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Anarchamory

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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Anarchamory

le mercredi 10 avril 2013 à 15h45

Nanou-monogame
Ce qui me fait flipper quand c'est de l'amour qui est partagé ?

c'est surement le fait (je décharge ça sur mon égo et mon enfance) que je n'arrive pas encore à admettre que l'amour dans un couple puisse être "reparti" avec d'autres personnes extérieurs à celui-ci .

Bien, tu admets donc que le "flippage" lié au partage de son amoureux à une origine essentiellement cognitive et culturelle / acquise.

Nanou-monogame(vocabulaire de mono, je sais bien que la notion de couple n'est pas propre au polyamour)

Ça dépend. Le polyamour n'est pas contradictoire avec la formation de couples, du moment qu'il s'agit de couples "ouverts", ou "libres".

Nanou-monogame J’écris "réparti" mais c'est pareil que partager.....j'ai bien compris (enfin je crois) que pour vous (polyamoureux) il n'y a pas de "répartition de l'amour" car chaque personne que vous aimez est unique....

Ben oui, mais en principe, c'est également ce que tu penses... pour toute autre type de relation que les relations amoureuses. Tu admets bien qu'un ami n'est pas interchangeable avec un autre ami, n'est-ce pas ? C'est dès que le mot "amour" est prononcé, que d'un seul coup, la "machine" s'emballe, et qu'elle n'est plus capable d'aimer tout le monde de façon unique :-)

Nanou-monogame En écrivant cela; je me dit qu'il doit y avoir une capacité ;chez vous; à pouvoir donner de manière unique à chacun de vos amoureux; ce qui n'est pas forcement le cas chez tout le monde

Tu es en train de dire que nous sommes des êtres supérieurs, c'est ça ? Wow ! Merci pour le compliment ! :-D

Nanou-monogame cependant j'ai du tomber sur un polymoureux qui n'a pas su me faire sentir que j'étais unique à ses yeux.....

Concernant la question que je posais , pas certaine que celle ci ait été comprise comme je l'entendais ^^

que dites vous quand vous tomber amoureux d'un mono et que celui ci vous dit qu'il est mono ? (et donc que pour lui il est inconcevable de d'être poly)

En gros j'entendais par là qu'un mono souffrirait (presque automatiquement à chaque fois; au vu de sa conception d'une relation) de cette situation qui quelque part leur est imposée....je vais tenter de créer un dialogue entre un Poly et un Mono pour tenter de vous faire "voir" ce que j'essaye d'expliquer :
POLY:je tends a être amoureux de plusieurs personnes
MONO : pas moi, je n'arrive à en aimer qu'une seule
POLY : je suis tomber amoureux de toi
MONO : moi aussi
POLY; MONO : on fait quoi ?
POLY : dans ma conception* ça ne me dérange pas que tu sois mono
MONO : dans ma conception* ça me dérange que tu sois poly
POLY : tu vas devoir m'accepter comme je suis
MONO : tu vas devoir m'accepter comme je suis
POLY : je t'accepte
MONO : mais non puisque dans ma conception TU (et moi aussi) n'as que moi comme amoureux
Bref de manière generale ça sera le mono qui sera lesé ... :
le mono et le poly se mettent en "couple".....la conception du poly est respecté mais pas celle du mono (ne sortez pas la hache, je tente de trouver les mots appropriés mais je dois surement mal m'exprimer) puisque son copain va voir ailleurs.

Non, ce n'est pas forcément ainsi que ça se passe. Parfois, c'est le poly qui renonce au polyamour pour respecter la conception du mono. Donc du coup, c'est la conception du poly qui n'est pas respectée, pendant que ce dernier respecte la conception du mono.

Exemple : dans mon couple en voie de déliquescence... Tant que je ne m'affirmais pas dans mon polyamour, ça passait — enfin du côté de ma femme — et maintenant que j'ai pris la ferme résolution de mettre mes actes en adéquation avec mes pensées et mon cœur, ça ne passe plus, et elle veut que je demande le divorce (bizarrement, elle ne me dit pas : "je veux divorcer" ; non, elle veut que ça soit moi qui demande le divorce ; sauf si je renonce au polyamour).

Cependant, je ne crois pas que les deux situations soient équitables, car les résistances au polyamour, de ton propre aveu — si j'ai bien compris — sont liées à des représentations erronées dont on n'arrive pas à se débarrasser, quoique on les sache irrationnelles. De plus, le polyamour est basé sur un certain individualisme qui fait défaut à la monogamie. Or, il me semble que nous sommes d'abord des individus concrets, qui forment éventuellement des groupes, et non pas d'abord des groupes, qui se distribuent en fractions individuelles... L'épanouissement d'un polyamoureux ne sera donc pas conditionné par ce que d'autres auront décidé de suivre comme voie d'épanouissement. Cela permet à tout le monde d'être épanoui. Tandis qu'en monogamie, la condition de mon épanouissement peut être, éventuellement, l'aliénation d'autrui (si on n'arrive pas à le convaincre des vertus de la monogamie, et qu'il est trop attaché pour partir). Par ailleurs, comme la monogamie est le modèle dominant, le monogame n'a pas beaucoup d'intérêt à faire des compromis. Toute la société ou presque se rangera de son côté pour stigmatiser son partenaire polyamoureux, le traiter d'infidèle, de libertin, de salaud, d'obsédé, etc. (j'ai eu droit à un insupportable sermon de ma "belle-mère" qui, sur un ton péremptoire, m'a reproché de gâcher notre amour avec ma femme, tout ça parce que je voulais jouer avec mon zizi...)

