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PolyEric

PolyEric

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Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

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PolyEric

le jeudi 23 août 2018 à 13h47

Ce que je ne comprend pas Zion63, c'est ta certitude que le socialisme est incompatible avec l'individualisme ou l'esprit libertaire.

A mon avis, ce n'est qu'une partie du socialisme qui est directif collectiviste à l'ancienne, éventuellement une petite moitié si tu veux, et encore, ça devient super rare cette frange du socialisme, même si elle fait beaucoup de bruit.

Il y a de nombreux socialistes et même de nombreux communistes qui sont libertaires, même parfois accusés d'êtres trop libertaire ou trop anarchistes, donc je ne vois pas trop d'où viennent tes certitudes.

Même d'un point de vue économique, les socialistes prônent plutôt le libéralisme économique avec seulement des gardes fous pour éviter les abus. Le socialisme est aujourd'hui très libéral sur le plan économique.

De plus, on a une petite expérience en France, car dans les années ou les socialistes étaient au pouvoir, y compris avec des communistes dans le gouvernement, je n'ai pas vu la société dériver vers le collectivisme dirigé, loin de là, je l'ai plutôt vu s'orienter encore plus vers l'individualisme. Un peut comme si le socialisme était devenu le soutient de chaque individu, un petit peu plus prononcé pour le moins aisé, et encore il y avait de quoi rester sur sa faim. Il ya eu aussi des mesures vaguement libertaires, style PACS ou "mariage pour tous" (étant entendu que le mariage n'est pas le must des libertaires mais bon c'est un soutient de la liberté des minorités quand-même, c'est loin d'être dirigiste)..

A l'opposé, avec le président actuel, qui a pourtant une vue très orientée sur la liberté et le soutient de l'individu, avec un point de vue économique très libéral, on assiste à des pertes démocratiques, à une gouvernance très dirigiste, avec un soutient très prononcé des individus les plus aisés au détriment de la marge de manoeuvre des individus les moins aisés, donc moins de liberté pour ces derniers qui sont mêmes parfois méprisés, etc.

Certes, la frange des "individualistes" me parait fortement majoritaire chez les polyamoureux, ça crève les yeux effectivement, par contre, à mon avis, il y a une bonne dose de socialistes dans le lot.

Personnellement je crois beaucoup à une sorte d'individualisme en collectivité, c'est à dire une collectivité qui s'appuie énormément sur la liberté des individus mais qui reste très collective en même temps, et c'est vrai que je suis très minoritaire en ce sens, mais de très nombreux polyamoureux sont quand-même venus voir (même pas peur).

Du coup, tes évidences ne me crèvent pas les yeux.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : [Orga] Rencontres à la Ferme

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PolyEric

le lundi 30 avril 2018 à 18h52

Avoir les épaules solides ou être fou...
Je ne sais pas pour toi, mais pour moi, c'est plutôt la seconde hypothèse qui fut mon moteur.

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Discussion : [Orga] Rencontres à la Ferme

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PolyEric

le dimanche 29 avril 2018 à 14h57

Euh, je n'ai pas dit que c'était incompréhensible, au contraire, je trouvais que ça expliquait bien ton point de vue.
De même, quand tu dis que tu ne perds pas de vue le "je ne suis pas chez moi", cela explique également bien ton point de vue.

De mon côté, mon point de vue serait plutôt du style "tout le monde est chez lui" et c'est ça qui me paraissait très intéressant à la grange, tout était à ré-inventer, du moins à délimiter, notamment les limites de la liberté et du respect dans un milieu ou tout le monde est considéré chez lui.

J'avais posé la première pierre de cet édifice en expérimentant le principe de la "liberté obligatoire" qui se traduit par "personne ne doit prendre le pouvoir sur le groupe" ou encore "personne n'est habilité à stigmatiser les orientations sexuelles et amoureuses", ce qui ne veut pas dire que chacun peut toucher les fesses des nouveaux arrivants sans que personne n'ait rien à dire.

Reprenons par exemple ce que Marco indique ci-desssous :

kill-your-idols

....l'organisateur peut décider que dans l'événement c'est ok de se promener tous nus, ou de toucher les fesses des nouveaux arrivants, ou encore de s'isoler dans les différentes chambres de la maison.

Ou bien, qu'on peut toucher les fesses des nouveaux arrivants, mais uniquement après avoir leur demandé leur consentement.

Ou encore, qu'on peut faire à manger, mais uniquement des cuisses de poulet.

