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Alabama

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(France)

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Discussion : Peur que l'autre soit plus épanouie sexuellement avec un autre

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Alabama

le mercredi 21 décembre 2022 à 10h38

Je pense que beaucoup d’hommes vivent cela mais ne l’expriment peut-être pas aussi clairement que toi ou préfèrent ne pas le voir ou cacher cela derrière d’autres causes. je comprends que tu aies besoin de pouvoir partager avec des personnes qui vivent la même chose. Peut-être peux tu te créer un compte pour qu’ils puissent te contacter en privé ?

Se laisser traverser c’est par exemple quand tu sens l’émotion venir, te poser dans le lit ou le canapé et ne plus rien faire d’autre que sentir comment l’émotion traverse ton corps : est-ce qu’il y a de sensations comme mal au ventre, gorge nouée ou autre. Une forme de méditation sur l’émotion. Et si des envies viennent de pleurer, crier, bouger, les laisser exister. Bref débrancher un peu la tête qui cherche des solutions ou ressasse pour écouter ce que le corps raconte.

L’émotion est fugace, le ressassement lié au refoulement de l’émotion peut lui être éternel. En prenant le temps de traverser les émotions, les exprimer, on se donne la possibilité que ça dure moins longtemps. Après ce n’est pas magique non plus et Cômme tu dis, améliorer l’estime de soi demande du temps et de la patience, et apprendre à se laisser traverser par les émotions peut être assez long aussi (mais quand même plus facilement accessible que l’estime de soi dans l’immédiat).

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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Alabama

le mercredi 21 décembre 2022 à 10h27

Je repense à cette histoire de compersion.
A te lire parfois @artichaut , je ressens de la pression ou je pourrais avoir l’impression que je ne suis pas polyamoureuse ou une mauvaise polyamoureuse parce que je n’ai pas, à priori, beaucoup d’enthousiasme à l’idée que mon/ma partenaire ait d’autres amoureux.se.s.

Je m’en détache heureusement.

Je vois la compersion dans ce cadre précis comme un horizon, que j’aimerais beaucoup atteindre mais qui n’enlève rien au fait que je suis poly. Bon d’ailleurs je l’atteint à plein de moments, mais ce n’est pas encore le sentiment dominant.

Le mettre comme préalable je trouve cela extrêmement dur, et surtout une manière de nier tout le bagage culturel avec lequel nous entrons dans nos relations. Et je sais que c’est justement à cause de cela que tu proposes une forme de «  fluidité relationnelle » ou une «  deconstruction des normes relationnelles ».

Suite à des échanges avec toi je me suis justement demandé pourquoi je voulais plutôt être dans des relations poly (c’est marrant pour moi c’est plus la relation qui est poly ou non que les personnes).
Ce qui m’intéresse dans le polyamour c’est la possibilité de déconstruire, pas à pas, les normes dans lesquelles on baigne. Au tout début quand j’avais 19 ans, j’avais surtout envie de pouvoir explorer : mon partenaire étant monogame ça n’a été possible qu’en étant infidèle ou dans les moments de rupture.
Mais quand j’ai réellement commencé à avoir des relations ouvertes consensuelles, l’intérêt que j’y trouvais c’était de ne plus être dans l’ascenseur relationnel et de pouvoir inventer chaque relation de manière indépendante .

Puis maintenant, ce n’est plus de pouvoir avoir plusieurs relations amoureuses qui me fait aimer ma relation poly (même si clairement, être libre de le faire m’apporte un bien être énorme), de toutes façons je n’ai pas tellement de place dans ma vie pour multiplier les difficultés 😅, mais c’est plutôt mon amour pour la liberté : j’aime me sentir libre et j’aime relationner avec des personnes libres . Et la liberté pour moi est au-dessus du reste : les relations où l’on s’interdit trop de choses me paraissent mortifères à la longue et je m’y sens à l’étroit. Je suis même potentiellement plus jalouse en monogamie, puisque c’est moi OU les autres et non moi ET possiblement les autres.