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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Anarchamory

le mercredi 10 avril 2013 à 14h30

aviatha
Je vais essayer d'aborder le sujet.

Par contre ça, j'ai pas bien compris ce que tu veux dire

Encore une fois, je vais parler en mon nom, pas en celui de mes "camarades polyamoureux".

Comme tu as du le comprendre si tu as lu ce que j'ai écrit, par ailleurs, sur ce fil, ma conception du polyamour dérive de ma conception de l'amour. Et pour moi, l'amour, c'est essentiellement de l'amitié qui ne dit pas son nom. Bien entendu, ce que les autres entendent par "amour" existe aussi, c'est la passion amoureuse, l'engouement amoureux... où l'on se perd soi-même dans l'amour absolu et idéalisé de l'autre. Dans ce type de relation fusionnel, j'ai un peu du mal, je l'avoue, à voir comment il pourrait y avoir de la place pour plus d'une personne à la fois, sans introduire une relativisation. Relativisation que ce type de sentiment exclu par nature (si la passion était raisonnable et pondérée, ça ne serait plus de la passion). Si Alain ne fait plus qu'un (on parle bien de fusion) avec Brigitte, et si Brigitte ne fait plus qu'un avec Christian, alors — en vertu des règles de la transitivité de l'identité — Alain ne devrait faire plus qu'un avec Christian... ce qui n'est généralement pas le cas, sauf éventuellement en cas de bisexualité, ce que je considère, soit dit en passant, comme le fin du fin en matière d'orientation sexuelle, même si je n'en suis guère capable malheureusement (pour le moment ?).

Bref, cessons là les digressions :-D

La seule façon d'aimer plusieurs personnes "en même temps" suivant la logique de la passion amoureuse, c'est, il me semble, de les aimer l'une après l'autre par "roulement". C'est du "multitâche préemptif", et non du "multitâche réel". Et à lire ce que tu nous expliques concernant ton chéri, sur le fait, notamment, qu'il est en pleine période d'amour enflammé avec sa deuxième chérie, ça me laisse à penser qu'il s'agit — au mieux — d'un amour bel et bien exclusif, mais par alternance (je pars de l'hypothèse suivant laquelle votre amour entre toi et ton chéri est aussi du registre de l'amour-passion), et non pas vraiment de polyamour (cela dit, ça peut finir par se réajuster, "s'amicaliser", au bout de quelques mois).

En clair, quand il est avec elle, il n'aime qu'elle (passionnément). Et quand il est avec toi, il n'aime que toi (passionnément). L'idéal étant, d'un certain point de vue, qu'il vous aime toutes les deux tout le temps, mais ça implique probablement — de mon point de vue — que la phase d'amour-passion se termine. Et, toujours de mon point de vue, il vaut mieux qu'elle se termine un jour : l'amour-passion, c'est une drogue dure ! :-D Il vaut encore mieux être accro au sexe je pense... ça fait moins de ravages (sous réserve : d'éviter de choper ou de transmettre une MST, d'éviter de tomber enceinte ou de faire tomber enceinte).

Je l'ai beaucoup répété mais vu la sensibilité du sujet je préfère le redire encore une fois : je ne fais là qu'exprimer une analyse personnelle de la situation, compte tenu des éléments dont je dispose et de mes réflexions sur le sujet. Je n'entends pas parler au nom des autres.

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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Anarchamory

le mercredi 10 avril 2013 à 12h39

aviatha
- A Metazet. Je ne sais pas vraiment, dire comment on réagirait "si" est toujours compliqué... mais je crois effectivement que ce serait moins dur pour moi. Il y a eu des soirs où j'avais vraiment besoin de lui parler, où je savais qu'elle était là, je me sentais inopportune, et, n'ayant personne d'autre à qui confier ce que je voulais lui dire, terriblement seule.

Alors, peut-être serait-il bon que tu lui en parles, que tu lui demandes si tu peux l'appeler, si ça ne serait pas inopportun à leurs yeux, que tu lui dévoiles tes craintes en ce sens, que tu lui dises que tu te sens seule à ces moments là, parce que, contrairement à ce qui se passe quand il fait du LAN avec ses potes, il ne t'appellera pas, ne te demandera pas comment s'est passée ta journée, etc. et que ça te manque. La communication sincère et honnête des sentiments semble importante et même cruciale, en polyamour, d'après ce que j'ai pu lire.

Par ailleurs, il me semble que si une relation soi-disant polyamoureuse n'est que de l'amour exclusif avec alternance rapide :D , que l'on passe à côté du concept...

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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Anarchamory

le mercredi 10 avril 2013 à 07h57

aviathaEt sans doute que je souffre de savoir qu'il y a maintenant des moments de sa vie où ma pensée est "indésirable".