Je ne pense pas que Marco ait voulu dire que l'organisateur pouvait décider en plein milieu de l'événement de toucher les fesses des nouveaux arrivants ni même que c'est ok de toucher les fesses des nouveaux arrivants sans leur accord, cela me parait évident que c'est contraire à la loi, par contre, l'organisateur peut organiser un événement "touché libre de fesses" (un peu comme on organise une soirée "partouze" dans un club libertin) dès l'instant que les participants sont bien mis au fait qu'il s'agit de cela, mais attention, si au cours d'une telle soirée, quelqu'un ne veut pas (ou ne veut plus) qu'on lui touche les fesses rien ne l'oblige à subir la chose, les autres doivent s'arrêter immédiatement de lui toucher les fesses, sachant que si quelqu'un ne veut plus "respecter" l'esprit de l'événement (ne plus toucher des fesses ou ne plus se faire toucher les fesses) il peut être exclu de l'événement alors même qu'il n'a commis aucune "faute", et à l'inverse, si une personne venait à ne pas respecter les limites personnelles des autres (en continuant par exemple à toucher les fesses de quelqu'un qui ne le souhaites plus) la personne qui continue à toucher les fesses pourrait être sanctionnée alors même qu'elle est dans le parfait esprit de l'événement. Clair mais parfois difficile à comprendre.

Rien n'empêche d'expérimenter d'autres idées comme "personne n'est chez lui" ou "chacun doit éviter de gêner les autres" par contre la partie de ta phrase qui indique "notions évidentes : agir comme tel" prête trop à confusion, à moins de s'en référer systématiquement à "ce que pense bonheur", si toutefois chaque participant sait exactement ce que pense bonheur.

A la grange, l'esprit était effectivement très orienté sur la liberté et l'amusement, par exemple on ne faisait pas attention au bruit, que ce soit le bruit de la musique ou le bruit des ébats amoureux. Mais rien n'empêche de mettre des règles plus contraignantes, sachant que quel que soit la règle, il y a toujours quelqu'un qui est gêné, si ce n'est pas celui qui entend le bruit c'est celui que ne doit pas l'émettre.

Par ailleurs, je ne parle pas du comportement vis à vis de l'organisateur mais des limites de comportement entre chaque participant, l'organisateur étant compris dedans, puisqu'il est participant. Il ne serait pas idiot de considérer que l'organisateur ne doit pas être "participant", c'est une idée qui se défend, c'est d'ailleurs celle qui est adoptée dans les clubs libertins il me semble pour éviter les malentendus. Dans ce cas, il faut définir le rôle exact de l'organisateur mais ceci dit, qui accepterait d'organiser un truc pareil sans être lui-même participant, sauf à être rémunéré évidemment, ce qui changerait le coût pour les participants.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : [Orga] Rencontres à la Ferme

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PolyEric

le dimanche 29 avril 2018 à 09h18

INVITEES ? ah d'accord

Moi je croyais qu'on parlait d'un événement quelque part où les gens se regroupent (et non pas de quelqu'un qui invite chez lui).

C'est vrai que la grange c'est objectivement ma propriété mais je ne le vois pas comme ça, je préférerais que ce soit un peu chez tout le monde, au moins pendant le temps de l'événement (voir plus). D'ailleurs, c'est peut-être le côté "propriété privée de quelqu'un" qu'il faudrait revoir dans ce concept et passer à une ""propriété privée de plusieurs" voire à une "propriété privée de tous" .

Du coup effectivement, il doit y avoir un malentendu.

Par ailleurs, rien ne dit comment artichaut voit la chose. En ce qui me concerne, je ne veux pas prendre la direction des opérations, je me concentre sur la grange, déjà tellement de choses à faire....

bohwaz
@PolyEric des paroles pleines de sagesse ^_^

C'est l'âge qui fait ça :-) !
Coucou à Marco (quil your idols except Marco)

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Discussion : [Orga] Rencontres à la Ferme

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PolyEric

le samedi 28 avril 2018 à 12h30

Ce que je veux dire c'est que la phrase :

L'organisateur doit expliquer ce qui est interdit .

ne doit pas être confondu avec :

L'organisateur doit expliquer comment il faut se comporter

La nuance est de taille et fait toute la différence.

Il ne s'agit pas d'un débat, il s'agit d'une règle (une liste de choses interdites) imposée par l'organisateur à l'entrée de l'événement. Cette règle s'applique uniquement sur le lieu de l'événement et uniquement pendant la durée de l'événement. Il n'y a donc aucun débat. Chaque participant a le choix entre :
- "j'y vais et je respecte la règle"
ou
- "je n'y vais pas car la règle me gonfle" (ou l'absence de règle me gonfle :-) )
d'où l'intérêt de bien préciser la règle dans l'annonce sinon le choix ne peut pas être "éclairé".