Donc être poly pour moi c’est aimer la liberté : la mienne et celles des autres, même si c’est parfois dur à accepter et que ça m’oblige à de la deconstruction ou que ça me fait vivre des instants de jalousie. Je n’en suis pas rendue à être heureuse que l’autre puisse avoir d’autres amoureux.ses, mais je suis heureuse que l’autre soit libre d’en avoir. Je suis heureuse d’aimer une personne pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle me promet. Et je pense que c’est une définition du polyamour tout aussi valable. Si un jour je deviens grandement compersive eh ba ce sera super, mais y a rien d’obligatoire.

Je me demande si par non-compersion parfois il n’y a pas confusion avec hostilité. On peut être peu compersive mais pas hostile.

L’endroit moi où je me sens compersive, c’est quand la personne me raconte : j’aime globalement qu’on me raconte des histoires et si en plus c’est des histoires de rencontre potentiellement amoureuse j’aime encore plus. Ce qui ne m’empêchera pas, dans le fond, d’être jalouse et donc d’avoir au fond une exigence d’enfant d’être le centre du monde de l’autre.

L’enthousiasme que je peux avoir à ce que l’autre fasse d’autres rencontres, c’est que je sais que ça va me et nous permettre d’avancer sur le chemin, et ça ça me rend très enthousiaste, bien plus que le fait que l’autre vive de belles relations. En somme mon enthousiasme est égoïste mais c’est pas grave je le vis bien 😂.
C’est un enthousiasme pour le cheminement.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Peur que l'autre soit plus épanouie sexuellement avec un autre

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Alabama

le mercredi 21 décembre 2022 à 09h58

Je pense qu’il faut te poser des questions sur ton estime de toi.
Je ne crois pas qu’il soit sain d’avoir sans cesse besoin de se comparer, de savoir qui est meilleur sur quoi.
De mon expérience, même si certains sexes me font plus d’effet que d’autres, ça n’a jamais été déterminant sur la qualité de la relation, qu’elle soit sexuelle ou sentimentale.
Tu parles de pression de performance, et à te lire tu as effectivement les deux pieds dedans. Il pourrait être intéressant d’aller déconstruire cela, notamment parce que c’est un des éléments du patriarcat et que c’est tout sauf souhaitable pour une véritable égalité hommes/femmes.

Il n’y a rien d’inéluctable là dessus. Je ne dis pas que ça peut facilement complètement disparaître mais la pression peut être réduite à une portion congrue qui fait qu’elle n’est pas aussi déterminante dans le renforcement de l’ego.

Tes peurs sont des peurs d’anticipation, de quelque chose qui n’existe pas pour le moment. Donc la question c’est comment tu peux faire pour que ces peurs ne prennent pas le dessus ?
Je vais être triviale mais est-ce que tu pleures ? Est-ce que tu te laisses vraiment vivre cette peur, sans essayer de la juguler, sans chercher de solution dans l’immédiat, juste la laisser te traverser ?

Ensuite, soit tu arrives toi à consolider ton estime de toi-même et alors tu pourras vivre moins mal le fait qu’elle ait d’autres partenaires, soit c’est vraiment trop difficile ou inenvisageable et dans ce cas vous pouvez revenir à une relation monogame, ou vous séparer.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Alabama

le mercredi 21 décembre 2022 à 09h45

Sur la compersion : je suis d’accord avec toi qu’on en vit déjà etc.
Mais comme on est formatés, on ne peut pas «  juste » décider d’en vivre aussi quand le/la partenaire fait du sexe ailleurs. Et je trouve plutôt intéressant la relation poly pour cela : c’est le seul endroit où je peux travailler ma jalousie sur cet angle précis. Je ne peux pas le faire dans mes amitiés car je n’ai aucune jalousie si ma super pote a trouvé un amant. Par contre je peux être jalouse si ma super pote a trouvé une autre super pote. Et donc je vais pouvoir m’exercer à cet endroit là à parler de ma jalousie et ce sera déjà quelque chose. Mais ça ne m’empêchera nullement d’être jalouse quand un.e amoureux.se aura un.e autre amoureux.se.

