Polyamour.info

si si, moi j'aime bien, mais je me réveille 20 mn en avance...:-)

ta question fondamentale "De quoi ai-je envie?" m'interpelle... je vais y réfléchir... comme tu le sais je place le désir et l'envie au coeur de notre existence (une sorte de "volonté de puissance" de Nietzsche et Shoppenhauer entre autres...)...

Mais je me demande si on ne devrait pas la formuler autrement... laisse moi y réfléchir

Ce qui me dérange est ce risque de voir nos "envies" ou ce "quoi" à l'extérieur de nous...

Mais pour le découvrir, le bordel de bonheur, il faut comprendre ce qui nous rend vraiment heureux.... non, pas ce qui nous rend heureux, mais ce qui nous empêche de l'être !

Et comme on vit en société et que tout le monde cherche à nous vendre le bonheur, que ce soit par le biais de la religion, par le biais de la consommation, par le biais des médias, du cinéma,... et par le sexe qui est la plus grande industrie du monde!! rapportant plus que le cinéma et la musique réunie !

Rosalie
Puis lorsque notre envie ne cadre pas avec la morale de la majorité, avoir le courage de le faire quand même. Je pense que ça prend du courage pour être heureux. C'est simple, mais pas si simple que ça.

OUI ! du courage et le sens de la liberté... qui elle aussi est fondamentale ! le courage de sa liberté ! je te suis très bien...

j'ai l'impression qu'on a du mal à sortir d'une logique binaire: toi - moi... même si on la multiplie...

Ce qu'il faudrait essayer de "percevoir" c'est un "système", non pas en fonction de "moi" et autant de fois qu'il y a de "toi"... ou en fonction de "lui" et autant de fois qu'il a de "elle"...

Par exemple cette sensation d'être la seconde ou la quatrième provient de l'addition d'autant d'individualités à partir de ce "lui" qui doit diviser son temps d'autant!

Mais si vous aussi vous vous "réseautez" amoureusement, allez vous additionner toutes ces individualités? Ne serait-il pas possible d'aimer non pas un par un, mais cet "ensemble" de liens qui passent par moi comme un "noeud" d'une toile...?

Je n'ai jamais ressenti une "addition" (ou accumulation) dans la façon d'aimer au pluriel ou multi... je le ressens comme un "réseau amoureux" au sein duquel je navigue..

Je l'ai aussi comparé à une constellation... avec plus de nuit entre chaque étoiles que d'étoiles... cette nuit ce sont mes "seul dans mon lit"... sans me sentir seul pour autant ! je reste connecté.

Si vous percevez votre "polyamoureux" comme accumulant autant de relations binaires, je crois que vous vous mettez dans une situation de souffrance relative.

Ce que je proposerai, c'est juste de se sentir connectées amoureusement à lui (quelque soit le nombre de ses connexions) ainsi il n'y a plus de première ou de quatrième...

Quant à partager son temps... son temps lui appartient et le vôtre vous appartient.. vous pouvez choisir de le passer à l'attendre ou de le passer à autre chose... ou à d'autres amours et vous verrez que vous vous ne sentirez plus "seconde" ou "quatrième"... l'essentiel est que vous viviez cet amour dans le temps que vous passez ensemble et même entre...

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

je comprends et je salue ta démarche car c'est la philosophie qui m'a "guidé" dans mon cheminement pluriel ou multi... donc je t'appuie tout à fait.

Ton dernier com' est une belle illustration d'une grande découverte philosophique: ce n'est pas la réponse qui importe, mais la question!

pose toi la question sans chercher à y répondre, comme tu le dis dans l'idée de "TA vérité qui change avec le temps"...

"Chercher à être heureuse"... si le bonheur est un état, peut-on le rechercher? n'est-il pas déjà pas caché dans cette recherche du bonheur? je crois que l'on découvre que l'on est heureux, pas qu'on le recherche.

Tout à coup comme ça... on voit à travers toutes nos pensées, nos impulsions... que nous sommes heureux... on le ressent et ça nous émeut... et ça amplifie davantage notre sensation du bonheur. Se sentir heureux est aussi un bonheur!

