà faire preuve d'idéologie, quant à sa finalité.
Notre idéologie conçoit le fait que de se montrer nu en public, c'est faire de l'exhibitionisme et donc, être obscène : c'est là une véritable démonstration de toute notre difficulté spirituelle, avec la nudité de l'être... Pour laisser libre cours à l'hypocrisie !
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Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 13h55
titane
oui, beaucoup on oublié sexualité dans spiritualité...
C'est là une large part de mon sujet !
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Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 13h49
titane
la science ne peut traiter de la spiritualité et de la religion... l'esprit englobe l'inconscient; le ressenti, l'expérience et ne se limite pas à la raison...
Question de référentiel, je crois savoir, Titane ! Pour le cartésien, c'est clairement non. La science du ressenti, en est à ses balbutiements : dans les faits, c'est une mise en lumière technologique de l'esprit. Donc une science, en perspective ?! Wilhelm Reich a bien avancé en la matière, mais ça bouscule tellement notre conformisme et nos conditionnements...
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
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Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 13h41
Trop cosmique, oui : question encore une fois de degré de conscience, et de pédagogie.
Je ne néglige pas la part violente qui se cache en tout être humain, bien au contraire : je rends au mal son identité bien précise à travers mes recherches, dans le discernement émotionnel... C'est même un vif sujet, de ma motivation.
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Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 13h35
Aurais-je pour ma part quelque chose à prouver, à travers l’écriture ? Certainement, et plus d’une.
Mais là n’est pas la question… Après une vingtaine de chapitres, le langage qui m’a porté jusque-là n’est pas le synthétique, dont je vous ai fait part. Je suis l’homme marié (3 enfants à mon actif, et le plus grand n’a pas 9 ans) ayant fait une rencontre extrêmement profonde mais impossible, jusqu’alors… L’écriture est donc ma thérapie, face au devoir d’amour qui m’est invectivé de tout bord, dont ma rencontre telle qu’elle revient pourtant régulièrement, tester mon amour !!! Parce que je ne souhaite une telle situation factuelle, à aucun de mes enfants : c’est aberrant… Je ne veux pas qu’ils puissent me dire plus tard, que je leur ai menti : en découvrant par eux-mêmes, qu’il est interdit de savoir pleinement aimer en dehors du devoir, en ce monde !
Alors je leur laisse mon témoignage pédagogique de cheminement en polyamour, tel qu’il s’adresse directement, aux femmes que j’aime. C’est un langage qui va évoluer dans les mois à venir, tout comme moi-même. Et après ? Peut-être que mes élucubrations n’intéresseront que moi-même, en définitive…
Le but : c’est juste la quête de mon épanouissement personnel, retranscrit sur le texte. Après, c’est affaire de style et pédagogie de ma part, et de sensibilité retrouvée ou non, pour les autres. Qu’en sais-je ?
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Projet Goffio

Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 13h30
La difficulté à embarquer dans mon discours, vient du fait qu’il est là sur le forum volontairement très politique, dans l’orientation : tout le fruit résumé de recherches intenses sur le fonctionnement de la vie intime et sociale pour ma part, ces toutes dernières années. C’est de fait, débandant !!! Mais c’est un très bon test de la sensibilité de nos contemporain(e)s, par leurs réactions, dont les vôtres ;-)
Discussion : Projet Goffio

Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 13h24
Les définitions du dictionnaire concernant « spiritualité » restent toujours floues, réductrices, ou carrément idéologiques. Celles citées par Rosalie s’en référant à l’intelligence, la morale, ou la religion : ne font que la définir par rapport à un système de valeurs culturelles, ou de dogmes… La belle affaire. Quant à dire : « à chacun sa spiritualité, qui finalement, est une affaire très intime »… Ca arrange tout le monde, l’affaire est classée !
Qu’il est difficile de s’abstraire de notre conditionnement éducatif, pour percevoir la véritable science, dans la spiritualité…
Prenez en considération, dans l’observation :
Spiritualité = degré de conscience = forme d’énergie de vie
La spiritualité apparait alors comme étant science ou loi du fonctionnement de la vie, impliquant autant la biologie palpable, que l’énergie vitale abstraite mais néanmoins réelle. Bien évidemment, pour notre référentiel cartésien, j’ai déjà franchi la frontière du subjectif et mes propos sont donc hors sujet… Mais ils ne sont pas faux, pour autant : ils restent simplement sujet à la caution de l’observation et donc du degré de conscience, pour validation ou non.
Je ne suis pas Géotrouvetout : ce dont je traite là est validé, à un certain niveau « élitiste » d’initiation, dirais-je pudiquement.
Alors, je réitère : la spiritualité, c’est l’exercice de la vie dans sa plénitude, tel qu’il nous concerne tous. Mais c’est bien d’un exercice, dont il s’agit : celui d’un flux d’énergie, répondant au principe de la causalité, dans sa finalité de perception.
La pesanteur existe, pourtant sa perception est abstraite. Mais on la comprend bien en trébuchant, ou en se cassant la gueule ! La causalité répond au même principe basique : toute cause engendre un effet, rien n’arrivant au hasard de l’existence sinon des événements dont la véritable compréhension relève d’un degré de conscience, accessible ou non.
Nous sommes les héritiers d’une culture occidentale judéo-chrétienne dominante, telle qu’elle a façonné notre monde globalisé d’aujourd’hui, dans son modèle socioéconomique de la monogamie et de la compétition, face aux autres cultures. Pourquoi un tel succès féroce, jusqu’alors ?
Parce qu’au cours des tous derniers millénaires, nos ancêtres ont confisqué la notion véritable de spiritualité pour la reconstruire par culture, dans une logique de confiscation du pouvoir : l’impérialisme. Et la monogamie institutionnelle en est un des piliers fondamentaux, avec la culpabilisation culturelle du plaisir ou notion de péché originel. C’est la recette pour bâtir un empire dans la stabilité de convergence du flux des dividendes vers les dirigeants ou l’autorité, en construisant des personnalités induites à l’inhibition personnelle et préférant alors une identification culturelle aux chefs… Voilà en gros comment est né notre état d’esprit de la servitude : sur la base d’une sexualité reconstruite, par propriété et fidélité du conjoint, limitée à la procréation dans l’idéal et coupable, dans tout autre cas de figure… Voilà notre morale sociale d’héritage et pour ainsi dire, notre architecture spirituelle ou idéologie, inculquée à notre inconscient collectif d’éducation. Voilà comment on a inventé Dieu = Christ = un homme au cœur extraordinaire mais surtout sans aucune vie sexuelle, tout comme sa mère = notre modèle d’éducation au Surhomme = c’est pas de bol pour la femme, qui se doit d’être une Sainte parce que sinon c’est une putain… Et il faudrait encore s’étonner, qu’on ait autant de mal avec Bonheur et Amour de nos jours ?
En termes d’énergie ou fonctionnement spirituel, comme tout dans l’univers : rien ne se perd, tout se transforme ! Alors notre état d’esprit de servitude, est là pour fabriquer des humains avec effet d’inhibition personnelle par impérialisme et donc reconstruction actuellement, au profit de la collectivité : la société de surconsommation. Notre liberté sexuelle reste sous la caution de l’impérialisme religieux dans sa morale, et n’est donc qu’apparente, dans la promotion perpétuelle d’un idéal surhumain… La sexualité ne saurait donc être vécue simplement pour le plaisir, la quête des autres et le savoir-partager émotionnel ?
Non surtout pas, comme le fait valoir Françoise sur son blog : elle reste largement surestimée ! Parce qu’autrement, j’ajouterais pour ma part : le risque c’est de voir naître des bâtards un peu partout et alors les intérêts économiques, et l’ordre social seront menacés de faillite, par l’esprit ou besoin du partage !
Donc la vie sexuelle reste privative par devoir et la société parfaitement puritaine, quant aux mœurs… Mais les valeurs de l’érotisme sont accaparées de manière subliminale par la publicité, afin de reconditionner nos besoins et envies légitimes, au sein du commerce. Néanmoins, la pornographie est accessible très aisément maintenant par Internet, afin de pouvoir défouler les érections permanentes et aussi éduquer sexuellement sans amour, à l’idéologie de domination de l’homme sur la femme… En termes de fonctionnement spirituel, c’est là toute une architecture de la déperdition en énergie de création, afin de garantir le flux commercial de la société de surconsommation, par la somme des frustrations et reconditionnements induits. C’est là un modèle abstrait mais mathématique, pyramidal dans la visualisation de la population mondiale : une très large base d’exploitation, engendrant la convergence du flux des dividendes vers l’élite de son sommet. C’est notre capitalisme, ou stade ultime d’évolution de l’impérialisme. On peut aller jusqu’au nazisme, en poussant à fond les manettes, l’exploitation par la peur de l’énergie sexuelle des masses, en désignant des boucs-émissaires des problèmes sociaux dont l’insécurité…
Tiens, ça ne rappellerait pas quelqu’un, ou quelque chose ???
Voilà comment est tenu le pouvoir, de notre civilisation : spirituellement tel un empire de la déperdition d’énergie sexuelle/vitale/émotionnelle, au détriment de la spontanéité relationnelle et amoureuse, mais au profit mathématique des intérêts chiffrés pour l’élite au pouvoir. Voilà le pourquoi du comment, quant au parallélisme entre misère spirituelle et sexuelle. Une société d’une bonne spiritualité, j’entends par là de l’équité, est obtenue par une vie sexuelle bien assise et dont le besoin est reconnu socialement, sans cache-misère de puritanisme. Alors que notre société fait de la spiritualité une affaire privatisée par l’élite, une ascèse par l’abstinence sexuelle et les interdits, laissant le plus grand nombre dans une misère spirituelle absolument désarmante…
La logique est abstraite, mais parfaitement réelle et fonctionnelle, dans la substitution des intérêts par le refoulement du besoin : de sexualité et d’amour. Voilà comment en toute logique de fonctionnement spirituel : notre Terre est celle de l’injustice permanente, justifiée par morale prétendue divine à l’origine !
Voilà pourquoi on nous prend pour des cons, dans le maintien régulier d’un système politique inerte, qui vit de son entretien calculé : par la guerre entretenue au sein-même de l’humain.
A part ça, tout va bien…
Comme l’a fait valoir le second intervenant après la boutade de Titane, son « tu me gonfles » est explicite : je suis là, très politique dans les propos, oh putain oui c’est gonflant, je suis d’accord… La réaction était prévisible, parce qu’en traitant un sujet qui n’intéresse qu’une forme d’élite dans la réalité, on obtient des avis directs et très tranchés. Comme trop de mots Rosalie, qui veulent tout et ne rien dire : question de pédagogie, en effet…
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Comment faire ?

Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 11h13
C'est bien, Cham : tu as très bien identifié ton adversaire, à travers l'amour que tu portes. Et tu te définis là toi-même, dans la justesse, je trouve. J'aime vraiment bien, ta sensibilité... Continue !
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Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Polyamoureux 40-50

Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 09h00
kerdekel
Ce site n'est pas un site de rencontres. ;)
Ou sinon il dénote franchement, dans le style ;-)
Discussion : Polyamoureux 40-50

Goffio
le vendredi 08 octobre 2010 à 08h56
titane
Qu'est-ce qu'il y a de jeune dans le poly ou multi amour?... cela a TOUJOURS existé sous des formes parfois bien plus épanouies ! Une vague de fond qui parfois nous refait frissonner...
Bien évidemment, Titane: je suis d'accord avec toi ! Mais la révolution de 1789 nous a surtout généralisé une morale bourgeoise très puritaine, dans laquelle nous restons baignés socialement, quoi que l'on en dise... Alors que le poly ou multi amour, tend à ringardiser cette mentalité là !
Ne serait-ce pas là d'ailleurs, l'explication de ce fil de discussion, dans son impression de "jeunesse" ?
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Polyamoureux 40-50

Goffio
le jeudi 07 octobre 2010 à 13h46
C'est intéressant cette question que tu poses... Je n'ai pas ce sentiment à la lecture du forum, que le polyamour soit l'apanage des "jeunes"... D'ailleurs c'est quoi, être "jeune" ? Perso j'ai 38, je me sens encore jeune... J'ai l'impression que la tranche 40-50 est bien présente ici, en fréquentation...
Ne serait-ce pas plutôt un certain état d'esprit du polyamour, qui donnerait l'impression du "coup de jeunes" dont tu parles ?
Discussion : Comment faire ?