En fait je suis d’accord avec tout ce que tu dis mais la dimension que je ne comprends pas, c’est pourquoi ne pas rechercher de relation romantico-sexuelle, pourquoi mettre ce type de relation hors de l’expérimentation ? Mais j’ai peut-être mal compris.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Alabama

le mercredi 21 décembre 2022 à 09h37

Artichaut
Mais alors pourquoi est-ce si compliqué de vivres des relations ?
Mon hypothèse c'est qu'on est complétement aveuglé par ce qu'on croit être des besoins vitaux, des passages obligés, des étapes indispensables, ou des minimums nécessaires …et que pour une grande part on se fourvoie soi-même dans ce qui deviendra nos tombeaux affectifs. Et que +on tente d'en sortir, +on s'enfonce (et même on enfonce les autres avec).

Je trouve ta réflexion globalement super intéressante et je vais moi-même vers ce re-calibrage de mes relations affectives.
Pourtant je ne fais pas la conclusion que l’on s’aveugle avec des besoins vitaux, enfin je ne le vis pas tout à fait pareil.
Je pense que si besoin il y a, c’est intéressant de vraiment le regarder, le comprendre, le sentir. Et parfois , le besoin d’une relation romantico-sexuelle est un vrai besoin. Pour moi cela a été salvateur d’être pragmatique là dessus et d’admettre que bah oui, j’ai un manque à ce niveau-là, même si je le niais. Et clairement ce n’est pas un besoin vital, mais ça reste un besoin quand même. La question c’est que met-on derrière «  relation romatico-sexuelle », que veut-on précisément ?

Là où l’on se fourvoie la plupart du temps c’est qu’on ne prend pas le temps de définir pour soi, même juste au travers de sensations corporelles, qu’est-ce qu’on recherche au juste.
Il peut y avoir mille buts derrière cela, et ces buts , je ne pense pas qu’il faille les mettre de côté comme étant des erreurs de jugement, mais plutôt les rendre explicites.

On peut vouloir un enfant par exemple. Eh bien ça peut être intéressant de regarder ce qu’on veut précisément à travers «  un enfant ». Est-ce transmettre des valeurs ? Est-ce regarder grandir un petit être au quotidien ? Est-ce assurer la transmission du patrimoine familial ? Etc… en répondant à cela on est plus au clair sur ce que l’on désire réellement et on peut trouver des solutions «  out of the box » que l’on aurait pas forcément imaginées , et qui ne seraient pas forcément, au final, d’avoir un enfant, ou peut-être que si, mais d’une manière qu’on avait pas imaginée au départ .

A mon sens, nous sommes super formatés et le nouveau paradigme dont tu parles, ne peut être accessible à tout le monde comme ça du jour au lendemain : parce que beaucoup de relations sont formatées et que plein de personnes seraient extrêmement mal à l’aise d’avoir les discussions dont tu parles .

Ou parce que le désir de relation amoureuse est un désir profond et qu’il mérite qu’on le prenne au sérieux.

A l’inverse de toi je pense que les buts peuvent être un excellent moyen pragmatique de mieux vivre ses relations : si je sais que j’ai besoin de pouvoir partager ma passion pour le basket et qu’autour de moi les gens ne jurent que par le foot, eh ben je me donne les moyens de rencontrer des gens passionnés de basket.

Depuis que j’essaie de fonctionner comme cela, et que je l’applique aux relations amoureuses, eh ben ça se passe beaucoup mieux pour moi, je souffre moins et mes capacités à changer sont plus grandes parce que je sais ce que je souhaite vivre et ce vers quoi je tends.

Je en crois pas qu’on se fourvoie en ayant des buts, mais on se fourvoie en ne les détaillant pas, en ne les regardant pas en face. Au lieu de cela on laisse l’extérieur les définir : avoir une relation amoureuse = ascenseur relationnel par exemple.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Peur que l'autre soit plus épanouie sexuellement avec un autre

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Alabama

le lundi 19 décembre 2022 à 12h21

Peut-être serait-il possible déjà, entre vous, de ne pas comparer le partenaire avec les autres amant.e.s.

Ensuite, admettons qu’elle ait un meilleur coup: ne serait ce pas l’occasion de comprendre ce qui fait que cette personne l’est ? Pour ma part je pense que tout le monde peut être un super coup à condition de beaucoup communiquer, de remette en question, apprendre, travailler sur le lâcher prise, la pression de performance etc… donc si vraiment elle prend plus son pied avec quelqu’un d’autre, ça voudra dire quelque chose de votre sexualité et ce sera potentiellement l’occasion d’y changer des choses.

