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Discussion : Filmographie thématique : Films sur l'amitié

Alabama
le lundi 06 janvier 2025 à 21h06
Je dirais "La vie rêvée des anges", que j'avais adoré à l'époque où c'est sorti, je ne sais pas ce que j'en penserais aujourd'hui.
Western de Manuel Poirier, et globalement dans ses films l'amitié est assez présente je trouve, je pense à "... à la campagne", mais c'est tellement lointain que je ne sais pas à quel point l'amitié est centrale, en tous cas elle est très présente dans l'ambiance il me semble, c'est ce que j'avais aimé dans ses films.
"Divines" aussi, même s'il y a une histoire d'amour, il y a une belle histoire d'amitié entre deux jeune filles. Le film finit mal. On dirait un peu du Tarantino version meufs de cité.
"Naissance des pieuvres", pareil, même si le sentiment amoureux est pas mal le sujet du film, l'amitié entre les deux ados héroïnes est bien présente. Ce film parle de la difficulté de se construire en tant que jeune fille dans un monde patriarcal (agression sexuelle du coach envers "la jolie fille" de l'équipe de natation, relations compliquées avec les garçons, sentiment amoureux lesbien, etc.
Discussion : [Lexique] Amitié — définition(s) —

Alabama
le lundi 06 janvier 2025 à 20h44
Dans l'amitié je fais des différences.
Dans tous les cas, je dirais qu'il n'y a pas le combo "sentiment amoureux/sexe". Mais il peut y avoir l'un des deux.
J'ai une amie très proche dont je suis parfois amoureuse, pour qui j'ai parfois du désir physique (je ne dis pas "sexuel", car c'est compliqué pour moi d'avoir du désir sexuel pur pour une personne, à fortiori une femme pour des raisons de consentement, avec qui j'ai une amitié et avec qui il n'y a jamais rien eu de sexuel encore).
Je ne donne pas le nom "ami·e" à toutes les personnes avec qui j'ai de l'amitié au sens commun.
J'utilise le nom "copain/pote/copine" pour les personnes que j'apprécie de côtoyer mais avec qui je ne sens pas vraiment d'attachement réciproque. C'est difficile à définir car je n'ai pas vraiment d'élément matériel pour illustrer, c'est surtout un ressenti.
Ainsi, j'ai peu d'ami·e·s, et beaucoup sont à distance. J'apprends à apprécier aussi les "copains/copines", ou les soirées où on discute de choses et d'autres sans intensité particulière, ce qui ne m'était pas familier avant. Je dirais que dans mon cas, c'est une manière de déconstruire "l'intensité", on peut dire que j'avais surtout des amitiés "monogames". Elles étaient compersives et non-exclusives, mais plutôt intenses. Aujourd'hui, je me dis que ça rejointe une forme de réflexion sur la non-monogamie que d'élargir la palette des relations possibles.
Discussion : [Lexique] non-monogamies — définition(s) —

Alabama
le lundi 06 janvier 2025 à 20h03
Je crois que le sujet est très très vaste.
Je vais proposer ma manière de vivre la non-monogamie.
Pour moi, c'est une manière de vivre ma vie en nourrissant de nombreux liens forts et profonds, sans propulser tout en haut de la hiérarchie la/les relations où je ressens du sentiment amoureux/désir sexuel.
C'est une manière aussi d'élargir les possibles, en-dehors d'une norme où l'on décide de vivre avec la personne dont on est amoureux·se et avec qui on veut faire des enfants, et d'envisager de vivre toutes les choses les plus importantes avec cette personne. Je ne me mets pas de barrières à ce niveau. Je suis ok de m'engager à certaines choses en "amitié" que beaucoup de gens réservent au couple (ex: prévenir de mes dates de vacances, échanger des nouvelles régulièrement, discuter des modalités de relation...)
Discussion : [Livre] Élaboration d'une Bibliographie sur l'amitié

