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Alabama

Alabama

(France)

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Discussion : Experience poly et rupture

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Alabama

le samedi 11 mai 2024 à 23h56

Culpabilité : avec le recul, je pense qu'il n'y a pas à culpabiliser. Imaginons qu'à la place d'une rupture, tu vives la perte d'un être cher. Personne ne pourrait t'en vouloir d'être triste et d'avoir besoin de temps pour toi. Une rupture est un deuil à traverser, c'est la même chose. Le principal étant de ne pas ressasser sans cesse avec ton conjoint. Mais ça me semble tout à fait normal que tu puisses être moins enjouée, avoir besoin de temps seule etc...

Comme je te l'ai dit, mes deuils sont courts comparé à la plupart des gens, donc ça n'a pas duré très longtemps, et j'avais mon chez moi donc je pouvais me laisser aller dans les moments où nous n'étions pas ensemble.

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Discussion : Jalousie

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Alabama

le samedi 11 mai 2024 à 23h51

Pour ma part j'ai remarqué que je suis jalouse ou envieuse pour des raisons différentes.

J'ai été jalouse dans ma relation, quand mon amoureux avait des dates, mais aussi quand il passait du temps chouette avec des ami•e•s à lui. C'etait lié au fait qu'il avait du mal à maintenir le lien dont j'avais besoin dans une relation à distance. Depuis que ce problème est à peu près réglé, je ne ressens plus cette jalousie.

J'ai aussi à d'autres moments ressenti de l'envie : il partageait des choses chouettes avec des gens et ça manquait à ma vie. J'ai fait en sorte de voir comment je pouvais trouver ça dans ma propre vie, cela a pris des mois, mais à présent je ressens moins cette envie d'avoir ce qu'il a.

Donc je dirais que tu peux essayer observer ta jalousie, pour comprendre de quoi elle est faite. Est ce qu'elle est due à quelque chose qui te manque dans la relation ? Si oui, est ce quelque chose qu'il est possible de changer ? Si non, peux tu le vivre avec d'autres personnes et est ce que cela te comblerait ? Il existe certains besoins relationnels qui sont propres à toutes nos relations (s'il n'y a pas ça on se sent mal, peu importe si on peut le vivre seul ou avec d'autres), et d'autres dont on peut faire le deuil dans certaines relations et les combler ailleurs. A toi d'évaluer cela.

Je ne sais même pas moi même si cela me convient que mon amoureux puisse vivre d'autres relations amoureuses 😄. Je vois au jour le jour, jusqu'à présent je n'étais pas suffisamment rassurée dans ma relation avec lui, donc rajouter d'autres relations à l'équation etait forcément un peu compliqué, même si pour ma part, quand je suis jalouse en général il me faut un gros câlin et ça passe.

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Discussion : Perdu...

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Alabama

le vendredi 10 mai 2024 à 13h22

Ta compagne t'a trompé, et t'a beaucoup menti.
Partir sur ces bases là pour vivre une relation poly amoureuse me semble pas très sain, d'autant que tu te sens trahi.

Effectivement si elle veut vivre des relations multiples et que pour toi ce n'est pas envisageable, la solution logique semble être la séparation.

Je t'invite à ne pas d'accabler aves des "pourquoi moi? Est ce que je mérite ? Etc...".

La situation est deja très douloureuse, et ça n'a rien à voir avec ce que tu es sensé mériter ou non.

Tout le monde mérite d'être entouré et aimé, c'est une vérité universelle.

Maintenant parfois dans la vie, on est amené à expérimenter que les personnes avec qui on pensait pouvoir faite un long chemin ont finalement des aspirations très différentes de ce qu'on pensait. C'est la vie, les gens changent, toi même tu changes. On ne peut pas savoir ce que demain nous réserve, la seule chose que l'on peut faire c'est regarder la situation en face et décider pour soi, ce qu'on souhaite faire dans cette situation.

Peut être que comme ta compagne, un accompagnement psy pourrait t'aider à y voir plus clair pour toi même.

Tu fais bien de chercher du soutien y compris sur ce forum, ne reste pas seul avec tes questionnements surtout si tu commences à avoir des idées noires.

Tu fais du mieux que tu peux. Et dis toi que malgré tout ce qu'a fait ta compagne et qui te choque et te fait du mal, elle fait sans aucun doute du mieux qu'elle peut aussi : rien n'est fait contre toi. La question c'est est ce que ce comportement te convient ? Je pense que non (et je comprends tout à fait !).

Ne cherche pas à lui faire changer d'avis, demande toi plutôt ce qui est ton pouvoir à toi, que peux tu faire pour aller de l'avant et te sentir mieux. Une séparation c'est dur au traverser mais cela ouvre aussi d'autres possibles. Essaie d'imaginer ce que tu pourrais faire de chouette sans elle et que tu ne peux pas actuellement par exemple ?