Il ne s'agit pas non plus d'une liste des comportements à ne pas "adopter" car l'organisateur n'a pas pour rôle de dire ce que chacun doit "adopter" dans sa propre vie. L'organisateur n'est pas un gourou qui dit ce qu'il faut penser (comme lui...) ou ce qu'il faut faire (comme lui...). Il définit seulement les comportements interdits sur le lieu de l'événement, uniquement sur le lieu de l'événement et uniquement pendant la durée de l'événement.

Il ne s'agit pas non plus de juger certains participants car la règle s'applique à tous les participants. Autrement dit, la règle n'est pas dirigée contre quelqu'un en particulier, elle est conçue pour que tout les participants puissent vivre ensemble sur le lieu de l'événement pendant la durée de l'événement. La règle n'est pas non plus faite pour protéger une personne en particulier mais pour protéger chacun. Et la règle n'est applicable ni à l'extérieur de l'événement, ni avant l'événement, ni après l'événement. Il ne s'agit pas de protéger tout le monde tout le temps.

Enfin, l'organisateur n'est pas là pour faire la morale, il est là pour faire respecter l'ordre, cet ordre étant définit selon des critères objectifs établis et communiqués à l'avance.

Concernant le nombre, il suffit que l'organisateur définisse le nombre maximum de convives.

Je précise en outre que l'organisateur ne peut pas autoriser des comportements interdits dans la société. Par exemple, il ne peut pas organiser "une roulette russe". Je dis ça surtout concernant la fumette en fait..

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : [Orga] Rencontres à la Ferme

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PolyEric

le vendredi 27 avril 2018 à 23h06

Pour des raisons de normes électriques à la grange je ne peux plus y organiser d'événement du moins pour l'instant. J'ai du mal à faire les travaux, car il faut à la fois du temps et des moyens. Ces deux conditions vont bientôt êtres réunies mais pour cet été c'est cuit.

En attendant, je veux bien aider pour organiser.

La philosophie testée à la grange (que rien n'oblige à conserver) :

- Interdire d'obliger : Personne ne doit prendre la direction du groupe (il ne doit y avoir aucune obligation de faire comme tout le monde). On ne dit pas aux autres comment il faut se comporter. On explique seulement les comportements qui sont interdits.

- Laisser toute l'animation à l'initiative des participants. De toute façon, les discussions se lancent toutes seules. L'organisateur ne s'occupe que de la partie matérielle et de l'approvisionnement.

Ma recette au niveau concret (que rien n'oblige à conserver) :

1) Donner la date très longtemps à l'avance (publique dans mon cas)

2) Expliquer correctement tous les détails dans l'annonce en mentionnant le confort sur place mais aussi les règles de comportement et le montant des participations financières, les possibilités pour venir....

3) Gérer soigneusement les pré-réservations pour ne pas être dépassé par les événements et aussi pour permettre à chacun d'évaluer l'événement. Exiger de pouvoir joindre chaque inscrit (que ce soit par ici, pas FB par téléphone ou mail). A l'approche de la date prédéfinie, envoyer un message à chacun et exiger qu'il confirme sa venue. En cas de non confirmation, annuler la pré-réservation sans pitié.

4) Refouler à l'entrée sans exception toute personne qui n'a pas réservé au moins trois jours à l'avance. Ne pas dépasser les capacités d'hébergement. Attention aux normes de sécurité.

5) Bien s'occuper de la partie matérielle et des repas pour que personne ne manque de rien mais ne pas tout faire. Par exemple, si personne ne fait à manger, laisser faire. Au bout d'un moment, la faim se fait sentir et il y a une dynamique naturelle qui se crée.

6) Bien s'occuper de la sécurité (par exemple éviter les incendies) et s'occuper de l'ordre en permanence (cf les règles de comportement évoquées ci-dessus car il y a toujours des dépassements de limites). Se faire aider pour ce rôle. Noter les présences, savoir à tout moment qui est sur le site. Encaisser les règlements avant le départ.

Et surtout ne pas trop écouter ceux qui disent comment faire :-)

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Des difficultés sexuelles liées au trio - Besoin de conseils et de retours d'expériences

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PolyEric

le lundi 26 mars 2018 à 13h54

Avec plaisir; Ton post me fait pensé à quelque chose de plus.