Alabama
le lundi 06 janvier 2025 à 19h58
Subtil béton, livre collectif
Science-fiction, les liens amicaux sont très présents, ainsi que des manières de vivre les relations amoureuses et familiales différentes de la norme.
Discussion : Script romantique et NRE

Alabama
le mardi 31 décembre 2024 à 17h07
@crest : il faudrait plus d'éléments concrets. Que signifie l'institutionnalisation pour toi ? Est-ce qu'on parle des codes sociaux type : habiter ensemble/acheter une maison/passer tout son temps libre ensemble/faire des enfants etc ? Ou est-ce que tu inclues, de manière plus générale, tout ce qui devient des règles, comme il peut y en avoir en polyamour comme : tel truc est ok et pas tel autre ?
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

Alabama
le mardi 31 décembre 2024 à 15h19
Bon du coup, je suis partir lire sur ces 5 angoisses existentielles (je préfère à contraintes).
https://shs.cairn.info/revue-gestalt-2003-1-page-4...
Vincent Béja
En tant que thérapeute en particulier il me paraît qu’il vaut mieux travailler à permettre le lien, à le rechercher et à l’entretenir quand il est défaillant que de mesurer la maturité du client à son degré d’acceptation de sa solitude.
Il critique dans son texte cette histoires d'angoisses existentielles. Ce qui ne m'arrange pas puisque je ne connais pas bien ce que ça implique, en terme de vision de l'humain, ces 5 angoisses. Donc commencer par la critique du concept sans maîtriser le concept, pas ultra pratique.
Mais du coup, ce que je trouve intéressant dans cet extrait, c'est qu'il considère que la réponse à l'angoisse existentielle, notamment de solitude, ce n'est pas de bien vivre la solitude, mais de mieux s'entourer. Donc, en cas de deuil, par exemple une rupture, ou même des micro-ruptures pas si simples à vivre, le mieux c'est encore de diversifier l'entourage, pour avoir du soutien dans les moments difficiles. Ce qui rejoint le concept de "polyamour" selon la définition que j'en ai.
Je trouve que ça a ses limites cependant, et que faire face à l'angoisse, la traverser, avec de l'aide thérapeutique si elle est vraiment trop intense, c'est selon moi ce qui permet de ne pas la subir, et qu'elle n'envahisse pas chaque instant.
Et peut-être que dans un sens, les micro-ruptures peuvent aider à ça : si je m'impose de ne pas dormir avec un amoureux, même si on est dans la même maison, je vais me retrouver face à moi-même, face à un peu d'angoisse peut-être, et l'absence homéopathique de l'autre me permettra de l'observer et de trouver d'autres moyens d'y répondre que par la présence de l'amoureux. Ce n'est pas ce que j'ai compris en lisant ton texte sur les micro-ruptures mais peut-être que c'est aussi de ça dont tu parles ?
Message modifié par son auteur il y a 8 mois.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

Alabama
le mardi 31 décembre 2024 à 14h41
Oui désolée j'ai pas explicité, mais c'est bien ça.
Liberté va avec responsabilité, dans ce que j'ai lu, ce qui me plaît bien car je ne concevais pas comment on pouvait parler de liberté sans responsabilité.
devoir se protéger, dans quel but ? ne pas mourir non ? du coup pour moi ça rejoint la finitude. Ou solitude selon de quoi on parle.
se reproduire aussi.
Mais c'est vrai qu'on pourrait en débattre. Je n'ai pas encore beaucoup lu sur le sujet mais ces 5 contraintes me parlent, en terme de comment on mène sa vie, quels choix existentiels on fait, etc.
J'y vois des questionnements philosophiques, voire éthiques, tandis que dans se nourrir, se se soigner, j'y vois plus des contraintes matérielles. Relationner aux autres pourrait entrer dans "solitude" : quels choix faisons-nous autour de cette notion de solitude.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