Si l'amour de ton chéri pour cette autre femme n'était pas sur le mode de l'engouement passionné, mais de l'amour-amitié tendre et complice, est-ce que tu souffrirais ? Autrement dit, pour reprendre l'exemple des fléchettes ou des jeux en réseau LAN : si tu savais qu'il va t'appeler pour te dire qu'il vient de tester un super resto avec sa 2ème chérie, ou simplement pour savoir comment s'est passé ta journée, et que tu saches que tu peux l'appeler pendant une demi-heure si il y a un truc dont tu veux lui parler et même qu'il viendra si c'est grave, si tu ne te sentais pas inopportune... alors, est-ce que tu souffrirais de cette relation qui, de fait, ne t'exclurait pas de ses pensées ?

aviatha Après, il y a beaucoup de choses que tu dis qui résonnent en moi avec beaucoup de justesse, à tel point que je suis surprise d'être aussi bien cernée par quelqu'un qui m'a juste lu une ou deux fois^^

Siestacorta — même si je ne suis pas toujours d'accord avec lui sur tout, loin s'en faut — est assez fin psychologue je trouve, il faut le reconnaître.

aviatha
Ces "plaies" comme tu les appelles, je les connais par cœur, je sais qu'elles sont là, mais elles sont là depuis si longtemps. Elles ont fait de moi ce que je suis, avec mes défauts (j'ai une sensibilité extrême, de même qu'une tendance à l'effacement et une certaine incapacité à penser à moi-même, y compris quand les situations me font souffrir), mais aussi toutes mes qualités (mon empathie, mon dévouement, cette manie que j'ai d'aimer tout le monde, d'aimer prendre soin des gens, de leur faire plaisir sans raison comme ça,

Tu as pourtant des bonnes prédispositions pour le polyamour, manifestement... ;-)

Bonne journée !

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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Anarchamory

le mardi 09 avril 2013 à 01h25

Nanou-monogame
tout simplement parce que que dans polyamour il y a "amour" et pas dans polyamitié ;) alors forcement ça fait moins flipper quand il part en soirée avec ses potes (+)

Mais justement, pourquoi ça te fait flipper quand c'est de l'amour qui est partagé, et non pas quand c'est de l'amitié ?
(bon, faut dire que pour moi, la vraie amitié homme-femme entre hétéros ou la vraie amitié de même sexe entre homos, c'est jamais que de l'amour qui veut passer incognito ;-) )

Tiens, je vais te copier-coller une conversation que j'ai eu sur mon profil facebook (je change juste les noms pour conserver l'anonymat : MM on va dire que c'est moi, ce sont mes initiales), qui, je l'espère, t'éclairera sur ma façon de voir les choses (peut-être pas représentative, cela dit, mais qui mérite, je pense, d'être considérée, surtout s'il s'agit de prendre conscience que vivre avec un homme polyamoureux n'est pas nécessairement insurmontable pour une Nanou-monogame) :


AS : le polyamour! je m'interroge.Devenir amoureux signifie qu'on a placé quelqu'un au dessus de tous les autres, qu'il est pour nous l'unique, l'irremplaçable, celui auquel aucun autre ne pourra être comparé.Roland Barthes écrit:"Est atopos l'autre que j'aime et qui me fascine. Je ne puis le classer, puisqu'il est précisément l'Unique, l'image singulière qui est venue miraculeusement répondre à la spécialité de mon désir". Si quelqu'un dit qu'il est amoureux de deux personnes, en réalité il veut dire autre chose: par exemple, qu'il aime bien l'une, mais qu'il est amoureux de l'autre. ou bien qu'il se livre à des explorations amoureuses.il arrive que quelqu'un hésite entre deux poles d'attraction, mais on ne peut pas encore dire qu'il est devenu amoureux....

MM : AS, ces propos de Roland Barthes me laissent bien dubitatifs... Ce n'est pas du tout ainsi que je conçoit l'amour. Ça ressemble plutôt à une description de la passion amoureuse, voire de la limérence. J'ai connu, jadis, ce sentiment, mais ça m'a fait plus de mal que de bien. Quand il est sans retour, c'est une terrible souffrance psychologique. De toute façon, il ne tient pas compte des caractéristiques objectives et de la valeur réelle de la personne. C'est beaucoup de la superficialité je trouve, même si ça donne une fausse impression de profondeur.

MM : Un amour sain, ce n'est jamais qu'une amitié profonde et affectueuse.

AS : qu'est ce qu'un amour sain? le terme sain en la matière ne m'interpelle pas vraiment

MM : Par amour sain, j'entends — entre autres — un amour de haute tenue morale, basé sur une réelle intimité, une réelle proximité, une réelle connexion, une générosité et une bienveillance allant jusqu'au détachement, une appréciation objective des valeurs de la personne, et susceptible d'épanouir les êtres et non de les blesser ou de les rendre esclaves.

AS : "l'amitié et l'énamourement sont deux choses différentes, l'énamourement apparait brusquement avec l'état naissant. l'amitié se consolide peu à peu, rencontre aprés rencontre, avec le plaisir d'etre ensemble, avec la confiance qui grandit. L'énamourement est une passion. nous aimons parfois quelqu'un qui ne nous aime pas. l'amitié, au contraiore ne peut exister que si elle est réciproque. tout cela est interressant, j'ai beaucoup lu Franscesco Alberoni, grandiose

MM : Ce que dit Alberoni ne contredit pas mes propos. On n'utilise juste pas le même vocabulaire. En reprenant le sien, je peux donc dire que je préfère — et de loin — l'amitié à l'énamourement. Bon, tout n'est pas binaire. L'amitié profonde homme-femme comporte généralement une dose légère et maîtrisée d'énamourement (c'est comme le sel, tant qu'il n'y en a pas de trop, ça relève le plat, mais s'il y en a de trop, c'est immangeable), tandis que l'énamourement contient sans doute une dose légère d'amitié noyée dans la passion. Mais l'idée est là : l'amitié, OK ; l'énamourement, argh !

