C'est la panique !
#

NikoS
le vendredi 16 décembre 2022 à 08h25
Bonjour à tous
Je vis en couple (monogame) depuis plus de 18 ans. Malgré des hauts et des bas, je suis toujours très amoureux de la femme qui m'accompagne et qui est par ailleurs la maman de nos 2 enfants.
Suite à un sérieux incident de santé récent et une remise en cause de sa vie, la thématique du polyamour est apparue dans ses discours jusqu'à devenir une revendication forcenée.
Dans un premier temps, j'étais assez réfractaire à cette idée, tellement horrifié à l'idée qu'un autre homme puisse lui procurer un plaisir amoureux autant que sexuel.
Puis au détour d'une conversation sérieusement tendue, elle m'a annoncé qu'un autre homme était entré dans sa vie. Elle m'a assuré que rien ne s'était passé au-delà d'un jeu de flirt mais qu'elle voulait pousser cette relation plus loin avec ou sans mon consentement.
Imaginez mon désarroi de monogame !
Par crainte de la perdre définitivement, je me suis donc mis à réfléchir plus en avant sur le concept. J'ai parcouru un certain nombre d’articles, plus ou moins bien écrits jusqu'à tomber sur ceux qui m'ont paru les plus claires.
Des notions tel que le consentement, l'honnêteté, les règles, et j'en passe, se sont immiscés dans mes convictions.
La notion de respect de l'autre, le besoin de la savoir heureuse dans ce mode de vie amoureuse m'ont conduit à lui donner officiellement mon consentement. Mais j'ai eu cette sensation de sauter d'un avion dans le vide sans savoir si mon parachute allait fonctionner. Puis des dizaines de questions sont apparues, sans réponse pour la plupart, rajoutant de la peur à celle déjà présente.
Cependant qu'un premier effet positif s'est manifesté : nous avons fait l'amour comme nous ne l'avions pas fait depuis longtemps. C'était divin et je me suis retrouvé sur un petit nuage rose !
C'était il y a 2 semaines.
Cette semaine, en télétravail seul à la maison, j'ai subitement pété un câble. Mélange horrible de tristesse, de colère, de déception. Je hurlais dans ma maison, me cognais la tête contre un mur, hurlant dans je vide "NON, JE VEUX PAS, JE VEUX PAS". Ma respiration était lourde, j'étouffais, mon cœur explosait et mes tripes me torturaient.
Au bout de quelques dizaines de minutes, j'ai consentit à me prendre un calmant.
Une fois calmé, le soir, quand elle est rentrée à la maison, et une fois les enfants couchés, je lui ai parlé de ma crise pensant qu'elle comprendrait. Pas pour qu'elle abandonne son idée mais qu'elle prenne la mesure des implications qui pesaient soudain sur mes épaules. Au lieu de cela, elle s'est fâchée, pensant justement que je tentais de la manipuler. Elle a envisagé de ne pas poursuivre dans sa démarche, mais tout en m'en voulant pour ce que je lui annonçais. J'ai dû lui réitérer mon consentement afin de la rassurer.
Mais je me suis posé la question : qui va me rassurer moi ?
Je vous écris ce soir, et c'est demain vendredi soir qu'elle le voit afin de lui exposer l'idée. Pour me rassurer justement, elle m'avance qu'il ne voudra peut-être pas vivre sur une relation partagée, ou que peut-être il a un "vice caché " qui rendrait la relation rédhibitoire à ses yeux, que le gars est peut-être un mauvais coup au lit, etc ...
Mais peut-on réellement être rassuré ? Je ne le suis pas surtout quand j'ai aperçu la robe sexy qu'elle prévoie probablement de porter demain sortie du placard, avec sa lingerie des grands soirs.
Je continu ma chute libre depuis mon avion, avec ce parachute incertain.
Mais une chose est sûre et indiscutable pour moi : je l'aime plus que tout, elle est la femme la plus merveilleuse au monde, malgré ses défauts, malgré qu'elle soit chiante parfois... même souvent.
Ce soir je ne parviens pas à dormir. La nuit précédente était blanche. J'accumule la fatigue. Comment va se passer ce moment où elle va quitter la maison, dire bonsoir aux enfants ? Comment vais-je réagir. Je le sais néanmoins vaguement. Car au final, j’ai senti qu'elle était très incertaine, qu'elle craignait de me blesser, de se blesser, ou de blesser l'autre. Alors c'est moi qui vais la prendre dans mes bras et la rassurer. C'est du moins ce que je pense qu'il va se passer.
Les règles.
D'après mes lectures sur le sujet, il est suggéré de ne pas en imposer trop.
On en est à quatre :
- On se dit tout (mais dans la limite de l'intimité).
- Elle reste joignable en cas d'urgence : un enfant qui se blesse gravement par exemple, ou moi qui me fait attaquer par une meute de couteaux en céramique dans la cuisine...
- Quand elle est avec moi, au ciné, au restau, ou dans des moments intimes... et bien elle est avec moi.
- Je ne l'empêche pas de dialoguer avec lui sur les réseaux (ils ont un projet professionnel).
Le problème de cette dernière règle, c'est qu'elle passe beaucoup de temps avec lui par chat interposé et je devine à ses sourires qu’ils ne parlent pas que de boulot. J'ai l'impression que le bonhomme est dans mon salon.
Avez-vous remarqué ? Au cours de cette lettre, je n'évoque pas d'avoir moi aussi des relations extérieures à notre couple.
Elle m'a pourtant annoncé qu'elle serait très heureuse que j'ai moi aussi une amoureuse.
La fameuse compersion.
Mais je me dis que c'est peut-être aussi pour ne pas se sentir coupable.
De la compersion, moi, c’est sûr : je n'en ai pas à ce stade là et j'en souffre.
J'ai envisagé de m'inscrire sur un site de rencontres, mais dès les premières images du site, j'ai fait demi-tour.
Aujourd'hui, je ne me sens pas d'avoir une relation en dehors de notre couple, quand bien même je peux me sentir attiré par d’autres femmes. Elle a bien tenté de me suggérer une ou deux personnes. Juste un signe de sa part pour me signifier son consentement réciproque.
Il est tard et mes idées deviennent floues.
Merci si vous êtes arrivés jusque-là.
Evidemment, j’aimerais avoir vos avis, profiter de votre expérience.
Mes questions s'adressent à ceux d'entre vous qui, comme moi, ont dû adhérer au concept un peu au pied du mur (désolé pour le terme, je n'en ai pas d'autre à cette heure et avec si peu de sommeil).
Évidement je prends tous les bons conseils ou témoignages de tout le monde.
Avez-vous eu comme moi une intense phase de doute ? Comment l'avez-vous gérée ?
Avez-vous eu cette difficulté pour avoir vous aussi des relations extérieures ?
La compersion est-elle une phase obligatoire ? Serais-je toujours malheureux si je n'en ai pas ?
Avez-vous ressenti une intrusion dans votre sphère familiale ? Comment avez-vous géré les enfants (« Maman va passer un Week end avec des copines »)
Merci encore.
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
#