Goffio
le jeudi 07 octobre 2010 à 13h35
Cham, ton ami ressent très bien qu'il est en position "affective" de force... Cela participe activement à l'inhibition de sa franchise... Ce qui légitimement, t'agace !!!
Dommage que l'on soit "si" éloignés, autrement je t'aurais proposé d'être le lutin dont tu as clairement besoin ce soir, pour savoir t'oxygéner selon tes désirs... Et donc faire ta connaissance de visu, pour resynchroniser ta fraicheur avec le courant d'air casanier du jour !
Effet de compensation garanti sur ce jeune homme, pour bien lui faire valoir qu'il n'est pas la seule ressource humaine "affective", dans ton entourage... Non mais !
C'est lui tout seul, les montagnes russes (lol)...
(+)
Discussion : Amours plurielles et différentes

Goffio
le jeudi 07 octobre 2010 à 10h46
Merci Françoise pour savoir nommer l'expression du besoin, de biodiversité amoureuse !
Parce que c'est là l'expression du simple contrepied à l'idéologie du couple monogame, qui endoctrine et atrophie notre capacité de discernement - dont notre seuil de tolérance et aptitude à la compréhension de l'autre - bien au-delà de ce que l'on peut imaginer...
Euh... Pour savoir trouver les mots aussi justement, y aurait-il une prédestination quant à ton nom de famille :-) ??! Parce que franchement, tu restranscris toujours le besoin très humainement, là où le pape se contente d'asséner des contre-vérités, comme pour maintenir en place l'idéologie dominante...
Je trouve ton homonymie en soutane difficilement soutenable, alors quand elle prête à sourire, il faut bien le faire valoir, non ?!
Discussion : Projet Goffio