MM : En fait, peut-être que je devrais parler de polyamitié plutôt que de polyamour, vu que pour la plupart des gens, l'amour = l'énamourement, et insister pour bien différencier l'amitié de la simple camaraderie (souvent associée à tort à l'amitié). Je pense que beaucoup de gens appellent "amis" des personnes qui sont surtout des camarades. La vraie amitié est rare et exigeante.

MM : AS, est-ce que Alberoni envisage l'éventualité que l'amitié puisse impliquer une sorte d'intimité corporelle et des échanges physiques, y compris entre hommes et femmes ? (je ne parle pas forcément de sexe, mais je parle d'un peu plus que des bises et des accolades, souvent d'ailleurs convenues et stéréotypées)

AS : "l'amitié est un sentiment moral. quand je vois un ami, je suis heureux, serein. les amoureux tendent à la fusion, exercent une pression l'un sur l'autre.les amis, eux, se traitent comme deux grands seigneurs et chacun a le plus grand respect pour l'autre, pour son monde personnel et social. quand je suis amoureux, je ne supporte pas de rester longtemps loin de la personne aimée. les amis, en revanche, peuvent rester longtemps séparés et lorsqu'ils se retrouvent, ils reprennent leur conversation là ou ils l'avaient laissée; L' amour est exclusif, jaloux.la relation amoureuse a besoin, pour durer, des sentiments moraux de l'amitié: la confiance, le respect réciproque, la loyauté, la modération, la prudence, la sincérité. " l'amitié est une composante importante dans le couple. Mais a elle seule elle ne suffit pas. on en vient à la séduction érotique, deux amis ne sont pas tenus de se plaire sur le plan érotique. Aucun ne tente de séduire l'autre. S'il le fait, il ne s'agit plus d'amitié. on passe à un autre registre ou le risque est de verser dans l'état naissant de l'énamourement

MM : Je crois qu'Alberoni subit les stéréotypes culturels de notre société : ou bien la tendresse physique est amoureuse, séductrice, jalouse, fusionnelle, exclusive, ou bien elle n'existe pas. Ce n'est pourtant pas très logique si on admet que corps et "âme" sont interdépendants et d'égale dignité. Ainsi, la communion spirituelle de l'amitié devrait trouver à coïncider avec une communion corporelle. Sans quoi, les névroses ne sont pas loin. Je préfère l'approche de Jacqueline Kelen (Aimer d'amitié) :
« L'amitié ne nie pas le corps de l'autre, elle a même une composante sensuelle, seulement de ce corps elle ne veut tirer nulle jouissance… L'amitié respecte l'intégrité et l'indépendance de l'autre sans pour autant être indifférente à sa beauté et à son charme. »
« [l]e corps de l'autre dans l'amitié est reconnu, apprécié, sans pour autant être rejoint, “consommé”. Il devient sujet de contemplation au lieu d'être objet de désir. »
(Bon à savoir : cette Jacqueline Kelen est pourtant chrétienne... mais elle semble avoir compris l'essentiel de la philosophie qui est la mienne... il y a donc tout lieu de penser que sans sa religion, elle l'aurait embrassée entièrement)

AS : le théme de l'amitié est bien vaste. tu parles d'un type d'amitié ou le corps de l'autre devient sujet de comtemplation au lieu d'être objet de désir. Dans cette vision il y a une dimension esthétique, mais l'amitié au sens large du terme est bien plus que cela. S'il n'en tenait qu'a la comtemplation que faisons nous de l'ami dont le corps est meurtri par le handicap, ou bien touché par quelques difformités? où est la composante sensuelle? cette vision de l'amitié est restrictive.

MM : AS : Attention, je ne dis pas non plus — ce serait faire l'erreur inverse — que l'amitié n'est qu'une question de corps ! C'est un mouvement de l'ensemble de l'être qui nous porte vers l'ensemble d'un autre être. Et comme physique et mental sont interdépendants, alors il y a un rééquilibrage qui s'opère : ainsi, par exemple, une amie qui serait un peu disgracieuse mais qui serait très belle intérieurement me paraîtra plus jolie aussi au niveau corporel. De toute façon, le domaine du corporel est vaste : il y a l'anatomie en tant que telle, mais il y a aussi tout ce qui est de l'ordre du comportement, du geste, du sourire, du charme, de la communication non-verbale. Sur papier photo, peut-être que telle personne me paraîtra plus esthétique que telle autre, mais dans la réalité, je serai peut-être plus attiré, finalement, par une personne qui respire la joie de vivre, qui se montre tactile, chaleureuse, souriante, etc., même si elle est moins jolie, que par un top-model froid et inexpressif.

En tout cas, Nanou-monogame, j'apprécie beaucoup ton ouverture d'esprit et ta curiosité, ta volonté de nous comprendre. Si seulement tous les monogames pouvaient être capables de cette faculté de distanciation...

Nanou-monogame
et sinon on ne m'a toujours pas répondu, quand vous (polyamoureux) vous dites que pour vous il est inconcevable de changer et de faire des concessions et donc de devenir mono....que dites vous quand vous tomber amoureux d'un mono et que celui ci vous dit qu'il est mono ? (et donc que pour lui il est inconcevable de d'être poly)

Ben moi, je dirais : du moment que tu ne vois pas d'objection à ce que j'ai plusieurs amoureuses, moi ça ne me pose pas de problème que tu n'en ais qu'un seul, si c'est ton truc :-)

Bonne soirée !