Alabama
le mardi 31 décembre 2024 à 13h46
Bon je n'ai pas vécu beaucoup de morts de personnes proches dans ma vie, donc je ne vais pas pouvoir tenir la comparaison longtemps.
@artichaut :
Je ne te rejoins pas sur le fait qu'anticiper la rupture la rendrait moins douloureuse. Je pense cependant comme toi que c'est important d'être au clair avec le fait que tout se termine un jour. Absolument tout. Mais c'est une des choses les plus difficiles à "avaler" pour beaucoup d'êtres humains, ça fait partie des 5 contraintes existentielles (la finitude).
Je pense qu'accepter la fin, c'est accepter de se lancer en sachant que l'on souffrira, en acceptant de souffrir, en acceptant l'idée de traverser la tristesse, la colère, etc...
Toi-même tu dis qu'on peut se déshabituer, se déblinder. Donc ça ne va pas forcément dans le sens d'avoir moins mal, mais plutôt d'accepter ce qui se passe.
Moi-même, ma rupture la plus difficile est venue après 5 ou 6 autres ruptures, qui n'avaient pas été particulièrement difficiles à vivre. Je sais pourquoi elle a été particulièrement rude : un côté addictif, le fait d'avoir partagé beaucoup de vulnérabilité de part et d'autre, le fait d'avoir été quittée et non d'avoir quitté (tiens je ne l'ai pas mis dans les éléments qui peuvent jouer mais je le rajouterais bien), les raisons de la rupture.
Ton concept de micro-rupture, je trouve ça chouette sur le papier, et je trouve ça intéressant d'y réfléchir, d'expérimenter quand ça peut se présenter. Mais honnêtement, il m'arrive encore parfois de pleurer juste parce que mon amoureux rentre chez lui (et on va se revoir pas très longtemps après). En l'écrivant ici, j'ai presque honte tellement ça me semble démesuré. Mais j'accepte ça, j'accepte que bah oui, parfois simplement se quitter, le moment de se dire au revoir, est difficile. Pour autant je peux vivre ma vie, c'est juste un moment. Mais le moment de la séparation est parfois, pas toujours, triste et un peu douloureux. Je ne me l'explique pas, et je ne cherche pas à diminuer cette douleur. Je l'accueille, je pleure et après ça va mieux. Et ce n'est pas à chaque fois, c'est parfois. Je ne peux pas l'anticiper et je m'en fous de l'anticiper. Et je ne me suis pas habituée, puisqu'on se quitte à peu près 2 ou 3 fois par mois, et donc 30 ou 40 fois par an. C'est juste que parfois la charge émotionnelle est plus forte pour x ou y raison.
ça me le fait, dans une moindre mesure, avec les amies proches. Ou quand il y a du monde à la maison, que c'est chouette, et que d'un coup tout le monde part. C'est parfois dur. Et je doute que multiplier volontairement ces moments les rendent plus faciles.
Après, oui si on parle de rupture qui nous emmène dans des tréfonds insondables, il y a lieu de vouloir moins souffrir, mais je ne sais pas si les micro-ruptures peuvent aider à ça, il me semble que ça parle de choses plus profondes, et que ça demande un accompagnement psy.
Discussion : Script romantique et NRE