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Alabama

le vendredi 10 mai 2024 à 09h12

artichaut
Alors, oui, les transpositions fonctionnent bien, je trouve.

Et alors je me pose la question :

- Il y a-t-il un lien entre nos manière d'habiter et de relationner ?

Voire :

- Qu'est ce que l'un peut nous apprendre sur l'autre ? Y compris en creux…


Oui je pense qu’il y a un lien.
J’ai habité dans ma vie majoritairement en colocation ou seule. Seulement 3 années en couple monogame classique, et encore sur ces 3 années je me suis débrouillée pour héberger une très bonne amie pendant 3 mois, suite à une colocation ratée avec elle et son copain (à deux couples donc, nous deux étions super enthousiastes, nos mecs beaucoup moins).

Cela dit clairement de moi une chose : vivre en couple n’est pas vraiment ce qui m’apporte de la joie au quotidien, plutôt l’inverse. J’en rêvais à 16 ans, je l’ai fait à 19 ans puis à 25 ans et j’ai réalisé que je trouvais ça ennuyeux et sclérosant. Il me manquait de la vie, du mouvement. J’ai réalisé que partager trop de choses avec la même personne : sentiment amoureux, sexualité, grande intimité, habitat. C’était vraiment trop pour moi, ça me faisait un sentiment d’étouffement, de manque d’air/d’aeration.

J’ai donc plutôt privilégié le fait d’habiter avec des ami·e·s, et je trouve que cela reflète bien le fait que l’amitié est centrale dans ma vie. Ma remation amoureuse, bien qu’intense et très importante, n’a jamais supplanté mes amitiés.
Aujourd’hui j’habite seule avec ma fille mais le plus proche possible de mes amies. Un de mes critères d’habitat c’est la présence d’amitiés pas loin.

La seule fois dans ma vie où j’ai envisagé déménager pour me rapprocher d’un amoureux c’était pour déménager à l’étranger, dans un pays qui me faisait rêver et donc le lien amoureux aurait simplement été un excellent prétexte .

Je suis d’autant plus touchée que mon amoureux actuel déménage près de moi, car moi je ne l’aurais pas envisagé en sens inverse. Je trouve la relation amoureuse beaucoup trop volatile, et entre un amoureux et un réseau associatif et amical bien installé , mon choix est vite fait (bon aussi j’ai une ado à charge, bouger est encore moins simple).

Je ne veux plus partager mon lieu de vie avec un amoureux (avec une amoureuse je ne sais pas par contre, je n’en ai pas l’expérience), par contre j’ai de nouveau envie de le partager avec un ou plusieurs amies.

En creux, ma manière d’habiter actuelle (avec ma fille sans autre adulte), indique que je n’ai pas trouvé de personnes avec qui avoir un habitat collectif ces dernières années. Je m’en voulais un peu de ça, jusqu’a ce que je réalise que tout mon entourage vit en couple hetero monogame et que je n’étais visiblement pas seule responsable de cette situation : la norme étant ce qu’elle est, avec l’âge il devient plus difficile de trouver d’autres personnes qui sont dans la même optique ET avec qui on s’imagine habiter.

Avec l’âge et là parentalité je suis devenue plus exigeante en terme de rangement et de ménage (par rapport à la norme cependant je ne suis vraiment pas maniaque), et dans mon entourage les gens sont globalement plutôt bordéliques, les habitats collectifs que j’ai pu côtoyer en dehors de mes propres coloc étaient plutôt bordéliques, et ça me freine, je pense que c’est la deuxième raison qui fait que j’habite seule. Je sais que ma santé mentale pâtirait d’un degré de bordel plus élevé que le mien.

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Discussion : Experience poly et rupture

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Alabama

le vendredi 10 mai 2024 à 08h52

Bonne question !
J’ai l’expérience de 2 ruptures en contact polyamoureux.
La première n’a pas vraiment posé de souci, c’était mûrement réfléchi de ma part et mon deuil n’a pas été douloureux donc je n’ai pas trop de souvenirs, mais j’ai sans doute dû en parler avec mon autre amoureux de l’époque.

J’ai ensuite quelque mois plus tard rompu avec cet autre amoureux, pour des raisons à la fois propres à notre relation , et liées au fait que j’avais démarré une relation avec un amoureux monogame, qui acceptait théoriquement de ne pas être le seul mais qui en réalité le vivait mal.

Mes deuils ne durent jamais très longtemps mais les quelques temps où j’ai traversé ma tristesse, ça a été très dur, je ne me suis pas confiée à l’amoureux monogame car il n’aurait pas été en mesure de m’accompagner dans ce deuil. Je pleurais quand nous n’étions pas ensemble, et je m’en voulais de ne pas être bien et que ça rejaillisse sur notre relation.