Et si vous êtes déjà dans beaucoup de communication et de non-figement de la manière dont vous faites du sexe ensemble il y a assez peu de raisons qu’elle trouve mieux : elle trouvera surtout différent.

Après dans ton dernier message, ta peur ne semble pas être juste liée à la sphère sexuelle. Qu’est-ce qui t’inquiète dans le fait que les autres accèdent aussi à la dimension relationnelle avec ta partenaire ?

Autre chose : pourquoi n’as tu pas peur de la concurrence d’une femme contrairement à celle d’un homme ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Pourquoi rencontrer les métamours ?

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Alabama

le vendredi 16 décembre 2022 à 17h58

bonheur
La présentation à l'autre est essentielle. La présentation commune. On en revient à la communication, comme d'habitude.

Soit le ou la métamour est intégré, soit il ou elle ne l'est pas.

Tu peux développer ? Je ne suis pas sûre d'avoir compris ce que tu voulais dire.

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Discussion : C'est la panique !

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Alabama

le vendredi 16 décembre 2022 à 09h15

Je vais te répondre sur un seule point : le fait que ta compagne réagisse mal quand tu lui parles de tes difficultés .
Je ne sais pas comment tu lui en parles .
En ce qui me concerne, l’empathie dans une relation est une base non négociable. Je t’inviterais à tenter de lui proposer une discussion où vous avez chacun.e un temps égal pour parler (par exemple 15mn), et pendant ton temps de parole elle doit juste écouter . Et vice versa. A renouveler autant que nécessaire .

Il est très important à mon sens que vous trouviez une manière de communiquer et relationner où elle te rassure autrement qu’en disant que peut-être elle ne sortira pas avec cet homme. Mais juste écouter tes difficultés, te prendre dans les bras si besoin, te rassurer sur son amour, bref ce dont tu as besoin. A toi aussi de lui demander ce dont tu as besoin «  j’ai besoin d’être rassuré sur ton amour, j’ai besoin d’un câlin peux tu m’en faire un ? » ou que sais-je.

Si tes crises continuaient comme ça, que tu te sentes très mal, il faudrait se poser la question de si c’est vraiment bon pour toi de continuer sur ce chemin. Rien ne sert de se faire du mal.

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Discussion : Le polyamour implique t il des relations moins fortes ?

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Alabama

le vendredi 16 décembre 2022 à 09h04

Le polyamour n’implique pas des relations moins fortes.
Mais je dois dire que ce n’est pas toujours si simple de trouver le bon équilibre entre indépendance et intensité relationnelle avec une forme d’engagement (pour moi engagement veut dire investissement émotionnel et matériel dans la relation).
J’ai eu plusieurs expériences avant mon amoureux actuel ou je tombais sur des personnes que ça arrangeait bien le polyamour en raison de leur difficulté à investir le champ émotionnel, ou alors sur des personnes investies mais monogames.

La question que tu soulèves de «  rendre des comptes » est une question primordiale pour moi dans la non-monogamie. Après avoir vécu en couple j’ai décidé de ne plus recommencer. J’habite seule avec ma fille ou en colocation avec des ami.e.s proches mais pas avec un.e amoureux.se pour justement séparer les sphères : partager sentiment amoureux + sexualité + quotidien je trouve que ça fait trop avec la même personne et c’est beaucoup moins pratiques en cas de rencontres plurielles.

Ce dont tu parles a aussi une étiquette: solo poly que j’ai découvert y a pas longtemps. En gros tu vis en célibataire tout en ayant des relations amoureuse/sexuelles mais qui n’impliquent pas l’ascenseur relationnel. Ces relations n’impliquent pas moins d’intensité. Je dirais même au contraire : on choisit ces personnes pour autre chose que le fameux projet de couple et donc chaque pierre de la relation se construit plus facilement en-dehors des modèles pré existants (même si on peut quand même y tomber car on a tous été élevé.e.s là dedans).

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Discussion : Pourquoi rencontrer les métamours ?