Imaginez qu'à la sortie de la boulangerie vous voyez votre amante dans la rue, vous vous approchez et lui dites quelque chose...

Ok, maintenant, imaginez le lendemain, au même endroit et à la même heure, vous voyez cette fois votre amant dans la rue, vous vous approchez et lui dites quelque chose...

Ok, maintenant, imaginez le sur-lendemain, au même endroit et à la même heure, et cette fois-ci, vous voyez les deux en même temps en train de discuter dans la rue, vous vous approchez et leur dites quelque chose...

Etes vous la même personne dans les trois cas ?

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Des difficultés sexuelles liées au trio - Besoin de conseils et de retours d'expériences

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PolyEric

le lundi 26 mars 2018 à 13h34

Si vous considérez qu'il y a "échec" c'est que vous considérez qu'il faut "réussir" et c'est surement cette volonté de "réussir" qui tue le sexe.

Le sexe n'est pas un "examen", on ne vient pas pour "réussir". En fait, ce n'est qu'une banale partie de plaisir, c'est à dire qu'on y vient pour "consommer" les relations et non pour les "construire", il n'y a pas vraiment d'enjeu. Si on fait l'analogie avec la tradition monogame religieuse chrétienne il est souvent dit en rigolant que le mariage est "consommé" pour dire que les mariés ont couché ensemble pour la première fois, on ne dit pas que le mariage est "construit". C'est un peu pareil pour un "truc" à trois, on le consomme, on ne le construit pas au moment de la sexualité.

Certes, le sexe construit le trio tout comme il construirait un couple, mais cette construction est seulement une conséquence qui arrive après le plaisir et non un but à atteindre pour pouvoir trouver le plaisir. Avant ce plaisir, il y a seulement une projection de ce que ça pourra être après mais ce n'est encore que dans l'imagination. Si on tente de "forcer" en essayant d'attraper la conséquence sans passer par la "cause", forcément on passe à côté de la "cause".

De plus, en présence d'amour, nous avons une volonté de satisfaire les autres qui tend à nous faire oublier la raison pour laquelle nous sommes là nous-même. Nous essayons de satisfaire les autres mais nous oublions de nous satisfaire et du coup personne n'a de plaisir donc personne n'est satisfait car personne n'a pu satisfaire les autres, et ça tourne en rond.

Il y a une difficulté supplémentaire à plusieurs quand on ne peut pas satisfaire les deux personnes dans une seule action. Le cas d'école est celui de l'homme qui se retrouve avec deux femmes au moment de la pénétration, car il ne peut pas pénétrer les deux femmes en même temps, puisqu'il il n'a qu'un seul sexe. Tant qu'il n'admet pas une sorte de plaisir égoïste en lui qui lui permet d'avoir du plaisir avec une femme pendant que l'autre attend ou "aide" ou est "stimulée" pendant l'attente, il ne peut pas être excité par la scène et ne peut donc pas avoir d'érection et ne peut donc pénétrer aucune d'elle, c'est juste logique, surtout s'il se culpabilise de ne pas pouvoir tout faire en même temps.

A plusieurs, il y a forcément une sorte d'inégalité qui ne se résout qu'avec le temps (chacun son tour par exemple), c'est une sacré différence par rapport à une relation à deux car il est possible à deux de rechercher et de trouver une certaine simultanéité et une certaine similitude du plaisir chez les deux partenaires en même temps, alors qu'à trois, tout le monde peut certes avoir du plaisir, parfois en même temps, mais pas la même nature de plaisir en même temps, et notre conception de la chose en est perturbée.

De plus, si les personnes aiment êtres ensemble, elles vivent quelque chose même quand ça foire puisqu'elles sont ensemble dans ce coup foireux donc finalement ce n'est pas tant un échec que ça, quand on y regarde de plus près et du coup, on croit être dans l'échec alors qu'on ne fait que éprouver autre chose que ce qu'on croyais éprouver en arrivant (ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain).

Et en plus, dans votre cas précis, il y a peut-être une sorte de refoulement car votre activité sexuelle personnelle n'est pas toujours en phase avec vos aspirations profondes. Vous avez peut-être plus envie de l'amante de votre amant que de votre amant lui-même et cela génère un enjeux masqué, car si vous vous laissez aller il va forcément le voir donc vous essayez peut-être de vous contrôler, et c'est connu que là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. Peut-être peut-il accepter cela au début de vos ébats, vous lui en serez reconnaissant et du coup vous aurez alors envie de lui dans un second temps, allez savoir.