Je n’ai pas utilisé cette deuxième relation comme relation pansement, je connais le concept mais je crois n’avoir jamais eu ce réflexe donc je ne sais pas exactement en quoi cela consiste.

Il me paraît sain et souhaitable que ton amoureux actuel puisse t’aider à traverser ce deuil. Je n’ai pas eu cette possibilité et j’ai trouvé ça vraiment dur à vivre.
Il me paraît aussi sain et souhaitable que tout ne repose pas sur lui non plus et que tu puisses trouver d’autres personnes ressources, comme des ami·e·s ou ce forum.

Qu’appelle tu «  relation pansement » ?

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le mercredi 08 mai 2024 à 19h03

intermittent
L'obligation exprimée par quelqu'un de refouler ses émotions est potentiellement une manipulation psychique culpabilisatoire ...

Je suis assez d'accord avec ça.
C'est d'ailleurs une technique constamment utilisée dans le couple hétéro. Et c'est de là que vient le fait de dire que les femmes sont "hystériques", sous-entendu elles ne savent pas gérer leurs émotions.

Je suis aussi d'accord que la manière d'exprimer l'émotion est quand même importante, et que selon le milieu duquel on vient, certaines choses vont être considérées plus ou moins violentes. Pour moi hausser le ton n'est pas violent, tant qu'il n'y a pas de mépris/rabaissement/insulte, pour d'autres c'est déjà trop. Et inversement je connais des personnes pour qui insulter quand on est en colère c'est pas vraiment violent, parce qu'ils ont vécu bien pire dans l'enfance.

Mais demander à quelqu'un de s'exprimer de manière neutre, je trouve ça perso assez violent... je ne me vois pas non plus exiger de quelqu'un de s'exprimer "avec émotion" si ce n'est pas son mode, par contre je lui demanderai de me nommer ses limites/besoins/ressentis car sinon ça me demande d'être voyante et ça je refuse.

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Alabama

le mercredi 08 mai 2024 à 18h49

artichaut
Je constate que les populations précaires sont parfois +heureuses que des populations parvenues et/ou embourgeoisées. Je dis pas que c'est pas difficile d'être précaire (affectif, financier, habitationnel…), mais je me demande ce que deviennent, une fois atteint, ces fantasmes/injonctions/projections/mirages/buts/intuitions/convictions/désirs* d'atteindre une stabilité (relationnelle avec la relation monogame et/ou socle et/ou amoureuse et/ou sur la durée ; et habitationelle avec "un lieu où l’on se sente bien" etc).

Bon, je me demande sur quoi tu te bases pour dire ça.
J'habite un village où il y a pas mal de gens précaires, voire extrêmement précaires, et honnêtement, ça respire pas du tout, du tout le bonheur. Plutôt l'inverse même. Donc je suis un peu mal à l'aise avec ce type de cliché (oui c'est un cliché). Je ne dis pas que être pauvre c'est forcément être malheureux. Certainement pas. Mais que je ne vois pas plus de bonheur parmi les pauvres que parmi les gens embourgoisés, pour ceux que je connais.

Moi-même, parmi les moments difficiles de ma vie, je peux citer les moments où je n'avais pas de logement et où j'étais hébergée, dans de la famille où je ne me sentais pas du tout chez moi.
Je kiffe encore plus ma vie depuis que je gagne plus d'argent. Je ne pensais pas kiffer comme ça les sous, mais franchement, on m'avait menti, l'argent c'est grave bien.

J'ai l'exemple de ma tante et mon oncle, de familles d'ouvriers tous les deux, qui petit à petit ont réussi à se payer la maison de leurs rêves, avec le confort matériel et tout, c'est pas mon trip, mais ils ont l'air super contents de leur vie, franchement ils ont l'air heureux.

Peut-être que ce qui me paraît plus vrai, dans ce que tu dis, c'est qu'on est plus heureux bien entouré. Et que la précarité peut forcer à habiter plus proches les uns des autres, et donc créer une forme de joie à se soutenir, à faire des repas ensemble etc... Ce qui m'intéresse moi, c'est comment construire ce type de vie communautaire sans pour autant devoir vivre précairement donc mal.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le lundi 06 mai 2024 à 22h35

Je ne sais pas trop où mettre ça pour l’instant mais je pose ça là concernant la CNV. https://www.instagram.com/p/C6oxwhqpdJB/?igsh=MWo3...