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Alabama

le jeudi 15 décembre 2022 à 17h18

artichaut
Ensuite rencontrer en vrai permet d'enrayer les projections, les fantasmes, les idées reçues et donc la jalousie (je ne t'apprend pas qu'il y a de la jalousie, aussi entre ami·e·s) et inversement, pour moi, d'augmenter la compersion.

Oui, ça je me le disais aussi, mais je parlais, en-dehors de tout "pb" ou jalousie, pourquoi vouloir absolument les rencontrer, et tu as répondu à ma question te concernant. Je n'ai pas le même besoin je pense, de mettre des têtes sur des récits. Quand la personne est importante, je retiens et j'arrive à m'en faire une image.


Et en cas de coup dur de la vie concernant la personne aimée, il me semble important de pouvoir s'informer, de pouvoir s'entraider, etc.

Alors ça, ça me parle vraiment, et tu vois je n'y avais pas pensé ! Merci.

Quant tu es une femme en relation hétéro-poly il me semble encore +primordial de rencontrer tes metamours femmes. Car les mecs pivots hétéros, sont réputés pour faire de la merde à répétition. Et être pivot c'est avoir du pouvoir. C'est donc une manière de partager ce pouvoir.

Ah c'est intéressant ça, car tu vois, je me faisais la réflexion que quand les métamours meufs se rencontrent, c'est encore elles qui font le taf relationnel et ça me faisait ronchonner intérieurement.

D'un autre côté, si ça merde, autant savoir ce qui se passe de l'autre côté si le pivot fait n'imp' (et je confirme, je trouve que les hommes cis het' encore une fois ne sont pas à la hauteur de ce côté-là, pour ce que j'en entends et ce que j'en ai vécu, notamment sur le peu d'honnêteté vis-à-vis des partenaires pas poly).

Tiens d'ailleurs je me dis que je vais modifier mon post de départ avec les réponses qui auront été faites, ça fera un petit pense-bête :)

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Pourquoi rencontrer les métamours ?

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Alabama

le jeudi 15 décembre 2022 à 15h19

Depuis que je suis sur le forum, j'ai lu plusieurs fois que c'était important pour certain.e.s de pouvoir avoir un contact ou rencontrer les métamours.

Je me demandais pourquoi cela revêt une telle importance ?
Ayant peu expérimenté le fait d'avoir un.e amoureux.se qui a d'autres amoureux.ses, j'y ai peu réfléchi.

J'ai rencontré une fois une métamour, le matin au p'tit déj' après avoir passé la nuit avec la personne que je venais de rencontrer. Je me demandais comment j'allais le vivre et c'était très cool, passé les premiers instants un peu "étranges".

J'ai aussi longtemps côtoyé une "métamour", d'un amoureux avec qui je ne vivais pas de relation romanticosexuelle puisqu'il était en couple et que cette dernière n'était pas franchement d'accord pour ça, c'est le moins qu'on puisse dire (elle était ultra méga jalouse et j'en ai pris plein la tête). Mais du coup je la connaissais avant, et aujourd'hui c'est une amie proche.

Je ne me verrais pas exiger quoique ce soit sur ce terrain. Mon souhait est de transformer mes relations amoureuses pour qu'elles ressemblent plus à mes amitiés, et transformer mes amitiés pour qu'elles ressemblent plus à mes amours, et donc pour moi c'est faire une spécificité là où j'aimerais enlever de la spécificité.

Cependant je suis curieuse et donc ça m'intéresse de connaître votre points de vue sur cette affaire :)

Une liste non-exhaustive et à compléter au fur et à mesure des réponses :
- en en entendant parler je me dis que je pourrais bien m'entendre avec
- l'amoureux.se du milieu pense qu'on pourrait bien s'entendre
- ça se trouve comme ça parce qu'on est invité.e.s au même événement de groupe
- la personne passe par là pour rendre un truc par exemple
etc...
- et en cas de problème, pour essayer d'arranger la situation...
- mettre une tête sur les relations importantes pour se souvenir des infos liées à cette personne
- enrayer les projections, les fantasmes, aide à diminuer la jalousie
- en cas de coup dur liée à la personne pivot, pouvoir s'informer, s'entraider...
- quand le pivot est un mec cis het' et les métamours non, se rencontrer permet de partager le pouvoir et les infos

P.S : je comprends rien aux thèmes proposés, je n'arrive pas vraiment à trouver dans quel thème s'inscrit le sujet que je veux lancer... j'ai mis dans romantisme faute de mieux.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

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Alabama

le mercredi 14 décembre 2022 à 15h14

Oui je répondais simplement sur le cas général.