Alabama
le vendredi 16 décembre 2022 à 09h15
Je vais te répondre sur un seule point : le fait que ta compagne réagisse mal quand tu lui parles de tes difficultés .
Je ne sais pas comment tu lui en parles .
En ce qui me concerne, l’empathie dans une relation est une base non négociable. Je t’inviterais à tenter de lui proposer une discussion où vous avez chacun.e un temps égal pour parler (par exemple 15mn), et pendant ton temps de parole elle doit juste écouter . Et vice versa. A renouveler autant que nécessaire .
Il est très important à mon sens que vous trouviez une manière de communiquer et relationner où elle te rassure autrement qu’en disant que peut-être elle ne sortira pas avec cet homme. Mais juste écouter tes difficultés, te prendre dans les bras si besoin, te rassurer sur son amour, bref ce dont tu as besoin. A toi aussi de lui demander ce dont tu as besoin « j’ai besoin d’être rassuré sur ton amour, j’ai besoin d’un câlin peux tu m’en faire un ? » ou que sais-je.
Si tes crises continuaient comme ça, que tu te sentes très mal, il faudrait se poser la question de si c’est vraiment bon pour toi de continuer sur ce chemin. Rien ne sert de se faire du mal.
#

Hawkeye
le vendredi 16 décembre 2022 à 11h49
Bonjour @NikoS,
J'aurai pu écrire le même texte que toi, à quelques détails près, il y a bientôt 3 ans. Je me souviens des insomnies avec ma femme qui dormait paisiblement à mes côtés, des moments où je me disais "et si je ne m'arrête pas au feu rouge", ...
Je vais essayer de répondre à tes questions par mon vécu, puisque c'est ce que tu sembles chercher, que oui c'est possible.
Nikos
Mais je me suis posé la question : qui va me rassurer moi ?
- En premier lieu ta femme. Elle te demande de changer pour elle, elle doit donc être là pour t'accompagner, t'écouter, entendre tes peurs. Vous apprenez tous les 2 et il peut y avoir, il y aura, des ratés.
- Ensuite vos règles. Elles sont là pour exprimer tes limites aujourd'hui, évoluer. Tu lui indiques ce qui n'est pas acceptable pour toi. Maintenant saura-t-elle les respecter ? Uniquement si elles correspondent à son besoin, son ressenti, sinon il faudra les revoir. Je pense en particulier à la première qui est trop vague et trop intrusive à la fois. Qu'as-tu besoin de savoir, et pourquoi ? Et la dernière puisque cela semble trop large et te pèse. Peut-être pourrais-tu la formuler de façon à exprimer ton ressenti quand elle est à tes côtés mais échange avec lui et donc en tirer une règle pour diminuer ce ressenti.
- un confident bienveillant, éventuellement un psy devant qui tu pourras craquer si nécessaire. A défaut ce forum.
Dans tous les cas ne reste pas seul devant tes problèmes, tes doutes et comme tu l'as remarqué ta femme n'est pas forcément la mieux placée pour les entendre quand ils viennent remettre en cause son besoin. Tu dois les lui exprimer mais pas non plus trop insister sinon, comme tu l'écris, elle aura l'impression que tu essaies de l'empêcher de vivre cette expérience.
Nikos
Avez-vous eu comme moi une intense phase de doute ?
Comment l'avez-vous gérée ?
Oui. Compliquée par des mensonges de ma femme, problèmes de confiance, ... J'ai raconté ça ici.. Cela a duré plus d'un an.
C'est un deuil que tu vis, celui de votre couple monogame et ses 18 dernières années. Maintenant il s'offre à toi la possibilité d'une autre façon de le vivre, ce n'est pas un divorce.