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Envie de parler polyamour à Strasbourg~~ (30 ou 31 Mars)

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Anarchamory

le lundi 08 avril 2013 à 21h23

Junon
Pour une fois, je ne bosse pas le samedi et n'ai a priori aucun engagement ce jour- là. Cependant la veille, je vais faire des test sono jusqu'à une heure avancée donc je préfère ne pas m'engager sur le matin ni même le midi (oui, je dors beaucoup quand je le peux :-D ).

C'est toi qui voit. De toute façon t'as mon numéro de tél que je t'ai filé par MP donc si t'as une disponibilité, n'hésite pas à appeler.

Junon Que dirais tu de 16h à l'Artichaut (ou ailleurs parce que le samedi c'est très plein ambiance poussettes...pas forcément adapté, donc) ?

Oui, ça me va pour l'heure. Pour ce qui est du lieu, moi je veux bien ailleurs, dis-moi juste où tu préfères, histoire qu'on ne se loupe pas !

Junon
J'espère que tes deux apolytes seront là aussi, d'ailleurs. Sinon, embrasse les bien de ma part.

Ça marche !

Junon
D'autres poly pockets locaux nous auraient volontiers rejoints mais seront en Lorraine...

Si ils y vont souvent, je veux bien faire leur connaissance une autre fois :-)

A tout bientôt !

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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Anarchamory

le lundi 08 avril 2013 à 19h49

Nanou-monogame
Moi ce qui me "saute" aux yeux c'est le fait qu'il te dise que telle soirée il est avec elle, etc....perso il n'y a rien de pire pour laisser libre court à mon imagination sur ce qu'ils font.
Un polyamoureux ne doit il pas garder un certain jardin secret ? ou du moins dans une "relation" , faire en sorte de ne pas rentrer dans les détails ?
"ce soir je ne suis pas là"
"La semaine prochaine on ne peut pas se voir"

Prenons le cas de la polyamitié : si ton époux/copain te dit "telle soirée je suis avec Bruno", "telle soirée je suis avec Alain", etc. cela va laisser libre cours à ton imagination sur ce qu'ils font : boire un verre, regarder la télé, jouer au scrabble, etc. Où est le problème ?...

Ben en polyamour, pourquoi ça serait différent ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Envie de parler polyamour à Strasbourg~~ (30 ou 31 Mars)

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Anarchamory

le lundi 08 avril 2013 à 07h47

Hello Junon,

Au niveau des horaires, qu'est-ce qui te conviendrait le mieux ? Pour ma part, je serai disponible presque toute la journée (donc déjà le matin, voire le midi, si ça te dit). Vers 14 h, je vais aller chez les deux amis que tu connais, et après je peux te rejoindre — et peut-être que les deux amis en question m'accompagneront — là où bon te semblera (l'Artichaut ?).

A bientôt ! :-)

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Discussion : Frontière floue : un problème?

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Anarchamory

le samedi 06 avril 2013 à 16h32

Je crois que ma vision est peut-être assez proche de la tienne, Junon. Pour moi, le sexe (et sous ce mot je n'englobe pas que l'aspect proprement génital, mais toute manifestation corporelle n'excluant pas l'identité sexuée des gens) n'est pas une barrière à l'amitié mais son accomplissement, son actuation. Il s'agit de faire correspondre à la communion spirituelle de l'amitié une communion corporelle.

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Discussion : J'ai toujours aussi peur

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Anarchamory

le samedi 06 avril 2013 à 16h25

Junon
MetaZet, je crois qu'on aura beaucoup de choses à se dire samedi !

:-D (+)

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Discussion : Action contre NRJ12 et Chérie 25?

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Anarchamory

le samedi 06 avril 2013 à 07h55

Evavita
On va les pourrir sur le site de NRJ12 :

"bonjour, nous aimerions interviewer des personnes qui se prétendent journaliste Je fais appel à vous et à votre expérience dans le domaine pour savoir si vous ne connaitriez pas quelqu'un répondant à ce profil." :P

(+) (+) (+)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Les amours plurielles, est-ce politique ?

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Anarchamory

le vendredi 05 avril 2013 à 20h16

Cendre
Ça me parle beaucoup, cette problématique.
Je l'ai eu en arrivant ici, je le vivais comme un paradoxe :
A l'origine, je suis très républicaine, persuadée que la seule bonne méthode pour lutter contre la jungle de la loi du plus fort (comme l'est le capitalisme aujourd'hui), c'est la réglementation, c'est une instance supérieure (l'état) qui pose des limites au nom du bien commun et du vivre ensemble. Je me suis même un temps considérée comme «  conservateur de gauche », avec une certaine nostalgie pour certaines vielles réglementations (de l'interdiction de spéculer au droit du travail)
que l'on assoupli les unes après les autres au prétexte de la liberté et de la fluidité.

En fait, aussi étrange que cela puisse paraître au premier abord, la loi du plus fort, et la domination capitalistique, trouvent essentiellement leur origine dans l'excès de réglementation, et l'interventionnisme d'Etat. Des grands groupes s'enrichissent démesurément parce qu'ils savent que l'Etat sera là pour les secourir en cas de faillite... avec l'argent du contribuable. Cette déresponsabilisation les incite à prendre de gros risques qu'ils n'auraient pas pris s'ils avaient dû, eux-mêmes, en payer les frais en cas d'échec. On a donc une privatisation des profits et une collectivisation des dettes qui n'a rien de libéral ! On appelle cela du capitalisme de connivence. "Je vote pour toi, et en échange tu me subventionnes".