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Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

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Alabama

le mercredi 14 décembre 2022 à 14h03

bonheur
Et hop, une rencontre et tout bascule. En quelques semaines, tous nos mois d'apprivoisement se perdent dans un néant de ce choix devant lequel il a été mis par une personne mono. Et le choix a démontré qu'au final, il n'est pas poly du tout. Acceptant, oui. Capable de gérer plusieurs relations et être à la place centrale, non. Dès que ça se complique un peu, tout s'effiloche. Le monoamour est la simplicité, parce que dans la norme, tout simplement.

La personne poly, d'après moi, est celle qui sait ce qu'elle veut vraiment. A ce "jeu" on peut en effet vite se faire avoir.

Je mettrais un bémol à cela, bien que ce soit hors sujet.
Je suis foncièrement poly je pense, et depuis toujours.
Mais il m’est arrivé de choisir une relation mono, au détriment d’un autre partenaire poly, non pas par simplicité, mais parce que même en sachant que c’était un choix à court terme, ce que m’apportait ma relation avec le mono était trop important pour moi à ce moment là…
Je me dis que je ne suis pas à l’abri de refaire ce choix (j’espère pas, je crois avoir réglé des trucs depuis qui devraient m’éviter de me retrouver dans ce genre de situation).

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Discussion : Dépasser le sentiment de trahison

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Alabama

le dimanche 11 décembre 2022 à 23h01

@artichaut : merci beaucoup pour ta réponse, c’est un peu ce type de retours que je cherchais, et merci pour la sincérité : n'étant pas une moine bouddhiste, les expériences des humains non-moines m'intéressent au plus haut point ;)

Suite à ton partage, je me suis posé les questions à moi-même.
Je ne me rends pas compte si je me sens souvent trahie: je n’ai pas une mémoire infaillible. Mais j’ai l’impression que c’est assez rare. Beaucoup plus rare que d’être en colère par exemple (même si les deux peuvent aller de paire).

Je ne crois pas qu’on m’ait jamais accusée d’avoir trahi. Bon et j’accuse rarement d’avoir trahi, c’est pour ça aussi que je parle de «  me sentir trahie » ce qui est une nuance importante à mes yeux, surtout quand je sais que l’autre est de bonne foi.
J'ai comme toi auparavant, l'impression de ne pas trahir. Mais j'ai repensé à un épisode très très récent, où par étourderie, j'ai mise très en colère une amie proche à moi. Cela m'a permis de me connecter à la "moi faillible" et donc de ressentir de l'empathie pour cet amoureux.

Je suis d’accord que ces événements nous permettent d’apprendre. Sur moi je ne sais pas, je n’ai pas assez de recul je crois. Je pense que l’émotion était proportionnelle au soin qu’on avait pris ensemble de se mettre d’accord sur un truc. Ça c’est pour ce qui concerne la relation. Et proportionnelle au nombre de fois où ma parole n’a pas été entendue dans mes histoires amoureuses. Or là j’ai été entendue sans difficulté et ça change tout. Ma colère est repartie comme elle était venue. Il m’a suffi d’attendre un peu, de me reconnecter à l’amour profond que je ressens pour cette personne et accepter que finalement, aucune règle aussi parfaitement mise en place soit-elle, aussi simple et non contraignante soit-elle, ne me protège de quoi que ce soit.

L’idée du petit côté maso m’a amusée. Je retiens dans un coin de ma tête.

De mon côté, je me suis demandé si une part de moi n'attendait pas qu'il merde : en effet je suis quand même super méfiante envers les hommes quand j'entre en relation amoureuse avec eux, parce que j'ai pas mal d'expérience de non-respect manifeste de leur part. Cette relation contribue à m'en guérir, comme d'autres relations auparavant, mais il en reste toujours un peu.