En fait, il suffit d'accepter de vivre dangereusement ! :-) Amusez vous bien

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

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PolyEric

le mercredi 21 mars 2018 à 23h07

artichaut
J'ai d'abord cru à de l'ironie PolyEric ...

En fait l'idée "être le plus fort évite le conflit" était surtout didactique car on pense souvent que pour éviter le conflit il faut être "gentil". En fait, quand on regarde les faits de plus près, il faut bien constater que plus on est gentil avec quelqu'un qui impose ses vues, plus on est écrasé et plus ça finit en conflit lorsque celui qui la joue "gentil" n'en peut plus. En fait, être "gentil" a pour effet de reculer le conflit mais ne l'évite pas. De plus, le "méchant" peut croire à son pouvoir invincible et subir un retour de bâton tellement désagréable qu'il déploiera une forte énergie pour rétablir son pouvoir, alors que si son pouvoir est malmené à chaque petit dépassement de la ligne rouge, il se recentre vu le faible enjeux, et finalement, le conflit devient microscopique. Au final la "force" peut arriver à décourager les tentatives de conflit. Je parle de la force non agressive bien entendu sinon ça tourne forcément au conflit, c'est à dire qu'il faut que la force soit uniquement une "force de stabilisation de soi", il ne faut surtout qu'elle soit une force de "déstabilisation de l'autre". Cette idée n'est pas uniquement valable dans le couple, elle est valable partout, y compris dans la défense entre états ou dans la police (on parle de "force de dissuasion") . Pour reprendre ton analogie avec le libéralisme, en tant que consommateur, si on arrives à résister aux chimères, le libéralisme ne pourra pas y faire grand chose, on le voit très bien avec le développement du bio, des circuits directs, etc. En fait, le libéralisme n'est pas "fort" par contre il exploite "toutes les faiblesses" et ce n'est pas du tout la même chose. Notre force peut diriger le libéralisme.

faire l'éloge d'un virilisme décomplexé

Pour le virilisme décomplexé, si on considère qu'une femme peut être virile, alors oui, ce virilisme est décomplexé, mais je trouve le mot insidieux. Car la solution que je donnais peut évidemment être appliquée par une femme, et pour tout dire, cette idée m'a été expliquée par une femme. Ce fût une révélation.

, de la négation de l'autre, d'un refus de mise en jeu…

Hum, il ne s'agit pas de la négation de l'autre mais effectivement du refus de "mettre en jeu".
Soit on considère qu'on peut éventuellement changer, faire des concessions et dans ce cas on peut négocier. Soit on considère qu'on ne peut pas changer et dans ce cas, le fait de laisser les autres croire qu'ils peuvent y faire quelque chose est une perte de temps et même un mensonge par ommission.

A noter que je parle des autres et non pas de l'autre car il n'y a pas qu'un seul "autre" puisqu'il s'agit de polyamour.

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Discussion : Un nouveau un peu perdu ...

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PolyEric

le mardi 20 mars 2018 à 22h15

La meilleure solution pour éviter les conflits, c'est d'être le plus fort, comme ça, personne ne s'y frotte :-)

En fait, ce sujet à été discuté un peu partout et la solution est connue, elle consiste à rester droit dans ses bottes, à ne jamais commencer le début d'un soupçon de capitulation. Ainsi, tes partenaires sauront à quoi s'en tenir, elles n'espéreront plus te faire plier ou alors s'apercevront très vite qu'elles s'attaquent à du granit. Et là miracle, tu apparaîtras comme rassurant: car "au moins avec toi on sait à quoi s'en tenir". Bien entendu, il y aura des allées et venues, des tests, des essais, des tentatives de manipulations, des trahisons, etc mais si tu ne plies pas, si tu ne cours pas après celles qui s'en vont, si tu ne te trahis pas toi-même, un jour, l'une d'elles restera puis peut-être une autre, etc.... Il y a de tout dans ce monde, mais en toute petite quantité.

En outre, si tu choisi fermement ta vie, tu comprendras mieux pourquoi les autres ont le droit de choisir fermement la leur.

Bizarrement, lorsque l'on veut savoir si quelque chose est solide, notre premier réflexe consiste à essayer de le casser. Ce n'est que lorsqu'il résiste à notre pulsion de destruction que nous nous mettons à l'aimer...:-)

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Discussion : L'individualisme et le polyamour — La mauvaise influence

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PolyEric

le samedi 27 janvier 2018 à 09h21

Opposer "individualisme" à "altruisme" est l'idée la plus originale de cet article (et j'en remercie l'auteur FredCKL car je n'aurais jamais pensé tout seul à opposer ces deux notions, même si cela me parait aujourd'hui évident suite à la lecture de cet article).