Une fois le choc passé, la tristesse et la colère, voit en quoi cela pourrait être positif pour toi. Qu'est-ce que tu aimerais faire que tu ne t'autorisais pas ? Il y a effectivement la possibilité de vivre une autre relation toi aussi, et cela viendra peut-être, mais il y a surement des choses à travailler sur toi, ton couple. Tu indiques que suite à cette révélation vous avez eu un moment de sexualité intense, peut-être quelque chose à explorer et oser plus.
Personnellement j'ai utilisé ce changement pour prendre du temps pour moi, me mettre à une pratique sportive régulière et changer mon apparence. Je suis parti faire des sorties en weekend sans la famille alors que depuis des années tout mon temps libre n'était globalement que consacré à ma femme, mes filles, la maison
Nikos
Avez-vous eu cette difficulté pour avoir vous aussi des relations extérieures ?
Ensuite j'ai essayé les rencontres avec des femmes, au moins des échanges virtuels. Ce n'était pas facile et je n'étais pas prêt au début, mais chacun est différent. J'ai eu la même réaction que toi quand j'ai essayé une application de rencontre.
Puis j'ai rencontré une première femme avec qui j'ai eu une relation pendant 1 an. Elle y a mis fin car pas poly de son côté mais adultère et ne vivait plus bien la situation, enfin elle n'est plus qu'amicale et a distance aujourd'hui. Et depuis 6 mois j'ai commencé une nouvelle relation avec une femme en cours de séparation, qui aspirait au polyamour donc quelque chose de plus simple, de plus serein.
Nikos
La compersion est-elle une phase obligatoire ? Serais-je toujours malheureux si je n'en ai pas ?
Non mais sans être dans la compersion, je pense qu'un respect de la relation que pourrait vivre ta femme avec cet homme, ou un autre si cela ne marchait pas est nécessaire. Si tu te sens continuellement en danger, que tu es jaloux de leur relation, c'est plus compliqué. Mais tu as le droit d'exprimer à ta femme ces jalousies, surtout une fois la phase un peu intense du début passé. Par exemple j'ai exprimé à ma femme que je trouvais dommage qu'on prenne du temps chacun de notre côté avec notre autre relation mais que pour nous, juste nous 2, pas le quotidien avec les enfants on ne le faisait presque plus.
Nikos
Avez-vous ressenti une intrusion dans votre sphère familiale ? Comment avez-vous géré les enfants (« Maman va passer un Week end avec des copines »)
Je n'ai pas vécu d'intrusion car nos relations ne regardent que nous, sont distantes et rares (1 fois par mois chacun), les enfants ne sont pas au courant des raisons de nos absences et nous faisons attention à ce que les moments d'échanges soient discrets. Cela pourrait évoluer un jour, mais pour l'instant oui je fais "une soirée avec des collègues", "ma femme part en formation, en weekend avec des amis", "je fais une sortie voile", ... J'ai eu un peu de mal au début avec ces mensonges, surtout les premiers soirs, quand je n'étais pas à l'aise avec la situation et que la petite dernière pleurait parce que sa maman n'était pas là pour lui chanter des chansons et l'endormir. Je pense que les grandes s'interrogent un peu, en tout cas elles ne nous ont jamais rien dit, au plus posé des questions sur ce qu'on avait fait. Et comme au quotidien nous leur donnons l'image d'un couple heureux et amoureux, parce que c'est la réalité, elles ne sont pas inquiètes et donc peu suspicieuse.
Nikos
c'est demain vendredi soir qu'elle le voit afin de lui exposer l'idée
Bon courage pour cette journée qui va être longue et étrange pour toi. J'espère que cela va bien se passer pour toi, et pour elle, et que cela vous permettra d'avancer tous les deux.
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
#