Donc je crois que l'on est déjà, "fondamentalement heureux", justement ! et qu'il s'agit de le re-découvrir, comme on re-découvre sa nudité en enlevant ses habits... on ne recherche pas sa nudité! on la découvre!

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

pour revenir à cette citation... je crois que ce qui est dit entre les mots est le risque de séparer "émotionnellement" ou "sensuellement" le plaisir sexuel de sentiment amoureux. Les plaisirs et sa recherche divergent les uns des autres... c'est une "chance" lorsque les désirs restent véritablement au diapason, sans simuler la synchronicité...

Ainsi cette quête du plaisir sexuel, qui reste fondamentalement deux égoïsmes car on reste immanquablement seul dans sa sensation du plaisir, reste une quête personnelle... même si on a besoin d'un autre corps pour l'éprouver... dans cette quête égoïste et bien on va prendre tout ce qui est "bon"... sa main gauche sous la douche, le toy dans le tiroir de la table de chevet, son voisin, sa voisine, sa webcam... et autres

Infidélité ??

Bien sûr que non ! multiplicité !! car on reste sexuellement actif avec son ou ses partenaires "habituels"...

Alors, "besoin" ou "envie" d'un tiers? Assumons nos envies sans en faire des besoins!

non?

Rosalie
'"Plus il entre de plaisir physique dans la base d'un amour, dans ce qui autrefois détermina l'intimité, plus il est sujet à l'inconstance et surtout à l'infidélité." Cette citation de Stendhal que j'ai reproduite plus haut me fait penser que, lorsque le plaisir physique est important pour deux amoureux, ils sont sujets à l'inconstance et à l'infidélité. Autrement dit, éventuellement, ils auront envie d'aller plus loin, de sortir de leur zone de comfort établie (inconstance), introduire un tiers dans le couple (infidélité, ou polyamour si Stendhal avait échangé sur ce forum et compris qu'on peut faire autrement!)

dans la "formule" Stendhal, on parle de probabilité... pas de règle. Si il y a un risque d'inconstance et d'infidélité ne veut pas dire que cela soit une règle...

Attention à notre vision de la méthode philosophique!

Certains pensent que ce qu'ils éprouvent est une "vérité" et ils se contruisent une philosophie pour la rendre universelle... très difficile à éviter!

Il y a-t-il un seul philosophe qui aurait évité ce piège? Socrate?

Cependant ce piège a malgré lui son utilité: celui de proposer et de lancer un débat d'où peut émerger des idées nouvelles et fondatrices ou mieux encore défondatrices! Comme les coups de marteau de Nietzsche...

il y a-t-il une vérité en amour... même la "sienne" ?

Ma vérité serait dans l'instant présent, ici et maintenant... ce que je ressens là tout de suite... est-ce une vérité ?

Est-ce qu'une vérité qui sévapore dans un passé et qui ne se projète pas dans un futur est une vérité?... même pour moi?

Je ne crois pas... la recherche de la vérité est illusoire il me semble.

Alors que chercherais-tu vraiment Rosalie?... un point de repère? un point d'appui? plus ou moins solide plus ou moins pérenne?

drôle ça... avoir une "attente" sur quelqu'un d'autre... pas envers, mais "pour" quelqu'un d'autre... bizarre non ?

c'est quoi ton "attente" à toi?... pourquoi voudrais-tu qu'elle le fasses?... et en quoi elle aurait besoin de ton autorisation ou autre ?

On n'aime pas parce qu'on se sent "autorisée", si?

Je provoque, c'est vrai... mais ce forum sert aussi à ça, non ? proposer d'autres "attitudes", d'autres "angles de vue", d'autres "réflexes"... se détâcher de certains "mots" lourds de "non-dits"

je crois aussi qu'on peut aimer au pluriel juste avec des miettes ou de la poudre (au coeur)... les multi n'aiment pas "mieux" ou "plus"...

je ne sais comment on pourrait "mesurer" l'amour si toutefois cela nous serait d'une quelconque utilité...

c'est comme l'art justement... il n'y a rien de "quantitatif" dans l'art... que du "beau" ... une "esthétique" subjective qui nous échappe et qui pourtant nous émeut...

madeline59

Par contre j'ai de l'affection pour mon ex mari car c'est le père de mes enfants, mais cela reste que de l''affection.