Alabama
le mardi 31 décembre 2024 à 13h22
@Balthazar1
Oui, je suis d'accord avec toi. Je fais la différence entre NRE et relation amoureuse. Je crois qu'on peut être amoureux.e sans NRE.
Je ne jette pas le sentiment amoureux aux orties. Je l'apprécie et la relation amoureuse m'apporte beaucoup. Mais elle m'apporte plus je dirais, depuis que j'ai lâché l'idéal passionnel. Après bon, je ne prétends pas me défaire de la partie addictive du sentiment amoureux, car je pense que ce sont deux expressions pour dire la même chose :D
Je pense simplement qu'on peut apprécier les débuts de quelque chose, sans pour autant y mettre tellement de soi qu'il n'existe plus rien d'autre.
Par exemple, j'adore ce moment où je me rends pour la première fois à une activité, ou le premier jour d'une formation dont le sujet me passionne. Il y a un peu d'anxiété, les fameux "papillons dans le ventre", c'est une anxiété positive, une anxiété joyeuse. Je ne connais pas encore les gens, j'espère y rencontrer de chouettes personnes, y vivre de belles expériences, apprendre des choses passionnantes.
Est-ce que pour autant ça m'empêche de faire ou de penser à autre chose pendant 3 mois ? Au point d'oublier tout le reste dans ma vie ? Non. Est-ce qu'on trouverait ça normal et beau que quelqu'un de notre entourage soit complètement obnubilé par une nouveauté de sa vie au point de négliger conjoint.e, enfants, ami.e.s, travail ? Non. Quand ça arrive on trouve que y a un truc qui cloche. Ben pour moi la NRE, telle que je la vois souvent décrite dans ce forum, c'est qu'il y a un truc qui est déséquilibré. Et c'est pas si grave, je veux dire, on est pas des êtres parfaits, parfois on tombe dans l'addiction, dans la maladie psychique, dans la dépression, etc... il n'y a pas à juger ça, il n'y a pas à juger comment les gens vivent avec leurs traumas.
Ce que je questionne, c'est le fait d'idéaliser cette NRE, de trouver ça très normal, comme étant un passage obligé, un dégât collatéral inévitable.
Discussion : Script romantique et NRE

Alabama
le lundi 30 décembre 2024 à 17h15
Pour moi la biochimie, ça n'explique pas notre rapport à l'amour. Les hormones peuvent être sécrétée pour tout un tas de raisons.
Donc un contexte social peut très bien influer sur notre chimie. Je trouve ça toujours un eu problématique d'utiliser la biologie pour justifier nos comportements sociaux. Sans doute que notre biologie y est pour quelque chose, mais on ne saura sans doute jamais pour quelle part, et je crains le côté "clôture de discussion" par un argument sensé être scientifique et donc d'autorité.
De par mon vécu, je sais que mon rapport à l'amour a changé, je n'ai pas eu ces dernières années de "nre" comme j'en avais plus jeune. Parce que je ne crois plus à cette histoire, ça m'intéresse moins. Si mes nre perdent en intensité, ou qu'elles n'existent plus, c'est sans doute que la biochimie peut être influencée par mes croyances.
Message modifié par son auteur il y a 8 mois.
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

Alabama
le lundi 30 décembre 2024 à 17h08
Je pense pas qu'on puisse s'habituer aux ruptures non.
Je pense pas qu'on se poserait cette question en ces termes-là pour les amitiés ? Si on aime fort quelqu'un,que cette personne sorte de notre vie est quand même souvent difficile. Je pense que si "habitude" il y a, ça ne peut être que de mettre des barrières, de ne pas s'engager émotionnellement pour ne pas souffrir. C'est une manière de se protéger mais ça rend la relation moins intéressante, et le sentiment de solitude risque de devenir fort et souffrant, donc pas sûr que ce soit un bon calcul à long terme.
En fait, c'est comme si tu te demandais si on peut s'habituer à voir les gens mourir autour de soi ? Oui on peut "s'habituer", si on se blinde, mais à quel prix ?
Discussion : S'habitue-t-on aux ruptures/séparations ?