J’ai été dans une relation où la rupture a eu lieu après que je me sois mise en colère (une de mes limites, posée à peine 5mn plus tôt avait été dépassée), et aujourd’hui encore la personne considère que se mettre en colère est une preuve d’immaturité. Je pense au contraire que c’est une réaction on ne peut plus saine à un dépassement de limite , et en tant que femme dans des relations hetero, il y a quelque chose d’épidermique en moi à ce que l’expression de la colère me soit refusée (je parle pas de hurler toutes les 5mn mais de hausser le ton et ne pas «  rester calme »).

Voilà petit hors sujet mais bon je suis tombée sur cet extrait qui me parle beaucoup et j’avais envie de le partager. Peut être que ça mérite un autre fil de discussion mais ptet pas.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le lundi 06 mai 2024 à 10h11

@LeGrandStyle : très intéressant. Dans ce cas, c'est moi qui pose le cadre je crois ? En tous cas le cadre de la relation (c'est moi qui ai voulu quelque chose d'engagé, où l'on discute en profondeur), c'est moi qui choisis les thèmes de discussion, par contre je fais en sorte de ne pas être celle qui propose les activités, faut quand même bien qu'il taffe un peu :D

Ton expérience est intéressante, car à l'opposé de tout ce que je connais, à la fois dans ma vie et dans mon entourage proche. Ce sont les femmes qui "gèrent" la relation, cherchent des solutions aux problèmes, provoquent les discussions (ou les disputes quand elles en ont trop marre), etc... Il faut dire que je suis entourée de femmes féministes.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le lundi 06 mai 2024 à 10h05

artichaut
Tu sais qu'il est enclin à gosther, ou c'est une peur indépendante de lui ?
Vous en avez parlé de cette peur-là ?
Pourrait-il te rassurer sur ça ?

Je dirais un mélange des deux ? J'ai cette peur en moi, et elle se réveille plus fort dans certaines de mes relations. Il ne me ghoste pas moi, mais il ghoste d'autres gens.

Je n'en ai pas vraiment parlé je crois. C'était prévu, mais entre le moment où j'ai posté ce fil de discussion, et maintenant, des choses ont déjà bougé, et nous avons eu plein de discussions sur d'autres sujets.

artichaut
Partir parce qu'un besoin n'est pas rempli, oui bien sûr, c'est possible mais ce n'est pas la même chose que demander à l'autre de changer (ce qui est évoqué ailleurs dans ce fil).

Ben disons qu'avant de quitter, je demande à l'autre s'il peut faire tel ou tel truc qui me ferait rester. Avant je quittais plus vite, dans mon parcours c'est un progrès de faire une demande avant de décider que tout est foutu.

Aussi, je continue à discuter sur ce fil parce que réfléchir pour le fun me plaît bien, mais en tous cas là tout de suite, je ne m'inquiète plus de si c'est sain ou pas : je ne souffre pas et il n'en souffre pas non plus, je lui ai demandé la semaine passée s'il regrettait que notre relation ne soit pas aussi légère que ce qu'il aurait aimé au début et il m'a dit que non...

artichaut
Perso quand un besoin n'est pas rempli, j'ai tendance à…
- chercher comment remplir ce besoin autrement (tout seul, ou avec la personne, mais autrement que ce que j'imagine en premier)
- et/ou voire si je peux remplir ce besoin avec d'autres partenaires

Le truc c'est que toi et moi on a pas la même manière de se rapporter aux relations. Dans la relation amoureuse j'ai certains besoins notamment de communication et de contact, qui sont en quelque sorte "incompressibles". Je ne peux pas les dériver vers d'autres relations, ou les remplir moi-même. Ici la solution qui a été trouvée c'est de se voir plus puisqu'il a du mal à communiquer à distance, pourtant tous les modes étaient possibles : sms, appels, lettres...

En fait, c'est compliqué parce qu'il y a aussi mon point de vue féministe qui vient s'immiscer : j'ai pris la décision de ne plus avoir de relation amoureuse qui soit en deçà de ce que je peux vivre dans mes relations amicales avec des femmes. Je mets la barre très haut, déjà parce que globalement l'hétérosexualité est super médiocre, et deuxièmement parce que je suis quelqu'un qui entretient des relations amicales profondes et intenses comparé à la moyenne des gens. Je fais des concessions sur ce plan, parce que je vois bien que le mec avec qui je sors ne sait pas nourrir activement des relations (merci le genre).

Donc dans un sens, cela pose des attentes assez élevées, ce qui va à l'encontre de tout ce qu'on nous raconte en dev perso, amour inconditionnel et je ne sais quoi, et ça demande que mon amoureux avance et change, apprenne à se connaître pour pouvoir ensuite s'exprimer dans nos discussions, et effectivement je fais moins la psy qu'au début. Je ne l'ai pas forcé à changer, j'ai même essayé de le quitter et mon coeur me l'a interdit. Mais clairement, il change parce qu'il veut être en relation avec moi. A la fois c'est flatteur, et à la fois, cela dénote d'un déséquilibre.