Le libéralisme économique réel, n'est que l'application aux échanges de biens du principe plus général qui consiste à être libre de mener sa vie comme bon nous semble dans le respect du droit d'autrui d'en faire autant.

Originellement, ce qui nous appartient n'est qu'un prolongement de nous-même par le travail (ex. : je trouve un morceau de bois qui n'appartient à personne, et je le sculpte pour un faire une statuette : cette statuette est à moi). Et puisque nous sommes libres de faire ce que nous voulons de nous-même, tant que nous respectons le droit d'autrui d'en faire de même, de même nous sommes libres de faire ce que nous voulons de ce qui nous appartient, tant que nous respections le droit d'autrui d'en faire de même.

Ainsi, j'ai le droit d'échanger ma statuette contre un pot de confiture appartenant à Pierre, si Pierre est d'accord. Et si cela marche avec les statuettes en bois et les pots de confiture, cela marche aussi avec les euros, les dollars, les autres types de biens, les services, etc. La seule condition c'est que les "choses" échangées appartiennent bien légitimement à leur propriétaire officiel, et qu'il y ait accord libre et honnête entre les protagonistes.

Cendre
J'ai encore beaucoup de mépris pour les tendances individualistes (et leurs dérivés corporatistes), qui divisent, mettent en concurrence, revendique des droits au détriment des autres.

Pourtant, les droits dits "sociaux" sont souvent des droits revendiqués au détriment des autres. Et paradoxalement, ce sont ces droits là qui favorisent cette forme d'individualisme que tu méprises à juste titre. Le tissu social tend à se désagréger car l'Etat, par sa main-mise, se substitue à lui.
Il y a aussi cette forme pervertie du libéralisme qu'on appelle le "néo-libéralisme" et qui n'a rien de libéral, avec son modèle de la "concurrence pure et parfaite" qu'on ne peut obtenir qu'au prix d'interventions étatiques (les réglementations sur la concurrence). L'Homo oeconomicus est un être abstrait qui n'existe pas à l'état naturel. Naturellement, l'homme est social. Il devient froid calculateur égoïste et atomistique par suite de la dissolution étatique du tissu social, sous prétexte d'égalitarisme forcené (comment peut-on à la fois vouloir la diversité et l'égalitarisme ? faudra m'expliquer : la seule égalité qui vaille, c'est celle devant la loi).

Cendre
J'ai eu la chance d'obtenir un statut social confortable sans trop me mouiller, cela ne me dédouane pas d'être solidaire par rapport à la population qui a moins de chance que moi. Ne serait-ce qu'en payant mes impôts.

Parce que tu as le choix de ne pas les payer, si tu veux ? Il me semble que la solidarité a une valeur morale dans la mesure seulement où elle vient du cœur. On peut, certes, consentir sincèrement aux impôts que l'on paye, mais même si on n'y consent pas, on les payera de toute manière, donc je trouve que ce sont des conditions peu propices à l'émergence de la générosité authentique.

Après, on peut bien sûr se dire : si on ne force pas les gens à payer, il n'y aura jamais assez d'argent pour subvenir aux besoins fondamentaux de tous, puisque même en les forçant, on voit bien que ça ne suffit pas. Sauf que :
1. Actuellement, beaucoup d'argent est gaspillé en pure perte, pour nourrir une bureaucratie inefficace et labyrinthique, subventionner des grands patrons sans scrupule, etc.
2. Avec un taux d'impôt plus faible, il y aurait davantage d'incitation à participer comme acteur à l'économie du pays, donc les recettes ne seraient peut-être pas diminuées : elles pourraient même se trouver paradoxalement augmentées.
3. La re-responsabilisation des gens ferait en sorte qu'ils auraient, du coup, moins besoin de l'Etat pour s'en sortir.
4. La suppression parallèle de nombreuses réglementations qui étouffent l'emploi avec la "bonne intention" de vouloir le protéger, permettra à moins de personnes d'être exclues du système, et permettra de faire des économies.

Cendre
Et face à ça, le paradoxe : je tombe amoureuse. Plus rien n'a d'importance que moi et mes relations. Ma perception du bien commun se dissous et je prends les règles de la société une à une pour les déformer à mon avantage, pour qu'elles me permettent de vivre mon propre bonheur très égoïste.

J'ai laissé ça de coté pendant un bon bout de temps, parce que ça faisait vraiment mal à ma propre estime personnelle.
Donc je suis contente que vous donniez quelques billes pour me justifier (à moi même) que ce n'est pas la même chose, qu'il y a plusieurs formes de libertés, et que militer pour certaines ne signifie pas que l'on croit à la main invisible du marché (ou à la concurrence libre et non faussée)

...

J'ai quand même également encore beaucoup de mal à considérer que mon mieux vivre actuel ne s'est pas fait au détriment de mon mari.

Ton message illustre bien la difficulté de coller une étiquette politique définitive au polyamour : pour ma part, je suis libéral — tu l'as compris je pense — mais libéral de gauche. Je me sens vraiment la fibre sociale, mais je diffère sur les moyens pour aider les gens.

Je crois qu'il est vrai qu'il y a différentes formes de liberté. Mais je pense qu'il n'y a pas lieu, nécessairement, de les opposer les unes aux autres. Quand je lis des textes écrits par des anarchistes, je suis en général d'accord... jusqu'à ce que je tombe sur des phrases accusant le capitalisme et la propriété privée de tous les maux de la Terre et associant l'économie de marché et la domination du modèle hétéromonogame.