Pour répondre à ma propre question :

- j’ai exprimé très clairement ma colère (avec intensité , j’ai appris ces dernières années à ne pas avoir peur du conflit et à en accepter les conséquences éventuelles ) : cette étape m’a rendue joyeuse après coup, le sentiment d’être en accord avec moi-même

- de son côté il a expliqué ce qui s’est passé , sans trop se justifier et en admettant sans difficulté qu’il avait merdé + il s’est rendu disponible pour en discuter + il a présenté des excuses

- ensuite j’ai pris le temps de laisser décanter 24h. La colère est retombée, et là j’ai commencé à me demander comment faire et je me sentais démunie et impatiente que ça se règle, mais aussi j'ai eu la tentation de "laisser mariner" plus longtemps, comme pour "punir" ou "faire apprendre la leçon". Je n'ai pas cédé à la tentation.

- j’ai donné des nouvelles à l’autre pour rassurer et bloquer sa culpabilité qui n’allait pas nous aider, et fait la demande qu’il prenne le temps de se poser et de réfléchir avant qu’on reparle

- j’ai beaucoup réfléchi. Je vous ai lus. Et j’ai conclu que je ne pouvais pas attendre de lui que ça ne recommence pas. J’ai considéré que ça valait le coup quand même, notamment s’il était capable de voir ce qui fait qu’il a merdé et comment on peut faire avec ça. Je me suis aussi dit que j’étais pas enfermée et que c’était pas parce que j’acceptais de passer au-dessus de cet épisode que ça voulait dire que je me laisse marcher dessus et que j’accepterais encore 10 épisodes de ce genre.

- j’ai lu des trucs sur internet sur le fait de «  choisir » de refaire confiance ( bon c’était à propos d’adultère ce qui ici n’est pas du tout le cas mais les conseils me parlaient bien), et j’ai trouvé que c’était beau. J’ai décidé avec moi-même que je renouvelais mon engagement à aimer

- il avait bien réfléchi de son côté et a été honnête sur le fait que ça pourrait se reproduire

- on s’est dit qu’à l’avenir plutôt que de se lancer tête baissée à raconter notre vie on tentait plutôt de s’appeler, cette fois sans règle bien définie mais plutôt comme quelque chose à reinterroger à chaque fois.

- il a redéfini des priorités dans sa vie pour être moins dispersé

Bref ma colère était tellement forte que j’ai cru que ce serait long et difficile et en fait bah pas du tout. C’était plutôt simple finalement : c’est presque comme si j’avais même oublié pourquoi ça m’a tant blessée sur le moment. J’ai même été contente que ça nous arrive et que ça me donne l’occasion d’expérimenter ce processus. J’avais un peu peur mais j’étais en même temps joyeuse, et c’était aussi une opportunité que je n’imaginais pas de pouvoir réaffirmer que je tiens à cette relation sans pour autant la dimension de dépendance, plutôt comme un choix conscient et serein. Je n’ai pas vécu cela souvent dans ma vie alors c’est un cadeau et je le prends comme tel.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Dépasser le sentiment de trahison

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Alabama

le dimanche 11 décembre 2022 à 12h54

@Impedimenta : oui tu as raison c’était flou car je voulais essayer de ne pas raconter toute ma vie. Ce qui m’intéressait c’est de voir comment font les autres, très concrètement, pour dépasser ces situations.

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Discussion : Dépasser le sentiment de trahison

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Alabama

le dimanche 11 décembre 2022 à 10h00

En l’occurrence cela avait tout autant d’importance pour lui. J’ai l’impression que vous ne me lisez pas 😅. Il a admis qu’il l’aurait aussi très mal pris en sens inverse. Je fais confiance à ma colère : elle m’indique qu’une limite a été dépassée. Alors certes vous mangez tous du moine bouddhiste au p’tit dej’ mais en ce qui me concerne, avant de devenir un moine, je m’écoute. C’est en ne s’écoutant pas que les gens se retrouvent dans des relations toxiques.

Ok pour le bon sens qui n’est pas le même pour tout le monde : cependant il y a des bases de ce qu’est prendre soin des autres, être en empathie. Et ça se traduit en acte sinon c’est juste des vœux pieux.