Je dirais que mon questionnement de départ, a évolué ces derniers jours.
Aujourd'hui, je me demande comment on pourrait remettre de l'égalité dans tout ça. Vous ne pourrez sans doute pas y répondre car c'est avec lui que je dois en discuter, mais je me demande si une forme d'équité est possible, si elle est déjà là dans ma relation mais que je ne la vois pas, etc...

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le dimanche 05 mai 2024 à 23h31

LeGrandStyle
J’ai tendance à poser le cadre de la relation (car attendu en tant qu’homme?), et de ce fait avoir plusieurs partenaires n’aident pas forcément à se rendre compte du décalage.

Que veux-tu dire par "poser le cadre" ? Dans mon esprit, ça se pose à deux, du coup je m'interroge.

LeGrandStyle
Pour example, je n’ai jamais de dispute dans mes relations. J’ai souvent entendu que ne pas avoir de dispute signifie que les personnes ne s’aiment pas etc. mais bon discuter calmement de nos désaccords est aussi une alternative…

Moi je me dispute quand je me sens face à un mur, que j'ai le sentiment que l'autre ne cherche pas ou n'arrive pas à comprendre ma perspective. Ou que les discussions n'ont mené à rien de concret malgré les accords trouvés. Pour moi une dispute c'est lié à l'échec de la communication.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le dimanche 05 mai 2024 à 23h22

artichaut
Selon moi une limite est quelque chose qui ne concerne que nous même et qui s'exprime par la négative (exemple : Je ne veux pas être touché·e par suprise). Elle doit pouvoir s'exprimer sous la forme "Je ne veux pas que je" (exemple : Je ne veux pas que je soit touché·e par suprise). Si elle s'exprime sous la forme "Je veux que tu", ou "Je ne veux pas que tu", j'ai l'impression que ce n'est pas une limite mais une demande.

Je comprends ta définition, elle a le mérite d'être simple. Mais je me demande si elle recouvre toutes les situations. J'y ai réfléchi pendant un trajet en voiture aujourd'hui. Et je me suis dit que pour moi une limite, c'est quand je dis "non", "stop", "ça suffit". Donc ça peut inclure une situation qui ne va pas, et déboucher sur l'expression d'un besoin et une demande pour y répondre.

Je me suis dit que derrière chaque limite, il y a un besoin à combler. Par exemple, si je pose comme limite de ne pas venir chez moi à l'improviste (qui correspond à ta définition de "ne pas faire quelque chose"), cela peut être pour répondre à un besoin de solitude, ou un besoin de temps de préparation à la sociabilité, ou le besoin de concentration, etc...

Quand je dis "stop" au fait de se voir peu, le besoin derrière c'est un besoin de lien, d'attention, de contact et de considération. Pour combler ce besoin, je demande à l'autre qu'on se voit plus souvent et que ce ne soit pas le travail qui soit systématiquement prioritaire.

Je propose ça car ta définition me laisse sur ma fin. Je "sens" que je dépasse mes propres limites quand j'accepte une situation qui ne me convient pas. Et ça ne me satisfait pas de considérer qu'il n'y aurait rien à voir avec les limites dans ce cas.

artichaut
Une limite pour moi, c'est quelque chose de vraiment catégorique, de non négociable, et qui remet en cause la relation, si elle n'est pas respectée. Et ce n'est pas néo libéral dans ces cas là d'arrêter la relation, c'est une question de la plus haute importance, par exemple, de survie ou de santé mentale.

La situation dont je parle plus haut correspond à ce que tu dis dans ce paragraphe : j'aurais stoppé la relation amoureuse (et proposé un temps sans se voir avant de reprendre une relation non-amoureuse ensuite) s'il avait continué à mettre le boulot avant tout le reste dans sa vie.

Je pense que si certains besoins ne peuvent être comblés dans une relation, cela légitime aussi d'arrêter, donc je ne pense pas que l'on puisse différencier besoin et limite sur ce critère-là.

T'en penses quoi de cet agencement limite-besoin ?

artichaut
À la deuxième, lui seul peut répondre. Et ça ne devrait pas être à toi de le faire (de prendre ça en charge, en plus de tout le reste).

Tu as entièrement raison là-dessus.
Ce qui m'a amenée à me questionner sur pourquoi j'ai tant besoin de savoir si je dépasse une de ses limites ou non, à ne pas lui laisser la responsabilité de les nommer.
J'en suis arrivée à la conclusion que je prends plus que ma part de responsabilité, ce qui me donne un faux sentiment de contrôle sur la situation. Si j'ai besoin de contrôler la situation, c'est que quelque chose me fait peur. En l'occurrence, j'ai peur que l'autre finisse par regretter, se dire qu'en fait ce n'est pas ce qu'il veut, et fuir sans rien dire, quelque chose comme ça. Et ça c'est une peur qui m'appartient intimement. Et qui me fait vouloir contrôler certaines de mes relations (les plus intimes) par excès de prévenance ou d'anticipation, pour tenter d'éviter que le lien soit rompu et que je ne comprenne pas la raison.