Il y a la liberté positive, c'est-à-dire la liberté comme émancipation, ce qui est généralement valorisé par la gauche.
Il y a la liberté négative, c'est-à-dire la liberté comme non-agression, ce qui est généralement valorisé par la droite.
Bizarrement, la plupart des gens qui sont pour la liberté positive veulent l'imposer par la force : ils veulent nous contraindre à être libre (selon leur définition de la liberté).
Bizarrement, la plupart des gens qui sont pour la liberté négative s'en contente : une fois celle-ci acquise, ils n'aspirent à plus aucun autre idéal.
Pour ma part, en tant que libéral de gauche, je souhaite utiliser des moyens libéraux (non-agression) à des fins libertaires (émancipation). Ça me semble la stratégie la plus payante sur le long terme. Pourquoi, au lieu de vouloir construire un état socialiste, ne pas se réunir dans des coopératives, des mutuelles, des associations d'entraide, etc., basées sur le volontariat ? Pourquoi un Etat formé de gens de la société civile, serait-il plus vertueux que la société civile ? Le système des SELs, défendu par l'extrême gauche, est une forme de libéralisme qui s'ignore, puisqu'il s'agit de créer sa propre monnaie, non taxée par l'Etat, afin d'échanger des services entre individus. De même, l'annulation de la dette des Etats, souvent défendue par l'extrême-gauche aussi, est très libérale : les contribuables n'ont pas contracté cette dette, ce n'est donc pas à eux de la rembourser.

Bref, moi, mon polyamour, je le vis comme un combat libéral, mais libéral grand angle, qui inclus à la fois la non-agression et l'émancipation.

D'ailleurs, pour être libre, même au sens de la liberté négative, il faut être responsable, et pour être responsable, il faut être éduqué, développer ses compétences, ses connaissances, ses attitudes, grandir en esprit critique, en discernement, en tolérance, en amour, etc. donc non, je ne pense pas que liberté négative et positive s'opposent vraiment. En tout cas il y a moyen de trouver un dosage optimal entre les deux.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Les amours plurielles, est-ce politique ?

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Anarchamory

le jeudi 04 avril 2013 à 00h15

A mon avis, il y a peut-être une corrélation statistique entre le fait d'être poly et le fait d'être de tel ou tel bord politique. Mais sur le principe, il me semble que le polyamour et la politique sont deux dimensions orthogonales.

Remarquez... j'avoue qu'il y a peut-être des options politiques qui sont difficilement compatibles, quand même, avec le polyamour. Par exemple, j'ai du mal à imaginer comment on pourrait être 100% polyamoureux et 100% conservateur. Au mieux, si on est 100% conservateur, on sera un polyamoureux mal dans sa peau et honteux, qui cherchera à se faire soigner de ce qu'il considèrera comme un vice. Je pense, par exemple, qu'il ne doit pas y avoir foule de polyamoureux dans le parti de Christine Boutin.

Mais pour ce qui est des compatibilités fortes, je pense qu'on peut en trouver avec pas mal d'autres courants des plus divers : l'écologie, le socialisme, le libéralisme, l'anarchisme, le républicanisme (et notamment le radicalisme), l'extrême-gauche ; avec à chaque fois une conceptualisation différente de la chose, mais des conséquences pratiques sensiblement identiques.

Enfin, pour les compatibilités plus faibles, je pense que, là aussi, la diversité est de mise, et aux précédents, on peut donc rajouter tous les autres courants de la gauche, du centre, et même de la droite et de l'extrême-droite, qui ne se réduisent pas à des partis conservateurs (ainsi, de nombreuses mouvances néo-païennes associées à la droite dure ne sont sans doute pas fermées totalement à l'idée des amours plurielles).

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Discussion : Impression curieuse...

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Anarchamory

le lundi 01 avril 2013 à 18h04

Bonjour,

Tout ce que vous dites est juste et vrai, je le sais bien. Je vous rassure, tout rationaliste que je suis, je suis en train d'apprendre, un peu à mes dépens, que les êtres humains sont, comme dit Siesta, des paradoxes sur pattes... et même indécrottablement ainsi...

J'ai été bien naïf de penser que je pourrais un jour convaincre quelqu'un, ne serait-ce que sur un plan intellectuel, des bienfaits du polyamour en fournissant des raisonnements logiques arrimés sur des propositions admises par le quelqu'un en question (ce qui ne rend pas l'exercice inintéressant pour autant).

En fait, il y avait un mot important dans mon message, c'était "impression". Le fait est que c'est bien l'impression que j'ai (parfois), mais je sais hélas que les choses sont plus compliquées que mes "impressions".

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Discussion : J'ai toujours aussi peur

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Anarchamory

le lundi 01 avril 2013 à 14h57

Cendre,

En te lisant j'avais l'impression de lire ma propre situation de couple, à deux trois choses près (par exemple, mon épouse ne fait pas semblant d'accepter mon polyamour et elle ne s'en veut pas de ne pas l'accepter : pour elle, la monogamie n'est pas qu'un choix, c'est la vérité...). Du coup, je ne sais pas trop quel conseil donné, d'autant plus que là, mon moral est dans les baskets suite à une grosse prise de tête au sujet du polyamour à 3h du matin avec la mère de ma femme alors que j'étais déjà à bout après 250 km de route... Mais je t’envoie en tout cas d'affectueuses pensées de soutien pour t'aider à trouver la force d'avancer dans l'éclaircissement de cette situation complexe.