Alabama
le lundi 30 décembre 2024 à 13h05
voici les éléments qui me semblent entrer en jeu dans le fait de bien vivre ou non les ruptures amoureuses
Sécurité intérieure : plus tu es convaincu.e de ta propre valeur et de ta capacité à rencontrer d'autres personnes, moins la rupture est difficile à digérer.
Idéalisation de l'autre : moins tu idéalises l'autre, moins tu te dis que tu ne rencontreras jamais quelqu'un d'aussi bien, et donc plus facile est la digestion de la rupture
Complicité : plus la complicité a été forte avec une personne, l'intimité profonde, les moments de joie nombreux, plus il me semble que la rutpure est difficile (et ça vaut pour toutes les relations, pas juste amoureuses)
Addiction : plus l'attachement était "passionnel", addictif, de l'ordre de la dépendance physique ou psychique, plus la rutpure est compliquée à dépasser
Type de rupture : une rupture progressive, avec différentes étapes, ou possibilité de garder certains élements de le relation, s'il n'y a pas trop de dimension addictive, je pense que ça permet que ce soit moins difficile à vivre, voire que ça ne soit plus vraiment une rupture mais simplement un aménagement de la relation.
Emprise : s'il y a eu emprise de l'un sur l'autre, ça peut être très dur. ça rejoint un peu l'addiction, mais avec la dimension de violences conjugales
Déni des émotions : certaines personnes ne ressentent pas vraiment leurs émotions, et pensent s'en sortir très bien alors qu'en fait cela évolue vers une forme dépressive puisque la tristesse/colère, en gros le deuil, n'est pas vécu
Et ensuite la capacité de chacun.e à traverser les moments difficiles. Selon le caractère et les périodes de la vie c'est plus ou moins facile.
Pour ma part, je digère une rupture amoureuse en 3 jours. Sauf une rupture, que j'ai digérée en 1 mois 1/2 (pour moi c'est long d'autant que la relation avait duré seulement 3 ou 4 mois).
quand je dis "digérer" ça signifie que je ne pleure plus, et que ça ne me fais plus souffrir au quotidien. Mais il peut y avoir des "restes" à digérer, comme la colère, le ressentiment. ça peut même rester toute une vie pour certains.
Discussion : Script romantique et NRE

Alabama
le lundi 30 décembre 2024 à 12h54
Je me demande, aussi, si la force de la NRE n'est pas proportionnelle à un certain vide existentiel.
Je vois beaucoup sur ce forum, de couples mariés avec enfants, qui découvrent le polyamour (peut-on appeler ça polyamour à chaque fois c'est la question que je me pose mais bon c'est pas le sujet ici), et dont un des partenaires vit souvent une NRE qui détruit tout sur son passage. Est-ce un sentiment "normal" en raison de la nouveauté ? Ou simplement le symptôme de quelque chose de bien plus profond, à savoir : une perte de sens, un manque d'aventure, un train-train trop pesant, une vie pro ennuyeuse ou épuisante, etc...
En formation de thérapeute, on apprend à se questionner sur ce que vient révéler chez nous, le fait de tomber amoureux.e d'un.e client.e. On considère que c'est les signe de certains manques dans notre vie perso, qu'il va falloir examiner avec courage, pour ne pas faire n'importe quoi. Et ça me semble être tout à fait pertinent comme questionnement.
Je pense qu'on pourrait l'élargir à nos relations amoureuses qui "prennent trop de place". Si j'idéalise autant l'autre, si je suis autant accrod aux sensations fortes qu'iel me procure, n'est-ce pas parce il y a déjà un manque dans ma vie, préexistant à la rencontre ?
Et que donc pour limiter la portée de cette addiction, la voie serait l'introspection, et se demander quels sont les besoins non comblés dans notre vie actuelle, que pourrait-on changer pour qu'ils le soient mieux. Un peu comme pour la jalousie finalement.
Discussion : La NRE, vous connaissez ? Si oui, ça se passe comment concrètement ?

Alabama
le lundi 30 décembre 2024 à 12h45
Merci pour ces liens car avec la recherche je n'avais rien pu trouver effectivement.
Discussion : Script romantique et NRE