bonheur
le vendredi 16 décembre 2022 à 12h33
Bonjour @NikoS,
Un point m'a interpellé : un incident de santé est à l'origine de son polyamour ?
Le déclencheur est toujours important, car il impacte à vie. Je t'invite à t'interroger sur ce point que tu as stipulé alors qu'au final, tu ne l'as pas développé.
Mes propos ne sont que miens et n'ont surtout pas valeur de vérité (ni absolue, ni relative). Tu prends de mes mots ce qui te convient, tu délaisses le reste et il ne faut te sentir obligé à rien. Il arrive souvent que les personnes qui découvrent le polyamour se sentent submergées de questions. Ne pas avoir les réponses n'a pas vraiment de valeur en soi. L'important sont les questions, et ne pas se focaliser sur l'obtention de certitudes qui n'existent pas. Il arrive que, au bout d'un temps certain, les réponses n'en sont même pas, mais que des évidences soient présentes, comme par "enchantement".
Le coup des règles ? A court terme, ça permet d'y voir clair. A long terme, je suis moins persuadée que cela n'impacte pas davantage dans une forme de contraintes, que dans des limites.
Je ne parlerai pas de sexualité. Chez moi, le sujet n'existe pour ainsi dire pas. Pas davantage de faire l'amour. Le langage du corps, je ne le comprends qu'à travers la tendresse.
J'ai annoncé, comme ta femme, à l'homme qui accompagnait d'une manière heureuse et figée, en mode mono, que j'étais amoureuse aussi d'un autre homme. Cet autre homme m'a tourné le dos, alors que nous étions tout le temps ensemble. Et non, malgré cela, il était inconcevable que je ferme mon coeur. Je m'apercevais que ce dernier était confiné dans cet amour heureux mais restreignant. Ne connaissant pas le polyamour... le système D est venu à notre secours.
Nous avons beaucoup découvert, notamment les deux premières années, mon chéri de vie (je ne supporte plus le mot "mari") et moi. Nous avons fait le deuil de la monogamie, à jamais. Au début c'est une perte. Perte de repères, perte de compréhension de la vie amoureuse... Et parallèlement, nous avons gagné énormément.
Nous sommes tellement proches désormais. Aucun sujet n'est tabou, y compris avec nos jeunes (à l'époque ado, aujourd'hui adultes). Nous avons gagné en déconfinement et en légèreté. Je ne dis pas que tout est simple et facile. Je dis que tout peut le devenir, une fois les limites définies et les rebondissements posés.
/discussion/-cga-/Le-Deuil/
https://www.youtube.com/watch?v=gSATYpNTtn0&list=R...
Je pense que la dynamique commune dans notre couple historique fut d'être là l'un pour l'autre. Comprendre sans juger. Offrir à l'autre de ne pas être démuni, même si cela arrive évidemment. Rétablir les équilibres et offrir de soi la seule chose qui puisse perdurer "je t'aime".
La compersion. Attention à ne pas se dire "je n'en n'ai pas". Tu te sens comment par rapport à ta femme ? Tu lui en veux ? Tu l'envies ? Les mauvais moments prennent-ils le pas sur le reste ? Prend elle soin de toi ?
Prendre le temps de communiquer à coeur ouvert, sans jugement et dans la possible compréhension. J'ai réalisé cet amour pour un autre homme en 2007. Aujourd'hui, cela m'amuse un peu car mon chéri de vie indique qu'il lui a fallu deux ans pour arriver à vivre suffisamment bien "qui je suis". Moi, j'aurai plutôt dit 4 ans, avec une opportunité d'y arriver au bout de deux ans. Comme quoi, au final...