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Discussion : De la difficulté à discuter et rencontrer des "poly" en vrai...

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Anarchamory

le jeudi 28 mars 2013 à 22h10

whereismymind
D'accord avec vous, pour des rencontres dans la vraie vie, mais c'est quand même plus facile de passer par un "pré-tri" comme sur OK Cupid.

C'est évident. Ce qu'il faut juste éviter, à mon avis, c'est de présenter les choses de la façon : "Jeune homme marié bien sous tout rapport cherche plusieurs jeunes filles sympathiques et charmantes pour relations polyamoureuses, voire moins si pas affinité" :-D (OK, je suis d'humeur taquine ce soir).

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Discussion : Impression curieuse...

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Anarchamory

le jeudi 28 mars 2013 à 21h07

Bonsoir,

Aussi curieux que celui puisse paraître, j'ai l'impression que les polyamoureux sont les seules personnes "normales", et que ce sont tous les autres, les exclusifs, les monogames, qui sont bizarres, curieux, fascinants...
Est-ce que ça vous a déjà fait cette impression ?
C'est comme si j'étais sorti de la Caverne de Platon, et que, retournant auprès de mes anciens compagnons, leur annonçant l'existence du Soleil et de tout ce qu'il éclaire, je me retrouvais face à un mur d'incrédulité et de moquerie... devant ce qui serait pour moi une évidence et une certitude frappée au coin du bon sens !
Parfois ça m'angoisse, car j'ai l'impression que mes congénères ne raisonnent pas correctement sur ce sujet, alors qu'ils sont capables de raisonner correctement sur d'autres. Les règles de la logique sont ici bafouées, et j'ai horreur que l'on piétine la logique. Je préfère quelqu'un qui a des vues diamétralement opposées aux miennes (par exemple un catholique intégriste) mais qui a une pensée robuste et consistante au niveau logique, plutôt qu'un "tiède" dont la pensée consiste en un ensemble épars de propositions qui ne sont reliées entre elles que de proche en proche, sans constituer un système cohérent de propositions à un niveau global.

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Discussion : Envie de parler polyamour à Strasbourg~~ (30 ou 31 Mars)

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Anarchamory

le jeudi 28 mars 2013 à 20h46

Junon
MetaZet, oui bien sûr, avec plaisir. Par contre, ce sera un WE de match pour moi donc nette préférence pour le samedi ;)

Un week-end de match ? Tu piques ma curiosité : de quel genre de match s'agit-il ?...

Bon, apparemment, il semblerait que tu connaisses déjà une partie des amis strasbourgeois dont je parlais dans mon message du samedi 23 mars 2013 à 16h34. Donc ça serait vraiment super si nous pouvions tous trouver à nous voir quelque part à un moment, le samedi 13 avril. :-D

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Discussion : De la difficulté à discuter et rencontrer des "poly" en vrai...

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Anarchamory

le mercredi 27 mars 2013 à 17h05

Tout à fait d'accord avec "aimerplusieurshommes" (pff... c'est long à écrire comme pseudo :-D ). Il ne vaut mieux pas rencontrer des gens en se disant qu'on va se trouver un copain, une copine, ou plusieurs (et c'est valable aussi dans le monde étrange et curieux de la monogamie, soit dit en passant), mais simplement en se disant... qu'on va rencontrer des gens. Sinon, c'est le meilleur moyen d'échouer. De toute façon, je crois que les liens et les affinités se tissent progressivement, et que si, des deux côtés, chacun est trop dans un mode d'attente, ça risque de tout gâcher, alors que laisser faire le temps aurait permis de développer une bonne entente, une bonne amitié, voire un bon amour... Enfin, je dis ça, parce que j'ai, jadis, expérimenté à mes dépends l'autre "méthode" :-(

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Discussion : Prévention mst/ist

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Anarchamory

le mercredi 27 mars 2013 à 16h45

@Siestacorta : Je n'étais pas en train de dire qu'en dehors de la polyfidélité, il n'y avait pas de polysalut :-) J'apportais juste un éclairage différent et complémentaire sur la question, car il me semblait — mais je n'ai pas lu tout le fil — que l'essentiel des interventions tournait autour du condom et du dépistage. C'est certes un aspect non-négligeable de la réponse, mais ce n'est pas toute la réponse.
Ensuite, certaines personnes sont contre le polyamour parce que, même avec un préservatif, le risque de contracter une IST/MST n'est pas nul, et qu'elles ne souhaitent pas assumer ce risque (par exemple, le préservatif ne diminue "que" de 90% environ le risque de contracter le VIH avec un partenaire séropositif). C'est compréhensible.
D'autres personnes — ou les mêmes — sont contre le polyamour car, même avec une contraception, le risque d'une fécondation n'est pas nul non plus (voir ce tableau : i25.servimg.com/u/f25/12/95/87/24/stat_210.jpg ), et qu'elles ne veulent pas assumer ce risque avec plusieurs partenaires différents, surtout si les liens affectifs avec eux sont ténus. Là aussi, c'est compréhensible.
Il est donc intéressant, à mon avis, de montrer à toutes ces personnes qu'elles peuvent quand même pratiquer le polyamour sans problème. Le polyamour n'exclut personne :-)

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