Alabama
le lundi 30 décembre 2024 à 12h43
Ce post m'intéresse beaucoup car il vient faire écho à mon questionnement.
J'ai une amie qui n'utilisait pas le terme de "nre" car il n'existait pas encore à large échelle, elle parlait plutôt de "syndrome de la vieille chaussette". ça a le mérite d'être plus clair, et moins valorisant pour la personne qui démarre une nouvelle relation amoureuse en négligeant la ou les plus anciennes.
Pour ma part, je n'ai pas, je crois, vécu de "syndrome de la vieille chaussette" ni dans un sens ni dans l'autre. Pas en tant qu'ancienne relation car la situation ne s'est pas présentée, et pas en tant que personne qui démarre une nouvelle relation car je ne ressentais pas moins d'envie de voir mes relations plus anciennes ou des émotions moins profondes.
Après bon, il faudrait voir ce qu'en disent les premiers intéressés, j'ai peut-être un biais.
Il y a effectivement quelque chose de particulier à "tomber amoureux", et je considère cette phase comme une addiction plus que comme de l'amour, même si l'un peut déboucher sur l'autre ou l'un cohabiter avec l'autre. Addiction ou obession comme on voudra. Et du coup, j'ai un souci avec le fait que la NRE soit normalisée dans le polyamour, qu'on considère que c'est quasi "inévitable". Je n'y crois pas, je pense que ça se déconstruit, avec la déconstruction de la "personne idéale" ou l'idéalisation de l'autre. Bien sûr, quand on commence à connaître quelqu'un qu'on apprécie, que ce soit avec sentiment amoureux, ou non, on connaît encore peu l'autre et on comble les pièces du puzzle manquantes, notre cerveau est fait pour fonctionner de cette manière. Je ne pense pas qu'on puisse s'empêcher totalement de projeter sur la personne qu'on connaît à peine. Mais on peut au moins être conscient.e qu'on le fait, et avoir un peu de recul vis-à-vis de ça.
Or la NRE, et l'acceptation de celle-ci, c'est à mon sens de ne pas se donner la possibilité de ce recul, de ce regard sur soi.
Discussion : Toute relation amoureuse et sexuelle est monogame

Alabama
le mercredi 18 décembre 2024 à 23h17
artichaut
J'ai le sentiment qu'un changement de paradigme pourrait s'opérer sans passer par certaines cases, ni nécessiter forcément de très lourds investissements (émotionnel, temporel, dégâts relationnels ou colatéraux, etc). Une manière plus douce de faire (ce qui ne veut pas dire sans embûches, non plus, ni difficultés émotionnelles).
Je n'ai évidemment pas de moyen de vérifier ce que j'avance. C'est plus de l'ordre de l'intuition.
En réalité, je pense que c'est aussi le chemin qui nous permet d'arriver à ces réflexions-là. Moi c'est pareil. Il m'a fallu passer par la case "je veux être libre d'avoir plein de relations amoureuse et/ou sexuelles" pour finalement arriver à un endroit où je m'en fous d'en avoir plusieurs et ou ce qui m'intéresse c'est surtout que le couple ne soit pas le centre de mes relations et qu'aucune de mes relations ne détermine à quelle place congrue doivent se cantonner les autres (bon sauf les liens de dépendance, comme parent-enfant par exemple qui vont de fait passer en premier avant toute autre relation).
Si jamais à un moment, des personnes n'avaient plus besoin de faire ce chemin-là, c'est juste qu'il y aurait eu transmission d'une génération à une autre. Ou aussi quelques ovnis qui étaient déjà à cet endroit-là, par hasard.
Discussion : La NRE, vous connaissez ? Si oui, ça se passe comment concrètement ?

Alabama
le mardi 17 décembre 2024 à 11h36
Ça fait un moment que je me questionne sur cette histoire de NRE.
Je me demande si je l'ai vécue en contexte non-monogame, ou si même je comprends le concept. Donc je viens à vous pour essayer de comprendre.
L'avez-vous vécue ? UNe fois, plusieurs fois ? Dans quel contexte ? comment ça s'est passé concrètement ? Que ressentez-vous dans ces moments-là ?
Discussion : Critique de la relation socle