GeorgyPorgy
Mais conserver déjà le souci permanent du "tendre vers..." (plus d'empathie, plus de soutien, une meilleure prise en compte de l'autre...) s'est progressivement ancré en moi de manière durable, j'espère.

Merci pour ton témoignage.
Je retiens cette phrase, que je trouve très puissante.
Je pense que c'est déjà énorme, ce tendre vers, et que personne ne peut faire plus que cela. Si une gross minorité d'hommes se mettaient à "tendre vers", je pense que le monde aurait déjà une autre couleur.
Je pense que quand je me mets à votre place, je ressens une forme d'empathie car je me dis que c'est énorme comme déconstruction. Quand je vois à quel point c'est douloureux pour les hommes autour de moi, de se regarder en face (apprendre à se connaître profondément), je réalise que cela demande un sacré travail. Vous avez eu le luxe de ne pas vous en soucier pendant des années, et quelque part, vous auriez pu choisir de continuer comme ça. Même si je suis convaincue que cela mène à beaucoup de belles choses, comme des relations plus intimes, plus profondes et plus vraies, y compris avec soi, je vois bien que cela demande une bonne dose de courage et d'inconfort que de déconstruire une masculinité classique.

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Alabama

le dimanche 05 mai 2024 à 22h52

Ça me parle, cette réflexion sur l'habitat non-monogame.
J'ai réalisé ces derniers mois, que toutes mes amies, à l'exception d'une seule, vivent en couple hétéro. Je ne m'en étais pas clairement rendu compte avant.
Cela m'a foutu une grosse claque. J'ai eu le sentiment que l'entité couple me renvoyait à la marge, comme quelque chose d'un peu inéluctable. Je ne m'en étais pas rendu compte car mes amies donnent par ailleurs beaucoup de place à leurs amitiés, leurs couples ne sont pas des entraves aux liens que nous tissons. Mais malgré tout, la norme monogame et hétéro est bien là (elles sont toutes bi, en plus...). Cela m'a découragée, et à la fois j'ai mieux compris pourquoi je galère tant à trouver des personnes intéressées par un habitat collectif autour de moi.
Je me pose aussi de plus en plus la question de l'habitat de quand je serai vieille et moins alerte. J'aimerais y trouver une solution avant d'être au pied du mur.
Pour l'instant je n'ai pas vraiment de réponses.

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Discussion : [Lexique] Comment définissez-vous l'amour ? comment ressentez vous l'attachement?

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Alabama

le samedi 04 mai 2024 à 09h49

Pour moi l’amour, c’est vouloir du beau et du bien dans la vie des personnes que l’on aime. Selon cette définition je peux dire qu’à priori j’ai de l’amour en moi pour à peu près tous les êtres vivants de cette planète. Mais ça c’est de l’amour comme sentiment, comme souhait, ce n’est pas de l’amour «  materialisé ». Amour tendresse et empathie sont des concepts que je trouve très proches.

Ensuite je dirais que quand l’attachement se mêle à l’amour, cela devient plus concret, plus ancré dans quelque chose de tangible, de matériel. Quand j’aime et que je suis attachée, c’est là que commencent les problèmes. Je vais m’inquiéter lorsque l’autre a des problèmes dans sa vie, je vais culpabiliser si je suis à l’origine de sa tristesse ou de son mal-être. Je vais aussi attendre de la reconnaissance, de la réciprocité, et me sentir triste si les gestes d’amour de l’autre ne sont pas à la hauteur de mes attentes, que ce soit de l’amour familial, amical, amoureux. Simplement dans I amour amoureux ce type d’émotions est décuplé. Je ne sais pas si c’est décuplé «  par nature », parce que l’attachement est particulièrement fort, ou c’est décuplé parce que c’est «  autorisé », et moins toléré dans les autres relations. J’ai quand même le sentiment que c’est plus fort indépendamment de ce que je m’autorise ou non à exprimer dans une relation.

Je me sens attachée à une personne lorsque j’ai envie de la voir régulièrement, de recevoir de ses nouvelles, que je me sens un peu délaissée si j’en ai moins sans être prévenue etc…

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le lundi 29 avril 2024 à 13h49

Si à un moment vous en avez l’envie et l’énergie je pense que j’adorerais entendre vos questionnements d’hommes sur ces sujets. Se faire mal comprendre est le risque de tout échange. Je me fais moi même mal comprendre tout le temps.