J’ai ma petite idée des raisons pour lesquelles cette erreur a pu arriver. Et elle a à voir à mon sens avec le fait de prendre soin de soi : quand on ne prend pas soin de soi c’est difficile de prendre soin des autres . Il est pardonné déjà, et j’accepte qu’il puisse (et que je puisse) encore se planter à l’avenir : mais cette erreur est loin d’être anodine.

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Discussion : Dépasser le sentiment de trahison

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Alabama

le vendredi 09 décembre 2022 à 22h48

L’accord était de se parler des autres rencontres de vive voix : donc possibilité de poser des questions, de sentir la présence de l’autre, ne pas être seul.e face au récit. Rien de plus. Aucune règle sur ce que doivent être les relations en question, aucune non plus sur ce qu’il faut raconter ou pas ( à part peut-être juste ne pas cacher).
C’est presque du simple bon sens pour moi : on se pose la question dans n’importe quelle relation de comment annoncer une nouvelle importante, qui peut chambouler l’autre, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Et si en plus il y a eu une demande explicite, je vais aussi très mal le prendre ou je comprendrais que l’autre prenne mal que je n’ai pas respecté la demande.

En tous cas je prends en compte les questions à se poser ensemble pour dépasser le truc. Ma colère redescend tranquillement et il me sera plus facile d’être constructive même si je me sens un peu impuissante.

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Discussion : Dépasser le sentiment de trahison

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Alabama

le vendredi 09 décembre 2022 à 17h17

Merci pour ta réponse. Je suis assez d’accord avec. Même si en l’occurrence la règle était vraiment simple : parler de la rencontre en direct (soit tel soit en physique) et pas par message.
Que la règle était dans les deux sens.
Que je ne sais plus sur quoi me baser pour avoir confiance sur des choses plus compliquées à l’avenir, si même ce truc simple n’a pas pu être respecté.
Mais je suis d’accord : les gens peuvent changer.
Je sais aussi que si ça se répète trop, j’ai la possibilité de me désengager, de demander une transformation de la relation qui demande moins de confiance. Je ne sais pas comment, mais je sais que c’est possible si j’en ressens le besoin à un moment.

Reste que je suis dans l’incompréhension.

J’aimerais voir ce qui de mon côté a pu être ambivalent mais je ne vois pas : j’avais hâte d’entendre le récit de sa rencontre , et le non respect de ma demande m’a enlevé toute joie et toute curiosité, pour l’instant j’accuse le coup et la déception.

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Discussion : Apprivoisement et anarchie

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Alabama

le vendredi 09 décembre 2022 à 14h45

Ce que ça m’évoque c’est que la vie fluctue, les humain.e.s aussi et qu’on ne peut rien prendre pour acquis.
C’est bateau mais en vérité on ne peut rien promettre à personne.
Je me connais pour l’avoir expérimenté : tomber amoureuse d’une autre personne n’amoindrit pas ma relation antérieure. Mais si je suis avec quelqu’un qui n’a encore jamais expérimenté cette configuration, quels que soient ses convictions, je ne présume de rien car seule l’expérience peut venir valider ou non ce qu’on pense être.

Et même en ayant déjà vécu cela, on peut être surpris par soi-même : on change et on fluctue.

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Discussion : Dépasser le sentiment de trahison

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Alabama

le vendredi 09 décembre 2022 à 14h03

Admettons une relation poly, où il y a eu des discussions très précises sur comment se parler des autres relations/rencontres potentiellement sexo-affectives. Admettons qu’une des deux personnes n’a pas respecté ce qui a été décidé ensemble.
Et que cette personne s’en veut mais le mal est fait.
Ça arrive sans doute régulièrement. Les humains sont imparfaits.

Je m’adresse à celleux qui ont vécu la situation, dans un sens ou dans l’autre (on ne parle pas ici de tromperie mais de manque de «  prendre soin », il n’y a pas de jalousie en jeu, plutôt une limite dépassée, qui provoque colère et sentiment de trahison).

Comment on dépasse cette situation ? Qu’est-ce qui fait que la confiance peut revenir ? Qu’avez vous fait en tant que «  personne fautive » ? Qu’avez-vous fait en tant que «  personne trahie » ?

On parle ici de personnes de bonne foi, des deux côtés.

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