De mon temps (comme disent les vieux), l'individualisme était plutôt opposé au collectivisme....

J'avais montré (avec un certain succès) qu'il était possible de conjuguer "liberté" et "collectivisme" (lors des expériences de vie commune à "la grange").

Mais un problème restait irrésolu. Je n'arrivais pas à rendre "l'individualisme" compatible avec le "collectivisme" à cause de l'assèchement des ressources.

Grâce à cet article, je comprend que c'est justement l'altruisme qui provoque cet assèchement.... je m'explique :

L'individualisme est un concept qui vise à soutenir l'individu et il ne faut pas le confondre avec un concept qui éloignerait les individus les uns des autres. L'individualisme se révèle pleinement compatible avec la société, et c'est d'ailleurs pour cela que la société tend à s'appuyer dessus. En effet, l'individu a tout intérêt à se collectiviser, que ce soit pour se nourrir comme pour s'épanouir. Lorsque l'on aide l'individu, on aide indirectement la collectivité, grâce à la tendance naturelle de l'être humain à interagir avec les autres êtres humains. Plus l'individu est en position confortable, plus il interagi positivement avec les autres êtres humains. Ce phénomène est beaucoup plus prononcé chez l'être humain que chez les animaux. De plus, les êtres humains sont fortement dépendants les uns des autres pour leur survie et pour leur culture (entre autre), alors que c'est loin d'être le cas pour les animaux.

Par contre, l'altruisme ne peut pas être la base de la société ni la base du collectivisme. En effet la société (ou le collectivisme) ne peut pas se contenter des miettes. On ne peut pas fonder une société avec uniquement des pièces jaunes, il faut aussi les gros billets.....

L'altruisme est le résultat de l'égoïsme, c'est une sorte de compensation, un cache misère, l'achat d'une bonne conscience. En fait, l'altruisme témoigne de la présence de l'égoïsme.

Et l'égoïsme est fondamentalement une erreur de stratégie. L'être humain n'est pas un animal comme les autres, il a besoin d'échanger avec les autres pour vivre, que ce soit des échanges matériels, spirituels, affectifs.... S'il devient égoïste, il meurt. C'est pour ça que je dit que l'égoïsme est une erreur de stratégie.

La société (tout comme le collectivisme) ne peut pas reposer sur une erreur, et encore moins sur une erreur de stratégie car les erreurs de stratégie sont fatales.

Certes, la société tolère une certaine dose d'égoïsme et donc une certaine dose d'altruisme, mais moins ce couple "égoïsme&altruisme" est présent, mieux la société se porte.

L'enjeu pour le polyamour ne réside donc pas dans l'opposition entre "individualisme" et "altruisme", mais entre deux courants plus sournois :
1) le courant "entier"
2) le courant "partiel"

Si on choisit le (1), on est dans le don mutuel donc dans l'échange. Ce n'est pas une démarche de don unilatéral, bref ce n'est pas de l'altruisme. On est alors dans le schéma de "l'individualisme en société". Dans le meilleur des cas, on peut "donner" en se demandant "que puis je faire individuellement pour la collectivité" mais dans ce cas on doit exiger que les autres membres de la collectivité fassent la même chose de leur côté pour que l'échange reste équitable. Si l'échange n'est plus équitable on meurt, ou alors on cherche à quitter la collectivité, ou on cherche à faire la révolution pour changer les règles, etc. Lorsque l'on est "entier", on dépend totalement de l'échange. On parle alors d'inter-dépendance. La diversité des dépendances donne l'impression d'indépendance mais cette indépendance virtuelle repose en fait sur un équilibre. Si l'équilibre est rompu, la dépendance ré-apparaît immédiatement.

Si on choisit le (2) on peut prendre un peu de son temps libre ou une partie de ses ressources pour donner quelque chose à quelqu'un. C'est de l'altruisme, ou de la dépendance affective... L'échange équitable est moins nécessaire puisqu'on investit seulement une partie de son énergie. On tombe plus facilement dans des solutions déséquilibrées que l'on peut faire vivre artificiellement très longtemps. Ce n'est pas grave car on peut abandonner, ce n'est pas vitale. Par contre, on n'est pas indépendant pour autant puisqu'en temps qu'être humain, on reste forcément dépendant de notre ressource principale (notre travail, notre famille, etc). Mais vu que l'on joue sur deux terrains, on peut considérer que l'on est indépendant sur le second terrain, à savoir le terrain de jeu.