Les enfants ? Dans notre cas, c'est mon chéri de vie qui a abordé le sujet avec nos deux plus jeunes enfants, qui avaient une quinzaine d'années. Nous étions à table, j'ai failli m'étrangler. Parallèlement, je lisais beaucoup sur le sujet de l'amour (pas que du polyamour), du "couple", etc et j'écrivais un essai. J'écris beaucoup, ça m'étais venu naturellement.
Au final, et attention je ne dis pas que ça peut couler de source dans toutes les familles, mais ça a ouvert la porte à de très nombreux sujets de discussion. Si je suis amoureuse, je le dis. Si je reçois un amoureux, je ne masque pas mon lien. Pour participer parfois à des cafés poly, ou des présentations sur le polyamour (je suis parfois sollicitée), ils m'accompagnent par choix et sont confrontés à cette question : qu'est-ce que ça te fait ? Et bien, à part savoir qui est vraiment leur mère, et s'octroyer le droit de parler en famille de tout, ça ne les contraint pas vraiment.
La peur du jugement de l'entourage est légitime. Moi c'est avec mes parents que ce fut compliqué. Trop coincés pour bien le vivre. Comment dire à la sortie de la messe "aujourd'hui ma fille reçoit un amoureux, un homme bien que l'on a rencontré hier..." :-D LOL
Une intrusion dans la sphère familiale ? J'invite mes amours et ils viennent en qualité d'invité. Mon chez moi est un commun et les invitations sont discutées. Chacun-e fait de son mieux pour qu'un.e invité se sente bien accueilli, bien reçu. D'ailleurs, une chambre libre a été maintenu dans cette fonction : recevoir (pas que mes amours, les amours de nos jeunes également).
La compersion de mon chéri de vie, lorsque je reçois, passe par les repas. Il aime offrir les plats qu'il prépare, à mes amours également. Sa façon d'indiquer "soit le.a bienvenu.e". Aussi lorsque nos jeunes reçoivent.
Avoir aussi des relations extérieures ? Mon chéri de vie a aussi un coeur énorme. Il aurait pu. Il n'en n'a pas envie. L'amour est compliqué (c'est sa conclusion générale), alors le polyamour... Il a rayé cette option de sa vie. Faire à manger, faire son jardin, brasser... sont des passions qui lui apporte du bonheur, du partage et c'est moins contraignant. Bon aussi, il est mon parachute, à chaque fois que je tombe de haut.
NikoS
Mais j'ai eu cette sensation de sauter d'un avion dans le vide sans savoir si mon parachute allait fonctionner.
Pour avoir pratiquer cette discipline, le soin apporter au parachute, au pliage, à la solidité, aux vérifications... permet de sauter avec une sécurité maximale. Aimer sauter dans le vide ne signifie pas être irrationnel et jouer avec sa survie. Donc, si tes règles sont en ce sens, celui d'un avenir rationnel et viable, alors oui. Autrement, je crois que les règles finiront par être transgressées. Je ne sais pas si la comparaison est compréhensible.
Se départir d'un mode que l'on peut valoriser à la sortie de la messe (ma fille est mariée depuis 1989) au profit d'une réalité peu connue, peu considérée et irréaliste pour le commun, c'est une libération quand elle est assumée et une contrainte supplémentaire autrement (un mensonge de plus sur la longue liste de la "bienséance").
Mon chéri de vie, moi, mes jeunes à leur niveau, avons revisité la bienséance, transformée en bienveillance. Mon point d'arrivée de ce message est très éloigné du tracas de départ, le tien @NikoS. C'est vrai. Je crois qu'il est essentiel de pouvoir s'offrir un point d'arrivée (une vague représentation à minima), pour avancer.
Prend soin de toi. Quelques crises parfois, c'est une chose. A toi de savoir ce que tu supportes et si tu te sens écouter, respecter, dans ce que tu vis. Il ne faut pas te détruire.
#