Alabama
le mardi 17 décembre 2024 à 11h27
Aki
Qu'est-ce qu'une relation "non-socle", du coup, d'après vous ?
Je vais parler de ce que j'imagine, puisque je n'ai ni relation-socle, ni relation non-socle.
J'imagine une relation qui passe en deuxième, après la relation-socle, en cas de problème, notamment de jalousie du partenaire "socle". Ou s'il y a des enfants dans la relation socle.
Aki
En définissant une relation ainsi, est-ce que ça implique que les relations secondaires (ou plutôt "non-socles") seraient fragiles et éphémères (légères), qu'éventuellement on mettrait moins d'efforts pour la faire durer, prendre soin de l'autre, faire des projets ensemble, etc ?
Toujours de ce que j'imagine, je ne crois pas forcément que les relations sont plus éphèmères ou qu'on y met moins d'efforts, mais qu'en cas de crise elles risquent de sauter plus facilement, car le poids de la relation socle, souvent des relations de couple monogames qui se sont ouverts au polyamour, cumule pas mal d'élements d'attachement notamment matériels : enfants, maison, cercle amical, éventuellement mariage, etc...
Aki
Une relation "amicale" ou familiale peut-elle être considérée comme un autre type de relation-socle ?
Tel qu'est utilisé le terme dans le contexte poly, la réponse est non. Il s'agit toujours d'une relation amoureuse, la plupart du temps une relation de couple bien installée.
Aki
Que définit cet adjectif "socle", en somme ?
De mon point de vue, il définit une relation qui est plus ancrée que les autres, à laquelle on donne plus d'importance, pour différentes raisons. Cela induit une forme de hiérarchie.
Je pense que c'est une manière de se rassurer tout en ouvrant les possibles en termes de relations amoureuses. Je peux tout à fait comprendre, du point de vue d'une personne qui se fait ouvrir son couple, la nécessité de se raccrocher à quelque chose, en ce sens, être la relation socle de quelqu'un peut permettre de ne pas complètement partir en vrille. Mais à mon sens, c'est un aménagement de la monogamie, et cet arrangement produit de la hiérarchie. Pour ma part, j'apprécie l'engagement émotionnel dans mes relations, qu'elles comportent du sentiment amoureux ou non, du sexe ou non. Et devoir me conformer d'avance à une place (relation secondaire donc), ne me donne pas du tout envie de me lancer.
Ce qui ne signifie pas que toutes les relations doivent être hyper engagées, hyper intenses etc... mais qu'au moins, le degré d'engagement se décide ensemble, et n'est pas déterminé par la pré-existence d'une autre relation.
Je dirais que cela reproduit un des élements de la monogamie qui est de reléguer les amitiés à une place moins importante que le couple amoureux. Je vois bien dans mon entourage que mon rapport à l'amitié ne cadre pas avec la norme de couple ambiante : les gens habitent en couple, et c'est ce dernier qui passe toujours en premier en terme de temps passé ensemble, d'engagement émotionnel/matériel etc... ça me rend triste mais je fais avec, et cela me renvoit, d'une certaine manière, à moi aussi investir plus que je ne le souhaiterais la relation amoureuse, puisque c'est quasi le seul endroit où je sens une envie réciproque d'engagement fort.
La relation-socle reproduit ce système, mais cette fois-ci dans les différentes relations amoureuses. Il y a la relation-socle, disons le couple classique d'une certaine manières, ensuite viennent les autres relations amoureuses, et ensuite seulement, les amitiés.
La relation-socle empêche toute remise en question de cette hiérarchie.
Même si je peux entendre que pour le/la partenaire socle il peut y avoir de la frustration de ne vivre que le quotidien, etc... à mon sens, cela reproduit les écueils du couple monogame et des relations adultères : là aussi on retrouve le côté quotidien d'une part, et les "vacances" d'autre part.
Discussion : Et si on s'en moquait

Alabama
le lundi 16 décembre 2024 à 11h39
Je suis surprise que l’amour soit restreint pour toi à l’amour amoureux, et peut-être que c’est ce qui fait que tu en reviens aussi maussade. Je serais bien triste pour ma part de n’avoir que cet amour. Surtout si en plus tu y renonces. Que reste il de lien à l’autre ? D’intimité ? De vulnérabilité ?
Discussion : L'art d'équilibrer la passion dans le polyamour

Alabama
le dimanche 15 décembre 2024 à 18h24
C'est quoi la passion dans les relations poly ? Je ne comprends pas de quoi on parle mais ça m'intéresse...