C'est quoi "que de l'affection" ? pourquoi ne pas dire c'est "encore de l'affection" ? et c'est déjà beaucoup !

non ?

Rosalie
Comment sait-on si on n'est plus en amour ? Vous est-il arrivé de croire que vous n'étiez plus amoureux, puis de retomber en amour par la suite ? On traverse tous des phases où les sentiments fluctuent. Alors comment savoir si c'est la fin ?

super bonne question... pour moi le signal c'est quand je commence à oublier... un signe que l'énergie de l'amour à commencer par le désir s'évanouit...

voilà

sinon des va et vient amoureux... oh oui ! j'en ai eu ! j'aime justement garder toujours cette éventualité lorsqu'un amour semble s'éteindre... ce n'est pas forcément une "fin"... comme si l'amour ne connaissait pas cette notion de finitude... est-ce que l'énergie à une fin ?

il passe, il repasse... nous ne sommes que des conducteurs de cette énergie amoureuse...

comme dirait un faux pessimiste: nous sommes condamnés à aimer et être aimés... à nous de l'accepter ou de le refuser.. d'être plus ou moins un bon conducteur ou une résistance qui chauffe

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

oui j'aime bien aussi... je parle souvent d'aimer avec lucidité... la lucidité étant bien utlie à sa liberté... lucidité, conscience... ce que je préfère dans lucidité c'est qu'elle peut faire référence à l'inconscient... une lucidité insconciente pourrait prendre la forme d'une intuition...

d'un "art d'aimer".. et non d'un "savoir d'aimer"

le "genre" n'est qu'une de nos identiés parmi tant d'autres... notre appendice sexuel ne garantie pas notre "genre"... des transexuels plus ou moins visibles et déclarés existent parmi nous... je peux faire semblant d'être un homme parce que j'ai une bite et des couilles, sans m'identifier pour autant au genre masculin... et personne n'y verra rien.

Encore une fois, je crois que notre "genre" est avant tout la résultante d'une stratégie d'intégration dans un groupe ou société... d'où la guerre des genres... rien avoir avec la forme de notre sexe.

un jour peut-être il y aura-t-il une guerre entre les petits et les grands ?

entre les roux et les blonds ?

entre ceux qui mangent avec les doigts et ceux qui se font chier avec la fourchette ?

Nous ne SOMMES pas notre genre... c'est parfois une de nos identités multiples utilisée pour communiquer...

Je vous recommande de lire "Les identités meurtrières" d'Amin Maalouf

je vois plus de différences entre deux hommes qu'entre un homme et une femme... quelque soit leur niveaux d'égalité

ah oui je suis en Australie ! et personne me l'a dit !!

Merci Goffio !!

je ne savais pas que dans mon profil il y avait l'Australie.... vais vérifier...

Pour le reste je n'ai pas tout suivi...

une seule différence fondamentale: je me sens "libre", et je n'ai besoin de personne pour me donner ou m'enlever mes libertés... le "manque de liberté" pour moi relève davantage de la servitude volontaire que de l'oppresion extérieure... surtout en amour...

je vais relire tout ça et voir si je peux participer davantage...

Rosalie: Voleuse !!... c'est ce que j'appelle l'art de la citation... tu as compris que c'est ce que je voulais dire par spiritualité = chose intime.

Goffio, je n'ai pas tellement l'habitude du style de ton discours.... les couleurs de ta prose me "déstabilisent": je ne suis pas sur de tout comprendre. Et je ne suis pas sur sur quel registe y répondre si cela demande ou souhaite une réponse

j'ai du mal à croire que le monde d'avant était "meilleur" ou "pire" que maintenant, ou que certaines cultures ou sociétés contemporaines soient aussi "meilleures" ou "pires" que les autres... je ne crois pas que ce genre de "jugement", même relatif, soit vraiment utile. La curiosité peut être utile, mais je jugement pas forcément.