NikoS
le samedi 17 décembre 2022 à 10h16
Merci à tous les 2 pour vos longues réponses. J'ai été surpris par autant d'implication et ca m'a procuré une intense émotion.
Je vous relirai à tête reposée afin d'assimiler un peu mieux et je me permettrait de creuser le sujets avec vous si vous le voulez bien.
@bonheur : tu interviens dans des cafés Poly ? Je suis intéressé. Peux tu me dire sil y a des évènements prévus sur Paris ? Quelles conditions pour y participer ? Merci d'avance.
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
#

NikoS
le samedi 17 décembre 2022 à 10h19
Merci à tous les 2 pour vos longues réponses. J'ai été surpris par autant d'implication et ca m'a procuré une intense émotion.
Je vous relirai à tête reposée afin d'assimiler un peu mieux et je me permettrait de creuser le sujets avec vous si vous le voulez bien.
@Hawkeye : tu interviens dans des cafés Poly ? Je suis intéressé. Peux tu me dire sil y a des évènements prévus sur Paris ? Quelles conditions pour y participer ? Merci d'avance.
#

NikoS
le samedi 17 décembre 2022 à 10h45
bonheur
Un point m'a interpellé : un incident de santé est à l'origine de son polyamour ?
Le déclencheur est toujours important, car il impacte à vie.
@ Bonheur
Elle a morflé. Tout s'est combiné il y a un peu plus de 2 mois. Mais le thème poly amour est apparu il y a plus longtemps que ça, dans des circonstances plus ou moins similaires.
Évidemment à l'époque j'avais posé mon veto.
Le thème revenais régulièrement mais de manière subliminale.
Il est venu s'imposer définitivement ces derniers jours.
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
#

bonheur
le dimanche 18 décembre 2022 à 12h23
@NikoS. J'ai déjà organisé des cafés poly (ou assimilés) aux environs de Dijon. Je fuis la ville en général, alors Paris... ne me tente pas. Tu découvriras ici les suggestions en cours /evenements/
J'échange volontiers en messages personnels. Il suffit de m'en faire la demande. La ménopause... à ma façon, je connais. Moi je l'attendais avec impatience, histoire d'être débarrassé du SOPK. Je me retrouve avec un diabète de type 2 à la place. Bon après, passer de "cul gelé" à l'état de "chaudière permanente", c'est sympa tout de même.
Une personne qui est "poly de nature" peut se voir contraindre, contorsionner, pour vivre suivant les cases, les vétos. Je crois que tôt ou tard, cela devient intenable. Aucun discours ne peut faire office de vérité, alors je livre juste ma pensée. Actuellement, elle n'est d'ailleurs pas en faveur du polyamour. Celui-ci, en marge de la société, est malmené en général, et moi avec. Je ne serai donc pas en phase de 100% j'y crois dans mon discours. Je demeure poly, mais me sent nettement moins poly que j'aurai pu l'être il y a encore quelques semaines.
Je t'indique cela, @NikoS pour que tu saches que ton amoureuse se confronte à des difficultés. Et sa source de soutien, ce sera toi. Ca peut paraitre difficile à comprendre, sauf que, sans endosser ses choix de vie, elle va avoir besoin d'attention. Beaucoup, énormément. Entrer dans une dynamique, demande, nécessite, un avenir commun. Sauf si celui-ci se développe dans l'individualisme au sein du couple. Elle vit ce qu'elle a vivre et tu idem de ton côté. Est-ce que c'est du polyamour ? Actuellement, je ne me prononce plus sur rien.
Le simple fait que tu viennes communiquer ici à ce sujet, indique que tu souhaites rester en connexion avec ce qu'elle vit. C'est votre force !
#

NikoS
le mercredi 21 décembre 2022 à 13h55
Hawkeye
J'aurai pu écrire le même texte que toi, à quelques détails près, il y a bientôt 3 ans. Je me souviens des insomnies avec ma femme qui dormait paisiblement à mes côtés, des moments où je me disais "et si je ne m'arrête pas au feu rouge", ...
C'est exactement ce que je ressent : insomnies et fatigue immense. Et pour moi, c'est pas un feu rouge, mais un camion :-(
#

bonheur
le mercredi 21 décembre 2022 à 14h43
NikoS
...Et pour moi, c'est pas un feu rouge, mais un camion
Pardon de demander, le camion, c'est concret ou en "si" imaginaire ? :-(
(mp répondu)
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
#

NikoS
le vendredi 23 décembre 2022 à 23h34
@ bonheur
Tout dépend de l'humeur du moment. Je ne suis pas suicidaire et ne l'ai jamais été.
Souhaiter qu'un camion écrase ta voiture avec toi dedans, est-ce une pensée suicidaire ?
Je n'ai pas la réponse.
Toujours est il que je me suis fait prendre charge. Les émotions négatives très fortes ont déjà commencé à réduire grâce à la chimie !