C’est un des sujets qui traversent en ce moment ma relation d’ailleurs : je fatigue de prendre les risques. Aller vers l’autre, dire ses sentiments même quand c’est flou, amener des sujets sur la table, prendre du temps d’introspection au lieu de laisser les choses couler, c’est prendre le risque du rejet, de la mauvaise compréhension, du conflit. Et c’est aussi ce qui rend la charge émotionnelle difficile à porter.

Et en même temps, si je reste avec cette personne c’est aussi que j’accepte de faire avec là où il en est aujourd’hui. Tout en ayant l’espoir (l’attente ?) que ça évolue.

En fait quand on dit «  il ne faut pas vouloir changer l’autre », parfois ça me désespère et je me dis que si j’accepte les inégalités de genre un peu insidieuses, celles qui viennent remettre en question en profondeur nos identités telles qu’on les a construites, alors rien n’est possible, ou alors je quitte celui-ci amoureusement en espérant trouver mieux, et je trouve que ça a un petit côté neo libéral qui me plaît moyen.

Au final je crois que je me questionne autant sur quel est le degré d’inconfort il est sain de vivre dans une relation, que ce soit être la personne qui doit «  changer » et acquérir certaines «  compétences relationnelles », ou la personne qui aiguillonne et apprend la patience 🤔

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le dimanche 28 avril 2024 à 14h00

@artichaut : j’espère que tu n’as pas pris mon constat pour une critique. J’avais le sentiment moi aussi de trop intervenir, de faire trop de ping-pong avec toi car justement j’apprécie tes réflexions.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le dimanche 28 avril 2024 à 11h45

Merci Xyn !
Ça fait plaisir de savoir que des gens lisent avec intérêt 😄
En tous cas je serai super intéressée d'avoir ton retour sur ce que ce livre fait émerger chez toi. Je me rends compte en te répondant que j'adorerais avoir des discussions mixtes sur ce type de livres ! Je ne sais pas quel est ton gente ce qui m'a laissé la liberté d'imaginer que tu es peut être un homme.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le dimanche 28 avril 2024 à 11h06

@artichaut : j'ai l'impression d'un dialogue avec toi sur ce forum depuis quelques jours XD je me demande si mes questions intéressent d'autres que toi.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le dimanche 28 avril 2024 à 11h05

Effectivement, il y a une distinction entre les besoins et les limites.
Les limites, j'étais déjà pas trop mauvaise mais là je me suis encore améliorée : quand un truc ne me convient pas, je le dis. Il m'aura fallu presque 2 ans pour affirmer que je ne peux pas être en relation avec quelqu'un qui fait passer son boulot avant tout le reste, et assumer que mon minimum serait de se voir tous les 15 jours. Ça s'est fait calmement, ça lui apportait visiblement aussi à lui d'accepter ce rythme, maintenant il est content. Là-dessus, je n'ai pas de questionnement, j'ai simplement posé une limite me concernant, et il a décidé de l'accepter.

Concernant les besoins, je pense aux besoins d'attention et de valorisation. Comme aller vers l'autre (pour un appel, un câlin..), faire des compliments sur ce qu'on aime chez l'autre, etc...

A mon besoin d'un partage réciproque des émotions, plutôt que tout garder pour soi ou que je sois la seule à les exprimer.

Une partie de ces demandes sont liées à mes insécurités, notamment la peur que l'autre ne verbalise pas les désaccords et finisse par me quitter sans que je sache pourquoi : c'est lié à des choses de mon enfance.

Mais l'autre partie est liée au genre : je n'ai pas ce type d'insécurité avec mes amies femmes et en général toutes les personnes qui savent dire ce qu'elles pensent et ressentent.

J'ai tendance du coup à beaucoup questionner l'autre pour comprendre, et à être régulièrement vexée pour des petites choses qui viennent appuyer sur mon insécurité liée au fait que je manque d'attention de l'autre. Je sais m'excuser quand je me rends compte que j'ai tort, mais encore faut-il que l'autre me le dise, et j'ai face à moi quelqu'un qui a une peur panique du rejet, donc je ne sais pas quand j'exagère ou non.

artichaut
Les endroits où je refuse de changer :
- si ou quand je ne comprends par les raisons du changement invoqué
- si je ne suis pas intimement convaincu de l'intérêt dudit changement
- quand le changement me met trop en fragilté, voire en danger, qu'il touche à une colonne vertébrale de ma personnalité
- quand je sens que le sol se dérobe sous mes pieds, ou qu'on veut me convaincre qu'on sait mieux que moi ce que je vis, ce que je pense, ce que je ressent
- si ça dépasse certaines de mes limites

J'explique toujours pourquoi je demande telle ou telle chose.
Quand l'autre se fige, je n'insiste pas, j'essaie de ne pas dépasser les limites de l'autre si je les sens ( je ne suis pas avec une personne qui sait les poser), mais peut-être qu'il m'arrive de les dépasser sans le savoir.