Ce que je crois c'est que les "capacités techniques" d'une partie de l'espèce humaine a grandement augmenté... pour le meilleur et pour le pire... chacun pouvant être du coup plus "spectaculaire" ou "irrémédiable"... ce que je crois observé aussi c'est que ce "progrès quantitatif" n'est pas relié à un "progrès qualitatif" du genre humain... si toutefois il existerait un "progrès" réel.

On ne peut accumuler à droite (au Nord) qu'en prenant à gauche (au Sud)... rien ne se perd, rien ne se créé... la spiritualité n'a rien avoir avec ça je crois, question de "capacité physique ou technologique", non?

Est-ce que notre modèle socioéconomique (du "Nord") implique forcément l'individualisme ou une attitude de la "petite personne" ? je ne crois pas à cette "obligation" à une éventuelle logique de cause à effet... comme je ne crois pas à ce vrai faux débat qui oppose individualisme et humanisme... je pense que là aussi il y a un "milieu" qui émerge d'un mouvement de balancier créateur d'énergie

Pour pouvoir aimer les autres, je dois d'abord être "moi" dans le "JE vous aime"... puis il doit aussi y avoir le "VOUS" ou les "TOI"... des individualités avant de participer non pas à une autre individualité fusionnée, mais à une interdépendance, un frottement, un dialogue, générateur de sentiments et d'émotions (pour revenir aux émotions)...

Ne dit-on pas d'abord et avant tout "je t'aime" au lieu de "nous nous aimons"? symptomatique de deux individualités non?... ne rejetons pas l'individualisme ou l'individualité car c'est par elle que nous éprouvons (non pas tous) mais chacun de nous la vie et l'amour...

Comme dirait Boris Vian je crois: "ce que je souhaite ce n'est pas le bonheur pour tous, mais le bonheur pour chacun"... on peut remplacer bonheur par amour et hop!!

Pourquoi Titane t'apprend que je vis en Australie???

Bref...

ibisrouge
Je comprends tout le monde n'est pas conscient de la nature spirituelle des êtres humains .

la spiritualité n'est-elle pas une question intime?... une certaine pudeur ne veut pas dire de ne pas en être conscient...

Y aurait-il UNE seule spiritualité de l'espèce humaine ? ou autant de spiritualité qu'il y a de façons d'éprouver la vie et ses interdépendances ?

je te comprends mieux Goffio... mais alors pourquoi ne pas parler directement de notre aptitude à de laisser piéger dans servitudes volontaires comme "cause fondamentale" de cet "état d'esprit"?

Qu'une élite, ou qu'un modèle historico-politique propose un état d'esprit dominant est une chose... se laisser piéger en est une autre...

Je ne sais de quelles émotions tu parles car j'en distingue au moins deux types:

1- des émotions impulsives et "réactionnaires", à fleur de peau, qui émergent comme ça et qui "voudraient" nous piloter ou tout dumoins nous influencer... certains y voient leur identité même (je suis celui qui ressent), leur personnalité (je suis comme ça)... comme si nous nous limitions au fonctionnement et aux signaux de nos organes des sens...

2- des émotions plus inconscientes, plus profondes, qui finalement générent d'autres émotions en réaction aux premières... on éprouve alors parfois, un mal-être dû à de véritables contradictions internes et émotives... je voudrais, mais j'ai peur; donc je me sens mal ... je ne suis pas non plus ce mal-être qui est le témoin de ma distance avec ce que mes organes des sens captent... j'ai peur (première émotion impulsive, résultant de mes sens), mais j'ai envie (émergeant d'un sentiment plus profond, plus intime)... donc je souffre (résultante des deux forces contradictoires)

Je crois que l'on est davantage ce bouquet de sentiments intimes (notre "nature"), la douleur, la peur ne sont que des signaux sensoriels, le mal-être ou le bien-être une interprétation du degré d'harmonie entre mes impulsions et ma nature...

mais fondamentalement je suis cette nature...

celle qui parfois me dire que je suis le roi des con d'avoir peur, d'être timide, d'être jaloux... même si cela semble être plus fort que moi

celle qui me dit que j'aime au pluriel, même si je le refuse, mais si je le réprime...

celle qui génére cette "volonté" malgré moi...

De quelles émotions parles-tu?... de notre "nature"... d'où le lien avec la "spiritualité"?