Goffio
le mercredi 06 octobre 2010 à 18h29
Je connaissais Polyamour.info depuis le début de l’année dernière, mais je ne m’y suis inscrit que tout récemment, m’investissant sur ce forum et heureux de percevoir qu’il avait bien pris vie, au fil du temps ! Je me suis présenté et raconté en partie ces dernières semaines, heureux encore de partager mon expérience avec les vôtres… Qu’il est agréable de rencontrer des êtres d’une structure affective et amoureuse, non seulement accueillante mais surtout généreuse… Ces qualités à mon sens, ne sont pas celles de la majorité de nos contemporain(e)s, malheureusement et le constat est triste. La peur est le sentiment dominant en Amour dans notre société, ne serait-ce que celle de se faire du mal à soi puis aux autres, par besoin fusionnel et esprit de possessivité.
L’Amour est dévoré, là où il faudrait d’abord savoir l’écouter… Quelle erreur et surtout, quelle horreur !!! C’est le symptôme majeur d’une société à bout de souffle, qui ne parvient plus à ressentir par elle-même… Trop plein d’individualités, passées au crible de l’individualisme… La routine, en quelque sorte ! Mais la crise économique que notre civilisation traverse, au sujet de laquelle on nous bassine avec la reprise en toute subjectivité, ne serait-elle pas en réalité l’échéance ou la déchéance d’une crise extrêmement profonde, en termes de relationnel humain ? N’en serait-on pas rendu à l’aboutissement idéologique d’un état d’esprit malade, coupé du bon sens des réelles valeurs, depuis l’écoulement de la vie ?
Siestacorta nous a mis récemment en exergue le thème de la misère sexuelle et de l’exclusivité. Si cette misère là peut découler de la misère tout court, c’est néanmoins à bien l’observer de près dans toutes ses déclinaisons : la responsable des cloisonnements sociaux, engendrant la misère affective et la famine en Amour… En parallèle de cette disette, notre communauté humaine évolue dans une misère spirituelle, que je dénonce pour ma part comme étant absolument désarmante… Ce parallèle dans la misère sexuelle/spirituelle est plus que troublant, hallucinant en quelque sorte.
Au-delà de sa perception intime par chacun d’entre nous-mêmes, qu’est-ce donc réellement que la spiritualité ?
Voilà bien une question qui m’accrochait depuis plus de 15 ans, pour devoir grandir dans le cheminement de réponse à travers mon parcours de soignant, la paternité, et mes difficultés sentimentales et personnelles, ces toutes dernières années… Il y a un moment dans la compréhension, où j’ai été amené à me demander, quant à moi-même : raison, ou maladie mentale ?
La spiritualité, c’est l’exercice de la vie dans sa plénitude, tel qu’il nous concerne tous. Mais c’est bien d’un exercice, dont il s’agit : celui d’un flux d’énergie, répondant au principe de la causalité, dans sa finalité de perception.
Rosalie, si tu me lis, je sais bien : tu débandes déjà ! Et tu n’es probablement pas la seule…
Je suis pour ma part rendu dans un profond travail de recherche et d’écriture depuis l’année dernière, en parallèle de mon métier et de ma vie familiale. C’est tout le fruit de ma révolte personnelle, au-delà de ce que je vous ai déjà exprimé, auparavant.
D’une part cela concerne mon existence somme toute très banale, mais qui mérite bien son journal de bord… D’autre part cela concerne l’histoire de notre civilisation, depuis notre état d’esprit actuel jusqu’à ma perception de celui de nos origines. C’est là toute une remontée temporelle à travers l’ethnologie, l’anthropologie, l’archéologie, les prémices de la religion et le monothéisme, l’astrophysique et d’autres aspects référentiels et pluriculturels, quant à l’évolution de la science et de notre connaissance. Bien évidemment, je n’ai pas toutes ces compétences et mon but n’est pas du tout d’en mettre plein la vue, en exprimant celui que je ne suis pas !!!
Alors j’élabore mon manuscrit dans un état d’esprit amoureux, avec la volonté de rendre ludique et accessible, le relief hallucinatoire des mises en lumière, depuis mon fil conducteur… C’est donc une histoire d’amour avant tout, impliquant son partage et l’induction de la souffrance. C’est une histoire humaine, effroyable mais heureuse, érotique et sensuelle, à travers ma quête de compréhension des règles inhérentes, au bon fonctionnement de la vie en communauté. C’est une rébellion, face au pouvoir de la manipulation spirituelle !
J’ai déjà reçu parmi vous des signes d’encouragements et d’envie de me lire, de partager mon travail… Ca fait toujours plaisir, parce que c’est une gageure en temps et en énergie, que de persévérer pour le faire aboutir. Pourquoi est-ce que je vous bassine avec tout ça ?
Parce qu’il s’avère que ma conclusion personnelle, est à un besoin de subversion de la société actuelle par un état d’esprit polyamoureux, en notre début de 3ème millénaire. D’où mon investissement récemment sur le forum, dans mon besoin de synthèse ! Le PA est à mon sens un retour aux sources et je tiens à le démontrer, le besoin étant criant dans la manœuvre de notre humanité, qui ne parvient plus à se ressentir et à ressentir par elle-même, j’insiste.
J’ouvre cette discussion pour pouvoir éventuellement débattre quant à mon projet manuscrit, vous soumettre mes interrogations, recueillir vos sensibilités, vos suggestions, vos interrogations bien à vous, vos références bibliographiques, vos envies, vos humeurs…
Si je vous gonfle, surtout dites-le moi, vous me rendrez service !
Au plaisir de savoir partager et d’avancer, ensemble.
;-)
Discussion : Comment faire ?

Goffio
le mercredi 06 octobre 2010 à 16h35
cham
Je dois vous donnez le tournis avec toutes ces montagnes russes ! ***Avez vous aussi cette réaction d'accepter mais que cela soit hyper discret ? c'est quand même être honnête non de savoir qu'il y a quelqu'un d'autre mais de ne plus vouloir en savoir plus ? *** A tous ceux qui sont en couples, vous avez envie d'entendre votre ami(e), roucoulez au tél à vos côtés, chez vous ? *** D'ailleurs êtes vous nombreux couples poly vivant sous le même toit ? *** C'est pas plus simple quand chacun et chez soi ?
Salut Cham,
Tu apparais toujours bien lucide au sein de tes montagnes russes, donc c'est un plaisir d'observation... Tu ne me donnes pas le tournis, plutôt l'empathie, je me répète.
Autant je suis PA dans l'âme, autant je manque cruellement d'expérience, dans le partage sur le terrain...
Mais si l'on pouvait aider ma femme "mono" à faire une rencontre très profonde, je sais pertinemment que je serais pour ma part extrêmement heureux de l'entendre roucouler à nouveau... Ce serait chez moi et à côté de moi, je crierais victoire, dans l'esprit d'ouverture ! Néanmoins, le contexte de mon histoire est bien différent du tien, ne serait-ce que par les enfants...