J'essaie de ne pas chercher à convaincre l'autre ni de nier ce qu'il ressent, mais il m'arrive d'utiliser des arguments pragmatiques quand je vois des grosses incohérences. Exemple : il dit que notre relation est très importante dans sa vie, mais dans les faits, le temps que l'on pouvait passer ensemble dépendait de sa charge de travail, sachant qu'il est constamment débordé, donc là j'ai utilisé des faits tout en lui laissant le droit de penser/ressentir que notre relation est aussi importante que son travail, cela a créé une prise de conscience chez lui et depuis on se voit plus souvent.

Déjà en te répondant et en cherchant des exemples, je me rends compte que certes je suis souvent pas contente pour des trucs, mais mon empathie est toujours présente, à tout moment. Il m'arrive de lui asséner des vérités sur lui-même dont il n'est pas conscient, mais en général c'est juste une phrase en passant, jamais toute une discussion où je lui dirais qu'il est comme ci et comme ça et qu'il pense plutôt ceci ou ressent plutôt cela. Je le garde pour moi la plupart du temps, j'essaie de rester focalisée sur mes ressentis à moi (j'y arrive pas à 100%, mais j'y mets de l'attention dans nos discussions). J'ai dit "vérité", car je lui avait dit un truc il y a 1 an 1/2 qu'il a découvert en thérapie il y a 2 mois.

Sur le polyamour j'ai fait des demandes restrictives à des moments, mais c'était toujours temporaire.

En fait je pense que si je me questionne autant, c'est aussi parce que c'est une personne qui s'affirme difficilement sur certains plans, et donc j'ai peur qu'il s'adapte pour me faire plaisir et qu'au final ça ne parte pas du coeur. On a ces discussions à des moments. Il me répond que non, mais le doute persiste en moi.

Aussi je me demande est-ce qu'il faut partager tous nos états d'âme ?
Depuis quelques temps, c'est ce que je fais, à chaque fois qu'un truc me soûle j'en parle, pour éviter l'effet cocotte minute. Pour l'instant je trouve ça bénéfique, dans le sens où j'ai le sentiment de pouvoir plus lâcher prise sur mes attentes, du fait qu'elles sont dites. Mais à la fois, ça rend les choses un peu lourdes.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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Alabama

le samedi 27 avril 2024 à 23h16

J’ai vu passer il y a quelques jours sur mon compte insta «  demander à quelqu’un de combler nos besoins, c’est introduire une relation client/fournisseur » et je ne sais plus la conclusion mais en gros c’est pas bien.

J’avoue que ça me fait bien cogiter.
D’un côté, oui bien sûr, je suis d’accord avec ça en théorie. L’autre n’est pas là pour être notre fournisseur de bien-être, sécurité affective ou je ne sais quoi. Et bien sûr des demandes du type «  je veux que tu t’habilles comme ci ou comme ça » c’est évident pour moi que c’est toxique.

Et en même temps, le patriarcat est là. Et peu d’hommes arrivent dans leurs relations amoureuses et aussi amicales en sachant relationner dans le sens, exprimer ses émotions quand y a un problème et aussi quand y en a pas. Bref pour faire court, la charge émotionnelle.

Et pour être en capacité de prendre sa part de charge émotionnelle, cela demande un changement en profondeur, ça ne se fait pas en 5mn.

De ce que je vois autour de moi, les hommes changent et se déconstruisent surtout au contact (sous l’aiguillon devrais-je dire 😅) de leurs amoureuses.

Et donc, je ne sais plus trop où j’en suis.

J’ai le sentiment de demander à mon amoureux de changer pour que je puisse me sentir en sécurité dans la relation, ce qui me semble être pas ouf, et en même temps, j’ai en tête un passage du livre de bell hooks, «  Les hommes, la masculinité et l’amour, la volonté de changer » où elle dit en substance : on ne peut changer personne contre son gré, mais on peut pousser les hommes qui l’acceptent à changer. Elle part du principe que ce sont les femmes qui ont la possibilité de faire changer les hommes, de les amener à l’amour (amour au sens large). Elle ne dit pas que ça doit se produire dans la relation amoureuse non plus, on peut imaginer que ce soit à un niveau plus Collectif. Mais le fait est que la relation amoureuse est une motivation assez efficace apparemment.

Ça pose plusieurs problèmes : la fatigue du côté des femmes, et le sentiment d’avoir toujours un train de retard du côté des hommes.

Voilà c’est le bazar dans ma tête, je me demande comment on sait que c’est sain ou que ça ne l’est pas ?

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