Au final, le polyamour est-il un choix de vie auquel nous sommes liés pour la vie ou juste un passe temps que l'on peut abandonner ?

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Café Poly à Dijon ou proche Dijon: y-a-t-il des personnes intéressées?

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PolyEric

le mercredi 05 juillet 2017 à 20h05

Partant (selon la date)

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Discussion : Café poly à Dijon ?

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PolyEric

le lundi 27 mars 2017 à 19h08

bonheur : rien n'empeche de faire ce que tu proposes
Le fait d'organiser des choses avec beaucoup de monde n'empêche pas de faire d'autres choses avec moins de monde.

TrioBulle : oui, comme tu veux. Si tu m'as écris dans un message perso, il est surement passé dans les spams :-) et comme je supprime tout au fur et à mesure je ne peux plus chercher pour le retrouver. Je t'envoie donc un message avec toutes mes coordonnées pour me joindre facilement.

Sinon concernant la grange, la description des événements que l'on organisait à l'époque, tu peux regarder dans le troisième post de la discussion qui se trouve ici. :

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Café poly à Dijon ?

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PolyEric

le dimanche 26 mars 2017 à 11h18

+2

En fait, à Dijon, on a déjà fait des cafés poly dont l'un très "public" qui parlait des liens et différences par rapport au libertinage et il y avait disons une trentaine de personnes. Bien entendu il n'y avait pas que des polyamoureux mais les discussions étaient soutenues car le sujet semblait intéresser les protagonistes. Par contre, on avait publié l'événement longtemps à l'avance et il y avait possibilité d'être hébergé à la grange poly (qui n'est plus trop en mesure d'héberger sauf en été).

Le soir,il y a avait aussi une sortie organisée en club libertin qui a eu moins de succès (beaucoup sont partis avant), mais quand-même une dizaine de personnes.

Dijon n'est pas aussi "mort" qu'il n'y parait. Dans la liste des villes les plus infidèles de Gleeden, Dijon arrive en 30ième position avec 8% (au lieu de 15% pour le tenant du titre), ce qui laisse présager que les sujets relatifs au polyamour et au libertinage sont déjà discutés dans les chaumières.

A noter que dans une petite ville, le secret est plus difficile à garantir qu'à Paris, surtout qu'il y a moins de brassage de population donc que les gens se connaissent davantage. Par suite, le polyamour pourrait très bien répondre au besoin des autochtones !

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Discussion : Polyamoureux à 18 ans

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PolyEric

le vendredi 11 novembre 2016 à 14h36

Si ça peut t'aider, je me suis découvert au même âge que toi. Au début, je trouvais que les gens était vraiment bizarre de n'aimer qu'une seule personne et je les trouvais complètement pourris quand ils me considéraient mal pour cela. Je me suis même énervé avec ma copine car elle ne voulait pas sortir avec le deuxième mec autour duquel elle tournait (elle ne voulait pas franchir le pas parce qu'elle sortait avec moi, et elle n'était pas contente car cela prouvait à ses yeux que je ne l'aimais pas). Elle l'a quand-même fait, devant moi, mais en me traitant de tous les noms (après les ébats bien entendu, une fois qu'elle avait eu ce qu'elle voulait). Et après 5 ans d'essais de s'entendre sur cette question, elle a fini par me lourder comme quasiment toutes les autres qui ont
suivi.

Quelques années plus tard, j'ai compris que j'étais aussi bizarre pour les gens, qu'ils l'étaient pour moi. Et 36 ans plus tard rien n'a changé, je les trouve toujours vraiment bizarre et réciproquement.

Ta copine n'y peut rien, et toi non plus d'ailleurs, du moins si tu es comme moi.

Donc il te reste à imaginer la suite, ou comment mettre un carré dans un rond sans déformer le carré, et sans déformer le rond. Bienvenu au club.

Pour quelqu'un de perdu, tu es particulièrement perspicace.

En fait tu n'as besoin de rien, c'est les autres qui ont un problème, mais bon, ça c'est l'avis de quelqu'un qui, vu des autres, a un problème . Tout est relatif, comme l'a si bien expliqué le plus grand génie de tous les temps.

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Discussion : 1er Janvier 2016 à la grange (Attention, pas le 31)

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PolyEric

le samedi 26 décembre 2015 à 09h35

Aux dernières nouvelles, la liste des participants est la suivante :

- Céline
- Coquelicot
- Elisa
- Lulutine
- M.K. (FB)
- Paz
- Sauge21
- Dragonflydb

- Chiron21
- Dieu
- LightFlo
- Rodyj
- PolyEric

Soit 13 adultes + 3 enfants (qui surveilleront leurs parents !)

Total 16, dont 14 personnes hébergées et 2 personnes qui dorment chez elles.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : 1er Janvier 2016 à la grange (Attention, pas le 31)

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PolyEric

le vendredi 11 décembre 2015 à 21h02

Je remonte juste la discussion pour quelqu'un. Voilà c'est tout expliqué dans le long pavé dans le troisième poste. Bises

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

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PolyEric

le vendredi 11 décembre 2015 à 14h33

Il me semble qu'il y a de l'idée oui.

Par contre la communauté au sens famille de pensée, là je doute. Les polyamoureux se rejoignent sur le rejet de la pensée mono mais se regroupent très peu autour d'une idée commune. Leur point commun, comme je le dis souvent, c'est qu'ils sont tous différents. Donc dur dur de se réunir sur des visions positives communes.

L'exemple typique est la création d'un site de rencontres poly ou l'informaticien demande ce qu'on met dans la fiche. Par exemple le sexe H/F ? Ben là tu ed partit pour 15 jours de débats houleux. Et suand tu demandes, bon mais vous le voulez ce site de rencontres poly ? Et là, tu es répartit pour 15 jours de débat.

Par contre pour rejeter la culture monogame alors là, pour déconstruire, tout le monde est d'accord !

Donc su tu veux déconstruire la vie en communauté tu vas trouver du monde mais pour en construire une alternative là plus personne. Du coup l'individualisme reprend ses droits.

Autrement dit pas de communauté de pensée et pas de vie en communauté non plus.

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Discussion : Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

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PolyEric

le jeudi 10 décembre 2015 à 21h20

Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

Ma conclusion serait donc (pour faire court):

Polyamour rime avec communauté, liberté et dépendances multiples.

mais je comprend que Polyamour puisse également rimer avec "célibat, liberté et individualisme" (ce n'est pas mon truc mais ça a l'air de fonctionner aussi).

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

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PolyEric

le jeudi 10 décembre 2015 à 21h13

Salut ! Tes souvenirs sont surement déformés car j'avais déjà dit à cette époque que je n'entendais pas confondre polyfusion et "tout se dire".

En ce qui me concerne, je suis partisan de tout se dire (je n'ai pas changé sur cette question) et je suis aussi partisan de la polyfusion (je n'ai pas changé non plus sur cette question) mais rien empêche de construire une polyfusion sans "tout se dire". Pas avec moi, certes, mais c'est possible. D'ailleurs, il me semble que ça existe.

La polyfusion se définit comme un groupe composé de personnes qui se retrouvent souvent ou vivent à plusieurs, par plaisir, tout en restant libre. Ce n'est absolument pas nécessaire de tout se dire pour vivre ça.

Je ne sais pas comment te dire qu'on peut faire l'un sans l'autre (vivre ensemble et ne pas se raconter grand chose de nos frasques) et qu'on peut aussi faire l'autre sans l'un (tout se dire sans quasiment se voir). Ces deux notions sont clairement séparées, il me semble, non ?

Ce n'est pas parce que j'aime faire l'un et l'autre (vivre ensemble et tout se dire) que le mot polyfusion change de sens, je ne suis pas le centre du monde que je sache.

Ce n'est pas non plus parce que j'ai proposé ce mot (et que j'y suis accro), qu'il représente la totalité de ce que j'aime. En fait, il représente seulement la moitié des modes de vie que j'aiment, si tu préfères.

Peut-être te faudrait-il un mot pour l'aspect "tout se dire".
Par exemple "transparent" ou "direct" ou "cache", sont utilisés pour dire ça.

On pourrait alors dire une "polyfusion transparente", ou "une "polyfusion cache" pour représenter tout ce que j'aime. Mais la vérité c'est qu'il n'y a pas besoin qu'un mot existe pour le vivre.

La remise en question perpétuelle pourquoi pas, mais en même temps, vivre ce qu'on veut vivre c'est bien aussi, il n'est pas nécessaire de se remettre en question quand tout va bien. Par contre, moi, ce que je fais sans savoir pourquoi je le fais, c'est d'analyser tout le temps la logique des fonctionnements pour essayer de les comprendre et de choisir le fonctionnement que je préfère.

Il semble clair que tu préférais avoir un jardin secret à l'époque, mais ta perpétuelle remise en question t'a peut-être fait adopter une autre préférence aujourd'hui...

Bises

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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